Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
COURSE DE VITESSE
ACQUERIRETSTABILISER
T a b l e a u 1. Comprendre l'évolution que vit actuelle-
ment l'athlétisme scolaire n'a de sens que si
l'on se réfère aux nouvelles orientations
que connaît l'EPS (1). Les conséquences di-
dactiques sont importantes mais nécessi-
tent une analyse critique à propos de leurs
mises en œuvre.
L'ATHLÉTISME ET LE DOMAINE 1
Le milieu stable qui caractérise le domaine 1
dont fait partie l'athlétisme vise à développer
chez l'élève la capacité à produire et reproduire
une efficience dans une zone de réalisation la
plus élevée possible. Si nous appuyons notre ré-
flexion sur les courses (configuration espace-
temps que représente une distance à parcourir
dans un temps minimum), l'élève devra ap-
prendre à vaincre l'inertie en mobilisant ses res-
sources, pour atteindre un niveau de performan-
ce, avec un rendement optimal. Mais cette
volonté éducative n'est-elle pas contrariée par
des dominantes conceptuelles ? Le dépassement
de soi. la performance, le record, l'exploit qui
sont dans la logique de l'activité compétitive de
haut niveau, sont autant de représentations que
l'élève a et que nous devrons modifier.
Réagir vite
26
Revue EP.S n°250 Novembre-Décembre 1994 c. Editions EPS. Tous droits de reproduction réservé
Accélérer rapidement
présentant 8 0 % de celle n o r m a l e m e n t c o u r u e
(80 m pour un 100 m ) ,
e
- une 2 évaluation en fin d e cycle portant sur
un départ en starting-block sur u n e distance de
30 m.
LA STABILISATION
formance annoncée et reproduite, etc.). En ce qui vérifier la connaissance q u ' a l'élève de lui-même J e a n L u c Raguz
concerne les courses de vitesse, la zone de per- d a n s l'activité. U n e échelle de notation tenant Professeur agrégé d ' E P S ,
formance peut être : compte de l'écart entre le temps annoncé et celui Lycée du Canada - Evreux,
- le résultat, au cours de la m ê m e séance, de plu- effectué pourrait être établie. e
Brevet d'Etat 2 degré d'athlétisme,
sieurs sprints sur la distance retenue ; cependant, M e m b r e de la commission académique
c o m p t e tenu du type d'effort ( a n a é r o b i e a l a c - * de Rouen « Programmes et évaluations ».
tique). et des limites bio-énergétiques des élèves, **
cela paraît peu pertinent au-delà de 6 0 m. L ' a n a l y s e présentée est le résultat d ' u n e expé-
- une prise de performance à chaque fin de leçon rience didactique et n ' a pas la prétention d ' a v o i r (1) B.O n° 3 du 20 janvier 1994, pp. 236-248.
et qui servira d'indice ; ce n'est pas toujours pos- répondu à toutes les orientations et possibilités (21 P. Seners : « L'enseignement de l'athlétisme en milieu
sible, et l'évaluation perdrait son caractère certi- scolaire. Didacthlétisme ». Éd. Vigot, 1991.
qui existent. Elle aura néanmoins joué son rôle si
ftcatif ponctuel, elle favorise auprès de chaque lecteur l'ébauche
Bibliographie :
- l'annonce par l'élève de la zone de performan- d ' u n e c r i t i q u e et d o n n e un é c l a i r c i s s e m e n t . Il
ce q u ' i l p e n s e a t t e i n d r e , à p a r t i r d e s p e r f o r - existe désormais une urgence à définir les nou- Amicale des Entraîneurs Français d'Athlétisme « Entraî-
neurs 8 0 » . Éd. FFA. 1981.
m a n c e s r é a l i s é e s au c o u r s d e s s é a n c e s p r é c é - v e a u x a x e s conceptuels d e la d i d a c t i q u e d e
G. Goriot : « Les fondamentaux de l'athlétisme ». Éd. Vi-
dentes. l'athlétisme à l'école, au service d ' u n e éducation got. 1980.
Cette dernière proposition permettrait aussi d e corporelle structuraliste. Cl. Dessons et coll. « Les courses ». Éd. Vigot, 1980.
28
Revue EP.S n°250 Novembre-Décembre 1994 c. Editions EPS. Tous droits de reproduction réservé