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DIAGNOSTIC ELECTRIQUE DE LA
SOCIETE DE GESTION DU PATRIMOINE
FERROVIAIRE DU BURKINA
(SOPAFER-B OUAGADOUGOU)
POUR L'OBTENTION DU DIPLÔME
DE TECHNICIEN SUPERIEUR
Présenté par :
DEDICACE
Je dédie ce travail
DRABO Yves Ben Aly
REMERCIEMENTS
Au terme de ce travail nous tenons à exprimer notre profonde gratitude à M. Issouf
ZOUNGRANA, Directeur Général de l’ANEREE qui a bien voulu me donner cette
opportunité d’effectuer ce stage dans sa prestigieuse structure ;
A M. Innocent COMPAORE, directeur général de l’Institut Supérieur de Génie
Electrique du Burkina Faso, pour la qualité de l’enseignement reçue dans son
université ;
A M. Dafoura Paul MILLOGO, Directeur de la Normalisation, la Labélisation
et des Audits Energétiques « DNLAE » et à M. Innocent DIPAMA, Chef de Service
de Suivi des Audits Energétiques « SSAE » à l’ANEREE, pour m’avoir accordé leur
confiance tout au long du stage ;
A M. Augustin KANE pour m’avoir donné un thème, aussi ses conseils et
orientations pertinents qu’il m’a apporté pendant l’évolution de mon travail ;
A mon professeur de suivi M. Zakaria OUEDRAOGO pour sa disponibilité,
ainsi qu’à tous mes enseignants qui n’ont ménagé aucuns efforts pour nous garantir une
bonne base théorique ;
A l’ONG CIPA pour son accompagnement tout au long du stage ;
A mes camarades stagiaires de l’ANEREE pour le soutien, le partage d’idées et
la bonne ambiance au sein de la structure.
Enfin, nous remercions tous le personnel de l’ANEREE, également au personnel
de l’ISGE-BF, et tous ceux qui ont contribué de loin ou de près à la réalisation de ce
rapport, merci pour votre disponibilité et votre gratitude.
Sommaire
DEDICACE .................................................................................................................................. II
REMERCIEMENTS ................................................................................................................... III
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS ............................................................................... V
LISTE DES FIGURES................................................................................................................ VI
LISTE DES PHOTOS ................................................................................................................ VII
LISTE DES GRAPHIQUES .................................................................................................... VIII
LISTE DES TABLEAUX ........................................................................................................... IX
PREAMBULE ............................................................................................................................. X
INTRODUCTION GENERALE .................................................................................................. 1
Chapitre 1 : Présentation de la structure d’accueil ..................................................... 2
1. Présentations de l’Agence Nationale des Énergies Renouvelables et de l’Efficacité
Énergétique (ANEREE) ................................................................................................................ 3
2. Objectif de l’étude ................................................................................................................. 7
3. Méthodologie de l’étude et normes applicables .................................................................... 7
Chapitre 2 : État des lieux des installations électriques de la SOPAFER-B ........... 11
Introduction ................................................................................................................................. 12
1. Présentation de la SOPAFER-B .......................................................................................... 12
2. État des lieux des installations électriques du bâtiment ...................................................... 13
3. Bilan de puissance des bâtiments de la SOPAFER-B ......................................................... 23
Conclusion .................................................................................................................................. 24
Chapitre 3 : Diagnostic des installations électriques et propositions d’amélioration
........................................................................................................................................ 25
Introduction ................................................................................................................................. 26
1. Diagnostic des installations électriques............................................................................... 26
2. Analyse de la situation énergétique de la SOPAFER-B...................................................... 34
3. Le système de sécurité ........................................................................................................ 42
4. Le système de maintenance des installations électrique ..................................................... 42
5. Proposition d’amélioration .................................................................................................. 43
Conclusion .................................................................................................................................. 48
CONCLUSION GENERALE ..................................................................................................... 49
BIBLIOGRAPHIE ...................................................................................................................... XI
WEBOGRAPHIE....................................................................................................................... XII
ANNEXES ............................................................................................................................... XIII
PREAMBULE
L’Institut Supérieur de Génie Electrique du Burkina Faso (ISGE-BF) est un
établissement supérieur d’enseignement technique et professionnel créé de la
collaboration entre la CCI-BF et la CCI de Rouen en 2003. Il est l’un des plus prestigieux
instituts du BURKINA FASO ayant pour vocation la formation des jeunes cadres en génie
électrique afin de répondre au besoin du marché de l’emploi et de contribuer au
développement de l’Afrique et notamment le BURKINA FASO.
OBJECTIFS
L’ISGE-BF forme des Techniciens Supérieurs (bac+2), des Ingénieurs de Travaux
(bac+3) et des Ingénieurs de Conception (bac+5) hautement qualifiés et immédiatement
opérationnelles dans les domaines tel que :
- La maintenance industrielle ;
- Les réseaux et télécommunications ;
- L’électricité industrielle.
STATUTS
L’ISGE-BF est une association à but non lucratif, est structuré en association dont les
membres sont les représentants de dix-huit (18) entreprises fondatrices à savoir :
SONABEL, ONATEL SA, BRAKINA, SOFITEX, PPI-BF, TAN ALIZ, SN CITEC
GROUPE BMF, ASI-BF, SOPAM, GRAPHI IMPRIM, SOGETEL, GROUEPE
FADOUL, CCI-BF, CNPB, GPTIC GPI, ISIGELEC. Cette disposition assure
l’adéquation de la formation au marché du travail.
ORGANISATION
La formation à l’ISGE-BF comporte trois fonctionnalités dans le domaine du génie
électrique à savoir : La formation de Techniciens Supérieurs, la formation d’Ingénieurs
de Travaux et la formation d’Ingénieurs de Conception.
- La formation au Diplôme de Technicien Supérieur (DTS) s’effectue en deux ans.
Les enseignements spécialisés sont dispensés dès la première année qui se fait en tronc
commun. Le choix de la filière est donc effectué à l’issue de ce tronc commun. Les filières
sont au nombre de trois et reconnus par le CAMES : Electricité Industrielle (EI) ; Réseaux
Informatique et télécommunications (RIT) ; Maintenance Industrielle (MI).
CONTACT ET ADRESSE
11 BP 1528 Ouagadougou CMS 11
ZAD II, Boulevard Tansoba n°2073
Tel : (+226) 25 37 14 16
Fax : (+226) 25 37 55 17
E-mail : isge-bf@isge-bf.org
Web: www.isge-bf.org
OUAGADOUGOU – BURKINA FASO
L’ISGE est situé à Ouagadougou, à la ZAD II, sur la circulaire du SIAO (boulevard
Tansoba n°2073), près de CFAO Motors, en face du CMA du secteur
INTRODUCTION GENERALE
La Brigade Nationale des Sapeurs-Pompiers (BNSP) en 2013 a intervenu 258 cas
de danger causer par le gaz et l’électricité. Aussi l’ANEREE dans la réalisation d'audits
énergétiques préliminaires de vingt-un (21) bâtiments de l’Administration publique
burkinabé, il en ressort que la majorité de ces bâtiments ne disposent pas d'un système
électrique conforme aux normes de sécurité minimales. C’est dans cette optique que
l'insécurité des installations électriques acquière tout son sens.
Cependant, il est admirable de constater ces dernières années que le progrès
constant de la technologie a transformé la manière dont les concepteurs d'installations
électriques peuvent concevoir les plans électriques des bâtiments. Toutefois, les
utilisateurs des bâtiments sont de plus en plus exigeants quant aux lois et réglementations
en vigueur. Dans toutes les structures, quelle que soit leur destination, le système de
distribution électrique doit aujourd'hui répondre à une grande demande d’exigence de
sécurité et d'efficacité. L'énergie électrique doit être disponible pour faire fonctionner les
récepteurs (appareils électriques) à travers les installations électriques d’un bâtiment,
notamment pour assurer la sécurité et le confort des clients ainsi que pour éviter les coûts
engendrés par une panne électrique. Les installations électriques doivent donc être
surveillées et réagir automatiquement grâce à des dispositifs à savoir les dispositifs de
suivi-contrôle, de sécurité afin d’optimiser la distribution de l'énergie électrique dans les
bâtiments. Cela est possible grâce à la technologie avancée utilisée par les experts dans
ce domaine. L’ANEREE où ce stage de fin d’étude a été effectué, nous nous sommes
familiarisés avec les documents normatifs et réglementaires, qui ont soulevé des
exigences et une sensibilisation à l'appréciation de ces règles.
Pour l’étude qui nous a été confiée et dont l’intitulée est « Diagnostic Electrique de la
société de gestion du patrimoine ferroviaire du Burkina ». Plusieurs approches et
méthodes de travail ont été adoptées. L'étude des installations à basse tension doit être
effectuée avec un soin constant sur sa bonne adaptation aux besoins des utilisateurs mais
aussi et surtout cette recherche doit prendre en compte la contrainte fondamentale du
respect des critères de sécurité. Pour faire le travail, un inventaire minutieux des
terminaux est fait, ainsi que l’analyse de ces derniers. Ensuite nous avons procéder à
l’analyse du réseau et nous avons proposé des solutions en vue d’atteindre l’efficacité
énergétique en maintenant toujours le confort des travailleurs de la SOPAFER-B.
L’ORGANIGRAMME DE L’ANEREE
L’établissement compte plusieurs directions administratives et techniques qui
veillent à l’exécution des missions spécifiées plus haut. Il est organisé de la manière
suivante :
2. Objectif de l’étude
La présente étude a pour objet le diagnostic des installations électriques du bâtiment
siège de la SOPAFER-B à Ouagadougou.
Cette présente poursuit les objectifs suivants :
➢ Faire l’état des lieux des équipements électriques existant dans le bâtiment
pour faire ressortir les différents dysfonctionnements ;
➢ Analyser la situation énergétique des bâtiments ;
Proposer des solutions d’amélioration basées sur une étude technique comparative.
✓ Wattmètre
C’est un appareil qui a été utilisé pour mesurer la puissance électrique des charges.
✓ L’analyseur de réseau
C’est un appareil utilisé pour diagnostiquer l’ensemble du réseau interne des
structures notamment la SOPAFER-B. Il permet d’enregistrer les paramètres électriques
du réseau à savoir les tensions, les intensités, la puissance active, réactive, le facteur de
puissance, les taux harmoniques, etc.
✓ Le luxmètre
C’est un appareil utilisé pour mesurer l’éclairement des lampes dans un lieu donné
(bureaux, salles de réunion, salles de dessins, ateliers, etc.). Il permet donc de s’assurer
du bon dimensionnement de l’éclairage d’une pièce afin de réduire les consommations
non nécessaires, tout en garantissant un éclairement suffisant ;
✓ Le télémètre laser
C’est un appareil utilisé pour mesurer les dimensions (longueur, largeur, surface,
périmètre, etc.) d’un local.
✓ Fluke Energy Analyze Plus 3.0 pour le traitement et l’analyse des données
énergétiques enregistrées par l’analyseur réseau.
INTRODUCTION
1. Présentation de la SOPAFER-B
La SOPAFER-B est une société d’État à statut particulier créée par le décret N°95-
311/PRES/MTT/MFP/MCIA du 1er août 1995. Elle tire sa création de la convention de
concession de l’exploitation des transports ferroviaires conclue entre le Burkina Faso, la
république de Côte d’Ivoire et la société SITARAIL, convention ratifiée par le décret
N°95-387/PRES/MEFP du 27 septembre 1995. C’est une société d’État au capital d’un
milliard (1.000.000.000) de franc CFA entièrement détenu par l’État. Elle est régie par
les dispositions de la loi N°025/99/AN du 16 novembre 1999 portant règlementation des
sociétés à capitaux publics et le décret N°2000-189/PRES/PM/MCIA du 17 mai 2000,
portant statut général des sociétés d’État. Elle est placée sous la tutelle :
• Technique du ministère chargé des transports ;
• Financière du ministère chargé des finances ;
• De gestion du ministère chargé du commerce.
Les missions de la SOPAFER-B telles que définies dans les statuts de la SOPAFER-B
sont :
- La gestion administrative et comptable de l’ensemble du domaine publique ferroviaire
et du MR ;
- L’acquisition et la mise en disposition du concessionnaire de matériel ferroviaire.
- Le suivi de l’exploitation des services concédés ;
- La maitrise d’œuvre des travaux relatifs aux infrastructures ferroviaires et aux
matériels ferroviaires appartenant à l’État ;
- La maitrise d’œuvre du délégué des travaux financée par le fonds d’investissement
ferroviaire et relative aux infrastructures ferroviaires et au matériel ferroviaire.
Localité : Ouagadougou
✓ Phase 3 35A
✓ Neutre 21A
Fréquence relevée le 50Hz
25/07/2022 à 17h15mn
Inverseur de source
Inversion: Automatique
Après un constat fait sur ces sources d’alimentation électrique, nous avons relevé les
observations suivantes :
➢ Le câblage est non conforme aux normes et aux règles de l’art (non-respect des
couleurs de conducteur, le jaune vert est utilisé comme conducteurs phase et
neutre, le rouge, le noir et gris sont utilisés comme le conducteur neutre) ;
➢ Absence de disjoncteurs différentiels dans les tableaux électriques (disjoncteurs
sectionnaires utilisés comme disjoncteurs principaux dans les tableaux
électriques).
➢ Des bornes neutres en amont et en aval de certains disjoncteurs sont utilisées
comme des bornes actives ;
➢ Utilisation de porte fusible à la place du disjoncteur ;
➢ Réalisation de pont sur certains disjoncteurs (repiquage de la borne d’entrée sur
la sortie) ;
➢ Les tableaux électriques ne disposent pas de répartiteurs ;
➢ La non-séparation distincte des différents circuits par niveaux du bâtiment DT
(certains circuits de RDC et R+1 sont répartis dans un même coffret électrique) ;
➢ Les tableaux ne disposent pas de schémas de câblage ni de parafoudre pour la
protection générale des installations électriques de la structure contre les
surtensions d’origine atmosphérique ;
➢ Absence de schéma électrique pour les bâtiments DT et l’Annexe ;
➢ Certaines prises électriques sont ouvertes avec les conducteurs apparents. Ces
conducteurs électriques pourraient être en contact avec les occupants. Aussi, il y
a la présence de certains points lumineux hors usage sous tension ;
➢ Les charges électriques sont inégalement réparties sur les phases et sur les
dispositifs de protection ;
➢ Panne d’électricité causant la détérioration d’un DPN.
2.2.1.1. La climatisation
Le système de climatisation de la SOPAFER-B est majoritairement assuré par des
split ordinaires (fixes murales). Il faut également souligner que la majeure partie de ces
climatiseurs sont plus ou moins vieillissant (pas moins de 10 ans de fonctionnement). De
plus, nous avons constaté que la plupart des dispositifs d’isolation thermique (chiffon et
armaflex) des tubes cuivriques permettant la liaison entre le compresseur et l’évaporateur
surtout pour le bâtiment DT, sont endommagés mettant à nu ces derniers et cela cause
sans doute le réchauffement et l’évaporation du fluide frigorigène.
2.2.1.2. La ventilation
Elle est assurée par des ventilateurs plafonniers de types EVERNAL, PANASONIC,
SMC et HASMAX avec des puissances respectivement de 55 W ; 75 W ; 45 W et 65 W.
2.2.1.3. L’éclairage
Le système d’éclairage de la SOPAFER-B est majoritairement assuré par des tubes
LED 120 cm et 60 cm dont les puissances sont respectivement 18 W et 9 W. En plus de
ces tubes, nous avons les spots en LED (plafonniers carré et rond), des projecteurs
solaires, des lampadaires, des globes plafonniers et certaines lampes fluorescentes.
Les lampes LED installées manquent de certaines données techniques telles que « le
facteur de puissance, l’efficacité lumineuse » qui sont des indicateurs de performance, et
« l’Indice de Rendu des Couleurs (IRC), le flux lumineux, et le d’heure de
fonctionnement ». Il faut dire que toutes ces données sont importantes pour le bon
dimensionnement des points d’éclairage de sorte à atteindre les prescriptions normatives.
Ces données sont normalement inscrites sur les fiches techniques des lampes par les
constructeurs.
2.2.1.4. Bureautique
La bureautique est principalement assurée par des ordinateurs (portables et
bureaux), des imprimantes, des photocopieuses, des scanners, etc.
- ST =√𝑃 2 + 𝑄2
Bilan de puissance
Puissance totale
Désignation Puissance (W) Puissance en %
(W)
Éclairage 4 506 4
Climatisation 53 320 45
Ventilation 2 045 2
Appareils 118 765
31 941 27
bureautique
Autres appareils
26 953 23
électriques
Bâtiment
P (W) 118 765
Q (VAR) 23 753
Ks 0.8
P (W) avec le Ks 95 012
Q (VAR) avec le Ks 19 002,4
Tang ø 0,2
Cos ø 0,98
S (VA) 152 093,41
Ke 1,2
S (VA) avec le Ke 182 512,092
CONCLUSION
Nous avons identifié toutes les catégories de consommation d'énergie électrique.
Plusieurs enquêtes auprès des employés ont fourni des informations sur les
caractéristiques électriques des appareils et leur disponibilité ; cela nous permettra de
calculer la consommation électrique de chaque station.
INTRODUCTION
Un diagnostic électrique du bâtiment fournit une évaluation complète de l'état des
installations électriques d'un bâtiment.
De manière générale, il vise à évaluer les anomalies du réseau interne, à analyser les
tarifs du réseau et de l'électricité, à proposer des améliorations et à identifier les
opportunités d'efficacité énergétique et d'économies d'énergie. Pour aider au diagnostic,
un questionnaire a été administré aux employés de l'entreprise afin d'examiner leur
comportement et l'impact sur la consommation énergétique du bâtiment.
1.1.3. La tension
Le graphique ci-dessous nous présente l’évolution de la tension nominale (Un) du
réseau électrique de la SOPAFER-B. Le tableau suivant résume les différentes mesures
des tensions composées moyennes par phase qui varient entre 416,3 V et 412,2 V. En
effet, nous constatons que ces valeurs respectent la marge de tolérance (+/- 10% Un)
imposée par le fournisseur d’électricité national. Par conséquent, nous pouvons en
déduire que ces valeurs de tension ci-dessous sont stables, et ne présentent aucun danger
majeur pour la plupart des charges électriques de la SOPAFER-B. Par contre, nous
remarquons une légère hausse de la tension sur la phase3 comparativement aux deux (02)
autres.
1.1.4. La fréquence
Le graphe ci-dessous nous présente l’évolution de la fréquence en fonction du temps.
En effet, nous observons des fluctuations assez régulières de la fréquence qui varient entre
49,50 Hz à 50,48 Hz. Cette variation respecte la plage de tolérance de la fréquence
recommandée qui est (+/-0,5 Hz F).
1.1.7. Le courant
Le graphique ci-dessous illustre l’évolution de l’intensité nominale par rapport au
temps. Nous observons des fluctuations plus importantes. Ainsi, Il se dégage comme
valeurs moyennes de l’intensité de courant nominal par phases (ph1 ; 2 et 3)
respectivement 14,4 A ; 14,4 A et 19,7 A, et celles maximales soit 94,1 A ; 92,8A ; et
177,9 A. La différence nette de ces valeurs traduites une asymétrie de phase en courant
d’où une répartition inégale des charges électriques sur le réseau électrique interne de la
SOPAFER-B (surcharge de la ph3). Il faut souligner que cette valeur maximale du
courant de la ph3 ci-dessus pourrait engendrer des dommages tels (l’échauffement du
conducteur actif, brulure des dispositifs de protection, etc.).
Graphique 9: Classification des valeurs nominales des surtensions selon leur limite
d'acceptabilité
Le tableau ci-après nous présente les douze (12) surtensions sur la session
d’enregistrement.
Tableau 6 : Classification des baisses de tension et interruptions durant la session
de mesure
ID Date/heure Type Durée Absolu %Vnom Phase Sévérité
6,1 16/07/2022/ 07:53:31.952 Pic 0,023s 456,45V 114,11% L12 Faible
6 16/07/2022/ 07:53:31.952 Pic 0,027s 456,45V 114,11% L12,L23,L31 Faible
6,2 16/07/2022/ 07:53:31.956 Pic 0,023s 453,21V 113,30% L31 Faible
6,3 16/07/2022/ 07:53:31.960 Pic 0,011s 448,83V 112,21% L23 Faible
25,1 21/07/2022/ 11:37:08.996 Pic 1,095s 448,63V 112,16% L12 Elevé
25 21/07/2022/ 11:37:08.996 Pic 1,095s 448,63V 112,16% L12,L23,L31 Elevé
25,2 21/07/2022/ 11:37:09.305 Pic 0,783 444,11V 111,03% L23 Elevé
25,3 21/07/2022/ 11:37:09.362 Pic 0,723s 442,24V 110,56% L31 Elevé
29,1 21/07/2022/ 13:02:16.059 Pic 29,825s 444,38V 111,09% L23 Elevé
29 21/07/2022/ 13:02:16.059 Pic 29,825s 444,38V 111,09% L12,L23,L31 Elevé
29,2 21/07/2022/ 13:02:17.458 Pic 28,264s 444,3V 111,08% L31 Elevé
29,3 21/07/2022/ 13:02:36.107 Pic 9,602s 441,4V 110,35% L12 Elevé
➢ L’asymétrie de phases en courant provoquée par une répartition non uniforme des
charges électriques sur les différentes phases (surtout pour les charges non
linéaires).
Il faut dire que ces perturbations permanentes ont des effets indésirables ci-dessous sur
les installations électriques de la SOPAFER-B à savoir :
➢ Surcharge des conducteurs liés à l’élévation des courants qui conduisent à leur
surdimensionnement ;
➢ L’échauffement des conducteurs électriques avec des pertes supplémentaires ;
➢ Les dysfonctionnements sur certains appareils de commande et la perturbation des
systèmes informatiques ;
➢ Vieillissement prématuré des appareils électriques, des conducteurs ;
➢ Etc.
Enfin, celles transitoires se caractérisent par le déclanchement des appareils. Ces
perturbations ont pour principale origine des effets de phénomènes naturels tels que la
foudre. Il conviendrait pour la SOPAFER-B d’installer des parafoudres pour atténuer ces
phénomènes atmosphériques qui sont très néfastes pour les appareils et l’installation
électrique en générale.
Taxes diverses
Les taxes diverses se composent de :
- La redevance ou taxe sur la location et l’entretien du système de comptage qui
concerne les frais de location du compteur d’électricité ainsi que la contribution
de l’abonné à l’entretien du système de comptage. Cette taxe est fonction du type
d’abonnement ;
- La taxe de soutien au développement des activités audiovisuelles de l’État
(TSDAAE) qui est un prélèvement que la SONABEL fait mensuellement sur
chaque abonné au profit du trésor public pour les besoins de l’État Etat en matière
de développement des activités audiovisuelles ;
- La taxe de développement de l’électricité (TDE) qui correspond à un prélèvement
effectué sur chaque abonné de la SONABEL pour le financement de
l’électrification rurale ;
- La taxe sur la valeur ajoutée (TVA) qui est prélevée à hauteur de 18% des
différents coûts.
L’étude des factures d’électricité se fait à l’aide d’une collecte préalable de factures
sur une période donnée. Elle revient à étudier de façon minutieuse chacune de ces factures
afin de recalculer la facture émise par la SONABEL, d’y déceler les éventuelles pénalités
et de simuler des mesures permettant d’atténuer ou d’annuler ces pénalités. Pour y arriver,
nous avons utilisé un progiciel sur Microsoft Office Excel.
Le graphique ci-dessous nous présente l’évolution de la consommation sur les trois (03)
années.
Energie (kWh)
70 000
60 000
50 000
40 000
Energie (kWh)
30 000
20 000
10 000
Quant à la facture d’électricité annuelle, elle est croissante de 2019 à 2021 (7 243 363 F
CFA en 2019, 8 854 611 F CFA en 2020 à 11 133 332 F CFA en 2021). Il faut rappeler
que la SOPAFER-B a eu à faire quelques nouvelles installations au sein des bâtiments à
savoir :
Facture (FCFA)
12 000 000
10 000 000
8 000 000
6 000 000 Facture (FCFA)
4 000 000
2 000 000
Nous observons à travers le graphique ci-dessous une baisse considérable du coût du kWh
moyen de 2019 à 2021 soit 201 à 177 F CFA. Par conséquent, nous suggérons à la
SOPAFER-B de continuer dans cette même lancée afin d’atteindre le coût de kWh moyen
le plus bas possible.
210
200
190 Prix kWh moyen
180 (FCFA)
170
160
2019 2020 2021
Facteur de Puissance
1,00
0,99
Cos (phi)
0,99 enrégistré
0,98
0,98
0,97
PERTE TRANSFO
0%
TAXE
3%
FACTURE HPT
39%
PRIME FIXE
19%
TAXE
3%
FACTURE HPT
41%
PRIME FIXE
16%
TAXE
3%
FACTURE HPT
PRIME FIXE 43%
13%
3. Le système de sécurité
Deux facteurs sont à prendre en compte :
- Facteur technique : consiste à veiller sur la bonne qualité des installations et
particulièrement les installations électriques qui sont la cause d’environ 50% des
incendies. Dans le cas de la SOPAFER-B, ce facteur n’est pas aux normes et qui fait
l’objet de notre étude ;
- Le facteur humain est très délaissé d’après nos renseignements et observations : aucune
formation du personnel à la politique de sécurité incendie ; pas de sensibilisation par les
affiches ; pas de registre de sécurité, ni de comité de sécurité.
Les bâtiments de la SOPAFER-B ne disposent pas de détecteurs et de déclencheur de type
manuel. Il n’existe pas de centrale incendie adressable pouvant indiquer avec précision à quel
endroit il y a un départ de feu. Dans ces conditions la survenance d’un incendie la nuit, ou
quand les locaux sont fermés pourrait avoir de graves conséquences.
L’immeuble ne dispose pas de blocs Autonomes d’Eclairage de Sécurité et d’Ambiance
(BAES et BAEA). Il n’existe pas de point de rassemblement. La SOPAFER-B n’a ni
Robinets d’Incendie Armés (RIA), ni colonne sèche, alors que ces équipements sont
recommandés compte tenu de sa catégorie. Comme moyens d’extinction il n’existe que des
extincteurs dont la vérification régulière n’est pas faite. Les insuffisances de sécurité
incendient dans l’immeuble qui existent sont nombreuses et certains équipements manquants
auraient dû être intégrés dès la conception des bâtiments.
groupe électrogène au moins deux fois par an. Pour la maintenance des climatiseurs et des
luminaires est préférable d’être trimestrielle au lieu d’être annuelle.
5. Proposition d’amélioration
5.1. Sources d’alimentation et installations électriques
PISTES D’AMELIORATIONS (selon
DIAGNOSTIC (anomalies)
norme NF C 15-100)
✓ Les locaux (SONABEL et groupe électrogène)
manquent d’entretien (les équipements sont
✓ Entretien des deux (02) locaux
couverts de poussière et de toiles d’araignée avec
(Dressage d’un planning d’entretien) ;
un dépôt de petits objets divers, etc.) ;
✓ Installer des lampes et des extincteurs
✓ Les locaux ne disposent pas de lampes et
dans les locaux ;
d’extincteur ;
✓ Le groupe manque d’entretien ;
✓ Les câbles électriques trainent à terre dans le local ✓ Poser un chemin de câble pour les
SONABEL ; conducteurs électriques ;
✓ Présence des équipements de l’ancien inverseur ✓ Désinstaller les équipements de
hors usage, ce qui est encombrant et porte la l’ancien dispositif d’inverseur ;
confusion avec le nouveau ;
✓ Corriger la non-conformité des
✓ Le câblage est non conforme aux normes et aux
couleurs de conducteurs électriques
règles de l’art (non-respect des couleurs de
(remplacer les câbles électriques hors
câbles. Le jaune vert est utilisé comme
norme par respect des couleurs
conducteurs phase et neutre, le rouge, le noir et
recommandées) en cas de réhabilitation
gris sont utilisés comme le conducteur neutre) ;
des installations ;
✓ Disjoncteurs sectionneurs utilisés comme ✓ Remplacer les disjoncteurs
disjoncteurs principaux différentiels dans les sectionneurs existants par des
tableaux électriques ; différentiels ;
5.2.1. Constat
La SOPAFER-B dispose d’un espace largement suffisant sur les toitures des différents
bâtiments (bâtiment DT=239 m² et l’Annexe=217 m² et bâtiment DG= 140 m²). Cette
installation solaire PV permettra de faire une autoproduction de l’électricité dans le réseau
électrique interne de la structure dans la journée.
5.2.2. Proposition
Pour cela, nous recommandons l’installation d’un système solaire qui permettra de
produire presque 30% de la consommation d’énergie de référence. L’installation solaire en
autoconsommation sera composée de panneaux solaires PV, d’onduleurs solaires réseau et
de dispositifs de commande et de protection
Hybridation du bâtiment
Consommation annuelle (kWh) 62 767
Energie (Part solaire) (%) 30%
Energie à produire (kWh/an) 18 830
Ratio de performance (%) 75%
Irradiation solaire (kWh/m2/jour) 5,15
Période (jour) 365
Puissance Crète installée (kWc) 13,356
Coût de réalisation du KWc (FCFA) 800 000
Investissement (FCFA) 10 685 166
Economie réalisable annuelle (FCFA) 3 340 008
Temps de Retour sur Investissement (an) 3,20
✓ Afficher des messages du genre : « fermer les fenêtres et les portes quand la climatisation
est en marche » au niveau des bureaux ;
✓ Profiter par moment de la lumière du jour quand cela est possible en éteignant les lampes ;
✓ Sensibiliser le personnel à mettre la température des climatiseurs à 24 °C au lieu de 16°C ;
✓ Arrêter le climatiseur 30 mn à 1 heure avant de quitter le bureau pour permettre à
l’organisme de s’adapté avant de sortir, cela permet d’éviter les chocs thermiques (24°C
à 40°C) par conséquent les problèmes de santé graves ;
✓ Elaborer un tableau de bord de suivi et d’analyse des factures énergétiques ;
✓ Faire la maintenance régulière des équipements électriques surtout les climatiseurs.
Conclusion
Enfin, nous pouvons affirmer que les principaux problèmes constatés sur l'installation
électrique du bâtiment de la SOPAFER-B sont pesant et susceptibles d'affecter le
fonctionnement normal du service, la sécurité des biens et des personnes qui l'utilisent
régulièrement. Cependant, à l'issue du diagnostic, nous avons contribué à préconiser des
solutions de mise aux normes du système électrique du bâtiment.
CONCLUSION GENERALE
Après cette étude, il convient de noter qu'en général, la théorie et la pratique ne font
toujours pas bon ménage. L'expérience sur le terrain a tendance à préférer les règles et
principes d'installation électrique. Les problèmes électriques dans les bâtiments sont causés
par la négligence et le non-respect de ces règles. C'est pourquoi les professionnels doivent
redoubler d'efforts et de vigilance pour que les installations dans les bâtiments soient
respectées. La distribution d'énergie dans les bâtiments, aujourd'hui, doivent être construits
de manière à apporter une réponse appropriée aux besoins des managers et cadres. Les
installations électriques doivent prendre en compte les économies d'énergie, la sécurité de
fonctionnement, la maintenabilité et l'évolutivité de l'installation. Les cours d'installation
électrique, d'automatisation et d'économie d'énergie, et l'utilisation de logiciels de calcul a
peu contribué dans la rédaction et la recherche de solutions aux problèmes rencontrés dans
le domaine de la SOPAFER-B. Il faut cependant noter que la théorie a souvent des limites
que la pratique vient à sa rescousse en mettant l'accent sur les méthodes empiriques pour
surmonter les obstacles. L'étude des réseaux de distribution d'énergie est un sujet très
intéressant et riche, et est particulièrement important aujourd'hui où l'énergie est l'un des
facteurs fondamentaux du développement.
En vue, nous proposons des idées suivantes pour la prospérité des biens et personnes de la
SOPAFER-B :
BIBLIOGRAPHIE
[1]. Cours optimisation de la facturation de l’énergie électrique, cours de 2ie. 68 pages.
WEBOGRAPHIE
[9].http://droit-finances.commentcamarche.net/faq/3629-le-diagnostic-de-
performance-energetique-dpe-les-obligations (Consulté le 21/06/2022 à 22h
15nmn)
[10].https://www.qualitel.org/particuliers/diagnostics-immobiliers/electrique/
Consulté le 07/07/2022 à 15h 30
ANNEXES