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Les produits de consommation courante
Le pain
Son Enveloppe du grain de blé. Plus on retire le son de la farine (blutage), plus elle est blanche.
Il s’agit du taux de minéraux que contient la farine. Plus la farine est riche en son, plus elle est
Taux de riche en minéraux. On trouve les farines T 45 ; T 55 ; T 65 ; T 80 ; T 110 et T 150. Une farine
T 45 contient moins de 0,5 % de minéraux. Sans pour autant qu’elle soit de meilleure qualité,
cendre elle est donc plus pure et plus blanche que la farine T 150 qui en contient plus de 1,4 %.
Levain Morceau de pâte fermenté qui remplace la levure pour la fabrication du pain.
1. Réseau de protéines qui donnera à la pâte ses propriétés d’élasticité et de rétention gazeuse nécessaires à la pousse.
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P a rt i e 3 • L es p ro d u it s d e conso m m at i on co u rante
La baguette (courte,
La ficelle Le pain de campagne
parisienne, tradition)
Le pain de seigle
La baguette viennoise Le pain complet
(noir ou blanc)
Beurre et confiture, chocolat. Gibiers, fromages. Fruits de mer, poissons fumés et marinés.
5. P ain bio
Les farines bio, dont la mouture s’effectue sur meule de pierre, sont utilisées pour la fabrication du
pain bio. Ces farines étant nombreuses, on trouve une grande variété de pains biologiques (pains
de seigle, d’épeautre, de riz, de châtaigne, de maïs, etc.). Un levain peut également être bio : il est
alors obtenu par fermentation naturelle de farine bio.
7. Le pain au restaurant
En restauration, le pain se présente sous différentes formes. Au-delà de la simple baguette coupée ou
des petits pains classiques, on trouve de nombreux pains spéciaux aux goûts et aux présentations les
plus diverses. Au buffet, sur plateaux de bois, sur chariots, les pains au levain, aux noix, complets,
de seigle, de campagne ou aux lardons, accompagnent les mets les plus divers.
En France, le pain est intégré dans le coût matières et n’apparaît pas sur l’addition, excepté dans les
cafétérias. Dans d’autres pays comme en Italie, le prix de pain figure sur la note.
En restauration gastronomique, un éventail de petits pains tièdes est mis à disposition du client sans
Côté
service
Le pain est très utilisé en cuisine. La bruschetta d’origine italienne est une tartine de pain toastée
et frottée à l’ail, nourrie d’huile d’olive et garnie au gré du marché : poisson mariné, fumé, salé,
jambon, fromage, légumes confits… En Catalogne, le pan tomate est similaire à la bruschetta,
cuisine
Fougasse France 1
Pumpernickel Allemagne 2
Pistolet Belgique 3
2
Pan Gallego Espagne 4
Grissini Italie 5
Scones Royaume-Uni 6
Paposeco Portugal 8
8
Corn Bread États-Unis 9
1 Tortilla Mexique 10
Man To
(pains vapeur) Chine 11
Naan Inde 12
Shokupans Japon 13
Damper Australie 14
12
7 6 5 14
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Les produits de consommation courante
La charcuterie
Le terme « charcuterie » désigne tous les produits transformés à base de viande et d’abats d’animaux, et
parfois de poissons ou de crustacés. La charcuterie est présente partout en France et dans bien d’autres
pays à travers le monde.
1. Histoire
« L’art du charcutier remonte à une très haute antiquité. À Rome, on s’occupait d’une façon toute
particulière du soin d’élever et d’engraisser les porcs. On décréta même sous le nom de porcella une
loi qui indiquait la manière dont on devait les élever, les nourrir, les tuer et les préparer pour servir
à la nourriture du peuple et des grands seigneurs. Cette même loi réglait l’exercice de la profession
de charcutier dans les moindres détails. »
L.F. Dronne, Charcuterie ancienne et moderne, Traité historique et pratique, Paris E. Lacroix 1869.
2. Mentions obligatoires
La charcuterie proposée en restauration doit être de qualité irrépro-
chable. Bio, traditionnelle ou industrielle, elle fait partie intégrante de
certaines cartes et de nombreux Chefs l’utilisent. Plusieurs mentions
doivent figurer sur l’étiquette :
– la dénomination de vente ;
– la date limite de consommation ;
– la date de fabrication ;
– les coordonnées d’un responsable de la commercialisation ;
– la marque de salubrité.
Planche et couteau
Trancheuse alvéolé à jambon Griffe à jambon
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P a rt i e 3 • L es p ro d u it s d e conso m m at i on co u rante
• Saucisse de Strasbourg
• Leberwurst (saucisse de foie)
• Gendarmes
• Cabanossy
• Fuseau lorrain
• Andouillette de Chablis
• Ficelle de Bourgogne
• Andouille de Guéméné Sur Scorff
• Boudin guyanais
• Saucisse boucanée et Le Boucané
* Le jambon ibérique * Prosciutto di Parma IGP * Thüringer Rotwurst * Jambon d’York * Presunto de Chaves
à robe noire, dit * Prosciutto di San Daniele IGP
« Pata Negra » IGP
De manière classique, on servira la charcuterie avec des cornichons, des oignons au vinaigre, du
Côté
service
beurre et du pain de campagne croustillant et tiède. Mais on peut aussi servir des légumes crus, des
fruits, du fromage, des moutardes, de la salade et parfois des produits sucrés, tels que des confitures
ou des chutneys.
Il n’y a pas de règle précise concernant l’accord mets et vin. C’est donc la règle « un mets, une
région » qui s’applique (ex. : Saucisse sèche d’Auvergne, Saint-Pourçain).
plus créatives : Bruschetta de jambon, Pata Negra aux légumes confits, volaille contisée au chorizo,
gaspacho andalou et espuma de lard fumé, salade de jeunes pousses et vinaigrette à la figatellu,
consommé de jambon ibérique…
Côté La charcuterie se marie aussi très bien avec le poisson et les autres produits de la mer : dos de bar
rôti et croustille de poitrine fumée, encornets farcis à la saucisse de Morteau, lotte roulée au jambon
de Parme ou piquée à la saucisse, huîtres gratinées au bacon, etc.
1,25
Fricandeauux à la viande et aux herbes pièce (350 g) 2,36 € 0,025 9,44
4 pièces
Grillons charentais au sel de l’île de Ré kg 37,80 € 0,020 1 37,80
Jambon d’York kg 14,18 € 0,020 1 14,18
Jambon Ibérique à robe notre Bellota de Jabugo,
dit « Pata Negra »
pièce (7 kg) 349,65 € 0,015 0,75 262,5
Total quantité 0,160 8
Sous-total 454,09
Taux de TVA 5,50 %
TVA 24,97
signature de l’employé Date Frais de port Sans
Total 479,06
2 Recherchez les explications des charcuteries suivantes, afin de renseigner les clients.
Grillons Andouille
Gendarmes Fromage de tête Pot’je Vleesch
charentais de Vire
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Les produits de consommation courante
Les condiments sont des produits alimentaires d’origine animale, végétale ou minérale utilisés pour
assaisonner, relever et/ou colorer les mets et boissons.
Le sel, qui est minéral, est donc un condiment qui n’est ni une épice ni un aromate (voir Fiche 32).
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P a rt i e 3 • L es p ro d u it s d e conso m m at i on co u rante
Carvi
Viandes, volailles,
Graine issue d’une plante proche du fenouil
et de l’aneth. choucroute, ragoûts
Munster, alcools.
Graines
Échalote
la Griselle (grise, chair rosée) et l’échalote
de Jersey (cuivrée à chair blanche). viandes.
Plante à bulbe unique de saveur et d’odeur forte, À la fois légume et
cultivée comme plante potagère.
Oignon
* Oignon de Roscoff (Finistère) AOC ; condiment, se consomme
* Oignon doux des Cévennes AOC et AOP. cru, cuit, ou au vinaigre.
Plante originaire d’Asie dont on utilise la racine Dans les sauces, confits,
Gingembre
dans un grand nombre de recettes asiatiques.
dans les desserts.
Plante cultivée pour sa racine, de saveur forte
Raifort
et piquante. S’utilise souvent râpée ou en purée. Relève sauces et viandes.
Aneth
Plante cultivée comme condiment pour ses feuilles Salades, poissons, viandes
et ses graines très aromatiques.
et sauces.
Plante cultivée pour ses feuilles, qu’on ciselle Salade de tomate, pistou,
Basilic
au dernier moment ou qu’on réduit en purée.
pesto, etc.
Écorce intérieure d’un arbre (cannelier Spéculoos, Strudel, fruits,
Cannelle
de Ceylan) originaire du Sri Lanka.
chocolat, crêpes, viandes.
Sauces, potages, salades,
Feuilles et tiges
Bouquet garni,
Thym Arbrisseau dont il existe plus de 100 espèces. charcuteries, grillades,
sauces, feuilletés.
Laurier Bouquet garni, soupes,
Arbuste à feuilles persistantes et coriaces,
(ou Laurier- originaire du pourtour méditerranéen.
sauce) saumon à l’unilatérale.
Oseille Plante herbacée légèrement acide. Omelette, potages, poissons.
Stigmates rouges orangés de la fleur de crocus Paëlla, cuisine européenne,
sativus. La plus chère des épices. Pour produire
Safran
1 kg de safran, 150 000 fleurs récoltées une arabe, indienne, iranienne
à une à la main sont nécessaires. et d’Asie centrale.
Boutons floraux nommés « clous de girofle » issus Pain d’épices, pot-au-feu,
Girofle du giroflier, un arbre pouvant atteindre 20 mètres
de haut. marinades, choucroute.
Câpre
Bouton floral du câprier conservé dans une Tapenade, sauce tartare,
saumure vinaigrée. On en trouve de nombreuses
qualités (nonpareilles, surfines, fines, mi-fines, sauce Ravigote, salades,
capucines, capron). ragoûts, pizzas.
Côté On peut proposer sur table un assortiment de poivres et conseiller le client. On réalise alors
service
un accord mets et poivre, comme on le fait pour un accord mets et vin. Le Maître d’Hôtel peut aussi
imaginer des mélanges de poivres avec, par exemples, des écorces d’agrumes ou des épices
et les proposer en fonction du mets choisi. Il suffit alors de donner un tour de moulin au-dessus de
l’assiette du client, ce qui crée par la même occasion une animation en salle très élégante.
Les épices servent souvent à personnaliser un plat en lui donnant une dimension ethnique ou
régionale : alors que le cumin et le safran, etc. constituent des marqueurs de la cuisine du Maghreb,
on trouve généralement le basilic, l’origan et le romarin en Provence et en Italie. Pour relever des
cuisine
plats asiatiques, on utilise le gingembre ou la menthe... D’une manière générale, il est préférable
d’acheter les épices en petits conditionnements pour ne pas dépasser leur DLUO.
Elles se conservent dans des boîtes hermétiquement closes dans un endroit frais et sec. On
Côté préfère les moudre soi même au dernier moment pour que les arômes libérés soient plus intenses. Il
faut particulièrement veiller à l’achat et à l’utilisation du safran, dont le prix moyen varie en moyenne
entre 7 500 et 15 000 euros le kg.
1 Sur la carte, le Chef propose le « Rouleau de printemps de homard bleu au combava ». Rédigez un
argumentaire pour expliquer aux clients ce qu’est le combava et pour quelles raisons son utilisation est
judicieuse dans le plat en question.
130 Fiche 31 – Les condiments : épices et aromates… Parti e 3 • Les produits de consom mati on courante
P a rt i e 3 F ic h e
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Les produits de consommation courante
Le sel est un condiment minéral extrait de gisement minier ou de l’eau de mer après évaporation. Il
se compose principalement de chlorure de sodium. D’origine minérale, il n’est ni une épice1, ni un
aromate2.
1. Le sel alimentaire
On distingue trois sortes de sel alimentaire :
L e sel naturel
Il est non raffiné, c’est-à-dire non purifié. Le sel des marais salants (bassins dans lesquels on fait
évaporer l’eau de mer), la fleur de sel (sel récolté en surface des marais salants), et le sel gemme
(minéral dénommé « halite », extrait des mines de sel), sont des sels naturels. On utilise le sel naturel
en assaisonnement de dernière minute, sur une viande, un foie gras, un poisson, etc.
L e sel raffiné
Il s’agit généralement d’un sel gemme purifié et additionné d’antiagglomérants. Constitué à 99 %
de chlorure de sodium, il est utilisé dans l’industrie alimentaire et non alimentaire (par exemple
pour le déneigement).
L e sel de table
C’est un sel raffiné contenant environ 95 % de chlorure de sodium. On lui a ajouté d’autres subs-
tances comme de l’iode (oligo-élément dont la carence peut être grave), du sucre inverti évitant la
déperdition de l’iode, ou du silicate de calcium qui empêche le sel de s’agglutiner.
1. Une épice est exclusivement d’origine végétale et doit être transformée (séchage, broyage, fermentation) en vue de sa consommation (ex. : poivre).
2. Un aromate est d’origine animale et/ou végétale. Lorsqu’il s’agit d’un végétal, celui-ci peut être utilisé frais en l’état de la récolte (ex. : ail).
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P a rt i e 3 • L es p ro d u it s d e conso m m at i on co u rante
condiments élaborés. Les industriels font preuve de beaucoup d’imagination et conçoivent des
produits très originaux. Pour les plus courants, il s’agit par exemple :
– Des chutneys : sauces aigres-douces à base de fruits ou légumes, de vinaigre et de gingembre
(Inde).
– Du pesto : condiment à base de basilic, d’huile d’olive, d’ail, de pignons de pin et de parmesan
(Italie).
– Des tapenades : préparations à base d’olives vertes ou noires broyées avec des anchois, de l’ail et
de l’huile d’olive (France).
– Des tomates confites ou séchées (France, Italie).
Outre ces condiments, qui sont en réalité des préparations culinaires à part entière réalisables par
un cuisinier, voici les condiments élaborés courants qui relèvent du domaine de l’industrie :
Famille Produit Descriptif Exemples d’utilisations
Nuoc Mâm
Fait avec du poisson fermenté (anchois)
En accompagnement des
Vietnam
Nam Pla
dans une saumure. Le nuoc mâm de Phu nems, des nouilles, du riz,
Quoc (Vietnam) bénéficie d’une AOC.
Thaïlande dans les vinaigrettes.
Sauce
anglaise / Sauce faite de vinaigre, mélasse, sucre, sel,
Pour assaisonner salades, jus
Worcestershire anchois, extrait de tamarin, échalote, ail, de tomate, cocktails (Bloody
sauce et épices.
Angleterre Mary) et sauces.
Angostura Assaisonnement alcoolisé (44°) composé Cocktails, salades de fruits,
Bitter d’épices, d’extraits de plantes, d’herbes,
Trinidad & d’écorces d’orange et de substances café, vinaigrettes, marinades,
Tobago amères. soupes et sauces.
Liquide acide issu du vin, du cidre, de la Marinades, v inaig rettes,
bière ou, comme dans le cas du vinaigre
Vinaigre balsamique, de moût de raisin cuit vieilli sauces froides ou chaudes,
Monde en fût de chêne. L’AOP (DOP en italien) est
attribuée aux vinaigres balsamiques
déglaçages des abats, des
de Modène et d’Émilie-Romagne. abatis ou des viandes.
Ketchup Composé de tomate, vinaigre, sucre, sel, Sauce cocktail, tartare de
USA poivre de Jamaïque et clous de girofle.
bœuf, hamburgers.
Harissa Purée de piments rouges et de cumin,
Maghreb originaire du Maghreb. Tajines, couscous.
Il existe la pâte de curry, jaune, verte
Pâtes ou rouge. La pâte de curry rouge est par
P r é p a r at i o n s i n d i e n n e s
de curry exemple composée de piment rouge, d’ail, sri-lankaises et thaï
Asie sud-est de curcuma, de galanga, de citronnelle
Pâtes
Côté Le Maître d’Hôtel, en collaboration avec le Chef, peut prévoir des condiments à poser
c u i s i n e service
sur table pour que le client les dose à son goût. Par exemple, la moutarde accompagne les viandes
grillées, certains fromages, le pot-au-feu, voire des légumes ou du poisson. La sauce soja et le wasabi
se marient avec les sushis, le nuoc mâm avec les nems, la harissa avec le couscous, les pickles avec
la charcuterie…
Le cuisinier peut tout à fait personnaliser les condiments en parfumant lui-même ses moutardes et ses
vinaigres : imaginons un vinaigre mixé avec des cerises, une moutarde avec des framboises ou des
mirabelles fraîches !
Côté De même, le cuisinier peut lui-même réaliser ses mélanges d’épices ou en inventer.
1 Lors du briefing de votre équipe, vous rappelez l’origine des mets et les condiments qui agrémentent
les plats proposés par le Chef. Inscrivez dans le tableau suivant l’origine et les condiments correspondant
à chaque spécialité.
Plat préparé Cocktail
Sushi, sashimi nigiri Couscous Nems
par le Chef de crevettes
Pays Pays du
d’origine Japon France Vietnam
Maghreb
Condiments Sauce soja, wasabi, Tabasco, sauce Harissa,
utilisés Nuoc mâm
tsukemono anglaise ketchup ras el hanout
2 Vous envisagez de mettre sur table un assortiment de 6 sels d’origines différentes. Précisez le pays
d’origine des sels que vous propose votre fournisseur :
134 Fiche 32 – Les condiments : sel et condiments élaborés Parti e 3 • Les produits de consom mati on courante
P a rt i e 3 F ic h e
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Les produits de consommation courante
La fabrication
du fromage
L’arrêté du 27 avril 2007 précise que la dénomination « fromage » est réservée au produit fermenté
ou non, affiné ou non, obtenu à partir de matières d’origine laitière exclusivement.
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P a rt i e 3 • L es p ro d u it s d e conso m m at i on co u rante
2. Élaboration du fromage
1. La traite 2. Le caillage et le tranchage 3. Le moulage et l’égouttage
Elle a lieu deux fois La température ambiante provoque Une fois le lait caillé, il faut lui donner une
par jour : naturellement le caillage. Mais pour accélérer forme et extraire le petit lait. Les caillés des
le matin et le soir. le processus, on ajoute dans le lait des fromages à pâte molle (ex. : Camembert) sont
ferments lactiques et/ou de la présure (enzyme déposés dans des moules perforés, alors
issue de l’estomac du veau) qui vont permettre que ceux des fromages à pâte pressée (ex. :
la coagulation du lait. Le lait passe alors Emmental) sont déposés dans des toiles puis
de l’état liquide à l’état solide. dans des moules en bois appelés « planchets »
avant d’être pressés.
4. Le salage 5. L’affinage
Le salage peut être fait à la main ou par immersion dans Afin de développer la texture, les arômes et les saveurs,
une saumure. Il permet de : les fromages sont stockés dans un hâloir. Le sel va migrer
– modifier l’aspect et le goût, dans la pâte et la croûte va se former. Le séjour dans cette
atmosphère contrôlée varie selon le fromage :
– solidifier la croûte,
– fromages de chèvre : quelques jours ;
– conserver le fromage.
– fromages à pâte molle : entre 3 et 8 semaines ;
Le salage doit se dérouler dans les 24 heures qui suivent
le démoulage pour les fromages à pâte molle. Pour les – fromages à pâte persillée : entre 9 et 30 semaines ;
fromages à pâtes pressées, il sera lent et progressif. – fromages à pâte pressée : entre 9 et 24 mois.
Remarque :
L’ajout de « penicillium » est nécessaire pour modifier certaines pâtes. Il s’agit de moisissu-
res (champignons microscopiques) introduites durant la fabrication. Pour les fromages à pâte
persillée, on utilise du « pénicillium roqueforti » qui produira le veinage bleuté caractéristique
des fourmes, des bleus et des Roqueforts. Pour les fromages à pâte molle croûte fleurie, on ajoute
du « pénicillium camemberti ou candidum » qui permettra l’apparition d’une fine croûte blanche
en surface des Camemberts ou des Bries.
Ingrédients
Mention facultative si le produit ne
contient que du lait, sel et ferments
lactiques ou présure.
Label de qualité
AOP
IGP
Label rouge
Ces sigles certifient une provenance, un terroir. Le produit est élaboré en respectant un cahier des
charges très précis.
Fromages à pâte molle Ces fromages caractérisés par une croûte recouverte d’un duvet blanc, appelé
« fleur », sont obtenus après un saupoudrage de pénicillium candidum. Ils offrent une
et croûte fleurie texture souple et fondante.
Fromages à pâte molle Durant l’affinage, ces fromages sont retournés 2 à 3 fois par semaine, brossés
et lavés avec une solution salée enrichie d’une bactérie spécifique. La croûte devient
et croûte lavée alors progressivement orangée et la pâte se charge d’arômes parfois puissants.
Ils se distinguent par une présence de moisissures bleues qui « persillent » la pâte.
Fromages à pâte Durant la fabrication, le pénicillium roqueforti est ajouté au caillé. Puis durant
l’affinage, le fromage sera piqué par de longues aiguilles afin de stimuler les
persillée moisissures si caractéristiques.
pâte
Fromages à
Ces fromages sont généralement de grande taille, appelée « meule » et sont obtenus
pressée cuite après un pressage afin d’accroître l’égouttage. Le caillé est chauffé (jusqu’à 55 °C)
pour la pâte pressée cuite.
ou pressée non cuite
Fromages à croûte Ils sont confectionnés à partir de lait de chèvre et élaborés comme du fromage frais.
Certains sont pulvérisés de cendre de sarment au début de l’affinage. Ils peuvent
naturelle se consommer frais, demi-sel ou sec.
Obtenus en mélangeant plusieurs variétés, le principe est d’ôter la croûte, de les
couper et de les mettre en cuisson à haute température. Produits industriels, proposés
Fromages fondus nature, au jambon, aux fines herbes… Ils peuvent être conditionnés en portion
individuelle, en boîte et même en tube.
Quelques exigences :
– Qualités (authenticité du fromage : lait cru, produit de terroir).
– Le choix (un grand nombre de références).
– Conditions d’approvisionnement (délais de livraison, fréquence).
– Le délai de paiement.
– Les prix (stabilité, offres promotionnelles).
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Les produits de consommation courante
Les fromages
français
Pont l’Évêque
Pas-de-Calais
Munster
Comté
Haute- Picardie
Normandie
Basse-
Normandie Lorraine
Morbier
Vacherin du Mont d’Or
Île-de-France
Champagne- Alsace
Ardenne
Valencay Bretagne
Bleu de Gex
Selles-sur-Cher
Pays de la Loire Bleu du Vercors-Sassenage
Ste-Maure de Touraine Centre Franche-
Bourgogne Comté
Abondance
Crottin de Chavignol
Beaufort
Pouligny-St-Pierre
Poitou- Gruyère
Charentes
Limousin Tomes des Bauges
Chabichou du Poitou
Auvergne Rhône-Alpes
Reblochon
Chevrotin des Aravis
Aquitaine
Cantal Rocamadour
Roquefort Broccio
Pélardon
Ossau Iraty Bleu des Causses
Laguiole
Légende : Pâte molle croûte fleurie Pâte molle croûte lavée Pâte persillée
Pâte pressée Pâte fraîche Chèvre, croûte naturelle
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P a rt i e 3 • L es p ro d u it s d e conso m m at i on co u rante
L e s fr om age s à p ât e persillée
L e s fr om age s à p ât e fraîche
L e s fr om age s à p ât e pressée
Prim’holstein Abondance
Du fait de nos habitudes alimentaires, nous consommons le fromage après le plat principal.
Les produits d’accompagnement sont les suivants : pain, beurre, fruits (pomme, raisin) et fruits secs
Côté
service
(noix, raisins, noisettes). Les quantités servies en restauration avoisinent les 70 g par personne.
En ce qui concerne l’accord fromage et boissons, on privilégie les accords régionaux. Par exemple,
on déguste le maroilles avec une bière spéciale Nord-Pas-de-Calais, le Comté avec un AOP Château-
Chalon (vin jaune). En règle générale, le fromage est servi avec un vin rouge. Toutefois, les pâtes
persillées s’accordent très bien avec un vin liquoreux et les fromages de chèvres avec un vin rouge
puissant en arômes mais peu taniques, ou un vin blanc moelleux comme un Jurançon.
cuisine
Charles de Gaulle.
• « Un dessert sans fromage est une belle à qui il manque un œil ».
35
Les produits de consommation courante
Les fromages
européens
IRLANDE : 1 AOP
Imokilly Regato :
Lait de vache. Pâte pressée.
2. Nouveauté
Un géant américain, Cargill, a créé un produit appelé « Lygomme ACH
Optimum », confectionné à partir d’amidons, d’un gélifiant, d’un épaissis-
sant mais sans aucun produit laitier. Il est destiné au marché des produits de
la 5e gamme, tels que les pizzas ou les lasagnes.
L’Union européenne a autorisé son utilisation, à condition de faire apparaître
sur l’étiquette « Fromage analogue ». De fabrication économique, il semble que sa texture et son
goût soient similaires à ceux d’un gruyère ou d’un cheddar.
servi dès le petit déjeuner autour d’autres produits (charcuteries, céréales, fruits…).
– En Italie et en Grèce, il est surtout utilisé comme ingrédient dans les spécialités culinaires. Lorsqu’ils
sont dégustés en fin de repas, on les sert accompagnés de miel et de confitures.
– Les espagnols consomment très peu de fromage et rejettent généralement ceux à l’odeur et au goût
très prononcés.
cuisine
Bon nombre de fromages européens peuvent servir à la préparation de recettes thématiques. Par
exemple, le Stilton, le cabrales ou le gorgonzola peuvent remplacer un roquefort ou un bleu pour la
réalisation d’une sauce ou dans une salade, alors que le cheddar, la mozzarella, l’emmental et le
gruyère sont idéals pour les gratins, les quiches, les pizzas et les tartes fines. Râpés ou en copeaux,
Côté le parmesan et le grana padano accompagnent volontiers les pâtes, les risottos ou les salades.
1 Proposez des appellations de plats utilisant des fromages européens, autres que français, en respec-
tant la thématique indiquée pour chaque composante du menu. Pour chaque plat, rédigez le descriptif
commercial correspondant.
146 Fiche 35 – Les fromages européens Parti e 3 • Les produits de consom mati on courante
P a rt i e 3 F ic h e
36
Les produits de consommation courante
Les autres
produits laitiers
On trouve sur le marché trois types de lait : le lait entier qui contient 3,5 % de MG (emballages rouges),
le lait demi-écrémé dont la teneur en MG varie entre 1,5 et 1,8 % (emballages bleus) et le lait écrémé
qui contient au maximum 0,3 % de MG (emballages verts). Plusieurs produits laitiers sont utilisés en
restauration.
1. La crème
Selon le décret d’avril 1980, la dénomination « crème » est autorisée pour les
produits contenant au moins 30 % de matières grasses (MG) et confectionnés
exclusivement avec du lait. Les crèmes se différencient par leur teneur en matière
grasse, leur traitement de conservation et leur consistance. Les étapes de fabri-
cation sont les suivantes :
Collecte du lait
Écrémage
La crème (grasse) est séparée du lait grâce à une écrémeuse-centrifugeuse.
Son réglage permet de moduler le taux de MG. C’est ainsi que la crème légère contenant
entre 12 et 30 % de MG est obtenue.
Ensemencement
La crème est ensemencée de ferments lactiques qui permettent de l’épaissir.
Une crème liquide ne subit pas de maturation.
Conditionnement
Remarque :
• Une crème n’ayant pas subi de traitement thermique est dite « crue ».
• Les crèmes comportent des DLC, plus ou moins longues, qu’il est impératif de respecter.
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P a rt i e 3 • L es p ro d u it s d e conso m m at i on co u rante
• La crème crue ou pasteurisée se conserve à 6 °C maximum, dans la chambre froide BOF (Beurre,
Œufs, Fromages) ; les crèmes stérilisées peuvent être conservées à température ambiante (20 °C
environ), puis à 6 °C maximum après ouverture.
• Une seule Appellation d’Origine Protégée française : Crème d’Isigny (Manche).
• Une seule Indication Géographique Protégée : la crème fraîche fluide d’Alsace.
2. Le beurre
La dénomination « beurre » est réservée aux produits composés d’au minimum
82 % de matières grasses (MG), d’au maximum 16 % d’eau et d’au maximum 2 % de
matière sèche non grasse. Il est obtenu à partir de crème , selon le procédé
suivant :
Collecte du lait
Écrémage
Le lait est séparé de la crème. Celle-ci servira à la fabrication du beurre.
Maturation
La crème est ensemencée de ferments lactiques qui l’épaississent et lui donnent du goût.
Barattage
Lorsque la crème est battue, il se forme des grains jaunes (matière grasse) et du petit lait appelé
« babeurre ». Seules les particules de graisses sont utilisées pour la confection du beurre et sont
lavées à l’eau pure pour éliminer toute trace de babeurre.
Beurre fin Fabriqués à partir de crème pasteurisée. Le beurre extra-fin est préparé avec une crème n’ayant
et extra-fin jamais été congelée. Pour le beurre fin, une proportion de 30 % de crème congelée est tolérée.
Ces beurres sont fabriqués à partir de crème allégée et pasteurisée. Ils comportent parfois des
Beurre allégé
additifs alimentaires. Le beurre allégé contient 60 à 65 % de matière grasse, alors que le beurre
et léger
léger en contient entre 39 à 41 %.
Beurre AOP Beure d’Isigny, beurre Charentes-Poitou, beurre des Charentes, beurre des Deux-Sèvres.
1. La margarine, quant à elle, n’est pas un produit laitier mais une huile végétale hydrogénée. Elle ne possède donc pas le goût caractéristique du beurre.
Beurre Beurre fabriqué dans une baratte traditionnelle. Il est parfois Label Rouge, c’est-à-dire de qualité
de baratte supérieure au beurre courant.
Issu de lait bio, produit par des vaches élevées en application d’un cahier des charges précis
Beurre Bio
(agriculture biologique).
Yaourt aromatisé Yaourt additionné d’un arôme (vanille par exemple), de fruits en morceaux ou de coulis
ou aux fruits de fruits.
Yaourt brassé Ce yaourt subit un brassage après fermentation. De ce fait, il devient plus onctueux.
Remarque : on trouve sur le marché des « laits fermentés » fabriqués avec d’autres ferments que
ceux autorisés pour la fabrication des yaourts. On les consomme par exemple avec des pommes de
terre, des concombres, de la semoule ou des galettes de sarrasin.
– La crème est utilisée pour l’élaboration des sauces (ex. : steak au poivre) et peut être servie
en accompagnement des assiettes nordiques (on l’agrémente alors d’aneth, de citron, de ciboulette
Côté ou de raifort).
service
– Le beurre est aussi présent sur les assiettes de charcuteries et accompagne les fruits de mer.
On l’utilise pour les flambages ou la réalisation du beurre Suzette servant à aromatiser les crêpes.
Dans certains établissements, du beurre (beurrier, micropain) est parfois offert pour que le client
puisse déguster du pain beurré tout au long du repas.
– Les spécialités laitières sont pour leur part essentiellement utilisées sur les buffets de petits
déjeuners et en restauration collective.
– La crème entre dans la composition des sauces, des crèmes Chantilly salées ou sucrées,
des espumas et de bon nombre de pâtisseries.
cuisine
– Le beurre est utilisé pour émulsionner les sauces, cuire, lier, fabriquer des pâtes de base
(ex. : feuilletée) et des crèmes de pâtisserie (ex. : mousseline). On peut le clarifier pour qu’il résiste
à la cuisson. Mis en pommade et agrémenté de persil haché, jus de citron, etc., il forme un beurre
Côté composé.
– Enfin, le fromage blanc constitue une alternative à la crème pour préparer des sauces froides.
1 Afin de réapprovisionner le buffet petit déjeuner en « beurre micropain », vous envoyez un commis le
chercher. Précisez-lui ce qu’est le beurre micropain et à quel endroit il pourra le trouver.
3 Au buffet, vous proposez du lait entier que vous présentez dans des bouteilles isothermes (« thermos »).
Un client vous demande s’il s’agit bien de lait écrémé. À votre avis, pourquoi le client vous pose-t-il cette
question ?
Le lait entier contient 3,5 % de MG alors que le lait écrémé en contient au maximum
0,3 %. Le client souhaite donc éviter de consommer des matières grasses.
4 Vous décidez d’envoyer le commis chercher le lait écrémé. Pour qu’il le repère facilement, précisez la
couleur dominante de l’emballage.
150 Fiche 36 – Les autres produits laitiers Parti e 3 • Les produits de consom mati on courante
P a rt i e 3 F ic h e
37
Les produits de consommation courante
Les fruits
D’un point de vue scientifique, un fruit est un organe végétal succédant à une fleur ou à son réceptacle
(on parle alors de faux fruit). La botanique ne fait pas de distinction entre fruit et légume. Mais dans le
langage courant, le mot « légume » désigne des fruits (au sens botanique) que l’on consomme sans sucre,
en entrée ou en garniture des plats de résistance, alors que les « fruits » se transforment en desserts ou
se dégustent crus après un repas. La tomate, le poivron ou l’aubergine sont donc des fruits d’un point
de vue scientifique, et des légumes d’un point de vue culinaire.
Pour aider les consommateurs dans leurs choix, de nombreux labels de qualité ont été mis en place.
Vous les trouverez dans le tableau page suivante.
151
P a rt i e 3 • L es p ro d u it s d e conso m m at i on co u rante
2. Les fruits locaux français classés AOC, AOP, IGP et Label Rouge
APPELLATIONS Récolte DÉSIGNATION
Chasselas
Raisin de table de la variété Chasselas produit
de Moissac dans le Lot et le Tarn-et-Garonne.
AOC – AOP
Châtaigne
d’Ardèche 65 variétés de châtaignes sélectionnées.
AOC – AOP
Clémentine
Hybride de la mandarine. Produit issu de l’Île
de Corse de Beauté.
IGP
Melon du Haut-
3 variétés sont admises : cantaloup charentais,
Poitou charentais brodé, melon galia.
IGP
Mirabelles
de Lorraine Petites prunes jaunes produites dans toute la Lorraine.
IGP
Olive noire
de la Vallée des DRUPE, fruit de l’olivier.
Seule variété admise : la Grossane.
Baux-de-Provence
AOC – AOP
Olive noire
Produite au sud de la Drôme, et au nord du Vaucluse.
de Nyons Seule variété admise : la Tanche.
AOC – AOP
La Tomate
Saison : Printemps, été. Cette plante herbacée compte plusieurs milliers de variétés cultivées dans
le monde. Voici quelques variétés produites en France :
Cœur
Côtelée Grappe Ronde Cerise Cocktail Allongée
de bœuf
Au restaurant, les fruits sont préparés pour les entrées et les desserts. Des préparations telles que le
pamplemousse cocktail ou l’avocat vinaigrette restent des classiques préparés à l’office. Aujourd’hui,
des associations de fruits mêlés à du saumon fumé, du crabe, des crevettes, des Saint-Jacques,
Côté
service
– En cuisine, les fruits sont omniprésents : le canard à l’orange ou aux cerises, la caille aux raisins ou
le foie gras aux figues sont des classiques, mais des associations plus originales peuvent être imaginées
comme une papillote de saumon aux framboises ou un mignon de porc aux cerises…
cuisine
Bon nombre de plats ethniques s’appuient également sur des saveurs fruitées tels le tajine aux pruneaux,
le curry d’agneau (pommes, noix de coco, banane) ou la salade d’orange à la cannelle.
– En pâtisserie, les fruits sont utilisés pour la fabrication de coulis, sorbets, clafoutis, bavarois, salades de
Côté fruit, mousses et espumas, mais aussi en garniture des tartes, babas et entremets. Certains fruits comme
la mangue, le kiwi ou le melon sont fortement dénaturés par la chaleur et s’utilisent de préférence crus.
D’autres, comme la poire, la pomme, le coing, etc. se transforment agréablement à la cuisson.
38
Les produits de consommation courante
Les premiers fruits exotiques sont arrivés en Europe après la découverte du Nouveau Monde. Aujourd’hui,
on trouve sur le marché une grande diversité de ces produits qui, importés des quatre coins du monde,
ravissent le consommateur. En plus d’être goûteux, ils offrent une belle panoplie de couleurs et de
formes qui permettent d’égayer buffets, entremets, cocktails et préparations culinaires.
155
P a rt i e 3 • L es p ro d u it s d e conso m m at i on co u rante
La goyave La grenade
Origine : Amérique tropicale, et dans de Origine : régions tropicales et
nombreux pays tropicaux. subtropicales.
Description : chair juteuse et acidulée. Description : remplie d’alvéoles conte-
Deux variétés de goyave sont commercialisées chez nous : nant des petites graines rouges au goût
– la pirifera en forme de poire ; à la fois sucré et acidulé.
– la pomifera en forme de pomme. Utilisation : se consomme fraîche et entre dans la compo-
Utilisation : confitures, gelées et confiserie (pâte de sition du sirop de grenadine artisanal.
goyave).
Le jujube Le kumquat
Origine : Chine, Syrie, bassin méditerra- Origine : Asie, Afrique, Amérique, île de
néen et Amérique. La Réunion.
Description : peau lisse et coriace de couleur Description : petit agrume de couleur
rouge-brun. La chair blanche de ce fruit a un goût agréable jaune ou orange. La peau est plus sucrée
de pomme ou de datte en fonction du mûrissement. que la pulpe.
Utilisation : séché, en confiture, en pâte de fruit. Utilisation : nature, il se mange entier, confit ou en confi-
ture. Il accompagne quelques plats asiatiques (ex. : canard
laqué).
Le mangoustan La mangue
Origine : Asie du sud-est et régions Origine : on en compte plus de
tropicales d’Amérique et d’Afrique. 800 espèces dans le monde : Caraïbes,
Description : fruit arrondi, violacé, Inde, Thaïlande, Afrique, Pakistan,
acide et sucré de la taille d’une balle de Vietnam.
golf. Description : chair jaune orangée, au goût approchant la
Utilisation : frais, en jus (le XanGo). pêche, parfois légèrement poivré.
Utilisation : fraîche, en jus pour cocktails, en cuisine avec
divers mets exotiques.
Le tamarillo Le tamarin
(Prune du Japon ou « Tomate en Origine : Inde
arbre ») Description : saveur sucrée et acidulée ;
Origine : Amérique centrale et du formé de gousses marron en forme de hari-
sud, Nouvelle-Zélande, Kenya. cot, garni de pulpe entourant les graines.
Description : peau coriace renfer- Utilisation : frais, en pâte, séché, pilé en épice, en boisson
mant une chair orange acidulée. rafraîchissante (les pépins ne se mangent pas), confits ;
Utilisation : agrémente une salade verte ou une salade de cuit avec la viande, le tamarin vert parfume par exemple
fruits, égaie les chutneys, sauces, confitures, sorbets. le colombo.
Au restaurant, les fruits exotiques ornent les buffets grâce à leurs couleurs et à leurs formes
variées et originales. La curiosité du fruit inconnu attire le client et pour le renseigner, il faut bien
Côté connaître le produit exposé.
service
Produits d’importations, les fruits exotiques sont généralement coûteux. Ils anoblissent et
accompagnent parfaitement les salades de fruits et les cocktails. Lorsque l’eau-de-vie ou la
liqueur du fruit existe (ex. : le Soho est une liqueur de litchi), il est facile d’accorder les produits.
À défaut, il est possible de proposer une boisson de saveur proche de celle du fruit (ex. : le kumquat,
agrume, se marie volontiers avec un Grand Marnier ou une liqueur de mandarine, la mangue avec
un cocktail à base de liqueur de pêche, etc.). Mais une eau minérale peut tout aussi bien suffire.
cuisine
En cuisine et en pâtisserie, les fruits exotiques sont très souvent utilisés crus, de manière à conserver
la couleur, la texture et les arômes qui font leur charme. On les trouve dans les salades
asiatiques, mais aussi en accompagnement des plats chauds : wok de canard aux litchis frais, dés de
banane dans le curry d’agneau, ananas frais dans le riz ou en carpaccio avec du poisson grillé, fruit
Côté de la passion réparti sur la meringue d’un œuf à la neige, sorbet au kiwi, etc.
158 Fiche 38 – Les fruits exotiques Parti e 3 • Les produits de consom mati on courante
Introduction à la résolution
d’une étude de cas
Méthodologie
159
Type de
À thème, restauration basée sur un produit et une ambiance : la gastronomie moléculaire.
restauration
Amplitude
Restaurant ouvert midi et soir, horaires non communiqués.
d’ouverture
Ticket moyen Environ 37 € par adulte et 14,5 € par enfant.
}
Cette année, le Directeur de la restauration souhaite développer les relations
avec les écoles afin de faire connaître la gastronomie moléculaire auprès Problématique
des plus jeunes. Il vous demande de réfléchir sur la commercialisation d’une générale
prestation adaptée.
Question
Rédigez un document de synthèse explicitant les principes de la gastronomie moléculaire. Précisez
en quoi celle-ci semble adaptée au site du Futuroscope.
Dans ce cas, on a souligné les deux sous-questions : il s’agit de rédiger un document de synthèse
d’une part, et de préciser pourquoi la gastronomie moléculaire est ici commercialement attrayante
d’autre part.