Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Nastasia Giraud
SE
U
Ce document est protégé par le droit d’auteur (art. L. 112-1 du Code de la propriété intellectuelle).
LO
U
L’auteur du document accorde les droits d’usages suivant :
O
R T
U E
OUI NON
TE D
Consultation sur place
✔
U E
'A R
Impression
✔
D TU
Diffusion Intranet
IT C
✔
O E
Diffusion Internet R IT
✔
D CH
Exposition
✔
AU 'AR
M U
EN PE
T RI
SO EU
U RE
M
IS D
AU 'AR
D CH
R IT
O E
IT C
D TU
'A R
U E
TE D
U E
R T
O
U
LO
U
SE
GIRAUD NASTASIA
O
R T
U E
TE D
U E
'A R
D TU
L’identité d’une ville est-elle propre au territoire dans lequel elle se développe ?
IT C
O E
R IT
« Identité de ville. Le cas de Rotterdam, Hollande »,
D CH
Mémoire de Mobilité à l’École Nationale Supérieure
d’Architecture de Toulouse, réalisé dans le cadre du
AU 'AR
Séminaire Images de Villes.
IS D
Giraud Nastasia,
U RE
Août 2015
SO EU
M
T RI Sous la direction de
EN PE
Pierre WEIDKNNET
M U
U S
Noël JOUENNE
O LE
Clara SANDRINI
D NA
Nadja MONNET
C
Emilie CALVET
IO
Carl HURTIN
AT
Thomas LEQUOY
Caterine REGINENSI
N
Mohammed ZENDJEBIL
LE
O
EC
EC
O
LE
N
AT
IO
D NA
O LE
C
U S
M U
EN PE
T RI
SO EU
U RE
M
IS D
AU 'AR
D CH
R IT
O E
IT C
D TU
'A R
U E
TE D
U E
R T
O
U
LO
U
SE
SE
U
LO
U
REMERCIEMENTS
O
R T
U E
TE D
U E
'A R
D TU
Je souhaite avant tout remercier les enseignants encadrants de l’atelier séminaire « Images de
villes », qui ont su me diriger vers un sujet de mémoire passionnant et instructif. À savoir Clara Sandrini,
IT C
O E
Pierre Weidknett, Noel Jouenne, Carl Hutin, Nadia Sbiti, Thomas Lequoy, Caterine Reginensi et Mo-
R IT
D CH
hammed Zendjebil pour l’équipe complète qu’ils forment apportant à la fois un soutien architectural,
urbain et sociologique. Je remercie tout particulièrement Monsieur Pierre Weidknett, qui a continué à
AU 'AR
m’accompagner dans ces recherches depuis mon départ en Hollande, en Février 2014.
IS D
U RE
+»H\[YLWHY[QLU»H\YHPZW\ItUtÄJPLYK»\ULHUHS`ZLZ[HISLZHUZSLYL[V\YKLZUVTIYL\ZLZWLY-
SO EU
sonnes qui ont participé au sondage, élaboré dans le but de mieux comprendre la ville de Rotterdam.
M
T RI
Hollandais, résidents à Rotterdam ou non, étudiants étrangers venus en Hollande pour quelques mois,
EN PE
ou encore personnes n’ayant uniquement un regard extérieur sur le pays et la ville ; cette diversité de
M U
points de vue a permis une analyse complète et une meilleure compréhension des lieux.
U S
O LE
D NA
C
IO
AT
N
LE
O
EC
EC
O
LE
N
AT
IO
D NA
O LE
C
U S
M U
EN PE
T RI
SO EU
U RE
M
IS D
AU 'AR
D CH
R IT
O E
IT C
D TU
'A R
U E
TE D
U E
R T
O
U
LO
U
SE
SE
U
LO
U
SOMMAIRE
O
R T
U E
TE D
U E
'A R
D TU
INTRODUCTION 9
IT C
O E
R IT
LA NOTION D’IDENTITÉ 12
D CH
AU 'AR
LE CAS DE LA HOLLANDE 24
IS D
LE MONDE 58
U RE
SO EU
CONCLUSION 68
M
T RI TABLE DES MATIÈRES 72
EN PE
M U
BIBLIOGRAPHIE 76
D NA
C
ANNEXES 80
IO
AT
N
LE
O
EC
EC
O
LE
N
AT
IO
D NA
O LE
C
U S
M U
EN PE
T RI
SO EU
U RE
M
IS D
AU 'AR
D CH
R IT
O E
IT C
D TU
'A R
U E
TE D
U E
R T
O
U
LO
U
SE
INTRODUCTION
SE
U
LO
U
INTRODUCTION
O
R T
U E
Le nombre de référents identitaires
IDENTITÉ
En quoi les habitudes
TE D
WV\]HU[ v[YL PUÄUP UV\Z KL]YVUZ
U E
urbaines engendrées par
'A R
nous contenter d’en repérer unique-
D TU
ment les principaux. Cela nécessite
l’architecture et l’espace
IT C
HSVYZKL[YV\]LYSLTV`LUKLSLZKtÄ-
O E
HOLLANDE
public caractérisent-elles
R IT
nir objectivement. Identité sociale et
D CH
identité matérielle sont deux aspects
l’identité d’une ville ? IPLU KPќtYLU[Z KL S»PKLU[P[t THPZ X\P
AU 'AR
pourtant en viennent à former un
IS D
[V\[SLSPL\t[HU[SLYLÅL[KLS»PKLU[P[t
U RE
MONDE
sociale du groupe qui l’occupe et le
SO EU
Si chaque ville est pratique. En ce sens, l’identité d’une
M
T RI
KPќtYLU[L UV\Z ZLYVUZ [V\Z K»HJ- ville est-elle propre au territoire dans
EN PE
cord pour dire que c’est parce que lequel elle se développe ?
BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION
M U
9
BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION MONDE HOLLANDE IDENTITÉ INTRODUCTION
10
EC
O
LE
N
AT
IO
INTRODUCTION
D NA
O LE
C
U S
M U
EN PE
T RI
SO EU
U RE
M
IS D
AU 'AR
D CH
R IT
O E
IT C
D TU
'A R
U E
TE D
U E
R T
O
U
LO
U
SE
Carte d’ensemble de Rotterdam et son port
INTRODUCTION
SE
U
LO
U
L’identité d’une ville est-elle propre au territoire dans lequel elle se développe ?
O
R T
U E
IDENTITÉ
sein d’un même territoire (soit d’un toute autre forme d’identité que celle
TE D
même groupe culturel) devraient, de la Hollande au travers de sa re-
U E
'A R
à priori, sensiblement renvoyer la construction.
D TU
même image et donc la même iden- En troisième lieu, l’étude de cette
IT C
tité dans leurs grandes lignes. C’est forme d’architecture moderne à
O E
HOLLANDE
R IT
ce qui rend Rotterdam particuliè- l’image d’une réelle ville verticale
D CH
rement intéressante ; elle semble UV\Z TuULYH n PKLU[PÄLY S»VYPNPUL KL
X\LSX\LWL\KPќtYLU[LKLS»PTHNL[`- son développement au sein de la
AU 'AR
pique d’une ville Hollandaise. Située ville de Rotterdam, et même d’autres
IS D
dans l’ouest Européen, elle s’est dé- grandes métropoles économiques.
U RE
MONDE
veloppée durant des siècles et pos-
SO EU
sède en conséquent un patrimoine
M
T RI bâti à l’image de la Hollande. Cepen-
EN PE
dant ravagée par la Seconde Guerre
BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION
M U
11
EC
O
LE
N
AT
IO
D NA
O LE
C
U S
M U
EN PE
T RI
SO EU
U RE
M
IS D
AU 'AR
D CH
R IT
O E
IT C
D TU
'A R
U E
TE D
U E
R T
O
U
LO
U
SE
INTRODUCTION
SE
U
LO
U
LA NOTION D’IDENTITÉ
O
R T
U E
IDENTITÉ
« L’ « identité totale » part de subjectivité, car ces réfé-
TE D
rents dépendent de la personne
U E
reste virtuelle. »
'A R
qui décide s’ils sont principaux ou
D TU
non. C’est pourquoi je me suis in-
IT C
Ces propos d’Alex Mucchielli téressée en premier lieu aux fon-
O E
HOLLANDE
R IT
[YHK\PZLU[ S»PTWVZZPIPSP[t KL KtÄUPY dements de la ville ; à ce qui fait
D CH
entièrement l’identité d’un élément. qu’elle s’implante à un endroit bien
AU 'AR
,ULќL[JLSSLJPLZ[KtÄUPLZLSVUJLY- particulier, et à partir de quoi se dé-
[HPUZYtMtYLU[ZL\_TvTLPUÄUPZ"LU
IS D
veloppent les pleins et les vides, le
U RE
parlant de l’identité d’une ville nous bâti et l’espace public. Je me suis
MONDE
pouvons ainsi décrire son identité
SO EU
ainsi penchée sur à ce qui continue
M
culturelle, économique ou encore so- toujours d’exister malgré l’évolution
T RI
ciale. L’identité décrite dépend alors d’une ville, d’une population, d’une
EN PE
BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION
K\YtMtYLU[JOVPZPWV\YSHKtÄUPY+»V culture ; aux éléments atemporels
M U
U S
nous nous contenterons alors d’en puisque ce sont des éléments à par-
N
13
INTRODUCTION
SE
U
LO
U
LA NOTION D’IDENTITÉ
O
R T
U E
IDENTITÉ
TE D
d’identité – qui recoupe largement évoluent, donc la ville évolue avec.
U E
'A R
avec la conscience de soi – peut se Les éléments qui perdurent sont
D TU
décomposer en une série de senti- ceux qui marquent la ville ; son iden-
IT C
ments reposant sur la permanence tité est donc marquée par des élé-
O E
HOLLANDE
R IT
de processus d’évaluation et d’in- ments atemporels comme le patri-
D CH
[tNYH[PVUPKLU[PÄJH[PVU ® 4\JJOPLSSP moine ou encore la trame urbaine, et
AU 'AR
l’identité). Parmi ces sentiments LSSL LZ[ SL YLÅL[ KL ZVU tWVX\L WHY
on retrouve celui de la continuité les aménagements urbains et autres
IS D
U RE
temporelle, soit le fait que le sujet éléments singuliers et éphémères.
MONDE
se perçoive lui même dans le temps Ainsi, nous revenons à notre hypo-
SO EU
M
et se représente les étapes de sa thèse de départ ; qu’une ville ait ou
vie comme un continuum. Il reposeT RI non une Histoire, elle est inévitable-
EN PE
BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION
se baser sur l’existant dans la consti- Tout n’est que culture ; l’implan-
D NA
14
INTRODUCTION
SE
U
LO
U
« L’«identité totale» reste virtuelle »
O
R T
U E
IDENTITÉ
entre « identité objet » et « identité Chaque population a sa propre
TE D
d’un acteur ou d’un groupe social ». culture, sa propre façon d’habi-
U E
'A R
,ULќL[S»PKLU[P[tK»\UVIQL[LZ[\UL ter et d’occuper l’espace public.
D TU
identité objective, permanente, et Guy di Méo reprend cette idée
IT C
celle d’un acteur social est subjec- en utilisant le terme de « spatialisa-
O E
HOLLANDE
R IT
tive et évolue avec le temps et les tion de l’identité ». Il énonce « les ré-
D CH
PUÅ\LUJLZ L_[tYPL\YLZ (PUZP UV\Z férents spatiaux sont pour l’identité
AU 'AR
pouvons percevoir la ville comme collective l’équivalent du corps pour
le développement et le lieu de vie l’identité individuelle ». Un lieu serait
IS D
U RE
d’un groupe social d’avantage que donc le corps d’un groupe social,
MONDE
comme un simple objet. On retrouve sa forme matérielle. En complément
SO EU
M
alors à nouveau notre hypothèse de des propos d’Alex Mucchielli, on peut
T RI
départ ; la ville n’est pas qu’un objet donc émettre l’hypothèse que le lieu
EN PE
BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION
physique, c’est également et surtout serait l’identité objet de l’identité psy-
M U
U S
[t ZL JVTWSL_PÄL ,U WS\Z K»t]VS\LY Nous pouvons alors nous de-
C
IO
selon les contraintes du lieu dans le- mander, par quels procédés le lieu
AT
quel elle s’est implantée, la ville évo- YLÅu[L [PS S»PKLU[P[t WZ`JOVZVJPHSL K\
N
lue avant tout selon les populations groupe culturel qui l’occupe et le pra-
LE
15
INTRODUCTION
SE
U
LO
LA NOTION D’IDENTITÉ
U
O
R T
U E
IDENTITÉ
TE D
lieu est une partie de son identi- points communs entre certains lieux,
U E
'A R
té. L’identité est donc en partie qu’est ce qui a engendré les caracté-
D TU
Yt]tStL WHY SH TtTVPYL ,U LќL[ ZP ristiques marquant la dissemblance ?
IT C
l’on s’appuie sur l’idée d’Alex
O E
HOLLANDE
R IT
Mucchielli en ce qui concerne le
D CH
besoin de continuité temporelle de Tout d’abord, tous nos souve-
AU 'AR
l’identité, la mémoire va être l’élé- UPYZZVU[PUÅ\LUJtZWHYUVZZLUZPIP-
ment de départ à l’origine de l’iden- lités, nos façons de percevoir ; notre
IS D
U RE
tité du lieu, de la ville. Et si celle-ci identité. La mémoire se caractéri-
MONDE
n’a pas d’histoire, alors ses grandes sant ainsi comme une transformation
SO EU
M
lignes seront tracées selon ce qui est du réel ; la retranscription d’un lieu
T RI
connu, ce dont on se souvient, les n’en sera jamais la copie conforme.
EN PE
BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION
Laing, « Toute identité est en partie ra également le fait que dans deux
D NA
donc se demander pourquoi, si l’on tité. Elle ne sera pas soumise aux
N
16
INTRODUCTION
SE
U
LO
U
« Par quels procédés le lieu reflète t-il l’identité psychosociale du groupe culturel qui le pratique? »
O
R T
U E
IDENTITÉ
l’on prend l’exemple du Parthénon d’identités pour décrire un lieu,
TE D
d’Athènes ayant inspiré de nom- à savoir son identité objet et son
U E
'A R
breuses populations, il a été repro- identité contextuelle. Celles-ci étant
D TU
duit à l’identique aux USA. Ce dernier issues de mémoires collectives.
IT C
n’a pourtant pas la même identité
O E
HOLLANDE
R IT
que l’original car il n’est pas inscrit
D CH
dans le même environnement, il n’a Les mémoires collectives
AU 'AR
pas été construit pour les mêmes étant à l’image de la culture de la
raisons, à la même date... En bref, population concernée, c’est elle
IS D
U RE
ce n’est pas le Parthénon d’Athènes. qui est à l’origine de la manière de
MONDE
Il s’en rapprocherait de près seule- JVUJL]VPY \U SPL\ V\ \U tKPÄJL
SO EU
M
ment si l’on parlait d’identité objet,
T RI en reprenant l’idée de Mucchielli. En
EN PE
BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION
LќL[OVYZJVU[L_[LVUWV\YYHP[ZLU- Comme nous l’avons évoqué
M U
U S
30,88m de large, comportant plu- Guy di Méo met en avant le fait que
AT
On distingue ainsi plusieurs «types» planète, leur corps, en tant que base
O
EC
17
INTRODUCTION
SE
U
LO
LA NOTION D’IDENTITÉ
U
O
R T
U E
IDENTITÉ
TE D
n’est en aucun cas distinct de l’es- moderne est une société de groupes;
U E
'A R
pace ». En alliant ce constat avec l’individu a une identité que parce
D TU
l’idée que « les référents spatiaux qu’il appartient à un groupe. Pour
IT C
sont pour l’identité collective l’équi- reprendre les mots d’Alex Mucchielli,
O E
HOLLANDE
R IT
valent du corps pour l’identité indi- « une même société n’est jamais
D CH
viduelle », nous pouvons rejoindre totalement homogène et comporte
AU 'AR
les propos d’Odile Deq, architecte KLZ ZV\ZNYV\WLZ KL J\S[\YLZ KPќt-
Française ; « Une forme spatiale est rentes proposant des modèles par-
IS D
U RE
une forme sociale ». Autrement dit, fois contradictoires ». L’espace de
MONDE
l’identité groupale prend corps dans la ville est donc similaire ; c’est un
SO EU
M
la mise en forme de ses espaces. LZWHJL K\ NYV\WL ,U LќL[ SH ]PSSL
T RI
Cependant, un groupe social comporte un groupe social compre-
EN PE
BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION
tiques ou des buts communs, donc [HPYLTLU[ KPќtYLU[Z [`WLZ KL WLY-
LE
18
INTRODUCTION
SE
U
LO
U
« Par quels procédés le lieu reflète t-il l’identité psychosociale du groupe culturel qui le pratique? »
O
R T
U E
IDENTITÉ
d’activités. Vont alors se constituer division de ce groupe social en sous-
TE D
des zones commerciales, des quar- groupes. D’autre part, ces groupes
U E
'A R
tiers de logements, de bureaux... eux-même ne sont pas indisso-
D TU
Mais cela ne veut pas dire pour ciables ; un individu peut appartenir
IT C
autant que deux zones du même à plusieurs groupes sociaux. Nous
O E
HOLLANDE
R IT
« type » vont accueillir les mêmes pouvons alors témoigner de la com-
D CH
NYV\WLZ ZVJPH\_ ,ќLJ[P]LTLU[ WSL_P[t KL KtÄUP[PVU K»\UL PKLU[P[t
AU 'AR
la rue des champs Elysées à Paris urbaine, qui elle même est compo-
n’attirera pas le même groupe de sée de diverses identités groupales,
IS D
U RE
personnes que toute autre rue com- et dont les groupes contiennent à
MONDE
merçante du quartier Belleville, par leur tour diverses identités indivi-
SO EU
M
L_LTWSL *LZ KPќtYLUJLZ ZVJPHSLZ K\LSSLZ X\P SLZ PUÅ\LUJLU[ 3»PKLU-
T RI ]VU[HSVYZH]VPY\ULPUÅ\LUJLZ\YKP- tité psychosociale étant, comme
EN PE
BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION
vers paramètres tels que le type de nous l’avons vu au travers des
M U
U S
boutiques implantées, les prix des propos d’Alex Mucchielli, une notion
O LE
tation de la ville, engendrée par la [PLY ® LZ[ KtÄUPL WHY SH WYH[PX\L KLZ
O
EC
19
INTRODUCTION
SE
U
LO
LA NOTION D’IDENTITÉ
U
O
R T
U E
IDENTITÉ
espaces qu’en font les groupes KtÄUP[PVU K»\UL PKLU[P[t UL WVZL
TE D
ZVJPH\_PU[LYULZnSH]PSSL,ULќL[\U pas de problèmes dans le cas de
U E
'A R
quartier urbain n’est pas seulement l’« identité objet ». Cette phase de
D TU
KtÄUPWHYKLZMHJ[L\YZNtVNYHWOPX\LZ description objective demeure alors
IT C
et économiques mais aussi socio- essentielle. D’autre part, nous avons
O E
HOLLANDE
R IT
logiques, et par la représentation évoqué le fait qu’« une forme spatiale
D CH
que ses habitants et ceux des est une forme sociale » ; cela veut
AU 'AR
autres quartiers ont de lui. dire qu’il faut passer par l’analyse du
groupe social qui pratique ce lieu pour
IS D
U RE
en comprendre et en dégager une
MONDE
SO EU
M
ville ou d’un lieu étant une notion en citant Philippe Bonnin, « l’espace
T RI
subjective et complexe du fait de la ne produit en aucun cas les pratiques
EN PE
BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION
d’études. Mais quelles études aborder ÄJH[PVU WL\]LU[ v[YL YL[YV\]tZ KHUZ
AT
WV\Y X\L JL[[L KtÄUP[PVU ZVP[ SH les images que se font les individus
N
moins subjective possible ? Nous d’un lieu, dans les mémoires col-
LE
20
INTRODUCTION
SE
U
LO
U
« Par quels procédés le lieu reflète t-il l’identité psychosociale du groupe culturel qui le pratique? »
O
R T
U E
IDENTITÉ
précédemment que l’identité d’un sensations et l’imagination du spec-
TE D
lieu est en partie révélée par la tateur). Il convient donc de prendre
U E
'A R
mémoire. Subjective, celle-ci com- à témoin plusieurs acteurs sociaux
D TU
prend la sensibilité des individus; pour dresser l’image d’un lieu la plus
IT C
personne ne va décrire un lieu collective possible, en distinguant
O E
HOLLANDE
R IT
exactement de la même manière. les caractéristiques essentielles
D CH
Il n’y a donc pas une seule des caractéristiques marquant la
AU 'AR
image pour un lieu, mais un dissemblance entre chaque individu.
assortiment d’images qui s’entre-
IS D
U RE
mêlent et se relient plus ou moins.
MONDE
Dans son ouvrage sur L’image de
SO EU
M
la cité, Kevin Lynch décrit trois élé-
T RI ments entrant en compte dans
EN PE
BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION
l’élaboration de l’image d’un envi-
M U
U S
21
EC
O
LE
N
AT
IO
D NA
O LE
C
U S
M U
EN PE
T RI
LA NOTION D’IDENTITÉ
SO EU
U RE
M
IS D
AU 'AR
D CH
R IT
O E
IT C
D TU
'A R
U E
TE D
U E
R T
O
U
LO
U
SE
INTRODUCTION
SE
U
LO
U
L’identité urbaine demeurera toujours complexe et incomplète
O
R T
U E
IDENTITÉ
En conclusion, l’identité de dégager l’identité d’un lieu
TE D
d’un lieu pourrait être révélée dans au sein de la ville à l’aide des
U E
'A R
sa majeure partie en analysant notions d’identité objet, contextuelle
D TU
plusieurs images véhiculées par et psychosociale.
IT C
KPќtYLU[Z HJ[L\YZ ZVJPH\_ WV\Y \U
O E
HOLLANDE
R IT
même lieu, à condition qu’ils en
D CH
décrivent les identités objet et
AU 'AR
contextuelle. L’identité contextuelle
comprenant à la fois le contexte
IS D
U RE
géographique et le contexte social
MONDE
de ce lieu. Cependant, malgré l’éla-
SO EU
M
boration de ces processus d’iden-
T RI
[PÄJH[PVU UV\Z UV[LYVUZ X\L S»PKLU-
EN PE
BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION
tité urbaine demeurera toujours
M U
U S
complexe et incomplète.
O LE
D NA
C
IO
23
EC
O
LE
N
AT
IO
D NA
O LE
C
U S
M U
EN PE
T RI
SO EU
U RE
M
IS D
AU 'AR
D CH
R IT
O E
IT C
D TU
'A R
U E
TE D
U E
R T
O
U
LO
U
SE
Canal à Utrecht, Mai 2014
INTRODUCTION
SE
U
LO
U
LE CAS DE LA HOLLANDE
O
R T
U E
IDENTITÉ
« Dieu a créé la Terre, mais il ÅL\]LZ L\YVWtLUZ ]PLUULU[ ` Kt]LY-
TE D
a donné le soin aux Néerlan- ser leurs eaux ; le Rhin, la Meuse,
U E
'A R
dais de créer les Pays-Bas. » l’Escaut, qui forment en ce pays un
D TU
vaste delta. Ce delta constitue une
IT C
terre d’alluvions, indiscutablement.
O E
HOLLANDE
R IT
Et la mer d’autre part, entrait profon-
D CH
dément dans les terres, ce qui fait
AU 'AR
que cette Hollande était en réalité
IS D
Depuis des générations, de vastes marées. Sur ces marées
U RE
l’Homme a mené un combat aux vivaient quelques hommes qui s’oc-
MONDE
SO EU
Pays-Bas contre la nature, et plus cupaient de la chasse et de la pêche,
M
WYtJPZtTLU[ JVU[YL S»LH\ ,U LќL[ et qui pour se défendre contre la mer
T RI n’avaient qu’une seule possibilité:
EN PE
c’est au Moyen-Âge qu’il a com-
BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION
mencé à « domestiquer » les rivières. fuir à chaque marée, puisque les
M U
U S
LH\_SLZJOHZZHPLU[KLZLUKYVP[ZV
O LE
« Dans le Nord de l’Europe Occiden- solidaires les uns des autres, se sont
N
tale, la Hollande occupe une position groupés et ont organisé leurs tertres
LE
25
BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION MONDE HOLLANDE IDENTITÉ INTRODUCTION
26
EC
O
LE
N
AT
IO
D NA
O LE
C
U S
M U
EN PE
T RI
SO EU
LE CAS DE LA HOLLANDE
U RE
M
IS D
AU 'AR
D CH
R IT
O E
IT C
D TU
'A R
U E
TE D
U E
R T
O
U
LO
U
SE
Présence de l’eau en Hollande
INTRODUCTION
SE
U
LO
U
L’eau, fondatrice de la Hollande
O
R T
U E
IDENTITÉ
Les tertres constituent des « dam »,
L’EAU, FONDATRICE
TE D
K»VSLUVTKLJLY[HPULZ]PSSLZJVTTL
DE LA HOLLANDE
U E
'A R
« Amsterdam », « Rotterdam », etc.
D TU
Ils se sont groupés de villages en
IT C
villages et ainsi partis de rien, ils ont Résultant de forces acharnées
O E
HOLLANDE
R IT
formé, avec les alluvions de la mer à se battre contre la nature, le paysage
D CH
et des rivières, des digues autour Hollandais se présente sous forme
AU 'AR
de leurs tertre et les ont agrandies de vaste plaines, accueillant canaux,
petit à petit de sorte que ce pays, tulipes et moulins entre chaque
IS D
U RE
réellement, a surgit des eaux. » MVYTL K»\YIHUPZH[PVU ,U LќL[ IPLU
MONDE
que la Hollande détienne le record
SO EU
M
Dans ce reportage, Sadi de Gorter Européen de la densité de popu-
T RI
résume assez bien le commence- lation au kilomètre carré, les villes
EN PE
BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION
ment de l’Histoire des Pays-Bas, et restent très concentrées, laissant
M U
U S
On remarque alors que l’eau en est vertes entre chacune d’entre elles.
D NA
incarne a forgé le territoire et la V SL WH`ZHNL H t[t WYtZLY]t L[ MH-
LE
27
BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION MONDE HOLLANDE IDENTITÉ INTRODUCTION
28
Haarlem
Utrecht
Rotterdam
Amsterdam
EC
O
LE
N
AT
IO
D NA
O LE
C
U S
M U
EN PE
T RI
SO EU
LE CAS DE LA HOLLANDE
U RE
M
IS D
AU 'AR
D CH
R IT
O E
IT C
D TU
'A R
U E
TE D
U E
R T
O
U
LO
U
SE
Coupes de Principe des Grachts
INTRODUCTION
SE
U
LO
U
L’eau, fondatrice de la Hollande
O
R T
U E
IDENTITÉ
Si l’eau est l’élément naturel comme l’un des référents identi-
TE D
autour duquel se développe une ville, taires principaux de la Hollande.
U E
'A R
elle est en Hollande l’élément dompté
D TU
par l’Homme dans le but de créer
IT C
son territoire. Une ville Hollandaise « Le paysage, en Hollande, est,
O E
HOLLANDE
R IT
ne se développe pas autour de comme les villes, une création de
D CH
l’eau, mais fait corps avec l’eau. Cet l’Homme. » (Joseph Moreau)
AU 'AR
élément fait parti de la ville et du terri-
toire, maîtrisant l’irrigation des terres
IS D
U RE
et assurant la liaison entre chaque Suite à l’analyse des divers
MONDE
]PSSL V\ LUJVYL LU[YL KPќtYLU[Z canaux présents sur le territoire, on
SO EU
M
quartiers au sein d’une même ville. remarque rapidement que les formes
T RI
Navigables ou non, les canaux qui urbaines qui les bordent suivent
EN PE
BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION
nervurent la Hollande entière ont généralement le même schéma ;
M U
U S
avant tout été créés par l’Homme canal, voie réservée aux piétons,
O LE
WH`Z ,U LќL[ \U X\HY[ K\ [LYYP- pouvant bien-sûr cesser d’exister
AT
l’eau est partout et se présente alors chacune de ces rues ne sont que
O
EC
29
INTRODUCTION
SE
U
LO
U
LE CAS DE LA HOLLANDE
O
R T
U E
très rarement réservées unique-
T R A N S F O R -
IDENTITÉ
TE D
TLU[ H\_ ]VP[\YLZ ,U LќL[ SH
M A T I O N S
U E
'A R
végétation très présente de part
U R B A I N E S
D TU
l’irrigation naturelle des terres est
IT C
propice à une ambiance urbaine
O E
HOLLANDE
R IT
WHPZPISLVPSLZ[HNYtHISLKLZLIHSHKLY
ÉMERGENCE DE LA
D CH
n WPLK V n ]tSV H\ IVYK K»\U JHUHS R A N D S TA D H O L L A N D
AU 'AR
L’ensemble du canal et de ses quais
aménagés en voie de circulation est un
IS D
Le développement de la vie
U RE
modèle urbain Hollandais, à tel point urbaine dans les deux provinces du
MONDE
SO EU
Nord et du Sud de la Hollande va de
M
paire avec l’augmentation des acti-
T RI
Ainsi, malgré la densité de la vités industrielles au début du 20ème
EN PE
BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION
circule mieux dans une ville comme la moitié du 20ème siècle on observe
O LE
,U LќL[ SH ]tNt[H[PVU H`HU[ t[t vers la ville, passant de 40% d’habi-
C
IO
30
INTRODUCTION
SE
U
LO
U
Transformations Urbaines
O
R T
U E
IDENTITÉ
au développement de l’industrie, lui libéré de toute forme d’urbani-
TE D
HPUZP X\»n S»HJJYVPZZLTLU[ K\ [YHÄJ sation, il est surnommé le « cœur
U E
'A R
international. Le développement ]LY[ ® ,U LќL[ JL[[L ]HZ[L t[LUK\L
D TU
étant orienté sur les régions por- verte alimentant les rares et pré-
IT C
tuaires, un vaste réseau urbain est cieuses nappes souterraines d’eau
O E
HOLLANDE
R IT
alors formé reliant les capitales douce, l’aménagement du territoire
D CH
d’Amsterdam, Rotterdam et La Haye, va tendre à conserver cet espace
AU 'AR
en passant par Delft, Leyde, et Haar- central ouvert en développant les
lem puis réunis au centre d’Utrecht. villes vers l’extérieur de l’anneau.
IS D
U RE
Ce réseau de capitales Hollandaises
MONDE
vient former une anneau urbain,
SO EU
É V O L U T I O N D E S
M
nommé « Randstad Holland ». Ce- STRUCTURES URBAINES
T RI
pendant, malgré l’importante densité
EN PE
BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION
créée, l’urbanisme reste à échelle Au lendemain de la Seconde
M U
U S
ment tramés par leurs encadrements ]PSSLZ ,U LќL[ KHUZ SL JLU[YL SLZ
C
IO
31
BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION MONDE HOLLANDE IDENTITÉ INTRODUCTION
32
EC
O
LE
N
AT
IO
D NA
O LE
C
U S
M U
EN PE
T RI
SO EU
LE CAS DE LA HOLLANDE
U RE
M
IS D
AU 'AR
D CH
R IT
O E
IT C
D TU
'A R
U E
TE D
U E
R T
O
U
LO
U
SE
Densité actuelle de population en Hollande
INTRODUCTION
SE
U
LO
U
Transformations Urbaines
O
R T
U E
IDENTITÉ
de l’ordre moral », l’Église met en historiques de l’anneau. La densité
TE D
avant la structure familiale plaçant le des quartiers diminuant en s’éloi-
U E
'A R
père au travail et la mère au foyer. gnant des périphéries urbaines va
D TU
Cette idéologie naissante dans un KLWHPYLH]LJSHKPZ[PUJ[PVUKLZKPќt-
IT C
JVU[L_[L V S»VU THUX\L K»OHIP- YLU[LZJSHZZLZZVJPHSLZ,ULќL[SLZ
O E
HOLLANDE
R IT
tats engendre alors le phénomène catégories les plus aisées migrent
D CH
de suburbanisation, établissant les vers le cœur vert dans des maisons
AU 'AR
populations urbaines à l’extérieur isolées, tandis que les ouvriers et
des villes et produisant en masse employés résident dans les périphé-
IS D
U RE
des quartiers résidentiels de maisons ries externes, occupant des maisons
MONDE
individuelles. C’est ainsi qu’autour en bande de type « deux sous un
SO EU
M
des villes de l’anneau se forme toit ». La consommation d’espace
T RI
une grande densité d’habitats, du augmente ainsi avec le niveau social.
EN PE
BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION
fait de l’accroissement toujours
M U
nant le centre ville et empiétant sur veloppement des villes qui la com-
N
distinctes entre chacun des centres et dans leur propre intérêt. Il est en
O
EC
33
BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION MONDE HOLLANDE IDENTITÉ INTRODUCTION
34
EC
O
LE
N
AT
IO
D NA
O LE
C
U S
M U
EN PE
T RI
SO EU
LE CAS DE LA HOLLANDE
U RE
M
IS D
AU 'AR
D CH
R IT
O E
IT C
D TU
'A R
U E
TE D
U E
R T
O
U
LO
U
SE
Évolution de la population en Hollande
INTRODUCTION
SE
U
LO
U
Identité Hollandaise
O
R T
U E
IDENTITÉ
LќL[KPѝJPSLKLULWHZZLKt]LSVWWLY
I D E N T I T É
TE D
vers le cœur vert lorsque la direction
HOLLANDAISE
U E
'A R
opposée nous amène sur la mer, et
D TU
il est également compliqué de maî-
IT C
triser l’étalement lorsque la popu- Les caractéristiques d’un
O E
HOLLANDE
R IT
lation est à la recherche d’espace. territoire bâti de toutes pièces
D CH
L’urbanisation devient alors un com- KHUZ SLZ KPќtYLU[LZ WtYPVKLZ X\L SH
AU 'AR
bat entre intérêts urbains et intérêts Hollande a traversé ont ainsi menées
territoriaux. C’est dans ce contexte
IS D
à une forme territoriale bien spéci-
U RE
X\LKLZTLZ\YLZZVU[WYPZLZHÄUKL ÄX\LTHPZH\ZZPn\ULMVYTL\YIHPUL
MONDE
maîtriser l’étalement de l’urbanisation;
SO EU
généralisée, dessinant à elles deux
M
une politique des « districts urbains » l’image Hollandaise à l’origine de
T RI
limite ce dernier à 25 minutes en son identité. La forme territoriale se
EN PE
BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION
transports en commun pour atteindre résume à une suite de métropoles
M U
U S
35
INTRODUCTION
SE
U
LO
U
LE CAS DE LA HOLLANDE
O
R T
U E
desquels s’entrelacent les canaux,
IDENTITÉ
TE D
pour laisser place aux quartiers de
U E
'A R
maisons individuelles en périphérie.
D TU
Les constructions ne dépassent gé-
IT C
néralement pas 20 à 25 mètres de
O E
HOLLANDE
R IT
haut, et sont faites de briques entou-
D CH
rant de larges baies. L’utilisation de
AU 'AR
ce matériau trouve sont origine au
XIIIème siècle dans les constructions
IS D
U RE
médiévales lorsque la pierre de taille
MONDE
SO EU
M
son tour un matériau noble. Capable
T RI
de prendre de multiples formes, la
EN PE
BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION
36
INTRODUCTION
SE
U
LO
U
Identité Hollandaise
O
R T
U E
IDENTITÉ
IHPLZVќYHU[nSH]\LKL[V\ZSH]PL la culture Hollandaise, au travers de
TE D
privée des familles Hollandaises. De ce laquelle subsistent des villes densé-
U E
'A R
fait, l’intimité du salon par rapport aux ment peuplées mais horizontalement
D TU
voisins ou à la rue ne pose aucun sou- urbanisées, abritant des constructions
IT C
JPZ,ULќL[SHJ\S[\YL/VSSHUKHPZL]L\[ basses et largement ouvertes. Les
O E
HOLLANDE
R IT
qu’un citoyen honnête n’ai rien à ca- hollandais préférant l’habitat indivi-
D CH
cher, et donc qu’il ne nécessite pas de duel à l’habitat collectif, l’urbanisation
AU 'AR
rideaux. D’autre part, ces larges baies Z»LZ[ LќLJ[P]LTLU[ Kt]LSVWWtL ZV\Z
se révèlent très pratiques lors d’amé- forme d’étalement urbain dense, avec
IS D
U RE
nagements ou déménagements ; les des quartiers de maisons en bande
MONDE
escaliers étant très étroits et abruptes, de manière à optimiser l’espace.
SO EU
M
SLZ MLUv[YLZ ZVU[ KtTVU[HISLZ HÄU
T RI
de laisser passer les meubles. C’est (ÄU K»t[\KPLY S»PKLU[P[t /VSSHU-
EN PE
BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION
également la raison pour laquelle on daise de plus près, nous allons à pré-
M U
U S
observe parfois des poulies sur les sent analyser la ville de Rotterdam.
O LE
quelles se sont peu à peu construites primaire pour le pays et possède ainsi
LE
les villes et le territoire ont ainsi forgé de forts attraits identitaires. Également
O
EC
37
BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION MONDE HOLLANDE IDENTITÉ INTRODUCTION
38
EC
O
LE
N
AT
IO
D NA
O LE
C
U S
M U
EN PE
T RI
SO EU
LE CAS DE LA HOLLANDE
U RE
M
IS D
AU 'AR
D CH
R IT
O E
IT C
D TU
'A R
U E
TE D
U E
R T
O
U
LO
U
SE
Développement du port de Rotterdam vers la mer
INTRODUCTION
SE
U
LO
U
Étude de cas : la ville de Rotterdam
O
R T
U E
IDENTITÉ
en plein essor, elle laisse aussi entrevoir vement au bord puis autour de son
TE D
l’image d’une métropole mondiale... ÅL\]LSH5V\]LSSL4L\ZL,SSLKVP[ZVU
U E
'A R
essor économique, dès le 13ème
D TU
siècle, à la création de ses voies na-
IT C
vigables et de digues qui permettent
O E
HOLLANDE
R IT
la poldérisation des terres (soit la
ÉTUDE DE CAS :
D CH
conquête des terres sur la mer).
LA VILLE DE
AU 'AR
,U LќL[ 9V[[LYKHT LZ[ UtL n WHY-
R O T T E R D A M tir de la construction de la première
IS D
U RE
digue sur la Rotte en 1270, la
MONDE
Middledam. Peu à peu, quelques
SO EU
M
LE PORT DE ROTTERDAM ports sont construits et des voies
T RI navigables ouvrent Rotterdam
EN PE
BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION
vers d’autres villes des Pays Bas.
M U
U S
[P[HPYL 3H ]PSSL ZL Kt]LSVWWL LќLJ[P- menant à s’ouvrir sur la mer. Les
O
EC
39
BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION MONDE HOLLANDE IDENTITÉ INTRODUCTION
40
EC
O
LE
N
AT
IO
D NA
O LE
C
U S
M U
EN PE
T RI
SO EU
LE CAS DE LA HOLLANDE
U RE
M
IS D
AU 'AR
D CH
R IT
O E
IT C
D TU
'A R
U E
TE D
U E
R T
O
U
LO
U
SE
Photo aérienne du centre ville en 1946
Photo aérienne du centre ville en 1932
INTRODUCTION
SE
U
LO
U
Étude de cas : la ville de Rotterdam
O
R T
U E
IDENTITÉ
extensions du port de 1920 à au- L’ H I S T O I R E A L’ O R I G I N E
TE D
jourd’hui l’amènent au rang mondial D’UNE PERTE D’IDENTITÉ
U E
'A R
et il devient ainsi accessible aux plus
D TU
gros navires, ce qui lui donne éga-
IT C
lement une importance nationale. La seconde guerre mondiale
O E
HOLLANDE
R IT
A présent, le port de Rotterdam est un élément marquant dans l’his-
D CH
s’étend sur une quarantaine de toire de Rotterdam et même de la
AU 'AR
kilomètres pour atteindre la mer Hollande ; en 1945, les Allemands se
du Nord, et comprend des zones
IS D
repliant ont bombardé et inondé le
U RE
d’activités diverses et variées à pays. Rotterdam ayant été une des
MONDE
l’échelle de son caractère mondial.
SO EU
villes les plus atteintes, presque trois
M
Bien que le vieux port situé sur quarts des bâtiments et construc-
T RI
la rive Nord du centre ville ait cessé
EN PE
tions existantes ont été anéanties.
BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION
son activité, ses installations y ont été Ce fut une catastrophe communau-
M U
U S
41
BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION MONDE HOLLANDE IDENTITÉ INTRODUCTION
42
EC
O
LE
N
AT
IO
D NA
O LE
C
U S
M U
EN PE
T RI
SO EU
LE CAS DE LA HOLLANDE
U RE
M
IS D
AU 'AR
D CH
R IT
O E
IT C
D TU
'A R
U E
TE D
U E
R T
O
U
LO
U
SE
Zonage de bâtiments à Rotterdam
INTRODUCTION
SE
U
LO
U
Étude de cas : la ville de Rotterdam
O
R T
U E
IDENTITÉ
Cette destruction massive à « quartier culturel » ou encore des
TE D
l’origine de la perte des éléments zones d’habitations excentrées. Rot-
U E
'A R
identitaires de la ville a cependant terdam fait de cette catastrophe l’op-
D TU
permis de relancer d’autant plus portunité de réorganiser entièrement
IT C
S»tJVUVTPL KL 9V[[LYKHT ,ќLJ[P]L- son territoire. Dans les années
O E
HOLLANDE
R IT
ment, plus que d’être restauré, c’est 1990, une fois que la ville s’est
D CH
à partir de 1946 que l’extension relevée, l’objectif des Rotterdamois
AU 'AR
du port redouble de vitesse pour est désormais de lui donner une
atteindre la mer du Nord en moins image de métropole internationale.
IS D
U RE
de 30 ans. Du côté du centre ville,
MONDE
de nombreux projets de reconstruc-
SO EU
M
tion sont lancés, ayant l’ambition de Aujourd’hui, le patrimoine
T RI
rendre la ville de Rotterdam attractive urbain de Rotterdam ayant été dé-
EN PE
BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION
HÄUKLS»tSL]LYH\YHUNKL]PSSLTVU- cimé et la ville reconstruite, la ré-
M U
U S
43
BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION MONDE HOLLANDE IDENTITÉ INTRODUCTION
44
EC
O
LE
N
AT
IO
D NA
O LE
C
U S
M U
EN PE
T RI
SO EU
LE CAS DE LA HOLLANDE
U RE
M
IS D
AU 'AR
D CH
R IT
O E
IT C
D TU
'A R
U E
TE D
U E
R T
O
U
LO
U
SE
Schéma d’aménagement du projet «Inner City»
INTRODUCTION
SE
U
LO
U
Étude de cas : la ville de Rotterdam
O
R T
U E
IDENTITÉ
aux gratte-ciels et diverses autres UN PROJET POUR UNE
TE D
expérimentations architecturales NOUVELLE IDENTITÉ
U E
'A R
contemporaines. L’identité Hollan-
D TU
daise refait peu à peu surface en s’éloi- Ville Hollandaise typique née
IT C
gnant du centre, au sein des aires ré- H\ IVYK KL ZVU ÅL\]L L[ Io[PL KL
O E
HOLLANDE
R IT
sidentielles périphériques. Les bords briques, Rotterdam doit à présent
D CH
KL SH 5V\]LSSL 4L\ZL KtÄUPZZLU[ ZL KPZ[PUN\LY HÄU K»H[[LPUKYL SL
AU 'AR
ensuite une troisième zone à forte rang de métropole mondiale que lui
identité, abritant zones d’activités
IS D
imposent les activités économiques
U RE
portuaires et immeubles de bureaux. ÅVYPZZHU[LZ KL ZVU WVY[ 3L WYVQL[
MONDE
La zone de Kop van Feijnoord, un à l’origine de cette initiative nommé
SO EU
M
peu à part du fait de sa situation « Inner City », est exposé par le conseil
T RI
NtVNYHWOPX\L H\ TPSPL\ K\ ÅL\]L municipal en 1985. La démarche
EN PE
BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION
VќYL \U JVU[YHZ[L WYLUHU[ LU[YL HY- vise le développement de quatre
M U
U S
45
BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION MONDE HOLLANDE IDENTITÉ INTRODUCTION
46
EC
O
LE
N
AT
IO
D NA
O LE
C
U S
M U
EN PE
T RI
SO EU
LE CAS DE LA HOLLANDE
U RE
M
IS D
AU 'AR
D CH
R IT
O E
IT C
D TU
'A R
U E
TE D
U E
R T
O
U
LO
U
SE
Apports du «Inner Plan» dans le centre
INTRODUCTION
SE
U
LO
U
Étude de cas : la ville de Rotterdam
O
R T
U E
IDENTITÉ
KLUZPÄJH[PVU K\ SVNLTLU[ LU JLU[YL nouveaux aménagements publics
TE D
ville, le développement des espaces prévoient de rendre la ville plus
U E
'A R
verts, et la durabilité. Le potentiel du agréable. Ceux-ci concernent tous
D TU
centre ville de Rotterdam vise à être les terrains possibles ; les bou-
IT C
LU[PuYLTLU[L_WSVP[t,ULќL[JVU[YL levards, les quais, les places, les
O E
HOLLANDE
R IT
10% d’habitants qui résident en ville, parcs, les terrains de jeux, ou encore
D CH
Rotterdam n’en compte que 5%. les façades et toitures végétalisées.
AU 'AR
;V\[LZ SLZ Z[YH[tNPLZ KL KLUZPÄJH- :VU[ HPUZP WYt]\Z n JL[ LќL[
tion possibles sont alors imaginées ; hectares d’espaces verts et 5000
IS D
U RE
la construction de logement au sol, plantations d’arbres. Par ailleurs,
MONDE
sur l’eau, sur les toits d’habitations, KLZ LќVY[Z WHY[PJ\SPLYZ ZLYVU[ t[H-
SO EU
M
la construction d’immeubles, la blis sur les lieux iconiques de la ville,
T RI
réhabilitation de bâtiments exis- soit les lieux les plus fréquentés. A
EN PE
BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION
tants... En suivant cette démarche, l’image d’une métropole interna-
M U
U S
d’habitants et de visiteurs. De
O
EC
47
BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION MONDE HOLLANDE IDENTITÉ INTRODUCTION
48
EC
O
LE
N
AT
IO
D NA
O LE
C
U S
M U
EN PE
T RI
SO EU
LE CAS DE LA HOLLANDE
U RE
M
IS D
AU 'AR
D CH
R IT
O E
IT C
D TU
'A R
U E
TE D
U E
R T
O
U
LO
U
SE
Projet de développement sur la rive Sud
INTRODUCTION
SE
U
LO
U
Étude de cas : la ville de Rotterdam
O
R T
U E
que 95000m2 d’équipements et
IDENTITÉ
KOP VAN ZUID, L’IMAGE D’UNE
TE D
MÉTROPOLE MONDIALE autres usages. L’accent est mis sur
U E
'A R
les relations entre l’architecture et
D TU
l’aménagement urbain, ainsi que sur
IT C
Situé à côté de l’embléma- la notion de mémoire collective qui
O E
HOLLANDE
R IT
tique pont Erasmus achevé en 1996 apparaît comme un élément incon-
D CH
au sein du projet « Inner city », le tournable pour la transformation de
AU 'AR
choix de bâtir dans la zone de Kop ces lieux. De grands axes de com-
position Nord-Sud sont créés pour
IS D
Van Zuid est un choix stratégique.
U RE
,ULќL[SLWVU[X\PZ»HWWHYLU[Ln\U réorganiser le triangle de l’opération
MONDE
de Kop Van Zuid, lui même décou-
SO EU
voilier est aujourd’hui une icône de
M
Rotterdam. En construisant à côté, Wt LU KPќtYLU[LZ LU[P[tZ >PSOLSTP-
T RI napier, Zuidkade, Spoorweghaven,
EN PE
le projet ne pourra être que remar-
BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION
qué. Kop Van Zuid est l’une des Entrepot). Le pont Erasmus s’impose
M U
U S
deux aires portuaires qui a cessé comme vecteur d’union des deux
O LE
ZVU HJ[P]P[t KuZ SH ÄU KLZ HUUtLZ rives et comme emblème de Rot-
D NA
49
BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION MONDE HOLLANDE IDENTITÉ INTRODUCTION
50
EC
O
LE
N
AT
IO
D NA
O LE
C
U S
M U
EN PE
T RI
SO EU
LE CAS DE LA HOLLANDE
U RE
M
IS D
AU 'AR
D CH
R IT
O E
IT C
D TU
'A R
U E
TE D
U E
R T
O
U
LO
U
SE
Vue vers Kop Van Zuid, depuis le centre ville
INTRODUCTION
SE
U
LO
U
Étude de cas : la ville de Rotterdam
O
R T
U E
IDENTITÉ
[P]LZ L[ K»LZWHJLZ W\ISPJZ ,U LќL[ Autrement dit, de part sa situation
TE D
Au Sud-Ouest, Parkstad devrait géographique, c’est lui qui véhiculera
U E
'A R
se transformer en quartier résiden- la nouvelle image de Rotterdam à
D TU
tiel (1200 logements, des écoles et l’initiative de l’opération de Kop Van
IT C
des équipements) et assurer un lien zuid et donc du projet « Inner City ».
O E
HOLLANDE
R IT
LU[YL SLZ KPќtYLU[Z X\HY[PLYZ K\ :\K *L[HTtUHNLTLU[WYt]VP[nJL[LќL[
D CH
de Rotterdam. Au Sud, au bout de une dizaine de tours de 100 à 165m
AU 'AR
Laan op, sont programmés un stade, de haut à l’image de la puissance
des parcs de sports et d’activités, de la ville, abritant des bureaux,
IS D
U RE
ainsi que des logements entourés logements, services, magasins,
MONDE
KL WSHUZ K»LH\ ,UÄU LU[YL 2VW restaurants, salles de cinéma et de
SO EU
M
Van Zuid et la Nouvelle Meuse, congrès, hôtels, etc. La Maastoren,
T RI
l’aménagement de Kop van Fei- tour de 165m de haut, devient dès
EN PE
BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION
jnoord doit améliorer les espaces lors la plus haute tour de la Hollande.
M U
U S
publics et les liens entre quartiers. On observe alors dans cette zone la
O LE
51
BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION MONDE HOLLANDE IDENTITÉ INTRODUCTION
52
EC
O
LE
N
AT
IO
D NA
O LE
C
U S
M U
EN PE
T RI
SO EU
LE CAS DE LA HOLLANDE
U RE
M
IS D
AU 'AR
D CH
R IT
O E
IT C
D TU
'A R
U E
TE D
U E
R T
O
U
LO
U
SE
«De Rotterdam» depuis le pont Erasmus, mai 2014
INTRODUCTION
SE
U
LO
U
Étude de cas : la ville de Rotterdam
O
R T
U E
IDENTITÉ
W I L H E L M I N A P I E R , 10000 employés y travaillent,
TE D
QUARTIER ICONIQUE L[SLZJHMtZWYtZLU[ZVќYLU[X\LSX\LZ
U E
'A R
750 sièges.
D TU
IT C
Tête de proue de l’opéra-
O E
HOLLANDE
R IT
tion Kop Van Zuid, le quartier de A l’image du quartier et même
D CH
Wilhelminapier se trouve à une de la Nouvelle Rotterdam, le bâtiment
AU 'AR
position clef de Rotterdam. Nœud « De Rotterdam » conçu par l’archi-
tecte Rem Koolhaas est à son tour
IS D
de connexion entre les rives Nord
U RE
et Sud, il est accessible à tous. le phare de l’opération. Composé de
MONDE
La gare centrale de Rotterdam se trois tours de verre de 150 mètres
SO EU
M
trouve à moins de dix minutes, de haut, c’est un bâtiment durable
T RI
métro et tramway s’y arrêtent, et L[ T\S[PMVUJ[PVUULS 0S HIYP[L LU LќL[
EN PE
BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION
de nombreux parkings y sont amé- 60000m2 de bureaux de classe
M U
U S
urbaine. Ainsi, bien que tout récent, les diverses fonctions sont réparties
LE
53
BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION MONDE HOLLANDE IDENTITÉ INTRODUCTION
54
EC
O
LE
N
AT
IO
D NA
O LE
C
U S
M U
EN PE
T RI
SO EU
LE CAS DE LA HOLLANDE
U RE
M
IS D
AU 'AR
D CH
R IT
O E
IT C
D TU
'A R
U E
TE D
U E
R T
O
U
LO
U
SE
Répartition verticale des fonctions, «De Rotterdam»
INTRODUCTION
SE
U
LO
U
Étude de cas : la ville de Rotterdam
O
R T
U E
IDENTITÉ
publiques étant combinées dans la
TE D
base du bâtiment. On le surnomme
U E
'A R
ainsi « la ville verticale ». Par ailleurs,
D TU
ses aspects durables sont à la pointe
IT C
de ce que l’on est capable de faire
O E
HOLLANDE
R IT
aujourd’hui ; récupération de l’eau
D CH
KHUZ SL ÅL\]L JSPTH[PZH[PVU n S»LH\
AU 'AR
L[ JOH\ќHNL \YIHPU \[PSPZH[PVU KL
bio-carburants, lumières et ascen-
IS D
U RE
seurs à basse énergie, détecteurs
MONDE
de présence, faibles débits d’eau...
SO EU
M
+\ OH\[ KL ZLZ t[HNLZ PS VќYL
T RI
également un panorama sur la ville
EN PE
BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION
L[ SL ÅL\]L MHPZHU[ KL S\P \U SPL\ KL
M U
U S
international ».
AT
N
LE
O
EC
55
BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION MONDE HOLLANDE IDENTITÉ INTRODUCTION
56
EC
O
LE
N
AT
IO
D NA
O LE
C
U S
M U
EN PE
T RI
SO EU
LE CAS DE LA HOLLANDE
U RE
M
IS D
AU 'AR
D CH
R IT
O E
IT C
D TU
'A R
U E
TE D
U E
R T
O
U
LO
U
SE
Hauteurs de bâtis à Rotterdam
INTRODUCTION
SE
U
LO
U
La grande hauteur comme symbole de puissance ?
O
R T
U E
LA GRANDE HAUTEUR gées depuis les années 1990, à
IDENTITÉ
TE D
savoir Centrumruit, Parkendriehoek,
U E
COMME SYMBOLE
'A R
Waterstad et Kop Van Zuid.
D TU
DE PUISSANCE ? Ce constat nous amène alors à nous
IT C
demander, pourquoi les bâtiments
O E
HOLLANDE
R IT
de grande hauteur sont-ils à l’image
D CH
K»\UL Tt[YVWVSL TVUKPHSL L[ K»V
AU 'AR
Depuis les aménagements vient cette forme d’architecture ?
Quels sont leurs atouts et leurs
IS D
TLUtZWHYSLWYVQL[0UULY*P[`HÄUKL
U RE
rendre la ville plus puissante et plus limites ? Nous allons ainsi étu-
MONDE
dier dans un second temps l’his-
SO EU
attrayante dans les années 1990, on
M
observe une production progressive toire des gratte-ciels, leur raison
T RI
KL Io[PTLU[Z NYH[[LJPLSZ ,ќLJ[P]L- K»v[YL L[ SL\Y PUÅ\LUJL Z\Y S»PKLU[P[t
EN PE
BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION
ment, ceux-ci semblent être la so-
M U
U S
57
EC
O
LE
N
AT
IO
D NA
O LE
C
U S
M U
EN PE
T RI
SO EU
U RE
M
IS D
AU 'AR
D CH
R IT
O E
IT C
D TU
'A R
U E
TE D
U E
R T
O
U
LO
U
SE
Flatiron à New York, 1902 (photo mai 2015)
INTRODUCTION
SE
U
LO
U
LE MONDE
O
R T
U E
IDENTITÉ
LA NAISSANCE DES devenir une grande ville portuaire et
TE D
PUJHYULLќLJ[P]LTLU[H\QV\YK»O\P\U
U E
G R AT T E - C I E L S
'A R
]tYP[HISL JLU[YL KLZ HќHPYLZ 9LSPtL
D TU
par toutes les stations terminales fer-
IT C
roviaires actuelles dès 1886, la ville
O E
HOLLANDE
R IT
( SH ÄU K\ ème siècle, les se développe de façon exponentielle
D CH
premiers bâtiments gratte-ciels multipliant les entreprises commer-
AU 'AR
font leur apparition dans la ville de ciales et industrielles pour compter
2 millions d’habitants en 1910, alors
IS D
Chicago, aux États-Unis. Notam-
U RE
ment grâce à l’avancée des tech- qu’elle n’en comptait que quelques
MONDE
centaines en 1830. C’est dans ce
SO EU
nologies qui permettent d’introduire
M
les structures en métal et donc de JVU[L_[L X\L ÄU ème et début
T RI
construire toujours plus haut, mais 20ème siècle les premiers gratte-
EN PE
BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION
aussi du fait du contexte historique ciels voient le jour à Chicago puis
M U
U S
de la ville. Chicago n’est cédée par New York, pour ensuite se répandre
O LE
et investiguée par les européens que peu plus tard dans le monde entier.
C
IO
59
BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION MONDE HOLLANDE IDENTITÉ INTRODUCTION
60
EC
O
LE MONDE
LE
N
AT
IO
D NA
O LE
C
U S
M U
EN PE
T RI
SO EU
U RE
M
IS D
AU 'AR
D CH
R IT
O E
IT C
D TU
'A R
U E
TE D
U E
R T
O
U
LO
U
SE
Seagram Building, Mies, 1958
INTRODUCTION
SE
U
LO
U
La naissance des gratte-ciels
O
R T
U E
IDENTITÉ
ments. La multiplication des étages périeurs se voient peu à peu priva-
TE D
résout le problème de l’utilisation de tisés. Cette organisation permet de
U E
'A R
l’espace urbain, coûteux aux États- rendre les rez-de-chaussée « trans-
D TU
Unis, optimisant la surface utile par parents » et traversants, faisant
IT C
YHWWVY[ n SH Z\WLYÄJPL K\ Io[PTLU[ des centres villes des lieux plus
O E
HOLLANDE
R IT
H\ ZVS 3LZ NYH[[LJPLSZ VќYLU[ HSVYZ Å\PKLZ WV\Y SH JPYJ\SH[PVU WPt[VUUL
D CH
l’intégration verticale de fonctions Par ailleurs, si l’on parle d’image,
AU 'AR
au sein de la ville, laissant apparaître l’immeuble gratte-ciel a égale-
la notion moderne d’immeubles ment une réelle valeur iconique. Il
IS D
U RE
mixtes. Une entreprise peut alors n’est donc pas que nécessité, mais
MONDE
avoir sa boutique et son siège dans aussi opportunité pour ceux qui
SO EU
M
le même bâtiment, qui peut aussi veulent voir et être vus, véhiculant
T RI
comprendre les bureaux d’autres une image de pouvoir tout en in-
EN PE
BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION
entreprises ou même encore des hô- carnant un véritable repère urbain.
M U
U S
sés. La répartition verticale des fonc- loppement rapide des villes Améri-
AT
inférieurs, alors que les étages su- rales des gratte-ciels qui présente
O
EC
61
BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION MONDE HOLLANDE IDENTITÉ INTRODUCTION
62
EC
O
LE MONDE
LE
N
AT
IO
D NA
O LE
C
U S
M U
EN PE
T RI
SO EU
U RE
M
IS D
AU 'AR
D CH
R IT
O E
IT C
D TU
'A R
U E
TE D
U E
R T
O
U
LO
U
SE
«Pavillons Nationaux absorbant la modernité»
INTRODUCTION
SE
U
LO
U
L’émergence d’une identité internationale
O
R T
U E
IDENTITÉ
de nombreux avantages dans une constitués d’une ossature en acier et
TE D
ville densément peuplée. Ayant vu habillés de pierre. Ensuite réglemen-
U E
'A R
le jour à Chicago et New York, les tés par la Zoning Law en 1914 à New
D TU
skylines deviennent rapidement les York, les gratte-ciels connaissent
IT C
symboles d’un « Nouveau Monde ». une seconde génération. Leur hau-
O E
HOLLANDE
R IT
teur est limitée en bordure de rue,
D CH
et les façades sont successivement
AU 'AR
L’ É M E R G E N C E construites en retrait. Les tech-
niques de construction ayant éga-
IS D
D’UNE IDENTITÉ
U RE
lement évoluées, les bâtiments en
MONDE
I N T E R N AT I O N A L E acier et pierre se voient remplacés
SO EU
M
par des bâtiments en acier et bé-
T RI ton. Leur aspect prend alors la forme
EN PE
BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION
Du fait de l’évolution des de grands escaliers qui se reculent
M U
U S
çant les constructions de murs por- des gratte-ciels, qui devinrent plus
N
ser 10 à 12 étages, ils sont d’abord A New York, le Secrétariat des Na-
O
EC
63
INTRODUCTION
SE
U
LO
U
LE MONDE
O
R T
U E
tions Unies construit en 1950 de Le WVY[L V HPSSL\YZ ® 9VILY[ (KHT
IDENTITÉ
TE D
Corbusier ou encore le Seagram L’architecture se présentant comme
U E
'A R
Building en 1958 de Mies Van der le miroir de la société, le gratte-ciel,
D TU
Rohe en sont les premiers prototypes. à forte valeur de puissance écono-
IT C
TPX\LL[VќYHU[KLUVTIYL\_H]HU-
O E
HOLLANDE
R IT
tages par rapport à la densité urbaine
D CH
Depuis cette période, le et l’aménagement d’une ville, devient
AU 'AR
bâtiment gratte-ciel avec ses fa- la signature des centres urbains dans
çades d’aluminium et de verre est les grandes capitales du monde.
IS D
U RE
à l’image du monde moderne et
MONDE
SO EU
M
LќLJ[P]LTLU[H]LJSLWOtUVTuULKL
T RI
la mondialisation que des architectes
R O T T E R D A M
EN PE
CONFRONTÉE AU
BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION
64
INTRODUCTION
SE
U
LO
U
Rotterdam confrontée au style international
O
R T
U E
IDENTITÉ
à l’origine de son essor économique. HYYP]HU[ WHY ]VPL Å\]PHSL MLYYV]PHPYL
TE D
De nombreuses compagnies et routière, ou encore par voie aérienne...
U E
'A R
institutions internationales s’y sont
D TU
peu à peu installées et font à pré- ( SH KPќtYLUJL KL S»(Tt-
IT C
sent de la ville une métropole inter- rique, les villes européennes ont une
O E
HOLLANDE
R IT
nationale. Ainsi, l’implication des histoire ancienne et elles ont peu à
D CH
architectes étrangers à la Hollande peu évolué à travers les siècles, voir
AU 'AR
depuis les années 1990 a permis millénaires. Leur patrimoine n’est en
aux bâtiments gratte-ciels de s’ins- conséquence pas négligeable ; leur
IS D
U RE
taller au sein de la ville. Symbole évolution lente est due à un déve-
MONDE
de puissance économique et désir loppement économique modéré,
SO EU
M
assouvi des Hollandais de pouvoir qui laisse le temps des décisions
T RI
WYVÄ[LYK»\UL]\LZ\YSL\YWSH[WH`Z d’aménagement et de considération
EN PE
BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION
la skyline de Rotterdam se dessine importante à préserver l’héritage bâti
M U
U S
son image extérieure est alors chan- ciels y est généralement beaucoup
C
IO
65
BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION MONDE HOLLANDE IDENTITÉ INTRODUCTION
66
EC
O
LE MONDE
LE
N
AT
IO
D NA
O LE
C
U S
M U
EN PE
T RI
SO EU
U RE
M
IS D
AU 'AR
D CH
R IT
O E
IT C
D TU
'A R
U E
TE D
U E
R T
O
U
LO
U
SE
Vue sur le centre de Rotterdam, mai 2014
INTRODUCTION
SE
U
LO
U
Rotterdam confrontée au style international
O
R T
U E
IDENTITÉ
point fort car tout est à reconstruire ciels y sont maintenant généra-
TE D
après la Grande Guerre. Des discus- lement acceptés, et le contraste
U E
'A R
sions sur les hauteurs appropriées avec les immeubles hollandais déjà
D TU
eurent lieu, mais pas autant que présents ne choque pas ses habi-
IT C
dans des villes comme Amsterdam, tants. Les gratte-ciels y sont même
O E
HOLLANDE
R IT
par exemple, à fort centre historique. aujourd’hui nécessaires et la sky-
D CH
Les gratte-ciels se concentrent line de Rotterdam avec le pont
AU 'AR
d’abord le long de « l’axe urbain » Erasmus en sont devenus ses nou-
formé par Coolsingel, Schiedamse- velles icônes, avant même le port.
IS D
U RE
dijk et le pont Erasmus. Ils se sont
MONDE
ensuite étendus dans le centre ville
SO EU
M
et dans la limite du projet Inner city
T RI
à l’image du dynamisme recherché.
EN PE
BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION
Les hauteurs se voyant maîtrisées,
M U
U S
67
EC
O
LE
N
AT
IO
D NA
O LE
C
U S
M U
EN PE
T RI
SO EU
U RE
M
IS D
AU 'AR
D CH
R IT
O E
IT C
D TU
'A R
U E
TE D
U E
R T
O
U
LO
U
SE
INTRODUCTION
SE
U
LO
U
CONCLUSION GÉNÉRALE
O
R T
U E
Bien que l’identité totale façon exponentielle avec le phéno-
IDENTITÉ
TE D
soit virtuelle, nous sommes ainsi mène de l’urbanisation, et adoptent
U E
'A R
parvenus à dégager les grandes généralement des typologies de
D TU
lignes de l’identité Hollandaise de constructions mitoyennes en bande,
IT C
part son identité objet, contextuelle, optimisant la densité de la ville.
O E
HOLLANDE
R IT
mais également en s’appuyant sur
D CH
l’identité psychosociale du groupe Rotterdam, d’abord typi-
AU 'AR
culturel qui l’occupe. C’est effec- quement Hollandaise, a finalement
tivement au travers de l’analyse cédé son projet de reconstruction
IS D
U RE
géographique mais aussi à l’aide de l’après-guerre à l’architecture
MONDE
de sondages, que l’image de la iconique d’une capitale écono-
SO EU
M
Hollande se dessine comme un mique et moderne, les gratte-ciels.
T RI
vaste territoire plan, empli de Voyant le jour en Amérique (ré-
EN PE
BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION
M U
U S
très dense malgré ses vastes éten- construction avant de devenir une
C
IO
est le plus dense au monde. Bâti- tion de mur-rideaux dans les années
N
69
INTRODUCTION
SE
U
LO
U
CONCLUSION GÉNÉRALE
O
R T
U E
Rotterdam brille à nouveau avec sa travers des métropoles mondiales
IDENTITÉ
TE D
skyline moderne, après les ravages à l’image de la globalisation. Les
U E
'A R
de la Grande Guerre. Repère urbain, divers échanges entre les cultures
D TU
symbole de puissance et réponse à et le phénomène de mondialisation
IT C
la densité urbaine, les gratte-ciels entraînent ainsi une homogénéi-
O E
HOLLANDE
R IT
de verre et d’acier ont trouvé leur sation de l’architecture, à l’origine
D CH
place aux côtés des immeubles de d’une nouvelle identité mondiale.
AU 'AR
briques Hollandais tout autant que
dans le coeur des Rotterdamois.
IS D
U RE
MONDE
SO EU
M
conclure que l’identité d’une ville, ré-
T RI
sultant de son identité « objet » et so-
EN PE
BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION
SLZLUZVJ»LZ[S»PKLU[P[tK\NYV\WL
D NA
70
EC
O
LE
N
AT
IO
D NA
O LE
C
U S
M U
EN PE
T RI
Août 2015
SO EU
ENSA Toulouse,
Giraud Nastasia,
U RE
M
IS D
AU 'AR
Séminare Images de Villes,
D CH
Mémoire sur « Identité de ville.
R IT
O E
Le cas de Rotterdam, Hollande »,
IT C
D TU
'A R
U E
TE D
U E
R T
O
U
LO
U
SE
O
R T
U E
INTRODUCTION ..................................................................................................................................... 9
TE D
U E
LA NOTION D’IDENTITÉ ......................................................................................................................... 12
'A R
D TU
LE CAS DE LA HOLLANDE ..................................................................................................................... 24
L’Eau, Fondatrice de la Hollande ................................................................................................. 27
IT C
Transformations Urbaines ............................................................................................................ 30
O E
Émergence de la Randstad Holland ................................................................................. 30
R IT
Évolution des structures urbaines .................................................................................... 31
D CH
Vers une nouvelle forme territoriale ................................................................................... 33
Identité Hollandaise ..................................................................................................................... 35
AU 'AR
Etude de Cas : La ville de Rotterdam ........................................................................................... 39
Le port de Rotterdam ...................................................................................................... 39
L’Histoire à l’origine d’une perte d’identité ........................................................................ 41
IS D
Un projet pour une nouvelle identité ................................................................................. 45
U RE
Kop Van Zuid, L’image dune métropole mondiale ............................................................ 49
Wilhelminapier, Quartier iconique ...................................................................................... 53
SO EU
La Grande Hauteur comme symbole de puissance ? ................................................................... 57
M
T RI
LE MONDE ............................................................................................................................................. 58
EN PE
La naissance des gratte-ciels ...................................................................................................... 59
L’Émergence d’une identité internationale .................................................................................... 63
M U
CONCLUSION ........................................................................................................................................ 68
O LE
D NA
BIBLIOGRAPHIE ..................................................................................................................................... 76
N
ANNEXES ............................................................................................................................................... 80
LE
O
EC
73
EC
O
LE
N
AT
IO
D NA
O LE
C
U S
M U
EN PE
T RI
SO EU
U RE
M
IS D
AU 'AR
D CH
R IT
O E
IT C
D TU
'A R
U E
TE D
U E
R T
O
U
LO
U
SE
SE
U
LO
U
TABLE DES ILLUSTRATIONS
O
R T
U E
Photo de couverture 1 ............................................. Nastasia Giraud
TE D
Carte d’ensemble de Rotterdam et son port 10 ............................................. Nastasia Giraud
U E
'A R
Canal à Utrecht, Mais 2014 24 ............................................. Nastasia Giraud
D TU
Présence de l’eau en Hollande 26 ............................................. Nastasia Giraud
Coupes de principe des Grachts 28 ............................................. Nastasia Giraud
IT C
O E
Densité actuelle de population en Hollande 32 ............................................. Nastasia Giraud
R IT
Évolution de la population en Hollande 34 ............................................. Nastasia Giraud
D CH
Canal à Amsterdam, Avril 2014 36 ............................................. Nastasia Giraud
AU 'AR
Développement du port de Rotterdam vers la mer 38 ............................................. Nastasia Giraud
Photo aérienne du centre ville en 1932 40 ............................................. Portait de villes
IS D
Photo aérienne du centre ville en 1946 40 ............................................. Portait de villes
U RE
Zonage de bâtiments à Rotterdam 42 ............................................. Nastasia Giraud
SO EU
Schéma d’aménagement du projet «Inner city» 44 ............................................. Nastasia Giraud
M
Apports du «Inner Plan» dans le centre 46 ............................................. Nastasia Giraud
T RI
Projet de développement sur la rive Sud 48 ............................................. Nastasia Giraud
EN PE
Vue vers Kop Van Zuid, depuis le centre ville 50 ............................................. Stock Footage
M U
«De Rotterdam» depuis le pont Erasmus, mai 2014 52 ............................................. Nastasia Giraud
U S
Flatiron à New York, 1902 (photo mai 2015) 58 ............................................. Audrey Leduc
C
75
EC
O
LE
N
AT
IO
D NA
O LE
C
U S
M U
EN PE
T RI
SO EU
U RE
M
IS D
AU 'AR
D CH
R IT
O E
IT C
D TU
'A R
U E
TE D
U E
R T
O
U
LO
U
SE
INTRODUCTION
SE
U
LO
U
BIBLIOGRAPHIE
O
R T
U E
IDENTITÉ
L I V R E S . Alex Mucchielli, l’Identité, Paris, Presses Univer-
TE D
sitaires de France, collection « Que sais-je? », 9e
U E
édition 2013 (1ere édition 1986)
'A R
D TU
. Thierry Mandoul et Sophie Rousseau, Rotterdam,
collection « Portait de ville », numéro spécial d’Ar-
IT C
O E
chiscopie, 2009
HOLLANDE
R IT
D CH
A R T I C L E S . Guy di Méo, Identité et territoires : des rapports
AU 'AR
accentués en milieu urbain ?, Métropoles (En ligne),
1 / 2007, mis en ligne le 15 mais 2007, consulté le
IS D
11 octobre 2012
U RE
. Marie-Christine Loriers, Trois, deux, un million de
MONDE
SO EU
maisons, urbanisation hollandaise, Passant n°29,
M
juin 2000-juillet 2000
T RI . Moreau Joseph, Charmes et leçons de la Hollande,
EN PE
In: Bulletin de l’Association Guillaume Budé, n°2, juin
BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION
M U
77
INTRODUCTION
SE
U
LO
U
BIBLIOGRAPHIE
O
R T
U E
IDENTITÉ
TE D
terdam, TNO, Doepel Strijkers, Interreg IVb / Music,
U E
LAP Landscape & Urban Design and Drift, « People
'A R
D TU
make the Inner City », 5th International Architecture
Biennale Rotterdam (April – August 2012)
IT C
O E
. Vincent Debonne, « L’architecture médiévale en
HOLLANDE
R IT
brique dans le nord de l’Europe », Perspective, 2 |
D CH
2010, 369-374.
AU 'AR
-YHUR=HU+LY/VL]LUHUK:[LќLU5PQO\PZ/P9PZL
I can see you », Planning and Visibility assessment of
IS D
high building development in Rotterdam, in Urbanism
U RE
series, [S.l.], v. 2, p. 277-301, mar. 2011. ISSN 1879-
MONDE
SO EU
8217
M
. Jan klerks, CTBUH Research & Communications
T RI
Manager, Council on Tall Buildings and Urban Habitat,
EN PE
« Shaping the High-Rise Framework : Tall Buildings
BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION
M U
78
INTRODUCTION
SE
U
LO
U
O
R T
U E
IDENTITÉ
F I C H E S D E . Duarte, sous la direction de Roselyne de Villanova
TE D
L E C T U R E et Cristiane Rose, Nouveaux regards sur l’habiter :
U E
D ’ O U V R A G E S Outils et méthodes, de l’architecture aux sciences
'A R
D TU
sociales, Paris, Le Manuscrit, 2012
. Kevin Lynch, L’image de la cité, Collection Aspects
IT C
O E
de l’Urbanisme, Dunod, Paris, 1976 (1960)
HOLLANDE
R IT
. Philippe Bonnin, Architecture, espace pensé es-
D CH
pace vécu, Paris, Recherches, 2007
AU 'AR
IS D
R E P O R T A G E S . Jean-Noël Jeanneney et Christophe de Voogd,
U RE
Les Pays-Bas: la terre et l’eau ou le modèle polder,
MONDE
SO EU
France culture – CONCORDANCE DES TEMPS,
M
26.06.2010 10:00
T RI
EN PE
BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION
M U
S I T E S W E B www.geographicus.com
U S
www.eea.europa.eu
O LE
www.pbl.nl
D NA
www.derotterdam.nl
C
www.rotterdam.nl
IO
www.archipanic.com
AT
^^^ÅPJRYP]LYJVT
N
www.footage.framepool.com
LE
www.code.waag.org/buildings
O
EC
79
EC
O
LE
N
AT
IO
D NA
O LE
C
U S
M U
EN PE
T RI
SO EU
U RE
M
IS D
AU 'AR
D CH
R IT
O E
IT C
D TU
'A R
U E
TE D
U E
R T
O
U
LO
U
SE
EC
O
LE
N
AT
IO
D NA
81
SE
U
LO
U
ANNEXES
O
R T
U E
TE D
#1 #2 #3 #4 #5 #6 #7 #8 #9 #10 #11 #12 #13 #14 #15 #16 #17 #18 #19 #20
YES, for several months
U E
1. Have you YES, for several years
'A R
ever lived in YES, I have always lived there
Holland ? NO, I only went there to visit
D TU
NO, I have never been there
YES, for several months
IT C
2. Have you YES, for several years
O E
ever lived in YES, I have always lived there
Rotterdam ? NO, I only went there to visit
R IT
NO, I have never been there
D CH
3. Holland ; Canals
what image A flat country with plains, mills & bikes
comes first into Dark facades with white frameworks
AU 'AR
your mind ? Other : * * *
4. Rotterdam ; A lot of high buildings
The erasmus bridge
IS D
what image
comes first into The port, from the city to the seaside
U RE
your mind ? Other : ** *
5. Rotterdam as YES
a “mini- NO
SO EU
Manhattan” ? Not able to answer
M
6. KvZ : new YES
architectural ID NO
of Rotterdam ? Not able to answer T RI
EN PE
Its buildings height / size
7. If yes, Its sustainability consideration
M U
Other :
It reduced the unemployment
O LE
Other:
AT
9. Disturbed by YES
the new/old NO
building contr.? Not able to answer
N
feel the ID of NO
Holland in R? Not able to answer
O
EC
82
SE
U
LO
U
Sondage, 2014-2015, étude sur l’identité Hollandaise et Rotterdamoise
O
R T
U E
TE D
#21 #22 #23 #24 #25 #26 #27 #28 #29 #30 #31 #32 #33 #34 #35 #36 #37 #38 #39 #40
YES, for several months
U E
1. Have you YES, for several years
'A R
ever lived in YES, I have always lived there
Holland ? NO, I only went there to visit
D TU
NO, I have never been there
YES, for several months
IT C
2. Have you YES, for several years
O E
ever lived in YES, I have always lived there
Rotterdam ? NO, I only went there to visit
R IT
NO, I have never been there
D CH
3. Holland ; Canals
what image A flat country with plains, mills & bikes
comes first into Dark facades with white frameworks
AU 'AR
your mind ? Other : * * * *
4. Rotterdam ; A lot of high buildings
The erasmus bridge
IS D
what image
comes first into The port, from the city to the seaside
U RE
your mind ? Other : ** **
5. Rotterdam as YES
a “mini- NO
SO EU
Manhattan” ? Not able to answer
M
6. KvZ : new YES ***
T RI
architectural ID NO
of Rotterdam ? Not able to answer
EN PE
Its buildings height / size
7. If yes, Its sustainability consideration
M U
Other : **
It reduced the unemployment
O LE
Other: *
9. Disturbed by YES
AT
the new/old NO
building contr.? Not able to answer
N
83
SE
U
LO
U
ANNEXES
O
R T
U E
#41 #42 #43 #44 #45 #46 #47 #48 #49 #50 TOTAL Nombre %
TE D
YES, for several months 25 50
U E
1. Have you YES, for several years 8 16
ever lived in YES, I have always lived there 11 22
'A R
Holland ? NO, I only went there to visit 3 6
D TU
NO, I have never been there 3 6
YES, for several months 5 10
IT C
2. Have you YES, for several years 8 16
O E
ever lived in YES, I have always lived there 5 10
Rotterdam ? NO, I only went there to visit 22 44
R IT
NO, I have never been there 10 20
D CH
3. Holland ; Canals 9 18
what image A flat country with plains, mills & bikes 29 58
comes first into Dark facades with white frameworks 2 4
AU 'AR
your mind ? Other : * 10 20
4. Rotterdam ; A lot of high buildings 12 24
what image The erasmus bridge 13 26
IS D
comes first into The port, from the city to the seaside 18 36
your mind ?
U RE
Other : ** * 7 14
5. Rotterdam as YES 9 24
a “mini- NO 18 49
SO EU
Manhattan” ? Not able to answer 10 27
M
6. KvZ : new YES 17 44
architectural ID NO
of Rotterdam ? Not able to answer T RI 3
19
8
49
EN PE
Its buildings height / size 9 47
7. If yes, Its sustainability consideration 3 16
M U
Other : * *** 6 32
It reduced the unemployment 0 0
O LE
Other: 2 8
9. Disturbed by YES 6 17
AT
the new/old NO 30 79
building contr.? Not able to answer 2 5
N
84
SE
U
LO
U
Sondage, 2014-2015, étude sur l’identité Hollandaise et Rotterdamoise
O
R T
U E
NOTA - SONDAGE 20 * Orange, Dutch people with their
TE D
fat mood, Frikandel
U E
'A R
D TU
4 22
IT C
* Tall people, orange * Beer and football
O E
R IT
** Largest port in Europe, nice archi- ** Markthal, Cubic Houses and the
D CH
tecture rest of the Blaak area.
AU 'AR
*** The «Rotterdam identity» (from
5 * World war II my point of view) is equal to diversity.
IS D
U RE
@V\JHUMLLS[OLKPќLYLU[RPUKZVMKP-
11 * Biking versity all over the city and so also in
SO EU
M
architectural matters. I see Kop van
T RI
15 * The city is quite fat, there are still Zuid as an natural element in the di-
EN PE
the typical houses from other villages **** The identity of Holland is not the
O LE
and cities, and the river with the ca- canals or the canal houses (as many
D NA
HSTVZ[VUS`ÄUKPU(TZ[LYKHT<[YL-
AT
19 * New buildings refect the Holland cht, Delft and Leiden. The identity of
N
identity by their originality and inno- Holland is more about biking, team
LE
vative vision of their environment. sports (in every age and gender) and
O
EC
85
SE
U
LO
U
ANNEXES
O
R T
U E
drinking beer, those thing reunite the 33 * Modern
TE D
entire population (and not just the
U E
'A R
people living in the mentioned cities)
D TU
and is therefore for me more impor- 38
IT C
tant to sustain than the architectural * I don’t think of Holland, it’s the
O E
R IT
identity. - And biking paths are still Netherlands. When I think of my
D CH
very well developed in Kop van Zuid. home country I see beauty and
AU 'AR
things that aren’t pretty and will
hopefully change. I see old and new
IS D
U RE
29 * The Netherlands has a very dis- combined. I see past and present in
tinct architectural identity. You can colours, on many levels.
SO EU
M
read it in both traditional architet- ** Old and new are combined, it
T RI
cure, and also modern architecture. shows a city that will survive no mat-
EN PE
Holland in general can still be obser- us in who we are now, we live now
C
IO
ved in Rotterdam, such as the buil- and look to the future and that’s
AT
86
SE
U
LO
U
Sondage, 2014-2015, étude sur l’identité Hollandaise et Rotterdamoise
O
R T
U E
40
TE D
* A prestige project that everyone
U E
'A R
knows, but does not reach social
D TU
goals or connection between the
IT C
north and south part of the city.
O E
R IT
** By the way that people act and
D CH
also in the neighborhoods.
AU 'AR
41 * Direct connection with the
IS D
U RE
Erasmus bridge & Coolsingel ** Busy
seafaring folk
SO EU
M
T RI
45
EN PE
tic inhabitants
O LE
facilities
O
EC
87
SE
U
LO
U
ANNEXES
O
R T
U E
Alex Mucchielli, l’Identité, THEME DE l’OUVRAGE
TE D
Paris, Presses Universi-
U E
'A R
taires de France, collection Cet ouvrage de synthèse
D TU
Que sais-je?, 9e édition d’Alex Mucchielli aborde le thème
IT C
2013 (1ere édition 1986) de l’identité. Il tente de montrer la
O E
R IT
multiplicité des notions de l’identité,
D CH
et aborde d’emblée son ouvrage en
AU 'AR
démontrant la nécessité de se pla-
IS D
cer du point de vue des sciences
U RE
Alex Mucchielli est originaire humaines pour aborder ce thème.
de Corse. Sa formation comprend ,U LќL[ \U VIQL[ KLZ ZJPLUJLZ UH-
SO EU
M
une licence et un DES de physique, turelles et physiques ne peut avoir
ainsi qu’une maîtrise en psycho-
T RI ni ressentit, ni conscience, ni ré-
EN PE
88
SE
U
LO
U
FICHE DE LECTURE | 07.11.13 | Alex Mucchielli, l’Identité
O
R T
U E
PLAN DE L’OUVRAGE ber et dépasser les diverses théories
TE D
L[KtÄUPZZPVUZJVUU\LZKLS»PKLU[P[t
U E
'A R
D TU
Tout d’abord, Mucchielli in-
troduit l’ouvrage en démontrant que
IT C
L’ouvrage se découpera ainsi
O E
l’identité d’un acteur social ne peut
R IT
en trois parties: les fondements de
v[YL KtÄUPL JVTTL S»PKLU[P[t K»\U
D CH
l’identité psychosociologique, les
objet ; qu’elle est en réalité beau-
AU 'AR
KPќtYLU[LZ PKLU[P[tZ WZ`JOVZVJPVSV-
coup plus riche et complexe du fait
NPX\LZL[WV\YÄUPYSLZWYVISuTLZL[
IS D
qu’elle dépend de l’acteur, de son
U RE
crises de l’identité psychosociale.
contexte, et évolue en permanence
En premier lieu, Mucchielli tente de
SO EU
dans le temps.
M
décrire les référents de l’identité psy-
T RI
Il insiste sur le fait que le thème de
JOVZVJPVSVNPX\L " LU LќL[ S»PKLU-
EN PE
l’identité sur les fondements géné-
tité, au sens large, est d’abord un
M U
89
SE
U
LO
U
ANNEXES
O
R T
U E
identitaire («ensemble de processus tité psychosociale, qu’il a décrit tout
TE D
de synthèse intégrative, d’interpréta- au long de l’ouvrage. Apparaissent
U E
'A R
tion du monde et de mise en forme donc les notions de dynamique et
D TU
d’expressions propres», p.119), de maturité de l’identité, qui peuvent
IT C
K»PKLU[PÄJH[PVUZ L[ KL ZLU[PTLU[ être la cause de problèmes de ré-
O E
R IT
d’identité. férents identitaires et d’aliénations
D CH
Ensuite, en seconde partie, il met de l’identité. Ces crises provoquent
AU 'AR
l’accent sur la subjectivité de l’iden- des réactions défensive chez l’ac-
[P[tLUHIVYKHU[SLZKPќtYLU[ZWVPU[Z teur social, que Muchielli classe en
IS D
U RE
KL]\LZZ\YJLSSLJP0S]HHPUZPKPќt- KPќtYLU[LZJH[tNVYPLZZLSVUSHUH[\YL
rentier l’identité collective et l’identité des atteintes identitaires (rapproche-
SO EU
M
individuelle, qui apparaissent suc- ments, immobilisations, mise à dis-
T RI
cessivement au cours de l’histoire. Il tance...).
EN PE
KPќtYLU[Z [`WLZ K»PKLU[P[tZ n ZH]VPY L’ouvrage conclut alors sur les prin-
O LE
S»PKLU[P[t KL MHsHKL S»PKLU[P[t KPќt- cipes généraux devant guider une thé-
D NA
90
SE
U
LO
U
FICHE DE LECTURE | 07.11.13 | Alex Mucchielli, l’Identité
O
R T
U E
ANALYSE DU CONTENU d’identité psychosociale qui relève
TE D
d’un grand nombre de référents ; réfé-
U E
'A R
rents identitaires comme fondements
D TU
(ÄU KL KtMLUKYL ZH [OuZL de l’identité d’un acteur social.
IT C
sur l’identité psychosociale, Alex La subjectivité de l’identité psycho-
O E
R IT
Mucchielli a une démarche progres- sociale est due à divers éléments. En
D CH
sive. Comme nous l’avons vu dans LќL[ LSSL KtWLUK K»HIVYK KL SH UH-
AU 'AR
le plan de l’ouvrage, il part des fon- [\YL KLZ JYP[uYLZ JOVPZPZ WV\Y SH KtÄ-
dements de l’identité pour ensuite en nition d’un autre acteur, ou encore du
IS D
U RE
KtJYPYL SLZ KPќtYLU[LZ UV[PVUZ L[ LU contexte dans lequel l’acteur se trouve
dégager les problèmes. H\TVTLU[VPSZLKtJYP[S\PTvTLKL
SO EU
M
En premier lieu, il introduit son ouvrage l’image qu’il souhaite renvoyer. En ce
T RI
en analysant la nature des fondements sens, un acteur social ne peut se dé-
EN PE
KL S»PKLU[P[t 8\»LZ[JL X\P KtÄUP[ \U crire ou décrire un autre acteur qu’en
M U
U S
ayant une identité subjective du fait de S»PKLU[P[t K»\U HJ[L\Y ZVJPHS ,U LќL[
N
91
SE
U
LO
U
ANNEXES
O
R T
U E
physique et sensoriel de l’acteur. En un ensemble d’éléments pris dans di-
TE D
LќL[ SLZ ZPNUPÄJH[PVUZ X\L S»HJ[L\Y verses catégories. Celles-ci étant des
U E
'A R
peut donner au fait d’être lui même référents matériels, physiques, cultu-
D TU
(...) dépendent d’un certain nombre de rels, historiques, psychologiques...
IT C
processus subjectifs d’évaluation dont En somme des caractéristiques du
O E
R IT
les résultats sont traduits en « senti- monde dans lequel l’acteur social
D CH
ments » (p.24) a évolué. Le système culturel d’une
AU 'AR
Ainsi, les fondements de l’identité société, la mentalité d’un groupe ou
psychosociale relèveraient d’activités encore le système cognitif d’un in-
IS D
U RE
de subjectivisation, dépendantes du dividu ressortent ainsi comme trois
contexte spatial, physique et sensoriel grandes catégories de référents iden-
SO EU
M
d’un acteur social. titaires. Alex Mucchielli utilise pour cela
T RI le terme de « noyau identitaire ». On
EN PE
Qu’il s’agisse d’une société, d’un se constituerait alors selon une série
N
92
SE
U
LO
U
FICHE DE LECTURE | 07.11.13 | Alex Mucchielli, l’Identité
O
R T
U E
tion étant « un processus psycholo- ou encore d’existence sont autant
TE D
gique par lequel un sujet assimile un de sentiments à l’origine des noyaux
U E
'A R
aspect, une propriété, un attribut de identitaires sans lesquels on ne pour-
D TU
l’autre et se transforme, totalement ou rait parler d’identité psychosociale.
IT C
partiellement, sur le modèle de celui-ci
O E
R IT
®W ,ULќL[SLZ\QL[LUX\LZ[PVU
D CH
se créer une « identité idéale » et tente Ensuite, après avoir analysé les
AU 'AR
de l’imiter. fondements de l’identité d’un acteur
En nous démontrant que l’identité ZVJPHS (SL_ 4\JJOPLSSP KtJYP[ SLZ KPќt-
IS D
U RE
prend ses marques selon le contexte rentes identités psychosociologiques
dans lequel l’acteur social évolue, l’au- X\PL_PZ[LU[,ULќL[JVTTLPSSLTL[
SO EU
M
teur met en évidence le fait que l’iden- en avant dans les parties précédentes,
T RI
[P[t WYLUK JVYWZ L[ Z»HѝYTL LU YtMt- les identités d’un acteur sont multiples
EN PE
ÄYTH[PVU KL S»PKLU[P[t YLWVZLU[ ZLSVU KVUJ WHYSLY KL KPќtYLU[LZ PKLU[P[tZ "
D NA
TLU[Z K»PKLU[P[t ,U LќL[ SLZ ZLU[P- rents d’ordre objectifs : matériels, his-
AT
]HSL\Y K»H\[VUVTPL KL JVUÄHUJL rel), identité groupale (prenant des ré-
O
EC
93
SE
U
LO
U
ANNEXES
O
R T
U E
férents concernant tout un groupe), identité idéale, forgée par l’acteur so-
TE D
identité sociale (prenant des référents cial. Chaque identité a pour origine
U E
'A R
de positionnement social), identité les référents identitaires auxquels l’in-
D TU
professionnelle (prenant les référents dividu ou le groupe social a choisi de
IT C
CV et activités professionnelles), etc. Z»PKLU[PÄLY
O E
R IT
0SLUWYVÄ[LHSVYZWV\YKtJYPYLK»H\[YLZ
D CH
identités, constitutives de l’image d’un
AU 'AR
acteur social ; l’identité de façade Ainsi, après avoir observé le
(comme l’image que l’acteur souhaite fait que l’identité psychosociale d’un
IS D
U RE
]tOPJ\SLYKLS\PTvTLS»PKLU[P[tKPќt- acteur repose sur une identité idéale
rentielle (résultat d’une comparaison), imaginée, Mucchielli nous montre
SO EU
M
les identités attribuées et prescrites SLZ LќL[Z KLZ H[[LPU[LZ n S»PKLU[P[t
T RI
(ensemble d’images et de caractéris- qui éloignent l’acteur de son identité
EN PE
: chacune tend vers la création d’une (p.93). Elle peut donc subir des troubles
O
EC
94
SE
U
LO
U
FICHE DE LECTURE | 07.11.13 | Alex Mucchielli, l’Identité
O
R T
U E
et évoluer, dans le sens désiré mais ciologiques sur un acteur social. En
TE D
également à l’encontre des modèles LќL[ S»PKLU[P[t K»\U HJ[L\Y X\P t]VS\L
U E
'A R
HKVW[tZ,ULќL[SLZYtMtYLU[ZPKLU[P- sans cesse avec son quotidien le me-
D TU
taires choisis peuvent tout d’abord être nant à la quête d’une identité idéale,
IT C
perturbés. Par exemple, une même les dénigrements et changements ra-
O E
R IT
société n’est jamais totalement homo- dicaux de cette image forgée au cours
D CH
gène et comporte des sous-groupes de son histoire risquent de « le perdre
AU 'AR
KL J\S[\YLZ KPќtYLU[LZ WYVWVZHU[ KLZ ». Les réactions d’un acteur social face
modèles parfois contradictoires. On a une telle expérience seront le renfer-
IS D
U RE
parle donc de dissonance identitaire. mement sur lui même, les évitements,
Ensuite, l’identité d’un acteur social les blocages... ou encore diverses ré-
SO EU
M
peut également subir des perturba- actions d’infériorités faces aux aliéna-
T RI
tions suite a des actes de dévalorisa- tions ou référents dominants.
EN PE
par l’imposition d’une culture (on peut C’est pourquoi cet ouvrage
D NA
prendre l’exemple des colonisations et d’Alex Mucchielli conclut sur des pro-
C
IO
causeraient des troubles psychoso- PTHNPUHPYLZ ,U LќL[ JLSSLJP ZVU[ SH
O
EC
95
SE
U
LO
U
ANNEXES
O
R T
U E
cause même des troubles de l’identité
APPRÉCIATION
TE D
; sans identité idéale de référence, il ne PERSONNELLE
U E
'A R
peut pas y avoir de rupture face à l’arri-
D TU
vée de nouveaux référents identitaires Cet ouvrage de psychosociolo-
IT C
non constitutifs de cette dernière. Le gie sur l’identité fut agréable à lire, et
O E
R IT
principe de la thérapie proposée se- facile de compréhension grâce au re-
D CH
rait donc de faire évoluer l’identité JV\YZ YtJ\YYLU[ n KPќtYLU[Z L_LTWSLZ
AU 'AR
KL S»HJ[L\Y HÄU X\»LSSL H[[LPNUL \UL de la vie quotidienne pour illustrer les
certaine maturité et qu’elle soit ainsi idées énoncées.
IS D
U RE
plus ouvertes aux nouveaux référents Cette lecture m’a permise d’avoir une
identitaires rencontrés. Cette maturité approche plus poussée sur l’identité ;
SO EU
M
permettrait alors une acceptation plus en rapprochant ces idées à mon étude
T RI
aisée de l’évolution de son identité. sur l’identité de ville, je me suis mise
EN PE
V\]YHNL SL JHYHJ[uYL PUÅ\LUsHISL L[ social et non comme un objet. En ef-
D NA
multiple de la notion d’identité psycho- fet, la ville n’est pas qu’un objet phy-
C
IO
sociale, qui prend ses marques dans sique ; c’est également et surtout le
AT
l’histoire de l’acteur ou du groupe so- YLÅL[ K»\UL J\S[\YL *»LZ[ LU JL ZLUZ
N
cial ainsi que dans son contexte spa- X\L SH KtÄUP[PVU KL ZVU PKLU[P[t JL
LE
96
SE
U
LO
U
FICHE DE LECTURE | 07.11.13 | Alex Mucchielli, l’Identité
O
R T
U E
C I T A T I O N S +HUZ S»PKLU[PÄJH[PVU VU YL[PLU[
TE D
d’une part, les caractéristiques essen-
U E
'A R
tielles et, d’autre part, les caractéris-
D TU
. «La nature des critères choisis pour tiques marquant la dissemblance.», p.
IT C
SHKtÄUP[PVUWLYTL[KLWHYSLYKLKPќt- 43
O E
R IT
rentes identités», p.14 . «Noyau identitaire d’une société, d’un
D CH
. «L’ « identité totale » reste virtuelle.», groupe et d’un individu : le système
AU 'AR
p.16 culturel, la mentalité et le système co-
S»PKLU[P[tLZ[\ULHќHPYLKLZLUZPZ- gnitif.», p.45
IS D
U RE
sue d’une contextualisation de soi», . «Une culture, au sens anthropolo-
p.23 gique, comprend les croyances, les
SO EU
M
. «Toute identité est en partie manipu- normes, valeurs et représentations
T RI
lée par les autres et le monde extérieur communes mais également les cou-
EN PE
», Laing, p.30 . « L’identité est un pro- tumes, les mœurs, l’ensemble des
M U
U S
0S ` H IPLU KLZ KVTHPULZ V SH Kt- . «Chaque société, chaque groupe,
C
IO
97
SE
U
LO
U
ANNEXES
O
R T
U E
ÄYTLLUYtMtYLUJLH\WHZZt7V\Y\U KL ÄNt ,SSL ZL MHsVUUL WYVNYLZ-
TE D
groupe, une société, c’est bien sûr, ZP]LTLU[ZLYtVYNHUPZLL[ZLTVKPÄL
U E
'A R
son histoire.», p.62 sans cesse», p.93
D TU
. «La fonction même de l’identité de . «Une même société n’est jamais
IT C
façade est de masquer, de donner le totalement homogène et comporte
O E
R IT
change, de neutraliser le regard cri- KLZ ZV\ZNYV\WLZ KL J\S[\YL KPќt-
D CH
tique des autres.», p.89 rente proposant des modèles parfois
AU 'AR
3»PKLU[P[tKPќtYLU[PLSSLLZ[SLYtZ\S[H[ contradictoires.», p.97
d’une comparaison», p.89 . «Les aliénations identitaires vont des
IS D
U RE
. «(L’identité attribuée) est un ensemble lavages de cerveau aux acculturations
d’images et de caractéristiques per- MVYJtLZLUWHZZHU[WHYSLZKtÄUP[PVUZ
SO EU
M
mettant la reconnaissance extérieure», totalitaires d’identités négatives et les
p.90 T RI amputations dépersonnalisantes.»,
EN PE
des traits que l’individu apprend à évi- . «L’identité psychosociale est un en-
O LE
son identité négative peut passer part \UL KtÄUP[PVU HWWYVWYPtL K»\U HJ[L\Y
AT
98
SE
U
LO
U
FICHE DE LECTURE | 07.11.13 | Alex Mucchielli, l’Identité
O
R T
U E
TE D
U E
'A R
D TU
IT C
O E
R IT
D CH
AU 'AR
IS D
U RE
SO EU
M
T RI
EN PE
M U
U S
O LE
D NA
99
SE
U
LO
U
ANNEXES
O
R T
U E
Guy di Méo, Identité et l’analyse des dimensions subjectives
TE D
territoires : des rapports et idéologiques, des déterminants
U E
'A R
accentués en milieu urbain politiques, culturels et sociaux des
D TU
?, Métropoles (En ligne), formes géographiques reproduites
IT C
1/2007, mis en ligne le 15 V\tTLYNLU[LZ,ULќL[.\`KP4tV
O E
R IT
mais 2007, consulté le 11 a publié plusieurs ouvrages et articles
D CH
octobre 2012 concernant ces champs d’études.
AU 'AR
IS D
THEME DE l’OUVRAGE
U RE
Guy di Méo, né en 1945, est un
géographe Français, spécialiste de
SO EU
M
la géographie sociale et culturelle. Il
T RI
enseigne la matière « Aménagement, Cet article de Guy di Méo
EN PE
Michel de Montaigne (Bordeaux III), quoi les situations urbaines, les ap-
D NA
100
SE
U
LO
U
FICHE DE LECTURE | 05.12.13 | Guy di Méo, Identité et territoires
O
R T
U E
de l’article que les identités, indivi- même histoire, souvent, mais pas de
TE D
duelles ou collectives, contribuent manière obligatoire, par l’appropria-
U E
'A R
activement à toutes les construc- tion d’un territoire commun : quar-
D TU
tions sociales d’espaces et de dis- tier, ville, agglomération en milieu
IT C
positifs urbains, et à l’inverse, que urbain » (p.70). D’autre part, il met
O E
R IT
les contextes territoriaux d’un groupe l’accent sur la fusion totale du corps
D CH
ZVJPHSPUÅ\LUJLU[SLZPKLU[P[tZPUKP]P- humain avec l’espace qu’il occupe;
AU 'AR
duelles et collectives de ce dernier. le corps étant la base et la forme
matérielle de l’identité individuelle.
IS D
U RE
L’auteur expose alors une théo-
PLAN DE l’OUVRAGE rie en matière d’identité urbaine,
SO EU
M
qui serait le résultat d’un partage
T RI Tout d’abord, Guy Di Méo in- entre la sauvegarde des héritages
EN PE
ÄUPY SH UV[PVU K»PKLU[P[t K»\U NYV\WL qui ne se construirait que dans les
O LE
celle d’une même langue et d’une sonnelle que collective) et rapport ter-
O
EC
101
SE
U
LO
U
ANNEXES
O
R T
U E
ritorial, accentuées en milieu urbain. Guy di Méo développe son ar-
TE D
On observe donc deux par- ticle selon une démarche progressive ;
U E
'A R
ties ; la première se rapportant à la PSWHY[KLSHKtÄUP[PVUKLS»PKLU[P[tWZ`-
D TU
pluralité et la cohérence des iden- chosociale et de la cohésion du corps
IT C
tités, et la deuxième à la dimen- L[ KL S»LZWHJL HÄU KL KtTVU[YLY ZH
O E
R IT
sion géographique des identités. théorie sur la spatialité de l’identité.
D CH
Dans la première, il aborde le be- Pour cela, il se demande en quoi les
AU 'AR
soin de continuité temporelle dans relations entre identité et territoire sont
les notions d’identités individuelles accentuées en milieu urbain.
IS D
U RE
et collectives et met en évidence Dans son développement, l’auteur
leur multiplicité, dépendant des met en avant les notions de continuité
SO EU
M
contextes géographique et urbain temporelle et de multiplicité des iden-
T RI
dans lesquels elles se développent. tités, pour ensuite démontrer leur ca-
EN PE
102
SE
U
LO
U
FICHE DE LECTURE | 05.12.13 | Guy di Méo, Identité et territoires
O
R T
U E
identitaires dans ces racines ; dans Ensuite, après avoir mis en avant
TE D
l’histoire de sa famille, de sa culture, les rapports évidents entre identités
U E
'A R
de son territoire... Du fait de l’évolu- et territoires, Guy Di Méo nous met
D TU
tion et des changements permanents sous les yeux une vérité prégnante :
IT C
d’une société ou d’une communauté, « L’individu, même mobile, fait corps
O E
R IT
qui viennent perturber le sentiment de avec l’espace terrestre, la spatiali-
D CH
continuité temporelle des identités. En té le constitue. » (p.82). A cette idée
AU 'AR
ce sens, l’auteur met en évidence la s’ajoute le fait que les lieux seraient
NYHUKLWHY[K»PUÅ\LUJLKLSHTtTVPYL la forme matérielle d’un groupe so-
IS D
U RE
et du patrimoine sur les identités indi- cial, au même titre que le corps l’est
viduelles ou collectives. pour un individu. L’auteur met ainsi en
SO EU
M
D’autre part, il évoque également la avant la contribution de l’individu et
T RI
variété possible des identités au sein des groupes sociaux à la constitution
EN PE
pour ce fait la mobilité accrue de l’indi- son identité, puisqu’elle serait l’image
O LE
pliées, les référents puisés par l’indi- Ainsi, Guy Di Méo démontre le
N
vidu le sont d’autant plus et font part long de son article que les lieux de la
LE
103
SE
U
LO
U
ANNEXES
O
R T
U E
maine et mémorielle donc susceptibles les rapports entre identités et terri-
TE D
de renforcer les identités des popula- toires fut agréable à lire et facile de
U E
'A R
tions qui les occupent, et qu’en retour, compréhension, s’appuyant sur un re-
D TU
les identités contribuent activement à JV\YZ YtJ\YYLU[ n KPќtYLU[Z L_LTWSLZ
IT C
toutes les constructions sociales d’es- de civilisations.
O E
R IT
paces et de dispositifs urbains. En ar- Cette lecture m’a beaucoup intéres-
D CH
rivant à cette conclusion en réponse sée du fait qu’elle vise particulièrement
AU 'AR
à sa problématique, l’auteur défend les points sur lesquels je me ques-
l’idée que les lieux créés par l’Homme tionne. Identités urbaine, territoriale,
IS D
U RE
sont les formes matérielles des identi- de civilisation ; tout simplement iden-
tés collectives qui les ont elles-même tité d’un lieu, au travers de la notion
SO EU
M
crées. Ils met également en évidence de spatialisation de l’identité. De ce
T RI
S»PUÅ\LUJL WYtNUHU[L KL JLZ TvTLZ fait, une idée a particulièrement attirée
EN PE
lieux sur les identités des ses groupes mon attention dans cet article : « les
M U
U S
sociaux, et montre ainsi les interac- référents spatiaux sont pour l’identité
O LE
APPRÉCIATION
IO
104
SE
U
LO
U
FICHE DE LECTURE | 05.12.13 | Guy di Méo, Identité et territoires
O
R T
U E
tité d’Alex Mucchielli, on peut dire que et forme matérielle de leur identité,
TE D
le lieu serait l’identité objet de l’identité n’est en aucun cas distinct de l’es-
U E
'A R
psychosociale groupale qui l’occupe. pace.», p.73
D TU
:»PKLU[PÄLYYL]PLU[nZLKPќtYLU-
IT C
JPLY KLZ H\[YLZ [V\[ LU HѝYTHU[ ZVU
O E
C I T A T I O N S
R IT
appartenance à des catégories, des
D CH
groupes, mais aussi des espaces.»,
AU 'AR
. «L’identité est une construction per- p.74
manente et collective», p.70 . «la ville ou le pays s’avèrent d’excel-
IS D
U RE
. «(l’identité) se caractérise par une lents récepteurs des traits de cette
communauté de valeurs et de traits identité personnelle projetée», p.75
SO EU
M
culturels, d’objectifs et d’enjeux so- . «L’assise territoriale, campée sur un
T RI
ciaux, par celle d’une même langue réseau de lieux et d’objets géogra-
EN PE
. «Quelle que soit la mobilité accrue corps pour l’identité individuelle», p.77
N
des être humains à la surface de la SH ]PSSL ÄSL \UL [YHTL KVU[ ZLZ OH-
LE
planète, leur corps, en tant que base bitant se servent sans restriction pour
O
EC
105
SE
U
LO
U
ANNEXES
O
R T
U E
tisser et inventer leur propre identité», puissant qui lui confère une grande in-
TE D
p.81 tensité sociale», p.90
U E
'A R
. «Les spatialités de l’identité contri- . «les contextes territoriaux des villes
D TU
buent à la renforcer en lui conférant VќYLU[ KLZ WYPZLZ LѝJHJLZ L[ ZVSPKLZ
IT C
une assise qui associe assiette maté- qui contribuent à renforcer, à centrer
O E
R IT
rielle et construction idéelle.», p.81 et à polariser les identité individuelles
D CH
. «L’individu, même mobile, fait corps et collectives», p.92
AU 'AR
avec l’espace terrestre, la spatialité le
constitue.», p.82
IS D
U RE
. «L’identité a pour objet de fabriquer
une continuité temporelle du sujet»,
SO EU
M
p.84
T RI
. «les identités intégrant l’espace, ses
EN PE
SLZPKLU[P[tZ[LYYP[VYPHSLZULKPќuYLU[
D NA
ral», p.90
AT
106
SE
U
LO
U
FICHE DE LECTURE | 05.12.13 | Guy di Méo, Identité et territoires
O
R T
U E
TE D
U E
'A R
D TU
IT C
O E
R IT
D CH
AU 'AR
IS D
U RE
SO EU
M
T RI
EN PE
M U
U S
107