Année académique

Rabat 2023/2024
Classes préparatoires aux grandes écoles
Filière : MP
Corrigé du devoir commun surveillé du 27/10/2023 – Durée 4 heures
Mécanique- Électronique /85

Partie 1
Mécanique

1.1. 3points Roulement sans glissement en I = point de contact : ⃗v (I ∈ D) = ⃗v (I ∈ cyl ); de plus

→
−
⃗v (I ∈ cyl ) = 0 car le cylindre est fixe. Or la relation du torseur cinématique donne :
⃗ −→
⃗v (I ∈ D) = ⃗v (G ∈ D) + Ω(D) ∧ GI
−−→
→
− dOG
v (G ∈ D) = = (R + r)θ̇→
−eθ
dt
et
−→
⃗
Ω(D) ∧ GI = −rφ̇→ −e
θ
D′ où la condition cinématique de non glissement : rφ̇ = (R + r)θ̇.

1.2. 2points
  !2
1 1 1 1 1 2 (R + r)θ̇
Ec (D/R) = mv2G + Jφ̇2 = m(R + r)2 θ̇2 + mr
2 2 2 2 2 r
3
Ec (D/R) = m(R + r)2 θ̇2 .
4

1.3. 1points
Ep (D/R) = mgzG + cte = mg(R + r) cos θ + cte

1.4. 3points
3
Em (D/R) = Ec (D/R) + Ep (D/R) = m(R + r)2 θ̇2 + mg(R + r) cos θ + cte
4
L′ énergie mécanique est constante lors du mouvement car les actions  de contact ne travaillent pas (pas de glisse-
ment), donc en utilisant les conditions initiales (θ(0) = θ0 et θ̇ = 0 , on obtient :
3
(R + r)θ̇2 + g cos θ = g cos θ0
4
4g
d′ où : θ̇2 = (cos θ0 − cos θ)
3(R + r)
 Mécanique- Électronique /85

1.5. 2points On dérive 1′ équation obtenue en 1.4.⇒ 34 (R + r) × (2θ̇θ̈) − gθ̇ sin θ = 0 soit 3(R + r)θ̈ −
2g sin θ = 0.

→
−
T.R.D : m→
−
a G = m→
−
g + R avec →
−
a G = (R + r) θ̈→
−
e θ − θ̇2 →
−
 
1.6. 3points e r soit en projetant sur les
deux axes : ( ( h i
−m(R + r)θ̇2 = −mg cos θ + N N = m g cos θ − (R + r)θ̇2
⇒
m(R + r)θ̈ = mg sin θ + T T = m[(R + r)θ̈ − g sin θ]

1.7. 2points En remplaçant θ̇2 et θ̈ par leurs expressions obtenues en 1.4. et 1.5., on en déduit :

N = m[g cos θ − 4g N = 13 mg (7 cos θ − 4 cos θ0 )

 
3 (cos θ0 − cos θ)] ⇒ .
T = m[ 2g3 sin θ − g sin θ] T = − 31 mg sin θ

1.8. 2points A la limite du glissement, on doit avoir |T| = µ|N|, donc T

N
T
= −N = µ = 0, 2 ; on
déduit du graphe θ = 27◦ .

1.9. 2points Le disque reste en contact avec le cylindre tant que N > 0. Or N > 0 ⇒ 7 cos θ >
4 cos θ0 ⇒ cos θ > 4
7 cos θ0 = 0, 571 soit θ < 55, 2◦ . Pour θ = 27◦ , le disque est bien encore en contact avec le
cylindre.

1.10. 4points Grâce aux expressions obtenues en 1.4. et 1.5. et avec θ = 27◦ (fin du mouvement sans
glissement), on trouve : θ̈ = 1, 2 m.s−1 et θ̈ = 3, 03 m.s−2 . D′ après la relation de non glissement obtenue en 1.1.,
on déduit : φ̇ = 12, 0 m · s−1 et en la dérivant on en déduit : φ̈ = 30, 3 m · s−2 .

1.11. 1points |T| = µ|N| et T < 0 avec N > 0 donne : T = −µN.

→
− →
− → − →
− → −
1.12. 3points T.M.C en G : = M G (poids) + M G ( N ) + M G ( T ) avec ⃗σG = Jφ̇→
d⃗
σG
dt
−e x par symétrie.
−→ → −
Or le poids et la réaction normale passent par G, donc leur moment en G est nul. D′ où : Jφ̈→ −e x = GI ∧ T =
−rT→ −
e x , soit Jφ̈ = µrN.

1.13. 2points Le T.R.D donne la même chose qu’ au 1.6., on remplace juste T par −µN :
( h i
N = m g cos θ − (R + r)θ̇2
µN = m[−(R + r)θ̈ + g sin θ]

1.14. 2points On élimine N entre les deux relations précédentes :

(R + r)θ̈ − µ(R + r)θ̇2 + g(µ cos θ − sin θ) = 0.

Lycée Ibn Ghazi-Rabat 2/6 −→

 Corrigé du devoir commun surveillé du 27/10/2023

g
1.15. 2points On a : θ̈ = µθ̇2 + (R+r) (−µ cos θ + sin θ) et à l′ aide des valeurs trouvées en 1.10. et
supposées continues, on en déduit θ̈ = 3, 05 m · s−2 au début de la phase de glissement. Vu les précisions des
valeurs numériques, on a peut être continuité de θ̈ ?

Partie 2
Régime transitoire

2.1. 2points En t = 0− et en t → +∞, le régime est stationnaire donc le condensateur est assimilable à
un interrupteur ouvert et la bobine à un fil. Donc le courant i circule aussi dans la résistance R. La loi des mailles
impose ur − uR = (r + R)i = 0. Donc i (0− ) = limt→∞ i = 0.

2.2. 3points Il y a deux mailles indépendantes. L’application de la loi des nœuds suivie des deux lois de
maille conduit à
duc uR d 1 d2 i di L di r
i=C − = C (E − uL − ur ) − (uL + ur ) = −CL 2 − rC − − i=0
dt R dt R dt dt R dt R
On en déduit
√
d2 i
r r
ω0 di 1 r LC r
+ + ω02 i = 0 avec ω0 = √ 1 + et Q = L
1+ .
dt2 Q dt LC R rC + R R

2.3. 2points Le régime est pseudo-périodique si les racines de l’équation caractéristique x2 + ωQ0 x+ω02 =
 
0 sont complexes conjuguées, donc si le discriminant ∆ = ω02 Q12 − 4 < 0 ⇔ Q > 21 , donc à la condition :
√ r
LC r 1
L
1+ >
rC + R R 2

t 2Q
2.4. 4points La forme générale de la solution est i(t) = e− τ (A cos(Ωt) + B sin(Ωt)) avec τ = ω0 =
q
2LC 1
L
rC+ R
et Ω = ω0 1 − 4Q2
. L’application des conditions initiales conduit à :
t
— i (0+ ) = 0 = A donc i(t) = Be− τ sin(Ωt).
uL (0+ )
— di +
dt (0 ) = L = L1 (E − uc (0+ ) − ur (0+ )) ⇒ di + E
dt (0 ) = L
 
di 1 t E
= − sin(Ωt) + Ω cos(Ωt) Be− τ ⇒ B =
dt τ LΩ

E − τt
Finalement i(t) = LΩ e sin(Ωt).

2.5. 2points On mesure la pseudo-période sur les zéros montant du signal : 6T = 6, 0 ms donc
T = 1, 0 ms. Le signal ur = ri est un régime transitoire. Le décrément logarithmique peut être défini par
δ = ln uru(tr (tm)
m +T )
où tm représente un maximum (ou un minimum) du signal. En prenant les 2 premiers maxima,
0,42
on obtient δ = ln 0.21 = ln 2, 0 donc δ = 0, 69.

Lycée Ibn Ghazi-Rabat 3/6 Tournez la page S.V.P.

 Mécanique- Électronique /85

tm +T T tm T
rE − τ
2.6. 2points On a ur (tm + T ) = LΩ e sin (Ω (tm + T )) = e− τ LΩrE − τ
e sin (Ωtm ) = e− τ ur (tm )
 − 1 q
2 π2
car ΩT = 2π, donc δ = Tτ = 2πω
Ω2Q
0
= Q
π
1 − 4Q
1
2 . On inverse cette relation pour obtenir Q = 1
4 + δ2 ≈
4, 6.

 − 1
2
2.7. 1points On en déduit ω0 = 2π
T 1− 1
4Q2
≈ 6, 3 × 103 rad · s−1 .

2.8. 3points L’oscilloscope mesure les différences de potentiel par rapport à la terre. Il faut donc bran-
cher la terre entre la bobine et la résistance r comme indiqué dans le schéma de la figure 1 par le symbole de masse,
puis observer les signaux en mode XY après avoir appliqué une inversion sur la voie CH1 pour voir ur et non −ur .
Toutefois cela n’est possible que si la source E est flottante (par exemple une pile ou une alimentation stabilisée).
Si c’est un GBF, l’une de ses bornes est déjà reliée à la terre donc certains dipôles seraient court-circuités. Dans ce

F IGURE 1

second cas la solution consisterait à isoler galvaniquement la source E du reste du circuit avec un transformateur
d’isolement ou utiliser une sonde différentielle (sonde de tension avec un transformateur intégré).

2.9. 2points Les 3 derniers portraits correspondent à des régimes pseudo-périodiques, le premier est
apériodique donc ne convient pas. Compte tenu des conditions initiales, les portraits commencent sur l’axe des
ordonnées. Le 4ème ne tourne donc pas dans le sens horaire donc est impossible. Le seul portrait compatible est
le c ) compte tenu du nombre plus important de passages par 0, de même que l’ordre de grandeur du décrément
logarithmique.

Lycée Ibn Ghazi-Rabat 4/6 −→

 Corrigé du devoir commun surveillé du 27/10/2023

Partie 3
Wattmètre électronique

3.1. 2points On a de façon évidente : IM = √ VM et comme le rapport les grandeurs complexes

R2 +X 2

u VM
= exp jφ = R + jX
i IM
X
on peut écrire que : tan φ = R. Si le dipôle est inductif alors l’impédance est de la forme Z = R + jLω avec
Lω > 0, φ est donc positif.

3.2. 2points La puissance instantanée est

VM IM
p(t) = VM IM cos ωt cos(ωt − φ) = [cos(2ωt − φ) + cos φ]
2
2π
RT
La valeur moyenne se définit sur une période T = ω selon : P = T1 0 p(t)dt. Le calcul conduit à l’expression
classique : P = VM2IM cos φ.

3.3. 3points On trouve : IM = 28, 2 A, φ = 63◦ et P = 2046 W.

3.4. 2points En analysant le schéma bloc proposé, on trouve : v1 (t) = Kka kb v(t)i(t). On peut en
déduire la moyenne : < v1 (t) >= Kka kb < p(t) > d’où ⟨v2 (t) >= −Kka kb P et enfin : kw = −Kka kb .

3.5. 1points On trouve : P = 3750 W.

3.6. 3points Le théorème de Millman au point A conduit à la relation : VA R3 + jC2 ω = vR1 + vR2

que l’on transforme en : VA (3 + jRC2 ω) = v1 + v2 . L’application de ce même théorème au point B donne :

VB R1 + jC1 ω = VRA + jC1 ωv2 ou encore :

VB (1 + jRC1 ω) = VA + jRC1 ωv2

3.7. 3points Les amplificateurs opérationnels sont idéaux et utilisés en régime linéaire. On a donc VB =
0 puisque l’entrée non inverseuse est reliée à la masse. On obtient alors : VA = −jRC1 ωv2 . En injectant cette
relation dans l’autre expression issue du théorème de Millman, on peut donner l’expression de la fonction de
transfert :
−1
T =
1 + j3RC1 ω + R2 C1 C2 (jω)2

q
C1
3.8. 2points L’identification avec les formes proposées donne : T0 = −1, ω0 = √1
R C1 C2
et m = 3
2 C2

Lycée Ibn Ghazi-Rabat 5/6 Tournez la page S.V.P.

 Mécanique- Électronique /85

3.9. 2points À partir de la valeur de m, on trouve la relation 2C2 = 9C1 . Dans ces conditions, la
√
2
fréquence f0 = 6πRC1 . On trouve alors que : C1 = 32nF et C2 = 144nF.

3.10. 4points Pour effectuer le tracé du diagramme de BODE, il est préférable de poser u = ω
ω0 . On
√
√ 1 2u
a alors |T | = 1+u4
et φ = π − arctan 1−u 2 . On peut poser φ = π − φ1 et constater dans ces conditions que
√
2u
sin φ1 = √1+u4 est toujours positif. Cela va nous permettre de comprendre que la phase φ est toujours comprise
entre π et 0 . Les diagrammes de BODE du gain G( dB) = −10 log 1 + u4 et de la phase sont représentés sur la

figure 2.

F IGURE 2

 √ (jω)2

3.11. 2points À partir de la fonction de transfert, on peut écrire v2 1 + j 2 ωω0 + ω02
= −v1 . En
d2 v2
multipliant par ω02 , on passe à l’équation différentielle : dt2
+ 2mω0 dvdt2 + ω02 v2 = −ω02 v1 .

3.12. 4points Le signal d’entrée est v1 (t) = Kka kb VM2IM [cos(2ωt − φ) + cos φ]. Il comporte la
pulsation 2ω et une composante continue correspondant à ω = 0. Le signal de sortie du filtre sera la superposition
(filtre linéaire) des réponses à chacune de ses deux tensions : v2 (t) = v20 + v22ω . Pour ω = 0, la fonction de
transfert vaut -1 et par conséquent v20 = −Kka kb VM2IM cos φ. Pour la tension v22ω on note que la valeur de la
1
fonction de transfert est |T | ≃ 400 puisque la fréquence est alors 2f = 20f0 . En appelant ϵ(2ω) le déphasage créé
par la fonction de transfert qui est très voisin de 0 au vu du graphique précédent, on peut alors écrire que : v2 (t) =
|T (2ω)|kka kb VM2IM cos(2ωt − φ + ϵ(2ω)). On trouve par le calcul que AM = |T (2ω)|kka kb VM2IM = 3, 2mV et
par conséquent : |vA20
M T
| = cos φ = 0, 5%.

Lycée Ibn Ghazi-Rabat 6/6 F IN