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L’université algérienne face à la formation du traducteur officiel

Ryma ATAILIA
Université Alger 2
Introduction :

Le thème du présent article s’inscrit dans la formation du traducteur officiel suivant le


cadre juridique mis en place par le ministère de la justice en Algérie, cette formation qui,
en réalité, ne cesse de changer au fil des années en vue de rechercher un programme
efficace pouvant préparer au mieux l’étudiant en traduction pour intégrer sans grande
difficulté le monde actif.
Notre contribution met l’accent sur la réalité des cours actuels de traduction, et sur la
manière dont les exercices de simulation peuvent contribuer à améliorer leur efficacité.

1. Définition de la profession de traducteur-interprète officiel :


Conformément à l’ordonnance n° 95-13 du 11 mars 1995 portant organisation de la
profession de traducteur-interprète officiel, publiée au journal officiel n° 17 du 29 mars
1995, et au Décret exécutif n° 95-436 du 18 décembre 1995 fixant les conditions d’accès,
d’exercice et de discipline de la profession de traducteur-interprète officiel ainsi que les
règles d’organisation et de fonctionnement des organes de la profession, les traducteurs-
interprètes officiels ont la qualité d’officiers publics. Ils sont nommés à leur office par
arrêté du ministre de la Justice. (Art. 4)
Le traducteur interprète officiel est tenu au secret professionnel. (Art. 11)
Ils doivent porter la robe dans les mêmes conditions que les greffiers lorsqu’ils sont
appelés à prêter leurs services lors des audiences judiciaires. (Art. 4)
Les traductions officielles certifiées par un traducteur-interprète officiel, font foi de leur
contenu jusqu’à preuve d’infidélité. La preuve de cette infidélité résultera de l’avis de trois
traducteurs-interprètes officiels désignés par la juridiction saisie. (Art. 7)
Avant d’entrer en fonction, le traducteur-interprète officiel, prête serment à l’audience de
la cour de sa résidence professionnelle. (Art. 10)
Chaque office public de traduction officielle est confié à un traducteur-interprète officiel
qui en assume la gestion pour son propre compte sous sa responsabilité et règle toutes les
questions relatives au fonctionnement de l’office. (Art. 8)
Le ressort territorial des offices publics de traduction officielle s’étend sur l’ensemble du
territoire national. (Art. 2)
Tout document traduit est, sous peine de nullité, revêtu du sceau particulier du traducteur-
interprète officiel. (Art. 23)

2. Conditions d’accès à la profession de traducteur-interprète officiel :


De part l’importance de sa tâche et l’ampleur de ses responsabilités, le traducteur officiel
doit remplir certaines conditions, garantissant une certaine maturité d’analyse lui
permettant aussi d’observer le secret professionnel, une expérience suffisante, la loyauté
civique, et avoir une formation dans le domaine même de la traduction.

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A cet effet, la loi algérienne stipule que les traducteurs-interprètes officiels doivent remplir
les conditions suivantes (Art. 9) :
1- Etre de nationalité algérienne,
2- Etre âgé de 25 ans au moins,
3- Jouir de ses droits civils et civiques et n’avoir pas fait l’objet d’une condamnation
infamante pour délit ou crime,
4- Etre titulaire du diplôme de l’institut d’interprétariat et de traducteur ou d’un titre
reconnu équivalent,
5- Avoir exercé pendant cinq ans au moins, en cette qualité, au niveau d’un service de
traduction auprès d’une juridiction, d’une administration ou institution publique,
d’un établissement ou organisme public ou privé, au sein d’un office public de
traduction officiel ou d’un bureau de traduction étranger.
6- Justifier d’une résidence professionnelle dans le cadre de la présente ordonnance.
7- Réussir au concours pour l’exercice de la profession de traducteur-interprète
officiel.

3. Missions du traducteur-interprète officiel :


- La traduction écrite ou orale d’une langue vers toute autre langue. (Art. 3)
- Le traducteur-interprète officiel a seul qualité pour authentifier et certifier la
traduction de tout document ou pièce de quelque nature que ce soit. (Art. 5)
- Dans les limites de ses compétences et de ses attributions, le traducteur-interprète
officiel peut, lorsqu’il est sollicité, effectuer des tâches d’interprétariat courantes lors
de réunions, conférences, colloques, congrès, séminaires ou symposiums. (Art. 5)

Les procureurs généraux et les procureurs de la République peuvent requérir pour des
causes impérieuses un traducteur-interprète officiel d’exercer, pour un temps déterminé,
hors de sa résidence, ils sont tenus d’énoncer ces causes dans leur mandement lequel
contient outre le nom du traducteur-interprète officiel, la nature de la traduction orale ou
écrite et les indications du lieu où elle doit être faite.

Le traducteur-interprète officiel représente alors un maillon fort, assurant la


communication permanente entre les différents acteurs socio-économiques parlant
différentes langues, car malgré le caractère légal que revêt sa fonction, il assure aussi la
traduction de tout autre document, quelque soit le domaine de spécialité.

C’est pourquoi, la formation des futurs traducteurs interprète se doit d’être efficace et
efficiente, alliant fondements théoriques de la discipline et exercices pratiques, offrant à
l’apprenant un environnement simulé le préparant au mieux à cette profession.

4. Traducteur officiel: spécialiste en traduction juridique et traduction judiciaire


Les termes de traduction juridique, traduction assermentée et traduction judiciaire
renvoient à des activités apparentées mais distinctes bien que complémentaires.
La traduction juridique est axée, comme son nom l'indique, sur des documents de nature
juridique, c'est-à-dire à caractère légal. La traduction judiciaire est proche de la traduction
juridique dans la mesure où les documents concernés revêtent souvent un aspect juridique
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mais ils ont pour spécificité de s'inscrire dans un processus judiciaire. Il est parfois
difficile de faire la distinction entre ces deux types de traduction.
La traduction officielle dite assermentée, qui a pour objectif de certifier l'authenticité du
document traduit, nécessite un format spécifique de présentation, elle est donc un type de
traduction qui, tout en reprenant le même contenu, change la forme du document. Tout
texte peut faire l'objet d'une traduction assermentée dont le caractère assermenté vient de
sa forme et non de sa nature.
Les textes juridiques (lois, manuels de droit, etc.) n'ont pas nécessairement de valeur
légale ; en revanche, les textes judiciaires ou assermentés ont une valeur légale et engagent
l'auteur de la traduction, responsable devant la société d'éventuelles (erreurs de traduction).
Afin d'éclairer notre propos selon lequel les termes traduction juridique, traduction
assermentée et traduction judiciaire ne sont pas interchangeables mais complémentaires,
citons le cas d'un contrat de vente, texte juridique (droit commercial) susceptible, à un
moment donné, de faire l'objet d'une traduction assermentée ou d'une traduction judiciaire
si le document est versé au dossier d'une procédure judiciaire.

5. Compétences du traducteur assermenté


Nous considérons que le traducteur spécialisé en traduction juridique (ce qui pourrait
également être applicable à la traduction judiciaire et à la traduction assermentée) doit
avoir des compétences spécifiques, à citer :

Compétences linguistiques et extralinguistiques (traductionnelle):


 une excellente connaissance des deux langues concernées lui permettant de
comprendre et de traduire un texte même s’il est très spécialisé.
 une certaine connaissance du domaine des sciences juridiques
 une connaissance approfondie de la rhétorique propre au langage juridique dans les
deux langues.
 la capacité à reconnaitre, interpréter et reproduire les archaïsmes et les expressions
relatives à la Chari’a islamique dans les deux langues (comme le cas de la Freda, du
leg ou bien du Khola’a)

Compétences textuelles :
 la capacité à identifier la typologie textuelle dans le domaine légal correspondant et
à traiter la documentation textuelle.

Compétences extralinguistiques (traductionnelles):


 des connaissances de base du système juridique des pays concernés et la
connaissance des thèmes traités
 la capacité à retranscrire l'acte de communication du texte source (TS).
 des connaissances des éléments stylistiques propres à la langue de spécialité.

Compétences psychophysiologiques :
 une bonne mémoire à court terme et à moyen terme (interprétation) ;
 la capacité de se rendre compte des éventuelles pressions exercées, la rigueur
(cachets, tampons, etc.) et la conscience de la portée de ses fonctions ;
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 la facilité de prise de décision (consacrer des termes, établir des équivalences,
intervenir sur les mémoires de traduction, etc.) ;
 une certaine (psychologie).

Compétences d'adaptation :
 une certaine souplesse vis-à-vis d'une autorité supérieure (interprétation devant un
juge, un notaire, interventions d'office), associée à une certaine confiance en soi et à
une indépendance face à un quelconque type de pression.

Compétences professionnelles et relationnelles:


 indépendance, efficacité, rapidité et neutralité face aux clients;

Compétences stratégique :
 la capacité à évaluer la portée des décisions dans la rédaction d'un document
d'ordre juridique

Compétences de relecture-révision :
La révision est une démarché extrêmement importante dans la traduction et que la
relecture-révision sont des compétences indispensables du traducteur spécialisé.
« La révision étant d’examiner un texte traduit au niveau de l’orthographe, de la
grammaire, de la ponctuation, de la terminologie, du registre de style ; c’est pourquoi il
faudra que le traducteur soit un lecteur efficace » (Bensafi, 2015, p.9)

Nous devons ajouter à ces compétences un dernier élément que nous considérons
important, non seulement pour l'exercice professionnel de la traduction juridique mais
également pour tout type de traduction :

Les compétences critiques :


Le traducteur doit avoir un regard critique sur ses sources de documentation dont il doit
être capable d'évaluer la fiabilité.
Cette critique doit s’appliqué aussi sur son propre travail dans un esprit d'autocritique, et
d’avoir un recul suffisant par rapport à sa propre traduction pour obtenir une qualité
optimale et pour pouvoir proposer la meilleure prestation possible et d’en améliorer le
résultat avec le temps.

La question de la formation est aussi un point souvent débattu : les compétences du


traducteur sont-elles innées ou doit-il, au contraire, les acquérir par le biais d'une
formation en traduction ou en interprétation ? Il est entendu que certains individus ont des
prédispositions pour telle ou telle discipline ou sont plus ou moins capables d'assumer
certaines taches. Nous considérons toutefois que l'exercice de la traduction professionnelle
dans le secteur juridique nécessite une formation spécialisée, même si les aptitudes
sociales de certaines personnes leurs permettront parfois d'exceller dans leur profession.

6. Quelle est l'utilité des traductions assermentées?

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La réalisation de ce type de traduction est déterminée par les autorités compétentes
(ministères, tribunaux, institutions policières, ambassades etc.) qui souhaitent un
exemplaire fidèle et certifié d'un document original ou encore par la nécessité de consigner
un exemplaire certifié d'un document original ou encore par la nécessité de transcrire, dans
la langue cible, les informations d'un texte source . Les traductions assermentées dans les
règles de l'art deviennent publiques une fois apposé le cachet de certification ou la
signature de l'interprète ou du traducteur assermenté.

7. Formation du traducteur interprète officiel dans les universités algériennes :


Le cursus de la licence de traduction ainsi que les contenus des enseignements nécessitent
une actualisation qui prendrait en compte les nouvelles exigences du marché de la
traduction officielle. Il y a lieu donc de renforcer directement les formations universitaires
existantes en apportant de nouvelles méthodologies pour la traduction.
La formation en traduction devrait être exhaustive et proposer des matières correspondant
au profil du traducteur et contribuer efficacement à l’amélioration de la qualité de la
formation et des compétences des apprenants, notamment en ce qui concerne les masters
en traduction / interprétariat dans le domaine des sciences juridiques.

Cependant, l’enseignement doit particulièrement développer les compétences suivantes


chez l’apprenant:
L’acquisition d’un socle de connaissance dans la spécialité
La maitrise de la langue arabe et d’une langue étrangère à l’oral et à l’écrit
Maitrise de la langue de spécialité (dans notre cas c’est les sciences juridiques)
Développement des connaissances culturelles de la (des) langue(s) étrangère(s)
Technique de traduction
Technique de recherche documentaire et de la rédaction
Maitrise de l’outil informatique et des nouvelles technologies

8. Cours de traduction :
Les cours de traduction dispensé dans la formation du traducteur interprète dans
l’université algérienne consiste à demander aux apprenants de traduire des phrases courtes
et simples au début et, petit à petit, de plus en plus longues et complexes, puis passer à des
textes, en passant de thème généraux à d’autres plus spécialisés (Economique, juridique,
médical, article de presse, slogans publicitaires, voire même des fragments de textes
littéraires), cet exercice est appelé « version » lorsqu’on traduit de la langue étrangère vers
sa propre langue, et « thème » dans le sens inverse.
« Les exercices de thème et de version représentent donc, l’approche principale, si elle
n’est pas l’unique, par laquelle l’enseignant évalue l’évolution du niveau de l’apprenant »
(Bachir, 2018, P.317)

Ce type de traduction est qualifié de traduction pédagogique (Zhang, 2010, P.56) ou


scolaire par le traductologue québécois Jean Delisle qui la limite au champ de
l’enseignement linguistique : il s’agit d’« une méthode destinée à faciliter l’acquisition
d’une langue ou, pratiquée à un niveau supérieur, à perfectionner le style. Elle n’est jamais
une in en soi, mais toujours un moyen » (Delisle, 1980, P.41)
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En effet, ce type de cours permet à l’apprenant de s’exercer sur la compréhension et
l’expression dans une langue étrangère, puisqu’on met l’accent sur la syntaxe, les mots et
les expressions, avec pour but d’aider l’apprenant à les maîtriser, mais il reste insuffisant
dans la mesure où l’apprenant (futur traducteur) devrait acquérir des compétences plus
exigibles avant l’immersion dans la pratique professionnelle qu’est la traduction.
"L'objectif général des cours pratiques de traduction n'est pas la description (même
comparative) des langues, mais l'analyse de l'articulation des pensées d'un message et leur
reformulation dans une autre langue." (Delisle, 1985, P.61)
Donc pour compléter la formation en traduction, il faudra donc favoriser les cours que
j’appellerai (Ateliers de traduction), lors desquels, des exercices de simulation seront le
pilote.
Ces exercices de simulation aident l’apprenant à se mettre en parallèle du texte à traduire,
commençant tout d’abord à identifier l’origine du texte et son auteur, se familiariser à la
lecture en entier du texte pour commencer à le traduire ; puis chercher les rapports entre
les phrases et entre les paragraphes.
Ce type de cours sera axé sur la mise en relation des deux langues, donc une comparaison
des expressions et de la terminologie utilisée.
Le traducteur professionnel ne traduit pas des mots ou des phrases, mais toujours des
textes ayant un contexte déterminé, destinés à un certain public

D’après la théorie interprétative de la traduction développée par Danica Seleskovitch et


Marianne Lederer, ce travail intelligent et intellectuel se compose de trois parties : d’abord
la compréhension, ensuite la déverbalisation, et enfin l’expression.
La compréhension occupe une place primordiale qui fait appelle à l’analyse du texte et de
son contexte, et requiert une compétence linguistique, des éléments de connaissances
extralinguistiques culturels ou techniques.
Une fois le sens dégagé, le traducteur intériorise le texte grâce à la déverbalisation, laissant
de côté l’expression originale pour enfin le reformuler avec ses propres termes voire
modes d’expression, tout en respectant les règles de rédaction de la langue d’arrivée et en
tenant compte des éventuels futurs lecteurs.
« La théorie interprétative de la traduction, appelée aussi théorie du sens, est une des
théories les plus pratiquées dans l’enseignement de la traduction professionnelle. Basant
ses réflexions sur le sens de l’original, elle reconnaît que la traduction sert à transmettre un
message, et préconise que la traduction doit restituer le sens – le vouloir dire de l’original
(discours oral ou texte écrit), et non pas la lettre ». (Lederer, 2014)

Faute d’organismes professionnels pouvant offrir des formations professionnelles aux


étudiants de traduction, le département de traduction devrait proposer un cours de
traduction (appelé exercice de simulation) qui sera, comme son nom l’indique, une
simulation de la situation professionnelle avec ses contraintes et ses difficultés :
 Limitation du temps
 Exigences de la qualité (évaluation de la qualité : barème ACTFL, SICAL III, SEPT
etc.)

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 Respect de la méthodologie de la traduction juridique :
 Analyse et recherche documentaire y compris la recherche de la terminologie exacte
et réglementaire.
 Et en final, développer l’esprit critique de l’apprenant en proposant une traduction
pour les faire réagir. Il s’agirait bien de les amener à faire un relevé aussi systématique et
exhaustif que possible des inexactitudes, des fautes ou des erreurs.
Une fois leurs observations recueillies et, si possible, classées par catégorie (déficiences
linguistiques, déficiences cognitives, rédactionnelles, etc.), une version de la traduction
(dite traduction type) leur sera remise comportant un relevé complet et détaillé des erreurs
commises par eux (erreurs linguistiques et traductionnelles) ; de ce fait, cette traduction
serait nécessaire pour aboutir à une traduction linguistiquement acceptable.

9. Exemple de cours :
Exercice de simulation (Traduction officielle)
Temps exigé : 30 minutes (processus traductionnel complet)
Type d’exercice : Thème et version

Rôle du client simulé par l’enseignant Magistrat, avocat, ambassade, consulat, etc.
Document à traduire Freda (Acte de dévolution successorale)
Langue source : Arabe Langue Cible : Français
Respect de la forme : Traduction intégrale
Traduction des signataires et des caractères
figurant en exergue des cachets et sceaux, s’ils
existent)

Suivre les étapes de la traduction :

 Etape de l’analyse :
Lecture en entier du document + compréhension de l’information
Assimiler le dispositif du jugement

 Etape de la recherche documentaire :


Recherche de la terminologie (juridique et autre si elle existe), cette recherche
terminologique s’effectue dans les deux langues, source et cible
Recherche des textes de lois et références juridiques cités dans le document (s’ils existent)
Rechercher les éventuelles équivalences de contexte

 Etape de la rédaction :
C’est la phase de l’expression dans la langue cible, tout en respectant le niveau de langue
et la terminologie adapté au contexte et à au récepteur du texte traduit, sans aucun
étoffement ni suppression.

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‫)‪Modèle 1 : Acte de dévolution successorale (Freda‬‬

‫)‪Processus de traduction en langue cible (français‬‬


‫)‪Texte source (Arabe‬‬ ‫‪Recherche‬‬ ‫‪Reformulation‬‬ ‫‪Traduction‬‬
‫‪documentaire‬‬
‫ثبت من الوث‪XXX‬ائق المقدم‪XXX‬ة وذك‪XXX‬ر ماس‪XXX‬كهم‬ ‫الوثائق المقدمة‬ ‫‪ Il ressort d’après‬يظهر من خالل‬
‫وش‪XX‬هادة من ع‪XX‬رف ب‪XX‬ه وبمورث‪XX‬ه ك‪XX‬ل من‬ ‫‪ les documents‬الوثائق المقدمة‪ ،‬مع ماسكهم‬
‫الشاهدين‬ ‫‪ présentés, tout en‬ذكر الشخص الذي شهادة‬
‫مورث‬ ‫‪ citant la personne‬قدمها وشهادة‬
‫شاهدين‬ ‫‪ qui les a remis et‬الشاهدين اللذين‬
‫‪ le témoignage de‬يعرفانه هو ومورثه‬
‫‪ceux qui le‬‬
‫‪connaissent et‬‬
‫‪connaissent son de‬‬
‫‪cujus, les deux‬‬
‫‪témoins‬‬
‫الل‪XX‬ذان ش‪XX‬هدا تحت مس‪XX‬ؤوليتهما الشخص‪XX‬ية‬ ‫‪ Lesquels ont‬اللذان هما مسؤوالن معرفة تامة‬
‫أنهما يعرف‪XX‬ان معرف‪XX‬ة تام‪XX‬ة اس‪XX‬ما وشخص‪XX‬ية‬ ‫‪ attesté, sous leur‬عن ما يدليان به من اسما‬
‫المرحوم *‬ ‫‪ responsabilité,‬شهادة أنهما يعرفان شخصية‬
‫المرحوم‬ ‫‪ avoir parfaitement‬المرحوم حق‬
‫‪ connu, par nom et‬المعرفة‬
‫‪en personne, le‬‬
‫‪défunt‬‬
‫ال وارث وال عاصب سوى من سطر‬ ‫وارث‬ ‫‪ Il n’est mentionné‬لم يذكر غير‬
‫عاصب‬ ‫‪ nul autre de cujus‬الشخص المتوفى‬
‫سطر‬ ‫‪ ni héritier‬وعصبة ورثته‬
‫‪universel à‬‬
‫‪l’exception de‬‬
‫‪ceux indiqués‬‬
‫تل‪XX‬ك هي جمل‪XX‬ة الس‪XX‬هام ال‪XX‬تي ص‪XX‬حت منه‪XX‬ا‬ ‫السهام‬ ‫‪ Ceci est‬هذه هي الحصص‬
‫الفريضة الشرعية وعلى نسبتها تق‪XX‬ع القس‪XX‬مة‬ ‫الفريضة الشرعية‬ ‫‪ l’ensemble des‬التي أنجزت على‬
‫في مخلف الهالك عق‪XX‬ارا ك‪XX‬ان أو منق‪XX‬وال م‪XX‬ع‬ ‫القسمة‬ ‫‪ parts à partir‬أساسها الفريضة‬
‫بقاء األعذار لمن هو له شرعا‬ ‫مخلف‬ ‫‪ desquelles est‬الشرعية وسيتم‬
‫‪ établie la Freda‬توزيعها على الورثة الهالك‬
‫‪ (dévolution‬سواء كانت عقارا أو عقار‬
‫منقول‬ ‫‪ successorale) du‬منقوالت مع حفظ‬
‫‪ défunt, qu’elle soit‬حق من لم يتم ذكره األعذار‬
‫‪mobilier ou‬‬
‫‪immobilier, sous‬‬
‫‪réserve à qui de‬‬
‫‪droit.‬‬

‫‪8‬‬
A la fin de l’exercice, un modèle de traduction devrait être présenté aux apprenants avec
un glossaire, enrichissant leur vocabulaire dans le domaine.

10. Contraintes pouvant entraver le travail du traducteur officiel :


Les contraintes auxquelles fait face le traducteur officiel se résument principalement dans
le type du document à traduire. Nous entendant par type de document, le domaine de
spécialisation, puisqu’il existe des domaines dans lesquels le traducteur se sent plus à
l’aise de part sa formation ou son expérience qui lui ont permis d’acquérir une certaine
terminologie et donc une certaine confiance à affronter ledit domaine avec sérénité, tandis
que d’autres domaines exigeraient de lui une plus vaste recherche, plus pointue donc plus
longue (dans le l’espace temps).

Concernant ces contraintes, nous pouvant les classer comme suit :


 Contraintes lexicales
 Contraintes grammaticales
 Contraintes thématiques
 Contraintes cognitives
 Contraintes liés à l’informatique

Ajouter à cela certaines contraintes déontologiques.

En outre, la qualité du document représente aussi une contrainte, et non pas des moindre,
puisque souvent les documents anciens ou mal archivés lui sont présentés sous un forma
détérioré, voire même quasi illisible.

Le facteur temps, qui engendre un stresse considérable chez le traducteur officiel n’en sera
pas écarté, puisqu’il agit forcément sur son rendement et donc sur le résultat final proposé
au client.

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Bibliographie :
1. Textes règlementaires de la profession de traducteur-interprète officiel :
- « Ordonnance n° 95-13 du 11 mars 1995 portant organisation de la profession de
traducteur-interprète officiel, publiée au journal officiel n° 17 du 29 mars 1995, page
25. »
- Décret exécutif n° 95-436 du 18 décembre 1995 fixant les conditions d’accès,
d’exercice et de discipline de la profession de traducteur-interprète officiel ainsi que les
règles d’organisation et de fonctionnement des organes de la profession.» - Décret
exécutif n° 96-292 du 2 septembre 1996 organisant la comptabilité des traducteurs-
interprètes officiels et fixant les conditions de rémunération de leurs services.
2. Bensafi K., (01.09.2015) Le traducteur professionnel face aux exigences de la rédaction
spécialisée, LOGOS, Volume 3, Numéro 4, p03-14.
3. Zhang X. (2010) La Traductologie et les cours de traduction. Etudes Chinoises,
Association française d’´etudes chinoises, p55-67
4. Bachir T. (2 septembre 2018) Formation universitaire / traduction en entreprise : vers
une formation curriculaire en faveur du traducteur algérien, Pensée Méditerranéenne,
Vol. 07 N°2 : p317.
5. Delisle J. (1980) Analyse du discours : méthode de traduction, Ottawa : Presses de
l’université d’Ottawa, p41.
6. DELISLE J., cité par LAVAULT E. (1985). Fonctions de la traduction en didactique
des langues: apprendre une langue en apprenant à traduire. Didier ed. Paris. France.
p61.
3 Lederer M. (1994) La Traduction aujourd’hui, le modèle interprétatif, Paris : Hachette.

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