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Questions théoriques pour l’examen « Théorie et pratique de la

traduction »
1. Notion de traduction, l’objet d’étude de la théorie de la traduction et ses tâches

Notion de traduction : La traduction est le processus de conversion d'un texte écrit ou oral d'une
langue source vers une langue cible tout en préservant son sens et son intention.

Elle étudie le processus cognitif et les processus linguistiques inhérents à toute reproduction orale,
écrite ou gestuelle, vers un langage, de l'expression d'une idée provenant d'un autre langage

2. Histoire de la traduction et de l’interprétation.

La traduction est une activité réalisée par toutes les cultures depuis le début de l'humanité, la pierre de
Rosette étant la première preuve de son existence.

Les premières traductions écrites proviennent de la Bible et des textes bibliques, traduits par les Juifs
de l'hébreu en leurs propres langues.

Aux IX-X siècles à Bagdad, les travaux des anciens Grecs dans les domaines de la science et de la
philosophie ont été traduits en arabe.

La première école des traducteurs - Ecole de Tolède - a été fondée au XII siècle.

En France au XVII siècle à l'époque de Louis XIV on a beaucoup traduit, surtout les pièces de théâtre
pour la Comédie Française.

3. Types de traduction.

Selon la type du texte, on distingue:

• Traduction littéraire - prose, poésie

• Traduction audiovisuelle - sous-titres, doublage

• Traduction commerciale - localisation, transcréation

• Traduction officielle ou certifiée - traduction pour les ministères, ambassades, consulats

• Traduction de musique - opéras, comédies musicales, chansons

• Traduction pour des organisations internationales - traduction pour les organisations internationales

• Traduction spécialisée - traduction que ne convient pas aux autres catégories

4. Conditions et mécanismes d’exercice de la traduction et de l’interprétation.

l'interprétation/la traduction
• L'interprète travaille sur demande, tandis que le traducteur travaille de chez lui.

• L'interprète assure une communication en temps réel, le traducteur peut travailler à un rythme
différé.

• L'interprète s'adapte aux nuances de l'autre, tandis que le traducteur choisit son rythme.

• L'interprète opère sans outils d'assistance, contrairement au traducteur.

• L'interprète ne peut pas se corriger sur-le-champ, le traducteur peut réviser à tout moment.

• L'interprète privilégie la transmission du message, le traducteur doit aussi considérer la forme et le


style.

• L'interprète travaille sous pression, le traducteur a un environnement plus détendu.

• L'interprète maîtrise ses émotions en direct, le traducteur peut travailler selon son humeur.

• L'interprète s'exprime naturellement, le traducteur suit le lexique et la syntaxe de l'original.

• L'interprète est en contact direct avec l'orateur, alors que le traducteur a rarement cette opportunité.

5. Types d’interprétation.

• Interprétation simultanée - c'est un discours dans quel l'interprète reproduit le texte en même temps
qu'un parleur

• Interprétation consécutive - c'est un discours dans quel l'interprète reproduit le texte après le parleur

• Interprétation de liaison et accompagnement - c'est un discours dans quel l'interprète reproduit le


texte en 2 langues pour que l'audience pourrait comprendre ce texte en sa langue maternelle

• Interprétation jurée - c'est un discours dans quel l'interprète reproduit le texte en manière juridique.

6. Techniques littérale, interprétatives, linguistiques communicatives de traduction.

Traduction littérale: La traduction littérale est une manière de traduction ou d’interprétation du texte
en respectant l'ordre et la structure des mots originaux. Il s'agit d'une approche littérale, où chaque mot
est pris individuellement et transposé dans une autre langue.

Traduction interprétative : La traduction interprétative se concentre sur la compréhension du sens du


texte source, cherchant à transmettre ce sens de manière fluide dans la langue cible. Elle ne repose pas
sur un transfert direct d'une langue à une autre, mais plutôt sur la compréhension du sens du texte
initial pour l'exprimer dans une autre langue.

Techniques linguistiques de traduction :

- Transposition : Changement de catégorie grammaticale pour s'ajuster à la structure de la langue


cible, comme transformer un nom en un verbe.
- Modulation : Altération de la perspective ou de la voix du verbe, par exemple, passer d'une phrase
passive à une phrase active.

- Équivalence structurelle : Adoption d'une structure grammaticale similaire dans la langue cible,
même avec une réorganisation de la phrase, comme préserver l'ordre sujet-verbe-objet.

- Amplification et réduction : Ajout ou suppression de mots/phrases pour ajuster la longueur et le


niveau de détail dans la traduction.

- Calque : Traduction presque littérale en empruntant la structure de la langue source, souvent pour
conserver des termes techniques.

- Modèles de syntaxe : Utilisation de modèles de syntaxe de la langue cible pour assurer une
structure grammaticale correcte, cruciale pour les langues avec des règles strictes.

- Adaptation phonétique : Utilisation d'une adaptation phonétique lors de la traduction de noms


propres ou de termes étrangers pour une prononciation correcte dans la langue cible.

Techniques communicatives de traduction :

- Adaptation au public cible: Personnalisation du langage, du ton et du style selon l'audience, qu'il
s'agisse de spécialistes, du grand public ou d'une audience multiculturelle.

- Simplicité et clarté: Simplification du texte pour l'accessibilité, ne utilise pas les termes techniques
ou complexes, surtout dans les traductions destinées au grand public.

- Contextualisation: Ajouter l’information pour aider à comprendre le sens dans un contexte plus
large.

- Élimination des redondances: Évitement des répétitions et des informations superflues pour une
communication plus concise et efficace.

- Concision: Maintien de la substance du message tout en le rendant aussi bref que possible, essentiel
notamment dans la traduction de slogans publicitaires.

- Inclusion des éléments culturels : Intégration d'éléments culturels spécifiques pour rendre le
message pertinent pour le public cible, comme des références culturelles, anecdotes ou expressions
locales.

- Prise en compte du support : Adaptation du style et de la structure du texte en fonction du support


de la traduction, que ce soit un texte écrit, un discours oral, un site web, etc.

7. Adaptation pragmatique. Généralités. Notion de réalité. Types de réalités.


Procédés-clés de traduction.

1. Adaptation Pragmatique :

L'adaptation pragmatique se réfère à ajuster la communication en fonction du contexte, de


l'interlocuteur et des objectifs. Cela implique le choix des mots, du ton, du langage corporel, etc., pour
atteindre efficacement ces objectifs.
- Contexte : Considération de l'environnement et du contexte, avec une adaptation du langage en
conséquence. Par exemple, un langage plus informel dans un contexte social et plus formel dans un
contexte professionnel.

- Interlocuteur : Prise en compte de la personne à qui l'on parle, avec une variation du langage en
fonction de la relation. Par exemple, adapter le langage différemment en parlant à un enfant par
rapport à un expert.

- Objectifs : Ajustement des mots et des stratégies de communication selon les objectifs, que ce soit
pour informer ou persuader. Par exemple, adapter le discours lors d'une négociation pour convaincre
l'autre partie.

- Canaux de communication : Choix approprié des médias pour différentes situations, en utilisant
une présentation visuelle pour des généralités complexes et une discussion en face à face pour une
communication détaillée.

2. Notion de réalité.

La réalité en traduction est cruciale, impliquant l'interprétation et la transposition de la réalité d'une


langue source vers une langue cible.

Équivalence et Fidélité :
La traduction vise à établir une équivalence entre le texte source et cible tout en préservant la réalité
du texte source. Par exemple, si le texte original décrit une scène ensoleillée, le traducteur choisit des
termes dans la langue cible pour évoquer un temps ensoleillé.

Réalité Culturelle :
Les traducteurs gèrent les différences culturelles, adaptant les aspects tels que les coutumes et
références culturelles. Par exemple, s'il est fait mention d'une fête religieuse spécifique dans le texte
source, le traducteur peut brièvement l'expliquer dans la langue cible.

Réalité Linguistique :
Chaque langue a sa propre manière de représenter la réalité. Les traducteurs tiennent compte des
différences linguistiques pour capturer la réalité du texte source dans la langue cible. Par exemple, en
anglais, le terme "snow" peut décrire différentes réalités de neige, et le traducteur choisit le terme
approprié dans la langue cible.

Réalité dans la Fiction :


La traduction de la réalité dans la fiction requiert une représentation cohérente des mondes fictifs. Par
exemple, dans un roman de science-fiction, si l'auteur décrit une technologie avancée dans le texte
source, le traducteur veille à présenter cette technologie de manière crédible dans la langue cible pour
maintenir la réalité du récit.

Types de réalités.

Les "types de réalités" en traduction font référence aux divers contextes dans lesquels les traducteurs
opèrent, chacun présentant des défis spécifiques.
Réalité Linguistique :
Se concentre sur les différences linguistiques entre la langue source et cible. Exemple : Traduire le
proverbe français "C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase" en ukrainien avec l'équivalent "Це
була остання крапля, що переповнила чашу."

Réalité Culturelle :
Implique la compréhension des normes, coutumes, traditions et références culturelles pour une
traduction précise. Exemple : Traduire un texte chinois avec des références à la philosophie taoïste en
tenant compte de cette philosophie.

Réalité Juridique et Technique :


Se concentre sur la précision et la terminologie spécialisée en traduction légale et technique. Exemple
: Traduire un contrat légal ou un manuel d'utilisation avec une maîtrise du jargon spécifique.

Réalité Audiovisuelle et Multimédia :


Implique la prise en compte du rythme, du synchronisme et de la localisation dans la traduction de
supports audiovisuels. Exemple : Traduire les sous-titres d'un film pour synchroniser les dialogues
avec les mouvements des lèvres des acteurs.

Réalité Littéraire :
Il s'attache à capturer le style, la tonalité et la créativité de l'auteur en traduction littéraire. Exemple :
Traduire Don Quichotte de Cervantes tout en préservant l'humour, le style et les jeux de mots
espagnols.

Réalité Médicale et Scientifique :


Exige la compréhension de concepts complexes et de la terminologie scientifique ou médicale.
Exemple : Traduire un article de recherche sur la biologie moléculaire avec une connaissance
approfondie de la discipline.

Réalité Audio et Interprétation :


Les interprètes travaillent en temps réel pour rendre compte de la communication orale. Exemple : Un
interprète simultané lors d'une conférence traduit instantanément les discours des orateurs.

Réalités objectives : procédés-clés de traduction.

Les "réalités objectives" en traduction se réfèrent aux éléments concrets et factuels du texte source,
tels que les faits, les chiffres, les descriptions, les données scientifiques, etc. Pour traduire précisément
ces éléments, les traducteurs utilisent divers procédés-clés.

Transposition :
Changer la catégorie grammaticale tout en conservant la signification, par exemple, traduire "200
mètres" en anglais comme "a distance of 200 meters" (transposition de nombre suivi d'une unité).

Modulation :
Reformuler une idée sans altérer la signification, par exemple, moduler "Le projet sera terminé d'ici la
fin de la semaine" en "The project will be completed by the end of the week."
Équivalence :
Trouver un terme correspondant étroitement dans la langue cible, par exemple, équivaloir "ordinateur"
à "computer" en anglais.

Amplification :
Ajouter des informations explicatives pour plus de clarté, par exemple, amplifier la phrase française
"Il est arrivé" en anglais comme "He arrived at the destination."

Réduction :
Simplifier ou condenser le texte source, par exemple, réduire la phrase française "Il y avait un grand
nombre de personnes qui assistaient à l'événement" en anglais à "Many people attended the event."

Cohérence terminologique :
Maintenir une cohérence dans l'utilisation des termes, par exemple, s'assurer que "logiciel" est utilisé
de manière constante pour traduire "software" en anglais dans un manuel d'informatique.

Numérotation et Hiérarchisation :
Maintenir la numérotation et la hiérarchisation dans les listes, tableaux ou documents structurés, par
exemple, conserver les sous-sections numérotées (1.1, 1.2, 2.1, 2.2, etc.) dans un document
scientifique.

8. Réalités associatives : difficultés de traduction.

Les réalités associatives en traduction concernent les connotations culturelles et les associations liées
à des mots, expressions ou symboles spécifiques dans une langue. Comprendre ces réalités est
essentiel pour une traduction précise et culturellement appropriée.

Connotations Culturelles :
Les mots peuvent avoir des connotations culturelles uniques, comme l'association du numéro 8 à la
prospérité en Chine, contrairement à l'Occident.

Références Religieuses et Spirituelles :


Les traducteurs doivent comprendre les références religieuses spécifiques, par exemple, lors de la
traduction de textes bibliques.

Événements Historiques :
Les événements historiques peuvent avoir des significations culturelles profondes, nécessitant une
sensibilité lors de la traduction.

Symboles Culturels :
Les symboles nationaux portent des significations culturelles spécifiques, comme la traduction d'un
texte sur l'histoire du drapeau américain.

Expressions Idiomatiques et Proverbes :


Les expressions idiomatiques ne peuvent souvent pas être traduites littéralement, exigeant une
adaptation culturelle. Par exemple, "It's raining cats and dogs" ne peut pas être traduit littéralement en
français.
Noms Personnels et Familiaux :
Les noms personnels et familiaux ont des connotations culturelles. La décision de traduire ou de
maintenir ces noms est cruciale, surtout dans un contexte historique.

9. Réalités objectives : procédés-clés de traduction.

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10. Traduction des réalités onomastiques.

Les réalités onomastiques en traduction concernent les noms propres, tels que les noms de personnes,
de lieux, d'organisations, de marques, d'œuvres artistiques, etc., spécifiques à une culture ou une
langue. Traduire ces noms de manière précise représente un défi important pour les traducteurs.

1. Noms de Personnes :
- Les noms de personnes présentent des défis liés à la structure, la prononciation et la signification
dans différentes langues. Par exemple, Jean Dupont en français peut devenir "John Smith" en anglais,
adaptant le prénom et le nom de famille à la langue cible.

2. Noms de Lieux :
- Les noms de lieux, comme les villes et les monuments, nécessitent une traduction prenant en
compte la prononciation et la graphie spécifiques à la langue cible. Par exemple, "Paris" en français
reste "Paris" en anglais, mais "River Seine" pour "La Seine."

3. Noms d'Organisations et d'Institutions :


- Les noms d'organisations peuvent être traduits, adaptés ou conservés selon le contexte. Par
exemple, "United Nations" en anglais pour "Nations Unies" en français.

4. Noms de Marques et de Produits :


- Les noms de marques, souvent protégés légalement, doivent être rendus de manière cohérente tout
en respectant la reconnaissance de la marque. Par exemple, "iPhone" d'Apple est conservé tel quel
dans de nombreuses langues.

5. Noms d'Œuvres Littéraires et Artistiques :


- Les titres d'œuvres nécessitent une traduction préservant le sens, la sonorité ou l'effet recherché par
l'auteur. Par exemple, Pride and Prejudice de Jane Austen devient "Orgueil et préjugés" en français.

6. Surnoms et Titres :
- Les surnoms, titres de noblesse et titres honorifiques exigent une adaptation pour refléter les
distinctions culturelles. Par exemple, "Her Majesty The Queen" en anglais pour "Sa Majesté la Reine"
en français.

La traduction de noms propres implique des choix délicats, équilibrant l'accessibilité pour le public
cible tout en préservant l'essence du nom d'origine.

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