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Identité de ville : le cas de Rotterdam, Hollande

Nastasia Giraud

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Nastasia Giraud. Identité de ville : le cas de Rotterdam, Hollande. Architecture, aménagement de
l’espace. 2015. �dumas-01764489�

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OUI NON

TE D
Consultation sur place

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Impression

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Diffusion Intranet

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Diffusion Internet R IT

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Exposition

AU 'AR

Publication non commerciale



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SÉMINAIRE IMAGES DE VILLES

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GIRAUD NASTASIA

Le cas de Rotterdam, Hollande


IDENTITÉ DE VILLE
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IDENTITÉ DE VILLE

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L’identité d’une ville est-elle propre au territoire dans lequel elle se développe ?

IT C
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« Identité de ville. Le cas de Rotterdam, Hollande »,

D CH
Mémoire de Mobilité à l’École Nationale Supérieure
d’Architecture de Toulouse, réalisé dans le cadre du

AU 'AR
Séminaire Images de Villes.

IS D
Giraud Nastasia,

U RE
Août 2015

SO EU
M
T RI Sous la direction de
EN PE
Pierre WEIDKNNET
M U
U S

Noël JOUENNE
O LE

Clara SANDRINI
D NA

Nadja MONNET
C

Emilie CALVET
IO

Carl HURTIN
AT

Thomas LEQUOY
Caterine REGINENSI
N

Mohammed ZENDJEBIL
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REMERCIEMENTS

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Je souhaite avant tout remercier les enseignants encadrants de l’atelier séminaire « Images de
villes », qui ont su me diriger vers un sujet de mémoire passionnant et instructif. À savoir Clara Sandrini,

IT C
O E
Pierre Weidknett, Noel Jouenne, Carl Hutin, Nadia Sbiti, Thomas Lequoy, Caterine Reginensi et Mo-

R IT
D CH
hammed Zendjebil pour l’équipe complète qu’ils forment apportant à la fois un soutien architectural,
urbain et sociologique. Je remercie tout particulièrement Monsieur Pierre Weidknett, qui a continué à

AU 'AR
m’accompagner dans ces recherches depuis mon départ en Hollande, en Février 2014.

IS D
U RE
 +»H\[YLWHY[QLU»H\YHPZW\ItUtÄJPLYK»\ULHUHS`ZLZ[HISLZHUZSLYL[V\YKLZUVTIYL\ZLZWLY-

SO EU
sonnes qui ont participé au sondage, élaboré dans le but de mieux comprendre la ville de Rotterdam.

M
T RI
Hollandais, résidents à Rotterdam ou non, étudiants étrangers venus en Hollande pour quelques mois,
EN PE
ou encore personnes n’ayant uniquement un regard extérieur sur le pays et la ville ; cette diversité de
M U

points de vue a permis une analyse complète et une meilleure compréhension des lieux.
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SOMMAIRE

O
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D TU
INTRODUCTION 9

IT C
O E
R IT
LA NOTION D’IDENTITÉ 12

D CH
AU 'AR
LE CAS DE LA HOLLANDE 24

IS D
LE MONDE 58

U RE
SO EU
CONCLUSION 68

M
T RI TABLE DES MATIÈRES 72
EN PE
M U

TABLE DES ILLUSTRATIONS 74


U S
O LE

BIBLIOGRAPHIE 76
D NA
C

ANNEXES 80
IO
AT
N
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O
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O LE
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INTRODUCTION
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INTRODUCTION

O
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U E
Le nombre de référents identitaires

IDENTITÉ
En quoi les habitudes

TE D
WV\]HU[ v[YL PUÄUP UV\Z KL]YVUZ

U E
urbaines engendrées par

'A R
nous contenter d’en repérer unique-

D TU
ment les principaux. Cela nécessite
l’architecture et l’espace

IT C
HSVYZKL[YV\]LYSLTV`LUKLSLZKtÄ-

O E

HOLLANDE
public caractérisent-elles

R IT
nir objectivement. Identité sociale et

D CH
identité matérielle sont deux aspects
l’identité d’une ville ? IPLU KPќtYLU[Z KL S»PKLU[P[t THPZ X\P

AU 'AR
pourtant en viennent à former un

IS D
[V\[SLSPL\t[HU[SLYLÅL[KLS»PKLU[P[t

U RE

MONDE
sociale du groupe qui l’occupe et le

SO EU
Si chaque ville est pratique. En ce sens, l’identité d’une

M
T RI
KPќtYLU[L UV\Z ZLYVUZ [V\Z K»HJ- ville est-elle propre au territoire dans
EN PE
cord pour dire que c’est parce que lequel elle se développe ?

BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION
M U

chaque population a sa propre


U S

culture, sa propre façon d’habiter Après une analyse de l’identi-


O LE

et d’occuper l’espace public. Nous té au sens général puis s’appliquant


D NA

nous demanderons alors quels sont à l’espace public et à l’architecture,


C
IO

les éléments qui, au sein d’une ville, la tentative de recherche d’identité


AT

ZVU[ MVUKH[L\YZ KL JLZ KPќtYLU[LZ sera appliquée à la Hollande puis


N

identités. Le patrimoine, la trame ur- plus précisément à la ville de Rot-


LE

baine, les aménagements urbains ? [LYKHT+L\_tJOLSSLZKPќtYLU[LZH\


O
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9
BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION MONDE HOLLANDE IDENTITÉ INTRODUCTION

10
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INTRODUCTION

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Carte d’ensemble de Rotterdam et son port
INTRODUCTION
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L’identité d’une ville est-elle propre au territoire dans lequel elle se développe ?

O
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U E

IDENTITÉ
sein d’un même territoire (soit d’un toute autre forme d’identité que celle

TE D
même groupe culturel) devraient, de la Hollande au travers de sa re-

U E
'A R
à priori, sensiblement renvoyer la construction.

D TU
même image et donc la même iden- En troisième lieu, l’étude de cette

IT C
tité dans leurs grandes lignes. C’est forme d’architecture moderne à

O E

HOLLANDE
R IT
ce qui rend Rotterdam particuliè- l’image d’une réelle ville verticale

D CH
rement intéressante ; elle semble UV\Z TuULYH n PKLU[PÄLY S»VYPNPUL KL
X\LSX\LWL\KPќtYLU[LKLS»PTHNL[`- son développement au sein de la

AU 'AR
pique d’une ville Hollandaise. Située ville de Rotterdam, et même d’autres

IS D
dans l’ouest Européen, elle s’est dé- grandes métropoles économiques.

U RE

MONDE
veloppée durant des siècles et pos-

SO EU
sède en conséquent un patrimoine

M
T RI bâti à l’image de la Hollande. Cepen-
EN PE
dant ravagée par la Seconde Guerre

BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION
M U

Mondiale, elle ne possède à présent


U S

qu’un peu moins de 30% de l’hé-


O LE

ritage construit des génération de


D NA

l’avant guerre. Par ailleurs distinguée


C
IO

par sa position particulière au sein de


AT

l’anneau d’urbanisation Hollandaise


N

et dynamisée par son port à échelle


LE

mondiale, elle laisse apparaître une


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11
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INTRODUCTION
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LA NOTION D’IDENTITÉ

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IDENTITÉ
« L’ « identité totale » part de subjectivité, car ces réfé-

TE D
rents dépendent de la personne

U E
reste virtuelle. »

'A R
qui décide s’ils sont principaux ou

D TU
non. C’est pourquoi je me suis in-

IT C
Ces propos d’Alex Mucchielli téressée en premier lieu aux fon-

O E

HOLLANDE
R IT
[YHK\PZLU[ S»PTWVZZPIPSP[t KL KtÄUPY dements de la ville ; à ce qui fait

D CH
entièrement l’identité d’un élément. qu’elle s’implante à un endroit bien

AU 'AR
,ULќL[JLSSLJPLZ[KtÄUPLZLSVUJLY- particulier, et à partir de quoi se dé-
[HPUZYtMtYLU[ZL\_TvTLPUÄUPZ"LU

IS D
veloppent les pleins et les vides, le

U RE
parlant de l’identité d’une ville nous bâti et l’espace public. Je me suis

MONDE
pouvons ainsi décrire son identité

SO EU
ainsi penchée sur à ce qui continue

M
culturelle, économique ou encore so- toujours d’exister malgré l’évolution
T RI
ciale. L’identité décrite dépend alors d’une ville, d’une population, d’une
EN PE

BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION
K\YtMtYLU[JOVPZPWV\YSHKtÄUPY+»Vƒ culture ; aux éléments atemporels
M U
U S

le caractère subjectif et complexe du ancrés dans l’histoire de la ville. En


O LE

phénomène de l’identité. Il sera donc m’intéressant en premier lieu à ces


D NA

PTWVZZPISLKLKtÄUPYLU[PuYLTLU[JL sujets, je suis à peu près certaine


C
IO

qui constitue l’identité d’une ville ; de choisir des référents universels,


AT

nous nous contenterons alors d’en puisque ce sont des éléments à par-
N

chercher les référents principaux. tir desquels n’importe quelle ville


LE

Cependant, il restera toujours une commence à exister.


O
EC

13
INTRODUCTION

SE
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LA NOTION D’IDENTITÉ

O
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U E
IDENTITÉ

D’autre part, « Le sentiment Les modes de vie et la population

TE D
d’identité – qui recoupe largement évoluent, donc la ville évolue avec.

U E
'A R
avec la conscience de soi – peut se Les éléments qui perdurent sont

D TU
décomposer en une série de senti- ceux qui marquent la ville ; son iden-

IT C
ments reposant sur la permanence tité est donc marquée par des élé-

O E
HOLLANDE

R IT
de processus d’évaluation et d’in- ments atemporels comme le patri-

D CH
[tNYH[PVUPKLU[PÄJH[PVU ® 4\JJOPLSSP moine ou encore la trame urbaine, et

AU 'AR
l’identité). Parmi ces sentiments LSSL LZ[ SL YLÅL[ KL ZVU tWVX\L WHY
on retrouve celui de la continuité les aménagements urbains et autres

IS D
U RE
temporelle, soit le fait que le sujet éléments singuliers et éphémères.
MONDE

se perçoive lui même dans le temps Ainsi, nous revenons à notre hypo-

SO EU
M
et se représente les étapes de sa thèse de départ ; qu’une ville ait ou
vie comme un continuum. Il reposeT RI non une Histoire, elle est inévitable-
EN PE
BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION

en partie sur la mémoire, ce qui est TLU[SLYLÅL[KLSHJ\S[\YLKLSHWV-


M U
U S

probablement à l’origine du besoin de pulation qui l’occupe et qui l’a forgée.


O LE

se baser sur l’existant dans la consti- Tout n’est que culture ; l’implan-
D NA

tution d’une ville, de ne pas être en tation, l’évolution, le patrimoine...


C
IO

rupture avec sa propre culture. Cette


AT

notion de continuité vient renforcer Dans son ouvrage sur l’iden-


N

l’identité urbaine, à l’image de la tité, Alex Mucchielli vient compléter


LE

population qui l’habite. JL[[L PKtL SVYZX\»PS MHP[ SH KPќtYLUJL


O
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14
INTRODUCTION
SE
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U
« L’«identité totale» reste virtuelle »

O
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IDENTITÉ
entre « identité objet » et « identité Chaque population a sa propre

TE D
d’un acteur ou d’un groupe social ». culture, sa propre façon d’habi-

U E
'A R
,ULќL[S»PKLU[P[tK»\UVIQL[LZ[\UL ter et d’occuper l’espace public.

D TU
identité objective, permanente, et Guy di Méo reprend cette idée

IT C
celle d’un acteur social est subjec- en utilisant le terme de « spatialisa-

O E

HOLLANDE
R IT
tive et évolue avec le temps et les tion de l’identité ». Il énonce « les ré-

D CH
PUÅ\LUJLZ L_[tYPL\YLZ (PUZP UV\Z férents spatiaux sont pour l’identité

AU 'AR
pouvons percevoir la ville comme collective l’équivalent du corps pour
le développement et le lieu de vie l’identité individuelle ». Un lieu serait

IS D
U RE
d’un groupe social d’avantage que donc le corps d’un groupe social,

MONDE
comme un simple objet. On retrouve sa forme matérielle. En complément

SO EU
M
alors à nouveau notre hypothèse de des propos d’Alex Mucchielli, on peut
T RI
départ ; la ville n’est pas qu’un objet donc émettre l’hypothèse que le lieu
EN PE

BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION
physique, c’est également et surtout serait l’identité objet de l’identité psy-
M U
U S

SLYLÅL[K»\ULJ\S[\YL,[J»LZ[LUJL chosociale groupale qui l’occupe.


O LE

ZLUZ X\L SH KtÄUP[PVU KL ZVU PKLU[P-


D NA

[t ZL JVTWSL_PÄL ,U WS\Z K»t]VS\LY Nous pouvons alors nous de-
C
IO

selon les contraintes du lieu dans le- mander, par quels procédés le lieu
AT

quel elle s’est implantée, la ville évo- YLÅu[L [PS S»PKLU[P[t WZ`JOVZVJPHSL K\
N

lue avant tout selon les populations groupe culturel qui l’occupe et le pra-
LE

qui l’occupent et qui la construisent. tique ?


O
EC

15
INTRODUCTION

SE
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LA NOTION D’IDENTITÉ

U
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U E
IDENTITÉ

Ce dont on se souvient d’un Même si l’on peut trouver quelques

TE D
lieu est une partie de son identi- points communs entre certains lieux,

U E
'A R
té. L’identité est donc en partie qu’est ce qui a engendré les caracté-

D TU
Yt]tStL WHY SH TtTVPYL ,U LќL[ ZP ristiques marquant la dissemblance ?

IT C
l’on s’appuie sur l’idée d’Alex

O E
HOLLANDE

R IT
Mucchielli en ce qui concerne le

D CH
besoin de continuité temporelle de Tout d’abord, tous nos souve-

AU 'AR
l’identité, la mémoire va être l’élé- UPYZZVU[PUÅ\LUJtZWHYUVZZLUZPIP-
ment de départ à l’origine de l’iden- lités, nos façons de percevoir ; notre

IS D
U RE
tité du lieu, de la ville. Et si celle-ci identité. La mémoire se caractéri-
MONDE

n’a pas d’histoire, alors ses grandes sant ainsi comme une transformation

SO EU
M
lignes seront tracées selon ce qui est du réel ; la retranscription d’un lieu
T RI
connu, ce dont on se souvient, les n’en sera jamais la copie conforme.
EN PE
BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION

références de la population qui a fait Seulement des concepts pour-


M U
U S

naître le lieu ou la ville. Comme le dis ront être réadaptés. On observe-


O LE

Laing, « Toute identité est en partie ra également le fait que dans deux
D NA

manipulée par les autres et le monde JVU[L_[LZ KPќtYLU[Z \UL TvTL


C
IO

extérieur ». En ce sens, on pourrait construction n’a pas la même iden-


AT

donc se demander pourquoi, si l’on tité. Elle ne sera pas soumise aux
N

se base en permanence sur le vécu, mêmes contraintes environnemen-


LE

n’y a t-il pas deux villes semblables ? tales, climatiques, contextuelles... Si


O
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16
INTRODUCTION
SE
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U
« Par quels procédés le lieu reflète t-il l’identité psychosociale du groupe culturel qui le pratique? »

O
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IDENTITÉ
l’on prend l’exemple du Parthénon d’identités pour décrire un lieu,

TE D
d’Athènes ayant inspiré de nom- à savoir son identité objet et son

U E
'A R
breuses populations, il a été repro- identité contextuelle. Celles-ci étant

D TU
duit à l’identique aux USA. Ce dernier issues de mémoires collectives.

IT C
n’a pourtant pas la même identité

O E

HOLLANDE
R IT
que l’original car il n’est pas inscrit

D CH
dans le même environnement, il n’a Les mémoires collectives

AU 'AR
pas été construit pour les mêmes étant à l’image de la culture de la
raisons, à la même date... En bref, population concernée, c’est elle

IS D
U RE
ce n’est pas le Parthénon d’Athènes. qui est à l’origine de la manière de

MONDE
Il s’en rapprocherait de près seule- JVUJL]VPY \U SPL\ V\ \U tKPÄJL

SO EU
M
ment si l’on parlait d’identité objet,
T RI en reprenant l’idée de Mucchielli. En
EN PE

BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION
LќL[OVYZJVU[L_[LVUWV\YYHP[ZLU- Comme nous l’avons évoqué
M U
U S

siblement les décrire brièvement de précédemment, le lieu serait la forme


O LE

la même façon ; un temple de marbre matérielle d’un groupe social. Dans


D NA

mesurant 69,51m de long sur son article sur l’identité territoriale,


C
IO

30,88m de large, comportant plu- Guy di Méo met en avant le fait que
AT

ZPL\YZJVSVUUHKLZtKPÄtLZKLMHsVUn «quelle que soit la mobilité accrue


N

mettre en valeur la statue de Phidias. des êtres humains à la surface de la


LE

On distingue ainsi plusieurs «types» planète, leur corps, en tant que base
O
EC

17
INTRODUCTION

SE
U
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LA NOTION D’IDENTITÉ

U
O
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U E
IDENTITÉ

et forme matérielle de leur identité, une identité de groupe. La société

TE D
n’est en aucun cas distinct de l’es- moderne est une société de groupes;

U E
'A R
pace ». En alliant ce constat avec l’individu a une identité que parce

D TU
l’idée que « les référents spatiaux qu’il appartient à un groupe. Pour

IT C
sont pour l’identité collective l’équi- reprendre les mots d’Alex Mucchielli,

O E
HOLLANDE

R IT
valent du corps pour l’identité indi- « une même société n’est jamais

D CH
viduelle », nous pouvons rejoindre totalement homogène et comporte

AU 'AR
les propos d’Odile Deq, architecte KLZ ZV\ZNYV\WLZ KL J\S[\YLZ KPќt-
Française ; « Une forme spatiale est rentes proposant des modèles par-

IS D
U RE
une forme sociale ». Autrement dit, fois contradictoires ». L’espace de
MONDE

l’identité groupale prend corps dans la ville est donc similaire ; c’est un

SO EU
M
la mise en forme de ses espaces. LZWHJL K\ NYV\WL ,U LќL[ SH ]PSSL
T RI
Cependant, un groupe social comporte un groupe social compre-
EN PE
BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION

peut être appréhendé à plusieurs nant tous ses habitants, et ceux-ci


M U
U S

échelles ; à l’échelle nationale, à sont eux-mêmes divisés en plusieurs


O LE

l’échelle de la ville, du quartier... groupes sociaux. C’est en ce sens


D NA

On parle de groupe social lorsque que se constituent peu à peu des


C
IO

l’on veut désigner un ensemble de zones à l’intérieur de la ville, qui ac-


AT

personnes ayant des caractéris- cueillent volontairement ou involon-


N

tiques ou des buts communs, donc [HPYLTLU[ KPќtYLU[Z [`WLZ KL WLY-
LE

un ensemble de personnes ayant ZVUULZ YLNYV\WHU[ KPќtYLU[Z [`WLZ


O
EC

18
INTRODUCTION
SE
U
LO
U
« Par quels procédés le lieu reflète t-il l’identité psychosociale du groupe culturel qui le pratique? »

O
R T
U E

IDENTITÉ
d’activités. Vont alors se constituer division de ce groupe social en sous-

TE D
des zones commerciales, des quar- groupes. D’autre part, ces groupes

U E
'A R
tiers de logements, de bureaux... eux-même ne sont pas indisso-

D TU
Mais cela ne veut pas dire pour ciables ; un individu peut appartenir

IT C
autant que deux zones du même à plusieurs groupes sociaux. Nous

O E

HOLLANDE
R IT
« type » vont accueillir les mêmes pouvons alors témoigner de la com-

D CH
NYV\WLZ ZVJPH\_ ,ќLJ[P]LTLU[ WSL_P[t KL KtÄUP[PVU K»\UL PKLU[P[t

AU 'AR
la rue des champs Elysées à Paris urbaine, qui elle même est compo-
n’attirera pas le même groupe de sée de diverses identités groupales,

IS D
U RE
personnes que toute autre rue com- et dont les groupes contiennent à

MONDE
merçante du quartier Belleville, par leur tour diverses identités indivi-

SO EU
M
L_LTWSL *LZ KPќtYLUJLZ ZVJPHSLZ K\LSSLZ X\P SLZ PUÅ\LUJLU[ 3»PKLU-
T RI ]VU[HSVYZH]VPY\ULPUÅ\LUJLZ\YKP- tité psychosociale étant, comme
EN PE

BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION
vers paramètres tels que le type de nous l’avons vu au travers des
M U
U S

boutiques implantées, les prix des propos d’Alex Mucchielli, une notion
O LE

logements, l’attrait touristique, etc. virtuelle...


D NA

Malgré que le groupe social


C
IO

d’une ville dans sa globalité ait une


AT

identité propre, une culture com- La ville est le corps d’un


N

mune, on observe une fragmen- groupe social, l’identité d’un « quar-


LE

tation de la ville, engendrée par la [PLY ® LZ[ KtÄUPL WHY SH WYH[PX\L KLZ
O
EC

19
INTRODUCTION

SE
U
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LA NOTION D’IDENTITÉ

U
O
R T
U E
IDENTITÉ

espaces qu’en font les groupes KtÄUP[PVU K»\UL PKLU[P[t UL WVZL

TE D
ZVJPH\_PU[LYULZnSH]PSSL,ULќL[\U pas de problèmes dans le cas de

U E
'A R
quartier urbain n’est pas seulement l’« identité objet ». Cette phase de

D TU
KtÄUPWHYKLZMHJ[L\YZNtVNYHWOPX\LZ description objective demeure alors

IT C
et économiques mais aussi socio- essentielle. D’autre part, nous avons

O E
HOLLANDE

R IT
logiques, et par la représentation évoqué le fait qu’« une forme spatiale

D CH
que ses habitants et ceux des est une forme sociale » ; cela veut

AU 'AR
autres quartiers ont de lui. dire qu’il faut passer par l’analyse du
groupe social qui pratique ce lieu pour

IS D
U RE
en comprendre et en dégager une
MONDE

 3HKtÄUP[PVUKLS»PKLU[P[tK»\UL WHY[ KL ZVU PKLU[P[t ,ќLJ[P]LTLU[

SO EU
M
ville ou d’un lieu étant une notion en citant Philippe Bonnin, « l’espace
T RI
subjective et complexe du fait de la ne produit en aucun cas les pratiques
EN PE
BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION

diversité des groupes et individus sociales (...), ce sont au contraire les


M U
U S

sociaux, il en convient que pour pratiques sociales qui permettent


O LE

arriver à en donner une esquisse, il d’appréhender l’espace urbain ».


D NA

faudra passer par un certain nombre Ces deux processus d’identi-


C
IO

d’études. Mais quelles études aborder ÄJH[PVU WL\]LU[ v[YL YL[YV\]tZ KHUZ
AT

WV\Y X\L JL[[L KtÄUP[PVU ZVP[ SH les images que se font les individus
N

moins subjective possible ? Nous d’un lieu, dans les mémoires col-
LE

avons vu en premier lieu que la SLJ[P]LZ ,U LќL[ UV\Z H]VUZ ]\


O
EC

20
INTRODUCTION
SE
U
LO
U
« Par quels procédés le lieu reflète t-il l’identité psychosociale du groupe culturel qui le pratique? »

O
R T
U E

IDENTITÉ
précédemment que l’identité d’un sensations et l’imagination du spec-

TE D
lieu est en partie révélée par la tateur). Il convient donc de prendre

U E
'A R
mémoire. Subjective, celle-ci com- à témoin plusieurs acteurs sociaux

D TU
prend la sensibilité des individus; pour dresser l’image d’un lieu la plus

IT C
personne ne va décrire un lieu collective possible, en distinguant

O E

HOLLANDE
R IT
exactement de la même manière. les caractéristiques essentielles

D CH
Il n’y a donc pas une seule des caractéristiques marquant la

AU 'AR
image pour un lieu, mais un dissemblance entre chaque individu.
assortiment d’images qui s’entre-

IS D
U RE
mêlent et se relient plus ou moins.

MONDE
Dans son ouvrage sur L’image de

SO EU
M
la cité, Kevin Lynch décrit trois élé-
T RI ments entrant en compte dans
EN PE

BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION
l’élaboration de l’image d’un envi-
M U
U S

ronnement; l’identité psychosociale


O LE

individuelle de l’acteur social qui


D NA

décrit cet environnement, le contexte


C
IO

(les relations spatiales entre l’objet


AT

L[ S»VIZLY]H[L\Y L[ SH ZPNUPÄJH[PVU


N

qu’a le lieu décrit pour l’individu (pra-


LE

tique émotive, plutôt basée sur les


O
EC

21
EC
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AT
IO
D NA
O LE
C
U S
M U
EN PE
T RI
LA NOTION D’IDENTITÉ

SO EU
U RE
M
IS D
AU 'AR
D CH
R IT
O E
IT C
D TU
'A R
U E
TE D
U E
R T
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SE
INTRODUCTION
SE
U
LO
U
L’identité urbaine demeurera toujours complexe et incomplète

O
R T
U E

IDENTITÉ
En conclusion, l’identité de dégager l’identité d’un lieu

TE D
d’un lieu pourrait être révélée dans au sein de la ville à l’aide des

U E
'A R
sa majeure partie en analysant notions d’identité objet, contextuelle

D TU
plusieurs images véhiculées par et psychosociale.

IT C
KPќtYLU[Z HJ[L\YZ ZVJPH\_ WV\Y \U

O E

HOLLANDE
R IT
même lieu, à condition qu’ils en

D CH
décrivent les identités objet et

AU 'AR
contextuelle. L’identité contextuelle
comprenant à la fois le contexte

IS D
U RE
géographique et le contexte social

MONDE
de ce lieu. Cependant, malgré l’éla-

SO EU
M
boration de ces processus d’iden-
T RI
[PÄJH[PVU UV\Z UV[LYVUZ X\L S»PKLU-
EN PE

BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION
tité urbaine demeurera toujours
M U
U S

complexe et incomplète.
O LE
D NA
C
IO

 (ÄU KL MHPYL S»L_WtYPLUJL


AT

KL JL[[L YtÅL_PVU L[ H\ [YH]LYZ


N

d’une étude de cas sur la ville de


LE

Rotterdam, nous allons donc tenter


O
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23
EC
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EN PE
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SE
Canal à Utrecht, Mai 2014
INTRODUCTION
SE
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U
LE CAS DE LA HOLLANDE

O
R T
U E

IDENTITÉ
« Dieu a créé la Terre, mais il ÅL\]LZ L\YVWtLUZ ]PLUULU[ ` Kt]LY-

TE D
a donné le soin aux Néerlan- ser leurs eaux ; le Rhin, la Meuse,

U E
'A R
dais de créer les Pays-Bas. » l’Escaut, qui forment en ce pays un

D TU
vaste delta. Ce delta constitue une

IT C
terre d’alluvions, indiscutablement.

O E

HOLLANDE
R IT
Et la mer d’autre part, entrait profon-

D CH
dément dans les terres, ce qui fait

AU 'AR
que cette Hollande était en réalité

IS D
Depuis des générations, de vastes marées. Sur ces marées

U RE
l’Homme a mené un combat aux vivaient quelques hommes qui s’oc-

MONDE
SO EU
Pays-Bas contre la nature, et plus cupaient de la chasse et de la pêche,

M
WYtJPZtTLU[ JVU[YL S»LH\ ,U LќL[ et qui pour se défendre contre la mer
T RI n’avaient qu’une seule possibilité:
EN PE
c’est au Moyen-Âge qu’il a com-

BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION
mencé à « domestiquer » les rivières. fuir à chaque marée, puisque les
M U
U S

LH\_SLZJOHZZHPLU[KLZLUKYVP[ZVƒ
O LE

Sadi de Gorter, délégué des Pays- PSZZL[YV\]HPLU[VƒPSZt[HPLU[]LU\Z


D NA

Bas, le 20 janvier 1968 : d’ailleurs pour se livrer à la pêche et à


C
IO

la chasse. Lentement, ces Hommes


AT

« Dans le Nord de l’Europe Occiden- solidaires les uns des autres, se sont
N

tale, la Hollande occupe une position groupés et ont organisé leurs tertres
LE

tout à fait particulière. Trois grand en les défendant contre la mer.


O
EC

25
BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION MONDE HOLLANDE IDENTITÉ INTRODUCTION

26
EC
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LE CAS DE LA HOLLANDE

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SE
Présence de l’eau en Hollande
INTRODUCTION
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U
L’eau, fondatrice de la Hollande

O
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U E

IDENTITÉ
Les tertres constituent des « dam »,
L’EAU, FONDATRICE

TE D
K»VƒSLUVTKLJLY[HPULZ]PSSLZJVTTL
DE LA HOLLANDE

U E
'A R
« Amsterdam », « Rotterdam », etc.

D TU
Ils se sont groupés de villages en

IT C
villages et ainsi partis de rien, ils ont Résultant de forces acharnées

O E

HOLLANDE
R IT
formé, avec les alluvions de la mer à se battre contre la nature, le paysage

D CH
et des rivières, des digues autour Hollandais se présente sous forme

AU 'AR
de leurs tertre et les ont agrandies de vaste plaines, accueillant canaux,
petit à petit de sorte que ce pays, tulipes et moulins entre chaque

IS D
U RE
réellement, a surgit des eaux. » MVYTL K»\YIHUPZH[PVU ,U LќL[ IPLU

MONDE
que la Hollande détienne le record

SO EU
M
Dans ce reportage, Sadi de Gorter Européen de la densité de popu-
T RI
résume assez bien le commence- lation au kilomètre carré, les villes
EN PE

BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION
ment de l’Histoire des Pays-Bas, et restent très concentrées, laissant
M U
U S

tout particulièrement de la Hollande. la place à d’immenses étendues


O LE

On remarque alors que l’eau en est vertes entre chacune d’entre elles.
D NA

l’élément fondateur ; les bienfaits Le référent de « pays plat » vient


C
IO

et ressources qu’elle apporte ont ainsi le plus fréquemment à l’es-


AT

nourrit le pays, et la menace qu’elle prit lorsque l’on pense à ce pays


N

incarne a forgé le territoire et la Vƒ SL WH`ZHNL H t[t WYtZLY]t L[ MH-
LE

culture Hollandaise. çonné par les mains de l’Homme.


O
EC

27
BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION MONDE HOLLANDE IDENTITÉ INTRODUCTION

28
Haarlem
Utrecht
Rotterdam
Amsterdam
EC
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LE CAS DE LA HOLLANDE

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SE
Coupes de Principe des Grachts
INTRODUCTION
SE
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U
L’eau, fondatrice de la Hollande

O
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U E

IDENTITÉ
Si l’eau est l’élément naturel comme l’un des référents identi-

TE D
autour duquel se développe une ville, taires principaux de la Hollande.

U E
'A R
elle est en Hollande l’élément dompté

D TU
par l’Homme dans le but de créer

IT C
son territoire. Une ville Hollandaise « Le paysage, en Hollande, est,

O E

HOLLANDE
R IT
ne se développe pas autour de comme les villes, une création de

D CH
l’eau, mais fait corps avec l’eau. Cet l’Homme. » (Joseph Moreau)

AU 'AR
élément fait parti de la ville et du terri-
toire, maîtrisant l’irrigation des terres

IS D
U RE
et assurant la liaison entre chaque Suite à l’analyse des divers

MONDE
]PSSL V\ LUJVYL LU[YL KPќtYLU[Z canaux présents sur le territoire, on

SO EU
M
quartiers au sein d’une même ville. remarque rapidement que les formes
T RI
Navigables ou non, les canaux qui urbaines qui les bordent suivent
EN PE

BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION
nervurent la Hollande entière ont généralement le même schéma ;
M U
U S

avant tout été créés par l’Homme canal, voie réservée aux piétons,
O LE

dans le but de dompter la nature vélos, voie automobile, et de nouveau


D NA

face au premier ennemi naturel du vélos puis piétons. Un de ces éléments


C
IO

WH`Z ,U LќL[ \U X\HY[ K\ [LYYP- pouvant bien-sûr cesser d’exister
AT

toire se présentant en dessous du si la voie ne le permet pas. On


N

niveau de la mer, il va de soit que remarquera tout de même que


LE

l’eau est partout et se présente alors chacune de ces rues ne sont que
O
EC

29
INTRODUCTION

SE
U
LO
U
LE CAS DE LA HOLLANDE

O
R T
U E
très rarement réservées unique-
T R A N S F O R -
IDENTITÉ

TE D
TLU[ H\_ ]VP[\YLZ ,U LќL[ SH
M A T I O N S

U E
'A R
végétation très présente de part
U R B A I N E S

D TU
l’irrigation naturelle des terres est

IT C
propice à une ambiance urbaine

O E
HOLLANDE

R IT
WHPZPISLVƒPSLZ[HNYtHISLKLZLIHSHKLY
ÉMERGENCE DE LA

D CH
n WPLK Vƒ n ]tSV H\ IVYK K»\U JHUHS R A N D S TA D H O L L A N D

AU 'AR
L’ensemble du canal et de ses quais
aménagés en voie de circulation est un

IS D
Le développement de la vie

U RE
modèle urbain Hollandais, à tel point urbaine dans les deux provinces du
MONDE

qu’il porte même un nom ; le gracht.

SO EU
Nord et du Sud de la Hollande va de

M
paire avec l’augmentation des acti-
T RI
Ainsi, malgré la densité de la vités industrielles au début du 20ème
EN PE
BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION

population, on respire mieux et on ZPuJSL,ULќL[KLSHÄUK\ ème à


M U
U S

circule mieux dans une ville comme la moitié du 20ème siècle on observe
O LE

Amsterdam qu’à Paris, par exemple. une forte migration de la campagne


D NA

,U LќL[ SH ]tNt[H[PVU H`HU[ t[t vers la ville, passant de 40% d’habi-
C
IO

largement préservée lors de l’urbani- tants en zone urbaine à 60%. D’autre


AT

ZH[PVUVќYLnSH]PSSLKLZWYVTLUHKLZ part, les communes agraires s’urba-


N

à l’ombre, mais donne aussi l’illusion UPZLU[Z\P[LnKLZTVKPÄJH[PVUZKLZ


LE

d’espace. structures d’exploitations agricoles,


O
EC

30
INTRODUCTION
SE
U
LO
U
Transformations Urbaines

O
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U E

IDENTITÉ
au développement de l’industrie, lui libéré de toute forme d’urbani-

TE D
HPUZP X\»n S»HJJYVPZZLTLU[ K\ [YHÄJ sation, il est surnommé le « cœur

U E
'A R
international. Le développement ]LY[ ® ,U LќL[ JL[[L ]HZ[L t[LUK\L

D TU
étant orienté sur les régions por- verte alimentant les rares et pré-

IT C
tuaires, un vaste réseau urbain est cieuses nappes souterraines d’eau

O E

HOLLANDE
R IT
alors formé reliant les capitales douce, l’aménagement du territoire

D CH
d’Amsterdam, Rotterdam et La Haye, va tendre à conserver cet espace

AU 'AR
en passant par Delft, Leyde, et Haar- central ouvert en développant les
lem puis réunis au centre d’Utrecht. villes vers l’extérieur de l’anneau.

IS D
U RE
Ce réseau de capitales Hollandaises

MONDE
vient former une anneau urbain,

SO EU
É V O L U T I O N D E S

M
nommé « Randstad Holland ». Ce- STRUCTURES URBAINES
T RI
pendant, malgré l’importante densité
EN PE

BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION
créée, l’urbanisme reste à échelle Au lendemain de la Seconde
M U
U S

humaine avec des immeubles en Guerre Mondiale a lieu une pénu-


O LE

brique de 20 à 25m de haut, régulière- rie de logements dans les grandes


D NA

ment tramés par leurs encadrements ]PSSLZ ,U LќL[ KHUZ SL JLU[YL SLZ
C
IO

de baies de couleur blanche. En 1960, nécessités d’assainissement et de


AT

la Randstad Holland devient ainsi rénovations entraînent une capacité


N

un modèle d’organisation spatiale. résidentielle réduite. Par ailleurs,


LE

Le centre de l’anneau urbain étant au travers de « la restauration


O
EC

31
BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION MONDE HOLLANDE IDENTITÉ INTRODUCTION

32
EC
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LE CAS DE LA HOLLANDE

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SE
Densité actuelle de population en Hollande
INTRODUCTION
SE
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U
Transformations Urbaines

O
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U E

IDENTITÉ
de l’ordre moral », l’Église met en historiques de l’anneau. La densité

TE D
avant la structure familiale plaçant le des quartiers diminuant en s’éloi-

U E
'A R
père au travail et la mère au foyer. gnant des périphéries urbaines va

D TU
Cette idéologie naissante dans un KLWHPYLH]LJSHKPZ[PUJ[PVUKLZKPќt-

IT C
JVU[L_[L Vƒ S»VU THUX\L K»OHIP- YLU[LZJSHZZLZZVJPHSLZ,ULќL[SLZ

O E

HOLLANDE
R IT
tats engendre alors le phénomène catégories les plus aisées migrent

D CH
de suburbanisation, établissant les vers le cœur vert dans des maisons

AU 'AR
populations urbaines à l’extérieur isolées, tandis que les ouvriers et
des villes et produisant en masse employés résident dans les périphé-

IS D
U RE
des quartiers résidentiels de maisons ries externes, occupant des maisons

MONDE
individuelles. C’est ainsi qu’autour en bande de type « deux sous un

SO EU
M
des villes de l’anneau se forme toit ». La consommation d’espace
T RI
une grande densité d’habitats, du augmente ainsi avec le niveau social.
EN PE

BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION
fait de l’accroissement toujours
M U

VERS UNE NOUVELLE


U S

constant de la population. Par FORME TERRITORIALE


O LE

recherche d’espace, celle-ci s’indivi-


D NA

dualise et vient peu à peu conquérir La Randstad Holland n’ayant


C
IO

les périphéries urbaines, abandon- jamais été institutionnalisée, le dé-


AT

nant le centre ville et empiétant sur veloppement des villes qui la com-
N

SLJµ\Y]LY[LќHsHU[SLZZtWHYH[PVUZ posent est régi par ces dernières


LE

distinctes entre chacun des centres et dans leur propre intérêt. Il est en
O
EC

33
BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION MONDE HOLLANDE IDENTITÉ INTRODUCTION

34
EC
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N
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LE CAS DE LA HOLLANDE

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'A R
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SE
Évolution de la population en Hollande
INTRODUCTION
SE
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U
Identité Hollandaise

O
R T
U E

IDENTITÉ
LќL[KPѝJPSLKLULWHZZLKt]LSVWWLY
I D E N T I T É

TE D
vers le cœur vert lorsque la direction
HOLLANDAISE

U E
'A R
opposée nous amène sur la mer, et

D TU
il est également compliqué de maî-

IT C
triser l’étalement lorsque la popu- Les caractéristiques d’un

O E

HOLLANDE
R IT
lation est à la recherche d’espace. territoire bâti de toutes pièces

D CH
L’urbanisation devient alors un com- KHUZ SLZ KPќtYLU[LZ WtYPVKLZ X\L SH

AU 'AR
bat entre intérêts urbains et intérêts Hollande a traversé ont ainsi menées
territoriaux. C’est dans ce contexte

IS D
à une forme territoriale bien spéci-

U RE
X\LKLZTLZ\YLZZVU[WYPZLZHÄUKL ÄX\LTHPZH\ZZPn\ULMVYTL\YIHPUL

MONDE
maîtriser l’étalement de l’urbanisation;

SO EU
généralisée, dessinant à elles deux

M
une politique des « districts urbains » l’image Hollandaise à l’origine de
T RI
limite ce dernier à 25 minutes en son identité. La forme territoriale se
EN PE

BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION
transports en commun pour atteindre résume à une suite de métropoles
M U
U S

le centre ville. Cette décision d’amé- urbaines denses, mettant en évi-


O LE

nagement n’est pas sans consé- dence de vastes étendues vertes


D NA

quences ; les villes de la Randstad et d’exploitations agricoles abritant


C
IO

JVU[PU\LU[KLZLKLUZPÄLY[HUKPZX\L canaux, moulins et nappes souter-


AT

de nouvelles métropoles urbaines se raines. La ville, très dense, trouve-


N

forment à l’Est de la Hollande, dans ra en son centre les quartiers des


LE

la continuité de l’anneau urbain. HќHPYLZ L[ Io[PTLU[Z W\ISPJZ H\[V\Y


O
EC

35
INTRODUCTION

SE
U
LO
U
LE CAS DE LA HOLLANDE

O
R T
U E
desquels s’entrelacent les canaux,
IDENTITÉ

TE D
pour laisser place aux quartiers de

U E
'A R
maisons individuelles en périphérie.

D TU
Les constructions ne dépassent gé-

IT C
néralement pas 20 à 25 mètres de

O E
HOLLANDE

R IT
haut, et sont faites de briques entou-

D CH
rant de larges baies. L’utilisation de

AU 'AR
ce matériau trouve sont origine au
XIIIème siècle dans les constructions

IS D
U RE
médiévales lorsque la pierre de taille
MONDE

THUX\HP[ WV\Y ÄUHSLTLU[ KL]LUPY n

SO EU
M
son tour un matériau noble. Capable
T RI
de prendre de multiples formes, la
EN PE
BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION

brique a de nombreuses capacités


M U
U S

de mise en œuvre et est aussi peu


O LE

coûteuse du fait de sa disponibili-


D NA

té sur place. Cependant plus chère


C
IO

que le verre simple vitrage, la majo-


AT

rité des constructions (établies avant


N

les normes actuelles de qualité envi-


LE

ronnementale) contiennent de larges Canal à Amsterdam, Avril 2014


O
EC

36
INTRODUCTION
SE
U
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U
Identité Hollandaise

O
R T
U E

IDENTITÉ
IHPLZVќYHU[nSH]\LKL[V\ZSH]PL la culture Hollandaise, au travers de

TE D
privée des familles Hollandaises. De ce laquelle subsistent des villes densé-

U E
'A R
fait, l’intimité du salon par rapport aux ment peuplées mais horizontalement

D TU
voisins ou à la rue ne pose aucun sou- urbanisées, abritant des constructions

IT C
JPZ,ULќL[SHJ\S[\YL/VSSHUKHPZL]L\[ basses et largement ouvertes. Les

O E

HOLLANDE
R IT
qu’un citoyen honnête n’ai rien à ca- hollandais préférant l’habitat indivi-

D CH
cher, et donc qu’il ne nécessite pas de duel à l’habitat collectif, l’urbanisation

AU 'AR
rideaux. D’autre part, ces larges baies Z»LZ[ LќLJ[P]LTLU[ Kt]LSVWWtL ZV\Z
se révèlent très pratiques lors d’amé- forme d’étalement urbain dense, avec

IS D
U RE
nagements ou déménagements ; les des quartiers de maisons en bande

MONDE
escaliers étant très étroits et abruptes, de manière à optimiser l’espace.

SO EU
M
SLZ MLUv[YLZ ZVU[ KtTVU[HISLZ HÄU
T RI
de laisser passer les meubles. C’est  (ÄU K»t[\KPLY S»PKLU[P[t /VSSHU-
EN PE

BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION
également la raison pour laquelle on daise de plus près, nous allons à pré-
M U
U S

observe parfois des poulies sur les sent analyser la ville de Rotterdam.
O LE

pignons des façades... Celle-ci ayant une position clef sur le


D NA

territoire et dans la Randstad Holland


C
IO

Les conditions géographiques du fait de son port à économie mon-


AT

et socio-économiques dans les- KPHSLLSSLLZ[LULќL[K»\ULPTWVY[HUJL


N

quelles se sont peu à peu construites primaire pour le pays et possède ainsi
LE

les villes et le territoire ont ainsi forgé de forts attraits identitaires. Également
O
EC

37
BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION MONDE HOLLANDE IDENTITÉ INTRODUCTION

38
EC
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LE CAS DE LA HOLLANDE

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Développement du port de Rotterdam vers la mer
INTRODUCTION
SE
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Étude de cas : la ville de Rotterdam

O
R T
U E

IDENTITÉ
en plein essor, elle laisse aussi entrevoir vement au bord puis autour de son

TE D
l’image d’une métropole mondiale... ÅL\]LSH5V\]LSSL4L\ZL,SSLKVP[ZVU

U E
'A R
essor économique, dès le 13ème

D TU
siècle, à la création de ses voies na-

IT C
vigables et de digues qui permettent

O E

HOLLANDE
R IT
la poldérisation des terres (soit la
ÉTUDE DE CAS :

D CH
conquête des terres sur la mer).
LA VILLE DE

AU 'AR
,U LќL[ 9V[[LYKHT LZ[ UtL n WHY-
R O T T E R D A M tir de la construction de la première

IS D
U RE
digue sur la Rotte en 1270, la

MONDE
Middledam. Peu à peu, quelques

SO EU
M
LE PORT DE ROTTERDAM ports sont construits et des voies
T RI navigables ouvrent Rotterdam
EN PE

BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION
vers d’autres villes des Pays Bas.
M U
U S

A l’image de la Hollande, Le port de Rotterdam constitue un


O LE

Rotterdam comprend 113 km2 d’eau élément majeur pour l’économie et


D NA

pour une surface totale de 319 km2. le développement de la ville, et c’est


C

L’eau comprend un tiers de la ville ;


IO

grâce à l’annexion de communes à


AT

elle est très présente et constitue en ce dernier en 1920 qu’il connait un


N

conséquence un fort élément iden- essor de plus en plus important, le


LE

[P[HPYL 3H ]PSSL ZL Kt]LSVWWL LќLJ[P- menant à s’ouvrir sur la mer. Les
O
EC

39
BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION MONDE HOLLANDE IDENTITÉ INTRODUCTION

40
EC
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EN PE
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LE CAS DE LA HOLLANDE

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Photo aérienne du centre ville en 1946
Photo aérienne du centre ville en 1932
INTRODUCTION
SE
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Étude de cas : la ville de Rotterdam

O
R T
U E

IDENTITÉ
extensions du port de 1920 à au- L’ H I S T O I R E A L’ O R I G I N E

TE D
jourd’hui l’amènent au rang mondial D’UNE PERTE D’IDENTITÉ

U E
'A R
et il devient ainsi accessible aux plus

D TU
gros navires, ce qui lui donne éga-

IT C
lement une importance nationale. La seconde guerre mondiale

O E

HOLLANDE
R IT
A présent, le port de Rotterdam est un élément marquant dans l’his-

D CH
s’étend sur une quarantaine de toire de Rotterdam et même de la

AU 'AR
kilomètres pour atteindre la mer Hollande ; en 1945, les Allemands se
du Nord, et comprend des zones

IS D
repliant ont bombardé et inondé le

U RE
d’activités diverses et variées à pays. Rotterdam ayant été une des

MONDE
l’échelle de son caractère mondial.

SO EU
villes les plus atteintes, presque trois

M
Bien que le vieux port situé sur quarts des bâtiments et construc-
T RI
la rive Nord du centre ville ait cessé
EN PE
tions existantes ont été anéanties.

BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION
son activité, ses installations y ont été Ce fut une catastrophe communau-
M U
U S

conservées et caractérisent assez taire car tout fut à reconstruire, et


O LE

bien la présence et l’importance des nationale car le port se devait d’être


D NA

activités portuaires de longue date au en activité pour l’avenir économique


C
IO

sein de Rotterdam. Dès notre arrivée de toute la ville, voire du pays.


AT

sur les bords de la Nouvelle Meuse La restauration du port est ainsi


N

depuis le centre ville, l’identité por- jugée prioritaire par rapport à la


LE

tuaire marquée se laisse ressentir. reconstruction du centre ville.


O
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BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION MONDE HOLLANDE IDENTITÉ INTRODUCTION

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LE CAS DE LA HOLLANDE

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Zonage de bâtiments à Rotterdam
INTRODUCTION
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Étude de cas : la ville de Rotterdam

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IDENTITÉ
Cette destruction massive à « quartier culturel » ou encore des

TE D
l’origine de la perte des éléments zones d’habitations excentrées. Rot-

U E
'A R
identitaires de la ville a cependant terdam fait de cette catastrophe l’op-

D TU
permis de relancer d’autant plus portunité de réorganiser entièrement

IT C
S»tJVUVTPL KL 9V[[LYKHT ,ќLJ[P]L- son territoire. Dans les années

O E

HOLLANDE
R IT
ment, plus que d’être restauré, c’est 1990, une fois que la ville s’est

D CH
à partir de 1946 que l’extension relevée, l’objectif des Rotterdamois

AU 'AR
du port redouble de vitesse pour est désormais de lui donner une
atteindre la mer du Nord en moins image de métropole internationale.

IS D
U RE
de 30 ans. Du côté du centre ville,

MONDE
de nombreux projets de reconstruc-

SO EU
M
tion sont lancés, ayant l’ambition de Aujourd’hui, le patrimoine
T RI
rendre la ville de Rotterdam attractive urbain de Rotterdam ayant été dé-
EN PE

BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION
HÄUKLS»tSL]LYH\YHUNKL]PSSLTVU- cimé et la ville reconstruite, la ré-
M U
U S

diale, à l’image de son port. Le centre partition des fonctions urbaines


O LE

ville est donc totalement redessiné et n’est pas sans conséquences. Le


D NA

de nouvelles limites sont élaborées. centre ville, entièrement réaména-


C
IO

Apparaissent alors plusieurs quar- gé, abrite à présent presque unique-


AT

[PLYZIPLUKtÄUPZ[LSZX\LSL­X\HY[PLY ment des bâtiments publics et bien


N

KLZHќHPYLZ®H\JLU[YLSL­X\HY[PLY distincts architecturalement parlant.


LE

des banques » autour de Blaak, le La brique se perd pour laisser place


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BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION MONDE HOLLANDE IDENTITÉ INTRODUCTION

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Schéma d’aménagement du projet «Inner City»
INTRODUCTION
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Étude de cas : la ville de Rotterdam

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IDENTITÉ
aux gratte-ciels et diverses autres UN PROJET POUR UNE

TE D
expérimentations architecturales NOUVELLE IDENTITÉ

U E
'A R
contemporaines. L’identité Hollan-

D TU
daise refait peu à peu surface en s’éloi- Ville Hollandaise typique née

IT C
gnant du centre, au sein des aires ré- H\ IVYK KL ZVU ÅL\]L L[ Io[PL KL

O E

HOLLANDE
R IT
sidentielles périphériques. Les bords briques, Rotterdam doit à présent

D CH
KL SH 5V\]LSSL 4L\ZL KtÄUPZZLU[ ZL KPZ[PUN\LY HÄU K»H[[LPUKYL SL

AU 'AR
ensuite une troisième zone à forte rang de métropole mondiale que lui
identité, abritant zones d’activités

IS D
imposent les activités économiques

U RE
portuaires et immeubles de bureaux. ÅVYPZZHU[LZ KL ZVU WVY[ 3L WYVQL[

MONDE
La zone de Kop van Feijnoord, un à l’origine de cette initiative nommé

SO EU
M
peu à part du fait de sa situation « Inner City », est exposé par le conseil
T RI
NtVNYHWOPX\L H\ TPSPL\ K\ ÅL\]L municipal en 1985. La démarche
EN PE

BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION
VќYL \U JVU[YHZ[L WYLUHU[ LU[YL HY- vise le développement de quatre
M U
U S

chitecture Hollandaise patrimoniale entités territoriales du centre ville ;


O LE

et gratte-ciels contemporains ré- Parkendrioek (Triangle des parcs),


D NA

cemment érigés. Ce petit bout de Centrumruit (carreau du centre),


C
IO

[LYYL H LќLJ[P]LTLU[ Z\Y]tJ\ H\_ Tunnel tracé (emprise du tunnel fer-


AT

IVTIHYKLTLU[ KL SH N\LYYL VќYHU[ roviaire), et Waterstad (ville de l’eau).


N

cette confrontation des époques Lancé le 17 mai 2011, le projet com-


LE

au cœur de nombreux débats... prend trois secteurs d’action : la


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BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION MONDE HOLLANDE IDENTITÉ INTRODUCTION

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Apports du «Inner Plan» dans le centre
INTRODUCTION
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Étude de cas : la ville de Rotterdam

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IDENTITÉ
KLUZPÄJH[PVU K\ SVNLTLU[ LU JLU[YL nouveaux aménagements publics

TE D
ville, le développement des espaces prévoient de rendre la ville plus

U E
'A R
verts, et la durabilité. Le potentiel du agréable. Ceux-ci concernent tous

D TU
centre ville de Rotterdam vise à être les terrains possibles ; les bou-

IT C
LU[PuYLTLU[L_WSVP[t,ULќL[JVU[YL levards, les quais, les places, les

O E

HOLLANDE
R IT
10% d’habitants qui résident en ville, parcs, les terrains de jeux, ou encore

D CH
Rotterdam n’en compte que 5%. les façades et toitures végétalisées.

AU 'AR
;V\[LZ SLZ Z[YH[tNPLZ KL KLUZPÄJH- :VU[ HPUZP WYt]\Z n JL[ LќL[ 
tion possibles sont alors imaginées ; hectares d’espaces verts et 5000

IS D
U RE
la construction de logement au sol, plantations d’arbres. Par ailleurs,

MONDE
sur l’eau, sur les toits d’habitations, KLZ LќVY[Z WHY[PJ\SPLYZ ZLYVU[ t[H-

SO EU
M
la construction d’immeubles, la blis sur les lieux iconiques de la ville,
T RI
réhabilitation de bâtiments exis- soit les lieux les plus fréquentés. A
EN PE

BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION
tants... En suivant cette démarche, l’image d’une métropole interna-
M U
U S

environ 20250 nouveaux logements tionale, la ville prévoit de montrer


O LE

devraient être présents en centre toute sa grandeur à ces quelques


D NA

ville d’ici 2040. De la même manière, endroits en y attribuant des images


C
IO

le développement des espaces par le bâti ; le pont Erasmus,


AT

verts vise à rendre la ville vivante et Schouwburgplein et Coolsingel...


N

attrayante, de façon à attirer plus


LE

d’habitants et de visiteurs. De
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BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION MONDE HOLLANDE IDENTITÉ INTRODUCTION

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Projet de développement sur la rive Sud
INTRODUCTION
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Étude de cas : la ville de Rotterdam

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que 95000m2 d’équipements et

IDENTITÉ
KOP VAN ZUID, L’IMAGE D’UNE

TE D
MÉTROPOLE MONDIALE autres usages. L’accent est mis sur

U E
'A R
les relations entre l’architecture et

D TU
l’aménagement urbain, ainsi que sur

IT C
Situé à côté de l’embléma- la notion de mémoire collective qui

O E

HOLLANDE
R IT
tique pont Erasmus achevé en 1996 apparaît comme un élément incon-

D CH
au sein du projet « Inner city », le tournable pour la transformation de

AU 'AR
choix de bâtir dans la zone de Kop ces lieux. De grands axes de com-
position Nord-Sud sont créés pour

IS D
Van Zuid est un choix stratégique.

U RE
,ULќL[SLWVU[X\PZ»HWWHYLU[Ln\U réorganiser le triangle de l’opération

MONDE
de Kop Van Zuid, lui même décou-

SO EU
voilier est aujourd’hui une icône de

M
Rotterdam. En construisant à côté, Wt LU KPќtYLU[LZ LU[P[tZ >PSOLSTP-
T RI napier, Zuidkade, Spoorweghaven,
EN PE
le projet ne pourra être que remar-

BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION
qué. Kop Van Zuid est l’une des Entrepot). Le pont Erasmus s’impose
M U
U S

deux aires portuaires qui a cessé comme vecteur d’union des deux
O LE

ZVU HJ[P]P[t KuZ SH ÄU KLZ HUUtLZ rives et comme emblème de Rot-
D NA

1960. L’urbaniste du projet, Riek terdam ; il marque alors la nouvelle


C
IO

Bakker, commence les aménage- centralité urbaine. Le développe-


AT

ments de cette zone en 1993. Sont ment du projet devrait se poursuivre


N

alors construits 400 000m2 de bu- selon 3 directions ; construction de


LE

reaux, 755000m2 de logements ainsi logements, de parcs d’activités spor-


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BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION MONDE HOLLANDE IDENTITÉ INTRODUCTION

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Vue vers Kop Van Zuid, depuis le centre ville
INTRODUCTION
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Étude de cas : la ville de Rotterdam

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IDENTITÉ
[P]LZ L[ K»LZWHJLZ W\ISPJZ ,U LќL[ Autrement dit, de part sa situation

TE D
Au Sud-Ouest, Parkstad devrait géographique, c’est lui qui véhiculera

U E
'A R
se transformer en quartier résiden- la nouvelle image de Rotterdam à

D TU
tiel (1200 logements, des écoles et l’initiative de l’opération de Kop Van

IT C
des équipements) et assurer un lien zuid et donc du projet « Inner City ».

O E

HOLLANDE
R IT
LU[YL SLZ KPќtYLU[Z X\HY[PLYZ K\ :\K *L[HTtUHNLTLU[WYt]VP[nJL[LќL[

D CH
de Rotterdam. Au Sud, au bout de une dizaine de tours de 100 à 165m

AU 'AR
Laan op, sont programmés un stade, de haut à l’image de la puissance
des parcs de sports et d’activités, de la ville, abritant des bureaux,

IS D
U RE
ainsi que des logements entourés logements, services, magasins,

MONDE
KL WSHUZ K»LH\ ,UÄU LU[YL 2VW restaurants, salles de cinéma et de

SO EU
M
Van Zuid et la Nouvelle Meuse, congrès, hôtels, etc. La Maastoren,
T RI
l’aménagement de Kop van Fei- tour de 165m de haut, devient dès
EN PE

BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION
jnoord doit améliorer les espaces lors la plus haute tour de la Hollande.
M U
U S

publics et les liens entre quartiers. On observe alors dans cette zone la
O LE

recherche d’une ville verticale selon


D NA

le concept koolhaasien, faisant de


C
IO

Au sein de Kop Van Zuid, le cette jetée la presqu’île réduite et


AT

quartier de Wilhelminapier constitue fantasmée de Manhattan, modèle


N

l’élément représentatif de l’opéra- de réussite de l’économie libérale


LE

tion donnant sur la Nouvelle Meuse. mondialisée...


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BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION MONDE HOLLANDE IDENTITÉ INTRODUCTION

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«De Rotterdam» depuis le pont Erasmus, mai 2014
INTRODUCTION
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Étude de cas : la ville de Rotterdam

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IDENTITÉ
W I L H E L M I N A P I E R , 10000 employés y travaillent,

TE D
QUARTIER ICONIQUE L[SLZJHMtZWYtZLU[ZVќYLU[X\LSX\LZ

U E
'A R
750 sièges.

D TU
IT C
Tête de proue de l’opéra-

O E

HOLLANDE
R IT
tion Kop Van Zuid, le quartier de A l’image du quartier et même

D CH
Wilhelminapier se trouve à une de la Nouvelle Rotterdam, le bâtiment

AU 'AR
position clef de Rotterdam. Nœud « De Rotterdam » conçu par l’archi-
tecte Rem Koolhaas est à son tour

IS D
de connexion entre les rives Nord

U RE
et Sud, il est accessible à tous. le phare de l’opération. Composé de

MONDE
La gare centrale de Rotterdam se trois tours de verre de 150 mètres

SO EU
M
trouve à moins de dix minutes, de haut, c’est un bâtiment durable
T RI
métro et tramway s’y arrêtent, et L[ T\S[PMVUJ[PVUULS 0S HIYP[L LU LќL[
EN PE

BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION
de nombreux parkings y sont amé- 60000m2 de bureaux de classe
M U
U S

nagés. De plus, l’iconique pont mondiale, 285 chambres dans un


O LE

Erasmus, déjà traversé par un mil- hôtel 4 étoiles, quelques apparte-


D NA

liard de personnes, donne la possi- ments, cafés, restaurants, installa-


C
IO

bilité aux piétons et cyclistes de s’y tions de loisirs et institutions cultu-


AT

rendre tout en appréciant l’ambiance relles. A la façon d’une ville verticale,


N

urbaine. Ainsi, bien que tout récent, les diverses fonctions sont réparties
LE

déjà 2500 personnes y résident, par ordre de privacité, les fonctions


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Répartition verticale des fonctions, «De Rotterdam»
INTRODUCTION
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Étude de cas : la ville de Rotterdam

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IDENTITÉ
publiques étant combinées dans la

TE D
base du bâtiment. On le surnomme

U E
'A R
ainsi « la ville verticale ». Par ailleurs,

D TU
ses aspects durables sont à la pointe

IT C
de ce que l’on est capable de faire

O E

HOLLANDE
R IT
aujourd’hui ; récupération de l’eau

D CH
KHUZ SL ÅL\]L JSPTH[PZH[PVU n S»LH\

AU 'AR
L[ JOH\ќHNL \YIHPU \[PSPZH[PVU KL
bio-carburants, lumières et ascen-

IS D
U RE
seurs à basse énergie, détecteurs

MONDE
de présence, faibles débits d’eau...

SO EU
M
+\ OH\[ KL ZLZ  t[HNLZ PS VќYL
T RI
également un panorama sur la ville
EN PE

BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION
L[ SL ÅL\]L MHPZHU[ KL S\P \U SPL\ KL
M U
U S

vie et de travail privilégié. Tous ces


O LE

aspects, au delà de la forme, le


D NA

mènent au rang de « bâtiment


C
IO

international ».
AT
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BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION MONDE HOLLANDE IDENTITÉ INTRODUCTION

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Hauteurs de bâtis à Rotterdam
INTRODUCTION
SE
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La grande hauteur comme symbole de puissance ?

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LA GRANDE HAUTEUR gées depuis les années 1990, à

IDENTITÉ
TE D
savoir Centrumruit, Parkendriehoek,

U E
COMME SYMBOLE

'A R
Waterstad et Kop Van Zuid.

D TU
DE PUISSANCE ? Ce constat nous amène alors à nous

IT C
demander, pourquoi les bâtiments

O E

HOLLANDE
R IT
de grande hauteur sont-ils à l’image

D CH
K»\UL Tt[YVWVSL TVUKPHSL L[ K»Vƒ

AU 'AR
Depuis les aménagements vient cette forme d’architecture ?
Quels sont leurs atouts et leurs

IS D
TLUtZWHYSLWYVQL[0UULY*P[`HÄUKL

U RE
rendre la ville plus puissante et plus limites ? Nous allons ainsi étu-

MONDE
dier dans un second temps l’his-

SO EU
attrayante dans les années 1990, on

M
observe une production progressive toire des gratte-ciels, leur raison
T RI
KL Io[PTLU[Z NYH[[LJPLSZ ,ќLJ[P]L- K»v[YL L[ SL\Y PUÅ\LUJL Z\Y S»PKLU[P[t
EN PE

urbaine à laquelle ils sont confrontés.

BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION
ment, ceux-ci semblent être la so-
M U
U S

lution choisie pour mener la ville au S’y intègrent-ils, ou sont-ils à l’ori-


O LE

rang de métropole mondiale, s’im- gine d’une nouvelle forme d’iden-


D NA

posant contre les immeubles de tité au delà d’un seul territoire ?


C
IO

briques Hollandais d’une vingtaine


AT

de mètres. Ce phénomène est par-


N

ticulièrement observé dans le centre


LE

ville et au sein des aires réaména-


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Flatiron à New York, 1902 (photo mai 2015)
INTRODUCTION
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LE MONDE

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IDENTITÉ
LA NAISSANCE DES devenir une grande ville portuaire et

TE D
PUJHYULLќLJ[P]LTLU[H\QV\YK»O\P\U

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G R AT T E - C I E L S

'A R
]tYP[HISL JLU[YL KLZ HќHPYLZ 9LSPtL

D TU
par toutes les stations terminales fer-

IT C
roviaires actuelles dès 1886, la ville

O E

HOLLANDE
R IT
 ( SH ÄU K\  ème siècle, les se développe de façon exponentielle

D CH
premiers bâtiments gratte-ciels multipliant les entreprises commer-

AU 'AR
font leur apparition dans la ville de ciales et industrielles pour compter
2 millions d’habitants en 1910, alors

IS D
Chicago, aux États-Unis. Notam-

U RE
ment grâce à l’avancée des tech- qu’elle n’en comptait que quelques

MONDE
centaines en 1830. C’est dans ce

SO EU
nologies qui permettent d’introduire

M
les structures en métal et donc de JVU[L_[L X\L ÄU  ème et début
T RI
construire toujours plus haut, mais 20ème siècle les premiers gratte-
EN PE

BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION
aussi du fait du contexte historique ciels voient le jour à Chicago puis
M U
U S

de la ville. Chicago n’est cédée par New York, pour ensuite se répandre
O LE

SLZ0UKPLUZX\»nSHÄUK\ème siècle, dans les États-Unis et même un


D NA

et investiguée par les européens que peu plus tard dans le monde entier.
C
IO

début 19ème. Il y a seulement 200


AT

ans, tout était à construire. Véritable La forme architecturale que


N

nœud de circulation commandé par présente la tour se trouve être la ré-


LE

la nature, Chicago est destinée à ponse à de nombreux questionne-


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BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION MONDE HOLLANDE IDENTITÉ INTRODUCTION

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Seagram Building, Mies, 1958
INTRODUCTION
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La naissance des gratte-ciels

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IDENTITÉ
ments. La multiplication des étages périeurs se voient peu à peu priva-

TE D
résout le problème de l’utilisation de tisés. Cette organisation permet de

U E
'A R
l’espace urbain, coûteux aux États- rendre les rez-de-chaussée « trans-

D TU
Unis, optimisant la surface utile par parents » et traversants, faisant

IT C
YHWWVY[ n SH Z\WLYÄJPL K\ Io[PTLU[ des centres villes des lieux plus

O E

HOLLANDE
R IT
H\ ZVS 3LZ NYH[[LJPLSZ VќYLU[ HSVYZ Å\PKLZ WV\Y SH JPYJ\SH[PVU WPt[VUUL

D CH
l’intégration verticale de fonctions Par ailleurs, si l’on parle d’image,

AU 'AR
au sein de la ville, laissant apparaître l’immeuble gratte-ciel a égale-
la notion moderne d’immeubles ment une réelle valeur iconique. Il

IS D
U RE
mixtes. Une entreprise peut alors n’est donc pas que nécessité, mais

MONDE
avoir sa boutique et son siège dans aussi opportunité pour ceux qui

SO EU
M
le même bâtiment, qui peut aussi veulent voir et être vus, véhiculant
T RI
comprendre les bureaux d’autres une image de pouvoir tout en in-
EN PE

BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION
entreprises ou même encore des hô- carnant un véritable repère urbain.
M U
U S

tels et logements. Ils présentent ain-


O LE

si une réponse aux centres urbains


D NA

denses, surpeuplés et mal organi- L’histoire récente et le déve-


C
IO

sés. La répartition verticale des fonc- loppement rapide des villes Améri-
AT

tions place tout naturellement les caines entrainent alors l’intégration


N

fonctions publiques dans les étages accélérée de la forme architectu-


LE

inférieurs, alors que les étages su- rales des gratte-ciels qui présente
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BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION MONDE HOLLANDE IDENTITÉ INTRODUCTION

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«Pavillons Nationaux absorbant la modernité»
INTRODUCTION
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L’émergence d’une identité internationale

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IDENTITÉ
de nombreux avantages dans une constitués d’une ossature en acier et

TE D
ville densément peuplée. Ayant vu habillés de pierre. Ensuite réglemen-

U E
'A R
le jour à Chicago et New York, les tés par la Zoning Law en 1914 à New

D TU
skylines deviennent rapidement les York, les gratte-ciels connaissent

IT C
symboles d’un « Nouveau Monde ». une seconde génération. Leur hau-

O E

HOLLANDE
R IT
teur est limitée en bordure de rue,

D CH
et les façades sont successivement

AU 'AR
L’ É M E R G E N C E construites en retrait. Les tech-
niques de construction ayant éga-

IS D
D’UNE IDENTITÉ

U RE
lement évoluées, les bâtiments en

MONDE
I N T E R N AT I O N A L E acier et pierre se voient remplacés

SO EU
M
par des bâtiments en acier et bé-
T RI ton. Leur aspect prend alors la forme
EN PE

BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION
Du fait de l’évolution des de grands escaliers qui se reculent
M U
U S

techniques et des conceptions ar- par rapport à la rue de manière à


O LE

chitecturales, le style des bâtiments accueillir des toitures terrasses.


D NA

gratte-ciels a peu à peu évolué du Après la guerre, l’invention des murs


C
IO

20ème siècle à aujourd’hui. Rempla- rideaux révolutionna l’architecture


AT

çant les constructions de murs por- des gratte-ciels, qui devinrent plus
N

tants en briques ne pouvant dépas- légers et donc toujours plus haut.


LE

ser 10 à 12 étages, ils sont d’abord A New York, le Secrétariat des Na-
O
EC

63
INTRODUCTION

SE
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LE MONDE

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U E
tions Unies construit en 1950 de Le WVY[L Vƒ HPSSL\YZ ® 9VILY[ (KHT
IDENTITÉ

TE D
Corbusier ou encore le Seagram L’architecture se présentant comme

U E
'A R
Building en 1958 de Mies Van der le miroir de la société, le gratte-ciel,

D TU
Rohe en sont les premiers prototypes. à forte valeur de puissance écono-

IT C
TPX\LL[VќYHU[KLUVTIYL\_H]HU-

O E
HOLLANDE

R IT
tages par rapport à la densité urbaine

D CH
Depuis cette période, le et l’aménagement d’une ville, devient

AU 'AR
bâtiment gratte-ciel avec ses fa- la signature des centres urbains dans
çades d’aluminium et de verre est les grandes capitales du monde.

IS D
U RE
à l’image du monde moderne et
MONDE

des métropoles économiques. C’est

SO EU
M
LќLJ[P]LTLU[H]LJSLWOtUVTuULKL
T RI
la mondialisation que des architectes
R O T T E R D A M
EN PE
CONFRONTÉE AU
BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION

internationaux sont appelés pour


M U
U S

construire dans les grandes métro- STYLE INTERNATIONAL


O LE

poles, ce qui entraine la globalisation


D NA

de l’architecture. Forme d’échanges


C
IO

entres les cultures, on observe dans De la même manière que l’élé-


AT

le monde une homogénéisation de ment déclencheur du développe-


N

l’architecture, et « partout, tout de- ment urbain à Chicago, Rotterdam


LE

vient de plus en plus comme n’im- est un véritable carrefour commercial


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64
INTRODUCTION
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Rotterdam confrontée au style international

O
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IDENTITÉ
à l’origine de son essor économique. HYYP]HU[ WHY ]VPL Å\]PHSL MLYYV]PHPYL

TE D
De nombreuses compagnies et routière, ou encore par voie aérienne...

U E
'A R
institutions internationales s’y sont

D TU
peu à peu installées et font à pré-  ( SH KPќtYLUJL KL S»(Tt-

IT C
sent de la ville une métropole inter- rique, les villes européennes ont une

O E

HOLLANDE
R IT
nationale. Ainsi, l’implication des histoire ancienne et elles ont peu à

D CH
architectes étrangers à la Hollande peu évolué à travers les siècles, voir

AU 'AR
depuis les années 1990 a permis millénaires. Leur patrimoine n’est en
aux bâtiments gratte-ciels de s’ins- conséquence pas négligeable ; leur

IS D
U RE
taller au sein de la ville. Symbole évolution lente est due à un déve-

MONDE
de puissance économique et désir loppement économique modéré,

SO EU
M
assouvi des Hollandais de pouvoir qui laisse le temps des décisions
T RI
WYVÄ[LYK»\UL]\LZ\YSL\YWSH[WH`Z d’aménagement et de considération
EN PE

BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION
la skyline de Rotterdam se dessine importante à préserver l’héritage bâti
M U
U S

doucement depuis quelques 25 an- des générations précédentes. C’est


O LE

nées. Plus qu’à l’intérieur de la ville, pourquoi l’implantation des gratte-


D NA

son image extérieure est alors chan- ciels y est généralement beaucoup
C
IO

gée ; la verticalité des bâtiments plus modérée, posant le problème de


AT

récemment érigés se concentre l’identité territoriale « absorbée » par la


N

au centre ville et fait de Rotterdam modernité. A Rotterdam, cependant,


LE

un véritable repère pour quiconque l’architecture historique n’est pas le


O
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65
BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION MONDE HOLLANDE IDENTITÉ INTRODUCTION

66
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LE MONDE

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Vue sur le centre de Rotterdam, mai 2014
INTRODUCTION
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Rotterdam confrontée au style international

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IDENTITÉ
point fort car tout est à reconstruire ciels y sont maintenant généra-

TE D
après la Grande Guerre. Des discus- lement acceptés, et le contraste

U E
'A R
sions sur les hauteurs appropriées avec les immeubles hollandais déjà

D TU
eurent lieu, mais pas autant que présents ne choque pas ses habi-

IT C
dans des villes comme Amsterdam, tants. Les gratte-ciels y sont même

O E

HOLLANDE
R IT
par exemple, à fort centre historique. aujourd’hui nécessaires et la sky-

D CH
Les gratte-ciels se concentrent line de Rotterdam avec le pont

AU 'AR
d’abord le long de « l’axe urbain » Erasmus en sont devenus ses nou-
formé par Coolsingel, Schiedamse- velles icônes, avant même le port.

IS D
U RE
dijk et le pont Erasmus. Ils se sont

MONDE
ensuite étendus dans le centre ville

SO EU
M
et dans la limite du projet Inner city
T RI
à l’image du dynamisme recherché.
EN PE

BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION
Les hauteurs se voyant maîtrisées,
M U
U S

aucune restriction n’est observée


O LE

au sein des aires de « l’axe urbain »,


D NA

Kop Van Zuid et Parkstad, mais


C
IO

elles se doivent d’être dégressives


AT

n WHY[PY KL JLZ aVULZ IPLU KtÄUPLZ


N

Top 20 des « villes de grande


LE

hauteur », les bâtiments gratte-


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INTRODUCTION
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CONCLUSION GÉNÉRALE

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Bien que l’identité totale façon exponentielle avec le phéno-

IDENTITÉ
TE D
soit virtuelle, nous sommes ainsi mène de l’urbanisation, et adoptent

U E
'A R
parvenus à dégager les grandes généralement des typologies de

D TU
lignes de l’identité Hollandaise de constructions mitoyennes en bande,

IT C
part son identité objet, contextuelle, optimisant la densité de la ville.

O E

HOLLANDE
R IT
mais également en s’appuyant sur

D CH
l’identité psychosociale du groupe Rotterdam, d’abord typi-

AU 'AR
culturel qui l’occupe. C’est effec- quement Hollandaise, a finalement
tivement au travers de l’analyse cédé son projet de reconstruction

IS D
U RE
géographique mais aussi à l’aide de l’après-guerre à l’architecture

MONDE
de sondages, que l’image de la iconique d’une capitale écono-

SO EU
M
Hollande se dessine comme un mique et moderne, les gratte-ciels.
T RI
vaste territoire plan, empli de Voyant le jour en Amérique (ré-
EN PE

plaines et canaux, tout à coup très cemment urbanisée), ils se sont

BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION
M U
U S

densément urbanisé lorsqu’émerge développés il y a un siècle à peine


O LE

une ville des polders. Effectivement suite à l’avancée des techniques de


D NA

très dense malgré ses vastes éten- construction avant de devenir une
C
IO

dues vertes, le territoire Hollandais icône internationale après l’adop-


AT

est le plus dense au monde. Bâti- tion de mur-rideaux dans les années
N

ments de briques aux larges baies 1950. Effectivement devenue mé-


LE

encadrées en blanc se multiplient de tropole économique internationale,


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69
INTRODUCTION

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CONCLUSION GÉNÉRALE

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Rotterdam brille à nouveau avec sa travers des métropoles mondiales
IDENTITÉ

TE D
skyline moderne, après les ravages à l’image de la globalisation. Les

U E
'A R
de la Grande Guerre. Repère urbain, divers échanges entre les cultures

D TU
symbole de puissance et réponse à et le phénomène de mondialisation

IT C
la densité urbaine, les gratte-ciels entraînent ainsi une homogénéi-

O E
HOLLANDE

R IT
de verre et d’acier ont trouvé leur sation de l’architecture, à l’origine

D CH
place aux côtés des immeubles de d’une nouvelle identité mondiale.

AU 'AR
briques Hollandais tout autant que
dans le coeur des Rotterdamois.

IS D
U RE
MONDE

Nous pouvons alors en

SO EU
M
conclure que l’identité d’une ville, ré-
T RI
sultant de son identité « objet » et so-
EN PE
BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION

ciale, reste alors propre au territoire


M U
U S

dans lequel elle se développe dans


O LE

SLZLUZVƒJ»LZ[S»PKLU[P[tK\NYV\WL
D NA

social qui l’occupe qui, lui, évolue.


C
IO

La population évolue, se mondia-


AT

lise, et le monde évolue avec. L’ar-


N

chitecture étant le miroir de la socié-


LE

té, les gratte-ciels se répandent au


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70
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T RI

Août 2015
SO EU

ENSA Toulouse,
Giraud Nastasia,
U RE
M
IS D
AU 'AR
Séminare Images de Villes,
D CH
Mémoire sur « Identité de ville.

R IT
O E
Le cas de Rotterdam, Hollande »,

IT C
D TU
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BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION MONDE HOLLANDE IDENTITÉ INTRODUCTION


71
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TABLE DES MATIERES

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INTRODUCTION ..................................................................................................................................... 9

TE D
U E
LA NOTION D’IDENTITÉ ......................................................................................................................... 12

'A R
D TU
LE CAS DE LA HOLLANDE ..................................................................................................................... 24
L’Eau, Fondatrice de la Hollande ................................................................................................. 27

IT C
Transformations Urbaines ............................................................................................................ 30

O E
Émergence de la Randstad Holland ................................................................................. 30

R IT
Évolution des structures urbaines .................................................................................... 31

D CH
Vers une nouvelle forme territoriale ................................................................................... 33
Identité Hollandaise ..................................................................................................................... 35

AU 'AR
Etude de Cas : La ville de Rotterdam ........................................................................................... 39
Le port de Rotterdam ...................................................................................................... 39
L’Histoire à l’origine d’une perte d’identité ........................................................................ 41

IS D
Un projet pour une nouvelle identité ................................................................................. 45

U RE
Kop Van Zuid, L’image dune métropole mondiale ............................................................ 49
Wilhelminapier, Quartier iconique ...................................................................................... 53

SO EU
La Grande Hauteur comme symbole de puissance ? ................................................................... 57

M
T RI
LE MONDE ............................................................................................................................................. 58
EN PE
La naissance des gratte-ciels ...................................................................................................... 59
L’Émergence d’une identité internationale .................................................................................... 63
M U

Rotterdam confrontée au style international ................................................................................. 64


U S

CONCLUSION ........................................................................................................................................ 68
O LE
D NA

TABLE DES MATIÈRES ........................................................................................................................... 72


C
IO

TABLE DES ILLUSTRATIONS .................................................................................................................. 74


AT

BIBLIOGRAPHIE ..................................................................................................................................... 76
N

ANNEXES ............................................................................................................................................... 80
LE
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TABLE DES ILLUSTRATIONS

O
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Photo de couverture 1 ............................................. Nastasia Giraud

TE D
Carte d’ensemble de Rotterdam et son port 10 ............................................. Nastasia Giraud

U E
'A R
Canal à Utrecht, Mais 2014 24 ............................................. Nastasia Giraud

D TU
Présence de l’eau en Hollande 26 ............................................. Nastasia Giraud
Coupes de principe des Grachts 28 ............................................. Nastasia Giraud

IT C
O E
Densité actuelle de population en Hollande 32 ............................................. Nastasia Giraud

R IT
Évolution de la population en Hollande 34 ............................................. Nastasia Giraud

D CH
Canal à Amsterdam, Avril 2014 36 ............................................. Nastasia Giraud

AU 'AR
Développement du port de Rotterdam vers la mer 38 ............................................. Nastasia Giraud
Photo aérienne du centre ville en 1932 40 ............................................. Portait de villes

IS D
Photo aérienne du centre ville en 1946 40 ............................................. Portait de villes

U RE
Zonage de bâtiments à Rotterdam 42 ............................................. Nastasia Giraud

SO EU
Schéma d’aménagement du projet «Inner city» 44 ............................................. Nastasia Giraud

M
Apports du «Inner Plan» dans le centre 46 ............................................. Nastasia Giraud
T RI
Projet de développement sur la rive Sud 48 ............................................. Nastasia Giraud
EN PE
Vue vers Kop Van Zuid, depuis le centre ville 50 ............................................. Stock Footage
M U

«De Rotterdam» depuis le pont Erasmus, mai 2014 52 ............................................. Nastasia Giraud
U S

Répartition verticale des fonctions, «De Rotterdam» 54 ............................................. Nastasia Giraud


O LE

Hauteurs de bâtis à Rotterdam 56 ............................................. Nastasia Giraud


D NA

Flatiron à New York, 1902 (photo mai 2015) 58 ............................................. Audrey Leduc
C

Seagram Building, Mies, 1958 60 ............................................. Flickriver.com


IO

«Pavillons Nationaux absorbant la modernité» 62 ............................................. Archipanic.com


AT

Vue sur le centre de Rotterdam, mai 2014 66 ............................................. Nastasia Giraud


N

Carte des âges de bâti à Rotterdam 81 ............................................. Code.waag.org


LE
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INTRODUCTION
SE
U
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BIBLIOGRAPHIE

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IDENTITÉ
L I V R E S . Alex Mucchielli, l’Identité, Paris, Presses Univer-

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édition 2013 (1ere édition 1986)

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05000029, Laboratoire de Recherches Interface ,


LE

Université Technique d’Eindhoven, Juillet 2007


O
EC

77
INTRODUCTION

SE
U
LO
U
BIBLIOGRAPHIE

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R T
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series, [S.l.], v. 2, p. 277-301, mar. 2011. ISSN 1879-
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Géographie. 1963, t. 72, n°390. pp. 247-249.


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LE

published ; Architects’ Review, February 2008.


O
EC

78
INTRODUCTION
SE
U
LO
U
O
R T
U E

IDENTITÉ
F I C H E S D E . Duarte, sous la direction de Roselyne de Villanova

TE D
L E C T U R E et Cristiane Rose, Nouveaux regards sur l’habiter :

U E
D ’ O U V R A G E S Outils et méthodes, de l’architecture aux sciences

'A R
D TU
sociales, Paris, Le Manuscrit, 2012
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O E
de l’Urbanisme, Dunod, Paris, 1976 (1960)

HOLLANDE
R IT
. Philippe Bonnin, Architecture, espace pensé es-

D CH
pace vécu, Paris, Recherches, 2007

AU 'AR
IS D
R E P O R T A G E S . Jean-Noël Jeanneney et Christophe de Voogd,

U RE
Les Pays-Bas: la terre et l’eau ou le modèle polder,

MONDE
SO EU
France culture – CONCORDANCE DES TEMPS,

M
26.06.2010 10:00
T RI
EN PE

BIBLIOGRAPHIE CONCLUSION
M U

S I T E S W E B www.geographicus.com
U S

www.eea.europa.eu
O LE

www.pbl.nl
D NA

www.derotterdam.nl
C

www.rotterdam.nl
IO

www.archipanic.com
AT

^^^ÅPJRYP]LYJVT
N

www.footage.framepool.com
LE

www.code.waag.org/buildings
O
EC

79
EC
O
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N
AT
IO
D NA
O LE
C
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EN PE
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Carte des âges de bâti à Rotterdam


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M U
EN PE
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IS D
AU 'AR
D CH
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'A R
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SE
ANNEXES

81
SE
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ANNEXES

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TE D
#1 #2 #3 #4 #5 #6 #7 #8 #9 #10 #11 #12 #13 #14 #15 #16 #17 #18 #19 #20
YES, for several months

U E
1. Have you YES, for several years

'A R
ever lived in YES, I have always lived there
Holland ? NO, I only went there to visit

D TU
NO, I have never been there
YES, for several months

IT C
2. Have you YES, for several years

O E
ever lived in YES, I have always lived there
Rotterdam ? NO, I only went there to visit

R IT
NO, I have never been there

D CH
3. Holland ; Canals
what image A flat country with plains, mills & bikes
comes first into Dark facades with white frameworks

AU 'AR
your mind ? Other : * * *
4. Rotterdam ; A lot of high buildings
The erasmus bridge

IS D
what image
comes first into The port, from the city to the seaside

U RE
your mind ? Other : ** *
5. Rotterdam as YES
a “mini- NO

SO EU
Manhattan” ? Not able to answer

M
6. KvZ : new YES
architectural ID NO
of Rotterdam ? Not able to answer T RI
EN PE
Its buildings height / size
7. If yes, Its sustainability consideration
M U

because of : Its social attraction


U S

Other :
It reduced the unemployment
O LE

8. What are the It made the south of Rotterdam an


effects of the attractive and vibrant urban location
D NA

projects on the It created a positive image as an existing


city of place to live and work
C

Rotterdam ? New image of the city, in a world scale


IO

Other:
AT

9. Disturbed by YES
the new/old NO
building contr.? Not able to answer
N

10.Can we steel YES * *


LE

feel the ID of NO
Holland in R? Not able to answer
O
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82
SE
U
LO
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Sondage, 2014-2015, étude sur l’identité Hollandaise et Rotterdamoise

O
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U E
TE D
#21 #22 #23 #24 #25 #26 #27 #28 #29 #30 #31 #32 #33 #34 #35 #36 #37 #38 #39 #40
YES, for several months

U E
1. Have you YES, for several years

'A R
ever lived in YES, I have always lived there
Holland ? NO, I only went there to visit

D TU
NO, I have never been there
YES, for several months

IT C
2. Have you YES, for several years

O E
ever lived in YES, I have always lived there
Rotterdam ? NO, I only went there to visit

R IT
NO, I have never been there

D CH
3. Holland ; Canals
what image A flat country with plains, mills & bikes
comes first into Dark facades with white frameworks

AU 'AR
your mind ? Other : * * * *
4. Rotterdam ; A lot of high buildings
The erasmus bridge

IS D
what image
comes first into The port, from the city to the seaside

U RE
your mind ? Other : ** **
5. Rotterdam as YES
a “mini- NO

SO EU
Manhattan” ? Not able to answer

M
6. KvZ : new YES ***

T RI
architectural ID NO
of Rotterdam ? Not able to answer
EN PE
Its buildings height / size
7. If yes, Its sustainability consideration
M U

because of : Its social attraction


U S

Other : **
It reduced the unemployment
O LE

8. What are the It made the south of Rotterdam an


effects of the attractive and vibrant urban location
D NA

projects on the It created a positive image as an existing


city of place to live and work
C

Rotterdam ? New image of the city, in a world scale


IO

Other: *
9. Disturbed by YES
AT

the new/old NO
building contr.? Not able to answer
N

10.Can we steel YES **** * * *** *** **


feel the ID of NO
LE

Holland in R? Not able to answer


O
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ANNEXES

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U E
#41 #42 #43 #44 #45 #46 #47 #48 #49 #50 TOTAL Nombre %

TE D
YES, for several months 25 50

U E
1. Have you YES, for several years 8 16
ever lived in YES, I have always lived there 11 22

'A R
Holland ? NO, I only went there to visit 3 6

D TU
NO, I have never been there 3 6
YES, for several months 5 10

IT C
2. Have you YES, for several years 8 16

O E
ever lived in YES, I have always lived there 5 10
Rotterdam ? NO, I only went there to visit 22 44

R IT
NO, I have never been there 10 20

D CH
3. Holland ; Canals 9 18
what image A flat country with plains, mills & bikes 29 58
comes first into Dark facades with white frameworks 2 4

AU 'AR
your mind ? Other : * 10 20
4. Rotterdam ; A lot of high buildings 12 24
what image The erasmus bridge 13 26

IS D
comes first into The port, from the city to the seaside 18 36
your mind ?

U RE
Other : ** * 7 14
5. Rotterdam as YES 9 24
a “mini- NO 18 49

SO EU
Manhattan” ? Not able to answer 10 27

M
6. KvZ : new YES 17 44
architectural ID NO
of Rotterdam ? Not able to answer T RI 3
19
8
49
EN PE
Its buildings height / size 9 47
7. If yes, Its sustainability consideration 3 16
M U

because of : Its social attraction 4 21


U S

Other : * *** 6 32
It reduced the unemployment 0 0
O LE

8. What are the It made the south of Rotterdam an 7 28


effects of the attractive and vibrant urban location
D NA

projects on the It created a positive image as an existing


9 36
city of place to live and work
C

Rotterdam ? New image of the city, in a world scale 11 44


IO

Other: 2 8
9. Disturbed by YES 6 17
AT

the new/old NO 30 79
building contr.? Not able to answer 2 5
N

10.Can we steel YES ** 22 60


feel the ID of NO 9 24
LE

Holland in R? Not able to answer 6 16


O
EC

84
SE
U
LO
U
Sondage, 2014-2015, étude sur l’identité Hollandaise et Rotterdamoise

O
R T
U E
NOTA - SONDAGE 20 * Orange, Dutch people with their

TE D
fat mood, Frikandel

U E
'A R
D TU
4 22

IT C
* Tall people, orange * Beer and football

O E
R IT
** Largest port in Europe, nice archi- ** Markthal, Cubic Houses and the

D CH
tecture rest of the Blaak area.

AU 'AR
*** The «Rotterdam identity» (from
5 * World war II my point of view) is equal to diversity.

IS D
U RE
@V\JHUMLLS[OLKPќLYLU[RPUKZVMKP-
11 * Biking versity all over the city and so also in

SO EU
M
architectural matters. I see Kop van
T RI
15 * The city is quite fat, there are still Zuid as an natural element in the di-
EN PE

small houses with the appearance of ]LYZPÄLK9V[[LYKHT


M U
U S

the typical houses from other villages **** The identity of Holland is not the
O LE

and cities, and the river with the ca- canals or the canal houses (as many
D NA

nals reminds me Holland tourists may think). Those you can


C
IO

HSTVZ[VUS`ÄUKPU(TZ[LYKHT<[YL-
AT

19 * New buildings refect the Holland cht, Delft and Leiden. The identity of
N

identity by their originality and inno- Holland is more about biking, team
LE

vative vision of their environment. sports (in every age and gender) and
O
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85
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U
ANNEXES

O
R T
U E
drinking beer, those thing reunite the 33 * Modern

TE D
entire population (and not just the

U E
'A R
people living in the mentioned cities)

D TU
and is therefore for me more impor- 38

IT C
tant to sustain than the architectural * I don’t think of Holland, it’s the

O E
R IT
identity. - And biking paths are still Netherlands. When I think of my

D CH
very well developed in Kop van Zuid. home country I see beauty and

AU 'AR
things that aren’t pretty and will
hopefully change. I see old and new

IS D
U RE
29 * The Netherlands has a very dis- combined. I see past and present in
tinct architectural identity. You can colours, on many levels.

SO EU
M
read it in both traditional architet- ** Old and new are combined, it
T RI
cure, and also modern architecture. shows a city that will survive no mat-
EN PE

They have a colorful, daring style. ter what.


M U
U S

*** We have footsteps in the past


O LE

31 * Architectural patterns present in which are important, they have made


D NA

Holland in general can still be obser- us in who we are now, we live now
C
IO

ved in Rotterdam, such as the buil- and look to the future and that’s
AT

dings’ close proximity to water, and shown too in the architecture.


N

brick houses with white elements 39 * Klompen molens hasj ** Haven.


LE

(such as in Kralingen). *** Tolerant. Multiculti.


O
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86
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U
Sondage, 2014-2015, étude sur l’identité Hollandaise et Rotterdamoise

O
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40

TE D
* A prestige project that everyone

U E
'A R
knows, but does not reach social

D TU
goals or connection between the

IT C
north and south part of the city.

O E
R IT
** By the way that people act and

D CH
also in the neighborhoods.

AU 'AR
41 * Direct connection with the

IS D
U RE
Erasmus bridge & Coolsingel ** Busy
seafaring folk

SO EU
M
T RI
45
EN PE

* A rich country with very individualis-


M U
U S

tic inhabitants
O LE

** A modern, multicultural city


D NA

*** The combination of highrise buil-


C
IO

dings, the river, harbours, bridges,


AT

former harbour warehouses, cultural


N

and recreational (hotels, restaurants)


LE

facilities
O
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87
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ANNEXES

O
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U E
Alex Mucchielli, l’Identité, THEME DE l’OUVRAGE

TE D
Paris, Presses Universi-

U E
'A R
taires de France, collection Cet ouvrage de synthèse

D TU
Que sais-je?, 9e édition d’Alex Mucchielli aborde le thème

IT C
2013 (1ere édition 1986) de l’identité. Il tente de montrer la

O E
R IT
multiplicité des notions de l’identité,

D CH
et aborde d’emblée son ouvrage en

AU 'AR
démontrant la nécessité de se pla-

IS D
cer du point de vue des sciences

U RE
Alex Mucchielli est originaire humaines pour aborder ce thème.
de Corse. Sa formation comprend ,U LќL[ \U VIQL[ KLZ ZJPLUJLZ UH-

SO EU
M
une licence et un DES de physique, turelles et physiques ne peut avoir
ainsi qu’une maîtrise en psycho-
T RI ni ressentit, ni conscience, ni ré-
EN PE

logie sociale et une thèse sur les ÅL_PVU0SZLYHKVUJKtÄUP[ZLSVU\U


M U
U S

types de modèles utilisés dans les nombre de critères concrets et inva-


O LE

sciences humaines. Il a écrit plu- riables. Or, selon Mucchielli, « l’identité


D NA

sieurs ouvrages dans le domaine ne peut être une somme de caractéris-


C
IO

de la psychologie, et fut professeur tiques (fussent-elles « psychologiques »


AT

en sciences humaines et sociales à ou « culturelles ») ; l’identité ne peut ve-


N

l’Université Paul-Valéry de Montpel- nir seulement d’une mise en forme par


LE

lier jusqu’en 2009. JLY[HPULZJH\ZLZV\PUÅ\LUJLZ®W 


O
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88
SE
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U
FICHE DE LECTURE | 07.11.13 | Alex Mucchielli, l’Identité

O
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U E
PLAN DE L’OUVRAGE ber et dépasser les diverses théories

TE D
L[KtÄUPZZPVUZJVUU\LZKLS»PKLU[P[t

U E
'A R
D TU
Tout d’abord, Mucchielli in-
troduit l’ouvrage en démontrant que

IT C
L’ouvrage se découpera ainsi

O E
l’identité d’un acteur social ne peut

R IT
en trois parties: les fondements de
v[YL KtÄUPL JVTTL S»PKLU[P[t K»\U

D CH
l’identité psychosociologique, les
objet ; qu’elle est en réalité beau-

AU 'AR
KPќtYLU[LZ PKLU[P[tZ WZ`JOVZVJPVSV-
coup plus riche et complexe du fait
NPX\LZL[WV\YÄUPYSLZWYVISuTLZL[

IS D
qu’elle dépend de l’acteur, de son

U RE
crises de l’identité psychosociale.
contexte, et évolue en permanence
En premier lieu, Mucchielli tente de

SO EU
dans le temps.

M
décrire les référents de l’identité psy-
T RI
Il insiste sur le fait que le thème de
JOVZVJPVSVNPX\L " LU LќL[ ­ S»PKLU-
EN PE
l’identité sur les fondements géné-
tité, au sens large, est d’abord un
M U

tiques a déjà été abordé un grand


U S

ensemble de caractéristiques qui


nombre de fois, mais considère que
O LE

WLYTL[[LU[ KL KtÄUPY L_WYLZZtTLU[


ce ne sont que des « morcellisations
D NA

un objet ou un acteur » (p.39). Il dé-


® KLZ HWWYVJOLZ L[ KLZ KtÄUP[PVUZ
C
IO

veloppe donc plusieurs catégories


de l’identité. Il tentera alors dans la
AT

de référents identitaires psychoso-


suite de l’ouvrage, de proposer une
N

ciologiques d’un acteur social. S’en


vision générale et nouvelle du phé-
LE

suivent ainsi les notions de noyau


nomène identitaire qui puisse englo-
O
EC

89
SE
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U
ANNEXES

O
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U E
identitaire («ensemble de processus tité psychosociale, qu’il a décrit tout

TE D
de synthèse intégrative, d’interpréta- au long de l’ouvrage. Apparaissent

U E
'A R
tion du monde et de mise en forme donc les notions de dynamique et

D TU
d’expressions propres», p.119), de maturité de l’identité, qui peuvent

IT C
K»PKLU[PÄJH[PVUZ L[ KL ZLU[PTLU[ être la cause de problèmes de ré-

O E
R IT
d’identité. férents identitaires et d’aliénations

D CH
Ensuite, en seconde partie, il met de l’identité. Ces crises provoquent

AU 'AR
l’accent sur la subjectivité de l’iden- des réactions défensive chez l’ac-
[P[tLUHIVYKHU[SLZKPќtYLU[ZWVPU[Z teur social, que Muchielli classe en

IS D
U RE
KL]\LZZ\YJLSSLJP0S]HHPUZPKPќt- KPќtYLU[LZJH[tNVYPLZZLSVUSHUH[\YL
rentier l’identité collective et l’identité des atteintes identitaires (rapproche-

SO EU
M
individuelle, qui apparaissent suc- ments, immobilisations, mise à dis-
T RI
cessivement au cours de l’histoire. Il tance...).
EN PE

conclut cette partie en abordant les


M U
U S

KPќtYLU[Z [`WLZ K»PKLU[P[tZ n ZH]VPY L’ouvrage conclut alors sur les prin-
O LE

S»PKLU[P[t KL MHsHKL S»PKLU[P[t KPќt- cipes généraux devant guider une thé-
D NA

rentielle, les identités attribuées et rapeutique concernant les troubles de


C
IO

prescrites ainsi que l’identité néga- l’identité, ou pouvant s’appliquer aux


AT

tive. identités en crise.


N

7V\Y ÄUPY S»H\[L\Y TL[ LU t]PKLUJL


LE

les problèmes et crises de cette iden-


O
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90
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FICHE DE LECTURE | 07.11.13 | Alex Mucchielli, l’Identité

O
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U E
ANALYSE DU CONTENU d’identité psychosociale qui relève

TE D
d’un grand nombre de référents ; réfé-

U E
'A R
rents identitaires comme fondements

D TU
 (ÄU KL KtMLUKYL ZH [OuZL de l’identité d’un acteur social.

IT C
sur l’identité psychosociale, Alex La subjectivité de l’identité psycho-

O E
R IT
Mucchielli a une démarche progres- sociale est due à divers éléments. En

D CH
sive. Comme nous l’avons vu dans LќL[ LSSL KtWLUK K»HIVYK KL SH UH-

AU 'AR
le plan de l’ouvrage, il part des fon- [\YL KLZ JYP[uYLZ JOVPZPZ WV\Y SH KtÄ-
dements de l’identité pour ensuite en nition d’un autre acteur, ou encore du

IS D
U RE
KtJYPYL SLZ KPќtYLU[LZ UV[PVUZ L[ LU contexte dans lequel l’acteur se trouve
dégager les problèmes. H\TVTLU[VƒPSZLKtJYP[S\PTvTLKL

SO EU
M
En premier lieu, il introduit son ouvrage l’image qu’il souhaite renvoyer. En ce
T RI
en analysant la nature des fondements sens, un acteur social ne peut se dé-
EN PE

KL S»PKLU[P[t 8\»LZ[JL X\P KtÄUP[ \U crire ou décrire un autre acteur qu’en
M U
U S

tStTLU[L[JVTTLU[WL\[VUSLKtÄUPY partie ; « L’ « identité totale » reste vir-


O LE

? Il distingue alors identité d’un objet tuelle. » (p.16).


D NA

et identité d’un acteur social ; soit l’un La notion de sentiments d’identi-


C
IO

avec une identité objective, et l’autre té émerge ensuite, qui témoigne de


AT

ayant une identité subjective du fait de S»PKLU[P[t K»\U HJ[L\Y ZVJPHS ,U LќL[
N

ZVUt]VS\[PVUL[KLZLZPUÅ\LUJLZL_- en plus de dépendre du contexte spa-


LE

térieures. Il met ainsi « à part » le terme tial, l’identité dépendrait du contexte


O
EC

91
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U
ANNEXES

O
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U E
physique et sensoriel de l’acteur. En un ensemble d’éléments pris dans di-

TE D
LќL[ ­ SLZ ZPNUPÄJH[PVUZ X\L S»HJ[L\Y verses catégories. Celles-ci étant des

U E
'A R
peut donner au fait d’être lui même référents matériels, physiques, cultu-

D TU
(...) dépendent d’un certain nombre de rels, historiques, psychologiques...

IT C
processus subjectifs d’évaluation dont En somme des caractéristiques du

O E
R IT
les résultats sont traduits en « senti- monde dans lequel l’acteur social

D CH
ments » (p.24) a évolué. Le système culturel d’une

AU 'AR
Ainsi, les fondements de l’identité société, la mentalité d’un groupe ou
psychosociale relèveraient d’activités encore le système cognitif d’un in-

IS D
U RE
de subjectivisation, dépendantes du dividu ressortent ainsi comme trois
contexte spatial, physique et sensoriel grandes catégories de référents iden-

SO EU
M
d’un acteur social. titaires. Alex Mucchielli utilise pour cela
T RI le terme de « noyau identitaire ». On
EN PE

pourra donc parler de noyau identitaire


M U
U S

La première partie de l’ouvrage culturel, groupal et individuel ; on iden-


O LE

porte donc sur le développement des [PÄLS»H\[YLKHUZ\ULUZLTISLJ\S[\YLS


D NA

fondements de l’identité psychoso- dans un groupe ou encore par rapport


C
IO

ciale, soit de ses référents identitaires. à notre psychologie propre. L’identité


AT

Qu’il s’agisse d’une société, d’un se constituerait alors selon une série
N

NYV\WL V\ K»\U PUKP]PK\ SH KtÄUP[PVU K»PKLU[PÄJH[PVUZJOVPZPLZWHYTPSLZKP-


LE

de leur identité fait toujours appel à ]LYZYtMtYLU[ZPKLU[P[HPYLZ3»PKLU[PÄJH-


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FICHE DE LECTURE | 07.11.13 | Alex Mucchielli, l’Identité

O
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U E
tion étant « un processus psycholo- ou encore d’existence sont autant

TE D
gique par lequel un sujet assimile un de sentiments à l’origine des noyaux

U E
'A R
aspect, une propriété, un attribut de identitaires sans lesquels on ne pour-

D TU
l’autre et se transforme, totalement ou rait parler d’identité psychosociale.

IT C
partiellement, sur le modèle de celui-ci

O E
R IT
®W ,ULќL[SLZ\QL[LUX\LZ[PVU

D CH
se créer une « identité idéale » et tente Ensuite, après avoir analysé les

AU 'AR
de l’imiter. fondements de l’identité d’un acteur
En nous démontrant que l’identité ZVJPHS (SL_ 4\JJOPLSSP KtJYP[ SLZ KPќt-

IS D
U RE
prend ses marques selon le contexte rentes identités psychosociologiques
dans lequel l’acteur social évolue, l’au- X\PL_PZ[LU[,ULќL[JVTTLPSSLTL[

SO EU
M
teur met en évidence le fait que l’iden- en avant dans les parties précédentes,
T RI
[P[t WYLUK JVYWZ L[ Z»HѝYTL LU YtMt- les identités d’un acteur sont multiples
EN PE

rence au passé. du fait que leurs fondements relèvent


M U
U S

*LZILZVPUZK»PKLU[PÄJH[PVUZWV\YS»HM- d’activités de subjectivisation. On peut


O LE

ÄYTH[PVU KL S»PKLU[P[t YLWVZLU[ ZLSVU KVUJ WHYSLY KL KPќtYLU[LZ PKLU[P[tZ "
D NA

Mucchielli, sur l’existence de senti- identité objective (prenant des réfé-


C
IO

TLU[Z K»PKLU[P[t ,U LќL[ SLZ ZLU[P- rents d’ordre objectifs : matériels, his-
AT

ments de soi, d’appartenance, d’uni- toriques ou autres), identité culturelle


N

[tL[KLJVOtYLUJLKLKPќtYLUJLKL (prenant des référents d’ordre cultu-


LE

]HSL\Y K»H\[VUVTPL KL JVUÄHUJL rel), identité groupale (prenant des ré-
O
EC

93
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U
ANNEXES

O
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U E
férents concernant tout un groupe), identité idéale, forgée par l’acteur so-

TE D
identité sociale (prenant des référents cial. Chaque identité a pour origine

U E
'A R
de positionnement social), identité les référents identitaires auxquels l’in-

D TU
professionnelle (prenant les référents dividu ou le groupe social a choisi de

IT C
CV et activités professionnelles), etc. Z»PKLU[PÄLY

O E
R IT
0SLUWYVÄ[LHSVYZWV\YKtJYPYLK»H\[YLZ

D CH
identités, constitutives de l’image d’un

AU 'AR
acteur social ; l’identité de façade Ainsi, après avoir observé le
(comme l’image que l’acteur souhaite fait que l’identité psychosociale d’un

IS D
U RE
]tOPJ\SLYKLS\PTvTLS»PKLU[P[tKPќt- acteur repose sur une identité idéale
rentielle (résultat d’une comparaison), imaginée, Mucchielli nous montre

SO EU
M
les identités attribuées et prescrites SLZ LќL[Z KLZ H[[LPU[LZ n S»PKLU[P[t
T RI
(ensemble d’images et de caractéris- qui éloignent l’acteur de son identité
EN PE

tiques permettant la reconnaissance idéale.


M U
U S

extérieure), ou encore l’identité néga- « L’identité n’est pas quelque chose


O LE

tive (ensemble des traits que l’individu KLÄNt*»LZ[\ULYtHSP[tX\Pt]VS\LWHY


D NA

apprend à éviter). ZLZWYVWYLZWYVJLZZ\ZK»PKLU[PÄJH[PVU


C
IO

Ainsi, après avoir analysé un cer- d’assimilation et de rejets sélectifs.


AT

tain nombre d’identités, on remarque Elle se façonne progressivement, se


N

qu’elles ont toutes un point commun YtVYNHUPZLL[ZLTVKPÄLZHUZJLZZL®


LE

: chacune tend vers la création d’une (p.93). Elle peut donc subir des troubles
O
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FICHE DE LECTURE | 07.11.13 | Alex Mucchielli, l’Identité

O
R T
U E
et évoluer, dans le sens désiré mais ciologiques sur un acteur social. En

TE D
également à l’encontre des modèles LќL[ S»PKLU[P[t K»\U HJ[L\Y X\P t]VS\L

U E
'A R
HKVW[tZ,ULќL[SLZYtMtYLU[ZPKLU[P- sans cesse avec son quotidien le me-

D TU
taires choisis peuvent tout d’abord être nant à la quête d’une identité idéale,

IT C
perturbés. Par exemple, une même les dénigrements et changements ra-

O E
R IT
société n’est jamais totalement homo- dicaux de cette image forgée au cours

D CH
gène et comporte des sous-groupes de son histoire risquent de « le perdre

AU 'AR
KL J\S[\YLZ KPќtYLU[LZ WYVWVZHU[ KLZ ». Les réactions d’un acteur social face
modèles parfois contradictoires. On a une telle expérience seront le renfer-

IS D
U RE
parle donc de dissonance identitaire. mement sur lui même, les évitements,
Ensuite, l’identité d’un acteur social les blocages... ou encore diverses ré-

SO EU
M
peut également subir des perturba- actions d’infériorités faces aux aliéna-
T RI
tions suite a des actes de dévalorisa- tions ou référents dominants.
EN PE

tion qui viendraient casser le mythe de


M U
U S

l’identité idéale de l’autre, ou encore


O LE

par l’imposition d’une culture (on peut C’est pourquoi cet ouvrage
D NA

prendre l’exemple des colonisations et d’Alex Mucchielli conclut sur des pro-
C
IO

acculturations). positions de thérapies face aux crises


AT

Alex Mucchielli utilise dans ces cas le de l’identité psychosociale. Il proposent


N

terme de « crises de l’identité », qui ainsi d’intervenir sur les conceptions


LE

causeraient des troubles psychoso- PTHNPUHPYLZ ,U LќL[ JLSSLJP ZVU[ SH
O
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95
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ANNEXES

O
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cause même des troubles de l’identité
APPRÉCIATION

TE D
; sans identité idéale de référence, il ne PERSONNELLE

U E
'A R
peut pas y avoir de rupture face à l’arri-

D TU
vée de nouveaux référents identitaires Cet ouvrage de psychosociolo-

IT C
non constitutifs de cette dernière. Le gie sur l’identité fut agréable à lire, et

O E
R IT
principe de la thérapie proposée se- facile de compréhension grâce au re-

D CH
rait donc de faire évoluer l’identité JV\YZ YtJ\YYLU[ n KPќtYLU[Z L_LTWSLZ

AU 'AR
KL S»HJ[L\Y HÄU X\»LSSL H[[LPNUL \UL de la vie quotidienne pour illustrer les
certaine maturité et qu’elle soit ainsi idées énoncées.

IS D
U RE
plus ouvertes aux nouveaux référents Cette lecture m’a permise d’avoir une
identitaires rencontrés. Cette maturité approche plus poussée sur l’identité ;

SO EU
M
permettrait alors une acceptation plus en rapprochant ces idées à mon étude
T RI
aisée de l’évolution de son identité. sur l’identité de ville, je me suis mise
EN PE

à percevoir d’avantage la ville comme


M U
U S

On peut donc faire ressortir de cet le lieu de développement d’un groupe


O LE

V\]YHNL SL JHYHJ[uYL PUÅ\LUsHISL L[ social et non comme un objet. En ef-
D NA

multiple de la notion d’identité psycho- fet, la ville n’est pas qu’un objet phy-
C
IO

sociale, qui prend ses marques dans sique ; c’est également et surtout le
AT

l’histoire de l’acteur ou du groupe so- YLÅL[ K»\UL J\S[\YL *»LZ[ LU JL ZLUZ
N

cial ainsi que dans son contexte spa- X\L SH KtÄUP[PVU KL ZVU PKLU[P[t JL
LE

tial, physique et sensoriel. JVTWSL_PÄL


O
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FICHE DE LECTURE | 07.11.13 | Alex Mucchielli, l’Identité

O
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C I T A T I O N S  ­+HUZ S»PKLU[PÄJH[PVU VU YL[PLU[ 

TE D
d’une part, les caractéristiques essen-

U E
'A R
tielles et, d’autre part, les caractéris-

D TU
. «La nature des critères choisis pour tiques marquant la dissemblance.», p.

IT C
SHKtÄUP[PVUWLYTL[KLWHYSLYKLKPќt- 43

O E
R IT
rentes identités», p.14 . «Noyau identitaire d’une société, d’un

D CH
. «L’ « identité totale » reste virtuelle.», groupe et d’un individu : le système

AU 'AR
p.16 culturel, la mentalité et le système co-
­S»PKLU[P[tLZ[\ULHќHPYLKLZLUZPZ- gnitif.», p.45

IS D
U RE
sue d’une contextualisation de soi», . «Une culture, au sens anthropolo-
p.23 gique, comprend les croyances, les

SO EU
M
. «Toute identité est en partie manipu- normes, valeurs et représentations
T RI
lée par les autres et le monde extérieur communes mais également les cou-
EN PE

», Laing, p.30 . « L’identité est un pro- tumes, les mœurs, l’ensemble des
M U
U S

cessus permanent et dynamique», pp. objets quotidiens et expressions artis-


O LE

33-34 tiques», p.45


D NA

 ­0S ` H IPLU KLZ KVTHPULZ Vƒ SH Kt- . «Chaque société, chaque groupe,
C
IO

ÄUP[PVUK»\ULPKLU[P[tULWVZLWHZKL chaque individu possède un « ré-


AT

problèmes. C’est en général le cas de pertoire d’identités » qui permet la


N

presque tous les objets physiques», connaissance des autres», p.58


LE

p.39 . «L’identité prends corps et s’af-


O
EC

97
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ANNEXES

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R T
U E
ÄYTLLUYtMtYLUJLH\WHZZt7V\Y\U KL ÄNt  ,SSL ZL MHsVUUL WYVNYLZ-

TE D
groupe, une société, c’est bien sûr, ZP]LTLU[ZLYtVYNHUPZLL[ZLTVKPÄL

U E
'A R
son histoire.», p.62 sans cesse», p.93

D TU
. «La fonction même de l’identité de . «Une même société n’est jamais

IT C
façade est de masquer, de donner le totalement homogène et comporte

O E
R IT
change, de neutraliser le regard cri- KLZ ZV\ZNYV\WLZ KL J\S[\YL KPќt-

D CH
tique des autres.», p.89 rente proposant des modèles parfois

AU 'AR
­3»PKLU[P[tKPќtYLU[PLSSLLZ[SLYtZ\S[H[ contradictoires.», p.97
d’une comparaison», p.89 . «Les aliénations identitaires vont des

IS D
U RE
. «(L’identité attribuée) est un ensemble lavages de cerveau aux acculturations
d’images et de caractéristiques per- MVYJtLZLUWHZZHU[WHYSLZKtÄUP[PVUZ

SO EU
M
mettant la reconnaissance extérieure», totalitaires d’identités négatives et les
p.90 T RI amputations dépersonnalisantes.»,
EN PE

. «(L’identité négative est l’)Ensemble p.107


M U
U S

des traits que l’individu apprend à évi- . «L’identité psychosociale est un en-
O LE

ter», p.91 semble de référents matériels, sociaux


D NA

. «Pour un groupe, le rejet de parties de et subjectifs choisis pour permettre


C
IO

son identité négative peut passer part \UL KtÄUP[PVU HWWYVWYPtL K»\U HJ[L\Y
AT

la réécriture de son histoire (constitu- social», p.119


N

tion d’une histoire mythique).», p.92


LE

. «L’identité n’est pas quelque chose


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FICHE DE LECTURE | 07.11.13 | Alex Mucchielli, l’Identité

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IT C
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D CH
AU 'AR
IS D
U RE
SO EU
M
T RI
EN PE
M U
U S
O LE
D NA

Fiche de Lecture sur l’ouvrage :


C
IO

Alex Mucchielli, l’Identité, Paris,


AT

Presses Universitaires de France,


N

collection « Que sais-je? »,


LE

9e édition 2013 (1ere édition 1986)


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ANNEXES

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Guy di Méo, Identité et l’analyse des dimensions subjectives

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territoires : des rapports et idéologiques, des déterminants

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accentués en milieu urbain politiques, culturels et sociaux des

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?, Métropoles (En ligne), formes géographiques reproduites

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1/2007, mis en ligne le 15 V\tTLYNLU[LZ,ULќL[.\`KP4tV

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mais 2007, consulté le 11 a publié plusieurs ouvrages et articles

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octobre 2012 concernant ces champs d’études.

AU 'AR
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THEME DE l’OUVRAGE

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Guy di Méo, né en 1945, est un
géographe Français, spécialiste de

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la géographie sociale et culturelle. Il
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enseigne la matière « Aménagement, Cet article de Guy di Méo
EN PE

Développement, Environnement, aborde le thème de la spatialité de


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Santé et Sociétés » à l’Université l’identité. L’auteur se demande en


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Michel de Montaigne (Bordeaux III), quoi les situations urbaines, les ap-
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jusqu’en 2010. Ses champs d’études partenances citadines et métropoli-


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concernent la géographie sociale, la taines sont susceptibles d’accentuer


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production des espaces sociaux, la l’intensité de la relation observée


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construction des lieux, des territoires entre identité et rapport territorial.


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et des réseaux spécialisés, ainsi que Il nous démontre alors au travers


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FICHE DE LECTURE | 05.12.13 | Guy di Méo, Identité et territoires

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de l’article que les identités, indivi- même histoire, souvent, mais pas de

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duelles ou collectives, contribuent manière obligatoire, par l’appropria-

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activement à toutes les construc- tion d’un territoire commun : quar-

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tions sociales d’espaces et de dis- tier, ville, agglomération en milieu

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positifs urbains, et à l’inverse, que urbain » (p.70). D’autre part, il met

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les contextes territoriaux d’un groupe l’accent sur la fusion totale du corps

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ZVJPHSPUÅ\LUJLU[SLZPKLU[P[tZPUKP]P- humain avec l’espace qu’il occupe;

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duelles et collectives de ce dernier. le corps étant la base et la forme
matérielle de l’identité individuelle.

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L’auteur expose alors une théo-
PLAN DE l’OUVRAGE rie en matière d’identité urbaine,

SO EU
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qui serait le résultat d’un partage
T RI Tout d’abord, Guy Di Méo in- entre la sauvegarde des héritages
EN PE

troduit son article en tentant de dé- du passé et un monde d’individus


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ÄUPY SH UV[PVU K»PKLU[P[t K»\U NYV\WL qui ne se construirait que dans les
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social. Selon lui, « c’est une construc- interactions spontanées et impro-


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tion permanente et collective », qui « visées du présent. C’est ainsi que


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se caractérise par une communau- le développement de son article


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té de valeurs et de traits culturels, portera sur l’intensité de la relation


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d’objectifs et d’enjeux sociaux, par observée entre identité (tant per-


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celle d’une même langue et d’une sonnelle que collective) et rapport ter-
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ANNEXES

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ritorial, accentuées en milieu urbain. Guy di Méo développe son ar-

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On observe donc deux par- ticle selon une démarche progressive ;

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ties ; la première se rapportant à la PSWHY[KLSHKtÄUP[PVUKLS»PKLU[P[tWZ`-

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pluralité et la cohérence des iden- chosociale et de la cohésion du corps

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tités, et la deuxième à la dimen- L[ KL S»LZWHJL HÄU KL KtTVU[YLY ZH

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sion géographique des identités. théorie sur la spatialité de l’identité.

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Dans la première, il aborde le be- Pour cela, il se demande en quoi les

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soin de continuité temporelle dans relations entre identité et territoire sont
les notions d’identités individuelles accentuées en milieu urbain.

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et collectives et met en évidence Dans son développement, l’auteur
leur multiplicité, dépendant des met en avant les notions de continuité

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contextes géographique et urbain temporelle et de multiplicité des iden-
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dans lesquels elles se développent. tités, pour ensuite démontrer leur ca-
EN PE

Dans la seconde partie, Guy Di Méo ractère spatial.


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développe la notion de « spatialité ,ULќL[PStUVUJLLUHTVU[S»PKtLX\L


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des identités » individuelles et col- ­S»PKLU[P[tYtZ\S[LK»\ULќVY[JVUZ[HU[


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lectives en insistant sur le fait que et volontaire du sujet pour gérer sa


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le corps et l’espace ne font qu’un. propre continuité, sa cohérence dans


AT

\UL ÄN\YL KL JOHUNLTLU[ WLYWt[\LS


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» (p.74). Ce qui rend compte du be-


ANALYSE DU CONTENU
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soin de l’individu à puiser des référents


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identitaires dans ces racines ; dans Ensuite, après avoir mis en avant

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l’histoire de sa famille, de sa culture, les rapports évidents entre identités

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de son territoire... Du fait de l’évolu- et territoires, Guy Di Méo nous met

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tion et des changements permanents sous les yeux une vérité prégnante :

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d’une société ou d’une communauté, « L’individu, même mobile, fait corps

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qui viennent perturber le sentiment de avec l’espace terrestre, la spatiali-

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continuité temporelle des identités. En té le constitue. » (p.82). A cette idée

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ce sens, l’auteur met en évidence la s’ajoute le fait que les lieux seraient
NYHUKLWHY[K»PUÅ\LUJLKLSHTtTVPYL la forme matérielle d’un groupe so-

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et du patrimoine sur les identités indi- cial, au même titre que le corps l’est
viduelles ou collectives. pour un individu. L’auteur met ainsi en

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D’autre part, il évoque également la avant la contribution de l’individu et
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variété possible des identités au sein des groupes sociaux à la constitution
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d’une même population et dénonce de la ville et donc à la constitution de


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pour ce fait la mobilité accrue de l’indi- son identité, puisqu’elle serait l’image
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vidu de nos jours, qui élargit le champ de l’identité collective de la population


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de nos expériences sociales et spa- qui l’occupe.


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tiales. Ces expériences étant multi-


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pliées, les référents puisés par l’indi- Ainsi, Guy Di Méo démontre le
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vidu le sont d’autant plus et font part long de son article que les lieux de la
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des identités. ville sont des lieux à forte densité hu-


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ANNEXES

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maine et mémorielle donc susceptibles les rapports entre identités et terri-

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de renforcer les identités des popula- toires fut agréable à lire et facile de

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tions qui les occupent, et qu’en retour, compréhension, s’appuyant sur un re-

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les identités contribuent activement à JV\YZ YtJ\YYLU[ n KPќtYLU[Z L_LTWSLZ

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toutes les constructions sociales d’es- de civilisations.

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paces et de dispositifs urbains. En ar- Cette lecture m’a beaucoup intéres-

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rivant à cette conclusion en réponse sée du fait qu’elle vise particulièrement

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à sa problématique, l’auteur défend les points sur lesquels je me ques-
l’idée que les lieux créés par l’Homme tionne. Identités urbaine, territoriale,

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sont les formes matérielles des identi- de civilisation ; tout simplement iden-
tés collectives qui les ont elles-même tité d’un lieu, au travers de la notion

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crées. Ils met également en évidence de spatialisation de l’identité. De ce
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S»PUÅ\LUJL WYtNUHU[L KL JLZ TvTLZ fait, une idée a particulièrement attirée
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lieux sur les identités des ses groupes mon attention dans cet article : « les
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sociaux, et montre ainsi les interac- référents spatiaux sont pour l’identité
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tions entre identités et territoires. collective l’équivalent du corps pour


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l’identité individuelle » (p.77). Je trouve


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APPRÉCIATION
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très pertinente cette idée qu’un lieu


PERSONNELLE
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serait le corps d’un groupe social, sa


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forme matérielle. En ce sens, et en


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Cet article de Guy Di Méo sur complément de ma lecture sur l’iden-


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tité d’Alex Mucchielli, on peut dire que et forme matérielle de leur identité,

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le lieu serait l’identité objet de l’identité n’est en aucun cas distinct de l’es-

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psychosociale groupale qui l’occupe. pace.», p.73

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­:»PKLU[PÄLYYL]PLU[nZLKPќtYLU-

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JPLY KLZ H\[YLZ [V\[ LU HѝYTHU[ ZVU

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appartenance à des catégories, des

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groupes, mais aussi des espaces.»,

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. «L’identité est une construction per- p.74
manente et collective», p.70 . «la ville ou le pays s’avèrent d’excel-

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. «(l’identité) se caractérise par une lents récepteurs des traits de cette
communauté de valeurs et de traits identité personnelle projetée», p.75

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culturels, d’objectifs et d’enjeux so- . «L’assise territoriale, campée sur un
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ciaux, par celle d’une même langue réseau de lieux et d’objets géogra-
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et d’une même histoire, souvent, mais phiques, constitués en éléments pa-


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pas de manière obligatoire, par l’ap- trimoniaux visibles, renforce l’image


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propriation d’un territoire commun: identitaire de toute collectivité.», p.76


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quartier, ville, agglomération en milieu . «les référents spatiaux sont pour


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urbain», p.70 l’identité collective l’équivalent du


AT

. «Quelle que soit la mobilité accrue corps pour l’identité individuelle», p.77
N

des être humains à la surface de la  ­SH ]PSSL ÄSL \UL [YHTL KVU[ ZLZ OH-
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planète, leur corps, en tant que base bitant se servent sans restriction pour
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tisser et inventer leur propre identité», puissant qui lui confère une grande in-

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p.81 tensité sociale», p.90

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. «Les spatialités de l’identité contri- . «les contextes territoriaux des villes

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buent à la renforcer en lui conférant VќYLU[ KLZ WYPZLZ LѝJHJLZ L[ ZVSPKLZ

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une assise qui associe assiette maté- qui contribuent à renforcer, à centrer

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rielle et construction idéelle.», p.81 et à polariser les identité individuelles

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. «L’individu, même mobile, fait corps et collectives», p.92

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avec l’espace terrestre, la spatialité le
constitue.», p.82

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. «L’identité a pour objet de fabriquer
une continuité temporelle du sujet»,

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p.84
T RI
. «les identités intégrant l’espace, ses
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lieux et ses territoires, s’avèrent d’une


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incontestable solidité», p.90


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­SLZPKLU[P[tZ[LYYP[VYPHSLZULKPќuYLU[
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guère des identités sociales en géné-


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ral», p.90
AT

. «La construction identitaire, surtout


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d’essence politique, investit l’espace


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géographique d’un sens collectif très


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Fiche de Lecture sur l’ouvrage :


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Guy di Méo, Identité et territoires :


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des rapports accentués en milieu


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urbain ?, Métropoles (En ligne), 1 /


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2007, mis en ligne le 15 mais 2007,


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consulté le 11 octobre 2012


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