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Princeton University Library
32101 074724020
914
14
1898
Library of
TYM
Dei Viget
Sub Rumine
Princeton University.
ཞེས་
མན་
སྩངས་
ACTES
DE
L'ACADÉMIE
NATIONALE
DE BORDEAUX
L'Académie de Bordeaux a été établie sous le règne de Louis XIV par lettres-patentes
du 5 septembre 1712,
enregistrées au Parlement de Bordeaux le 3 mai 1713.
PARIS
1898
RECUEIL
DES
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L'ACADÉMIE
NATIONALE
DE BORDEAUX
L'Académie de Bordeaux a été établie sous le règne de Louis XIV par lettres-patentes du 5 septembro 1712
enregistrées au Parlement de Bordeaux le 3 mai 1713.
PARIS
1898
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4
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8 1
1
LETTRES
DE
GUSTAVE III
A LA COMTESSE DE BOUFFLERS
ET DE LA COMTESSE AU ROI
INTRODUCTION (
445511
8
(') Nous devons celle indication curieuse à notre vénéré et savant ami
M. Gustave Brunet, un bibliographe connu du monde entier, et que nous
avons perdu en janvier 1896.- Correspondance inédite du prince François-
Xavier de Saxe, connu sous le nom de comte de Lusace, précédée d'une notice
sur sa vie, par Thévenot. Paris, 1875, 1 vol . in -8°, 350 p. , quantité de
notes.
25 -
que moi ... j'imagine qu'on aura pris à les lire quelque
chose du plaisir que j'ai eu moi -même à les rassem-
bler. En pareil cas et quand j'ai les mains si bien rem-
plies , ma tâche est simple et mon métier est tout
tracé je ne suis qu'un encadreur (¹) . »
Nous ne terminerons pas ces pages sans adresser nos
remerciements les plus chaleureux et les plus sincères à
M. Arthur Escarraguel , l'heureux possesseur du manus-
crit de Rouen , pour l'autorisation qu'il a bien voulu
nous accorder de communiquer les lettres de Gustave III
à l'Académie de Bordeaux et de les livrer au public .
On s'honore grandement en tenant les mains large-
ment ouvertes toutes les fois qu'on peut rendre des
services aux lettres , à l'histoire ou à l'humanité tout
entière .
M. Arthur Escarraguel a déjà fait ses preuves à cet
égard , mais sa modestie nous commande le silence .
Nous avons cru devoir ajouter en Appendice, après
un épilogue sur la mort de Gustave III , deux articles
que M. le duc de Lévis a consacrés au roi de Suède et
à la comtesse de Boufflers dans ses Souvenirs et Por-
traits . Le volume est devenu rare , et on ne lira pas
(t) C'est le titre du manuscrit. On lit sur une des feuilles de garde !
Manuscript précieux.
- 33 -
II
1898
PROLOGUE
37 -
SONGE
(1) C'est par ce Songe que débute le manuscrit ; nous l'intitulons : Pro-
logue, et nous mettrons en Epilogue l'assassinat du roi.
- 38
No I
19 novembre 1771 .
SIRE,
Sire,
De Votre Majesté,
La très humble et très obéissante servante ,
H. DE SAUJON , Ctesse DE BOUFFleks .
Ce 19 novembre 1771.
II
III
N° 2
Ce 12 janvier 1772.
SIRE ,
No 3
Ce 22 février 1772.
SIRE,
IV (
(¹) Cette lettre a été publiée dans un volume intitulé Histoire d'Auteuil,
par M. de Feuardent . Paris , 1855 , in- 12 .
(2) Gustave III fait allusion à Catherine, fille du prince d'Anhalt-Zerbst ;
elle épousa le czar Pierre I , qui fut étranglé en 1762. Elle devint impé-
ratrice et mourut en 1796 , d'une attaque d'apoplexie, à l'àge de soixante-
sept ans . Elle avait régné un peu plus de trente-trois ans .
(3) Stanislas-Auguste Poniatowski était le roi dont parle ici Gustave III.
Il devait la couronne de Pologne à Catherine II dont il avait été l'amant.
Stanislas-Auguste Poniatowski est aussi célèbre par sa haute fortune que
par ses malheurs .
(4 ) Armand de Vignerot, duc d'Aiguillon , persécuteur du procureur
général La Chalotais, collègue de Maupeou et de l'abbé Terray, contribua
avec eux à renverser le duc de Choiseul ; ministre des affaires étrangères,
il laissa consommer le partage de la Pologne... Comme le dit Gustave III,
il jugeait mal le duc d'Aiguillon à 600 lieues de distance.
- 54 ---
(5) Charles XI, né le 25 décembre 1655, succéda à son père en 1660 et
mourut le 15 avril 1697 .
(6) C'est de lui-même que veut parler Gustave III ; il avait pris le titre
de comte de Gothland lors de son voyage à Paris en 1771.
(7) Cette lettre, je n'ai pas besoin d'insister à cet égard, est curieuse à
tous les points de vue. Dans la pensée de l'éminent historien de Gustave III ,
qui en reproduit une partie (a) — elle « allait évidemment à une double
adresse : il voulait être lu en même temps de M de Boufflers et du
prince de Conti ; peut-être espérait-il devenir, lui aussi , une des divinités
du Temple, où il voulait tout au moins des témoins de sa gloire . Le prince
lui répondit, mais indirectement, par l'entremise de la comtesse, en
exaltant son coup d'État, mais en critiquant ses épîtres politiques. »
Voici un extrait de la lettre de la comtesse ; nous en empruntons le texte
au beau livre de M. Geffroy :
« M. le Prince de Conti me charge d'avouer à Votre Majesté qu'il ne peut
adhérer à un des traits de la lettre qu'elle m'a fait l'honneur de m'écrire,
où il s'agit du choc de l'aristocratie avec la monarchie, et il regrette bien
de n'être pas à portée de soumettre avec franchise aux lumières de V. M.
les raisons qui lui font penser qu'elle pourroit être en quelque erreur à
cet égard. Il désireroit ardemment pouvoir en trouver l'occasion , aussi
bien que celle d'exprimer lui - même avec quelle joie il a vu cette soudaine
et brillante réputation que V. M. vient d'acquérir, et que les hommes les
plus illustres n'ont rarement obtenue que par le travail de toute leur vie.
Ce sont là les propres mots de M. le Prince de Conti, que je n'ai fait que
copier. >>
Nous donnerons le texte complet de cette lettre à sa date (25 octobre 1772) ,
mais nous avons tenu à publier dès à présent cet extrait.
VI
(¹) Le Roi fait allusion ici à l'entente existant entre lui et le cabinet de
Versailles, représenté alors par M. de Vergennes, qui avait été tenu au
courant des événements et qui en avait rendu compte aux ministres de
Louis XVI. (Cf. Geffroy, Gustave III et la Cour de France, t . Ier, p . 149.)
(2 ) Le Roi avait deux frères, nous l'avons dit déjà : le prince Charles, né
le 7 octobre 1748 , duc de Sudermanie en 1772 , et qui devint régent après
la mort de Gustave III, puis roi sous le nom de Charles XIII , et le prince
60
N° 4
No 5
Ce 23 octobre 1773 .
SIRE,
1898 5
- 66
(1) Cette lettre est intéressante à tous les points de vue : elle montre la
hauteur d'esprit de la comtesse de Boufflers, la sagesse de ses appréciations
et l'habileté de ses flatteries. Les communications qu'elle fait au roi pour
le prince de Conti sont infiniment curieuses.
N° 6
(¹) Les idées très élevées exposées dans ce fragment nous font regretler
de n'avoir pas le texte entier de la lettre de la comtesse ; on y peut remar-
quer toutefois avec quelle liberté elle exprime sa pensée et développe ses
appréciations.
71 -
N° 7
Décembre 1772 .
légal ; il eût été à souhaiter que l'on eût ajouté que le Roi ne
pourra pas non plus punir sans la même condition par la
prison ou par l'exil , car la liberté et le domicile font assu-
rément partie de la propriété, et un souverain peut exercer
par ces deux moyens une vengeance bien rigoureuse .
L'article ajoute qu'il gouvernera le Royaume suivant le
code des Rois et la loi du pays ; apparemment qu'ils ne
contiennent rien de contraire au droit naturel , car c'eût été
là l'occasion de les réformer , attendu qu'on peut croire
devoir laisser subsister un abus , à cause que les hommes
sont quelquefois obligés de choisir parmi les abus , ne pou-
vant rien produire de parfait , mais non pas à cause qu'ils
sont anciens .
ARTICLE 4 .
ARTICLE 6 .
ARTICLE 10.
Il est clair que dans celui - ci le Roi n'est gêné en rien dans
la distribution des emplois , et je ne lui vois que les moyens
ordinaires de distinguer le mérite, qui peuvent ne pas
l'éclairer suffisamment ; ce qui est dit que la capacité , etc. ,
pourront seules mener aux emplois , qu'on n'aura égard ni à
la faveur, ni à la naissance destituée de mérite, est ce qui se
trouve dans la volonté de tous les bons princes plus que dans
leur pouvoir, et qui n'a presque jamais son effet.
ARTICLE II .
ARTICLE 15.
ARTICLE 16.
Ce 6 janvier 1773.
SIRE ,
VII
VIII
IX
à leur chef. Je lui dis qu'il falloit distinguer que dans tout
ce qui concernoit les affaires de la guerre, il avoit raison ;
mais que ceci concernoit un tribunal qui devoit être organisé
suivant les règlemens , et qu'il ne lui étoit pas plus permis
qu'à moi-même d'immiscer dans un pareil tribunal des mem-
bres étrangers ; que c'étoit un article fondé sur la liberté et la
sûreté personnelle , et que du moment où les officiers entroient
pour prendre séance dans un semblable tribunal, la subordi.
nation militaire cessoit et qu'ils ne pouvoient voir en lui que
le Président du Tribunal ; que cependant , par égard pour lui,
je porterois l'affaire au Sénat, et je le laisserois maître de
décider, et qu'en attendant, il feroit peut-être mieux d'or-
donner qu'on suspendît le Tribunal pour ce jour-là . Il ne me
répondit rien et me tourna brusquement le dos . J'étois si
accoutumé à la violence de ses manières que je n'y fis pas
grande attention . Je descendis au Sénat et j'y portai l'affaire ;
on examina les raisons de part et d'autre et le Sénat unani-
mement décida en faveur de l'ancien privilège du régiment
des gardes, et on expédia conformément à cette résolution
une lettre en mon nom au baron de Sprengporten , comme
colonel des gardes . Cependant il n'avoit pas suivi mes con-
seils, et tandis que j'étois au Sénat, la cour martiale s'étoit
assemblée et il étoit arrivé ce que j'avois prévu . L'officier des
chevau - légers de la garde s'étoit présenté et les officiers des
gardes avoient rompu le tribunal , en protestant et réclamant
leurs privilèges ; ils avoient même résolu de présenter requête
au colonel et à moi pour la conservation de leur droit, mais
je leur fis dire sous main que leur privilège étoit maintenu
par l'acte émané le matin du Sénat ; ils devoient par égard
pour leur colonel laisser tomber cette affaire , et n'en plus
parler. Ils s'y prêtèrent aussi sur-le-champ ; mais à la récep-
tion de ma lettre ; le baron de Sprengporten fut tellement
fâché qu'il m'écrivit sur - le - champ un mémoire pour me
demander sa démission ; mais ce mémoire étoit écrit avec
tant d'emportement, rempli de tant de termes injurieux à ma
personne que le Secrétaire d'État à qui il le donna pour me
le remettre, refusa de le recevoir. M. de Sprengporten le
reprit en ses mains, seulement pour le cacheter, et le remit
dans cet état au Secrétaire qui ne put alors refuser de me le
- 83 --
N° 9
Cê 20 juillet 1774.
SIRE ,
L'exil est tel que je l'ai marqué , mais le roi est fàché contre
M. le D. D. (duc d'Orléans) , qui lui avoit promis d'aller au
Catafalque.
N° 10
Çe 20 septembre 1774.
SIRE,
IX bis ()
Du 19 août 1775.
No II
Ce 20 septembre 1775.
SIRE,
Dixième lettre.
29 août 1776.
XI
Onzième lettre.
N° 12
No 13
Ce 2 octobre 1777.
SIRE ,
No 14
..... 1777?
SIRE,
XII
Douzième lettre.
N° 15
13 mai 1778.
SIRE ,
Me seroit-il permis de présenter mes justes plaintes à Votre
Majesté du silence qu'elle garde depuis si longtems avec moi?
J'ai eu l'honneur de vous envoyer par M. d'Usson un paquet
assez important et qui contenoit les preuves les moins équi-
voques de ma confiance , de mon respect et de mon attache-
ment pour Votre Majesté ; j'étois autorisée , par vos ordres , à
m'expliquer librement sur des points intéressants sur les-
quels vous désiriez de connoître les sentimens d'un grand
homme que vous honoriez de votre estime , et mon opinion
particulière ; quelque pénible qu'il fût pour moi de m'occuper
de pareils objets , je n'ai pu , Sire , vous refuser cette marque
de mon dévouement , et je m'attendois que Votre Majesté
daigneroit m'honorer d'une ligne de sa main pour m'ap-
prendre du moins la réception de mon paquet . Si je pouvois
douter de la probité de M. d'Usson , je serois dans la plus
vive inquiétude à cet égard, n'étant pas trop naturel, si j'ose
le dire , que votre Majesté ait pu oublier jusqu'à ce point une
personne à qui elle a promis son amitié , et qui cherche à lui
prouver son zèle et son obéissance ; je n'en dirai pas davan-
tage, Sire , sur cet article. J'ai lu les réflexions de Votre
Majesté au sujet du nouvel habillement qu'elle veut établir en
Suède rien n'est plus admirable ni plus digne des grandes
et sages vues qui l'animent et qui feront de votre règne une
époque mémorable pour la postérité. M. de Stall ( 1 ), qui aura
l'honneur de présenter ma lettre à Votre Majesté, désireroit ,
Sire, que je lui rendisse des témoignages avantageux de sa
bonne conduite . Je le pourrois faire avec beaucoup de justice
et de vérité, puisqu'il s'est acquis une estime générale ; mais
je sais qu'il est honoré d'une lettre de la Reine , et tout ce que
115
XIII
Treizième lettre.
N° 16
Ce 2 septembre 1778.
N° 17
esles 2 septembre 1778.
SIRE ,
quel
COLD Le baron de Rammer m'a remis la caisse de thé que Votre
Majesté a bien voulu m'envoyer ; cette faveur auroit été reçue
Je st avec plus de joie de ma part si je n'en avois espéré une autre.
Vous m'aviez promis , Sire, de me faire l'honneur de m'écrire par
Hea ce ministre; mon premier soin en arrivant à Paris , au retour des
upn eaux de Plombières , a été d'envoyer chez lui pour le prier de
m'apporter cette lettre sur laquelle je comptois et dont je n'ai
eau cessé de m'occuper . Je n'entreprendrai pas d'exprimer à Votre
les Majesté combien le renversement d'une si chère espérance m'a
16. été sensible ; elle peut aisément se l'imaginer, puisque tous
mes sentimens lui sont parfaitement connus ; elle sait que
non seulement mon cœur lui est entièrement dévoué , mais
ne qu'il ne peut être qu'à elle à ce degré, puisque c'est en elle
seule qu'il peut trouver le digne objet d'un culte et d'un atta-
in chement sans borne. Je suis bien flattée , Sire, de l'approba- 障
tion que Votre Majesté veut bien accorder aux papiers que
j'ai eu l'honneur de lui envoyer ; si le malheur que j'ai
éprouvé me laissoit encore quelque émulation et quelque
énergie, j'entreprendrois de mettre encore sous vos yeux des
réflexions sur différents points qui auroient au moins le
mérite d'être dictés par la vérité ; mais l'application qui veut
de la solitude me ramène trop naturellement à un triste sou-
venir, qui me rend incapable de tout, et d'ailleurs n'ayant
plus de juge à qui je puisse soumettre mes pensées , je crain-
drois de communiquer à Votre Majesté des choses peu dignes
"
de son attention . Dans cette disposition d'esprit et avec une
belle-fille constamment malade, je ne puis même envisager
la possibilité d'aller en Suède, quoique ce fût dans ce lieu
seul, auprès de Votre Majesté, que je pusse trouver encoré
1
quelque intérêt dans la vie et quelque consolation ; mais si je
ne puis m'approcher d'elle réellement, je n'en suis jamais
*
éloignée par la pensée , et je partage tous les sentimens qui
l'occupent avec une sensibilité que je ne puis moi-même
exprimer. Non , Sire, jamais un souverain n'a été aimé d'une
120
XIV
Quatorzième lettre.
(1) La Diète de 1778, sur les conseils de Gustave III , proclama la liberté
des cultes .
(2 ) Le comte Eric de Brahé fit partie, en 1756, d'un complot contre la
Diète ; le complot échoua, et le comte de Brahé, condamné à mort , fut
décapité sur une des places de Stockholm.
(3) Gustave III avait été fiancé à l'âge de quatre ans avec la princesse
Sophie- Madeleine, fille de Frédéric V, roi de Danemark. Le mariage
s'accomplit en 1766 et ne procura aucun bonheur privé au roi : il eut un
fils, qui fut roi de Suède sous la régence de son oncle, après l'assassinat de
Gustave III.
(4) Gustave III fait ici allusion à des chagrins de famille ; son mariage
avait été imposé par les États à la reine Louise-Ulrique, sa mère, qui ne le
pardonna jamais à sa belle-fille . Celle-ci , blessée de l'attitude prise à son
égard, se renferma dans une réserve silencieuse et dans une parfaite
insensibilité. Entre une mère acariâtre et une femme insensible, Gustave III
souffrait d'un cruel isolement.
(5) Pyrrhus, acte V, scène dernière,
(6) C'est à Necker que le Roi fait allusion .
XV
Quinzième lettre.
27 octobre 1778.
XVI
Seizième lettre.
Du 1 novembre 1778.
No 18
Ce 8 novembre 1778.
No 19
17 décembre 1778.
SIRE,
N° 20
SIRE,
XVII
Dix-septième lettre.
Urisdhal, 9 mai 1779.
conduite . Je sais que bien des gens ont voulu que j'agisse
autrement : les uns, n'envisageant que les intérêts de l'État,
ont voulu plus de sévérité ; les autres, écoutant d'anciennes
obligations , ont voulu un raccommodement. Mais mon cœur
n'a pu se rendre aux raisons des uns et ma raison m'a dit
qu'après ce qui s'est passé , tout raccommodement est inu-
tile ; qui peut être garant d'une paix solide, lorsque les pre-
miers sentimens de la nature ont été violés ? Je suis donc
resté au point où j'étais, et j'ai trouvé autant de tranquillité
que j'en peux acquérir dans une aussi triste situation . Je dois
pourtant ajouter que ce qui contribue beaucoup à me con-
soler, c'est la conduite noble de mon frère et surtout l'intérêt
que la nation marque pour mon fils ; il est aussi touchant que
grand : hier, il a fait sa première sortie ; la foule étoit si grande
qu'il fallut aller au pas avec la voiture pour qu'elle n'écrasât
personne ; et le peuple, qui ne crie pas souvent, faisoit de
très vives acclamations . Je vous demande pardon de tout ce
détail , mais pour le cœur d'un père il est bien précieux ; pour
celui d'un ami, il est essentiel . J'ai chargé le baron de Sthal
de vous remettre , ma chère comtesse, quelques petites baga-
telles , que je vous prie de porter à mon intention , et d'être
persuadée de la tendre amitié que je vous conserverai tou-
jours jusqu'à la fin de ma vie . Je vous prie de me rappeler
au souvenir de votre aimable belle-fille et de la prier de
penser quelquefois à moi.
Vous aurez peut-être été surprise de n'avoir point reçu la
continuation du Journal de la Diète , mais ce journal est écrit
en suédois, et l'homme qui le traduisoit étant tombé malade,
n'a pu reprendre son travail que depuis peu ; il est allé à la
campagne pour l'achever, et j'aurai l'honneur de vous l'en-
voyer dès qu'il m'en aura remis quelques feuilles.
(¹) C'est grâce aux conseils répétés de Gustave III que la Diète de 1778
se décida à proclamer la liberté des cultes. Gustave III confirma cette
nouveauté (le mot est de M. Geffroy) par une loi de janvier 1779 et par un
édit royal du 24 janvier 1781.
132
N° 21
10 juin 1779.
SIRE,
XVIII
Dix-huitième lettre.
(¹) Gustave III n'a jamais réalisé ce projet ; il n'aimait pas les Anglais
et son voyage n'aurait eu qu'un caractère absolument politique.
(2) Le baron Taube avait accompagné Gustave III à Paris en 1771 : il était
au nombre des amis et des confidents du roi.
136
XIX
Dix-neuvième lettre.
Drotingholm, 6 août 1779.
N° 22
7 septembre 1779.
SIRE,
N° 23
1" octobre 1779-
SIRE ,
XX
Vingtième lettre.
No 24
16 octobre 1779
SIRE,
No 25
10 novembre 1779 .
SIRE,
(¹) La Comtesse est rude pour l'amiral : Louis Guillouet, comte d'Or-
villiers, était né à Moulins en 1708 ; il émigra en 1790 après avoir donné
sa démission , et l'on ignore ce qu'il est devenu .
N 26
24 novembre 1779.
SIRE,
N° 27
28 mars 1780.
SIRE,
No 28
21 avril 1780.
SIRE,
XXI
XXII
N° 29
8 juin 1780,
SIRE,
Ce 11 juin.
XXIII (
Vingt-troisième lettre.
(¹) Gustave III quitta Stockholm le 15 juin 1780 pour se rendre à Spa.
Il passa une partie du mois de juillet à Aix- la -Chapelle , d'où il écrivit la
lettre précédente à la comtesse de Boufflers. Il avait l'intention d'aller à
Paris, etc., etc. (V. Geffroy, II , 4.)
N 3o
23 juillet 1780.
(¹) C'est sous le nom de comte de Haga que Gustave III voyageait : il
avait demandé à la Comtesse le programme qu'elle lui envoie .
No 31 (Billet.)
XXIII bis ()
N° 32 (Billet.)
No 33 (Billet.)
A Spa, lundi.
No 34 (Billet.)
No 35 (Billet.)
Ce 12 août 1780.
No 36 (Billet. )
N° 37
SIRE ,
Dimanche au soir.
N° 38
18 septembre 1780.
SIRE ,
XXIV
N° 39
Ce 15 octobre 1780.
SIRE ,
N° 40
SIRE,
XXV
XXVI
Vingt-sixième lettre .
XXVII
Vingt-septième lettre.
Itinéraire .
en Suède .
(¹) Le duc de La Vauguyon était ambassadeur de France auprès des
États généraux des Provinces - Unies ; il quitta cette ambassade pour celle
d'Esp agne en 1784. e pas le nom du peintre : c'est peut-être Roslin ?
(3) Le Roi ne donn
(3) Toute cette fin de lettre est charmante et d'un esprit tout à fait
français.
XXVIII
XXIX
N° 41
Ce 4 décembre 1780.
N° 42
(¹) Populaire est pris ici dans l'acception angloise ; il signifie celui qui
a mérité, ou du moins obtenu , la faveur du peuple . Dans l'acception fran-
çoise, il signifie celui qui la recherche. J'ai choisi le premier sens dans ma
traduction parce qu'il tient lieu d'une phrase entière . (C" de B.)
No 43
6 décembre 1780.
SIRE,
(¹) Cette étonnante histoire, vraie dans tous les détails donnés par la
comtesse, est racontée dans les mémoires du temps. Il y eut séparation
autorisée par le roi entre le duc et la duchesse de Bourbon, La fille de
M Michelot, actrice de l'Opéra, mourut au mois de décembre 1788.
(2) Le comte de Maurepas mourut le 21 novembre 1781 .
(3) Le major John André , aide de camp du général anglais Clinton, lors
de la guerre de l'Indépendance . Le général américain Arnold le fit arrêter
et fusiller comme espion le 2 octobre 1780.
N° 44
N° 45
26 décembre 1780 (9° 1.) .
SIRE,
N° 46
24 janvier 1781 ( 16° l.).
SIRE,
XXX
Trentième lettre.
XXXI
N⚫ 47
17 avril 1781 .
SIRE,
LE GÉNIE D'AUTEUIL
A M de P..., qui demandoit cette maison.
Les vers n'ayant pas été reconnus pour être de Racine par
le négociateur, furent critiqués et produisirent des scènes
fort plaisantes ; à la fin des personnes plus instruites les
reconnurent pour être de Britannicus ; on trouva qu'ils conve-
noient bien , et comme en général on n'aime pas les favoris ,
qui rendent le rôle de sujet plus pénible, cette parodie a eu
un succès prodigieux et on en trouve des copies partout.
On croyoit que cela me feroit des tracasseries , ce qui
m'inquiétoit peu n'étant pas méritées , la plaisanterie n'ayant
rien d'injurieux ; mais j'ai vu la reine et ses amis fort souvent
depuis sans m'apercevoir d'aucun effet désavantageux .
-
209
XXXII
XXXIII
Trente-troisième lettre.
No 47 bis (¹)
Du 28 juillet 1781 .
XXXIV
Trente-quatrième lettre .
Drotingholm, 19 août 1781 .
XXXV
Trente-cinquième lettre.
XXXVI
Trente-sixième lettre.
(¹) Ce songe est celui que nous avons mis en guise de Prologue en tête
du présent volume.
N° 48
22 décembre 1781 .
SIRE,
XXXVII
Trente-septième lettre.
18 janvier 1782. -
N° 49
Janvier 1782.
SIRE,
croire que vous les avez trouvés tels que je les annonce et
que ne pouvant douter ni de mon attachement , ni du désir
que j'avois de vous en donner cette preuve , vous avez la
bonté de me plaindre et vous ne me savez pas mauvais gré
d'un délai indispensable . Mais comme je puis espérer que le
bonheur auquel je me préparois n'est différé que pour
quelque tems, je répondrai dès aujourd'hui aux questions
que Votre Majesté daigne me faire , et je commencerai par
l'assurer que la gloire d'un si grand prince se trouvant
intéressée à remplir d'une manière digne de lui les devoirs.
de l'hospitalité qu'il veut bien m'offrir, je ne mettrai pas de
discrétion injurieuse ni de fausse délicatesse dans les
demandes qui me paroîtront nécessaires .
Une démarche comme la mienne , ayant Votre Majesté pour
objet, sera connue de toute l'Europe ; elle sera jugée et
critiquée en France , et si elle n'étoit pas accompagnée de
tout ce que la décence , la convenance et la commodité peut
me rendre utile ou agréable, la réputation de Votre Majesté ,
qui doit être entière et uniforme sur tous les points , ne
pourroit manquer de recevoir quelque atteinte . Une pareille
considération doit me rendre plus soigneuse de mes intérêts
que je ne serois disposée naturellement à l'être , quoique, à
dire la vérité, la difficulté de l'entreprise m'inspire infini-
ment de crainte : je sens que je ne puis, sans courir de risques ,
négliger aucun des moyens propres à me rassurer et à
soutenir mes forces . Je suis étonnée , je l'avoue, de voir par la
lettre de Votre Majesté qu'elle ait compté se borner à m'en-
voyer un guide seulement sur la frontière de ses États , où le
plus difficile est passé . Je ne me sens pas le courage de
parcourir l'Allemagne, de traverser des rivières sans avoir
quelqu'un avec moi qui me soit agréable et qui puisse m'en-
courager, aplanir les difficultés, me choisir des gîtes conve-
nables et se charger de la dépense , à laquelle je ne m'entends
guère, et que j'entendrois encore moins dans des pays dont je
ne connois ni la langue , ni la monnoie . Lorsque je passai en
Angleterre, je fus accompagnée de Mylord Elibanck (?) , un de
mes parens , de Mylord Javistock (?) , fils du duc de Bedford ,
alors ambassadeur en France, et d'un gentilhomme de mes
amis, petit - fils du duc de Saint - Albans ; en Hollande , j'y fus
- 225 -
XXXVIII
Trente-huitième lettre .
22 janvier 1782.
N° 50
24 janvier 1782.
SIRE,
XXXIX
Trente-neuvième lettre .
25 janvier 1782.
No 51
Ce 7 février 1782.
N° 52
10 février 1782.
SIRE ,
N° 53
Ce 18 février 1782 .
XL
Quarantième lettre.
29 mars 1782.
XLI
N° 54
6 avril 1782 .
SIRE,
N° 55
1° mai 1782.
SIRE ,
No 56
Ce 6 mai 1782 .
SIRE ,
(¹) Il s'agit du comte de Guibert, ami de La Fayette, qui fut reçu à l'Aca-
démie française en 1786, en remplacement de Thomas, l'auteur des Eloges.
(2) L'Almanach royal de 1782 donne à M. de Pons le titre de marquis.
XLI ter
Second fragment .
28 juin 1782 .
N° 57
16 juillet 1782.
SIRE,
N° 58
Ce 18 juillet 1782.
N° 59
Ce 20 juillet.
1898 18
- 274--
No 60
8 août 1782.
SIRE ,
XLII
Quarante-deuxième lettre.
N° 61
28 août 1782.
SIRE,
280
Règles de conduite .
N° 62
Après août 1782 .
No 63
9 octobre 1782.
SIRE ,
Votre Majesté ne doute pas que ma joie n'ait été bien vive
lorsque j'ai appris l'heureux accouchement de la Reine et la
naissance du duc de Smoland. Si la vôtre , Sire, étoit pure-
ment personnelle et que le bonheur de la Suède ne s'y trouvât
pas intéressé, j'oserois disputer avec vous - même , et pré-
tendre que la satisfaction que cet événement m'a causéc égale
celle que Votre Majesté en a ressentie ; mais je comprends
l'augmentation que le bonheur particulier, dans une âme
comme la vôtre, doit recevoir du bonheur général , et je
n'ose me mesurer à cette hauteur.
Comme le baron Cederhielm sera le porteur de ma lettre,
je vais prendre la liberté de parler librement à Votre Majesté
sur le choix qu'elle a fait de la Reine de France pour mar-
raine du nouveau prince ; si elle m'avoit fait l'honneur de me
consulter, je lui aurois déconseillé cette démarché .
Premièrement, on est peu sensible dans cette cour à ces
sortes d'attentions et de marques d'amitié , et la négligence
dont Votre Majesté a eu sujet de se plaindre à Spa étoit une
raison pour l'en empêcher.
Secondement, n'ayant pas le tems d'attendre l'acceptation
de la Reine, cela a paru un peu extraordinaire d'aller en
avant sans l'avoir reçue .
Troisièmement, il n'est guère possible (à une Françoise du
moins) d'imaginer que la czarine puisse avoir des prétentions
sur la reine de France ; mais comme , s'il m'est permis de le
dire, les siennes ne sont pas toujours fondées sur la raison et
que son ambition est démesurée , il pourroit naître des incidens
faits pour révolter notre cour et pour causer des embarras et
des querelles à Votre Majesté. Voilà ce que mon attachement
287
XLIII
Quarante-troisième lettre.
No 64
16 décembre 1782.
SIRE,
XLIV
Quarante-quatrième lettre.
vaisseau , afin qu'à son arrivée elle en trouve une dans son
appartement . Enfin , Madame la Comtesse, il n'y a pas de
projets que je ne roule dans ma tête pour rendre votre voyage
agréable, et j'attends avec impatience le moment où je vous
saurai arrivée sur les terres d'Allemagne . Je dirai , pour lors ,
comme votre ami Hume disoit pour Jean-Jacques : Je vous
tiens donc, enfin ! Lorsqu'on s'est flatté de cette idée depuis
onze ans, vous présumez qu'on doit être bien content de la
voir se réaliser . Je n'ai rien de nouveau à vous mander ; je
suis ici dans mon vieux château , qui est l'endroit où je me
plais le mieux, et j'attends à tout moment la nouvelle que
vous avez conclu une paix glorieuse avec l'Angleterre. Mes
deux fils se portent très bien , et toute ma famille , excepté le
duc d'Ostrogothie, est ici ; je l'attends lui-même dans huit
jours . J'ai été bien étonné de voir que vous saviez tout ce qui
s'étoit passé relativement aux papiers de ma mère , d'autant
plus qu'il y a des personnes qui étoient dans ce moment-là
même à la cour et qui ne le savent pas encore ; c'est une
enfance que ces jeunes gens ont faite, ou ils ont été poussés
par un beau motif qui leur a fait commettre une imprudence,
qui, avec tout autre que moi , eût pu leur coûter bien cher.
La loi , surtout chez nous , est très sévère pour la suppression
des papiers : ils ont craint que ces papiers ne pussent faire
du tort aux personnes qui les avoient écrits et à la mémoire
de celle qui les possédoit ; ils sont partis de là , ils ont tout
brûlé, sans songer qu'ils avoient deux aînés , dont l'un avoit
un double droit à être consulté ; ils ont senti leur impru
dence, et je n'en ai rien voulu dire , quoique dans le premier
moment très piqué de leur procédé. Leur douleur étoit si vive
qu'elle leur avoit ôté toute réflexion dans les premiers mo-
mens : le calme est maintenant rétabli , et je me flatte que c'est
le dernier orage que j'aurai à ce sujet . Adieu , Madame la
Comtesse ; vous voudrez bien faire mes complimens à la
comtesse Amélie et à la princesse de Nassau,
294 -
N° 65
8 mars 1783 ,
SIRE,
No 66
18 septembre 1783,
SIRE,
N° 67
20 septembre 1783.
SIRE ,
•
La lettre que j'avois chargé M. de Schwerin de remettre
à Votre Majesté, parce que j'ignorois le départ du comte de
Fersen, ne devant lui parvenir que lorsqu'elle auroit quitté
Stockholm, si la nouvelle de son voyage en Italie est vraie , il
étoit inutile de m'étendre sur le sujet de ce voyage.
Mais, ayant aujourd'hui une occasion sûre et plus prompte ,
j'expliquerai clairement à Votre Majesté ce que je n'ai fait
que lui faire entendre.
On désapprouve ici que Votre Majesté quitte ses États
dans la circonstance d'une guerre qu'on dit devoir éclater au
printems ; son entrevue avec l'impératrice, son passage par
Vienne donne de l'ombrage.
On craint que pendant votre absence , Sire , votre voisine
n'excite des troubles dans vos États et qu'elle n'en profite ;
on craint le mécontentement de vos sujets , et que ceux qui ne
sont pas attachés à votre personne et partisans de votre auto-
rité ne veuillent y porter atteinte et n'en trouvent les moyens
dans l'espace d'une demi - année que vous serez hors de vos
États ; enfin, on craint les plus horribles attentats contre votre
personne (et cette idée me fait frémir) dans un pays où l'on
trouve des moyens de toute espèce pour les accomplir ; je ne
doute pas que Votre Majesté n'ait pesé tous les inconvéniens
et prévu tous les risques , et je crois que si son projet est
déclaré, ce ne sera ni les raisonnemens que l'on fait ici , ni
mes représentations qui pourront le changer. Si cependant le
moindre des malheurs que l'on appréhende devoit arriver, il
vous en coûteroit, Sire, toute votre gloire passée, et cette
considération est d'un si grand poids que tous les avantages
que vous vous promettez d'ailleurs , ne peuvent entrer en
comparaison. Telles sont , Sire , les réflexions que mon atta-
chement me suggère . Ce que j'entends dire me trouble au
dernier point, tandis que votre prudence si connue me ras-
sure ; mais l'intérêt est si grand que presque toute la crainte
298 --
l'emporte. Quoique la politique soit fort au - dessus de ma
capacité et que je n'en aie fait aucune étude , j'essaye quelques
raisonnemens pour ma tranquillité . Je suppose que Votre
Majesté, dans son entrevue avec l'impératrice , est convenue
d'une parfaite neutralité ; que le voyage qu'elle entreprend
sert à la convaincre de ses dispositions et à lui ôter les
craintes qu'elle pourroit avoir qu'elle n'en change ; qu'en recon-
noissance de cette neutralité , elle se charge de vos intérêts en
votre absence et de veiller à maintenir tous vos sujets dans
leur devoir ainsi qu'à les défendre des entreprises du dehors.
Je suppose. encore que votre voyage à Vienne servira à faire
connoître à l'empereur vos intentions pacifiques et à terminer
les petits différends qui subsistent, dit- on , depuis quelque
tems. Je ne porte pas plus loin mes suppositions , de peur de
tomber dans de trop grandes absurdités , qui feroient rougir
Votre Majesté de ses bontés pour moi ; qu'elle me permette,
avant de finir ma lettre, de lui demander une grâce qui me
causera la plus grande satisfaction : c'est de daigner accepter
Auteuil pour sa résidence pendant le trop court séjour qu'elle
fera à Paris , et j'y ferai élever un monument de ma gloire et
de mon bonheur ; par sa position , il peut être agréable à
Votre Majesté d'y habiter : il est à moitié chemin de Versailles
et de Paris , et vous y serez , Sire, dans une plus grande
liberté qu'à la cour ou à la ville , puisque, par les sorties dans
le Bois de Boulogne , on peut toujours ignorer si vous êtes
absent ou présent .
Il y a de quoi loger votre suite, et Votre Majesté y trouvera
tout ce qui sera nécessaire à son service (dans son incognito) .
Si elle me refuse , je serai inconsolable et je regarderai ce refus
comme un désaveu de ses bontés , et une preuve que j'ai eu
le malheur de tomber dans sa disgrâce.
- 299
N° 68
Au Roi de Suède .
Paris , 16 octobre 1783.
SIRE,
XLV
20 octobre 1783.
Le comte de Fersen m'a remis, ma chère Comtesse, vos
deux lettres, et j'ai reçu , il y a huit jours , celle que vous
m'avez écrite par le courrier du baron de Staël . J'ai attendu
une occasion sûre pour vous répondre, et quoique celle que
j'ai trouvée ne soit pas aussi sûre qu'un courrier, je crois
pouvoir cependant vous parler avec plus de franchise qu'avec
la poste ordinaire , d'autant plus que , sans signature , il n'y a
que vous qui connoissiez ma main . Je commencerai par vous
remercier de ce que vous voulez bien me dire sur mon
voyage ; c'est la marque la plus sûre d'une véritable amitié
que de dire avec vérité tout ce que l'on pense, et vous m'en
donnez une preuve bien sensible en me parlant à cœur ouvert
comme vous le faites. Je sens bien que chez vous , où l'en-
trevue de ce printems ne pouvoit plaire, l'idée d'une entrevue
pareille, qu'on croyoit être le but de mon voyage, n'étoit pas
faite pour le rendre agréable ; mais , Madame la Comtesse,
vous sentez bien que souvent les gens de mon état sont obligés
à faire ce que les circonstances leur prescrivent, et ce qui
s'est passé cet été en est bien une preuve ; car (abstraction
faite de toute autre considération) ma situation physique,
304 -
(¹) Le texte de cette lettre ne figure pas dans le manuscrit. Nous croyons
que c'est celle de septembre 1783 , que nous avons empruntée à M. Geffroy
et qui précède celle- ci .
(2) Le grand - duc de Toscane était alors Pierre - Léopold - Joseph de
Lorraine, archiduc d'Autriche, qui avait épousé Marie - Louise, infante
d'Espagne.
N° 69
28 octobre 1783.
N° 70
18 décembre 1783.
SIRE,
N° 71
26 décembre 1783.
SIRE ,
N° 72
Ce 4 janvier 1784.
A MONSIEUR LE COMTE DE HAGA,
XLVI
Quarante-sixième lettre.
N° 73
Ce 17 février 1784 .
SIRE ,
l'on a été obligé d'appeler les Suisses pour les emporter hors
de la salle parce qu'ils ne pouvoient plus marcher. Le roi n'a
pas été content de cette indécence, et Paris en a été indigné.
Je suis dans la plus grande perplexité d'ignorer entière-
ment les projets de Votre Majesté, le tems de son arrivée,
celui de son séjour, la route qu'elle doit prendre , la vie
qu'elle doit mener ; si elle ira en Angleterre , l'époque de son
retour en Suède un petit mot sur tous ces articles me feroit
le plus grand plaisir.
J'ai vu hier le baron de Breteuil : il est d'une importance
digne d'être jouée dans une comédie. C'est un des plus sûrs
symptômes de petitesse d'esprit et d'excessive vanité. Votre
Majesté peut tirer quelque avantage de cette découverte, si
elle ne l'a pas fait d'avance.
Je suis dans une agitation , dans un trouble, dans une im-
patience de l'arrivée de Votre Majesté qu'il m'est impossible
d'exprimer. Je prévois que je profiterai peu de son voyage à
cause de ses diverses occupations, et je m'en afflige ; mais
j'espère, Sire, que votre bonté me ménagera quelques momens
particuliers où je puisse lui exprimer tous mes sentimens.
N° 74
Ce 25 février 1784.
XLVII
Quarante-septième lettre.
roi , ce qui est le plus grand plaisir qu'on puisse lui faire, et
ce qui est pour moi le plus grand sacrifice ; mais je crois
devoir le faire pour lui marquer ma reconnoissance de la
cordialité qu'il m'a manifestée . Adieu , Madame la Comtesse,
je compte à présent les momens qui vont me rapprocher de
vous et où je pourrai jouir du bonheur de vous voir . Je vous
prie de faire mes complimens à la comtesse Amélie et à la
princesse de Nassau .
XLVII bis
N° 75
Ce 8 mai 84.
XLVIII
Quarante-huitième lettre.
Milan , 21 mai 1784.
N° 76
Ce 27 mai 1784.
N° 77
Ce 3 juin 1784.
SIRE,
XLIX
Quarante-neuvième lettre .
N° 78
Ce lundi 7 [juin].
N° 79
Ce 12 juin 1784.
MONSIEUR LE COMTE DE HAGA,
Cinquantième lettre.
De Paris, 20 juin 1784.
Je viens dans ce moment de recevoir votre billet, Madame
la Comtesse. Si M, de Choiseul a été content de moi , j'ai été
332
N° 80
2 juillet 1784.
Mme la comtesse de Boufflers prie M. le comte de Haga de
lui faire l'honneur de souper chez elle jeudi , vendredi ,
samedi ou dimanche de la semaine prochaine, c'est-à-dire le
8, le 9, le 10 ou le 11 , et de vouloir bien , s'il lui accorde cette
grâce, choisir le jour le plus tôt qu'il sera possible.
-- 333 -
N° 81
Ce jeudi 8 juillet 1784.
N° 82
N° 83
N° 84
Versailles, ce mardi.
MONSIEUR LE COMTE DE HAGA,
N° 85
Ce 17 juin .
SIRE ,
N° 86
Dimanche 18 [juin].
N° 87
[Juillet. ]
SIRE,
LI
N° 88
3 août 1784.
SIRE ,
LII
Cinquante-deuxième lettre.
N° 89
Septembre 1784.
SIRE,
N° 90
Ce 6 octobre 1784.
SIRE,
: Depuis que j'ai fermé ma lettre , mes affaires se sont un
peu améliorées . Grâce à M. le Contrôleur général , d'après
votre recommandation , l'argent qu'on m'avoit avancé sur ce
qui m'étoit dû par le Trésor royal ne me sera point retenu ;
mais la pension m'est refusée , pour le moment présent, ce qui
me laisse quelque espoir pour l'avenir . Mais il est dur d'être 1
toujours à solliciter ce qui avoit une fois été accordé , et
cimenté de la manière la plus solide . Je vous en demande
pardon, Sire, mais je ne puis m'empêcher de croire que les
rois ont en général de l'aversion pour la justice ; ils aiment
mieux faire grâce : cela flatte apparemment davantage leur
orgueil.
1
---- 349 ---
LIII
Cinquante-troisième lettre.
Le 17 avril 1785.
Le courrier de M. de Staël vient d'arriver, sans m'apporter
aucune lettre de vous . Je n'avois pas cru avoir mérité de yotre
part d'être oublié ; si je n'ai pas pu vous écrire par un cour-
rier, c'est que depuis le mois de septembre, personne n'est
allé de Stockholm à Paris . Mon amitié est aussi constante
qu'invariable , et j'espère que vous en recevrez des preuves ;
mais j'ai droit d'attendre qu'après quinze ans vous devez me
connoître assez pour ne point en douter. Je vous prie de me
rappeler au souvenir de la comtesse Amélie.
N° 91
22 mai 1785.
SIRE,
LIV
Cinquante-quatrième lettre.
31 mai 1785.
354 -
aimable, et toutes les deux ont été fort belles ; mais elles
ne sont plus jeunes : aussi je vous prie de ne pas juger
du teint de nos dames par le leur . J'espère que la comtesse
Amélie se souvient encore un peu de moi et que vous you-
drez bien lui faire mes complimens. Le baron Armfelt se
marie cet été avec la cousine germaine du comte de Fersen ;
les bans sont déjà publiés, et on n'attend que mon retour pour
célébrer la noce . Il y a vingt ans que ce mariage eût été une
grande fortune ; mais aujourd'hui elle ne lui apporte qu'un
grand nom et un fond de gaieté très rare. Ce qui est singu-
lier, c'est qu'il est vraiment amoureux, quoiqu'elle ne soit
rien moins que jolie ; mais elle est agréable, elle a de l'esprit ,
de l'usage du monde et un grand fond de complaisance; avec
cela , je crois qu'ils feront heureux ménage. On ne me parle
plus du mariage de Staël ; je ne sais si c'est bon ou mauvais
signe . Je suis infiniment content de sa conduite et je vou-
drois bien que son mariage réussit. J'espère que vous ne
doutez pas de tous les sentimens que je vous conserverai
toute ma vie.
N° 92 .
5 juillet 1785.
j'ai une singulière estime pour lui . L'on m'a dit que Votre
Majesté ne vouloit pas que l'on montrât la langue latine au
Prince ; je m'en étonne , et je prends même la liberté de ne
pas approuver cette détermination . En apprenant le latin , on
apprend plus de choses que de mots ; c'est son avantage sur
les langues modernes , qui ne présentent guère que des copies
et des idées rapetissées . Le latin et le grec sont la clef de
toutes les connoissances et le magasin de toutes les idées
originales ainsi que celui des grands sentimens ; elles coûtent
peu à apprendre dans l'âge de la mémoire et elles servent
à l'exercer en formant en même tems l'âme et le jugement.
Voilà mon opinion , que je vous présente , Sire, avec respect et
par un effet de ce tendre et inviolable attachement qui fait le
bonheur de ma vie.
Ma belle-fille est pénétrée de vos bontés . La joie extrême
que sa grossesse lui cause la met dans une disposition à
mieux sentir le prix de chaque chose et augmente sa recon-
noissance.
Ce 5 juillet 1785.
Le pauvre Beaumarchais ( 1 ) est fort abattu et toujours dans
la retraite . C'est un coup terrible qu'il a reçu ; j'essaierai de
l'alléger en lui faisant voir les marques de vos bontés , et lui
apprenant ses succès en Suède. Je suis sûre de lui apporter
une consolation efficace : l'estime de Votre Majesté doit
dédommager de toutes les injustices .
LV
Cinquante-cinquième lettre.
24 août 1785.
LVI
Cinquante-sixième lettre.
N° 93
Ce 2 octobre 1785.
SIRE ,
J'ai l'honneur d'annoncer avec une satisfaction infinie à
0
Votre Majesté le consentement que M. et Mm Necker ont enfin
donné au mariage de leur fille avec votre ambassadeur . J'ai
été hier dîner à Saint-Ouen en famille, où tout s'est passé avec
beaucoup de cordialité ; je vous avoue naturellement que cette
négociation m'a souvent ennuyée et impatientée au dernier
point. J'ai fait les premières propositions il y a plus de cinq
T
ans , et depuis trois je ne cesse de solliciter de paroles ou par
écrit ; j'étois même résolue, et je l'ai annoncé à M. Necker ,
que si vos dernières bontés n'avoient pas leur effet , j'aban-
donnois la négociation . J'étois même résolue de représenter
respectueusement à Votre Majesté et à la reine qu'elles ne
pouvoient pas compromettre davantage leurs hautes protec-
tions ; mais il faut oublier le passé , puisque l'on a lieu d'être
satisfait de la conclusion . Je crois qu'un aussi riche mariage
peut être avantageux à la Suède s'il en vient des enfants et
que la fortune soit aussi considérable qu'on le dit . Ma mis-
sion est finie , mais je dois témoigner ici ma reconnoissance
à Votre Majesté de toutes les grâces qu'elle a daigné accorder
à ma recommandation et de la confiance dont elle m'a honorée
dans le cours de cette affaire. Je goûte un plaisir très pur de
son heureux succès, mais j'avoue qu'il s'en glisse aussi dans
361
LVII
Cinquante-septième lettre .
3 novembre 1785.
N° 94
11 novembre 1785.
il est mort après dix - sept jours d'une maladie que l'on a
qualifiée de plusieurs noms , à laquelle on a cru que la goutte
s'étoit jointe, mais , selon mon opinion , elle a fait tout à la
fois l'accessoire et le principal . Mais ceux qui en pensent
ainsi n'osent pas le dire tout haut, tant l'esprit de parti est
devenu violent au sujet des médecins .
Mme de Montesson a reçu défense du roi d'en prendre le
deuil extérieurement ; à l'égard de sa personne , il a dit qu'il
ne se mêloit pas de sa toilette . On trouve qu'elle a mal fait de
faire aucune démarche à ce sujet.
On dit qu'elle va au couvent de l'Assomption et qu'elle
reste avec 260,000 livres de rentes et un mobilier consi-
dérable.
M. le duc d'Orléans d'aujourd'hui à déjà obtenu les trois
régiments de son père . Il n'est pas encore décidé s'il en aura
la maison distinguée de celles des autres princes du sang par
un plus grand nombre d'officiers et sous d'autres dénomi-
nations.
Les présages de Votre Majesté sur le mariage de son ambas-
sadeur m'effraient, et d'autant plus qu'il ne lui est pas ordi-
naire d'en avoir de ce genre. Ils ont déjà pensé être vérifiés ,
Mile Necker a été fort malade et n'est pas même actuellement
tout à fait sans fièvre ; il faut espérer qu'on én sera quitte
pour cette alarme.
J'ai su indirectement que le roi avoit décidé quelque chose
en ma faveur, mais fort au - dessous de ce què je désirois .
J'attends avec quelque impatience de le savoir positivement,
non pour renouveler mes démarches, mais pour ne plus
penser à en faire et arranger mes affaires en conséquence
de ma fortune .
Je dois à Votre Majesté tout ce que j'ai obtenu ; cela suffit
pour me contenter.
Je serois fâchée, Sire, que vous vous donnassiez la peine
de vous occuper davantage d'un pareil soin ; je réservé les
bontés que vous daigniez m'accorder pour des grâces d'un
autre genre, si je conserve mon petit - fils et qu'il donne
quelque espérance, et je le mets sous votre protection ,
Sire, à tout événement . Ma belle-fille se recommande elle-
même à vos bontés et vous prie de recevoir, ainsi que moi ,
364 ---
N95 .
Décembre 1785.
SIRE ,
LVIII
Cinquante-huitième lettre.
27 décembre 1785.
N° 96
4 février 1786.
SIRE,
1898 24
A 370
N° 97
23 février 1786,
SIRE,
N° 98
28 avril 1786.
SIRE,
LIX
N° 99
23 août 1786 .
SIRE,
N° 100
SIRE,
N° 103
SIRE ,
N° 102
Ce 11 novembre 1786.
SIRE,
N° 103
26 juin 1787.
SIRE ,
Ce 26 juin 1787.
LX
Soixantième lettre.
LXI
N° 104
15 septembre 1787.
SIRE,
N° 105
28 décembre 1787.
SIRE ,
No 106
12 avril 1788.
SIRE,
1
396
N° 107
4 août 1789.
SIRE,
LXII
Soixante-deuxième lettre.
N° 108
5 novembre 1789 .
SIRE ,
N° 109
Ce 18 décembre 1789.
SIRE ,
N° 110
25 février 1790.
SIRE ,
N° III
4 avril 1790.
SIRE,
(¹) William Sidney- Smith , amiral anglais, mort en 1840 , était capitaine
de frégate dès 1783 ; il passa de 1788 à 1790 au service de la Suède en
guerre contre la Russie.
LXIII
Soixante-troisième lettre.
trice n'est pas plus sûre à Pétersbourg que cette pauvre reine.
de France ne l'est aux Thuileries (sic) . Hélas ! que son sort
me fait de la peine ! De tels principes, si outrés , nuisent plus
à la véritable liberté et à la tranquillité des nations que les
guerres les plus sanglantes , puisqu'en rompant les liens de
l'obéissance des peuples, ils ouvrent un chemin à la licence et
à l'anarchie, le pire de tous les maux . J'espère que Madame la
comtesse Amélie se souvient quelquefois du comte de Haga ;
elle doit avoir un fils beau comme l'Amour ou comme sa
mère, dont le capitaine Sidney m'a parlé . C'est certainement
la première lettre que vous avez reçue de Straslsund , célèbre
par notre défaite de l'année dernière , et où je suis actuelle-
ment entouré de prises russes , parmi lesquelles se retrouve
un de nos vaisseaux qu'ils nous avoient pris . Voilà la fortune
de la guerre ; voilà comme tout se détruit et tout change ;
mais ce qui ne changera jamais , c'est l'amitié qui me lie à
vous .
N° 112
28 mai 1790.
SIRE ,
N° 113
10 juin 1790 .
SIRE ,
LXIV
N° 114
22 juin 1790 .
SIRE ,
N° 115
A Richmond, ce 9 août 1790.
SIRE,
N° 116
13 septembre 1790 .
SIRE ,
N° 117
17 février 1791 .
SIRE,
N° 118
8 juin 1791.
SIRE,
N° 119
Ce 12 juin 1791 .
SIRE,
N° 120
22 juin 1791.
SIRE,
No 121
20 octobre 1791 .
SIRE ,
N° 122
29 décembre 1791.
SIRE,
FIN
APPENDICE
A
APPENDICE
I.
II
LA COMTESSE DE BOUFFLERS
III
INVENTAIRE
SÉANCE PUBLIQUE
DU 28 AVRIL 1898
procuré .
trois quarts .
DISCOURS D'OUVERTURE
MESDAMES ,
MESSIEURS,
DISCOURS DE RÉCEPTION
DE M. L'ABBÉ ALLAIN
MESSIEURS ,
sujet.
Je vous dirai donc qu'homme d'église avant tout au
Petit Séminaire , M. Gaussens voulut l'être absolument
et uniquement dans sa belle paroisse. Son esprit et son
cœur, son éloquence et son dévouement allèrent toujours ,
et exclusivement, aux âmes qui lui étaient confiées . Il fut
pour elles un docteur, un pasteur et un père . Ces titres
glorieux, il les mérita pleinement par le zèle éclairé avec
lequel il instruisit son peuple , par la sagesse , l'ampleur
de vues, la persévérance dans les desseins , les heureuses
initiatives de son gouvernement , par la magnificence
avec laquelle sa charité servit toutes les infortunes .
Tout d'abord la connaissance de la vérité révélée est
RÉPONSE DE M. LE PRÉSIDENT
A M. L'ABBÉ ALLAIN
MONSIEUR,
1898 31
17
་།
483
ETUDE
SUR
DE MONTESQUIEU
MESSIEURS ,
eaux vives , eau vierge dit une inscription , eau pieuse dit
une autre, a une séduction extraordinaire . Ses seules
- 496
LE CIRON
POÈME
II
III
IV
1898
514
VI
VII
De Rolland-sur-Mer , à bâbord ,
S'amarraient comme dans un port
Toutes ces vaillantes flottilles ;
Et bientôt, à la queue- leu -leu ,
Vers le Grand-Moulin , au milieu
D'une cataracte qui fume,
Chacun, à la grâce de Dieu,
Glissait, roulait , et, blanc d'écume,
Plus bas, émergeait peu à peu,
Et repartait sous le ciel bleu ,
Pimpant, léger comme une plume !
VIII
Août 1897.
-
529 --
SÉANCE PUBLIQUE
DU 22 DÉCEMBRE 1898
par les détails les plus intimes et les plus exacts sur la
vie et les œuvres de son éminent prédécesseur .
DISCOURS D'OUVERTURE
MESDAMES ,
MESSIEURS ,
DISCOURS DE RÉCEPTION
DE M. GUSTAVE LABAT
MESDAMES ,
MESSIEURS ,
sont les exécutants , ils lui ont enlevé ce qu'il aurait pré-
senté d'extrême, d'absolu et quelquefois même d'irritable ,
si sa direction eût été confiée à des spécialistes .
Ils ont été le volant de la machine, comme l'a si bien
dit Clément de Ris , le savant conservateur du musée de
Versailles .
RÉPONSE DE M. LE PRÉSIDENT
A M. GUSTAVE LABAT
MONSIEUR ,
DISCOURS DE RÉCEPTION
DE M : AURÉLIEN DE SÈZE
MESSIEURS ,
RÉPONSE DE M. LE PRÉSIDENT
A M. AURÉLIEN DE SÈZE
MONSIEUR ,
Une
Fête au Paradis
(LÉGENDE )
19 août 1898.
575
RAPPORT GÉNÉRAL
sur les
DE BORDEAUX
MESSIEURS ,
1898 37
- 578 -
Lettre de Change.
LISTE
DES
Ire PARTIE
FONDATION FAURÉ
FONDATION DE LA GRANGE
10 Linguistique ...
2° Numismatique,
FONDATION CARDOZE
Prix d'éloquence.
PRIX DE L'ACADÉMIE
10 Histoire .
2° Archéologie.
3° Sciences.
5° Agriculture .
go Littérature et Poésie .
3º Le Drapeau , poésie .
Devise : Ainsi, sans être expert dans l'art de l'harmonie,
O drapeau de la France, on peut te célébrer.
Car un cœur de soldat nous tient lieu de génie
Quand ta gloire le fait vibrer!
4° Rayons d'aube, poésie .
Devise : Moi, c'est ainsi que je les fais.
Et si je voulais les mieux faire
Je les ferais bien plus mauvais.
5º Fleurs fanées, poésies, par M. H. Mercq .
6° Vers anciens et modernes (Plaute la Marmite ;
l'Importun , adapté d'Horace ; Grégoire , Saynète) , par
M. Charles Celles .
Après avoir entendu les rapports qui lui ont été pré-
sentés sur les ouvrages soumis à son examen , et après
avoir pris l'avis de la Commission générale des concours,
l'Académie a décerné les récompenses suivantes :
FONDATION FAURÉ
FONDATION DE LA GRANGE
1° Langue gasconne .
2° Numismatique .
FONDATION CARDOZE
Prix d'éloquence .
PRIX DE L'ACADÉMIE
10 Histoire .
20 Agriculture.
3° Sciences et Beaux-Arts .
4° Littérature et Poésie.
Félibrige.
Une MENTION HONORABLE à Mile Claire de Blandinières ,
château de Blays , par Cordes (Tarn) , pour un recueil de
vers intitulé : Rayons d'aube .
Une MENTION HONORABLE à M. L.-A. Mourot , du Val-
d'Osne (Haute- Marne), pour un recueil de vers intitulé :
Quelques glanes.
Une MENTION HONORABLE à M. Francis Boeuf, de Bor-
deaux , pour un recueil intitulé : Poèmes .
Une MENTION HONORABLE à Mme Germaine Abadie , de
Cavignac (Gironde) , pour un recueil de vers intitulé :
Fleurs de rêve .
Une MENTION HONORABLE à M. Ch . Traversier, de Paris ,
pour un travail intitulé : Biographie de M. Partarrieu-
Lafosse.
592 -
II PARTIE
ET ANNÉES SUIVANTES
FONDATION FAURÉ
FONDATION DE LA GRANGE (
Une rente de six cents francs « destinée à fonder un prix annuel , sous le
› nom de Prix de M. le marquis de La Grange, qui sera décerné alternati-
> vement à l'auteur du meilleur livre ou mémoire sur la langue gasconne
› dans ses phases diverses, ses poésies, sa prose, et à l'auteur du meilleur
>
› livre ou mémoire sur la numismatique de nos provinces méridionales.
Langue gasconne.
Namismatique.
FONDATION CARDOZE
Prix d'éloquence .
PRIX DE L'ACADÉMIE
1° Histoire.
2º Archéologie locale .
4° Physiologie .
50 Physique .
6º Beaux-Arts.
(1) L'Académie désire que les natures physique et chimique du sol et même
celles du sous- sol, lorsque celui-ci est rapproché de la surface, y soient
indiquées clairement, aussi bien, si cela est possible, que leur origine
géologique et que le relief du terrain . Cette carte devra être complétée par
une série d'analyses physiques et chimiques des principaux types de sols et
de sous-sols suffisant à établir , s'il y a lieu , des lois générales qui permet-
traient de déterminer, sans autre donnée , le genre de culture , la composi
tion de la fumure, etc. , qui seraient applicables dans chaque cas particulier.
599
go Poésie .
CONDITIONS DE CONCOURS
DES SÉANCES
ANNÉE 1898
6. Le Bohémien, poésie .
Il neige... il neige en avalanche...
C'est la veille du jour des Rois.
MESSIEURS ,
MESSIEURS ,
Étaient présents :
il y a quelques jours .
Étaient présents :
A M. Hippolyte Minier.
Au Docteur Garat.
(En réponse à des vers dans lesquels il me disait que mes œuvres
me rendraient immortel.)
Hippolyte MINIER.
Bordeaux, 29 janvier 1898.
RECETTES
En caisse ... .F. 10,807 42
( 2º semestre 1897 .... 1,250 D
Subvention de la Ville
1er semestre 1898 . 1,250
Subvention du Conseil général pour 1898 ... 1,500
Cotisations des membres de l'Académie pour 1897-
1898.... 700 D
DÉPENSES
Traitement de M. Poiraudeau .F . 600
Gages du concierge de l'Athénée 200 >
Frais de recouvrement des cotisations .... 50
Souscription à la Société des Amis des Sciences .... 10
Séances annuelles de 1897 et de 1898 ..... 800 D
Médailles et gravure pour le concours de 1897 ..... 500 »
Souscription au monument Leo Drouyn ………… 200
Chauffage .. 100
Voitures 30 D
Frais de bureau ... 70 D
Entretien du mobilier ... 500 >>
Frais de publication pour le volume de 1894..... 2,000 »
1895. 2,000 >
1896 ....... 2,000 D
pour le cartulaire de St-Seurin . 2,500 »
Étaient présents :
Étaient présents :
Réponse de M. le Président ;
M. Th . Froment, Étude sur les œuvres inédites de Mon-
tesquieu ;
M. l'abbé Ferrand , Le Ciron, poésie.
Étaient présents :
Étaient présents :
Étaient présents :
Étaient présents :
Étaient présents :
Étaient présents :
Étaient présents :
Étaient présents :
Étaient présents :
FONDATION Fauré .
FONDATION DE LA GRANGE .
Linguistique.
MM . Dezeimeris , Ferrand, de Tréverret .
Numismatique.
MM . Dezeimeris, comte de Chasteigner, Jullian .
Archéologie.
MM . le marquis de Castelnau, comte de Chasteigner , Jul-
lian .
FONDATION CARDOZE .
COMMISSION D'HISTOIRE .
COMMISSION D'AGRICULTURE .
Étaient présents :
FONDATION FAURÉ
1º Langue gasconne.
2º Numismatique.
3º Archéologie locale .
FONDATION CARDOZE
PRIX DE L'ACADÉMIE .
1º Histoire.
3º Beaux-Arts .
4º Littérature et Poésie.
Étaient présents :
Étaient présents :
Étaient présents :
.....
Séance du 30 juin 1898 .... 48
M. Loquin annonce la mort de M. Livet, membre correspondant.
Rapport de M. Froment sur une communication relative à
la quadrature du cercle. - M . Dezeimeris entretient l'Académie
d'une traduction de Columelle faite au XVIIIe siècle par l'abbé
Rellet.
79
MESSIEURS
AURÉLIEN DE SÈZE ,
Secrétaires adjoints.
ROY DE CLOTTE ,
6
82
MESSIEURS
AURÉLIEN DE SÈZE,
Secrétaires adjoints.
ROY DE CLOTTE ,
GAYON , I. , Trésorier.
CÉLESTE, A., Archiviste .
ADRIEN SOURGET , A. ,
HAUTREUX * , Membres du Conseil
Docteur GARAT, d'administration.
ANATOLE LOQUIN, I. ,
83
TABLEAU
DES
Membres Honoraires :
MM.
LE PRÉFET DE LA GIRONDE .
LE MAIRE DE BORDEAUX .
BOUGUEREAU (W.) , C. ☀ , peintre , membre de l'Institut.
CUQ (E. ) , I. , à Paris.
MINIER ( HIPPOLYTE) , rue Pèlegrin, 39-41 .
DANEY (ALFRED) , C. ☀ , maire de Bordeaux .
DUPUY (Dr PAUL) , allées de Tourny, 8.
Membres Résidants :
MM .
84
Membres Correspondants :
MM.
86
AVEC LESQUELLES
Académies de France.
!
Académie d'Aix .
d'Amiens.
d'Angers.
de Besançon .
de Caen .
de Clermont-Ferrand .
Delphinale, de Grenoble.
de Dijon.
du Gard .
de Grenoble.
des Jeux floraux , à Toulouse.
de Lyon .
de Mâcon .
de Montpellier.
de Nancy .
Stanislas, à Nancy .
de La Rochelle .
de Reims .
de Rouen .
de la Savoie, à Chambéry.
de Toulouse .
Sociétés françaises.
Académies étrangères.
Sociétés étrangères.
Pages
Lettres de Gustave III à la comtesse de Boufflers et de la
Comtesse au Roi , par M. Aurélien Vivie . • • 7
Introduction . 7
Prologue. - Songe. Au roi de Suède l'année de son
départ de France en l'année 1771 , par Mme la comtesse
de Boufflers .
ལྷ་
Lettres du roi de Suède Gustave III à Mme la comtesse de
ཆ
ཚི
Boufflers et de la Comtesse au Roi , de 1771 à 1791 . •
Épilogue. - Mort de Gustave III . · • 427
Appendice :
I. Gustave III, roi de Suède . · 433
II. La comtesse de Boufflers . 444
III. Inventaire dressé le 1er pluviôse an IX (21 jan-
vier 1801 ) , à la suite du décès de la comtesse de
Boufflers . · 448
Séance publique du 28 avril 1898 . 455
Discours d'ouverture, par M. Adrien Sourget, président. 459
Discours de réception de M. l'abbé Allain . • 463
Réponse du Président à M. l'abbé Allain . 479
Étude sur les voyages et les papiers inédits de Mon-
tesquieu, par M. Th . Froment . 483
Le Ciron raconté par lui-même, par l'abbé A. Ferrand. 507
Séance publique du 22 décembre 1898. . 529
Discours d'ouverture par M. Adrien Sourget, président . 533
Discours de réception de M. Gustave Labat. • 537
Réponse de M. le Président à M. Gustave Labat . 548
Discours de réception de M. Aurélien de Sèze. • · 551
Réponse de M. le Président à M. Aurélien de Sèze . • . 567
Une fête au Paradis, par M. Aurélien Vivie . . 571
94
32101 074724020