Vous êtes sur la page 1sur 5

Evaluation des politiques publiques: l'état des lieux

Author(s): Bernard PERRET


Source: La Revue administrative , JANVIER FEVRIER 1992, 45e Année, No. 265
(JANVIER FEVRIER 1992), pp. 72-75
Published by: Presses Universitaires de France

Stable URL: https://www.jstor.org/stable/40782687

JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide
range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and
facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact support@jstor.org.

Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at
https://about.jstor.org/terms

Presses Universitaires de France is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend
access to La Revue administrative

This content downloaded from


193.194.76.5 on Wed, 17 Nov 2021 20:24:14 UTC
All use subject to https://about.jstor.org/terms
LA REVUE ADMINISTRATIVE

Evalua
l'état des lieux

A propos du premier rapport annuel du Conseil scientifique


de l'évaluation

par Bernard PERRET


Rapporteur général du C.S.E.

Créé par le décret du 22 janvier 1990 relatif à examine leurs conclusions et délibère des suites
l'évaluation des politiques publiques et installé par qu'il convient de leur donner. Le Commissariat géné-
le président de la République le 13 juillet suivant, ral du Plan assure le secrétariat du CIME ;
le Conseil scientifique de l'évaluation vient de pu- - pour chaque évaluation choisie par le CIME,
blier son premier rapport annuel, intitulé « L'évalua- le CSE émet deux avis : un premier avis, portant
tion, de l'expertise à la responsabilité » (1). Ce docu- sur les méthodes et conditions de réalisation de
ment comprend notamment une analyse des prati- l'évaluation, intervient avant la réalisation de l'éva-
ques actuelles d'évaluation dans l'administration fran- luation elle-même. Il doit être favorable pour que
çaise et diverses recommandations visant à favori- l'évaluation bénéficie du financement du FNDE. Un
ser leur développement. L'évaluation n'est pas seu- second avis, rendu à l'issue de l'évaluation, porte
lement affaire de méthode et de connaissance scien- sur la « qualité des travaux ». Pour le CSE, ce second
tifique, mais aussi de procédures et d'institutions avis devrait avoir pour objet principal de porter un
adéquates. Le CSE insiste notamment sur le fait jugement sur la légitimité scientifique des conclu-
que l'évaluation des politiques publiques ne pourra sions de l'évaluation au vu des informations col-
être réellement utile que si elle s'insère dans les lectées ;
mécanismes décisionnels et pénètre en profondeur - les résultats des évaluations sont rendus pu-
la culture administrative.
blics, accompagnés du second avis du CSE ;
- le Conseil économique et social dispose de
1) Rappel des missions du CSE 20 % du FNDE pour faire réaliser des évaluations.
Ces évaluations sont soumises à l'avis du CSE dans
Les missions du Conseil scientifique de l'évalua-
les mêmes conditions que les évaluations choisies
tion sont inscrites pour l'essentiel dans le cadre du
par le CIME.
dispositif interministériel d'évaluation des politiques
publiques, mis en place par le décret susmentionné. Parallèlement à son rôle dans le cadre de la pro-
Outre le CSE, ce dispositif comporte le Comité inter- cédure interministérielle, le CSE est chargé d'une
ministériel de l'évaluation (CIME), et le Fonds natio- mission plus générale de rassemblement et de dif-
nal de développement de l'évaluation (FNDE). Sans fusion de la documentation relative aux méthodes
entrer dans le détail du fonctionnement de ce dispo- d'évaluation. Il peut en outre, au terme du décret
sitif, on peut retenir que : « contribuer à la formation des spécialistes et au
développement de la recherche dans le domaine de
- le CIME, présidé par le Premier ministre, est
l'évaluation ».
chargé de « coordonner la politique du gouvernement
en matière d'évaluation », et notamment de choisir Le CSE est composé de 1 1 membres, choisis pour
les évaluations qui pourront bénéficier du finance- leur compétence en matière d'évaluation ou dans
ment du Fonds national de développement de l'éva- le domaine des sciences économiques, sociales ou
luation. Une fois les évaluations terminées, le CIME administratives. Bien que les membres soient nom-
més par le gouvernement, leur indépendance est
(1) En vente à la Documentation française. garantie par le fait que leur mandat de six ans n'est

- 72 -

This content downloaded from


193.194.76.5 on Wed, 17 Nov 2021 20:24:14 UTC
All use subject to https://about.jstor.org/terms
pas renouvelable. Le CSE est actuellement présidé suivie d'effet, l'évaluation doit s'inscrire dans le
par Jean Leca, professeur à l'IEP de Paris. fonctionement des institutions et des organisations.
Le décret du 22 janvier 1990 précise que l'évalua-
2) L'activité du Conseil scientifique tion d'une politique publique a pour objet « de re-
chercher si les moyens juridiques, administratifs ou
Le rapport annuel du Conseil retrace ses activi-financiers mis en œuvre permettent de produire les
tés au titre de ces différentes missions. Pour ce
effets attendus de cette politique et d'atteindre les
qui concerne l'intervention du Conseil dans laobjectifs
pro- qui lui sont fixés ».
cédure CIME-CSE, le Conseil a donné un avis favo-
rable sur sept projets d'évaluation dont les thèmes Le rapport explicite et complète cette définition
avaient été décidés au cours des comités intermi- à la lumière des pratiques réelles et des réflexions
nistériels de l'évaluation des 26 juillet 1990 et 21 menées à l'étranger. Pour le Conseil scientifique,
mars 1991 : l'évaluation se caractérise par sa double dimension,
cognitive (l'effort pour connaître le plus objective-
- la politique de réhabilitation du logement social
ment possible la réalité des politiques publiques et
- la politique d'insertion sociale des adolescents
leurs effets sur la société) et institutionnelle {les
en difficulté
dispositifs garantissant la légitimité de cette connais-
- la politique d'aménagement des rythmes de sance et son utilisation dans les débats et déci-
vie de l'enfant
sions publiques). D'une manière générale, la ré-
- l'accueil des populations défavorisées dans cer-
flexion sur la nature et les méthodes de l'évalua-
tains services publics
tion est indissociable d'une réflexion sur ses usa-
- le développement de l'informatique et son
ges sociaux : aide à la décision, apprentissage, im-
impact sur l'efficacité de l'administration
putation.
- la politique d'action sociale, culturelle, sportive
et de loisirs en faveur des agents de l'Etat L'évaluation est souvent motivée par l'attente d'un
- la lutte contre les toxicomanies impact direct sur les décisions publiques. Le cas
le plus classique est celui de l'évaluation a pos-
Les résultats de ces évaluations, dont certaines
teriori de l'efficacité d'une politique en vue de dé-
sont en voie d'achèvement, seront soumis au Conseil cider en toute connaissance de cause de son arrêt,
scientifique, qui devra se prononcer sur la qualité de sa poursuite ou de sa modification. Ce schéma
des travaux effectués au titre du second avis men-
idéal est en pratique bien difficile à mettre en œu-
tionné plus haut. vre et la recherche de causalités s'effectue le plus
souvent par des moyens plus indirects. De plus, le
3) Qu'est-ce que l'évaluation ? schéma « décisionniste >» suppose implicitement que
le destinataire des résultats de l'évaluation est effec-
L'évaluation est une pratique déjà ancienne aux tivement en mesure de prendre des décisions concer-
Etats-Unis. C'est sous la forme d'expérimentations nant la politique évaluée.
sociales conçues selon un schéma de pensée rigou-
En pratique, les politiques publiques se présen-
reusement positiviste que l'évaluation a connu ses
tent, en France tout au moins, comme des ensem-
premiers développements d'importance aux Etats-
Unis dans les années 60. Cette méthode fut notam-
bles complexes en mutation permanente. La déci-
sion apparaît de plus en plus comme la « coproduc-
ment appliquée aux nouveaux programmes sociaux
tion d'un système d'acteur » (E. Monnier), au sein
(l'exemple de l'impôt négatif dans le New Jersey
duquel les rôles ne sont pas définis de manière
est bien connu). Le point de vue expérimentaliste
stricte. De plus le moment de la décision n'est pas
considère les politiques publiques comme des hypo-
thèses d'enchaînement causal entre une décision et
facilement isolable de la phase d'« implementation »,
au cours de laquelle la politique est non seulement
un résultat, hypothèses qui demandent à être tes-
« mise en vigueur », mais aussi précisée et partiel-
tées par une expérience comme n'importe quelle
lement redéfinie jusque dans ses objectifs par les
hypothèse scientifique. L'expérimentation pose de
acteurs de terrain. Dans ces conditions l'impact de
nombreux problèmes tant théoriques que pratiques,
l'évaluation est nécessairement plus complexe et
et ce type d'évaluation n'a jamais été beaucoup pra-
plus indirect. Il est difficile de dissocier son influ-
tiqué en France. M n'en reste pas moins que l'ambi-
ence sur les décisions de ses effets d'« imputation »
tion de toute évaluation est bien de promouvoir une
et d'apprentissage.
approche aussi rationnelle que possible de la déci-
sion publique grâce à une connaissance objective Précisons que l'on entend par imputation le fait
de ses effets sur la société. Mais cette dimensiond'attribuer les résultats d'une politique à des sys-
scientifique, toujours présente dans l'évaluation,tèmes
est d'action et de décision. L'imputation présente
contrebalancée par un principe d'utilité : pourcertaines
être parentés avec le contrôle. Toutefois,

- 73 -

This content downloaded from


193.194.76.5 on Wed, 17 Nov 2021 20:24:14 UTC
All use subject to https://about.jstor.org/terms
LA REVUE ADMINISTRATIVE

contrairement à ce dernier, elle ne s'intéresse pas - Comité national d'évaluation des établisse-
à la conformité des politiques mises en œuvre avec ments publics à caractère scientifique, culturel ou
les décisions prises mais à leurs effets sur la so- professionnel (CNE) ;
ciété. En outre, elle n'a pas pour objet de déter- - Comité national d'évaluation de la recherche
miner les responsabilités de personnes morales ou (CNER) ;
physiques mais de mettre à jour les mécanismes - Commisssion nationale d'évaluation du RIM ;
organisationnels et sociaux qui aboutissent aux effets - Comité national d'évaluation de la politique
constatés. des villes ;
- Agence nationale d'évaluation des pratiques
L'évaluation permet également de s'interroger sur
médicales (ANDEM) ;
l'adéquation du comportement des acteurs aux ob-
- Comité d'évaluation des nouvelles qualifica-
jectifs de la politique et, surtout lorsque ceux-ci tions.
sont mal définis, aux problèmes ou situations qu'elle
est censée prendre en charge. C'est de cette confron- Auxquels il faut ajouter le comité central d'en-
tation que peut résulter un effet d'apprentissage et quête sur le coût et le rendement des services pu-
de mobilisation des personnels chargés de la mettre blics, nettement plus ancien que les précédents
en œuvre. (1946), et l'Office parlementaire d'évaluation des
choix technologiques dont l'activité se situe à la
marge du champ de l'évaluation des politiques pu-
4) L'état des pratiques d'évaluation dans
bliques. Ces organismes manifestent une grande di-
l'administration française versité de statuts, de missions et de modes de fonc-
L'évaluation des politiques publiques est large- tionnement :

ment répandue dans l'administration française si - diversité de statuts : l'évaluation du RMI et de


l'on en juge par l'extension et la diversité des pra-
la recherche découlent d'une loi (les organismes
tiques qui s'en réclament, mais ce développement,
eux-mêmes ont été créés par décret, alors que les
relativement récent, demeure fragile. Lorsqu'on com-
comités d'évaluation de la politique des villes et
pare la situation française à celle qui prévaut dans
des nouvelles qualifications ont été créés par sim-
d'autres pays, l'évaluation apparaît comme une acti-
ples lettres ministérielles ;
vité dont le statut se distingue mal de celui d'au-
- diversité d'objets : loi (RMI), établissements
tres activités présentes de longue date dans l'admi-
(CNE), politique (ville), programme expérimental
nistration comme les études et recherches ou le
(nouvelles qualifications), pratique professionnelle
contrôle. De plus, son rôle dans les processus déci-
spécialisée (ANDEM), voire objets de différentes
sionnels est en général mal défini. natures (CNER, Comité central d'enquête) ;
Le rapport dresse un panorama des services et - diversité de finalités : évaluation-bilan visant
organismes pratiquant l'évaluation (Comités natio- à contribuer à la redéfinition des politiques (RMI,
naux, corps d'inspection, services d'étude, etc.), et ville), évaluation-audit (CNE, CNER), évaluation for-
il s'efforce de caractériser, sous l'angle des procé- mative (ANDEM), évaluation prospective (nouvelles
dures et des méthodes mises en œuvre. Quelques qualifications) ;
constats très généraux peuvent être faits : - diversité des méthodes mises en œuvre.

a) dans la quasi totalité des administrations la c) l'évaluation se développe également à la Cour


fonction evaluative est désormais identifiée en tant
des comptes. La mission principale de la Cour est
que telle. Cette reconnaissance se traduit parfois le contrôle de conformité a posteriori de l'emploi
par la création d'unités administratives spécialisées des fonds publics. Dans le prolongement naturel de
(ministère de l'Industrie ou de l'Agriculture), isolées cotte mission, la Cour est cependant amenée à
ou rattachées à des services d'études aux attribu- émettre des jugements qui vont au-delà du contrôle
tions plus vastes (telle, par exemple la Direction etdequi portent sur l'efficacité ou la cohérence des
l'évaluation et de la prospective du ministère de actions publiques. Le rapport annuel de la Cour
l'Education nationale). Les responsabilités spécifi- comporte ainsi des éléments qui relèvent directe-
ques des corps d'inspection dans ce domaine sont ment de l'évaluation de programme (cf. annexe...).
en voie d'être explicitées et clarifiées dans la plu- La Cour réfléchit actuellement aux conditions du
part des ministères. L'évaluation est de plus en développement de l'évaluation en son sein, et no-
plus considérée comme une mission inhérente à la tamment aux règles techniques et déontologiques
responsabilité de gestionnaire de fonds publics ; qui permettront de différencier plus nettement
contrôle et évaluation.
b) plusieurs commissions ou comités nationaux
d'évaluation indépendants des administrations ont Dans le cadre de ce premier rapport, le CSE n'a
été créées depuis le début des années 1980 : pas eu l'ambition de procéder à une analyse critique

- 74 -

This content downloaded from


193.194.76.5 on Wed, 17 Nov 2021 20:24:14 UTC
All use subject to https://about.jstor.org/terms
de ces différentes pratiques. Il envisage pour les à répondre, un diagnostic préalable des problèmes
années suivantes de faire procéder à de véritables que pose la politique à évaluer ainsi que les diffé-
« méta-évaluations », études lourdes appuyées sur rentes hypothèses a priori formulées par le comman-
des critères d'analyse détaillés portant sur les mé- ditaire. Du point de vue des méthodes et outils, le
thodes, dispositifs et intégration de l'évaluation dans projet doit s'efforcer de mettre le plus précisément
les mécanismes décisionnels. Au vu des observa- possible en rapport les investigations envisagées
tions partielles auxquelles ont pu procéder ses (enquêtes,
rap- monographies), les informations et indi-
porteurs, et également des dossiers soumis pour cateurs qu'elles visent à produire, les modèles ex-
examen dans le cadre de la procédure interministé- plicatifs utilisés et le questionnement évaluatif. Le
rielle, le Conseil formule néanmoins quelques re- projet doit également décrire le rôle des différents
marques à caractère général : acteurs de l'évaluation : commanditaire, responsables
- le fait que l'évaluation se soit développée de la politique à évaluer, acteurs, experts, instance
comme un prolongement de pratiques anciennement d'évaluation.
instituées comme le contrôle ou les études-recher- L'instance d'évaluation est un groupe constitué
ches, et l'absence de référence commune permet- de personnes, porteuses à différents titres d'infor-
tant d'en circonscrire les objectifs et les méthodes, mations ou de points de vue légitimes sur la politi-
a conduit à une grande diversité de pratiques dont que à évaluer : responsables administratifs, experts,
certaines ne méritent pas le qualificatif d'évalua- acteurs de terrain. Elle est chargée par le comman-
tion ; ditaire de piloter les différentes études et recherches
- la nécessité d'un pluralisme des modes de entreprises dans le cadre de l'évaluation, d'intégrer
connaissance, d'un enrichissement réciproque des et d'interpréter leurs résultats, et de formuler les
approches issues des sciences sociales et du savoir- réponses aux questions posées par le projet d'éva-
faire des corps de contrôle, sans oublier l'apport luation.
des société d'audit et de conseil, est de mieux en
mieux perçue. La collaboration entre ces différents
6) Les conditions institutionnelles et politiques
pôles de compétence se heurte cependant à des obs-
du développement de revaluation
tacles pratiques, tels que l'hétérogénéité des tempo-
ralités propres à chaque type d'approche : le temps Compte tenu des rapports entre les outils, les
des inspecteurs se compte en semaine, celui des conditions institutionnelles et les finalités des prati-
chercheurs en mois ; ques d'évaluation, le Conseil scientifique a consi-
- la cohérence globale de la démarche d'évalua- déré qu'il lui appartenait de donner son avis sur
tion au regard des objectifs du commanditaire est les conditions générales de leur développement au
en général peu explicite. L'étape de la réflexion sein de l'administration :
préalable sur le projet fait trop souvent défaut, ce - l'évaluation doit s'intégrer dans une démarche
qui explique la fréquente frustration des commandi- globale de rationalisation et de recherche d'une
taires et la faible valorisation des résultats. plus grande transparence de la gestion de l'Etat. Elle
est indissociable d'une approche plus pragmatique
de l'action publique. Les décideurs doivent se pré-
5) Outils et méthodes de revaluation
occuper des processus concrets de mise en œuvre
A la lumière de ces constats et de l'expérience des politiques. La préparation des décisions budgé-
des pays étrangers, le Conseil a élaboré un cer- taires doit s'appuyer sur une démarche systémati-
tain nombre de recommandations qui lui paraissent que d'étude et de mobilisation des informations
de nature à améliorer la qualité et l'utilité sociale pertinentes ;
des évaluations. - les conditions d'émergence de la demande d'é-
Le rapport distingue deux niveaux au sein des valuation sont essentielles. On peut penser que
méthodes : l'évaluation ne jouera pleinement son rôle dans la
régulation du fonctionnement de l'Etat et dans l'ani-
a) le niveau du contexte institutionnel et de la
mation de la vie démocratique que lorsque les ac-
démarche générale, qui se traduisent notamment teurs extérieurs à l'exécutif (le Parlement notam-
dans la structure du projet d'évaluation et dans la ment) procéderont eux-mêmes à des évaluations ou
composition et le rôle impartis à l'instance d'éva- exigeront de l'administration davantage d'informa-
luation ; tions sur les résultats de son action. Dans l'immé-
b) le niveau des outils d'investigation, des indi- diat, le choix des actions et politiques qu'il convien-
cateurs et des modèles explicatifs. drait d'évaluer devrait faire l'objet d'une réflexion
Le projet d'évaluation doit comporter, notamment, et d'une concertation plus poussée au sein de l'Etat.
une définition précise de la politique à évaluer, une
liste des questions auxquelles l'évaluation cherche B. P.

- 75 -

This content downloaded from


193.194.76.5 on Wed, 17 Nov 2021 20:24:14 UTC
All use subject to https://about.jstor.org/terms

Vous aimerez peut-être aussi