Rapport Raky

UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR
Ecole Supérieure Polytechnique
Département Génie Civil
RAPPORT DE STAGE
Pour l’obtention du
DIPLOME UNIVERSITAIRE DE TECHNOLOGIE

Spécialité : GENIE CIVIL
THEME :
Projet de construction de l’immeuble Sous-sol+ Rez de chaussée +

Mezzanine+ 6 étages
« Ndiégne Fall » aux Almadies
Rédigé par :
Raky Kalidou Sow
ENTREPRISE D’ACCEUIL : MAITRE DE STAGE :
Le Consortium d’Entreprise CDE Madame Ndéo NGOM
ANNEE 2019-2020
Rapport de stage DUT2 Génie Civil _ Raky Kalidou Sow
N° d’ordre stage: 1
ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE DE DAKAR
Département GENIE CIVIL
BP 5085 Dakar - géniecivil@esp.sn
Tél : 33 824 48 87 – 33 824 29 26
1
Sommaire :
Remerciements : 6
Table des abréviations : 7
Introduction Générale : 8
1ère partie : Présentation de l’entreprise CDE 9
I. Présentation : 9
1. Historique : 9
2. Les actionnaires : 11
3. Les partenaires : 11
4. L’esprit de CDE : 11
5. Son chiffre d’affaire : 12
6. Vue d’ensemble du personnel du CDE : 12
7. Organigramme de l’entreprise : 13
2ème partie : Le stage 14

A. Présentation du projet « Amsar Almadies »: 14
Introduction : 14
I. Caractéristiques du projet : 15
II. Description du projet : 15
III. Les acteurs en jeu: 16
IV. Organisation du chantier 17
B. Déroulement du stage : 21
I. Le matériel sur le chantier : 21
II. Les matériaux utilisés : 25
III. La construction du gros-œuvre : 25
1. Les poteaux : 25
Méthodologie de construction : 26
a. Ferraillage des poteaux: 26
b. Talonnage des poteaux: 26
c. Recouvrement des poteaux: 27
d. Coffrage des poteaux: 28
e. Coulage des poteaux: 29
f. Décoffrage des poteaux : 29
2. Les poutres : 30
Méthodologie de construction: 30
a. Ferraillage des poutres : 30
b. Coffrage des poutres : 30
c. Coulage des poutres : 33
d. Décoffrage des poutres: 34
2
3. Les dalles : 35
Méthodologie de construction: 35
a. Coffrage des dalles : 35
b. Ferraillage des dalles : 36
c. La vérification par le bureau de contrôle : 39
4. Les murs et les cloisons : 39
a. Pose des maçonneries : 39
b. Construction des linteaux : 39
IV. Problèmes rencontrés et solutions apportées : 40
Conclusion : 42
Bibliographie : 43
Annexes : 44
3
Liste des figures et Tableaux :

Figure 1 : Siège du Fonds de La BCEAO à LOME 9
Figure 2 : L’université de DSCHANG au Cameroun 9
Figure 3 : Le Siège de la BCEAO 10

Figure 4 : L’Agence nationale de la BCEAO du MALI 10
Figure 5 : Centre de Traumatologie de Grand-Yoff 10

Figure 6 : Centre commercial Sea Plaza Dakar 10
Tableau 1: Vue d’ensemble personnel CDE 12

Figure 7 : Organigramme du CDE 13
Figure 8 : Vue conique gauche de l’immeuble « Ndiègne Fall » 14
Figure 9: Organigramme du chantier 20

Figure 10: Chantier « Amsar Almadies » 21
Figure 11: La grue 22
Figure 12: La bétonnière 22
Figure 13: La bétonnière et le cuvât 23

Figure 14: Le vibrateur 23
Figure 15: Coffrage avec Panneaux ULMA 24

Figure 16: Les poutrelles H20 24
Figure 17: Des étais utilisés pour le coffrage de dalle 25
Figure 18: Contreplaqué 25
Figure 19: Talonnette avant coulage 27

Figure 20 : Talonnette après coulage 27
Figure 21: Recouvrement des poteaux 28
Figure 22: Coffrage des poteaux avec panneaux ULMA 28
Figure 23: Coulage d’un poteau 29
Figure 24: Utilisation du vibrateur 29
Figure 25: Poteau après décoffrage 30

Figure 26-27: Pose des éléments porteurs des poutres et leur nivellement 31
Figure 28 : Ferraillage de la poutre, attente du mur d’acrotère et pose des cales à béton 32
Figure 29: Coffrage des poutres 32
4
Figure 30: Une poutre après coffrage 33
Figure 31 : Coulage des poutres et utilisation du vibrateur 34

Figure 32: Poutre après décoffrage 34
Figure 33 : Attente de la cage d’ascenseur 35
Figure 34: Ferraillage de la cage d’ascenseur 35
Figure 35-36 : Coffrage de la dalle 36

Figure 37: Pose du ferraillage du lit inférieur d’une dalle 37
Figure 38: Pose des fonds de dalle des balcons 37
Figure 39: Pose du ferraillage du lit supérieur 38
Figure 40-41-42 : Installation des fourreaux d’électricité et réservation plomberie 38
Figure 43: Construction des murs 39
Figure 44: Construction des linteaux 40
Figure 45: Linteau et Maçonneries 40

Figure 46: Remontées Capillaire au niveau du Sous-Sol 41
Figure 47: Projet de Construction de l’immeuble « Ndiègne Fall » 44

Figure 48: Vue sans panneaux perforés de l’immeuble « Ndiègne Fall » 45
5
Remerciements :
Je ne pourrais débuter la rédaction de ce rapport sans pour autant adresser des remerciements
à ceux qui m’ont beaucoup appris au cours de ce stage, et à ceux qui ont eu la gentillesse de
faire de ce stage un moment très profitable.
Un énorme merci à mes parents qui me soutiennent et m’aident à chaque étape de ma vie et
qui ont fait de moi la personne que je suis aujourd’hui.
Je remercie l’entreprise CDE, mon maître stage Madame Ndéo Ngom, son adjoint Papis
Ngom qui m’a formé et accompagné tout au long de cette expérience professionnelle avec
beaucoup de patience et de pédagogie.
Enfin, je remercie l’ensemble des employés de CDE pour les conseils qu’ils ont pu me
prodiguer au cours de ce mois de stage. Il s’agit en particulier de l’équipe des ouvriers qui ont
eu la gratitude de m’accueillir et de partager leur savoir-faire et leur expertise avec moi.
A toutes ces personnes dont j’ai tu les noms, je les remercie sincèrement.
6
Table des abréviations :

CDE : Consortium d’Entreprises
SS : Sous-sol
M : Mezzanine
R : Rez de chaussée
CEDEAO : Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest
BCEAO : Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest
IDA : Association Internationale de Développement
AFD : Agence Française de développement
UE : Union Européenne
USAID : Agence des Etats-Unis pour le Développement International
SADE : Société Auxiliaire des Distributions d’Eau
SOGEA : Société de Gestion et d’Administration SA
SATOM : Société Anonyme des Travaux d’Outre-Mer
CCC : Corporation Commerciale Canadienne
F3 : Fonction 3
F4 : Fonction 4
ULMA : United Late Modern Association
CPA : Ciment Portland
PV : Procès-Verbal
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Introduction générale :
Le Génie Civil est un domaine d’ingénierie caractérisé par la conception, la réalisation,
l’exploitation et la réhabilitation d’ouvrages de construction et d’infrastructures et leur
gestion. Il est toutefois nécessaire, pour nous étudiant(e)s en Génie Civil, d’exercer en
entreprise pour pouvoir être apte à remplir ces missions. Cette expérience professionnelle est
une aptitude qui permet à tout technicien ou ingénieur de s’imprégner du milieu de
l’entreprise et de mettre en pratique les aptitudes théoriques acquises durant la formation
scolaire sur le terrain.
Il s’agit donc pour nous d’évaluer nos compétences mais surtout d’apprendre en se
confrontant aux réalités de la vie professionnelle.
Ainsi, pour obtenir notre diplôme de DUT, il nous a été consigné de faire un stage de quatre
(04) semaines en entreprise. Mon choix s’est porté sur le Consortium d’Entreprise (CDE) qui
est une entreprise très connue du pays qui exerce dans le domaine du bâtiment et des Travaux
publics et qui a su faire ses preuves dans ce domaine.
Je me suis orientée vers un chantier de bâtiment où j’ai voulu suivre une formation en tant
qu’ouvrier.
Pourquoi ce choix ?
D’abord « bâtiment » parce que j’ai longtemps été fasciné par tout ce qui est construction
architecturale et je voulais que ce stage, qui était ma première expérience professionnelle, me
permette de mieux cerner ce domaine qui est une branche phare du Génie Civil, de résoudre
toutes les questions que j’avais sur la construction de bâtiment, mais également de faire la
corrélation entre mes acquis scolaires et leurs applications sur le chantier.
Ensuite « ouvrier » parce que pour mieux comprendre les B.a.-ba de la construction de
bâtiment il faut d’abord assimiler le travail des ouvriers. Qu’ils soient ferrailleurs, menuisiers
coffreurs ou maçons, chacun d’un à une méthodologie et une connaissance que seule la
pratique permet d’acquérir. Et comprendre comment ils travaillent, pensent et
l’environnement dans lequel ils évoluent devrait me permettre de mieux les cerner et de
cerner l’importance de leurs tâches et les enjeux techniques qu’elles ont.
8
Ce rapport sera axé d’abord sur la présentation, l’historique et la situation économique du

Consortium d’Entreprise (CDE), puis sur la présentation du projet et ensuite sur le
déroulement du stage.
9
1ère Partie : Présentation de l’entreprise CDE
I. Présentation :
L’entreprise CDE a été créée en 1967 par J. Bakhazi. Elle est devenue un leader incontesté
depuis sa création. Elle a pu grâce à son savoir-faire et son professionnalisme, devenir une
entreprise de référence dans le domaine du Bâtiment et des Travaux Publics avec la
réalisation d’ouvrages prestigieux au Sénégal, en Afrique de l’ouest, en Afrique centrale et au
Moyen-Orient.
Le bâtiment est le métier fondateur de CDE ; à partir de cette branche, l’entreprise s’est
imposée comme leader au Sénégal.
1. Historique :
Depuis 1982, le CDE s’est ouvert au marché africain avec de prestigieuses réalisations telles
que :
Figure 1 : Figure 2 :
Le Siège du Fonds de la CEDEAO à LOME L’université de DSCHANG au Cameroun
10
Le Siège de la BCEAO L’Agence nationale de la BCEAO du MALI
Le Centre de Traumatologie de Grand-Yoff Le Centre commercial Sea Plaza de Dakar
Cette période verra aussi la création de filiales en Guinée Conakry, au Mali, en Guinée
Bissau.
Des interventions sur des projets ciblés ont eu lieu au Togo, au Cameroun, au Koweït, au
Malawi, en Guinée Équatoriale, au Niger etc.
En 1990, le CDE réussit son entrée sur le marché des Travaux Publics et des Routes, qui
représente aujourd’hui 20% de son activité, avec la volonté d’accroître ce secteur.
Les années 90 enregistrent une forte croissance de l’activité et voient son chiffre d’affaires
atteindre 30 milliards de FCFA en 1999.
11
Une courte, mais rude période s’en suit, au cours de laquelle les forces vives essentielles de
l’entreprise se mobilisent pour absorber les premiers effets de la Mondialisation.
Cette époque coïncide avec les premières tentatives de diversifications, notamment avec les
investissements dans la promotion immobilière.
Le CDE ambitionne une position de constructeur global qui offre à ses clients la maîtrise
complète de toute la chaîne de valeur des projets : analyse des besoins, ingénierie financière et
technique, projets clés en main, construction etc. Son offre globale bénéficie des synergies et
complémentarités entre d’une part les différents corps de métier et d’autre part les capacités
du siège et des filiales, dans le cadre de véritables partenariats avec ses clients.
2. Les actionnaires :
Ses actionnaires sont :
- Abdoulaye Chimère DIAW (PCA) : 28%

- Rassène CHEMALI (DG) : 24%
- Lucien HADDAD (DGA) : 24%
- Souhel FOURZOLI (DGA) : 24%
3. Les partenaires :
Ils ont pour partenaires toutes les banques au Sénégal, ainsi que leurs correspondants au Mali,
en Guinée, et les pays où ils interviennent. Parmi les banques à l’étranger nous notons BNP –
AUDI,…
En outre, plusieurs projets ont été financés par les bailleurs de fonds traditionnels tels que
IDA, Fonds Koweitien, Fonds Saoudien, AFD, UE, USAID,…
L’entreprise a également réalisé plusieurs projets en groupement avec des partenaires comme:
SADE, SOGEA-SATOM (VINCI), CCC, …
4. L’esprit de CDE :
Le CDE est une entreprise générale créée et maintenue dans un esprit de famille et qui est à la
disposition de ses clients et ce, que ce soit dans les secteurs du public comme ceux du privé.
Après l’établissement d’un leadership fort dans le bâtiment au Sénégal, CDE s’est tourné vers
de nouvelles transactions sur le marché en Afrique (Guinée Conakry, Mali, Togo, Cameroun,
Guinée Bissau, Guinée équatoriale, Niger ...) afin de réaliser avec succès les ouvrages
12
d’envergure tout en respectant ses principes de base : la disponibilité, la qualité et la

responsabilité.
Dans le but de perpétuer la bonne réputation acquise au fil des années, le CDE sait honorer
ses engagements afin de satisfaire ses clients, tout en améliorant la qualité envers ses clients
dans le but de garantir sa pérennité.
C’est une obligation pour cette entreprise de persévérer dans la recherche de l’innovation et
de la performance afin de conserver ce précieux héritage pour les générations à venir.
5. Son Chiffre d’affaire :

Avec près de 4000 employés, le CDE a réalisé un chiffre d’affaires de plus de 49 milliards de
francs CFA en 2016.
6. Vue d’ensemble du personnel du CDE :

Le tableau ci-dessous fait état des membres du personnel de l’entreprise et de leur effectif en
2016:
Personnels Effectifs
Directeurs et Management 22
(Directeurs, Chef de service,
Responsables)
Personnel administratif 287
Ingénieurs 26
Géomètre 02
Contremaîtres = Chef de chantier 29
Mécaniciens 33
Techniciens ou techniciens sup. 36

Opérateur de machine (conducteur 293
Engins)
Conducteurs de travaux 15
Autre personnel qualifié 852

(Electricien, Plombier, Menuisiers)
Main d’œuvre et personnel non qualifié 982
Total 2577
13
Tableau 1: Vue d’ensemble personnel CDE
7. Organigramme de l’entreprise :
Comme tout système, l’entreprise est une structure hiérarchisée ou chaque poste est en
relation avec un autre permettant une bonne organisation et une efficacité dans le travail.
Ci-dessous l’organigramme du CDE.
Figure 7 : Organigramme du CDE
14
Deuxième partie : Le stage
A. Présentation du projet « Amsar Almadies »:
Introduction :
Le projet « Amsar Almadies » représente la construction d’un bâtiment nommée « Ndiègne

Fall » de type résidentiel dans le luxueux cadre des Almadies. Une zone très prisée à Dakar
car étant bien lotie avec une architecture moderne et huppée, mais aussi au climat tropical dû
à sa proximité avec la mer. Ce quartier renferme différentes infrastructures comme des centres
commerciaux, des restaurants, des hôtels, des clubs, des écoles, des parcs, des banques… ; en
gros, tout ce qu’il y a de mieux pour respirer le bien-être et le confort et par conséquent attirer
la clientèle. Tous ces atouts font des Almadies la destination phare pour des gens à la quête
d’un cadre de rêve à Dakar.
C’est ce que le maître d’œuvre a compris en décidant de construire une résidence au style
moderne et attrayant dans cette zone. Ce bâtiment de 1 300 m^2 était initialement constitué
d’un sous-sol, d’un Rez de Chaussée, d’une mezzanine, de quatre (4) étages identiques, de
deux (02) duplex et d’une terrasse. Mais entre-temps, le maitre d’ouvrage a décidé de
transformer les deux duplex en deux étages identiques à ceux des niveaux en dessous. C’est
ce qui explique la représentation des duplex sur les plans du bâtiment.
15
Figure 8 : Vue conique gauche de l’immeuble « Ndiègne Fall »

L’immeuble projeté est accessible par deux voies et la hauteur du plancher habitable le plus
haut est de 24.10m par rapport à la voirie.
Le projet a débuté en juillet 2019 avec un délai initial d’exécution de 14 mois, soit une
réception prévue pour le 31 Août 2020. Malheureusement, à cause de plusieurs contraintes
liées entre autre à la modification des plans, le projet n’a pas pu être achevé à temps et
d’ailleurs à mon arrivée le 02 Novembre 2020, le chantier était à la phase du gros œuvre et ils
venaient d’attaquer la construction du 6ème étage et le remplissage de la maçonnerie des
différents niveaux.
I. Caractéristiques du projet :
Les caractéristiques du projet sont les suivantes :
- Longueur en plan = 50.31m,
- Largeur en plan = 25.23m,
- Surface : 1 269,32 m^2
- Hauteur du SOUS-SOL = 3.65m,
- Hauteur du RDC = 3.70m,
- Hauteur étage = 3.4m,
16
- Hauteur Terrasse = 2.7m
- Hauteur totale = 30.2m
II. Description du projet :

Plus explicitement, ce projet de bâtiment comprend :
 Un sous-sol avec:
- Une rampe d’accès
- Des escaliers
- Un parking
- Une cage ascenseurs
- Bâche à eau
- Un locale pour une pompe surpresseur
- Cinq (5) Boxes
- Deux Réserves
-Un Sas
 Un Rez De Chaussée avec :
- Une salle de sport
- Deux (2) vestiaires
- Le Bureau du gérant
- Le Hall
- La salle commune
- Un appartement
- Un Salon
- Une Cuisine
- Un Hall
- Une Cour arrière
- Une chambre + Salle De Bain + Dressing
- Deux chambres + Salle De Bain
- Les Toilettes des visiteurs
 Une mezzanine avec 4 appartements :
- 3 de type F3
- 1 de type F4
- 3 locaux techniques
 6 étages constitués chacun de :
- Deux (2) F3
- Deux (2) F4
- Trois (3) locaux techniques
- Deux cages d’ascenseurs
17
III. Les acteurs en jeu:

Ce projet a pu voir le jour et être réalisé grâce à des acteurs à savoir :
1. Le maitre d’ouvrage :
Le maître d'ouvrage est la personne pour qui est réalisé le projet. Elle est l'entité porteuse d'un
besoin, définissant l'objectif d'un projet, son calendrier et le budget consacré à ce projet. Le
résultat attendu du projet est la réalisation d'un produit, appelé ouvrage. Dans ce projet, le
maitre d’ouvrage est un privé.
2. Le maitre d’œuvre :
Le maître d'œuvre est la personne physique ou morale choisie par le maître d'ouvrage pour la
conduite opérationnelle des travaux en matière de coûts, de délais et de choix techniques, le
tout conformément à un contrat et un cahier des charges. Le maitre d’œuvre dans ce projet est
la société de Consultance en Architecture et en Construction « CAC consulting », un cabinet
d’architecture.
3. L’entrepreneur :
Le Consortium d’Entreprises (CDE) est l’entité en charge des travaux de gros œuvre de même
que du fourreautage et des réservations des lots électricité et plomberie. Il exécute des travaux
de construction sous la direction du maître d’ouvrage et du maître d’œuvre.
4. Le bureau d’études :
Dans ce projet, nous avons deux bureaux d’étude spécialisés : l’un dans le béton armé se
nomme « ORPICO SA » et l’autre dans les lots techniques tels que l’électricité, la plomberie,
l’ascenseur, la sécurité incendie, la climatisation se nomme « COREX ». Ces deux bureaux
fournissent un conseil et une assistance technique au maitre d’ouvrage et au maitre d’œuvre.
Ils sont chargés d’élaborer les plans d’exécution sur lesquels l’entreprise se base pour
exécuter l’ouvrage.
5. Le bureau de contrôle :
La Société de Contrôle et d’Assistance Technique « SCAT Internationale S.A. » est une
société anonyme de services spécialisée dans le contrôle et l’assistance technique des
ouvrages, des infrastructures, des équipements, des installations techniques et industrielles
dans les domaines du génie civil, du BTP et de l’industrie.
18
IV. Organisation du chantier :
La main-d’œuvre au sein du chantier obéit à une stricte hiérarchie et à une répartition

réfléchie des différentes tâches qui lui assurent organisation et efficacité dans l’exercice de
son travail :
1. Le directeur de travaux :
Sur un chantier, le directeur de travaux joue le rôle d’un chef d’entreprise : il doit faire en
sorte que tout se déroule selon le cahier des charges, de la réponse de l’appel d’offre jusqu’à
la livraison des travaux. Il prend en charge les démarches administratives nécessaires pour
l’ouverture du chantier. Il valide et assure le suivi du planning des travaux, de budget du
chantier, des décomptes prévisionnels et du personnel prévisionnel proposés par le conducteur
des travaux. Il valide les demandes en approvisionnement, les contrats et décomptes des sous-
traitants, les factures pro-forma des fournisseurs faits par le conducteur des travaux. Il assure
la liaison entre la direction générale et le chantier sur présentation des avancements
hebdomadaires et mensuels du chantier. Ces avancements faits par le conducteur de travaux
devront refléter les problèmes rencontrés, les solutions apportées et les prévisionnels. Pour
occuper cette fonction, il faut donc posséder avant tout des qualités de management. Mais le
directeur des travaux doit aussi montrer un grand sens de la rigueur et de l’organisation. Et,
bien sûr, bénéficier d’une réelle expérience des chantiers. C’est pourquoi la majorité des
directeurs de travaux sont issus de la promotion interne : C’est-à-dire de conducteur de
travaux expérimentés.
2. Le conducteur de travaux :
Le conducteur de travaux dépend du directeur des travaux. Il est chargé de planifier,

d'organiser et de contrôler les travaux de construction, d'équipement ou d'aménagement du
chantier. Il est responsable de la qualité des travaux, de la tenue des délais et du respect des
budgets. Il est constamment en déplacement, assurant le lien entre les décideurs et les
exécutants. Il assure la gestion financière, organise les approvisionnements et intervient dans
le choix des matériaux et des équipements. Il surveille l'avancement des travaux, veille aux
dispositifs de sécurité, prépare les plannings et la composition des équipes. Il rend compte au
directeur à travers les rapports d’avancement hebdomadaire et mensuel.
19
Dans ce projet, la conductrice des travaux était secondée par son adjoint qui était omniprésent
sur le chantier et qui abattait une grande partie du travail. C’est d’ailleurs lui qui m’a encadré
au cours de mon stage et qui m’a permis de m’imprégner de l’environnement du chantier.
3. Le chef de chantier :
Omniprésent, il veille à l’exécution convenable des travaux sous la direction du conducteur

des travaux et de son adjoint. Il rassemble les informations nécessaires à sa gestion, gère et
anime les équipes dont il a la responsabilité. Il supervise l'installation du chantier, la livraison
et la réception des engins et des matériaux et seconde le conducteur de travaux dans le
contrôle des approvisionnements et la gestion du personnel. Il coordonne l'action des
différents corps de métiers. Il est responsable des délais et définit les volumes d'heures et de
main d'œuvre nécessaires. Il doit avoir une bonne appréciation des conditions concrètes de
réalisation des tâches, des besoins en hommes et des matériels. Le chef de chantier doit être
proche de son équipe tout en ayant une parfaite connaissance des différentes tâches sur le
chantier. Avant tout, il doit savoir gérer ses effectifs pour faire avancer les travaux dans les
temps, avec qualité et sécurité, dans le respect du cahier des charges.
4. Le pointeur :
Le pointeur réalise le pointage journalier des ouvriers, vérifie leur présence physique sur le
chantier, contrôle la quantité, la désignation et la qualité de la marchandise livrée au chantier
et établit leurs bons de réception ou de sortie. Il se charge également du contrôle et du
pointage de tous les engins de chantier et rend compte à sa hiérarchie sur l’état de leur
fonctionnement ou immobilisation. Il est le garant du matériel et des matériaux présents dans
le chantier.
5. Les chefs d’équipes :
Ce sont les bras droits du chef de chantier. Les chefs d'équipes encadrent une équipe
d'ouvriers sur le chantier. Ils exercent leur métier sur le terrain, sous la responsabilité du chef
de chantier et du conducteur de travaux. Ils sont chargés avec leurs équipes d’exécuter une
tâche bien définie. Ils sont spécialisés dans un domaine (ex : maçonnerie, coffrage,
menuiserie, peinture, plomberie, électricité, etc.).
20
6. Les ouvriers :
Les ouvriers sont chargés de mettre en œuvre les matériaux. Ils peuvent être qualifiés ou
spécialisés selon leurs compétences techniques (maçons, menuisiers coffreurs, peintres,
soudeurs…). Ils assurent aussi les manutentions etc.
7. Le responsable sécurité :
La sécurité ne se résume pas seulement aux équipements de protections individuelles (E.P.I.).
Le risque majeur sur un chantier est lié à la cohabitation entre les engins et le personnel. Le
responsable sécurité contrôle les dispositifs et plans d'action mis par l'entreprise sur le site en
matière d’hygiène, de sécurité et d’environnement selon la réglementation et les normes en
vigueur. Il met aussi en place les moyens de prévention des risques liés à la Co activité sur le
chantier et les mesures de protection de la santé des intervenants, ou vérifie leur mise en
œuvre. La sécurité est quelque chose de très importante sur un chantier et est l’affaire de tous,
il faut être attentif à tout instant afin d’éviter tout risque d’accident. Le chantier doit être rangé
et propre ; et étant situé aux abords d’une route à forte circulation, des panneaux sont mis tout
le long pour prévenir les automobilistes et les inciter à une grande prudence.
8. Organigramme de chantier :
Directeur
des travaux
Conducteur
des travaux
Chef de Responsable
Pointeur
chantier Sécurité
Chefs
d'équipe
Ouvriers
d'exécution
Figure 9: Organigramme du chantier
21
9. Réunion de chantier :
Des réunions de chantier se font hebdomadairement, tous les jeudis, entre le maître d’ouvrage
le maitre d’œuvre, l’entreprise et les bureaux d’études et de contrôle. La présence de ces
derniers est facultative. Cependant, la maitre d’œuvre ou le maitre d’ouvrage peut exiger leur
présence suivant les problèmes rencontrés. On y fait le suivi des travaux. Un PV de réunion
numéroté est également dressé par le maître d’ouvrage et le maitre d’œuvre. Ce PV est un
document contractuel, il porte la liste de ceux qui ont assisté à ladite réunion avec leur
signature, attestant leur présence et leur responsabilité. Ce document reporte l’état
d’avancement des travaux, des remarques, des prévisions sur le pourcentage et éventuellement
des suggestions.
22
B. Déroulement du stage :
Pour rappel, mon arrivée sur le chantier a coïncidé avec la fin de la construction du plancher
haut du 5ème étage et le début de la construction du 6 ème étage. Mon stage s’est centré sur la
construction du gros œuvre à savoir les poteaux, les poutres, les dalles, les murs et cloisons
mais aussi sur le métré de ferraillage et de béton.
Figure 10: Chantier « Amsar Almadies »

I. Le matériel sur le chantier :
Pour la construction de ce bâtiment nous avions à notre disposition :
- Une grue :
La grue a pour rôle de faciliter le déplacement et le levage des poids lourds sur l’étendue du
chantier. Il y en avait une seule qui s’étendait sur toute la superficie du bâtiment et qui était
très sollicitée.
23
Figure 11: La grue
- Une bétonnière :
Elle sert à mélanger les différents constituants du béton de façon mécanique et rapide.
Figure 12: La bétonnière
- Un cuvât :
Il sert de contenant du béton fabriqué par la bétonnière et permet son acheminement par la
grue vers les éléments à couler.
24
La bétonnière
Le cuvât
Figure 13: La bétonnière et le cuvât
- Un vibrateur :
Il a pour rôle d’éliminer les bulles d’air contenu dans le béton après coulage grâce à ses
vibrations. Il permet d’avoir un coulage étanche sans ségrégations.
Figure 14: Le vibrateur
- Des panneaux ULMA :
Ces panneaux ULMA ont été utilisés pour le coffrage des poteaux. Leurs surfaces lisses
permettent d’avoir des poteaux lisses, sans égratignures. Ils sont plus efficaces que les
panneaux en bois traditionnels qui demandent plus de temps pour le coffrage et dont le rendu
n’est pas satisfaisant.
25
Figure 15: Coffrage avec Panneaux ULMA
- Des poutrelles H20 :
Elles ont utilisées le plus souvent comme élément support pour le coffrage d’éléments
horizontaux comme les dalles et les poutres.
Figure 16: Les poutrelles H20
- Des étais :
Ils jouent le rôle de support d’éléments comme les poutres et les dalles lors du coffrage. Ils
sont de longueurs variables ce qui permet de définir la hauteur de l’élément à construire.
26
Un étai
Figure 17: Des étais utilisés pour le coffrage de dalle
- Une motopompe :
Utilisée pour le drainage des remontées capillaires.
- Du contreplaqué :
Elément permettant le coffrage de la dalle. Dans le chantier, il y’en avait d’épaisseur de 1.5cm
et de 2.5cm pour une longueur de 2m et une largeur de 50cm.
Figure 18: Contreplaqué

II. Les matériaux utilisés:
On a eu à utiliser du sable, de l’eau, du gravier de diamètre 0/3, 3/8 et 8/16 , du ciment CMII
42.5R, du Sikalatex comme adjuvant, de l’acier Fe 500(HA) pour le ferraillage des poutres,
poteaux, dalles…, de l’essence et du gasoil pour les engins sur le site.
III. La construction du gros œuvre :

1. Les poteaux :
27
Pour réaliser les poteaux, il a d’abord fallu disposer du plan de coffrage de la dalle, des
poteaux et poutres du plancher R+6 qui ont permis de connaitre l’emplacement et les
dimensions de chaque poteau. Cependant il est à noter que les différents étages sont
identiques ce qui conduit donc à une projection des poteaux des étages inférieurs au niveau de
l’étage en cours.
Méthodologie de construction:
Lors de la construction des poteaux de l’étage inférieur, les ferrailleurs ont eu à faire de sorte
que le ferraillage de ses poteaux dépasse la dalle de sorte à constituer les attentes des poteaux
au niveau de la dalle supérieure. Ces attentes de poteaux serviront de repère pour le
recouvrement, le coffrage et le coulage des poteaux du niveau en cours.
a. Ferraillage des poteaux :
Les prescriptions de ferraillage de chaque poteau sont spécifiées dans le cahier de ferraillage
mis à la disposition des ferrailleurs. Il s’agira de définir la longueur des barres d’acier
nécessaire, de fabriquer les cadres, les épingles et de procéder au façonnage en respectant les
espacements et les dimensions prescrits.
Une fois le ferraillage des poteaux terminé, la grue se charge de les acheminer au niveau de
l’étage en construction où les ferrailleurs se chargent du recouvrement des poteaux sur les
attentes laissés.
Cependant avant le recouvrement des poteaux on passe d’abord à la construction des

talonnettes.
b. Talonnage des poteaux :
Pour pouvoir réaliser le talonnage qui servira de repère au coffrage des poteaux, on procède à
la définition des dimensions du poteau en se basant sur le plan de coffrage des poteaux et de
la dalle.
Pour une précision dans la mesure on utilise les matériaux suivants :
- Une corde
- Une corde-axe
- Un mètre
- Un niveau
28
- Un crayon
Pour le talonnage du premier poteau on utilisera juste le mètre, la corde-axe, le niveau ou

l’équerre et le crayon. Le mètre servira à mesurer les dimensions du poteau, le crayon à fixer
les points, la corde-axa à tracer le contour, l’équerre ou le niveau à s’assurer de l’alignement
des axes. Pour la réalisation des autres poteaux on prend comme référence le premier poteau
et à l’aide de la corde, du mètre, de l’équerre et de la corde-axe on définit les espacements
entre poteaux et les dimensions de ces derniers en s’assurant de leur alignement.
Une fois les dimensions fixées, des ouvriers se chargent du talonnage des poteaux avec des
planches de bois de quelques centimètres de hauteur qui se placeront sur le pourtour des
poteaux et qui serviront de coffrage. On coule ensuite avec du béton.
Figure 19: Talonnette avant coulage Figure 20 : Talonnette après coulage

Une fois les talonnettes réalisées on procède au recouvrement des poteaux.
c. Recouvrement des poteaux :
Pour définir la longueur de recouvrement, le calcul utilisé est le suivant :
Longueur recouvrement = Diamètre de l’acier* 50
Par exemple pour un fer de diamètre de 10 mm la longueur de recouvrement sera de 500mm.
29
Figure 21: Recouvrement des poteaux
Une fois les armatures des poteaux fixés on passe au coffrage.
d. Coffrage des poteaux :
Ce coffrage est réalisé avec des panneaux ULMA. Ces panneaux coffrant, préalablement
enduits d’huile pour éviter que le béton ne s’y colle et ainsi faciliter le décoffrage, sont
installés par les menuisiers sur les 4 faces du poteau. Ils sont maintenus par des tendeurs (ou
étais) et/ou des tiges filetées (qui servent à maintenir les écartements) ainsi que des boulons
assurant le maintien de l’ensemble. Il faut penser à tracer un trait de niveau pour prévoir
l'arrêt du béton.
30
Figure 22: Coffrage des poteaux avec panneaux ULMA

Après le coffrage des poteaux on passe à leur coulage.
e. Coulage des poteaux :
Le béton de coulage est réalisé sur le site à l’aide de la bétonnière et est dosé à 350 kg CPA.
Le dosage du béton est fixé par le laborantin présent sur le site. Ce béton est essentiellement
constitué de sable, de ciment, de gravier de diamètre 0/3, 3/8 et 8/16 et d’eau. Une fois le
dosage et le mélange réalisé. La bétonnière verse le béton dans un cuvât. La grue se chargera
de placer le cuvât de béton à l’étage au-dessus des poteaux déjà coffrés. Les maçons se
chargent du remplissage des poteaux. Arrivé à un certain niveau, on utilise l’aiguille vibrante
qui servira à éliminer les bulles d’air et à rendre le coulage étanche. On continue ensuite
jusqu’à atteindre la hauteur désirée. Cette hauteur est fonction de la hauteur du niveau qui est
ici de 3.4m et de celle de la poutre. Par exemple, pour un poteau situé en dessous d’une poutre
d’épaisseur e=40cm on procède comme suit :
Hauteur poteau= hauteur niveau - hauteur poutre
Pour notre exemple on aura : Hpoteau= 3.4m - 0.4m = 3m
On procède ainsi jusqu’à couler tous les poteaux de l’étage en cours.
31
Figure 23: Coulage d’un poteau Figure 24: Utilisation du vibrateur
La dernière étape sera le décoffrage.
f. Décoffrage des poteaux :
C’est au lendemain du coulage que les poteaux sont décoffrés. On obtient des poteaux lisses
sans ruptures ni ségrégations visibles.
32
Figure 25: Poteau après décoffrage
2. Les poutres :
Les poutres sont les éléments porteurs horizontaux en béton armé qui reposent sur les poteaux
et qui supportent la dalle.
Méthodologie de construction :
a. Ferraillage des poutres :
La première étape de leur construction est leur ferraillage. Comme pour les poteaux, les
ferrailleurs utilisent le cahier de ferraillage des poutres où sont répertoriées toutes les
dimensions des éléments des poutres conformément au plan de coffrage.
Chaque poutre comporte différents éléments dont la nature et les dimensions varient en
fonction de son emplacement. Le nombre de barres de chaque lit, la dimension des cadres, des
épingles, leur espacement, tous sont répertoriés dans le cahier de ferraillage.
Une fois chaque poutre ferraillée une étiquette portant leur nom sera mise sur chacune d’elle
pour pouvoir connaitre leur emplacement sur le plan de coffrage.
b. Coffrage des poutres :
Pendant que les ferrailleurs s’attèlent au ferraillage des poutres, les menuisiers se chargent de
disposer les fonds de poutres. Il s’agira de calculer la hauteur que doivent avoir les étais sur
lesquelles vont reposer deux rangées superposées de poutrelles H20, un niveau sera utilisé
pour s’assurer de leur horizontalité.
33
Figure 26-27: Pose des éléments porteurs des poutres et leur nivellement
Au-dessus de ces poutrelles H20 sont placées des planches de contreplaqué comme support de
fond du ferraillage et du coulage de la poutre.
En effet après la conception du ferraillage des poutres, la grue se charge d’acheminer le

ferraillage à l’étage à l’emplacement de chaque poutre. Des cales à béton de 2.5cm y seront
fixées de part et d’autre pour respecter l’enrobage.
De plus, vu que le niveau supérieur est la terrasse, une fois le ferraillage des poutres fixé sur
leurs axes et leurs poteaux support, des barres d’acier y sont disposées verticalement suivant
un espacement de 15cm l’une de l’autre au niveau de l’emplacement du futur mur d’acrotère
de la terrasse et représenterons les attentes du ferraillage de l’acrotère.
34
Attente
ferraillage mur
Cale à béton pour
d’acrotère de
l’enrobage
la terrasse
Figure 28 : Ferraillage de la poutre, attente du mur d’acrotère et pose des cales à béton
Les menuisiers s’attèlent ensuite à la dernière étape qui est la fermeture du coffrage des deux
parois verticales à l’aide de planches de bois fixées de manière étanche par des clous.
Figure 29: Coffrage des poutres
Cependant, il est à noter que l’étape la plus minutieuse du coffrage des poutres est le calcul et
la disposition des éléments porteurs par rapport au sol. Vu que la dalle inférieure n’est pas
homogène, on ne peut pas la prendre comme référence pour le calcul de la hauteur des
poutres.
Pour ce faire on utilise un niveau de chantier qui permettra de viser sur chaque poteau une
hauteur de référence. Ce point sur le poteau servira de base au calcul de la hauteur que doit
35
avoir les éléments porteurs par rapport au sol. A noter que l’épaisseur des poutrelles H20 et
des planches de contreplaqué sont à prendre en compte pour une exactitude de la mesure.
Une fois les poutres bien nivelées et coffrées, on passe à leur coulage.
Figure 30: Une poutre après coffrage
c. Coulage des poutres :
Le coulage des poutres se fait de la même manière que celui des poteaux. Le béton de coulage
est fabriqué au niveau de la bétonnière et est versé dans le cuvât qui sera acheminé à l’étage
par la grue jusqu’au niveau des poutres déjà coffrées. Au fur et à mesure que l’on verse le
béton, un ouvrier se charge d’utiliser l’aiguille vibrante pour éliminer les bulles d’air.
Le coulage des poutres s’arrêtent à mi-hauteur. Le reste sera coulé en même temps que la
dalle de manière à ce qu’il y ait une adhésion complète. Un coffrage bien fait permettra au
béton de se contenir dans les poutres et de ne pas se déverser.
36
Figure 31 : Coulage des poutres et utilisation du vibrateur

L’étape suivante est le décoffrage des poutres.
d. Décoffrage des poutres :
Comme pour les poteaux, il se fait au lendemain du coulage. On obtient des poutres bien
coulées à mi-hauteur attendant le coulage de la dalle pour finition.
Figure 32: Poutre après décoffrage

Pendant que les maçons s’attèlent au coulage et au décoffrage des poutres, les
ferrailleurs se chargent du ferraillage de la cage d’ascenseur dont les prescriptions sont
données par le cahier de ferraillage. Comme pour les poteaux, les attentes de leur
ferraillage sont déjà ancrées dans la dalle avec un espacement de 15 cm l’une par
rapport à l’autre. Elles n’attendent que leur recouvrement.
37
Figure 33 : Attente de la cage d’ascenseur Figure 34: Ferraillage de la cage d’ascenseur
Elles seront ensuite coffrées et coulées avec du béton.
3. Les dalles :
Après la construction des poteaux et des poutres, l’étape suivante est la construction des dalles
qui viendront reposer sur les poutres. Pour la construction du plancher haut R+6 on passe par
différentes étapes.
Méthodologie de construction :
a. Coffrage des dalles :
Les éléments porteurs utilisés pour construire les poteaux et les dalles à savoir les étais, les
poutrelles H20, et le contreplaqué sont démontés et débarrassé des clous qui servaient à les
fixer. Une fois ce travail accompli, on passe au coffrage de la dalle comme pour les poutres,
les menuisiers s’attèlent à cette tâche en prenant à chaque fois en compte l’épaisseur de la
dalle et en vérifiant l’horizontalité avec le niveau. On pose des étais sur lesquelles reposent les
poutrelles H20 et ensuite les planches de contreplaqué qui viendront recouvrir toute la surface
de la dalle. Les parties de jonctions non coffrés seront raccordées avec du polystyrène ou des
planches de bois. A la fin on obtient une surface homogène et horizontale prête à recevoir le
ferraillage de la dalle.
38
Figure 35-36 : Coffrage de la dalle
b. Ferraillage des dalles:
Contrairement aux poteaux et aux poutres, le ferraillage des dalles se fait entièrement
directement sur la dalle. Les ferrailleurs utilisent le plan de coffrage et de ferraillage de la
dalle pour connaitre les dimensions des barres d’acier, leur diamètre, les caractéristiques des
lits inférieurs et supérieurs.
Pour pouvoir bien m’imprégner de cela et mieux comprendre l’application du ferraillage de la

dalle du plancher terrasse, j’ai eu à refaire intégralement son métré à savoir celui du lit
inférieur et du lit supérieur.
39
Ce métré m’a permis d’avoir une idée sur l’agencement de ce ferraillage mais aussi de
connaitre la quantité de faire nécessaire pour pouvoir l’accomplir.
- Ferraillage des lits inférieurs :
Pour accomplir cette tâche, les ferrailleurs commencent par la pose du 1 er lit inférieur qui
viendra reposer sur le contreplaqué du coffrage. Cependant pour respecter l’enrobage des
cales à béton de 3cm d’épaisseur sont fixées aux barres d’acier en dessous du 1 er lit. Ensuite
on passe à la pose du 2ème lit inférieur qui viendra reposer sur le premier et fixé au niveau des
intersections par du fer. Les espacements des barres d’acier du 1 er et du 2ème lit sont donnés par
les plans de ferraillage.
Figure 37: Pose du ferraillage du lit inférieur d’une dalle
Alors que le ferraillage des lits inférieurs des dalles se poursuit, les menuisiers se
chargent de la pose des fonds de dalle des balcons qui viendront recevoir leur
ferraillage et seront coulés en même temps que les autres dalles. Dans ce projet
l’épaisseur des balcons est de 15cm.
40
Figure 38: Pose des fonds de dalle des balcons
- Ferraillage du lit supérieur :
L’étape suivante est la pose du lit supérieur. Le processus est le même que pour le la pose du
lit inférieur; on se réfère sur le plan de ferraillage et celui de coffrage pour connaitre les
caractéristiques des barres à savoir diamètre, longueur, disposition et nombre.
On utile des cavaliers pour séparer le lit inférieur du lit supérieur. L’épaisseur de ces cavaliers
est fonction de celui de la dalle. Pour une dalle de 20cm on aura de cavalier de 9cm
d’épaisseur et pour une dalle de 25cm ils seront de14 cm d’épaisseur. Cette épaisseur est
fonction de l’enrobage et du diamètre des barres.
C’est durant la pose du lit supérieur que les dalles des balcons reçoivent leur ferraillage qui
est un prolongement du ferraillage du lit supérieur des dalles périphériques.
Un cavalier
Figure 39: Pose du ferraillage du lit supérieur
41
Une fois toutes les dalles ferraillées, les électriciens et les plombiers se chargent de disposer
les réservations d’électricité et de plomberie avec les fourreaux.
Figures 40-41-42 : Installation des fourreaux d’électricité et réservation plomberie
c. La vérification par le bureau de contrôle :
Une fois le ferraillage des dalles terminées le conducteur des travaux se charge d’appeler le
bureau de contrôle « SCAT International SA » pour qu’il vérifie et autorise le coulage.
Cependant, alors que le bureau de contrôle avait préalablement validé le plan de coffrage des
dalles, ils se sont rendu compte, lors de leur arrivée, que l’épaisseur de balcons de 15cm
n’était pas conforme à cause de la longue portée de ceux-ci. Ils ont donc autorisé le décoffrage
des balcons et une augmentation de leur épaisseur de 5cm.
Le coulage ne se fera qu’après exécution des modifications apportées.
4. Les murs et cloisons :
Pendant que les travaux se poursuivent au 6 ème étage, au niveau du 2 ème et du 3ème étage les
maçons s’attèlent au remplissage des murs et cloisons. Pour se faire ils se basent sur le plan
d’aménagement.
a. Pose des maçonneries :
42
Les briques utilisées sont des briques de 20*40 pour les murs extérieurs et des briques de
15*40 pour les cloisons. L’épaisseur de l’enduit est de 1.5cm.
Figure 43: Construction des murs

b. Construction des linteaux :
La pose des maçonneries se poursuit jusqu’à arriver au niveau des linteaux qu’il faut d’abord
construire pour poursuivre le travail.
Ces linteaux sont d’abord ferraillés puis coffrés et coulés. Leur ferraillage consiste à insérer
des barres d’acier de petites dimensions dans le mur sur lesquelles vont venir s’accrocher le
ferraillage des linteaux. Pour bien fixer les barres d’acier au mur, on mélange à l’enduit de
ciment du Sikalatex comme adjuvent pour une meilleure adhésion.
Après coulage et séchage on les décoffre et on continue avec la pose de la maçonnerie.
Figure 44: Construction des linteaux
43
Le Linteau
Les maçonneries
du mur
Figure 45: Linteau et Maçonneries
IV. Problèmes rencontrés et solutions apportés :
Durant le déroulement de mon stage, on a eu à rencontrer quelques problèmes qui ont eu à

retarder les travaux. On note :
- Le retard d’approvisionnement en fer de 10 et 8 nécessaire pour la construction des

poutres. Pour gagner du temps, les menuisiers se sont attelés au coffrage des fonds de
poutre en attendant que la commande de fer n’arrive.
Ceci a permis de prendre de l’avance et une fois la commande arrivée il ne restait plus
qu’à continuer la construction des poutres.
- Les remontées capillaires très fréquentes au niveau du sous-sol dues à la proximité de
la nappe et pour éviter que les armatures ne se corrodent un pompage fréquent de l’eau
s’y faisait à l’aide d’une motopompe en attendant l’arrivée du matériel nécessaire au
cuvelage des voiles. Ce cuvelage représente la mise en place d’un caisson étanche au
niveau du sous-sol.
44
Figure 46: Remontées Capillaires au niveau du Sous-Sol

- Le retard de paiement des ouvriers qui avait commencé à influer sur leur travail. En
effet ils étaient devenus démotivés au fil des jours. Cela avait conduit à un retard de
l’avancement des travaux. Pour pouvoir les faire travailler malgré ce retard de
paiement, il a fallu jouer sur les affinités et essayer de les booster, d’où l’importance
d’entretenir de bons rapports avec ses ouvriers.
- Les dalles des balcons de la terrasse qu’il fallait décoffrer et augmenter l’épaisseur
constituaient des travaux supplémentaires pour l’entreprise. Mais vu que la faute
incombait au bureau de contrôle, l’entreprise CDE s’est chargé de faire un devis des
frais de ces travaux qui seront remboursés par le bureau de contrôle « SCAT
International S.A.».
Conclusion :
Mon stage m’a permis d’acquérir des connaissances pratiques sur les principes fondamentaux
de construction du gros œuvre longtemps énoncés durant ma formation scolaire. En effet, au
cours de ces quatre (04) semaines de stage, les méthodes de construction des poteaux, poutres
et dalles mais également des murs et cloisons me sont devenues plus explicites.
45
Je me suis rendu compte du fait que chaque élément d’ouvrage n’est pas une structure isolée
mais que c’est plutôt la qualité de fabrication et la symbiose de l’ensemble des éléments qui
permettent d’assurer la pérennité de cette ouvrage.
Chaque étape de la construction d’un élément est fondamentale pour assurer la qualité du
produit fini qu’est l’ouvrage.
Je me rends compte de la complexité de la construction de bâtiment. Complexe non pas parce

que difficile, mais plutôt, parce qu’elle requiert pour le conducteur de travaux un savoir-faire
dans plusieurs domaines, une polyvalence et une main mise sur l’ensemble des processus de
construction.
J’ai également appris comment les ouvriers vivaient et travaillaient en me fondant en eux et
en m’attelant à réaliser certaines de leurs tâches à savoir le ferraillage, le coffrage et le
coulage des éléments porteurs. Et c’est de cette expérience que j’ai su que traiter ses ouvriers
avec beaucoup d’estime et de respect sans pour autant être trop familier permettait d’assurer
l’harmonie d’un chantier. Quelles que soient les difficultés rencontrées, le respect témoigné à
leur égard les boostera à donner le meilleur d’eux même.
Cette expérience m’a permis de m’immerger dans l’univers professionnel ou les contraintes
sont le quotidien et où l’expertise résulte dans la manière de faire face à ses difficultés afin de
mener à bien le projet.
En outre, j’ai découvert que l’objectif fondamental de l’entreprise est la recherche de profit.
En effet, l’entreprise est un environnement à part entière qui fonctionne grâce à ses revenues
et dont la pérennité est fonction de la qualité de son travail et de l’organisation de sa structure.
Par ailleurs, chacun des acteurs, entreprise et bureau de contrôle en particulier, a sa

responsabilité sur la qualité du travail exécuté et les problèmes éventuels qui pourraient
surgir.
En somme, ce stage très instructif m’a fait apprécier encore plus le Génie Civil et en
particulier le bâtiment, domaine dans lequel je me vois bien exercer dans le futur.
Bibliographie :
Certains passages de ce rapport ont été tirés des sites ci-dessous :
http://www.cde.africa/fr/
https://fr.wikipedia.org/wiki/Wikip%C3%A9dia:Accueil_principal
46
Annexes :
Figure 47: Projet de Construction de l’immeuble « Ndiègne Fall »
47
Figure 48: Vue sans panneaux perforés de l’immeuble « Ndiègne Fall »
48

Rapport Raky

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UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR

Ecole Supérieure Polytechnique

Département Génie Civil

DIPLOME UNIVERSITAIRE DE TECHNOLOGIE

Projet de construction de l’immeuble Sous-sol+ Rez de chaussée +

Raky Kalidou Sow

ENTREPRISE D’ACCEUIL : MAITRE DE STAGE :

Le Consortium d’Entreprise CDE Madame Ndéo NGOM

Table des abréviations : 7

1ère partie : Présentation de l’entreprise CDE 9

2ème partie : Le stage 14

Liste des figures et Tableaux :

Figure 3 : Le Siège de la BCEAO 10

Figure 5 : Centre de Traumatologie de Grand-Yoff 10

Tableau 1: Vue d’ensemble personnel CDE 12

Figure 8 : Vue conique gauche de l’immeuble « Ndiègne Fall » 14

Figure 9: Organigramme du chantier 20

Figure 11: La grue 22

Figure 12: La bétonnière 22

Figure 13: La bétonnière et le cuvât 23

Figure 15: Coffrage avec Panneaux ULMA 24

Figure 17: Des étais utilisés pour le coffrage de dalle 25

Figure 18: Contreplaqué 25

Figure 19: Talonnette avant coulage 27

Figure 22: Coffrage des poteaux avec panneaux ULMA 28

Figure 23: Coulage d’un poteau 29

Figure 24: Utilisation du vibrateur 29

Figure 25: Poteau après décoffrage 30

Figure 30: Une poutre après coffrage 33

Figure 31 : Coulage des poutres et utilisation du vibrateur 34

Figure 35-36 : Coffrage de la dalle 36

Figure 39: Pose du ferraillage du lit supérieur 38

Figure 40-41-42 : Installation des fourreaux d’électricité et réservation plomberie 38

Figure 43: Construction des murs 39

Figure 44: Construction des linteaux 40

Figure 45: Linteau et Maçonneries 40

Figure 47: Projet de Construction de l’immeuble « Ndiègne Fall » 44

Table des abréviations :

Ce rapport sera axé d’abord sur la présentation, l’historique et la situation économique du

1ère Partie : Présentation de l’entreprise CDE

Le Siège du Fonds de la CEDEAO à LOME L’université de DSCHANG au Cameroun

Le Siège de la BCEAO L’Agence nationale de la BCEAO du MALI

Le Centre de Traumatologie de Grand-Yoff Le Centre commercial Sea Plaza de Dakar

- Abdoulaye Chimère DIAW (PCA) : 28%

d’envergure tout en respectant ses principes de base : la disponibilité, la qualité et la

5. Son Chiffre d’affaire :

6. Vue d’ensemble du personnel du CDE :

Contremaîtres = Chef de chantier 29

Techniciens ou techniciens sup. 36

Autre personnel qualifié 852

Tableau 1: Vue d’ensemble personnel CDE

Ci-dessous l’organigramme du CDE.

Figure 7 : Organigramme du CDE

Deuxième partie : Le stage

A. Présentation du projet « Amsar Almadies »:

Le projet « Amsar Almadies » représente la construction d’un bâtiment nommée « Ndiègne

Figure 8 : Vue conique gauche de l’immeuble « Ndiègne Fall »

- Longueur en plan = 50.31m,

- Largeur en plan = 25.23m,

- Surface : 1 269,32 m^2

- Hauteur du SOUS-SOL = 3.65m,

- Hauteur du RDC = 3.70m,

- Hauteur étage = 3.4m,

- Hauteur Terrasse = 2.7m