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Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge

ANNEXE 1 Glossaire
Fédération internationale des principaux
des Sociétés termes
de la Croix-Rouge et dudu suivi et de l’évaluation
Croissant-Rouge
Guide pour le suivi et l’évaluation de projets/programmes

Annexes

ANNEXE 1 : Glossaire des principaux


termes du suivi et de l’évaluation33
Ce glossaire n’est pas exhaustif. Il définit uniquement les termes clés tels qu’ils sont généralement utilisés
dans le cadre de la gestion des projets/programmes de la Fédération internationale puis de leur suivi et
leur évaluation. La référence à « l’OCDE/CAD 2002 » renvoie au Glossaire des principaux termes relatifs à
l’évaluation et la gestion axée sur les résultats (2002) de l’Organisation de coopération et de développement
économiques, Comité d’aide au développement.

• Activités. Dans la hiérarchie des objectifs du intervention. Examen détaillé des consé-
cadre logique de la Fédération internationale, quences non voulues et négatives qu’une ac-
ce terme se réfère à l’ensemble des tâches à tion de développement pourrait avoir sur la vie
réaliser afin de parvenir à un produit. humaine, la santé, la propriété ou l’environne-
ment. (OCDE/CAD 2002)
• Adéquation. La mesure dans laquelle une
intervention est adaptée aux besoins et au • Analyse des problèmes. Utilisée pour se faire
contexte locaux et vient compléter les inter- une idée des principaux problèmes et de leurs
ventions d’autres acteurs. Elle comprend le causes, en se concentrant sur les relations de
degré auquel l’intervention prend en compte cause à effet (souvent réalisée au moyen d’un
le contexte économique, social, politique et arbre des problèmes).
environnemental, favorisant ainsi l’appropria-
tion, la redevabilité et l’efficacité par rapport • Analyse FFOM. Menée pour évaluer les forces
aux coûts. et les faiblesses d’une organisation, d’un
groupe ou de personnes (une communauté
• Analyse coût-avantage (appelée aussi ana- par exemple), ou d’une intervention (projet/
lyse coût-bénéfice). Analyse qui compare les programme) ainsi que les opportunités et les
coûts d’un projet/programme (généralement menaces.
en termes monétaires) à l’ensemble de ses ef-
fets et impacts, tant positifs que négatifs. • Apports (ressources). Dans le cadre logique de
la Fédération, les apports sont les ressources
• Analyse des réclamations et des remontés financières, humaines et matérielles néces-
d’informations des parties prenantes. Un saires pour mener à bien les activités.
moyen pour les parties prenantes de commen-
ter et faire entendre leurs réclamations au • Appréciation préalable. Appréciation globale
sujet des services apportés. de la pertinence, de la faisabilité et de la dura-
bilité probable d’une action de développement
• Analyse des risques. Analyse ou apprécia- avant que la décision de financement ne soit
tion de facteurs (appelés hypothèses dans le prise. (CAD/OCDE 2002).
cadre logique) qui contribuent, ou pourraient
contribuer à la réalisation des objectifs d’une

33 Ce glossaire est également disponible séparément sur la page web de la Fédération internationale sur le suivi et l’évaluation – www.ifrc.org/MandE

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• Attribution. La part d’un changement observé • Cadre de l’échantillon. Liste de tous les
ou mesuré qui peut être créditée (attribuée) membres de la population à partir de laquelle
à une intervention spécifique par rapport à un échantillon doit être sélectionné (par
d’autres facteurs (ou causes). exemple, les communautés ou catégories de
personnes – femmes, enfants, réfugiés, etc.).
• Audit. Une analyse visant à vérifier la confor-
mité avec les règles, règlements, procédures • Cadre logique. Tableau (matrice) résumant
ou mandats établis. Un audit diffère d’une la conception opérationnelle d’un projet/pro-
évaluation en ce sens qu’il met l’accent sur le gramme, y compris l’enchaînement logique
contrôle et la conformité aux exigences, plutôt des objectifs à réaliser pour atteindre les ré-
que sur un jugement de valeur. sultats attendus du projet/programme (activi-
tés, produits, réalisations et finalité), les indi-
• Appréciation. Collecte, examen et utilisa- cateurs et les moyens de vérification à utiliser
tion systématiques de l’information relative pour mesurer ces objectifs, ainsi que toutes les
aux projets/programmes aux fins d’amé- hypothèses clés.
liorer l’apprentissage et la mise en œuvre.
« Appréciation » est un terme large qui peut • Cible (norme). Lorsqu’elle est utilisée dans
englober les appréciations initiales, les évalua- le suivi des indicateurs de la Fédération, une
tions, les examens, etc. cible est le niveau envisagé (quantitativement)
pour considérer que l’indicateur est atteint.
• Bénéficiaires directs. Bénéficiaires dénom-
brables recevant des services d’un fournisseur • Coûts imprévus. Il s’agit des coûts non prévus
de la Fédération au point de livraison. qui peuvent survenir lors de la mise en œuvre
du projet/programme.
• Bénéficiaires indirects. Bénéficiaires qui ne
peuvent pas être directement dénombrés • Couverture. Mesure dans laquelle des groupes
parce qu’ils reçoivent des services en dehors de population sont inclus ou exclus d’une
du point de livraison et de quelqu’un d’autre intervention, et impact différentiel sur ces
que le fournisseur de ces services. groupes.

• Bénéficiaires. Individus, groupes ou organisa- • Diffusion de l’information. Fait référence à


tions qui bénéficient d’une intervention (pro- la manière dont l’information (rapports) est
jet/programme), directement ou non, inten- transmise aux utilisateurs.
tionnellement ou non. (CAD/OCDE 2002).
• Données primaires. Données recueillies direc-
• Biais. Des biais se produisent lorsque l’expé- tement par l’équipe du projet/programme ou
rience, les perceptions et les hypothèses de qu’il a été spécifiquement demandé de collec-
l’analyste, ou les outils et les approches uti- ter pour le projet/programme.
lisées pour la mesure et l’analyse interfèrent
avec l’exactitude et la précision d’une mesure. • Données et méthodes qualitatives. Les mé-
Le biais de sélection découle d’une mauvaise thodes qualitatives analysent et expliquent ce
sélection de l’échantillon de la population à qui est étudié avec des mots (rapports d’ob-
mesurer/étudier, et se produit lorsque les per- servations, descriptions de cas représentatifs,
sonnes, le lieu ou la période choisis ne sont pas perceptions, jugements de valeur, etc.). Elles
représentatifs de l’ensemble de la population utilisent des techniques semi-structurées (par
ou de la situation à l’étude. Le biais de mesure exemple, observations et entretiens) pour per-
découle d’une mauvaise mesure des données mettre une compréhension en profondeur des
– imputable soit à une défaillance de l’instru- attitudes, des croyances, des motivations et
ment de mesure, soit à la personne chargée des comportements. Elles sont généralement
de la collecte de données. Le biais d’analyse plus participatives et reflètent mieux la réalité.
découle d’une mauvaise analyse des données
collectées. • Données et méthodes quantitatives. Les mé-
thodes quantitatives mesurent et expliquent
ce qui est étudié avec des chiffres (par exemple,

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comptes, coefficients, pourcentages, propor- avantages ne sont pas immédiats, mais dont
tions, scores moyens, etc.). Les méthodes elles peuvent bénéficier si un événement in-
quantitatives utilisent généralement des ap- désirable se produit (par exemple, système
proches structurées (par exemple, réponses d’alerte précoce).
codées aux enquêtes) qui fournissent des don-
nées précises pouvant être analysées du point • Évaluation. Une appréciation qui vise à identi-
de vue statistique et reproduites (répliquées) fier les effets de ce qui a été réalisé, qui s’inter-
aux fins de comparaison. roge à leur sujet et en estime la valeur. « Une
appréciation systématique et objective d’un
• Données secondaires. Données qui ne sont projet, d’un programme ou d’une politique, en
pas collectées directement pour et par le pro- cours ou terminé, de sa conception, de sa mise
jet/programme, mais qui peuvent néanmoins en œuvre et de ses résultats. Le but est de dé-
répondre à ses besoins en information. terminer la pertinence et l’accomplissement
des objectifs, l’efficience en matière de déve-
• Durabilité (Viabilité). La mesure dans laquelle loppement, l’efficacité, l’impact et la durabili-
les apports d’une intervention sont suscep- té. Une évaluation devrait fournir des informa-
tibles de se maintenir une fois que les contri- tions crédibles et utiles permettant d’intégrer
butions des donateurs ont pris fin. La durabilité les leçons de l’expérience dans le processus de
peut être environnementale, institutionnelle décision des bénéficiaires et des bailleurs de
et financière. fonds. » (OCDE/CAD 2002).

• Échantillon. Un sous-ensemble d’une popu- • Évaluation à mi-parcours. Évaluation forma-


lation entière, sélectionné pour être étudié tive conduite au milieu de la phase de mise en
et pour tirer des conclusions sur la popula- œuvre de l’action.
tion dans son ensemble. L’échantillonnage
(le processus de sélection d’un échantillon) • Évaluation conjointe. Menée en collaboration
est un aspect essentiel de l’organisation de par au moins deux partenaires engagés dans
la collecte de données primaires. Les échantil- la mise en œuvre, elle peut favoriser le consen-
lons aléatoires (probabilistes) sont déterminés sus à différents niveaux, la crédibilité et un
de manière quantitative et permettent, sur soutien conjoint.
la base de statistiques, de réaliser des géné-
ralisations plus précises sur l’ensemble de la • Évaluation en temps réel (ETR). Menée pen-
population. Les échantillons par choix raisonné dant la mise en œuvre du projet/programme,
(non aléatoire) sont composés de manière qua- en général lors d’une opération d’urgence, elle
litative et ne font pas appel aux statistiques ; assure une remontée d’information permet-
ils comprennent généralement des échantil- tant d’apporter des améliorations à la mise en
lons ciblés, plus petits, de la population, mais œuvre.
sont insuffisamment fiables d’un point de vue
statistique pour permettre des généralisations • Évaluation ex-post. Menée quelque temps
sur l’ensemble de la population. après la mise en œuvre pour estimer l’impact
et la durabilité à long terme.
• Efficacité. Mesure dans laquelle une interven-
tion a atteint, ou est susceptible d’atteindre, • Évaluation externe ou indépendante. Est me-
les résultats immédiats escomptés. née par des évaluateurs qui ne font pas partie
de l’équipe de mise en œuvre du projet/pro-
• Efficience. Mesure dans laquelle les résul- gramme et apportent ainsi un certain degré
tats ont été obtenus de la manière la moins d’objectivité et, bien souvent, un savoir-faire
coûteuse possible – mesure selon laquelle les technique.
ressources (fonds, expertise, temps, etc.) sont
converties en résultats de façon économe. • Évaluation finale. Évaluation récapitulative (et
(OCDE/CAD 2002). souvent externe) menée au terme de la mise
en œuvre du projet/programme pour évaluer
• Ensemble des personnes couvertes. Personnes la mesure dans laquelle les objectifs prévus du
qui sont ciblées par un programme dont les projet/programme ont été atteints.

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• Évaluation formative. Menée au cours de la et prendre des décisions éclairées en vue


mise en œuvre du projet/programme pour d’une mise en œuvre efficace du projet/
améliorer la performance et vérifier la confor- programme.
mité aux règles.
• Finalité. Dans le cadre logique de la Fédération,
• Évaluation d’impact. Est axée sur l’effet plutôt la finalité est le résultat à long terme qu’une
que sur la gestion et la mise en œuvre d’un intervention vise à atteindre (même si elle est
projet/programme. De ce fait, elle est généra- au-delà de la portée d’un projet/programme
lement réalisée après l’achèvement du projet/ pris individuellement – par exemple, un pro-
programme, dans le cadre d’une évaluation gramme nutritionnel peut contribuer à la fi-
finale ou d’une évaluation ex-post. nalité d’améliorer la santé dans une commu-
nauté, parmi d’autres programmes comme un
• Évaluation indépendante. Voir « Évaluation programme de prévention du paludisme, qui y
externe ». contribue également).

• Évaluation interne ou autoévaluation. • Généralisabilité. Les résultats sont généra-


Réalisée par les responsables de la mise en lisables lorsqu’ils peuvent être considérés
œuvre d’un projet/programme, elle est en comme justes pour toute la population ciblée,
général plus participative et aide le personnel et pas seulement pour l’échantillon de popu-
du projet/programme à s’approprier et à com- lation étudié.
prendre le projet/programme.
• Gestion axée sur les résultats (GAR). Une ap-
• Évaluation par secteur/groupe sectoriel (clus- proche de la gestion de projets/programmes
ter). Met l’accent sur un ensemble d’activités, fondée sur des résultats clairement définis,
de projets ou de programmes connexes, géné- ainsi que les méthodologies et les outils à
ralement menés dans des lieux différents et utiliser pour obtenir ces résultats et les
mis en œuvre par plusieurs organisations (par mesurer.
exemple, les Sociétés nationales, les Nations
Unies, des ONG). • Gestion de données. Fait référence aux pro-
cessus et aux systèmes grâce auxquels un pro-
• Évaluation participative. Menée avec les bé- jet/programme stocke et gère les données du
néficiaires et d’autres parties prenantes clés, suivi et de l’évaluation de manière systéma-
elle peut contribuer à les rendre plus auto- tique et fiable, et y accède.
nomes, à renforcer leurs capacités, ainsi qu’à
les aider à s’approprier et à soutenir le projet/ • Groupe cible/population. Individus ou organi-
programme. sations spécifiques au profit desquels une in-
tervention (projet/programme) est entreprise.
• Évaluation sommative. Menée à la fin de la
mise en œuvre du projet/programme afin d’en • Hypothèse. Dans le cadre logique de la
évaluer l’efficacité et l’impact. Fédération, les hypothèses sont des conditions
qui doivent être remplies pour que les objec-
• Évaluation thématique. Se concentre sur un tifs puissent être atteints. Les hypothèses dé-
seul thème, comme la problématique hommes- crivent les risques qui doivent être évités en les
femmes ou l’environnement, et porte généra- reformulant sous forme de conditions positives
lement sur différents projets/programmes ou qui doivent être recherchées. Par exemple, le
l’ensemble de l’organisation. risque « la situation politique et en matière de
sécurité s’aggrave », peut être reformulé sous
• Exactitude. Les données collectées sont forme d’une hypothèse : « la situation politique
exactes lorsqu’elles mesurent ce qu’elles sont et en matière de sécurité demeure stable ». Les
censées mesurer. hypothèses traitant de dangers possibles mais
incertains, elles doivent faire l’objet d’une
• Examen. Une opportunité structurée de me- identification préalable et d’un suivi.
ner une réflexion pour mettre en évidence
les principaux problèmes et préoccupations,

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• Impact. Effets à long terme, positifs et néga- nationale pendant une période minimale de
tifs, primaires et secondaires, induits par une trois mois et sont rémunérées.
action de développement, directement ou
non, intentionnellement ou non. (CAD / OCDE • Personnes atteintes. Bénéficiaires directs et
2002). indirects et personnes couvertes par les ser-
vices de la Fédération, séparés par secteurs de
• Indicateur. Dans le cadre logique de la service.
Fédération, un indicateur est une unité de me-
sure qui permet de savoir si des progrès ont • Pertinence. La mesure dans laquelle une inter-
été accomplis dans la réalisation des résultats vention est adaptée aux priorités des parties
escomptés (objectifs). prenantes (par exemple, la population locale
et les donateurs). Elle étudie aussi les autres
• Mandat (termes de référence). Document approches qui auraient pu être plus adaptées
écrit présentant le but et le champ de l’éva- pour répondre aux besoins identifiés.
luation, les méthodes à utiliser, les références
permettant d’apprécier la performance ou • Plan de suivi et d’évaluation. Un tableau
de conduire les analyses, les ressources et le qui s’appuie sur le cadre logique d’un projet/
temps nécessaires, ainsi que les conditions de programme pour détailler les principales exi-
présentation des résultats. (CAD / OCDE 2002). gences en ce qui concerne le suivi et l’évalua-
tion de chaque indicateur et hypothèse. Les
• Méta-évaluation. Menée pour évaluer le pro- principales informations détaillant la façon
cessus même de l’évaluation, elle peut prendre de mesurer les indicateurs clés sont résumées
l’une ou plusieurs des formes suivantes : in- dans le tableau : définition détaillée des don-
ventaire des évaluations réalisées pour aider nées, sources, méthodes et calendrier de la
au choix des évaluations futures ; synthèse collecte, personnes responsables et public ci-
des résultats des évaluations passées ; vérifi- blé, et utilisation des données.
cation de la conformité avec la politique de la
Fédération et les bonnes pratiques en matière • Point de référence finale. Une mesure effec-
d’évaluation ; analyse de la façon dont les éva- tuée au terme d’un projet/programme (géné-
luations sont diffusées et utilisées pour l’ap- ralement dans le cadre de l’évaluation finale)
prentissage organisationnel et le changement, pour faire des comparaisons avec la situation
etc. initiale et mesurer le changement.

• Objectif. Dans le cadre logique de la Fédération, • Point de référence initiale. Un point de réfé-
les objectifs se réfèrent aux termes utilisés rence avant le lancement d’une intervention
dans la colonne de gauche du cadre logique et par rapport auquel il sera possible de mesu-
résumant les résultats clés (théorie du chan- rer les progrès réalisés ou de faire des compa-
gement) qu’un projet/programme cherche à raisons. Une étude de référence initiale est une
atteindre : apports (ressources), activités, pro- analyse ou étude décrivant la situation initiale
duits, réalisations et finalité. (via les indicateurs appropriés) avant le lance-
ment d’un projet/programme, afin de pouvoir
• Partie prenante. Une personne ou un groupe faire des comparaisons à une date ultérieure.
de personnes ayant un rôle ou un intérêt di-
rect ou indirect dans les objectifs et la mise en • Précision. La mesure des données collectées
œuvre d’une intervention (projet/programme) est précise lorsqu’elle peut être fidèlement
et/ou son évaluation. répétée et avec précision et constance dans le
temps et par différentes personnes.
• Personnel rémunéré du Secrétariat. Personnes
qui travaillent avec le Secrétariat pendant • Produit (extrant). Dans la hiérarchie des objec-
une période minimale de trois mois et sont tifs du cadre logique de la Fédération, les ex-
rémunérées. trants sont les produits tangibles des activités,
biens et services produits ou autres résultats
• Personnel rémunéré de la Société nationale. immédiats qui mènent à l’accomplissement
Personnes qui travaillent avec une Société des réalisations.

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• Programme. Un ensemble de projets coordon- ont été obtenus selon les plans établis. Cette
nés mis en œuvre pour réaliser des objectifs définition guide nos principes de redevabi-
spécifiques dans des délais et selon des para- lité, tels qu’ils sont énoncés dans la Stratégie
mètres de coût et de performance définis à 2020 : volonté de formuler des normes expli-
l’avance. Les programmes visant à atteindre cites, de faire preuve de transparence dans
un objectif commun sont regroupés sous une les processus de suivi et de compte rendu et
entité commune (plan national, opération, al- dans la circulation des informations, de favori-
liance, etc.). ser la participation véritable des bénéficiaires,
d’utiliser les ressources de manière efficace et
• Projet. Un ensemble d’activités coordonnées rationnelle, et de mettre en place des systèmes
mises en œuvre pour réaliser des objectifs pour tirer des enseignements et répondre aux
spécifiques dans des délais et selon des para- préoccupations et aux réclamations.
mètres de coût et de performance définis à
l’avance. Les projets visant à atteindre une • Résultats. Les effets d’une intervention (pro-
finalité commune forment un programme. jet/programme), qu’ils soient voulus ou non, et
positifs ou négatifs. Dans le cadre logique de
• Rapport (établissement de). Processus consis- la Fédération, les trois niveaux de résultats les
tant à fournir des données analysées sous plus élevés sont les produits, les réalisations
forme d’informations pouvant être utilisées et la finalité.
par les principales parties prenantes, par
exemple pour améliorer la gestion du projet/ • Société nationale hôte (parfois appelé une
programme, rendre compte aux donateurs, Société nationale opératrice ou SNO). La
mener des activités de sensibilisation, etc. Les Société nationale de la Croix-Rouge ou du
rapports à usage interne sont élaborés pour Croissant-Rouge du pays dans lequel une
améliorer la mise en œuvre du projet/pro- intervention (projet/programme) est mise en
gramme ; ils jouent un rôle crucial dans l’ap- œuvre.
prentissage et facilitent la prise de décision –
et, en dernière analyse, sont utiles pour définir • Société nationale participante (SNP). Une
ce qui peut être communiqué à l’extérieur. Les Société nationale de la Croix-Rouge ou du
rapports à usage externe sont élaborés pour in- Croissant-Rouge qui aide à la mise en œuvre
former les parties prenantes, hors de l’équipe d’une intervention d’un (projet/programme)
du projet/programme et de l’organisation de dans le pays d’une Société nationale hôte
mise en œuvre ; ils constituent un élément (SNO).
important de la redevabilité.
• Source. L’origine (à savoir des personnes ou
• Réalisation. Dans le cadre logique de la des documents) d’informations collectées
Fédération, les réalisations font référence aux pour le suivi ou l’évaluation.
résultats primaires qui mènent à la réalisation
de la finalité (le plus souvent en termes de • Suivi. Il consiste à collecter et à analyser sys-
connaissance, d’attitudes ou de pratiques du tématiquement l’information pour suivre les
groupe cible). progrès réalisés par rapport aux plans établis,
et à vérifier leur conformité avec les normes
• Réel. Dans le cadre de la mesure de la perfor- établies. Il permet d’identifier les tendances
mance des indicateurs de la Fédération, c’est et les schémas qui se dessinent, d’adapter les
la mesure réelle d’un indicateur sur la période stratégies et de guider la prise de décisions re-
concernée du rapport de performance. latives à la gestion du projet/programme.

• Référence (étalon). Un point ou norme de ré- • Suivi de la conformité. Vérifie la conformité


férence auquel les progrès ou les réalisations avec les règlements des donateurs et les ré-
peuvent être comparés. sultats attendus, les conditions requises dans
les contrats et pour les subventions, les lois et
• Redevabilité (responsabilité de rendre réglementations gouvernementales locales, et
compte). Obligation de démontrer aux parties les normes éthiques.
prenantes la mesure dans laquelle les résultats

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• Suivi des bénéficiaires. Vérifie la perception et de réduire les biais afin de mieux garan-
que les bénéficiaires ont d’un projet/pro- tir que les données soient valides, fiables et
gramme. Il comprend la satisfaction ou les complètes.
réclamations des bénéficiaires par rapport
au projet/programme, à propos notamment • Validité. Dans la méthodologie de l’évaluation,
de leur participation, de la façon dont ils ont les stratégies et les instruments de collecte de
été traités, de l’accès aux ressources et de leur données sont valides lorsqu’ils mesurent ce
perception globale de ce qui a changé. qu’ils ont l’intention de mesurer. La validité
interne se réfère à la capacité des données de
• Suivi des résultats. Suit les effets et les im- bien refléter la réalité du programme, tandis
pacts – relève tout progrès vers la réalisation que la validité externe porte sur la capacité
des résultats escomptés (objectifs) ainsi que des résultats d’une étude à être généralisés
tout impact non prévu potentiel (positif ou à d’autres groupes, contextes, traitements et
négatif). réalisations.

• Suivi du contexte (de la situation). Surveille • Volontaires. Personnes qui ont offert au moins
l’environnement dans lequel le projet/pro- quatre heures de leur temps à la Croix-Rouge
gramme évolue, en particulier son influence et au Croissant-Rouge durant la période an-
sur les risques identifiés et les hypothèses, nuelle considérée.
mais aussi d’éventuels événements inatten-
dus. Ce suivi porte sur le champ de l’inter- • Volontariat. Activité motivée par le libre ar-
vention, mais aussi, plus largement, sur le bitre de la personne qui le pratique, et non par
contexte politique, institutionnel et financier un désir matériel, ou la promesse d’un gain
influant sur le projet/programme. financier, ou une pression sociale, économique
ou politique externe ; menée en faveur des per-
• Suivi du processus (des activités). Vérifie l’uti- sonnes vulnérables et de leurs communautés
lisation des apports et des ressources, le pro- en conformité avec les Principes fondamen-
grès des activités et la réalisation des produits. taux de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge,
Il examine comment les activités sont exécu- et organisée par des représentants reconnus
tées – l’efficience en termes de temps et de d’une Société nationale de la Croix-Rouge ou
ressources. du Croissant-Rouge.

• Suivi financier. Vérifie et garantit les comptes • Variance (écart). Lorsqu’elle est utilisée pour
par apport et par activité dans des catégories mesurer la performance des indicateurs de la
de dépenses prédéfinies. Fédération, la variance est la différence entre
les cibles définies et les résultats réels de l’in-
• Suivi organisationnel. Examine la viabilité, le dicateur – le pourcentage de l’objectif atteint
développement institutionnel et le renforce- (réel par rapport à la cible). Par exemple, si dix
ment des capacités dans le cadre du projet/ communautés doivent mener une évaluation,
programme et au niveau de ses partenaires. mais que seules cinq le font effectivement,
la variance sera de 50 % (5 communautés/10
• Tableau du suivi des indicateurs (TSI). Un communautés = 50 %).
outil de gestion de données, qui permet d’en-
registrer et de suivre la performance des indi-
cateurs (objectifs, performance réelle et pour-
centage de l’objectif atteint) et ainsi d’orienter
la mise en œuvre et la gestion du projet/
programme.

• Triangulation. La triangulation est le proces-


sus consistant à utiliser différentes sources
et/ou méthodes pour la collecte de données.
Associer différentes sources et méthodes (mé-
thodes mixtes) permet de croiser les données

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