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Calcul tensoriel
PHY 4237
Pr. NANA NBENDJO
Semestre 1
Calcul tensoriel PHY 4237
Introduction générale
Introduction générale 5
Calcul tensoriel PHY 4237
1.1 Généralités
Nous allons considérer l’espace euclidien à trois dimensions (⃗⃗⃗𝓲̇ , ⃗⃗⃗⃗𝓳̇ , ⃗⃗⃗⃗
𝒌 ), ensuite
un trièdre orthonormé, et enfin la physique classique où nous allons définir la notion
de distance et de déplacement. Dans cet espace, les notions de scalaires et de vecteurs
seront supposées connues, ce qui permettra de comprendre l’introduction des
tenseurs généraux. Les vecteurs et les scalaires sont respectivement les tenseurs
d’ordre 𝟏 et 𝟎. Pour traiter les lois de la physique, on utilise le calcul tensoriel. La
forme de ces lois doit avoir un caractère universel, c’est-à-dire que cette forme
universelle ne doit pas dépendre du système de coordonnées choisi. Un vecteur
représentant un être physique par exemple, une force verra ses coordonnées changer
si l’on change le système de coordonnées, mais ses nouvelles coordonnées
représenteront le même vecteur, le même être mathématique ou physique. Les
scalaires sont dans l’espace des nombres réels (espace euclidien), ce sont les
invariants, leurs valeurs numériques ne changent pas avec le système de
coordonnées. Une masse de 1 Kg par exemple est un invariant scalaire car sa valeur
ne change pas avec le système de coordonnées, alors que le poids ⃗⃗⃗⃗
𝐏 = 𝐦⃗⃗⃗⃗𝐠 n’est pas
un invariant car l’accélération de la pesanteur ⃗⃗⃗⃗𝐠 est variant. Considérons la première
composante 𝐕𝒙 d’un vecteur ⃗⃗⃗⃗
𝐕 , cette quantité V𝑥 prise isolement varie avec les
coordonnées utilisées, ce n’est pas un scalaire. Les vecteurs permettent d’obtenir des
scalaires, donc des invariants qui ont par conséquent un sens physique. L’exemple le
plus connu est le produit scalaire de deux vecteurs.
Dans l’espace à deux dimensions, une force ⃗⃗⃗⃗
𝐅 déplace son point d’application
d’un premier point à un autre point, de vecteur déplacement ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐃 en restant parallèle
à elle-même. Le travail de cette force ne doit pas dépendre des axes de coordonnées.
En effet, le travail s’obtient par :
𝐖 = ⃗⃗⃗⃗
𝐅 ∙ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐃
Dans le système d’axes (𝒙𝐎𝒚), nous allons procéder à la projection des composantes
des vecteurs. Soit :
𝐅𝒙 𝐃𝒙
⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐅 | et 𝐃 |
𝐅𝒚 𝐃𝒚
Alors, par définition du produit scalaire, le travail W s’exprime par :
𝐖 = 𝐅𝒙 𝐃𝒙 + 𝐅𝒚 𝐃𝒚
𝐝𝐌 ||𝐝𝒚
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐝𝒛
Par ailleurs, 𝐝𝓯 est invariable de tout changement de variables donc de tout
changement de coordonnées. Les vecteurs servent à écrire les lois de la physique,
Considérons le trièdre 𝐌𝐀𝐁𝐂 dont les quatre faces sont orientées à l’aide des
normales extérieures ; les composantes des normales et les aires élémentaires des
faces sont regroupées dans le tableau ci-dessous :
composantes sur M𝑦 et M𝑧 que l’on peut désigner par T𝑥𝑦 et T𝑥𝑧 . Soit aussi 𝐍𝒙 la
mesure de ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐍𝒙 sur la surface à la normale.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝛔𝒙 peut donc s’écrire :
𝛔𝒙 = 𝐍𝒙 ⃗⃗⃗𝓲̇ + 𝐓𝒙𝒚 ⃗⃗⃗⃗𝓳̇ + 𝐓𝒙𝒛 ⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝒌
Si le tétraèdre MABC est infiniment petit, les contraintes exercées sur chaque face
sont constantes. Les forces appliquées aux faces BMC, CMA et AMB ont pour
expressions respectives :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝛔𝒙 𝐝𝐒𝒙 = −(𝐍𝒙 ⃗⃗⃗𝓲̇ + 𝐓𝒙𝒚 ⃗⃗⃗⃗𝓳̇ + 𝐓𝒙𝒛 ⃗⃗⃗⃗
𝐅𝐁𝐌𝐂 = −⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝒌 )𝐝𝐒𝒙 = −𝛂(𝐍𝒙 ⃗⃗⃗𝓲̇ + 𝐓𝒙𝒚 ⃗⃗⃗⃗𝓳̇ + 𝐓𝒙𝒛 ⃗⃗⃗⃗
𝒌 )𝐝𝐒
𝛔 la contrainte exercée sur la face ABC sur laquelle est appliquée la force ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Soit ⃗⃗⃗⃗ 𝐅𝐀𝐁𝐂
ayant pour expression :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐅𝐀𝐁𝐂 = ⃗⃗⃗⃗
𝛔 𝐝𝐒
𝛔 = (𝛂𝐍𝒙 + 𝛃𝐓𝒚𝒙 + 𝛄𝐓𝒛𝒙 )⃗⃗⃗𝓲̇ + (𝛂𝐓𝒙𝒚 + 𝛃𝐍𝒚 + 𝛄𝐓𝒛𝒚 )⃗⃗⃗⃗𝓳̇ + (𝛂𝐓𝒙𝒛 + 𝛃𝐓𝒚𝒛 + 𝛄𝐍𝒛 )⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗ 𝒌
Sur un cube infiniment petit, les moments par rapport aux axes 𝑥, 𝑦 et 𝑧 doivent être
nuls, donc :
𝐓𝒙𝒚 = 𝐓𝒚𝒙 ; 𝐓𝒛𝒙 = 𝐓𝒙𝒛 ; 𝐓𝒚𝒛 = 𝐓𝒛𝒚
On peut montrer que ces conditions nécessaires de symétrie, sont également
suffisantes pour réaliser l’équilibre des moments sur une portion de matière
quelconque. On peut donc écrire une notation classique :
𝐍𝒙 = 𝐍𝟏 𝐓𝒚𝒛 = 𝐓𝒛𝒚 = 𝐓𝟏
𝐍𝒚 = 𝐍𝟐 ; 𝐓𝒛𝒙 = 𝐓𝒙𝒛 = 𝐓𝟐
{ 𝐍𝒛 = 𝐍𝟑 {𝐓𝒙𝒚 = 𝐓𝒚𝒙 = 𝐓𝟑
D’où :
𝛔𝟏 = 𝛂𝐍𝟏 + 𝛃𝐓𝟑 + 𝛄𝐓𝟐
𝛔𝟐 = 𝐓𝟑 𝐍𝟐 𝐓𝟏 𝛃
[𝛔𝟑 ] [ 𝐓𝟐 𝐓𝟏 𝐍𝟑 ] [ 𝛄 ]
Avec cette notation, le deuxième membre est un produit matriciel. Si l’on désigne le
𝛔 = ⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗
𝐓 ∙ ⃗⃗⃗⃗
𝐧
Le deuxième terme s’appelle alors le produit tensoriel contracté.
La norme de la contrainte normale ⃗⃗⃗⃗
𝐍 est définie par :
𝐍 = ‖⃗⃗⃗⃗
𝐍 ‖ = ⃗⃗⃗⃗ 𝐧 = (⃗⃗⃗⃗
𝛔 ∙ ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗
𝐓 ∙ ⃗⃗⃗⃗
𝐧 ) ∙ ⃗⃗⃗⃗ 𝐧 ∙ ⃗⃗⃗⃗
𝐧 = ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗
𝐓 ∙ ⃗⃗⃗⃗
𝐧
On retrouvera l’expression :
𝐍 = 𝐍𝟏 𝛂𝟐 + 𝐍𝟐 𝛃𝟐 + 𝐍𝟑 𝛄𝟐 + 𝟐𝐓𝟏 𝛃𝛄 + 𝟐𝐓𝟐 𝛂𝛄 + 𝟐𝐓𝟑 𝛂𝛃
N est une forme quadratique des composantes 𝛂, 𝛃 et 𝛄 de ⃗⃗⃗⃗
n . Au tenseur symétrique
𝟏
𝛒=±
√|𝐍|
Si par exemple, ∀ ⃗⃗⃗⃗
n , on a une tension, il existe une seule quadrique qui sera un
ellipsoïde. On peut donc avoir une interprétation géométrique des quadriques. Pour
un vecteur ⃗⃗⃗⃗
n , la droite portant cette normale coupe la quadrique en un point P tel
que :
𝟏
𝐌𝐏 =
√|𝐍|
Soit une fonction 𝓯(𝒙, 𝒚, 𝒛) = 𝟏 l’équation de la quadrique. Les composantes
normales à la quadrique en P sont :
𝛛𝓯
= 𝟐𝐍𝟏 𝒙 + 𝟐𝐓𝟑 𝒚 + 𝟐𝐓𝟐 𝒛
𝛛𝒙
𝛛𝓯
= 𝟐𝐓𝟑 𝒙 + 𝟐𝐍𝟐 𝒚 + 𝟐𝐓𝟏 𝒛
𝛛𝒚
𝛛𝓯
{ 𝛛𝒛 = 𝟐𝐓𝟐 𝒙 + 𝟐𝐓𝟏 𝒚 + 𝟐𝐍𝟑 𝒛
(𝑥, 𝑦, 𝑧) sont les coordonnées de P. Elles sont proportionnelles aux composantes
(α; β; γ) de ⃗⃗⃗⃗
n . La contrainte ⃗⃗⃗⃗
σ est donc perpendiculaire au plan tangent en P à
l’ellipsoïde.
Evaluons le moment d’inertie par rapport à une droite (D) passant par G ; soit dV un
petit volume centré en M et de masse dm. Les composantes de ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
GM sont (𝒙, 𝒚, 𝒛). La
projection du vecteur ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
GM sur (D) s’écrit :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
GM′ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ MM′ = (⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
GM + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ GM ∙ ⃗⃗⃗⃗ MM′ = (⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
n ⟹ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
n )⃗⃗⃗⃗ n − ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
n )⃗⃗⃗⃗
GM ∙ ⃗⃗⃗⃗ GM
|MM′ |2 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
MM′ ∙ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
MM′
2
= (⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (⃗⃗⃗⃗
n) ⏟
GM ∙ ⃗⃗⃗⃗ n ) − 2(⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
n ∙ ⃗⃗⃗⃗ n )(⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
GM ∙ ⃗⃗⃗⃗ n ) + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
GM ∙ ⃗⃗⃗⃗ GM ∙ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
GM
=1
2
= ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
GM ∙ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
GM − (⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ n ) = 𝑥 2 + 𝑦 2 + 𝑧 2 − (α𝑥 + β𝑦 + γ𝑧)2
GM ∙ ⃗⃗⃗⃗
= 𝑥 2 + 𝑦 2 + 𝑧 2 − α2 𝑥 2 − β2 𝑦 2 − γ2 𝑧 2 − 2αβ𝑥𝑦 − 2αγ𝑥𝑧 − 2βγ𝑦𝑧
⃗⃗⃗⃗ n = α2 + β2 + γ2 = 1. Soit ∶
n ∙ ⃗⃗⃗⃗
|MM′ |2 = 𝑥 2 + 𝑦 2 + 𝑧 2 + (β2 + γ2 − 1)𝑥 2 + (α2 + γ2 − 1)𝑦 2 + (α2 + β2 − 1)𝑧 2
− 2αβ𝑥𝑦 − 2αγ𝑥𝑧 − 2βγ𝑦𝑧
= (β2 + γ2 )𝑥 2 + (α2 + γ2 )𝑦 2 + (α2 + β2 )𝑧 2 − 2αβ𝑥𝑦 − 2αγ𝑥𝑧 − 2βγ𝑦𝑧
= (β2 𝑥 2 + γ2 𝑥 2 ) + (α2 𝑦 2 + γ2 𝑦 2 ) + (α2 𝑧 2 + β2 𝑧 2 ) − 2αβ𝑥𝑦 − 2αγ𝑥𝑧 − 2βγ𝑦𝑧
D’où :
|𝐌𝐌′ |𝟐 = (𝒚𝟐 + 𝒛𝟐 )𝛂𝟐 + (𝒛𝟐 + 𝒙𝟐 )𝛃𝟐 + (𝒙𝟐 + 𝒚𝟐 )𝛄𝟐 − 𝟐𝒚𝒛𝛃𝛄 − 𝟐𝒛𝒙𝛂𝛄 − 𝟐𝒙𝒚𝛂𝛃
𝐈𝐃 = ∭ 𝛒|𝐌𝐌′ |𝟐 𝐝𝐕
𝐕
On obtient ainsi :
𝐈𝐃 = 𝐀𝛂𝟐 + 𝐁𝛃𝟐 + 𝐂𝛄𝟐 − 𝟐𝐃𝛃𝛄 − 𝟐𝐄𝛂𝛄 − 𝟐𝐅𝛂𝛃
Les coefficients A, B, C, D, E et F peuvent être mis sous la forme d’un tableau qui
constitue le tenseur d’inertie que l’on peut désigner par ̿𝐈 :
𝐀 −𝐅 −𝐄
̿𝐈 = −𝐅 𝐁 −𝐃
[−𝐄 −𝐃 𝐂 ]
Le moment cinétique autour de la droite de vecteur directeur ⃗⃗⃗⃗
n s’écrit :
σ = ∭ (⏟⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗ VG ) dm + ∭ [⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
GM ∧ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ω ∧ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
GM ∧ (⃗⃗⃗⃗⃗ GM )]dm
V V
=⃗⃗⃗⃗
0
= ∭ [(⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
GM . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ω − (⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
GM )⃗⃗⃗⃗⃗ ω )⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
GM . ⃗⃗⃗⃗⃗ GM ]dm
V
Soit au final :
𝛔𝟐 = 𝐁𝐪 − 𝐅𝐩 − 𝐃𝐫 ; 𝛔𝟐 = −𝐅𝐩 + 𝐁𝐪 − 𝐃𝐫
𝛔𝟐 = −𝐅 𝐁 −𝐃 𝐪
On a ainsi :
2 2
d(2T) = [VG 2 + (⃗⃗⃗⃗⃗ GM ) ] dm = VG 2 dm + (⃗⃗⃗⃗⃗
ω ∧ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ω ∧ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
GM ) dm
Soit :
2
2T = mVG 2 + ∭ (⃗⃗⃗⃗⃗
ω ∧ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
GM ) dm
V
𝛚 ∧ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐆𝐌 = 𝐫𝒙 − 𝐩𝒛
[𝐩𝒚 − 𝐪𝒙]
2
ω ∧ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⟹ (⃗⃗⃗⃗⃗ GM ) = (q𝑧 − r𝑦)2 + (r𝑥 − p𝑧)2 + (p𝑦 − q𝑥)2
= q2 𝑧 2 + r 2 𝑦 2 − 2qr𝑦z + r 2 𝑥 2 + p2 𝑧 2 − 2rp𝑧𝑥 + p2 𝑦 2 + q2 𝑥 2 − 2pq𝑥𝑦
= p2 (𝑦 2 + 𝑧 2 ) + q2 (𝑧 2 + 𝑥 2 ) + r 2 (𝑥 + 𝑦 2 ) − 2qr𝑦z − 2rp𝑧𝑥 − 2pq𝑥𝑦
On a alors :
2T = mVG 2 + Ap2 + Bq2 + Cr 2 − 2Dqr − 2Epr − 2Fpq
Or, le terme Ap2 + Bq2 + Cr 2 − 2Dqr − 2Epr − 2Fpq est la forme quadratique
obtenue pour calculer le moment d’inertie autour de (D), et on a :
ω ∙ ̿I ∙ ⃗⃗⃗⃗⃗
Ap2 + Bq2 + Cr 2 − 2Dqr − 2Epr − 2Fpq = ⃗⃗⃗⃗⃗ ω , soit ∶
𝟐𝐓 = 𝐦𝐕𝐆 𝟐 + ⃗⃗⃗⃗⃗
𝛚 ∙ ̿𝐈 ∙ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝛚
L’énergie cinétique de rotation 𝐓𝐫 est telle que :
𝛚 ∙ ̿𝐈 ∙ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝟐𝐓𝐫 = ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝛚 = ⃗⃗⃗⃗⃗
𝛚 ∙ ⃗⃗⃗⃗
𝛔
2.1 Préliminaires
Nous envisagerons les tenseurs relatifs à un espace vectoriel à trois dimensions
euclidien et rapporté à des bases orthonormées. Nous allons nous familiariser
ensuite avec la notion de tenseur en représentation concrète et d’une utilisation très
simple. La représentation matricielle possède un double avantage :
• Si la matrice est explicite, elle permet l’observation de toutes les composantes du
tenseur.
• Si au contraire elle est désignée par une seule lettre, il est possible à partir des
relations données d’effectuer des déductions simples et intéressantes.
Pour faire apparaître ce double aspect, il nous suffira de définir, représenter et
caractériser les tenseurs d’ordre 𝟎, 𝟏 et 𝟐 et de poser quelques opérations simples.
𝐗 = 𝒙𝟐
[𝒙𝟑 ]
On a l’égalité :
⃗⃗⃗⃗
𝐗 = 𝒙𝟏 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝓮𝟏 + 𝒙𝟐 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝓮𝟐 + 𝒙𝟑 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝓮𝟑
Sous la forme matricielle, on écrira :
𝒙𝟏 𝟏 𝟎 𝟎
𝐗 = 𝒙𝟐 = 𝒙𝟏 𝟎 + 𝒙𝟐 𝟏 + 𝒙𝟑 𝟎
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝓮′𝟏 𝐀𝟏𝟏 𝐀𝟐𝟏 𝐀𝟑𝟏 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝓮𝟏
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝓮′𝟐 = 𝐀𝟏𝟐 𝐀𝟐𝟐 𝐀𝟑𝟐 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝓮𝟐
[⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝓮′𝟑 ] [𝐀𝟏𝟑 𝐀𝟐𝟑 𝐀𝟑𝟑 ] [⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝓮𝟑 ]
𝐗 ′ = 𝒙′ 𝟐
[𝒙′ 𝟑 ]
Nous savons que la relation de changement de base est donnée par :
𝐗 = 𝐭𝐀𝐗 ′
𝐭
𝐀 est la transposée de la matrice 𝐀. La base dans laquelle nous travaillons étant
orthonormée, on a :
( 𝐭𝐀)−𝟏 = 𝐭( 𝐭𝐀) = 𝐀
𝟐
𝒙′ = 𝐀𝟏𝟐 𝒙𝟏 + 𝐀𝟐𝟐 𝒙𝟐 + 𝐀𝟑𝟐 𝒙𝟑
𝟑
{𝒙′ = 𝐀𝟏𝟑 𝒙𝟏 + 𝐀𝟐𝟑 𝒙𝟐 + 𝐀𝟑𝟑 𝒙𝟑
𝐣
Nous remarquons que chaque composante 𝒙′ est une fonction linéaire et homogène
de la composante 𝒙𝐢 .
Considérons maintenant par rapport à la première base le vecteur ⃗⃗⃗⃗
𝐙 = ⃗⃗⃗⃗
𝐗 ∧ ⃗⃗⃗⃗
𝐘
exprimé par sa matrice :
𝒙𝟏 𝒚𝟏 𝒙𝟐 𝒚𝟑 − 𝒙𝟑 𝒚𝟐
𝐙 = 𝒙𝟐 ∧ 𝒚𝟐 = 𝒙𝟑 𝒚𝟏 − 𝒙𝟏 𝒚𝟑
[𝒙𝟑 ] [𝒚 𝟑 ] [𝒙𝟏 𝒚𝟐 − 𝒙𝟐 𝒚𝟏 ]
Par rapport à la nouvelle base, les coordonnées du produit vectoriel seront données
par :
𝟏 𝟐 𝟑 𝟑 𝟐
𝒙′
𝟏 𝒚′ 𝒙′ 𝒚′ − 𝒙′ 𝒚′
𝐙 ′ = 𝒙′ 𝟐 ∧ 𝒚′ 𝟐 = 𝒙′ 𝟑 𝒚′ 𝟏 − 𝒙′ 𝟏 𝒚′ 𝟑
[𝒙′ 𝟑 ] [𝒚 ′ ]
𝟑 𝟏 𝟐 𝟐
[𝒙′ 𝒚′ − 𝒙′ 𝒚′ ]
𝟏
Ainsi, Z et Z′ ne sont pas dans tout changement de base liés par la relation
𝐙 ′ = 𝐀 𝐙, donc ⃗⃗⃗⃗
𝐙 n’est pas un vecteur, on le désigne par un pseudo-vecteur ou
vecteur axial. Le produit vectoriel de deux vecteurs n’est donc pas un vecteur.
𝐭
𝐗 𝐘 = [𝒙𝟏 𝒙𝟐 𝒙𝟑 ] 𝒚𝟐 = 𝒙𝟏 𝒚𝟏 + 𝒙𝟐 𝒚𝟐 + 𝒙𝟑 𝒚𝟑
[𝒚 𝟑 ]
On a :
𝐭 ′
𝐗 𝐘 ′ = 𝐭(𝐀𝐗)𝐀𝐘 = ( 𝐭𝐗 𝐭𝐀)𝐀𝐘 = 𝐭𝐗 𝐭𝐀𝐀𝐘 = 𝐭𝐗 𝐘
On conclut donc que le produit scalaire de deux vecteurs est un nombre fixe
indépendant de la base utilisée. Un tel nombre est appelé un scalaire. Comme
exemple concret de scalaire, nous pouvons citer la masse, l’énergie, la charge
𝐭
électrique. Nous remarquons que ⃗⃗⃗⃗
𝐗 ∙ ⃗⃗⃗⃗
𝐘 = ⃗⃗⃗⃗
𝐘 ∙ ⃗⃗⃗⃗
𝐗 car 𝐗 𝐘 = 𝐭𝐘 𝐗 : Le produit
scalaire est commutatif.
𝐭
𝐀𝐘 ′ = 𝐘 ; 𝐘 ′ = 𝐀𝐘
⃗⃗⃗⃗
𝐘 représente donc un vecteur . On peut donc poser l’équivalent logique :
𝐘 𝐫𝐞𝐩𝐫𝐞́ 𝐬𝐞𝐧𝐭𝐞 𝐮𝐧 𝐯𝐞𝐜𝐭𝐞𝐮𝐫 ⟺ 𝐭𝐗 ′ 𝐘 ′ = 𝐭𝐗 𝐘
⃗⃗⃗⃗
𝒙𝟏 𝒙𝟏 𝒚𝟏 𝒙𝟏 𝒚𝟐 𝒙𝟏 𝒚𝟑
𝐗 ⊗ 𝐘 = 𝐗 𝐭𝐘 = 𝒙𝟐 [𝒚𝟏 𝒚𝟐 𝒚𝟑 ] = 𝒙𝟐 𝒚𝟏 𝒙𝟐 𝒚𝟐 𝒙𝟐 𝒚𝟑
[𝒙𝟑 ] [𝒙𝟑 𝒚𝟏 𝒙𝟑 𝒚𝟐 𝒙𝟑 𝒚𝟑 ]
On peut aussi mettre X tY sous la forme :
𝟏 𝟎 𝟎 𝟎 𝟏 𝟎 𝟎 𝟎 𝟎
𝐗 𝐭𝐘 = 𝒙𝟏 𝒚𝟏 𝟎 𝟎 𝟎 + 𝒙𝟏 𝒚𝟐 𝟎 𝟎 𝟎 + ⋯ + 𝒙𝟑 𝒚𝟑 𝟎 𝟎 𝟎
[𝟎 𝟎 𝟎] [𝟎 𝟎 𝟎] [𝟎 𝟎 𝟏]
Les matrices 3 × 3 dans l’expression ci-dessus sont appelées des dyades. En général,
on a :
𝐗 ⊗ 𝐘 ≠ 𝐘 ⊗ 𝐗 ; 𝐗 𝐭𝐘 ≠ 𝐘 𝐭𝐗
Par changement de variables, on aura :
𝐗 ′ 𝐭𝐘 ′ = (𝐀𝐗) 𝐭(𝐀𝐘) = 𝐀(𝐗 𝐭𝐘) 𝐭𝐀
Et ainsi, on aura aussi :
𝐗 𝐭𝐘 = 𝐭𝐀(𝐗 ′ 𝐭𝐘 ′ )𝐀
t t 23 𝑦 2
XTY = [𝑥 1 𝑥2 𝑥 3 ] t 21 t 22
[t 31 t 32 t 33 ] [𝑦 3 ]
𝑦1
[𝑦 3 ]
𝐭
𝐗𝐓𝐘 = 𝒙𝟏 𝐭 𝟏𝟏 𝒚𝟏 + 𝒙𝟐 𝐭 𝟐𝟏 𝒚𝟏 + 𝒙𝟑 𝐭 𝟑𝟏 𝒚𝟏 + 𝒙𝟏 𝐭 𝟏𝟐 𝒚𝟐 + 𝒙𝟐 𝐭 𝟐𝟐 𝒚𝟐 + 𝒙𝟑 𝐭 𝟑𝟐 𝒚𝟐 + 𝒙𝟏 𝐭 𝟏𝟑 𝒚𝟑
+𝒙𝟐 𝐭 𝟐𝟑 𝒚𝟑 + 𝒙𝟑 𝐭 𝟑𝟑 𝒚𝟑
Le nombre évalué ci-dessus est un scalaire, en effet, on a :
t ′ ′ ′
X T Y = ( tX tA)(AT tA)(AY) = tX tAAT tAAY = tXTY
On établit donc le critère de tensorialité d’un tenseur d’ordre 2 :
𝐓 est un tenseur d’ordre 𝟐 si 𝐭𝐗𝐓𝐘 est un scalaire, 𝐗 et 𝐘 étant deux vecteurs
arbitraires.
𝐗 ′ = 𝐀𝐗 ⟹ 𝛂𝐗 ′ = 𝐀(𝛂𝐗)
{𝐓 ′ = 𝐀𝐓 𝐭𝐀 ⟹ 𝛂𝐓 ′ = 𝐀(𝛂𝐓) 𝐭𝐀
3 Notation indicielle
3.1 Préliminaires
Nous utiliserons les espaces vectoriels euclidiens 𝓔𝐧 de dimension 𝐧. Nous
adopterons des bases quelconques, en particulier orthonormées, et nous définirons
des tenseurs d’ordre 𝐩. Afin de simplifier certains calculs, nous serons conduits pour
exprimer un tenseur à utiliser les indices en position haute et en position basse. Cette
écriture nous permettra de pratiquer la notation indicielle soumise à des règles très
strictes, mais d’un grand intérêt théorique et pratique. La convention d’Einstein
apportera également des simplifications d’écriture.
3.2 Vecteurs
3.2.1 Changement de base pour un vecteur
Soit un vecteur ⃗⃗⃗⃗
𝐗 défini à l’aide de ses composantes 𝒙𝐢 dans une base {⃗⃗⃗⃗⃗
𝓮𝐢̇ } :
⃗⃗⃗⃗
𝐗 = ∑ 𝒙𝐢 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝓮𝐢̇ ; 𝐢 = 𝟏, 𝟐, … 𝐧
𝐢
𝐣
Soit 𝐀 = [𝐀𝐢 ] une matrice carrée régulière d’ordre 𝐧, et soit {⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝓮𝐣̇ ′ } une nouvelle base
définie par :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝓮𝐣̇ ′ = ∑ 𝐀𝐢𝐣 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝓮𝐢̇
𝐢
Notation indicielle 29
Calcul tensoriel PHY 4237
𝐣
𝓮𝐢̇ = ∑ 𝐀′ 𝐢 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗ 𝓮𝐣̇ ′
𝐣
⃗⃗⃗⃗ 𝐣
𝐗 = ∑ 𝒙′ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝓮𝐣̇ ′ ; 𝐣 = 𝟏, 𝟐, … 𝐧
𝐣
j
Les 𝑥 ′ sont les composantes du vecteur ⃗⃗⃗⃗
X dans la nouvelle base. On a :
⃗⃗⃗⃗ j
X = ⃗⃗⃗⃗ ℯi̇ = ∑ 𝑥 ′ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
X ⟺ ∑ 𝑥 i ⃗⃗⃗⃗⃗ ℯj̇ ′
i j
j 𝐣
ℯi̇ = ∑ 𝑥 ′ (∑ Aij ⃗⃗⃗⃗⃗
⟹ ∑ 𝑥 i ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝓮𝐢̇ = ∑ [(∑ 𝒙′ 𝐀𝐢𝐣 ) ⃗⃗⃗⃗⃗
ℯi̇ ) ⟹ ∑ 𝒙𝐢 ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝓮𝐢̇ ]
i j i 𝐢 𝐢 𝐣
𝐣
𝒙𝐢 = ∑ 𝐀𝐢𝐣 𝒙′
𝐣
𝐣 𝐣
𝒙′ = ∑ 𝐀′ 𝐢 𝒙𝐢
𝐢
Notation indicielle 30
Calcul tensoriel PHY 4237
⃗⃗⃗⃗
X ∙ ⃗⃗⃗⃗
Y = (∑ 𝑥 i ⃗⃗⃗⃗⃗
ℯi̇ ) ∙ (∑ 𝑦 j ⃗⃗⃗⃗⃗
ℯj̇ ) = ∑(𝑥 i 𝑦 j )(⃗⃗⃗⃗⃗ ℯj̇ )
ℯi̇ ∙ ⃗⃗⃗⃗⃗
i j i,j
⃗⃗⃗⃗
𝐗 ∙ ⃗⃗⃗⃗
𝐘 = ∑ 𝓰𝐢𝐣 𝒙𝐢 𝒚𝐣
𝐢,𝐣
Les ℊij doivent être choisis de façon que la forme bilinéaire soit définie positive, cet
espace est dit euclidien. Par définition, on a :
𝓰𝐢𝐣 = 𝓰𝐣𝐢
Notation indicielle 31
Calcul tensoriel PHY 4237
Notation indicielle 32
Calcul tensoriel PHY 4237
Notation indicielle 33
Calcul tensoriel PHY 4237
𝐣𝐢
𝒂𝐣𝐢
𝓰 =
𝓰
On obtient alors selon la règle de Cramer :
𝒙𝐢 = 𝓰𝐣𝐢 𝒙𝐣
Puisque 𝓰𝐢𝐣 = 𝓰𝐣𝐢 , le déterminant est symétrique, et l’on a aussi 𝒂𝐢𝐣 = 𝒂𝐣𝐢 . Soit :
𝓰𝐢𝐣 = 𝓰𝐣𝐢
Ces quantités sont symétriques par rapport à leurs indices.
Or, 𝑥 i = ℊ ji 𝑥j et 𝑦 j = ℊ ij 𝑦i ⟹ ⃗⃗⃗⃗
X ∙ ⃗⃗⃗⃗
Y = ℊij ℊ ji 𝑥j 𝑦 j = ℊij 𝑥 i ℊ ij 𝑦i . Soit :
⃗⃗⃗⃗
𝐗 ∙ ⃗⃗⃗⃗
𝐘 = 𝒙𝐣 𝒚𝐣 = 𝒙𝐢 𝒚𝐢
Notation indicielle 34
Calcul tensoriel PHY 4237
Notation indicielle 35
Calcul tensoriel PHY 4237
indépendants. Pour cela, il faut montrer que si une combinaison linéaire λk ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℯ k = ⃗⃗⃗⃗
0,
alors, les coefficients λk sont tous nuls. Soit ⃗⃗⃗⃗
𝐗 = 𝒙𝐢 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝓮𝐢̇ un vecteur quelconque de ℰn .
Multiplions scalairement par ⃗⃗⃗⃗
X la combinaison linéaire précédente. On a :
Cette dernière égalité devant être vérifiée pour tout 𝑥 i , il est nécessaire que chaque
Soit {⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℯ k } une base réciproque de {⃗⃗⃗⃗⃗
ℯi̇ } pour un espace vectoriel ℰn . Un vecteur
𝐗 = 𝛂𝐤 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗ 𝓮𝐤
On a :
⃗⃗⃗⃗ ℯj̇ = 𝑥j = αk ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
X ∙ ⃗⃗⃗⃗⃗ ℯj̇ = αk δkj = αj ⟹ 𝛂𝐣 = 𝒙𝐣 . Soit ∶
ℯ k ∙ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐗 = 𝒙𝐤 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗ 𝓮𝐤
La décomposition précédente du vecteur montre que les quantités 𝒙𝐤 sont les
Notation indicielle 36
Calcul tensoriel PHY 4237
X ∙ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗ ℯi̇ ∙ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℯ k = 𝑥 i ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐗 ∙ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℯ k = 𝑥 i δki = 𝑥 k ⟹ ⃗⃗⃗⃗ 𝓮𝐤 = 𝒙𝐤
D’où les quantités 𝒙𝐤 représentent les composantes covariantes de⃗⃗⃗⃗
𝐗 par rapport à la
base {⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝓮𝐤 }. Cette composante covariante est égale à sa composante contravariante 𝑥 i
Pour k fixé, les quantités ℊ ik sont les composantes contravariantes du vecteur ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℯk
dans la base {⃗⃗⃗⃗⃗
ℯi̇ }. Leurs valeurs sont obtenues en effectuant le produit scalaire des
vecteurs réciproques.
(⃗⃗⃗⃗
𝐗 + ⃗⃗⃗⃗
𝐘 ) ⊗ ⃗⃗⃗⃗
𝐙 = ⃗⃗⃗⃗
𝐗 ⊗ ⃗⃗⃗⃗
𝐙 + ⃗⃗⃗⃗
𝐘 ⊗ ⃗⃗⃗⃗
𝐙
On a aussi, α étant un réel, l’égalité :
(𝛂⃗⃗⃗⃗
𝐗 ) ⊗ ⃗⃗⃗⃗
𝐘 = 𝛂(⃗⃗⃗⃗
𝐗 ⊗ ⃗⃗⃗⃗
𝐘)
Posons :
⃗⃗⃗⃗ 𝓮𝐢̇ et ⃗⃗⃗⃗
𝐗 = 𝒙𝐢 ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐘 = 𝒚𝐣 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝓮𝐣̇
On a :
⃗⃗⃗⃗
𝐗 ⊗ ⃗⃗⃗⃗
𝐘 = (𝒙𝐢 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝓮𝐢̇ ) ⊗ (𝒚𝐣 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝓮𝐣̇ ) = 𝒙𝐢 𝒚𝐣 (⃗⃗⃗⃗⃗
𝓮𝐢̇ ⊗ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝓮𝐣̇ )
Notation indicielle 37
Calcul tensoriel PHY 4237
= 𝑥k 𝑦l (⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℯ k ⊗ ⃗⃗⃗⃗⃗
ℯ l ) . D′ou ∶
⃗⃗⃗⃗
𝐗 ⊗ ⃗⃗⃗⃗
𝐘 = 𝒙𝐢 𝒚𝐣 (⃗⃗⃗⃗⃗ 𝓮𝐢̇ ⊗ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝓮𝐣̇ ) = 𝒙𝐢 𝒚𝐣 (⃗⃗⃗⃗⃗
𝓮𝐢̇ ⊗ ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝓮𝐣̇ ) = 𝒙𝐢 𝒚𝐣 (⃗⃗⃗⃗⃗ 𝓮𝐣̇ ) = 𝒙𝐤 𝒚𝐥 (⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝓮𝐢̇ ⊗ ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝓮𝐤 ⊗ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝓮𝐥 )
{𝒙𝐢 = 𝐀′ 𝛂𝐢 𝒙′ 𝛂 ′ ′ ′𝛃 ′𝛃 𝐢 ′𝛃 𝐣
{𝒚𝐣 = 𝐀 𝐣 𝒚 𝛃 { 𝒙 𝛂 𝒚 = 𝐀𝛂 𝐀 𝐣 (𝒙𝐢 𝒚 )
𝐤 𝐥
{𝒙𝐢 𝒚𝐣 = 𝓰𝐢𝐤 𝓰𝐣𝐥 (𝒙 𝒚 )
Par changement de base, on a :
𝛃 𝛃 𝐣 𝐣 𝐣 𝛂 𝛃
𝐭 ′ 𝛂 = 𝐀𝐢𝛂 𝐀′ 𝐣 𝐭 𝐢 et 𝐭 𝐢 = 𝐀𝛃 𝐀′ 𝐢 𝐭 ′ 𝛂
Notation indicielle 38
Calcul tensoriel PHY 4237
𝛃 𝛂 𝛃 𝛂 𝐣 𝛂 𝛃 𝐣 𝐣
𝐭 ′ 𝛂 𝒙′ 𝒚′𝛃 = (𝐀𝐤𝛂 𝐀′ 𝐥 𝐭 𝐥𝐤 )[𝐀′ 𝐢 𝐀𝛃 (𝒙𝐢 𝒚𝐣 )] = (𝐭 𝐥𝐤 𝒙𝐢 𝒚𝐣 )( 𝐀𝐤𝛂 𝐀′ 𝐢 )(𝐀′ 𝐥 𝐀𝛃 ) = 𝐭 𝐥𝐤 𝒙𝐢 𝒚𝐣 𝛅𝐤𝐢 𝛅𝐥 . Soit ∶
𝛃 𝛂 𝐣
𝐭 ′ 𝛂 𝒙′ 𝒚′𝛃 = 𝐭 𝐢 𝒙𝐢 𝒚𝐣
La valeur de la forme bilinéaire est bien un scalaire, d’où le critère de tensorialité d’un
tenseur d’ordre deux :
𝐣 𝐣
𝐭 𝐢 est un tenseur d’ordre deux équivaut à 𝐭 𝐢 𝒙𝐢 𝒚𝐣 est un scalaire, les vecteurs ⃗⃗⃗⃗
𝐗 et ⃗⃗⃗⃗
𝐘
étant arbitraires.
⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗
G = ℊij (ℊ ik ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℯk ⊗ ℊ jl ⃗⃗⃗⃗⃗
ℯl ) = ℊij ℊ ik ℊ jl (⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ℯl ) = ℊ kl (⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℯk ⊗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ℯl ). Soit ∶
ℯk ⊗ ⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗
𝐆 = 𝓰𝐢𝐣 (⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗ 𝓮𝐢̇ ⊗ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝓮𝐣̇ ) = 𝓰𝐤𝐥 (⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝓮𝐥 )
𝓮𝐤 ⊗ ⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗
𝐆 est par définition le tenseur métrique fondamental.
Notation indicielle 39
Calcul tensoriel PHY 4237
𝛃 𝛄 𝐣𝐤
𝐭 ′ 𝛃𝛄 𝐢 ′ ′
𝛂 = 𝐀𝛂 𝐀 𝐣 𝐀 𝐤 𝐭 𝐢
𝐣
𝐭 ′𝛂𝛃𝛄 = 𝐀𝐢𝛂 𝐀𝛃 𝐀𝐤𝛄 𝐭 𝐢𝐣𝐤
On peut également établir le critère de tensorialité d’un tenseur d’ordre trois sous
plusieurs formes :
𝐭 𝐢𝐤 𝐢𝐤 𝐣 ⃗⃗⃗⃗
𝐣 est un tenseur d’ordre trois équivaut à 𝐭 𝐣 𝒙𝐢 𝒚 𝒛𝐤 est un scalaire, les vecteurs 𝐗 ,
⃗⃗⃗⃗
𝐘 et ⃗⃗⃗⃗
𝐙 étant arbitraires.
𝐭 𝐢𝐤 𝐢𝐤
𝐣 est un tenseur d’ordre trois équivaut à 𝐭 𝐣 𝐬𝐢𝐤 est un tenseur du premier ordre, 𝐬𝐢𝐤
Notation indicielle 40
Calcul tensoriel PHY 4237
⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗
𝐔 = 𝐮𝐢𝐤 [(⃗⃗⃗⃗⃗ 𝓮𝐣̇ ) ⊗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐣
⃗⃗⃗⃗ 𝓮𝐢̇ = 𝒙𝐢 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐗 = 𝒙𝐢 ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝓮𝐢̇ ⃗⃗⃗⃗ 𝓮𝐢̇ ⊗ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐓 = 𝐭 𝐢𝐣 (⃗⃗⃗⃗⃗ 𝓮𝐣̇ ) ⃗⃗⃗⃗ 𝓮𝐢̇ ⊗ ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝓮𝐤 ]
; ;
⃗⃗⃗⃗ 𝓮𝐢̇ = 𝒚𝐢 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐘 = 𝒚𝐢 ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝓮𝐢̇ ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗
𝓮𝐢̇ ⊗ ⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗𝐒 = 𝐬𝐣𝐢 (⃗⃗⃗⃗⃗ 𝓮𝐣̇ ) ⃗⃗⃗⃗
𝐕 = 𝐯𝐢𝐤 [(⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗ 𝐣
𝓮𝐣̇ ) ⊗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝓮𝐢̇ ⊗ ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝓮𝐤 ]
𝐓 = ⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗𝐒 ⟺ 𝐭 𝐢𝐣 = 𝐬𝐣𝐢 𝐞𝐭 𝐭 𝐢𝐣 = 𝐬𝐢𝐣 ∀ 𝐢, 𝐣
⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗
𝐔 = ⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗ 𝐣 𝐣 𝐢𝐣 𝐢𝐣
𝐕 ⟺ 𝐮𝐢𝐤 = 𝐯𝐢𝐤 𝐞𝐭 𝐮𝐤 = 𝐯𝐤 ∀ 𝐢, 𝐣, 𝐤
Il en résulte des lois de changement de base que l’égalité de deux tenseurs par rapport
à une base équivaut à leur égalité par rapport à toute autre base, et que si un tenseur
est nul relativement à une base, il en est de même pour toute autre base. Ces deux
propriétés indépendantes de la base sont dites intrinsèques.
𝐓 + ⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗ 𝓮𝐢̇ ⊗ ⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗𝐒 = (𝐭 𝐢𝐣 + 𝐬𝐣𝐢 ) (⃗⃗⃗⃗⃗ 𝓮𝐣̇ )
⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗
𝐔 + ⃗⃗⃗⃗
𝐕 = (𝐮𝐢𝐤 + 𝐯𝐢𝐤 ) [(⃗⃗⃗⃗⃗ 𝓮𝐣̇ ) ⊗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗ 𝐣 𝐣
𝓮𝐢̇ ⊗ ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝓮𝐤 ]
Notation indicielle 41
Calcul tensoriel PHY 4237
Si la somme de deux tenseurs de même ordre est égale au tenseur nul de même ordre,
alors ces deux tenseurs sont dits opposés.
La différence de deux tenseurs ̅̅̅
𝐓 et ̅̅̅̅
𝐓 ′ du même ordre est en réalité une sommation
que l’on écrit :
̅̅̅
𝐓 + (−̅̅̅̅
𝐓′ )
3.2.5.6.3 Contraction
La contraction d’un tenseur par rapport à deux indices de variance différentes
consiste à rendre ces indices égaux et à sommer par rapport à l’indice ainsi écrit deux
fois ; on obtient ainsi un nouveau tenseur. Par exemple, la contraction du tenseur t kij
par rapport à i et k détermine la somme t iij qui est un tenseur d’ordre un noté rj .
Notation indicielle 42
Calcul tensoriel PHY 4237
4 Analyse tensorielle
4.1 Préliminaires
Il arrive souvent en mécanique et en physique qu’à chaque point d’un ensemble
de points, on rattache un scalaire, un vecteur ou un tenseur. Cette situation conduit à
définir les champs de scalaires, de vecteurs ou de tenseurs. En ce qui concerne les
champs de tenseurs, l’étude de la variation d’un tenseur lors d’un déplacement
élémentaire de son point d’application fait l’objet d’analyse tensorielle.
𝐎𝐌 = 𝐫 = √(𝒙𝟏 )𝟐 + (𝒙𝟐 )𝟐
𝒙𝟏 = 𝐫 𝐜𝐨𝐬 𝛉
;{
𝒙𝟐
𝛉 = 𝐚𝐫𝐜𝐭𝐚𝐧 ( 𝟏 ) 𝒙𝟐 = 𝐫 𝐬𝐢𝐧 𝛉
{ 𝒙
Par définition, une ligne coordonnée passant par M est la ligne ensemble de points
telle que seule une coordonnée de M varie arbitrairement, les autres étant fixes. Ainsi,
lorsque r varie, θ étant fixe, la ligne coordonnée dite relative à 𝐫 est la demi-droite
[𝐎𝐌). D’autre part, la ligne coordonnée relative à 𝛉 est le cercle de centre O et de
𝐌 (𝐫, 𝛉) de ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
rayon OM. Evaluons la différence 𝐝⃗⃗⃗⃗⃗ OM . On a :
𝛛⃗⃗⃗⃗⃗
𝐌 𝛛⃗⃗⃗⃗⃗
𝐌
𝐝⃗⃗⃗⃗⃗
𝐌 (𝐫, 𝛉) = 𝐝𝐫 + 𝐝𝛉 = 𝐝𝐫⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝓮𝟏 + 𝐝𝛉⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝓮𝟐
𝛛𝐫 𝛛𝛉
D’autre part, on a :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐎𝐌 = 𝒙𝟏 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝓪𝟏 + 𝒙𝟐 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝓪𝟐 = 𝐫 𝐜𝐨𝐬 𝛉 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝓪𝟐 . D′ où ∶
𝓪𝟏 + 𝐫 𝐬𝐢𝐧 𝛉 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Analyse tensorielle 43
Calcul tensoriel PHY 4237
𝛛⃗⃗⃗⃗⃗
𝐌
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝓮𝟏 = = 𝐜𝐨𝐬 𝛉 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝓪𝟏 + 𝐬𝐢𝐧 𝛉 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝓪𝟐
𝛛𝐫
𝛛⃗⃗⃗⃗⃗
𝐌
{⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝓮𝟐 = = −𝐫 𝐬𝐢𝐧 𝛉 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝓪𝟏 + 𝐫 𝐜𝐨𝐬 𝛉 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝓪𝟐
𝛛𝛉
Analyse tensorielle 44
Calcul tensoriel PHY 4237
On a :
𝐢
𝛛𝒙𝐢
𝐝𝒙 = 𝐝𝒖𝐣
𝛛𝒖𝐣
𝛛𝒙𝐢 𝛛𝒙𝐣
Les déterminants | | et | | sont par définition les déterminants fonctionnels ou
𝛛𝒖𝐣 𝛛𝒖𝐢
les jacobiens des fonctions 𝒙𝐢 (𝒖𝟏 , 𝒖𝟐 ).
En coordonnées cartésiennes, on pose :
𝟏 𝟎
𝛄𝐢𝐣 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝓪𝐢̇ ∙ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝓪𝐣̇ ⟹ [𝛄𝐢𝐣 ] = [ ]
𝟎 𝟏
On a la relation :
𝛄𝐢𝐣 𝐝𝒙𝐢 𝐝𝒙𝐣 = (𝐝𝐌)𝟐 . Soit ∶
(𝐝𝐌)𝟐 = (𝐝𝒙𝟏 )𝟐 + (𝐝𝒙𝟐 )𝟐
En coordonnées polaires, on pose :
𝟏 𝟎
𝓰𝐢𝐣 = ⃗⃗⃗⃗⃗
𝓮𝐢̇ ∙ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝓮𝐣̇ ⟹ [𝓰𝐢𝐣 ] = [ ]
𝟐
𝟎 𝐫
On a :
𝓰𝐢𝐣 𝐝𝒖𝐢 𝐝𝒖𝐣 = (𝐝𝐌)𝟐 . Soit ∶
(𝐝𝐌)𝟐 = (𝐝𝒖𝟏 )𝟐 + 𝐫 𝟐 (𝐝𝒖𝟐 )𝟐 = (𝐝𝐫)𝟐 + 𝐫 𝟐 (𝐝𝛉)𝟐
𝒙𝟐 = 𝐫 𝐜𝐨𝐬 𝛗 𝐬𝐢𝐧 𝛉
{ 𝒙𝟑 = 𝐫 𝐬𝐢𝐧 𝛗
Analyse tensorielle 45
Calcul tensoriel PHY 4237
On a de même :
𝒙𝟐
𝛉 = 𝐚𝐫𝐜𝐭𝐚𝐧 ( 𝟏 )
𝒙
𝒙𝟑
𝛗 = 𝐚𝐫𝐜𝐬𝐢𝐧 ( )
{ √(𝒙𝟏 )𝟐 + (𝒙𝟐 )𝟐 + (𝒙𝟑 )𝟐
Les lignes coordonnées relatives à r, θ et φ passant par M sont respectivement la
demi-droite [𝐎𝐌), le cercle d’axe (𝐎𝒙𝟑 ) passant par 𝐌 et le cercle de centre 𝐎 et de
rayon 𝐎𝐌 situé dans le plan (𝐎𝒙𝟑 , 𝐎𝐌).
𝛛⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐌
Les vecteurs ⃗⃗⃗⃗⃗
𝓮𝐢̇ = de la base locale sont orthogonaux deux à deux et ont pour
𝛛𝒖𝐢
normes respectives 𝟏, 𝐫 𝐜𝐨𝐬 𝛗 et 𝐫. Ces vecteurs sont tangents en M aux lignes
coordonnées correspondantes.
Analyse tensorielle 46
Calcul tensoriel PHY 4237
[𝟎 𝟎 𝟏] [𝟎 𝟎 𝐫𝟐 ]
𝛄𝐢𝐣 𝐝𝒙𝐢 𝐝𝒙𝐣 = (𝐝𝒙𝟏 )𝟐 + (𝐝𝒙𝟐 )𝟐 + (𝐝𝒙𝟑 )𝟐
𝓰𝐢𝐣 𝐝𝒖𝐢 𝐝𝒖𝐣 = (𝐝𝐫)𝟐 + 𝐫 𝟐 𝐜𝐨𝐬𝟐 𝛗 (𝐝𝛉)𝟐 + 𝐫 𝟐 (𝐝𝛗)𝟐
𝒙𝟐 = 𝐫 𝐬𝐢𝐧 𝛉
{𝒙𝟑 = 𝒛
Les relations équivalentes sont :
𝐫 = √(𝒙𝟏 )𝟐 + (𝒙𝟐 )𝟐
𝒙𝟐
𝛉 = 𝐚𝐫𝐜𝐭𝐚𝐧 ( 𝟏 )
𝒙
{𝒛 = 𝒙𝟑
Les lignes coordonnées relatives à r, θ et 𝑧 sont respectivement la demi-droite [𝐌′ 𝐌),
M′ étant la projection orthogonale de M sur (O𝑥 3 ), le cercle d’axe (𝐎𝒙𝟑 ) de centre
𝐌′ passant par 𝐌, et la droite passant par 𝐌 et parallèle à (𝐎𝒙𝟑 ).
Les vecteurs de base locale sont orthogonaux deux à deux et ont pour normes
respectives 𝟏, 𝐫 et 𝟏.
Analyse tensorielle 47
Calcul tensoriel PHY 4237
Nous avons :
𝐝𝒙𝟏 𝐜𝐨𝐬 𝛉 −𝐫 𝐬𝐢𝐧 𝛉 𝟎 𝐝𝐫
[𝐝𝒙𝟑 ] [ 𝟎 𝟎 𝟏 ] [ 𝐝𝐳 ]
Le déterminant de la matrice 3 × 3 de la relation ci-dessus vaut :
𝛛𝒙𝐢
| 𝐢| = 𝐫
𝛛𝒖
On a de même :
𝟏 𝟎 𝟎 𝟏 𝟎 𝟎
[𝛄𝐢𝐣 ] = 𝟎 𝟏 𝟎 et [𝓰𝐢𝐣 ] = 𝟎 𝐫𝟐 𝟎
[𝟎 𝟎 𝟏] [𝟎 𝟎 𝟏]
𝛄𝐢𝐣 𝐝𝒙𝐢 𝐝𝒙𝐣 = (𝐝𝒙𝟏 )𝟐 + (𝐝𝒙𝟐 )𝟐 + (𝐝𝒙𝟑 )𝟐
𝓰𝐢𝐣 𝐝𝒖𝐢 𝐝𝒖𝐣 = (𝐝𝐫)𝟐 + 𝐫 𝟐 (𝐝𝛉)𝟐 + (𝐝𝒛)𝟐
Analyse tensorielle 48
Calcul tensoriel PHY 4237
Analyse tensorielle 49
Calcul tensoriel PHY 4237
𝛛𝒙𝐢 𝛛𝒖𝐣 𝐢
𝐝𝒙𝐢 = 𝐝𝒖 𝐣
et 𝐝𝒖 𝐣
= 𝐝𝒙
𝛛𝒖𝐣 𝛛𝒙𝐢
On a :
∂⃗⃗⃗⃗⃗
M ∂⃗⃗⃗⃗⃗M ∂(𝑥 k ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝒶k ) ∂(𝑥 l ⃗⃗⃗⃗⃗
𝒶l ) ∂𝑥 k ∂𝑥 l
ℊij = ⃗⃗⃗⃗⃗
ℯi̇ ∙ ⃗⃗⃗⃗⃗
ℯj̇ = ∙ = ∙ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝒶 ∙ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝒶l
∂𝑢i ∂𝑢j ∂𝑢i ∂𝑢j ∂𝑢i ∂𝑢 j k
∂𝑥 k ∂𝑥 l
⟹ ℊij = γ
∂𝑢i ∂𝑢j kl
On a :
i j
∂𝑥 k ∂𝑥 l ∂𝑢i m
∂𝑢j n ∂𝑥 k ∂𝑢i m
∂𝑥 l ∂𝑢j n
ℊij d𝑢 d𝑢 = γkl d𝑥 d𝑥 = γkl ( i d𝑥 ) ( j d𝑥 )
∂𝑢i ∂𝑢j ∂𝑥 m ∂𝑥 n ∂𝑢 ∂𝑥 m ∂𝑢 ∂𝑥 n
= γkl (δkm d𝑥 m )(δln d𝑥 n )
D’où :
𝓰𝐢𝐣 𝐝𝒖𝐢 𝐝𝒖𝐣 = 𝛄𝐤𝐥 𝐝𝒙𝐤 𝐝𝒙𝐥
Dans la forme quadratique, 𝐝𝐬𝟐 = 𝓰𝐢𝐣 𝐝𝒖𝐢 𝐝𝒖𝐣 a une valeur indépendante des
coordonnées curvilignes utilisées. Cette valeur est un scalaire appelé élément linéaire
ou métrique de l’espace.
𝛛⃗⃗⃗⃗⃗
𝐌
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝓮′ 𝐣̇ =
𝛛𝒖′ 𝐣
Analyse tensorielle 50
Calcul tensoriel PHY 4237
On a :
∂⃗⃗⃗⃗⃗
M ∂⃗⃗⃗⃗⃗
M ∂𝑢i
= . Soit ∶
∂𝑢′ j ∂𝑢i ∂𝑢′ j
𝐣
𝛛𝒖𝐢 𝛛𝒖′
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝓮′ 𝐣̇ = ⃗⃗⃗⃗⃗
𝓮𝐢̇ et ⃗⃗⃗⃗⃗
𝓮𝐢̇ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝓮′ 𝐣̇
𝛛𝒖′ 𝐣 𝛛𝒖𝐢
L’élément linéaire s’écrit :
𝐤 𝐥
𝐝𝐬𝟐 = 𝓰𝐢𝐣 𝐝𝒖𝐢 𝐝𝒖𝐣 = 𝓰′𝐤𝐥 𝐝𝒖′ 𝐝𝒖′
Analyse tensorielle 51
Calcul tensoriel PHY 4237
𝐤
𝛛𝒖′ 𝛛𝒖𝐢
valeurs au point, des dérivées partielles 𝐣 et . Pour les composantes des
𝛛𝒖′ 𝛛𝒖𝐥
Analyse tensorielle 52
Calcul tensoriel PHY 4237
Dans ce chapitre, nous n’avons envisagé jusqu’ici que les tenseurs liés à des points
fixes de l’espace, nous allons maintenant envisager les tenseurs liés à des points
voisins de l’espace.
Analyse tensorielle 53
Calcul tensoriel PHY 4237
𝐝⃗⃗⃗⃗⃗
𝓮𝐢̇ ∙ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝓮𝐣̇ + ⃗⃗⃗⃗⃗
𝓮𝐢̇ ∙ 𝐝⃗⃗⃗⃗⃗
𝓮𝐣̇ = 𝐝𝓰𝐢𝐣
Soit :
𝐥
𝛛𝓰𝐢𝐣 𝐤
𝐝𝒖𝐤 𝚪𝐤𝐢 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝓮𝐥 ∙ ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝓮𝐢̇ ∙ 𝐝𝒖𝐤 𝚪𝐤𝐣𝐦 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝓮𝐣̇ + ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝓮𝐦 = 𝐝𝒖
𝛛𝒖𝐤
𝐥
𝛛𝓰𝐢𝐣
⟹ 𝚪𝐤𝐢 𝓰𝐥𝐣 + 𝚪𝐤𝐣𝐦 𝓰𝐢𝐦 =
𝛛𝒖𝐤
Posons :
𝐥
𝛛𝓰𝐢𝐣
𝚪𝐤𝐢 𝓰𝐥𝐣 = 𝚪𝐤𝐢𝐣 ; 𝚪𝐤𝐣𝐦 𝓰𝐢𝐦 = 𝚪𝐤𝐣𝐢 et = 𝛄𝐤 (𝓰𝐢𝐣 )
𝛛𝒖𝐤
On obtient l’égalité :
𝚪𝐤𝐢𝐣 + 𝚪𝐤𝐣𝐢 = 𝛄𝐤 (𝓰𝐢𝐣 )
On a les relations :
𝐣 𝐣
𝚪𝐤𝐢 = 𝚪𝐢𝐤 et 𝚪𝐤𝐣𝐢 = 𝚪𝐢𝐣𝐤
Analyse tensorielle 54
Calcul tensoriel PHY 4237
𝟏
𝚪𝐤𝛂𝐢 = [𝛄 (𝓰 ) − 𝛄𝛂 (𝓰𝐤𝐢 ) + 𝛄𝐢 (𝓰𝛂𝐤 )]
𝟐 𝐤 𝐢𝛂
𝐣
𝚪𝐤𝐢 = 𝓰𝐣𝛂 𝚪𝐤𝛂𝐢
Par exemple, :
𝟏 𝟏 𝛛(𝐫 𝟐 )
𝚪𝟐𝟏𝟐 = [𝛄𝟐 (𝓰𝟐𝟏 ) − 𝛄𝟏 (𝓰𝟐𝟐 ) + 𝛄𝟐 (𝓰𝟏𝟐 )] = [− ] = −𝐫
𝟐 𝟐 𝛛𝐫
𝟏 𝟏 𝛛 (𝐫 𝟐 )
𝚪𝟐𝟐𝟐 = [𝛄𝟐 (𝓰𝟐𝟐 ) − 𝛄𝟐 (𝓰𝟐𝟐 ) + 𝛄𝟐 (𝓰𝟐𝟐 )] = [ ]=𝟎
𝟐 𝟐 𝛛𝛉
𝟏
𝚪𝟐𝟐 = 𝓰𝟏𝟏 𝚪𝟐𝟏𝟐 + 𝓰𝟏𝟐 𝚪𝟐𝟐𝟐 = −𝐫
On peut résumer les valeurs des symboles de Christoffel dans le tableau ci-dessous :
𝐣
𝓮𝐢̇ = 𝐝𝒖𝐤 𝚪𝐤𝐢 ⃗⃗⃗⃗⃗
Appliquons l’égalité 𝐝⃗⃗⃗⃗⃗ 𝓮𝐣̇ pour trouver les expressions de 𝐝⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝓮𝟏 et 𝐝⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝓮𝟐 .
On a :
1 2 1 2
1 2
ℯ1 = d𝑢1 Γ11
d⃗⃗⃗⃗⃗ ℯ1 + d𝑢1 Γ11
⃗⃗⃗⃗⃗ ℯ2 + d𝑢2 Γ21
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ℯ1 + d𝑢2 Γ21
⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℯ2 = d𝑢 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℯ2
r
1 2 1 2
1 1
ℯ2 = d𝑢1 Γ12
d⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ℯ1 + d𝑢1 Γ12
⃗⃗⃗⃗⃗ ℯ2 + d𝑢2 Γ22
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ℯ1 + d𝑢2 Γ22
⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℯ2 = ℯ2 − rd𝑢2 ⃗⃗⃗⃗⃗
d𝑢 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ℯ1
r
On a donc :
𝟏
𝐝⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝓮𝟏 = 𝐝𝛉⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝓮𝟐
𝐫
𝟏
{𝐝⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝓮𝟐 = −𝐫𝐝𝛉⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝓮𝟏 +
𝐫
𝐝𝐫⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝓮𝟐
Analyse tensorielle 55