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MINISTERE DES ÉTUDES

SUPÉRIEURES ET DE LA
RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Ecole Nationale Polytechnique

Département Génie des procédés et environnement


2 ème année
TP: Réacteurs

Génie des réacteurs

➪ Réalisé par :
-Boudjelti Baya Z’hira Lilia
-Himmi Radjaa
Introduction :
Le génie des procédés peut être défini comme la discipline d'ingénierie visant à optimiser la
mise en œuvre des processus de transformation physico-chimique et/ou biologique des
matières premières en produits fonctionnels. Une branche essentielle de ce domaine est le
génie de la réaction chimique, qui se concentre sur les méthodes rationnelles de
transformation chimique, notamment à travers les réacteurs chimiques. Un réacteur, dans le
contexte de la chimie, est un conteneur conçu pour permettre et améliorer les réactions
chimiques et souvent les processus de transformation de la matière. L'objectif principal d'un
réacteur est d'assurer l'homogénéité de la masse réactionnelle en termes de température et de
mélange des réactifs.
Un réacteur désigne tout équipement utilisé pour effectuer une réaction chimique ou
biochimique, c'est-à-dire pour convertir des espèces moléculaires en d'autres espèces
moléculaires dans le but de produire une ou plusieurs substances chimiques spécifiques.
Un réacteur: Un réacteur est un conteneur conçu pour permettre la réalisation et
l'optimisation des réactions chimiques, ainsi que des processus de transformation de la
matière, en mettant en contact des réactifs dans des conditions appropriées. Il facilite la
combinaison et la conversion des matières premières en produits utiles. Son objectif principal
est d'assurer l'homogénéité du milieu réactionnel en termes de température et de mélange des
réactifs.

Réacteurs idéaux:
La production dans les réacteurs chimiques peut suivre deux modes : soit de manière
cyclique, où les réactifs sont introduits successivement et les produits extraits (système
fermé), soit de manière continue, où les réactifs entrent et les produits sortent en permanence
(système ouvert). Ces réacteurs, également appelés réacteurs idéaux, servent de modèle de
référence pour la conception des procédés chimiques. Leur fonctionnement est défini par
plusieurs hypothèses qui simplifient la modélisation du processus.

Dans les réacteurs idéaux, tous les éléments du mélange réactionnel ont un temps de séjour
ou un temps moyen de contact uniforme.

Type de réacteurs idéaux:


Le réacteur continu à cuve agitée est un dispositif de réaction qui permet la circulation
continue des réactifs et souvent des solvants à l'intérieur du réacteur, tandis que les produits
de la réaction sont évacués en continu du réservoir. En revanche, le réacteur discontinu à cuve
agitée est généralement équipé d'un mécanisme d'agitation pour homogénéiser le mélange
réactionnel. Cette agitation garantit l'uniformité de la composition chimique dans tout le
volume du réacteur.

Quant au réacteur piston ou réacteur tubulaire, il appartient à la catégorie des réacteurs à


fonctionnement continu. Ce type de réacteur permet une fabrication rentable de grandes
quantités de produits avec une qualité constante.
Distribution du temps de séjour:
La notion de distribution de temps de séjour (DTS) constitue un modèle permettant de
caractériser l'hydrodynamique d'un réacteur chimique et de déterminer lequel des modèles de
réacteur (continu ou tubulaire) décrit le mieux l'équipement étudié, ainsi que les écarts par
rapport aux modèles des réacteurs idéaux.

Cette méthode implique l'utilisation d'un traceur pour marquer les molécules à l'entrée du
réacteur, puis un détecteur approprié pour compter ces molécules dans le courant de sortie en
fonction du temps. Pour obtenir des résultats plus réalistes, il est crucial d'utiliser un traceur
possédant des propriétés hydrodynamiques similaires au fluide et de veiller à ce que l'analyse
par le détecteur n'interfère pas localement avec l'hydrodynamique du fluide.

Pour injecter le traceur, différentes perturbations peuvent être utilisées, adaptées à


l'environnement dans lequel le réacteur étudié est situé.

Injection Impulsion:
Cette technique est couramment employée sur de petites installations, et elle implique
l'injection rapide de la quantité désirée de traceur sur une durée très brève. Deux méthodes
sont utilisées pour ces injections : soit à l'aide d'une seringue, soit à partir d'une nourrice sous
pression, où le traceur est libéré par l'ouverture contrôlée d'une électrovanne. La seconde
méthode présente l'avantage d'être reproductible.

On considère que cette méthode expérimentale est validée si la durée effective de la


perturbation est inférieure à 1% du temps de séjour moyen des fluides circulant à travers le
réacteur. Cette approche fournit une réponse sous forme d'une courbe linéaire de la fonction
de distribution des temps de séjour.

Injection échelon:

Cette méthode est principalement employée sur de grandes installations car elle permet
d'éviter la manipulation de seringues dans des systèmes sous pression. Elle implique la
rotation d'une vanne à 3 voies. La perturbation échelon consiste à remplacer instantanément
le flux du fluide porteur par un flux contenant le traceur. Ce type de perturbation peut être
effectué soit en mode perturbation échelon, soit en mode purge échelon. Mathématiquement,
la perturbation échelon est similaire à la fonction Heaviside, ce qui implique des conditions
de durée de perturbation identiques à celles des injections impulsionnelles. Cette méthode
génère une réponse sous forme d'une courbe linéaire de la distribution cumulée des temps de
séjour, également connue sous le nom de courbe F.
But du TP:

Le but de ce TP est d'obtenir, dans un réacteur continu, la courbe de la conversion

du traceur en fonction du temps (courbe de DTS), ainsi d'établir un modèle théorique

qui convient au réacteur de laboratoire.

Partie theorique:

Modélisation des écoulements non idéaux:


L'objectif de la modélisation consiste à représenter de manière précise les phénomènes qui
régissent un processus. Pour appréhender l'écoulement réel dans divers procédés industriels,
une méthode très efficace utilisée est la Distribution des Temps de Séjour (DTS). Cette
approche vise à obtenir les informations nécessaires sur l'écoulement afin de prédire la
capacité de production et de détecter d'éventuels défauts. Dans les environnements naturels,
elle permet de prévoir les risques de pollution et de comprendre les phénomènes tels que les
ensablements. Dans tous les cas, l'objectif est d'obtenir une vision globale de l'écoulement
dans le système considéré.

Le mérite de DANCKWERTS, dès 1953, a été d'introduire une approche systémique en


définissant une fonction de distribution des temps de séjour, facilement accessible à
l'expérience. Cette fonction, notée E, décrit que "la fraction de fluide séjournant dans
l'installation pendant un intervalle de temps compris entre ts et ts+dts est égale au produit
E(ts).dts".

L'application de cette méthode repose sur trois hypothèses principales : l'écoulement doit être
en régime permanent, le fluide doit être incompressible, et l'écoulement doit être
déterministe.
Modèle de cholette et cloutier :

Cholette et cloutier ont proposé un modèle pour rendre compte du fonctionnement

d’un réacteur agité ouvert siège d’un court circuit et d’un volume mort.

Pour établir l’expression de ce modèle, il faut écrire le bilan de matière dans les

différentes zones représentées sur la figure ci- dessous.


Partie expérimentale:

Methode de determination experimentale de la DTS:


Le dispositif expérimental utilisé pour cette séance pratique est un réacteur en verre de forme
parallélépipédique rectangulaire. Pour analyser l'écoulement à l'intérieur de ce réacteur, nous
avons appliqué le concept de distribution des temps de séjour (DTS).

La méthode pour déterminer les temps de séjour (DTS) implique l'utilisation d'un traceur dont
une concentration définie est injectée à l'entrée du système. Ensuite, on suit l'évolution de sa
concentration en fonction du temps à la sortie. Dans cette étude, le traceur utilisé est une
solution de chlorure de sodium à 50 g/L. À l'entrée du réacteur, une quantité de 50 mL a été
injectée instantanément sous forme d'une impulsion de Dirac.

Pour détecter le signal à la sortie du réacteur, nous avons employé une méthode
conductimétrique.

Exploitation des résultats:

Exploitation et Discussion des Résultats :

Calcul du Temps de Séjour Moyen :


Calcul du Nombre de Réacteurs Agités Ouvert de même Volume :

D'après le tableau:

On en revient donc à la conclusion que le nombre de réacteurs est de 11 réacteurs.


Tracé Expérimentale de la Fonction de Distribution des Temps de
Séjour :
Graphe de fonction de distribution des temps de séjours
expérimentales E(t)=f(t):

Tracé Théorique de la Fonction de Temps de Séjour :

Calcul de E théorique:

Pour calculer E théorique on utilise la formule pour la cascade suivante:


.
Graphe théorique de fonction de distribution des temps de séjours
E(t)=f(t):

Comparaison des graphes theoriques et experimentales de la


distribution du temps de séjour:
Si on compare le tracé expérimental de la distribution avec celui de la fonction de
distribution de temps de séjour pour J réacteurs RPAC (attribué en cours), on
trouve que notre courbe se situe entre celle de J = 10 et J = 20 (J = N = nombre
de réacteurs) et puisqu’on a trouvé N = 11 alors nos résultats sont belle et bien
correcte.
Calcul du Débit :
On a : tS = 16, 54 min τ = 18, 7 min
On remarque que τ > tS, donc tout le volume interne n’est pas réellement accessible
au flux (existence d’un volume mort) et cela est vrai parce que si on compare notre
allure expérimentale avec celle du volume mort on remarque qu’elles ont presque la
même allure (en négligeant l’échelle).

Calcul de Q :
Puisqu’on est dans le cas de l’existence d’un Vm on a :
Modèle de Cholette et Cloutier :
Calcul de la fonction de DTS et son tracé :
Ici on est dans le cas idéal car on a ni court-circuit ni volume mort :
Graphe de fonction de distribution de temps de séjours
théoriques: E(t)=f(t)

Calcul expérimental de la fonction DTS et son tracé :


On utilise la formule :

Calcul du débit accessible Qa :

Calcul du volume accessible Va :

Calcul du coefficient α :

Calcul du coefficient β :
Graphe de fonction de distribution de temps de séjours
expérimentales: E(t)=f(t)
Comparaison des graphes theoriques et experimentales de la
distribution du temps de séjour: E=f(t)

Commentaires:

Le graphique montre que pour une concentration de 50 g/L de traceur, la courbe E(t)
déterminée expérimentalement est au-dessous de la courbe E(t) théorique, indiquant ainsi
l’existence d’un volume mort. Ces résultats sont en accord avec ceux trouvés
précédemment.On dit aussi que ce réacteur peut être assimilé au modèle de Cholette et
Cloutier.

Conclusion:

La notion de distribution des temps de séjour (DTS) est utilisée en génie des procédés pour
caractériser l’hydrodynamique d’un réacteur chimique ou de toute autre installation qui est
traversée par un fluide en circulation. Elle permet ainsi : De diagnostiquer la présence de
zones stagnantes ou de phénomènes de court-circuit

De pouvoir établir un modèle d’écoulement hydrodynamique qui permet de calculer les


performances chimiques d’un réacteur réel

On déduit que d’après les modèles étudiés dans ce TP assimile notre réacteur réel : Les
courbes du modèle d’association de N réacteurs confirment que celui la assimile à notre
réacteur réel. Les courbes du modèle de Cholette et Cloutier assimile à un RPAC et en faisant
une association en cascade de ce dernier, on a qu’il assimile notre réacteur réel aussi.

D’après les résultats de ce TP, on a détecté la présence d’un volume mort via les 2 modèles
utilisés et non présence de court-circuit.

Le modèle de Cholette et Cloutier est assimilé à un RPAC. Donc si on utilise ce modèle en


cascade il va être assimilé à notre réacteur utilisé.

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