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Mines-Ponts 2022 PC Physique 1

Corrigé propose par Jean-Marie Biansan.


Pour toute remarque: jeanmarie.biansan@free.fr

G M2
1) - Loi de gravitation de Newton: F⃗B =− e⃗r=− F⃗A .
(2 r )2
Et ce en supposant que F⃗B désigne la force subie par B et pas celle exercée par B: notations ambiguës.

- Travail élémentaire des forces de gravitation:


GM 2
G M2
⃗ ⃗ ⃗ ⃗ ⃗ ⃗
δ W = F B d B+ F A d A= F B d AB=− d (2 r )=−dE P avec E P =−
(2 r )2 (2 r)

2) - On applique le théorème de la quantité de mouvement à l'étoile B, en mouvement circulaire uniforme:


˙
G M2 G M 2π 2 2 3
16 π r
−M r θ =−
2
d'où θ˙ 2= =( ) et donc T = .
(2 r )
2
4r
3
T1 1
GM

- Application numérique: 2 r=1UA , M =M ☉ . Pour la Terre en orbite autour du soleil, la 3éme loi de
(1 UA) G M ☉

3 2 3
T1 16 π (1 UA ) 1
2 = √ 4 / 8=
Kepler s'écrit = . Donc = ≈0,71 , soit
1 an
2

2
1 an G M ☉ 8 (1 an) √2
T 1≈0,71 an

1 2 2
G M G M2 G M2
3) Énergie mécanique: E= M (r θ̇ ) .2+E P =M r 3 −
, soit E=− .
2 4r (2 r) 4r
L'énergie mécanique est négative, état lié.

G m A mB
4) Force subie par B: F⃗B =− ⃗
R=− F⃗A indépendante du référentiel.
R3

5) Le théorème de la résultante cinétique appliqué au système des deux étoiles, isolé, dans le référentiel
d ⃗
2
ΩG ⃗
galiléen (Ω xyz) s'écrit: (mA +mB ) = 0 : G est donc, dans (Ω xyz) , en mouvement
dt 2
rectiligne uniforme. Le référentiel (Gxyz ) est donc en translation rectiligne uniforme par rapport à
(Ω xyz) galiléen, il est donc lui-même galiléen.

6) - Par définition du barycentre G , on a m A ⃗


GA+m B⃗
GB=⃗0 . On en déduit immédiatement que
mA mB

GB= ⃗ et que ⃗
R GA=− ⃗ .
R
m A +mB mA +m B

- Le théorème de la quantité de mouvement appliqué successivement aux étoiles A et B dans (Gxyz )


galiléen donne:
{
d ⃗
2
GA ⃗
mA =FA ⃗ ⃗
dt 2 d2 ⃗ ⃗ 2
⃗B ( 1 + 1 ) , d'où d R =−G (m A +mB ) R , qui est
. Donc ( GB− GA)= F
d ⃗ mB m A
2 2 2 3
GB ⃗ dt dt R
mB = F B
dt 2
d2 R⃗ ⃗
R
bien de la forme 2
=−K n avec n=3 et K =G (m A +m B ) .
dt R
7) Soit P le point tel que ⃗ GP= ⃗ R . Supposons que P est en mouvement circulaire uniforme dans
(Gxyz ) . Son accélération vaut alors −R θ˙2 e⃗R , et la relation de la question précédente donne alors


G (m A +mB ) 4π R
2 3
θ˙ 2= , d'où l'on tire la période T = .
R3
2
G (m A +mB )

Question peu claire: l'énoncé suppose R variable, donc le cas elliptique: or la démonstration de la 3éme loi
n'est pas au programme dans le cas elliptique. Et pour justifier le caractère périodique, faut -il introduire le
mobile réduit (pas au programme) ?

8) Pour que les deux images soient séparées, il faut que la distance entre les centres des tâches de diffraction
des deux étoiles soit plus grande que la demi-largeur de chacune des taches (critère de Rayleigh):

R
θ1
θ

L
Plan
focal
image

λ0
Si on note θ 1 la distance angulaire entre les deux étoiles, il faut donc que sin θ 1 >sin θ ≈ . Or en
d
R R λ0 dR
supposant les angles petits, sin θ 1≈ tan θ 1= . Il faut donc que > , soit L< Lmax = .
L L d λ0
A.N.: Lmax =143 AL .

Critère de Rayleigh pas au programme...

9) - Théorème de Malus: après un nombre quelconque de réflexions et/ou de réfractions (en nombre et nature
identiques pour tous les rayons), les surface d'onde issues d'une source ponctuelle sont perpendiculaires aux
rayons lumineux.
S 2 est l'image de I 2 par réflexion sur ( M ' 2) , S 1 est l'image de I 1 par réflexion sur ( M ' 1)
Construction effectuée dans l'ordre suivant:
- on choisit arbitrairement I ' 2 , point de réflexion sur ( M ' 2) ; la direction S 2 I ' 2 donne alors la
direction des rayons avant traversée de la lentille
- le rayon parallèle à (S 2 I ' 2 ) (de vecteur unitaire ⃗
u ) et passant par le centre optique de la lentille, non
dévié, donne le point P
- le rayon parallèle à (S 2 I ' 2 ) et passant par S 1 donne le point I ' 1

On a I 1 I ' 1 =I 1 S 1 et I 2 I ' 2 =I 2 S 2 , ainsi que ( AI 1 )=( AI 2 ) , donc


δ A =( I 1 I ' 1 P)−( I 2 I ' 2 P)=(S 1 I ' 1 P)−(S 2 I ' 2 P) .

Or d'après le théorème de Malus "à rebours", les rayons S 2 I ' 2 et S 1 I ' 1 étant parallèles entre eux,
S 2 et H appartiennent à un plan d'onde issu de P : (S 2 P)=( HP) .

OL P
Donc: δ A =S1 H=⃗ S 1 S2 . ⃗u =a e⃗x où OL est le centre optique de la lentille. Dans l'approximation
OL P
ax
de Gauss, OL P≈ f ' , donc finalement δ A = .
f'

- Question: on tient compte de la diffraction par ( M 1) et ( M 2 ) mais pourquoi ne tient-on pas compte
de celle par ( M ' 1) et ( M ' 2) ?

a xp p λ0 f '
- La frange brillante d'ordre p a une abscisse x p telle que δ A = p λ 0= , d'où x p= .
f' a
λ0 f '
L'interfrange vaut donc i= x p+1− x p= . A.N.: i=7,3 μ m : non visible à l’œil nu, il faut
a
probablement une loupe pour l'observer.
2π a x
10) Formule de Fresnel: I A (P)=2 I 0 A (1+cos( )) .
λ0 f '
Résultat discutable: il ne tient pas compte du caractère non isotrope de la diffraction par les miroirs. De plus,
I 0 A est l'intensité "issue de A et parvenant sur un des miroirs", mais probablement pas celle qui arriverait
en F' en occultant une des deux voies de l'interféromètre.

11) - Les deux étoiles sont deux sources distinctes, elles ne sont pas cohérentes entre elles: il faudra donc
sommer l'intensité issue de A et celle issue de B.

θ
I2 D'après le théorème de Malus, (BI 2 )=(BH ) . On a donc
(BI 1 )−(BI 2)=H I 1 =I 1 I 2 sin θ =b sin θ .

θ Donc, δ B =δ A +b sin θ .

H
I1

12) On somme les intensités, chacune donnée par la formule de Fresnel:


2π 2π
I (P)=2 I 0 A (1+cos ( δ ))+2 I 0 B (1+cos( (δ +b sin θ ))) .
λ0 A λ0 A
Avec la formule de l'énoncé, elle se met sous la forme:
I (P)=2( I 0 A +I 0 B )+a cos(
2 π ax b
λ0 f ' 2 √
( + sin θ )+φ ) avec a=2( I 0 A + I 0 B ) 1−m2 sin 2 (
π b sin θ
λ0
) et

m=2
√ I0 A I0 B .
I 0 A +I 0 B
2

√2
On a donc encore: I (P)=2( I 0 A +I 0 B )(1+ 1−m sin (
x−x 0
π b sin θ
λ0
) cos(
2 π ax b
( + sin θ )+φ )) , qui est
λ0 f ' 2
λ0 f '
bien de la forme I (P)= K (1+cos(2 π )V (θ )) avec K =2( I 0 A + I 0 B ) , Δ x= et
Δx a


V (θ )= 1−m sin (
2 2 π b sin θ
λ0
) .

13) - x 0 est l'abscisse de la frange centrale, Δ x est l'interfrange. V (θ ) est le facteur de visibilité.
- On part d'une valeur de b suffisamment faible pour que V (θ )≈1 : les franges sont bien contrastées.
- On augmente progressivement la valeur de b, V (θ ) diminue. Le contraste passe par un minimum pour
2 π b sin θ λ
sin ( )=0 , donc pour sin θ = 0 .
λ0 b
- S'il s'agit d'un vrai système binaire, l'angle θ varie au cours du temps. Mais si la période de rotation est
très longue, il faut un suivi sur une durée équivalente pour s'en rendre compte...

14) S'agit-il d'une limitation par la diffraction (franges sous le pic central de diffraction) ? Ou par échappement
géométrique des rayons diffractés par ( M i ) sur les bords de ( M ' i ) ? Et dans ce cas, ne faut-il pas la
valeur de b−a pour répondre ?
Supposons que le facteur limitant soit la diffraction, et que donc on veut avoir 10 franges sur la demi-largeur
λ
du pic de diffraction, dont la valeur angulaire est sin α ≈ 0 :
l

f 'α

Plan
focal
image
λ0 f ' λ f'
Il faut donc qu'on ait α f '>10 i , soit >10 0 , donc l <a /10=25 cm .
l a

2
⃗ e ⃗
15) - L'électron subit la force centrale F =− OM . D'après le théorème du moment cinétique
4 π ϵ 0 OM 3
dσ⃗ ⃗ ⃗ ⃗
(en O fixe), =OM ∧ F = 0 , le moment cinétique σ⃗ est donc constant.
dt
Le plan contenant O et orthogonal à σ⃗ est donc un plan fixe. Or σ⃗ =⃗ OM ∧m e ⃗v est orthogonal à
la fois à ⃗
OM et à la vitesse ⃗v , ces deux vecteurs sont donc dans le plan fixe suscité, le mouvement est
plan.

- On peut alors travailler en coordonnées polaires, ⃗


OM =r e⃗r , ⃗v = ṙ e⃗r +r θ̇ e⃗θ , et donc
σ⃗ =⃗ 2 2
OM ∧me ⃗v =me r θ̇ e⃗z . On a donc σ =me r θ̇ .

2
e
16) La force coulombienne dérive de E P =− . L'énergie cinétique vaut
4 π ϵ 0r
1 1 2 1
2
E c = me (r˙ +(r θ̇ ) )= me r˙ + σ 2 .
2 2
On a donc conservation de l'énergie mécanique
2 2 2 me r
2
1 1 2
e
E= me r˙ +U eff (r) avec U eff (r )= σ 2 −
2
.
2 2 me r 4 π ϵ 0 r
17)
U eff (r )

Lorsque U eff (r ) est minimale, une seule valeur de r est possible, la trajectoire est circulaire.
2
d U eff (r ) 4 π ϵ0σ
Le rayon de cette trajectoire s'obtient donc par: ( ) =0 , ce qui donne r 0= . On
dr 0r =r m e e2
4
me e
reporte dans l'expression de l'énergie mécanique et on obtient E 0=− . On omettra l'indice 0
32 π 2 ϵ 20 σ 2
dans la suite.

18) Le photon
emporte la différence d'énergie entre les deux niveaux:
4 2 3
hc me e 1 1 288 ϵ 0 h c
Δ E=h ν 0= = ( − ) d'où λ 0 = .
λ 0 32 π 2ϵ 20 ℏ2 4 9 5 me e 4

e2 e2 r e2
19) α = = . Or est une énergie. ℏ est un moment cinétique (règle
4 π ϵ0 ℏ c 4 π ϵ 0r ℏ c 4 π ϵ 0r
ℏ ℏc
de quantification de Bohr), donc est une quantité de mouvement, et est donc une énergie. La
r r
constante de structure fine est donc sans dimension.

1
α ≈7,3.10−3≈
137
2 −(1/2) 2 4
2 v 1 v 3 v
20) E=m c (1− ) ≈m c 2 (1+ ( ) + ( ) ) . On a donc bien E= E 0 +κ v 2 + μ v 4 avec
c
2
2 c 8 c
2 m
E 0=mc qui est l'énergie de masse, κ = ( κ v 2 est l'énergie cinétique non relativiste) et
2
3m
μ= .
8 c2
21) Question pas du tout guidée. Traitée hors des 3h et avec apport d'un collègue. Méthode approchée, à quel
point...?

- D'après la question et la règle de quantification de Bohr σ =n ℏ , l'énergie du niveau n vaut, dans le cas
4
me e
non relativiste E n=− . En outre, l'orbite étant circulaire, le principe fondamental donne,
32 π 2 ϵ 20 ℏ2 n2
2 2
v e 1
toujours dans le cas classique, me= et donc E c =− E p , donc E=− E c . Donc
r 4 π ϵ0 r 2
2
4 4
2 e e
finalement, on a dans le cas classique v = 2 2 2 2
= 2 2 2 .
16 π ϵ 0 ℏ n 4 ϵ 0 h n

- On injecte alors cette expression classique (qui est donc approchée dans le cas relativiste, mais à quel ordre
?) dans l'énergie relativiste développée à l'ordre 4:

( )
4 2 4 2
2 4 e 1 e 65
Δ E relat =κ Δ(v )+ μ Δ( v )=Δ E+ μ ( 2 2 ) Δ 4 =Δ E+ μ ( 2 2 ) .
4ϵ0 h n 4 ϵ 0 h 1296
3 me e
4 2
65
( )
Δ E relar −Δ E 8 2 2 2
c 4ϵ 0 h 1296 13 e
4
13 2 p
Donc = = = α ∼α avec p=2 .
ΔE 5 me e 4
12 ϵ 0 h c
2 2 2
3
2 2 2
36 32 π ϵ 0 ℏ
Elle est donc de l'ordre de 10−4

22) - La face réfléchissante de (S) est la face 1.


- La compensatrice (C) permet d'avoir le même nombre de traversées de lame (ici 3) pour les deux rayons. En
son absence, le rayon se réfléchissant sur ( M f ) effectuerait une traversée de lame, tandis que l'autre en
effectuerait 2: il y aurait une différence de marche supplémentaire, fonction en plus de la longueur d'onde si le
verre est dispersif.

23) Michelson réglé en lame d'air, avec source étendue: on obtient des franges d'égale inclinaison, localisées
à l'infini, et généralement ramenées à distance finie en plaçant l'écran dans le plan focal image d'une lentille
convergente.

24) On se place donc au centre des anneaux. La différence de marche vaut donc simplement δ =2 e où e
est l'épaisseur de la lame d'air équivalente, qui vaut donc ici v . t . On a donc δ (t )=2. v .t .

La formule de Fresnel donne alors I (t )=2 I 0 (1+cos ( 2. v . t ))
λ0

25) - Les deux raies sont incohérentes entre elles, on somme les intensités:
2π 2π
I (t )=2 I 1 (1+cos( 2. v . t))+2 I 2 (1+cos ( 2. v .t )) .
λ1 λ2
1 1
On obtient donc avec la formule de l'énoncé: I (t )=2( I 1 + I 2)+ a cos(2 π v t ( + )+ φ ) avec
λ1 λ2


a=2( I 1 + I 2 ) 1−m2 sin 2 (2 π v t (
1 1
− )) et
λ1 λ 2
m=2
√ I1 I 2
I1+ I2
.Soit encore

I (t )=2( I 1 + I 2)(1+C (t ) cos(2 π v t (


1 1
+ )+φ )) avec
λ1 λ2 √ 2
C (t )= 1−m sin (2 π v t (
2 1 1
− )) .
λ1 λ2

Or
1 1
− ≈ Δ λ . Donc:
λ1 λ2 λ2 0
C (t )= 1−
√ 4 I1 I2
2
(I 1 + I 2 )
sin 2 (2 π v t Δ λ2 )
λ0
- On a donc C max =1 et

C min = 1−
4 I 1 I2
( I 1 + I 2) 2
=
I 1−I 2
I 1+ I 2
.

1− I 2 / I 1 I 2 1−C min
26) On a donc C min =0,15= , d'où = =0,74 .
1+ I 2 / I 1 I 1 1+C min

Le premier minimum du contraste se produit lorsque 2 π Δ x Δ λ2 = π , donc Δ λ = λ 0 =1,9.10−5 .


λ0 2 λ0 4 Δ x

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