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TECHNIQUE DE REDACTION D’ACTE

INTRODUCTION GENERAL
Le mot acte se définit en la forme comme un écrit nécessaire à la validité ou à la preuve d’une situation
juridique.
Dans le fond, il est désigné généralement désigné par l’expression acte juridique qui est une manifestation de
volonté destinée à produire des effets de droit. Les actes sont nombreux et variées et peuvent être classés en
fonction de l’autorité qui les émanant.
En ce sens, on retrouve les actes administratifs décision prise par une autorité administratif) et les actes de
l’état civil (acte dressé par un officier de l’état civil ou sous sa responsabilité destinée à prouver l’état des
personnes), les actes notariés (acte établit par un notaire) et les actes judiciaires
Dans le cadre de cette étude nous nous limiterons essentiellement sur les actes judiciaires appelées
également acte de procédure.
Toutes procédures judiciaires s’accompagnent d’acte écrit à qui l’on donne par le titre d’acte de procédure.
A ce nom on désigne non pas la volonté lui-même mais l’écrit qui sert de mode d’expression de la volonté
primordial. Cette acceptation ne s’explique que par l’importance que le droit judiciaire privé attache aux
formes et plus spécialement à l’écrit considéré comme un facteur de sécurité, d’ordre et de précision qui
seules permet de conserver la preuve des opérations accomplies, de leur contenu exact et de la date à la
quelle elles ont été faite.
Les actes de procédure sont liés au déroulement d’une procédure contentieuse, gracieuse tendant à une
exécution forcée.
Dans le souci de mettre à l’abri les justiciables de graves conséquences peuvent engendrer la violation ou
l’ignorance des formes, le législateur a confié la rédaction et signification des actes de procédure aux hommes
de loi il s’agit essentiellement des OPJ, des magistrats (Juge et procureur) et des auxiliaires de justice.
Les actes de procédure sont soumis au respect de certaine nombre de règles notamment de forme et de fond
qui conditionnent souvent leur légalité. C’est pourquoi, il est déterminable de connaitre le formalisme propre
à chaque type d’acte afin d’assurer une plus grande sécurité juridique.
Le cours de technique de rédaction d’acte a pour objectif de guider point par point l’étudiant afin d’acquérir
les règles indispensables, les réflexes utiles et les pièges à éviter. C’est ainsi que chaque terme du cours par
des modèles types et des exemples concrets d’actes de procédure issus de la pratique judiciaire. Mais au
préalable, il est nécessaire de rappeler les caractères du style de rédaction et les abréviations utilisées.
CHAPITRE PRELIMINAIRE : LES OUTILS NECESSAIRES A LA REDACTION DES ACTES DE PROCEDURESECTION I  :
LE STYLE DANS LA REDACTION DES ACTES
PARAGRAPHE I  : LA NOTION DE STYLE
L’écriture suppose une pensée préalable « avant donc d’écrire apprenez d’bord à penser ». Ainsi, la condition
première de la rédaction c’est d’avoir quelques choses à dire.
Mais à la conception claire de ce que l’on veut dire doit saluer une connaissance suffisante de la langue dans
laquelle on s’exprime
Selon BOUFONT « le style est la forme dans la quelle est exprimé une idée, le style est l’or
Les écrits de l’administration d’une manière générale doivent être accessible à tous et ne comporter que par
conséquent des tournures et des vocabulaires que l’on peut comprendre.
Puisque l’une n’est censé ignorer la loi, chacun doit pouvoir saisir clairement le sens d’un texte législatif ou
réglementaire. Dans la rédaction l’auteur doit rester impersonnel, il n’y a pas de place pour l’imagination ou
le talent encore moins pour l’esprit créateur.
Toute fantaisie doit être banni. Le langage de l’administration ne doit être ni personnel, ni pittoresque, ni
spirituel mais tout simplement correcte.
PARAGRAPGE II : LES CARACTERES DU STYLE NECESSAIRE A LA REDACTION DES ACTES JUDICIAIRE
Tous les caractères du style administratif sont applicables dans la rédaction des actes judicaires.Il s’agit entre
autres : le respect de la hiérarchie, l’organisation de l’administration se fonde sur la hiérarchie, les diverses
autorités ou les diverses personnes qui la composent se trouve les uns par rapport aux autres dans des liens
de subordinations sans lesquels les fonctionnements de l’organisme administrative ne pourraient être
harmonié.
Le respect de la hiérarchie se traduit constamment dans l
EXEMPLE : le supérieur informe demande l’avis de, faire savoir à, engage, ordonne à….
Le subordonné rencontre à, sollicite de, pris son supérieur d’agréer l’expression et non l’assurance de son
respect ou de son dévouement.
Le supérieur signe avant de subordonner.
LA RESPONSABILITE
La rédaction d’acte est soumise au principe de la responsabilité
L’acte doit être signé par son auteur dont l’identité et la qualité doit être parfaitement connu.
C’est pourquoi l’anonymat est banni. Le pronom indéfini « On » ni il n’y a pas sa place.
L’emploi de la première personne du singulier y est de rigueur par exemple : je vous informe
Le pluriel de la majesté est également banni ; Example : devant vous.
L’objectivité : la justice est avant tout un service public. Elle sert non plus l’intérêt des particuliers mais
l’intérêt général. Elle se doit donc d’être impartial, objectif
Cette impartialité a pour conséquence de rejeter de la rédaction tous les termes toutes les expressions qui
ont un caractère subjectif, arbitraire et émotionnel.
La courtoisie : les fonctionnaires incarnent
C’est pourquoi dans la rédaction des actes l’auteur se doit d’être poli envers son interlocuteur d’où l’usage
des problèmes de courtoisie comme « je vous prie de bien vouloir agréer Monsieur ».
La prudence : l’éminente de l’autorité judiciaire de principe de la responsabilité, l’obligation d’une extrême
courtoisie interdise
Par conséquent les fonctionnaires ne devront tenir pour certains que les faits dont l’existence ne pourra été
clairement démontré.
La prescription : tout ce qui est certain et vérifié doit être indiquer en terme précis (les références article,
loi… si elles sont connues doivent être mentionnées clairement
La simplicité : l’écrit doit être accessible à tous. Pour cela le rédacteur doit éviter les noms difficile ou
académique dont la signification échappe au destinataire
Il doit utiliser un vocabulaire courant accessible aux usagers
Toutefois, la simplicité ne signifie pas la médiocrité
La clarté : la clé de la compréhension d’un texte est avant tout sa clarté
Ainsi le message doit être transmis sans humilité. Il est mal conçu ; inachevé et souvent mal exprimé et par
conséquent mal compris et mal exécuté quant aux instructions
La consigne : l’acte doit être concis, il doit juste donner l’information attendue. Ainsi, les justifications
d’approches et les justifications non fondé ne doit pas étouffer l’information essentielle
SECTION II : LES ABREVIATIONS ET ELS MENTIONS D’INDENTIFACTION CONTENUES DANS LES ACTES DE
PROCEDURE
PARAGRAPHE I : LES ABREVIATIONS
L’usage des abréviations est toléré dans certains actes alors qu’il n’est pas autorisé dans d’autres. Lorsque la
lettre qui termine l’abréviation n’est pas terminé, on met un point

Exemple : ET Cetera= ETC, Premièrement= 1°, Messieurs= MM., Le numéro= N°

PARAGRAPHE II : LES MENTIONS D’INDENTIFACTIONN DANS LA REDACTION DES ACTES DE PROCEDURE

Les actes de procédure portent certaines mentions dont le contenu peut varier selon la nature, l’auteur, le
destinataire de l’acte.

Premièrement, le timbre : C’est l’ensemble des mentions qui figurent généralement dans l’angle supérieur
gauche de l’acte. Il a pour objet d’identifier l’administration ou le vise émetteur. Pour certains actes, le timbre
peut contenir : le nom des ministères de l’administration émettrice, le nom de la direction ou de la division,
l’indication du bureau de servie qui a rédigé l’acte, les initiateurs du rédacteur et de rhéographes de l’acte.

A ces mentions peuvent s’ajouter la mention officielle REPUBLIQUE DU SENEGAL et la DEVISE DU SENEGAL.

Pour les actes judiciaires le timbre en plus des mentions citées dessus comportent la Cour

D’Appel du ressort

Exemple de timbre administratif : REPUBLIQUE DU SENEGAL

Un Peuple-Un But-Une Foi

Ministère de la santé

Direction de l’administration générale

Division du Personnel
MF/ BD

Deuxièment, la date et le lieu de l’acte : l’acte porte toujours la date et le lieu de son établissement. La
date permet la complication des délais et la sanction du non-respect des délais est l’irrecevabilité ou la
for conclusion. Quant aux lieux, il permet de déterminer le ressort de l’auteur de l’acte. La forme et
l’emplacement de la date varie en fonction de la nature de l’acte.

EX1 : Dans les certificats, il figure en haut et en droite de la feuille et s’écrive : le jour et l’année en
chiffre et le mois en lettre

Ex2 : Dans les PV ? on les retrouve au milieu de la feuille et sont rédigés en toutes lettres

TROISIEMENT : la souscription : elle indique les fonctions du signataire et des destinataires utilisent les
formules d’appel et de courtoise. Exemple A Monsieur le garde des sceaux, A Monsieur le Procureur de
la REPUBLIQUE près du tribunal départemental de SAINT-LOUIS.

QUATRIEMENT l’acte : le corps de l’acte est toujours procédé d’un acte qui précise brièvement le sujet
sur lequel portera celui-ci. L’objet Permet à un destinataire de situer d’un coup d’œil la nature de l’acte.
Il est situé à gauche de la page.
CINQUIEMENT : Les références : elle est toujours placée sous l’objet. C’est un rappel des documents
antérieurs auxquels le rédacteur se comporte et réponde soit à une communication, une lettre ou un
soit transmis. Exemple : Objet : transmission de dossier d’appel

Référence=sté Soit transmis

SIXIEMENT : Les pièces jointes : la mention PJ est faite en bas et en gauche sur la première page du
texte. Elles peuvent l’être en haut. La mention PJ est suivie soit de ses pièces, soit de ses nombres

SEPTIEMENT : La signature ; elle est formée d’abord par la qualité du signataire à moins que ce titre ne
figure déjà dans le timbre. Elle doit être suivi d’un para manuscrit puis du prénoms (première lettre
majuscule en initial et du nom entier en lettre capital. Il n’aya pas en principe dans un service qu’une
personne qui a le pouvoir de signer mais il peut autoriser dans certaines conditions certains de ces
collaborateurs de signer en son nom par délégation ou en son ordre. La signature se trouve toujours en
bas de la page

NB : Quand l’acte est formé par plusieurs pages, seule la dernière page portera la signature et les autres
ne disposeront que le para manuscrit.

CHAPITRE II : LES ACTES INTRODUCTIFS D’INSTANCE

En droit judiciaire privé, les modes de saisine du tribunal sont la requête, l’assignation, la comparution
volontaire et la déclaration au greffe. C’est ce qui ressort de l’article 2 1 er du CPC « Les instances » soit par
l’assignation ou la déclaration au greffe.
SECTION I : LA REQUETE 
Elle est la mode principale de saisine du tribunal d’instance. En matière pénale, elle peut prendre plusieurs
formes selon le nombre de parties qui l’as utilisé, la forme de la procédure utilisée mais aussi le temps de la
saisine utilisée.
PARAGRAPHE I : LES DIFFERENTES FORMES DE REQUETE
A-LA REQUETE SIMPLE ET LA REQUETE CONJOINTE
La requête simple est un acte unilatéral. Quand elle est l’œuvre de plusieurs parties, on parle de requête
conjointe. Exemple : Requête conjointe aux fins de divorce pour consentement mutuel.
B- LA REQUETE GRACIEUSE ET LA REQUETE CONTENTIEUSE
La requête est gracieuse lorsqu’elle a pour objet une décision gracieuse caractérisé par une absence de litige.
Exemple : requête aux fins d’obtention
Mais quand elle vise une procédure contentieuse, on parle de requête contentieuse qui vise un litige un
différend entre plusieurs personnes. EX : Requête aux fins de contribution aux charges du ménage.
Un requête simple conjointe peut être gracieuse contentieuse.
C- LA REQUETE PRINCIPAL- LA REQUETE SUBSIDIAIRE- LA REQUETE ADDITIONNELLE- LA REQUETE
RECONVENTIONNELLE
1-La requête principal est celle qui saisie le juge en 1 er lieu
2-Elle est subsidiaire quand elle est examinée en 2 nd lieu. La requête subsidiaire n’est examinée que lorsque la
requête principale est rejetée.
3-La requête additionnel est celle qui vient au cours d’une procédure une fois la demande principale est
introduite. Elle émane toujours du demandeur et complète la requête principale.
4-La requête reconventionnelle. C’est une demande que le défendeur à une instance se porte lui-même
demandeur de requête. L’attaqué devient l’attaquant. Cette forme de demande permet d’inverser la position
des parties c’est-à-dire du demandeur au défendeur.
PARAGRPHE II : LA REDACTION DE LA REQUETE
Elle est soumise à une de forme. Mais dans le fond certaines mentions sont obligatoires d’autres
complémentaires.
A-LES MENTIONS OBLGIATOIRES
L’article 2 alinéa 1 du CPC précise que la requête de l’acte indique :
-Les noms, prénoms, domiciles ou résidences du demandeur
-Les noms, prénoms, domiciles ou résidences du défendeur
-L’objet de la requête
-Les moyens en fait et en droit
A noter que pour les personnes morales, c’est la dénomination, le siège social et l’organe de représentation
sociale qui doit être mentionné.
B-LES MENTIONS COMPLEMENTAIRES
Même si le législateur s’est limité aux mentions citées ci-dessus pour une meilleure administration, d’autres
mentions doivent compléter l’acte :
-La date, le lieu de la date de l’acte
-L’indication de la saisine qui ont saisi l’acte (régler dans la souscription).
-La signature des parties ou de leur avocat.
-La liste des pièces jointes éventuellement
A coté de la requête, l’assignation est la partie la plus utilisée.
II- L’ASSIGNATION
C’est l’article 33 du CPC qui a consacré l’assignation. Elle est un exploit d’huissier, un acte de procédure par
lequel le demandeur cite son adversaire à comparaitre devant le juge.
Elle est un mode principal de saisine du TGI. C’est ce qui ressort de l’article 32 du CPC selon lequel « Devant le
tribunal régional, le mode normal de saisine est l’assignation ».
Par contre au tribunal d’instance, ce mode est exceptionnel selon l’article 3 alinéa 1 er du CPC.
PARAGRAPHE 1 : LA SIGNIFICATION DE L’ASSIGNATION
Elle est un exploit d’huissier, un ace de procédure par lequel le demandeur cite son adversaire à comparaitre
devant le juge.
Dans ce sens, il faut avoir à l’esprit que l’assignation est un acte double. Il est à la fois un exploit d’huissier et
doit contenir toutes les mentions relatives aux actes d’huissier mais il est aussi un acte introductif d’instance
qui doit assumer sa vocation qui est d’assurer l’information à l’adversaire et à l’appeler devant la juridiction
compétente pour voir soutenir les prétentions formulées à son encontre.
B- LES MODALITES DE SA REDACTION
Il faut noter qu’à limage de tous les actes d’huissier, l’assignation doit être rédigé dans la langue officielle.
Comme tous les actes publics, elle ne doit contenir ni blanc, ni interligne. Les abréviations et les chiffres sont
également interdits. Les ratures, les renvoies et les surcharges doivent être approuvé par les signatures de
l’actes à la marge.
L’assignation est toujours rédigée en trois exemplaires au minimum, 2 originaux et une ou plusieurs copies.
Le 1er original est conservé par l’huissier dans ses archives, le 2 nd est destiné à la formalité et à l’enroulement.
Là ou les copies sont remises au moment de la signification aux personnes visées par l’acte.
PARAGRAPHE II : LES MENTIONS DE L’ASSIGNATION
Elle doit contenir à des mentions prescrites à peine de nullité de l’acte. Il s’agit des mentions communes à
tous les exploits et celle spécifique à l’assignation.
A-LES MENTIONS SPECIFIQUES
L’article 33 du CPC précise que « l’assignation doit contenir à peine de nullité en plus de ces mentions citées
ci-dessus :
-L’indication de la juridiction devant laquelle la demande est portée
-L’objet de la demande avec un exposé des moyens en faits et en droit
-L’indication des pièces sur lesquelles la demande est fondé (celle-ci sont énumérées su Bordereaux qui lui est
annexé
-L’indication que faute pour le défendeur de comparaitre, il s’expose à ce qu’un jugement soit rendu contre
lui sur les seuls éléments fournis contre lui. L’assignation vaut conclusion.
-La signature de l’huissier.
B-LES MENTIONS COMMUNES A L’ASSIGNATION
Au terme de l’article 821 du CPC, les exploits d’huissier doivent contenir obligatoirement :
-La date, le jour, le mois et l’année de l’acte
-Les noms, prénoms, profession et domicile du requérant (s’il y a lieu l’élection de domicile)
-Les noms et prénoms du requis (le défendeur)
-L’objet de l’acte
Les actes de recours découlent des différentes voies de recours que le législateur a classé en voie de recours
ordinaires et en voie de recours extraordinaire
Ces dernières étant exceptionnelles ne seront pas prises en compte dès lors nous nous intéressons
exclusivement des actes issus des voies de recours
Section / : L’acte D’appel
L’appel est une voie de recours de droit commun par laquelle une partie qui estime ses intérêts lésés par un
jugement le défère à une juridiction de degré supérieur
L’acte d’appel est dressé par l’autorité compétente à cette occasion. La nature de l’acte dépend de la forme
utilisée pour faire l’acte.
Paragraphe 1 / : La forme de l’appel
La forme de l’appel diffère selon la matière et la juridiction devant laquelle l’appel est fait.
A-En matière civil
1-Au tribunal d’instance s’agissant de l’appel principal il peut se faire par la déclaration soit au greffe du
tribunal d’instance qui a prononcé le jugement soit au greffe du tribunal compétent pour connaître l’appel
(article 17 du CPC
Depuis l’adoption du décret du 30 Décembre 2001 modifiant le CPC, l’appel peut également être faite par
exploit huissier contenant les moyens de l’appelant (article 266 du CPC)
Quant à l’appel incident un arrêt de la cour suprême du 29 Juin 1983 a eu l’occasion de juger il peut se faire
de simple conclusion à l’audience
2- Au TGI : devant cette juridiction l’appel est formé par exploit d’huissier contenant assignation à jour fixe. Et
s’il y a lieu Constitution d’avocats, l’exploit est délivré aux parties figurant au jugement que l’appelant veut
intimer (article 270 du CPC)
Dans tous les cas la faculté de faire d’appel appartient aux parties mais aussi au ministère public.
B- En matière pénale
L’appel est fait par déclaration au greffe de la juridiction qui a rendu la décision attaquée ou par signification
faite au greffant chef de cette même juridiction. L’appel peut être également déclaré au greffe de la
juridiction du domicile ou de la résidence de l’appelant.
Dans ce cas, le greffier saisi adresse sans délai une expédition de l’acte d’appel au greffant chef de la
juridiction qui a rendu la décision (article 490 du CPC).
Lorsque l’appelant est détenu l’appel peut être interjeté par une déclaration auprès du chef de
l’établissement pénitentiaire (article 377 alinéa 2 du CPC). Ce document est adressé sans délai en original ou
en copie au greffe de la juridiction qui a rendu la décision attaquée (article 367 alinéa 3 du CPC).
La faculté de faire appel appartient à l’inculpe au prévenu à la partie civile au civilement responsable, aux
agents judiciaires de l’Etat quant à leur intérêt au procureur de la République au procureur général près de la
Cour d’appel à certains administrations publique exerçant une fonction publique (la douane).
Dans tous les cas l’appel peut se faire avec comparution ou sans comparution.
Paragraphe // : les mentions contenues dans l’acte d’appel
Les mentions varient en fonction de la comparution ou non de l’acte.
A-L ’acte dressé suite à la comparution
L’appelant se présente au greffier suite à sa déclaration qui portera le titre d’acte d’appel qu’il dresse à cet
effet. Certaines mentions doivent figurer dans l’acte :
-Le timbre (la cour d’appel du ressort, la juridiction et le greffe qui a dressé l’acte
-Le nom du registre où est inscrit à la déclaration
-Le numéro de l’acte qui comprend un numéro d’ordre l’année et les initiales de la juridiction
-Le titre d’acte d’appel
-Une phrase luminaire comprenant la date à laquelle l’acte a été établi le mois l’année le nom la qualité et le
lieu de l’autorité qui a établi l’acte
-La mention a comparu en lettre capitale
-L’identité complète du comparent et sa qualité
-Les références de la décision attaqué
(Numéro date et nom de la juridiction)
-Les dispositions de la juridiction visée par l’acte
- Le nom de la juridiction qui doit connaître l’appel
-Les signatures du greffier et de l’appelant lui-même ou par son avocat ou par un fondé de pourvoi. Dans ce
dernier cas le pourvoi est annexé à l’acte d’appel.
Si l’appelant ne sait pas signer, mention en est faîte dans les registres (article 490 alinéa 2 du CPP).
B- L’acte dressé par correspondance
Quand l’appel est fait par correspondance, le greffier reçoit la déclaration et le transcrit dans les registres
d’appel et dresse l’acte qui portera en plus des mentions de l’acte d’appel et des comparutions à l’exception
de la mention a comparu et la signature de l’appelant, en plus le numéro et la date de la correspondance qui
viendront s’ajouter à la mention de comparution
Section // : L’acte d’opposition
Dans la forme l’opposition est similaire à l’appel
Paragraphe 1 : la forme de l’opposition
L’opposition est une voie de recours ouverte aux défaillant c’est-à-dire à la parité qui n’a pas comparu ni
assisté à l’audience
L’opposition n’est donc ouverte aux défaillances et non contre un jugement rendu par défaut
C’est une voie rétraction non de réformation comme l’appel
A-En matière civile
La forme de l’opposition varie d’une jurisprudence à une autre.
Devant le TGI l’opposition est forme soit par acte extrajudiciaire soit par déclaration sur les commandements
et tout acte au procès-verbaux exécution de jugement, à charge pour Le défaillant dans le délai de vingtaine
par acte extrajudiciaire sinon elle sera inexistante (article 105 du CPC)
Devant le TI, aucune forme particulière n’est exigée. L’article 15 du CPC énonçant que la partie opposante fait
connaître son opposition au juge de la manière qu’elle estime la plus extra prégnante.
B- En matière pénale
En matière pénale l’opposition peut être faite aux mêmes déclarations du greffe dans les mêmes conditions
que l’appel
Cependant à noter qu’en matière criminelle la personne jugée par contenance ne peut faire opposition que si
elle peut faire prisonnier
Paragraphe 2 / Les mentions contenues dans l’acte d’opposition
L’acte d’opposition porte les mêmes mentions que l’acte d’appel avec comparution
Cependant, dans l’acte d’opposition la disposition de la décision visée dans l’attaque n’a pas d’objet dans
l’acte d’opposition. Également le nom de la juridiction qui doit connaître l’opposition n’est pas mentionnée
car c’est la même juridiction qui a rendu la décision attaquée qui doit statuer à nouveau.
CHAPITRE III : LES ACTES DVERS
Les rapports entre les usagers du service public de la justice doivent être matérialisé par des écrits. Ainsi les
autorités judiciaires sont appelées à établir des actes attestant l’accomplissement ou non de certaines
formalités.
Ces actes sont souvent nombreux et variés et souvent délivrés sous forme de certificat
SECTION I  : LE CERTIFICAT
Il s’agira d’abord de cerner la notion de certificat (paragraphe 1) avant d’examiner ses mentions (paragraphe
2
PARAGRAPHE I : LA NOTION DE CERTIFICAT
Le certificat est un acte signé par une autorité compétente souvent à la demande de l’intéressé pour certifier
l’existence d’une situation de droit ou pour la décrire.
Dans le certificat, il y a toujours une situation active souvent péremptoire qui engage la responsabilité de son
signataire.
B-LES MENTIONS CONTENUES DANS LE CERTIFICAT
Les certificats n’ont pas de forme particulière établi. Ils répondent aux besoins des justiciables. Mais dans le
fond certaines mentions doivent figurer dans l’acte
1-UN TIMBRE : qui comprend la mention officielle REPUBLIQUE du Sénégal, la devise, la Cour D’appel, la
juridiction et le service du ressort qui a établi l’acte
2-LE NUMEROS DE L’ACTE : qui comprend un numéro d’ordre, l’année de l’acte, les initiales du registre des
actes divers (RAD) et les initiales de la juridiction.
3-UN TITRE CERTIFICAT : en lettre capitale suivie de l’objet de l’acte : certificat national des sénégalais
4-PRENOM NOM ET QUALITE DE L’AUTORITE QUI ETABLI L’ACTE : pas de formule d’appel
5-LA MENTION CERTIFIE SUIVI DU FAIT OU LA SITUATION A CERTIFIER
6-EN FOI DE QUOI LE PRESENT CERTIFICAT A ETE DELIVRE A MONISUER OU MADAME X QUI L’A RECQUIS
POUR SERVIR ET VALOIR CE QUE DE DROIT
7-LE LIEU ET DATE DE L’ACTE
8-LA MENTION ET LA SIGNATURE DE L’AUTORITE QUI COMPREND LA QUALITE, LE PARAMANSCRITE, LE
PRENOMS, ET LE NOM PATRONOMYQUE EN LETTRE CAPITAL
PARAGRAPHE II : EXEMPLES DE CERTFICAT LES PLUS UTILISES
Dans la pratique judiciaire, les certificats les plus utilisés sont le certificat de non opposition ni appel (CNOA),
le certificat de radiation, le certificat d’immatriculation (RCCM), le certificat d’enroulement, ou de non
enroulement entre autres
A-LE CERTIFICAT DE NON OPPOSITION NI APPEL
C’est un acte délivré par l’admirateur du greffe qui prouve l’inexistence d’appel ou d’opposition contre une
décision donnée
Il permet à la personne qui l’a demandé d’obtenir l’exécution de son jugement par la délivrance de la grosse.
La grosse est une copie d’une décision revêtue de la formule exécutoire.
En plus des mentions communes à tous les certificats, le CNOA doit contenir les références de la décision en
question.
B-LE CERTIFCAT DE RADAITION
Le certificat de radiation est un acte délivré par l’administrateur des greffes ou les greffiers en chef attestant
qu’une affaire déjà enroulé a été radiée du tribunal.
En plus des mentions communes, ils doivent contenir des références sur la décision radiée notamment les
noms des parties, le numéro RG, la date de la radiation et les motifs de la radiation.
C-LE CERTIFICAT DE NON ENROULEMENT
Il prouve l’affaire dont il s’agit n’a pas été inscrite au rôle général
C’est un acte délivré par l’administrateur des greffes de la juridiction d’appel pour lutter contre les dilatoires
de la
Il permet à la demanderesse de prouver la mauvaise foi de l’appelant et d’obtenir par conséquent l’exécution
de sa décision. Il est délivré en général 15 jours après l’appel
En plus des mentions communes à tous les certificats ; il doit contenir les références de l’affaire (les noms des
parties et la nature de l’affaire).
D-LE CERTIFCAT D’IMMATRICUALTION
Il est délivré par l’administrateur des greffes pour prouver l’immatriculation de la personne ou du
commerçant aux RCCM.
En général par cet acte, la personne prouve sa qualité de commerçant.
En plus des mentions communes à tous les certificats, il doit contenir :
1-Prénom, nom et domicile du commerçant (personne physique) ou la dénomination et le siège social pour
les personnes morales.
2-Le numéro d’immatriculation qui comprend par ordre le nom : du pays du commerçant en deux lettres
capitales. EX : SENEGAL= SN, le nom de la région ou le commerçant exerce ses activités en trois lettres
capitales. EX : SAINT-LOUIS : STL
3-L’année d’immatriculation en chiffre
4-La lettre de la formalité en majuscule : A les personnes physiques, B les personnes morales, G les GIE, E les
établissements S pour les suretés.
5-Le numéro d’ordre : 3 chiffres pour les personnes physiques et 4 chiffre pour les personnes morales.
Exemple de certificat d’immatriculation
SN-STL-2019-A-043
SN-DKR-2019-G-0005
SECTION II : LE PROCES VERBAL
Il est important d’examiner au préalable les contours du procès-verbal avant d’étudier cas par cas quelques
PV rencontrés dans la pratique judiciaire.
PARAGRAPHE I : LA SIGNIFICATION DU PV
Le PV est un acte dressé par une autorité compétente constatant ou relatant un fait entrainant des
conséquences juridiques. C’est un acte qui fait foi et dont les affirmations ne peuvent être mises en doute
que par l’administration de la preuve contraire
A-LES MODALITES DE LA REDACTION DU PV
La rédaction du PV est soumise à des règles générales que sont : les PV sont rédigés à la première personne
du pluriel c’est-à-dire le « nous »
-Le PV ne doit contenir ni blanc, ni interligne, les abréviations et les chiffres sont également interdits sauf
dans les références.
-Les ratures, les renvois et les surcharges doivent être approuver par la signature de l’acte à la marge.
Le PV débute toujours par une phrase liminaire qui rappelle l’année le jour le mois l’heure le lieu de l’acte
mais aussi le prénom nom et la qualité de l’auteur de l’acte
-Le PV se termine par la formule suivante : « Si c’est l’autorité seule qui signe « en foi de quoi le présent PV
est signé par nous », suivi de la qualité de l’autorité, les jours ans et moi ci-dessus pour servir de valoir ce que
de droit
-Si elle ne doit pas signer seule « en foi de quoi, après lecture et traduction est faite nous avons signé le PV
avec X et Y, les jours ans ci-dessous pour faire valoir ce que droit
-Enfin la dernière page doit comporter la signature des parties et les autres pages leur para manuscrite.
PARAGRAPHE II : QUELQUES EXEMPLES DE PV
A-LE PROCES VERBAL DE RENONCIATION A LA SUCCESSSION (Article 444 du CODE DE LA FAMILLE)
Tout héritier peut renoncer à une succession par une déclaration faite au greffe du tribunal dans le ressort
duquel la succession est ouverte. La renonciation peut être totale ou partielle mais aussi elle peut être faite
au profit d’une ou de plusieurs personnes. Le PV comporte en dehors des mentions liminaires
-L’identité complète du renonçant (nom, prénom, date et lieu de naissance, adresse, parents)
-La déclaration de renonciation proprement dite
-Les pièces produites par le renonçant (jugement d’héritier, certificat de non opposition ni appel et la carte
nationale d’identité de la personne)
-La référence de l’article régissant l’acte de renonciation
B-LES PROCES VERBAL DE PREMIER COMPARUTION (Article 101 du CPP)
Le PV de première comparution est un acte qui constate l’interrogatoire de première comparution
Sa formalité obéit certaines mentions prescrites sous peine de nullité de l’acte ou de toute la procédure
subséquente
Les mentions de forme
-L’entête : la Cour d’appel, le tribunal du ressort, le numéro du cabinet d’instruction, les numéros du registre
des plaintes
-Le titre du procès-verbal de première comparution
-Une phrase liminaire comprenant la date de l’acte, le nom et la qualité du juge d’instruction, le nom du
greffier et éventuellement celui de l’interprète.
LES MENTIONS DE FORME
-L’avertissement faite à l’inculpé de ce droit de faire assister par un avocat parmi les avocats inscrits au
tableau ou admis en stage ainsi que la réponse de l’inculpé à cette question.
-La constatation de l’identité complète de l’inculpé
-Les faits reprochés à l’inculpé et les textes de loi qui les répriment
-L’avertissement faite à l’inculpé de sa liberté de ne faire aucune déclaration mais s‘il désiré s’expliquer
immédiatement ses propos seront recueilli mais sans qu’il puisse être provoquer par des questions ainsi la
réponse de l’inculpé à ses questions.
La notification d’un mandat de dépôt contre lui sur l’ordonnance de contrôle judiciaire prise en son encontre
-L’avis donné à l’inculpé de son obligation d’informer au juge du changement d’adresse et de déférer à toutes
les convocations.

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