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Les chaudières industrielles

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Rôle des chaudières dans les procédés

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DÉFINITION

« Un générateur de vapeur » est un équipement


dont la fonction est de produire ou "générer"
de la vapeur.

En ce sens, « les chaudières » ne sont rien d'autre


que des générateurs de vapeur.

Mais, dans le langage industriel courant, l'habitude


fait que l'on désigne par "chaudière" les
générateurs de vapeur à tubes de fumée et par
"générateur de vapeur", ou "générateur" tout court,
les générateurs à tubes d'eau.

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« Un générateur de vapeur » est un équipement
dont la fonction est de produire ou "générer"
de la vapeur.

En ce sens, « les chaudières » ne sont rien d'autre


que des générateurs de vapeur.

Mais, dans le langage industriel courant, l'habitude


fait que l'on désigne par "chaudière" les
générateurs de vapeur à tubes de fumée et par
"générateur de vapeur", ou "générateur" tout court,
les générateurs à tubes d'eau.

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Principe de fonctionnement d’une chaudière

• Pour chauffer le fluide caloporteur, la chaudière est


équipée d’un corps de chauffe (qui récupère la
chaleur produite par un brûleur) et d’un circuit d’eau
intégré.
• Un brûleur est un combustible (gaz, fioul, bois,
granules…) qui en se consommant, libère une forte
source de chaleur, on parle alors de « rendement de
combustion ».
• Dans le cas des chaudières électriques, il n’est plus
question de « combustible » mais de « source
d’énergie », convertie en chaleur.

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TENTATIVE DE CLASSIFICATION
Etablir une classification des chaudières
industrielles est une gageure car elles font
intervenir trop de critères non significatifs
lorsqu’ils sont pris isolément, trop de variantes et
trop de combinaisons possibles.

TYPE DE CLASSIFICATION
-Classification en fonction de la réglementation
-Classification en fonction de la conception
-Classification en fonction de la puissance
thermique
-Classification en fonction du supportage

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Classification en fonction de la réglementation

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Classification en fonction de la conception
Il existe deux grandes familles d'équipement de
production de vapeur.

Un générateur de vapeur (au sens large) comporte


forcément un (ou plusieurs) brûleurs dont la flamme
et les fumées sont mises en contact avec des tubes
au travers desquelles la chaleur est transférée vers
l'eau alimentaire pour produire de la vapeur.

Sur le plan de construction, il y a deux possibilités :


- soit ce sont la flamme et les fumées qui circulent à
l'intérieur des tubes.
- soit c'est l'eau qui circule à l'intérieur des tubes.
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1er cas on parle de "chaudière à vapeur à tubes de
fumées",
2ème cas on parle de "générateur de vapeur à tubes
d'eau"

Dans les deux cas, les tubes fonctionnent comme


ceux d'un échangeur de chaleur « gaz–eau » (+ vapeur).
Il faut bien sûr qu'une chambre de plus grand volume
soit réservée au développement de la flamme.

Une partie du générateur est donc réservée à la flamme


tandis qu'une seconde partie est réservée au
prolongement de l'échange thermique entre les fumées
et l'eau.

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Chaudière à tubes de fumées
Dans une chaudière à tubes de fumée, les gaz de
combustion circulent à l'intérieur des tubes tandis que
l’eau entoure ceux-ci. L'ensemble est confiné dans une
grande virole qui constitue le corps cylindrique de la
chaudière. Ces générateurs sont aussi appelés
"chaudières à foyer intérieur" ou "chaudière" tout court.

La gamme de puissance de 0,2 à 40 … 50 t/h de vapeur environ


correspondant
12/05/2018 à des puissances thermiques
Elements de de l'ordre de 100 kW à 30 MW.
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On voit qu'un premier "tube" de très gros diamètre constitue la chambre ou le foyer dans
lequel se développe la flamme.
Ensuite les fumées sont canalisées vers des faisceaux tubulaires pour terminer leur
cheminement dans un économiseur éventuel qui assure le préchauffage des fumées par
récupération sur l'enthalpie résiduelle des fumées.
L'ensemble du "tube foyer" et des faisceaux tubulaires est noyé dans le grand volume
d'eau contenu dans la virole externe qui constitue le corps de la chaudière.
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La principale caractéristique des chaudières de ce
type est donc de comporter un grand volume
d'eau sous pression (la même que celle de la
vapeur produite).

Conséquences premières :

• présenter une grande inertie thermique (démarrage lent);

• être très destructive en cas d'explosion (un gros volume


d'eau se transforme instantanément en vapeur).

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Cours N°2

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Générateur de vapeur

Les "générateurs de vapeur" ne sont rien d'autre que des


"chaudières à tubes d'eau".
Contrairement aux chaudières à tubes de fumées, les
générateurs sont construit de telle sorte que ce soit l'eau
qui circule à l'intérieur des tubes et non pas les fumées.

Ils existent aussi bien en grande puissance (20 à 150 t/h de


vapeur) qu’à faible puissance (0,1 à 20 t/h de vapeur).

Pour les grandes puissances, le générateur est constitué


d'une grande chambre de combustion plus ou moins
parallélépipédique dont les parois sont "tapissées" de
faisceaux de tubes d'eau verticaux :

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Dans la petite et moyenne industrie, on rencontre plus
couramment des générateurs capables de produire jusqu'à
une vingtaine de tonne de vapeur par heure. Dans ce cas, le
générateur est constitué d'une chambre de combustion
cylindrique entourée d'un serpentin d'eau qui débouche sur
un séparateur vapeur/eau :

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La principale caractéristique des générateurs de ce type
est de comporter un très petit volume d'eau sous pression.

Conséquences premières :
•présenter une faible inertie thermique (démarrage rapide);
•ne présenter quasiment aucun risque d'explosion.

Ces générateurs sont aussi appelés « générateur de


vapeur instantané » puisqu’ils ne comportent pas de
« réserve d'eau » prête à être vaporisée, et que toute la
vapeur produite l'est donc au fil de la circulation de l'eau
alimentaire dans le serpentin.
Le principe est donc le même que celui d'un boiler d'eau
chaude sanitaire comme on en trouve dans nos
salles-de-bain ou dans nos cuisines.

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Classification en fonction de la puissance thermique

On se réfère au critère le plus simple qui est sans doute la


puissance thermique ou production de vapeur .

-Au dessous de 20 t/h de production de vapeur :

-Entre 20 et 140 t/h de production de vapeur :

-Au delà de 140 t/h et jusqu’à la limite extrêmement


élastique des chaudières industrielles située au voisinage
de 400 t/h de production de vapeur

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Classification en fonction du supportage

Pour un utilisateur potentiel, le choix du type de


chaudière peut aussi reposer sur le type de
supportage.
Le type de supportage est en général en fonction de la
taille (volume ) de la chaudière :
-Chaudière au sol ;
- Chaudière murale ;
- Chaudière suspendue au plafond, etc.

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Choix préliminaire de chaudière industrielle
Pour un utilisateur potentiel, le choix du type de
chaudière repose sur plusieurs critères. Le principal
étant la puissance thermique à fournir ou son
équivalent en production de vapeur.
•< 20-30t/h (pression <25 bar) : chaudière à tube de fumée
ou à tubes d’eau. Le 1èr type est presque 2 fois moins cher
que le 2ème type mais plus « dangereuse » que le 2ème type.

• Au dessus de 30 t/h : presque systématiquement à tubes


d’eau. Du fait des demandes de vapeur très rapides (même
pour quelques t/h), on parle de chaudières à vaporisation
instantanée.
NB : la liste des critères de choix n’est pas exhaustive

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Chaudières de récupération
Les chaudières de récupération qui permettent de
valoriser l’énergie thermique d’un fluide chaud qui
doit être refroidi. Elle n’est qu’un moyen d’arriver à
économiser le combustible noble. Deux secteurs de
l’économie d’énergie sont touchés :
-Récupération thermique : récupérer l’énergie sensible
ou latente contenue dans un gaz, un liquide ou un solide
dans un générateur de vapeur, d’eau ou de fluide thermique
avec ou sans combustion.

-Régénération thermique : qui consiste par échange de


chaleur, à régénérer un produit de manière qu’il puisse être
réutilisé soit comme combustible, soit comme corps
entrant dans une fabrication.
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Ces chaudières s'apparentent donc aux échangeurs
de chaleur, mais doivent leur dénomination de
chaudière au fait que le fluide caloporteur chauffé
(généralement l'eau) y est vaporisé (au contraire des
échangeurs de chaleur).

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Le tableau ci-dessous compare les deux types de
chaudières fréquemment utilisées, les chaudières à
tubes d’eau et les chaudières à tubes de fumées.

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Circulation d’eau dans les chaudières
La circulation de l'eau dans une chaudière est très importante
pour éviter la formation des zones sèches où le métal est
susceptible de fondre se déformer ou s'oxyder prématurément
sous l'effet de la chaleur.
Schéma de circulation d’eau dans les chaudières

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Circulation naturelle

Dans les chaudières à circulation naturelle, la circulation


du fluide dans l’évaporateur est assurée par la
différence de densité entre l’eau qui descend du ballon
et le mélange eau vapeur qui remonte vers le ballon (Voir
figure).

La circulation naturelle est d’autant meilleure que la


différence de hauteur entre le ballon et les tubes est
grande. Dans le ballon, il y a séparation des phases : la
phase vapeur est envoyée vers une éventuelle
surchauffe tandis que l’eau à la base du ballon est
renvoyée vers l’évaporateur.

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La chaudière à un niveau de pression peut donc être divisée
en trois zones bien distinctes :
􀂾 L’économiseur : l’eau liquide est réchauffée jusqu’à la
température d’approche qui se situe à quelques degrés sous
la saturation. Cette différence de température est une
sécurité pour ne pas avoir de vaporisation à l’intérieur de
tubes ;
􀂾 L’évaporateur : l’eau reprise à la base du ballon est
partiellement vaporisée puis renvoyée dans le ballon ;
􀂾 Le surchauffeur : la vapeur est soutirée en haut du ballon
et est surchauffée jusqu’à la température de consigne.

Les chaudières à circulation naturelle n’ayant pas de pompe


de circulation à l’évaporateur, présentent l’avantage d’une
faible consommation électrique et de coûts de maintenance
limités.

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La différence de densité entre les phases vapeur et liquide à
saturation décroît quand la pression augmente (voir figure).
C’est pourquoi on ne rencontre pas de chaudière à
circulation naturelle à très haute pression (rarement au-delà
de 145 bar).

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Circulation assistée
Progressivement la pression de fonctionnement des
chaudières s'est élevée, notamment pour obtenir de
meilleurs rendements dans les centrales thermiques.
Lorsque la pression dans le ballon atteint des valeurs
de l'ordre de 180 bar, la différence de masse
volumique entre eau liquide et la vapeur devient
insuffisante pour assurer la circulation naturelle dans
le circuit évaporatoire. On installe alors une pompe
dans le circuit pour assurer la bonne circulation de
l'eau.

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Lorsque la pression de la vapeur augmente, le tirage naturel
dans les tubes de l’évaporateur devient insuffisant. Une pompe
de circulation est alors introduite dans la boucle de vaporisation
pour vaincre les pertes de charge du mélange eau vapeur à
déplacer (voir figure).

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Circulation forcée

Pour les chaudières industrielles et les chaudières de


centrales thermiques, ont été développées des
technologies de chaudières à circulation forcée, sans
ballon. En effet, l'accroissement des pressions de
fonctionnement s'est heurté à la barrière
technologique de la résistance mécanique des
ballons de chaudière. En outre le rôle de séparation
des phases liquide et vapeur du ballon, n'a plus de
sens quand on atteint des pressions supercritiques.
NB : Au-delà d’une température de 374°C et d’une pression de
22,1 méga pascals (1 méga pascal= 10 bar) , les états gazeux et
liquide de l’eau évoluent vers un état intermédiaire dit
supercritique, dans lequel l’eau allie une très grande
compressibilité à une densité typique d’un liquide.
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Dans les chaudières à circulation forcée (de type
Benson ou Sulzer) l'eau ne circule pas plusieurs fois
en boucle avant d'être vaporisée, mais rentre dans les
tubes évaporateurs du foyer sous forme liquide et en
ressort sous forme de vapeur saturée, d'où les
appellations de chaudières "mono tubulaires" ou de
chaudières "once through". La circulation de l'eau
dans l'évaporateur est assurée par des pompes à très
haute pression qui "poussent" l'eau, puis la vapeur
successivement dans les tubes de l'économiseur, de
l'évaporateur, puis des surchauffeurs.

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Toutes les chaudières «supercritiques» sont
nécessairement de ce type. Mais on en rencontre
également dans des cycles sous-critiques, en
concurrence avec les chaudières à circulation assistée.
Leur avantage principal est alors leur plus faible durée
de démarrage, avantage notable dans les centrales
thermiques de pointe. Par contre, l'absence de ballon
les rend plus exigeantes quant à la qualité de l'eau
déminéralisée à utiliser.

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Les chaudières les plus modernes peuvent être à
vaporisation totale (once-through boiler en anglais):
elles ne comportent théoriquement plus de réservoir
matérialisant la séparation eau vapeur et sont
constituées d’un grand nombre de tubes parallèles à
l’intérieur desquels l’eau se réchauffe/se vaporise.

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Pour qu’une chaudière soit compétitive elle doit coûter le
moins cher possible tout en assurant le service exigé.
Réduire les coûts doit se faire à toutes les étapes de la
conception de la chaudière.
1. Minimiser les surfaces d’échange :
La surface d’échange nécessaire est calculée lors du
dimensionnement de la chaudière. Cette surface doit être
minimale tout en générant les débits de vapeur requis et en
assurant une température de surchauffe de la vapeur optimale.
2. Choisir au mieux les marges de sécurité :
Son fonctionnement à charge nominale (correspondant
généralement au rendement maximum de la turbine à gaz) ainsi
qu’à diverses charges partielles doit être garanti. Le fabricant
va prendre des « marges » de sécurité sur la construction de la
chaudière de manière à toujours être certain que les
performances garanties seront respectées.

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3. Choisir les matériaux les mieux adaptés aux gammes de
températures et de pressions rencontrées :
Des modèles de simulation sont utilisés pour déterminer les
conditions opératoires dans la chaudière et déterminer les
points chauds. Les matériaux sont choisis en tenant compte
du résultat de ces modèles dans toutes les situations
envisagées par l’utilisateur.

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Cours N°3

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Optimisation du fonctionnement d’une
chaudière

Plusieurs paramètres peuvent influer sur le fonctionnement


de la chaudière et perturber son rendement :

- Qualité de l’eau

- Régulation des brûleurs

- Maintenance

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Qualité de l’eau
1. Les sels dissous : Dans l’eau existe toujours une certaine quantité de
sels dissous, en équilibre entre eux qui lorsque l’eau bout restent à
l’intérieur du corps de chaudière. Ces derniers impactent directement le
titre de vapeur produite.

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2. Oxygène et dioxyde de carbone

- L’ Oxygène et le dioxyde de carbone peuvent arriver avec l’eau


d’alimentation dans la chaudière.

- Avec l’utilisation d’un dégazeur, ces gaz se réduisent mais ne


sont pas totalement éliminés.

- L’eau à 20°C peut absorber 9 ppm pour l’oxygène et 0,6 ppm


pour le CO2.
- Généralement les industriels fixent environ 80°C comme
température de dégazage. Cependant, l’élimination totale de
l’oxygène dissous dans l’eau, nécessite une température de
dégazage de 105°C.

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2. Carbonates et sulfates
- Les ions calcium sous formes de carbonates (CaCO3) voire de
sulfates (CaSO4) contenus dans l’eau d’alimentation des
chaudières sont susceptibles d’engendrer d’énormes problèmes
pour la chaudière.

- Ces ions précipitent et se fixent dans les zones chaudes à


cause de la haute température en provoquant des
incrustations (entartrage).
-Dans les zones moins chaudes, ils se déposent et restent
sous forment de boues et devant être purgés. D’où la
nécessité de faire des purges fréquentes.
- Généralement pour le cas d’entartrage, les pertes d’échange
thermique varient linéairement en fonction de l’épaisseur de
l’incrustation.
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L’eau d’alimentation présente plusieurs substances qui peuvent
perturber le fonctionnement d’une chaudière comme par exemple
les incrustations, les corrosions, les mousses, …
Donc un bon choix de l’eau d’alimentation permet de :
- Minimiser les purges.
- Réduire les pertes thermiques.

Nécessité d’utiliser une


eau d’alimentation osmosée
avec un TH voisin de zéro.

Comparaison de 3 trois types d’eau utilisées pour la production de la vapeur


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Régulation des brûleurs

On distingue 4 modes de fonctionnement des brûleurs :

1. En tout ou rien :
Lors de la demande de chaleur, le brûleur démarre directement à
pleine puissance.

2. En deux allures :
En cas de demande de chaleur, le brûleur est enclenché en
première allure (qui représente entre 40 et 60 % de la puissance
nominale).
Après un délai déterminé (relais programmable), le brûleur passe
à pleine puissance sauf si le régulateur signale que cette pleine
puissance n'est pas nécessaire.
Dans ce dernier cas, la première allure est maintenue.

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3. En tout ou peu progressivement :
Si la demande de chaleur est inférieure à la puissance en
première allure, le brûleur se met à l'arrêt. Si elle y correspond, le
brûleur maintien son fonctionnement en première allure. Si elle en
est supérieure, le brûleur passe progressivement en deuxième
allure.

4. En modulation :
Avec un brûleur modulant, toutes les allures de fonctionnement
sont possibles, au delà d'un minimum souvent de l'ordre de 30 %.
Les débits d'air et de combustible sont réglés en continu en
fonction de la puissance de chauffage requise, ce qui permet un
fonctionnement quasi continu.

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Maintenance
La maintenance régulière d’une chaudière est de première
importance :

o Il est très utile de faire analyser, une fois par an, la qualité
de l'eau d'une installation de chauffage par un laboratoire
spécialisé : contrôle de l'acidité, de la dureté, de la
conductivité, teneur en sels, pourcentage de tartre...

o Le nettoyage de la chaudière est nécessaire puisque la


présence de suie dans la chaudière diminue l'échange entre
les fumées et l'eau.

o Le réglage du brûleur permet de contrôler la combustion et


d'optimiser l'excès d'air afin d'atteindre un bon rendement.

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Paramètres de la combustion dans les chaudières
La combustion dans les chaudières peut être caractérisée par
l’excès d’air (λ) ou la teneur en O2 ou encore la teneur en CO2 des
fumées.
A l'aide du taux de CO2max, propre à chaque carburant et la mesure
d'oxygène utilisé (ou la teneur d’oxygène dans les fumées) , la
concentration volumique en dioxyde de carbone peut être calculée
par la formule suivante :
%CO2 = %CO2 max . (21 - %O2)/21

La teneur maximale en CO2 que l'on peut atteindre dans les gaz de
combustion est de 15,2 % pour le fioul et de 11,9 % pour le gaz naturel.
Pratiquement, il est impossible de régler le brûleur à ces valeurs sans
produire d'imbrûlés (suie, CO).

Généralement les valeurs cibles sont de:


· 12,5 % pour les chaudières fuel de moins de 400 kW.
· 13 % pour les chaudières fuel de plus de 400 kW.
· 10 % pour les chaudières gaz naturel.
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Excès d’air
L'excès d'air exprime la quantité d'air en excès par rapport à la
quantité d'air minimum nécessaire à une combustion complète.
Le calcul du coefficient d’excès d’air lambda se fait à partir de la
connaissance du CO2max du carburant sélectionné et du CO2
calculé, en utilisant la formule suivante :

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Pertes de combustion
Les pertes de la combustion P sont calculées selon la formule
de SIEGERT :

Avec :
• T gaz : température des gaz de combustion.
• T amb : température ambiante de l’air qui entre dans le brûleur
• CO2 : taux d'oxyde de carbone calculé à partir de la concentration
d'oxygène et du CO2max.
• A1, B : coefficients qui caractérisent chaque carburant.

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Pertes des fumées
Une certaine quantité de chaleur est perdue dans les fumées. Les
pertes dans les fumées peuvent être calculées par la formule
suivante (SIEGERT ) :

Avec :
• Pf : pertes par les fumées correspondant au pouvoir calorifique du
combustible consommé ;
• Tf - Ta : écart de température entre les fumées (Tf) et l'air ambiant (Ta) (°C)
• (CO2) % : teneur (%) en CO2 des fumées
• k : coefficient dépendant de la nature de combustible (Kcal/Kg.°C).

Coefficient k en fonction de la nature de combustible

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Rendement d’une chaudière
Le rendement η peut être défini comme suit : η = 100% - Pf

NB : Cette formule ne tient pas compte des combustions incomplètes, des


pertes par radiation, etc.

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Bilan énergétique d’une chaudière

Le bilan énergétique d’une chaudière peut être schématisé comme


suit :

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Ainsi, on peut déduire la puissance utile Pu par la relation suivante :

Ou encore la puissance utile Pu peut s’écrire :

Pu = Qs.Hs - Qe.He
Avec :

Qs : débit du fluide sortant et Hs : son enthalpie

Qe : débit du fluide entrant et He : son enthalpie

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Pertes énergétiques d’une chaudière

Les pertes énergétique d’une chaudière sont dues essentiellement :

1. Pertes chaufferie :
Elles sont constituées principalement par les pertes au
niveau de la porte foyère et dépendent de l’état et de
l’âge de la chaudière.
- 1 à 6% pour les anciennes chaudières
- 1 à 3% pour les nouvelles chaudières

2. Pertes à l’arrêt :
Elles sont fonction de l’état du calorifugeage.
- 1 à 1,5 % pour les anciennes chaudières
- 0,4 à 1% pour les nouvelles chaudières

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3. Pertes par rayonnement :
Elles correspondent aux échanges thermiques entre la
surface extérieure et l'ambiance.
Elles peuvent être calculées par la formule suivante :

Avec :
- S : surface extérieure [m²]
-Tc -Ta : écart de température entre la face apparente (Tc) et l'ambiance
(Ta),[°C]
- P : puissance de la chaudière en [W]

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2. La vapeur d'eau :
Elle est principalement utilisée dans les procédés
industriels. La vapeur produite par la chaudière sert alors
à chauffer des fluides au travers d'échangeurs. Des
machines spécifiques comme les machines à papier
peuvent également avoir besoin d'une alimentation en
vapeur.
3. La vapeur surchauffée :
Elle sert principalement à être turbinée, généralement
dans le but d'entraîner un alternateur pour produire de
l'électricité. Ce principe est utilisé dans les centrales
thermiques. Certaines industries ont des déchets à
éliminer, ces déchets utilisés comme combustibles leur
permettent de produire de l'énergie électrique et tout ou
partie de l'énergie thermique nécessaire à l'usine. On
parle alors de cogénération ;

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D’autres fluides thermiques, généralement des huiles,
permettant d'atteindre de hautes températures sans
nécessiter des pressions élevées. Ils sont utilisés comme
énergie thermique par exemple dans l'industrie des
panneaux de bois aggloméré.

L'utilisation de fluide thermique permet également de


meilleures précisions dans la régulation de température.

Cependant, l'utilisation de fluide thermique génère de


nombreuses contraintes d'exploitation pour les industriels,
ils sont de plus en plus remplacés par de la vapeur ;
Il y’a aussi le cas des sels fondus. Il s'agit alors de
chaudières très spéciales qui n'ont pas ou peu d'exemples
d'utilisation industrielle. Le sodium dans quelques usages
nucléaires.

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