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Les composantes du rendement

de l'arachide

p a r p ie d sera ju g é e p a r r a p p o r t à c e tte
L'arachide est une production im portante
composante et de là sur le rendement, sans
des régions soudano-sahéliennes. M algré interférence avec les c o n d itio n s de m ilie u
postérieures à la mise en place des grains,
l'am élioration des techniques de production, notamment le remplissage.

les rendements obtenus en milieu paysan sont U ne m é th o d e d 'a n a ly s e du re n d e m e n t en


co m p o s a n te s a été p roposée par FLEURY
restés très variables. L'explication de cette (1990) et constitue une clé d'interprétation de
variabilité a pparaît nécessaire pour proposer la v a ria b ilité du rendement en céréales. Le
transfert de cette m éthode à l'a ra c h id e est
une am élioration des itinéraires techniques possible moyennant certains ajustements.

et augmenter les rendements. Cette recherche


est cependant complexe, étant donné la
Les composantes
multiplicité des facteurs entrant en jeu dans
du rendement
l'élaboration de la production d'une parcelle.
U n e d é c o m p o s i t i o n du r e n d e m e n t est
proposée pour l'arachide, puis une méthode
d 'a na lyse des com posantes est é tud iée en
parcelles paysannes.
Concept de
l'élaboration Les phases de mise en place
du rendement du rendement
Au niveau des organes re p ro d u c te u rs , on
La recherche de l'élaboration du rendement a
d istin g u e la phase de fé c o n d a tio n d o n t la
été abordée sur d'autres espèces végétales : le
floraison est un indicateur, l'apparition et la
b lé ( M E Y N A R D e t a l., 1 9 8 8 ) ; le m aïs
p é n é t r a t io n sous te rr e du g y n o p h o r e
(N A VA R R O , 1984) ; le pois (DU C H EN E et
(organe form é par l'a llo ng em en t de la base
al., 1993). L'effet d'un facteur est étudié sur
de l'ovaire), la croissance de l'extrém ité du
des in d ic a t e u r s du f o n c t i o n n e m e n t du gynophore et son évolution en gousses après
p e u p le m e n t végétal — en ra p p o rt avec la
pénétration dans le sol.
fo rm a tio n ou la c ro is s a n c e des d iffé re n ts
organes sur la plante, au m om ent de l'in te r­ Trois phases sont identifiées au niveau de la
vention de ce facteur — mais pas directement graine (LE DEUNFF, 1988). U ne p re m iè re
sur le rendement. phase de fa ible croissance correspond à la
m ultiplicatio n cellulaire ; ensuite une phase
Ces in d ic a te u rs p e u v e n t être des c o m p o ­ de croissance rapide est identifiée puis une
santes du rendement formées successivement phase de d é s h y d r a ta tio n . Le n o m b r e de
au cours du temps. Par exem ple, le rende­ cellules de la graine est défini au cours de la
ment du maïs est décomposé en nombre de P- CATTAN p re m iè re phase. Il d é te rm in e la vitesse de
pieds par mètre carré, en nom bre de grains CIRAD-CA, 01 BP 5 9 6 , croissance de la graine durant la deuxièm e
par pied et en poids moyen d'un grain. Une Ouagadougou 0 1 , phase et par conséquent sa biomasse finale.
c o n tr a in te a ffe c ta n t le n o m b re de g ra in s Burkina La deuxième phase correspond à l'acquisition

A griculture et développement ■ n° 11 - Septembre 1996


arachide

p ro p re m e n t d ite du p oids de la g ra in e, le
poids fin a l (par rap po rt au p ote ntie l) étant
fo n c tio n des c o n d itio n s de m ilieu . Lorsque
les g ra in es o n t c o m m e n c é le u r phase de 0
E
croissance rapide, les risques d 'a vortem e nt œ
"D
s o n t f a ib le s à n u ls (N E Y e t a l., 1 9 9 3 ; es
E
M UN IER-jO LAIN , 1994). 05

Les étapes de d é v e lo p p e m e n t de l'o rg a n e


reproducteur déterminent les phases de mise Jours après semis
en place de la p ro d u c tio n à l'é c h e lle de la Début Début Récolte
plante entière. La croissance de l'a ra chid e floraison apparition
étant indéterminée, la croissance de l'appa­ des gousses

reil végétatif se poursuit en même temps que I Nombre de cellules Croissance des graines|

celle de l'appareil reproducteur. Les organes 1E lab oratio n d u p o id s m o y e n d 'u n e g r a in e

reproducteurs ne se développent pas simulta­ I Elab oratio n d u n o m b r e d e g r a in e s I

nément sur l'ensemble de la plante, leurs d if­ I Elab oratio n d u I


férentes phases d'apparition et de croissance nom bre de gousses
peuvent se superposer. Les caractéristiques
Figure 1. Phases de croissance et de développement d'une arachide de type
— périodes d 'é la bo ra tion des composantes
spanish (CN 94 C).
du rendem ent — de la variété CN 94 C de
type Spanish (90 jours de cycle) sont illu s ­
trées sur la figure 1. N é a n m o in s , une p é rio d e c h a rn iè re a été
identifiée au cours de diverses expérimenta­
tions (CATTAN, 1996), elle coïncide avec le
Recoupement et durée début de la phase de croissance rapide des
des différentes phases graines, vers 50-55 jours après semis. A partir
de cette date, le nombre de gousses est peu
La d éco m p osition sim ple du rendem ent en m odifié par les conditions de croissance. La
nombre de graines et en poids moyen d'une c o m p o s a n te n o m b re de gousses est d o n c
g ra in e n 'e s t pas su ffisan te dans le cas de représentative des c o nd itio ns de croissance
l'arachide. D'une part, il y a un chevauche­ et de développem ent entre la floraison et le
ment important des périodes d'élaboration de début de croissance des graines.
ces d eu x c o m p osa nte s (figu re 1). D 'a u tre
part, la fin de la p é rio d e d 'é la b o ra tio n du
nombre de graines varie beaucoup, en fonc­ Décomposition du rendement
tion des conditions de culture, et arrive par­
D 'a p rè s les o b s e rv a tio n s p ré cé d e n te s , la
fois très près de la récolte. La fo rm a tion de
c o m p o s a n te du r e n d e m e n t n o m b r e de
cette composante couvre donc une période Récolte manuelle
gousses est im portante et d o it être prise en
trop longue pour mettre en évidence l'effet (soulevage) au
compte. La décomposition du rendement sui­
d'un facteur particulier. Sénégal.
vante est proposée (les dates sont données
C lic h é R. S chilling
p o u r la v a r ié t é C N 94 C, ty p e s p a n is h ,
90 jours de cycle) :
- le nombre de plantes par mètre carré, fixé
en grande partie vers 15 jours après semis ;
- le n o m b r e de g ousses p a r p ie d ,
composante représentative des conditions de
croissance au cours de la première partie du
cycle entre le début floraison et 50-55 jours
après semis ;
- le n o m b r e de g ra in e s p a r gousses,
déterminé au fur et à mesure de l'entrée des
graines en phase de croissance rapide sur les
plantes. En conditions normales, le nombre
de graines n'évolue plus à partir d'environ
70 jours après semis ;
- le poids moyen d'une graine, déterminé dès
le d é b u t de la f o r m a t io n des gousses. Il
évolue pratiquement jusqu'à la récolte.

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ara chid e

La séparation des phases d 'é la b o ra tio n du


rendement n'est pas totale, il faudra en tenir Facteurs du milieu
compte dans les interprétations des données
de terrain. En effet, la superposition des diffé­
relatifs aux expérimentations
rentes phases a pour conséquence une incer­
titude possible quant aux interprétations.
de 1988 à 1990 au Burkina

Les types de sol


En fonction de leur localisation dans la toposéquence, 4 types de sols sont
Les résultats de terrain distingués, puis identifiés par leur texture :
- G, sols sablo-gravillonnaires localisés en haut de la toposéquence,
au Burkina caractérisés par une faible réserve en eau et pauvres en éléments minéraux ;
- S, sols sablo-limoneux, localisés en milieu de toposéquence, moyennement
L'analyse des composantes du rendement a riches en éléments minéraux et sensibles à la battance ;
été c o n d u ite lors d 'u n e étude m u ltilo c a le , - L, sols limono-argileux hydromorphes, localisés en bas de la toposéquence,
comprenant 38 essais dans des conditions de moyennement dotés en éléments minéraux ;
culture variées, de 1988 à 1990 au Burkina - A, sols argileux hydromorphes, localisés en bas de la toposéquence, et
(CATTAN, 1992). Deux facteurs de stratifica­ mieux structurés que les sols limoneux et bien pourvus en éléments minéraux.
tion du m ilieu ont été choisis : le type de sol
(richesse en éléments m inéraux, hydrom or- Bilan hydrique
p h ie ) et l ' a l i m e n t a t i o n en eau ( b ila n Les bilans hydriques ont été calculés à partir des données pluviométriques
hydrique). pour chaque zone et chaque année et pour 2 valeurs de réserve en eau des
sols (50 et 100 millimètres) correspondant respectivement aux sols gravillo-
Pour les parcelles sans engrais, les ren de ­ naires et autres types de sols. On distingue 4 types de situation :
ments sont très variables, de 324 à 1 200 kilo ­ - type 1, pas de stress ;
grammes par hectare de gousses. - type 2, stress entre 65 et 90 jours après semis ;
- type 3, stress entre 80 et 90 jours après semis ;
Les valeurs des composantes sont jugées à - type 4, stress sur tout le cycle.
partir d'une analyse graphique sur le principe
des courbes enveloppes. Le tracé de certaines
c o u r b e s s 'a p p u ie su r un m o d è le de
« compétition » (NAVARRO, 1984), qui sup­
pose que le niveau d 'u n e composante peut
ê tre l i m i t é p a r un f a c t e u r v a r i é t a l , p ar
l'o ffr e du m ilie u , ou par le fa ib le n iv e a u
des com posantes précédentes. Ce typ e de
m o d è le s u p p o s e aussi l 'e x is t e n c e d 'u n
synchronisme dans les développements des
d iffé re n ts organes re p ro d u c te u rs , ils sont
alors considérés en compétition. Cette c o n d i­
tion est suffisamment approchée dans le cas
de l'a r a c h id e , en ra is o n des vitesses de
développement élevées des premiers organes
reproducteurs formés.

Le nombre de gousses Nombre de pieds par m2

est-il limitant ? Le libellé des points est constitué d'une lettre représentant le type de sol et d'un chiffre
représentant le type de stress hydrique mis en évidence sur la parcelle (cf. encadré).
Cette variable est appréciée par rapport à la Toutes les combinaisons entre les types de sol et de stress ne sont pas représentées.
Sols
densité de peuplem ent (figure 2). La courbe
A : argileux ; L : limoneux ; S : sableux ; G : gravillonnaire
enveloppe est construite de la façon suivante :
Stress hydrique
- la courbe d 'isoproduction du nombre de
1 : absence ; 2 : 6 5 -9 0 jours après semis ; 3 : 8 0 -9 0 jours après semis ;
gousses par mètre carré est tracée, passant 4 : sur tout le cycle
p a r la p r o d u c t i o n la p lu s é le v é e , e lle A , B, C, D : zones de diagnostic
représente l'offre maximale du milieu ; C var : courbe limite relative à un facteur variétal ;
C O m ax : courbe limite relative à l'offre du milieu.
- la c o u rb e de p r o d u c tio n m a x im a le de
gousses par pied (mesurée sur les parcelles) Figure 2. Relation entre la densité de peuplement et le nombre de gousses
est tracée, elle représente le facteur variétal. par pied et définition des zones de diagnostic.

Agriculture et développement ■ n° 11 - Septembre 1996 35


ara chid e

A l 'a id e de ces d e u x c o u r b e s , on p e u t l'exception de trois points proches de la cour­


effectuer un diagnostic de la production : be e n v e lo p p e . Le n o m b re de gousses par
- lim itation en raison d'un faible nombre de pied, d é te rm in é au cours des 50 prem iers
pieds par mètre carré (zone A), alors que le jo u rs de v é g é ta tio n , est p a r tic u liè r e m e n t
potentiel variétal est atteint ; fa ible dans les situations de sols g ra v illo n ­
- limitation par le faible nombre de gousses n a g e s ; i n d é p e n d a m m e n t du f a c t e u r
par pied (zone B) ; hydrique, il serait affecté par la pauvreté c h i­
- lim itation par le faible niveau de ces deux mique de ces sols.
composantes (zone C) ;
Le nombre de gousses s'élaborant à la même
- pas de lim itation due au niveau des co m p o ­
p é rio d e que la biom asse végé tative , il est
santes, celui-ci étant satisfaisant (zone D).
intéressant d 'o b se rve r le rap po rt entre ces
D'après ce schéma (figure 2), la densité de deux variables et de vo ir si la production de
peuplement est un facteur lim itant pour envi­ gousses peut être e xpliquée par l'a c tio n de
ron la moitié des parcelles prises en compte. facteurs affectant la croissance de la plante
La p ro d u ctio n est lim itée par le nom bre de en général, ou si elle résulte de l'intervention
gousses par pied dans la majorité des cas, à de facteurs particuliers.

La relation entre le nombre de gousses et la


200 production de fanes, d'après l'étude m ultilo-
cale, est représentée par une courbe enve­
loppe (figure 3). La p ro du ction de fanes est
150 - peu élevée dans les sols gravillonnages, qui
Al co nstitu en t une co ntra in te à l'a lim e n ta tio n
L3
des plantes.
_o 100 L1
E S3 Sur les parcelles à sols lim o n o -a rg ile u x , le
o
Z
L3 nom bre de gousses est faible dans trois cas
50 -
sur quatre, alors que les poids de fanes cor­
respondants sont les plus élevés. Sur ces sols,
l'e n g o rg e m e n t fré q u e n t au cours du m ois
d'août (mois le plus pluvieux) peut pénaliser
1 60 180 le développement des gousses.
Poids de fanes (g /m 2)

Sols
A : argileux ; L : limoneux ; S : sableux ; G : gravillonnaire
Le nombre de graines
Stress hydrique
1 : absence ; 2 : 65-90 jours après semis ; 3 : 80-90 jours après semis ; est-il limitant ?
4 : sur tout le cycle________________________________ __________
Ce p aram ètre est a p p ré c ié par ra p p o rt au
Figure 3. Relation entre la production de matière sèche végétative en grammes
par mètre carré (fanes) et le nombre de gousses par mètre carré. nombre de graines potentiel, lui-m êm e esti­
mé par le nombre de cavités des gousses par
mètre carré (figure 4). L'opposition entre les
sols g ravillonnaires et d'autres types de sol
s 'o b s e rv e p o u r le n o m b re de c a v ité s par
Al
G1 m è tre c a rr é q u i d é c o u le d u n o m b r e de
G1 G3 Al
o. 0 ,9 5 - gousses. Sur les sols gravillonnaires, s'il y a
</>
0 G, = 3 G3 G 1 « & IG I SI j, ü un déficit hydrique entre 65 et 90 jours après
’o Al
c -. SI semis ou au cours de l'ensemble du cycle, le
0 ,9 0 - ^ S3 S3
<1) nombre moyen de graines par cavité est lim i­
“D
L3 G 2 S3 G4 G4 S3 té. Cet effet s'observe aussi sur un sol argileux
o 0 ,8 5 - G4
pour l'unique cas de stress important (type 4).
0 A4 L3
_q G2
G2 G1 En revanche, les stress hydriques de fin de
§ 0 ,8 0 - G4 L1
z cycle sur ces sols gravillonnaires (G3) n 'in ­
flu e n t pas sur le ta u x de rem plis s a g e , en
0,7 5 - i — accord avec la période de formation de cette
0 50 100 150 200 250 300 350
composante. Sur les parcelles où la produc­
Nom bre de cavités par m2 tion du nombre de gousses est faible par rap­
Figure 4. Relation entre le nombre de cavités des gousses par mètre carré et port à la production de fanes, le remplissage
le nombre moyen de graines par cavité. est insuffisant (points en grisé sur la figure 4).

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ara chid e

Le poids d'une graine


est-il limitant ?
La biomasse d 'u n e graine dépendra, d 'u n e
part, de sa vitesse potentielle de croissance,
déterminée durant la form ation des gousses
et elle résultera d'autre part, de sa croissance
qui est fonction des relations de compétition
avec les autres graines, par rapport à l'offre
du milieu durant cette période.

Les courbes enveloppes ont été tracées pour


le nombre de graines par mètre carré et pour
le poids moyen d'une graine. Le nombre de
graines apparaît lim itant dans la majorité des
cas, seule l'absence de stress permet d'obte­
n ir des ré s u lta ts p ro c h e s de la « c o u r b e
e n v e lo p p e ». Les p a r c e lle s , où un stress
hydrique est apparu à un m om ent du cycle
de la c u ltu r e , se s itu e n t dans la z o n e où
les deux com posantes sont lim ita nte s. O n Triage manuel
r e tr o u v e é g a le m e n t d an s c e tte z o n e les des graines
parcelles à fort déséquilibre entre le nombre destinées au marché
de gousses et la p ro du ction de fanes (grisé, de l'arachide
fig u re 5). Pour les sols g ra v illo n n a ire s , le de confiserie
nombre de graines est lim itant en liaison avec (Sénégal).
le faible nom bre de gousses p ro du it sur ces C lic h é P. D im a n ch e

terrains. Intérêt et perspectives


de recherche
Les cultures ont été comparées en termes de
fo n c tio n n e m e n t p o u r la mise en place des
com posantes au cours du temps. O n a pu
identifier les périodes de lim itation de la pro­
d u c tio n , ainsi q ue les fa c te u rs en cause.
A in s i, la d é c o m p o s itio n du re n d e m e n t de
l'a ra chid e tient com pte de l'é la b oratio n du
rendement sur la plante. Cependant, certains
points sont difficiles à interpréter, comm e le
poids moyen d'une graine.

L'étude m ultilocale a montré les aspects lim i­


tants de l'offre sur les sols gravillonnaires. Les
sols argilo-lim oneux induisent une limitation
de la p r o d u c t i o n dès la f o r m a t i o n des
gousses, peut-être à cause de l'engorgement,
en dim inuant le nombre de gousses formées,
leur remplissage ainsi que le poids moyen
des graines. Les sols les plus propices à la
50 100 150 200 250 300 culture sont les sols sablo-lim oneux, malgré
Nombre de graines par m2
leur sensibilité à la battance. L'incidence des
Sols stress hydriques peut être précisée ; on note
A : argileux ; L : limoneux ; S : sableux ; G : gravillonnaire un effet sur le nombre de graines ainsi que sur
Stress hydrique leur poids m oyen. Cette étude s o ulign e la
1 : absence ; 2 : 6 5 -9 0 ¡ours après semis ; 3 : 8 0 -9 0 jours après semis ;
diversité des facteurs limitants du rendement
4 : sur tout le cycle
en fonction des situations, d on t il faut tenir
Figure 5. Relation entre le nombre de graines par mètre carré et le poids moyen c o m p te dans les p ro je ts de v u lg a r is a tio n
d'une graine. technique.

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arachide

LE DEUNFF Y., 1988. A ccu m u la tion de Résumé... Abstract...


Bibliographie matière sèche chez le pois et sa modélisation.
Plant Physiol. Biochem. 26 : 377-382. Resumen
C A T T A N P., 1 9 9 2 . E ffic a c ité de la MEYNARD J .-M ., RIBEYRE C., P. CATTAN — Les composantes du rendement de
fertilisation phosphatée de l'a ra ch id e et du B O U D O N O ., L A U R E N T E., 1 9 8 8 . Pour
so rg h o au B u r k in a et l ' u t i l i s a t i o n des l'arachide.
mieux connaître les variétés de blé : analyser
p h o s p h a te s lo c a u x . O lé a g in e u x 47 (4) : l'é la b o r a tio n du ren d e m en t. Perspectives Les phases d'élaboration du rendement sont identifiées, puis
171-179. agricoles 1 3 1 :1 7 -2 4 . étudiées en parcelles paysannes. La croissance de l'arachide

C A T T A N P., 1 9 9 6 . C o n t r ib u t io n à la
étant indéterminée, différentes périodes se superposent.
MUNIER-JOLAIN N., 1994. Etude de la
c o n n a is s a n c e du f o n c t io n n e m e n t d 'u n croissance des graines chez le soja de type Une période clé est mise en évidence au début de la phase
peuplement d'arachide (Arachis hypogea L.) : indéterminé (G lycine max. L. Merill cv Maple de croissance rapide des graines, vers 50 à 55 jours après
p ro p o s itio n d 'u n schéma d 'é la b o ra tio n du A r r o w ) . T hèse de d o c t o r a t , IN A - P G , semis ; à partir de cette date, le nombre de gousses est peu
rendement. Thèse de doctorat, INA-PC, Paris, Paris, France, 93 p. modifié et représente bien la phase entre la floraison et le
France, 176 p.
NAVARRO GARZA H., 1984. L'analyse début de croissance des graines. Les composantes du
DUCHENE E., G A IL L A R D B., des c o m p o sa n te s du re n d e m e n t du maïs. rendement sont : le nombre de plantes par mètre carré, le
B U C H E T O N P., 1 9 9 3 . Le d ia g n o s t ic du A p p lic a tio n à l'é tu d e de la v a r ia b ilit é du nombre de gousses par pied, le nombre de graines par
rendement du pois : observer pour progresser. rendement dans une petite région. Thèse de gousse et le poids moyen d'une graine. Les données de
Perspectives agricoles 179 : 74-79. doctorat, INA-PG, Paris, France, 238 p.
te rra in p e rm e tte n t d 'a p p ré c ie r la se n s ib ilité des
FLEURY A ., 1 9 9 0 . M é t h o d o lo g ie de NEY B., D U T H IO N C., F O N T A IN E E, composantes à divers facteurs lim itants (eau, nutrition
l'a n a ly s e de l'é la b o r a tio n du re n d e m en t. 1993. T im in g o f re p ro d u ctive abortions in minérale, densité de peuplement...).
Physiologie et production du maïs, AGPM et relation to cell d ivisio n , water content and
INRA (éditeurs), France, p. 279-290. growth of pea seeds. Crop Sci. 33 : 267-270. Mots-clés : arachide, rendement, composante, gousse,
graine, peuplement, physiologie, Burkina.

P. CATTAN — The Components of Groundnut Yield.


The phases of yield generation have been identified, then
stud ied in fa rm plots. The g ro w th o f g ro u n d n u t is
indeterminate and different periods overlap. A key period
was revealed at the beginning of the phase of rapid seed
growth, around 50-55 days after sowing. The number of
pods changes little afte r this time, which represents the
phase between flowering and the start of seed growth. The
components of yield were : the number of plants per square
meter, the number of pods per plant, the number of seeds
per pod, and the average weight of the seeds. Field data
have enabled appreciation of the sensitivity of components
to various limiting factors (water, mineral nutrition, plant
density, etc.).

Keywords: groundnut, yield, component, pod, seed, density,


physiology, Burkina.

P. CATTAN — Los componentes del rendimiento del


cacahuete.
Se identifican las fases de elaboración del rendimiento y se
estudian en parcelas rurales. Como el crecim iento del
cacahuete es indeterm inado, se superponen diferentes
periodos. Se pone de relieve un periodo clave al principio de
la fase de crecim ie nto rá p ido de las se m illas, entre
50 y 55 dias después de la sie m b ra. A p a rtir de ese
m om e nto , el núm ero de va ina s se m o d ifica poco y
representa bien la fase entre la floración y el comienzo del
c re c im ie n to de las se m illa s. Los com ponentes del
rendimiento son : número de plantas por metro cuadrado,
número de vainas por pie, número de semillas por vaina y
peso medio de una semilla. Los datos de terreno permiten
apreciar la sensibilidad de los componentes a los diversos
factores limitantes (agua, nutrición mineral, densidad de
población, etc.).

Palabras clave : cacahuete, rendim iento, componente,


S e m e n c e s d é c o r t iq u é e s e n s a c h é e s a v a n t s t o c k a g e e n m a g a s i n r é f r i g é r é ( S é n é g a l) .
vaina, semilla, población, fisiología, Burkina.
C lic h é P. Thom as

A griculture et développement ■ n° 11 - Septembre 1996

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