FORMATION À DISTANCE

ET DÉVELOPPEMENT EDU 6014

La méthode du cadre logique

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Formation à distance et développement

LA MÉTHODE DU CADRE LOGIQUE

Mise en contexte
Largement adopté par les divers organismes et institutions, le cadre logique constitue une méthode
fort utile pour assurer la pertinence d’un projet de développement, de l’analyse diagnostique à
l’évaluation. À vous de maîtriser les rouages de cette méthode pour mieux l’appliquer votre projet!

Origines et caractéristiques
La méthode du cadre logique (MCL), créée au début des années 1960, permet de concevoir un projet à partir
des objectifs fixés et de suivre son déroulement tout au long de son cycle de vie, y compris durant la phase
d’évaluation. Elle s’est répandue et a été adoptée par la plupart des institutions nationales et internationales
qui œuvrent dans le domaine du développement.

Voici ses principales caractéristiques :

MCL | Caractéristiques
En partant des objectifs du projet, la méthode du cadre logique :

– Permet de s’assurer que ces objectifs correspondent bien aux attentes des populations ciblées;

– favorise une réflexion logique et structurée, assurant au projet une pertinence, une viabilité et une
durabilité;

– soulève une série de questions stratégiques que les partenaires du projet vont pouvoir débattre tout
au long de son cycle de vie;

– fournit un outil de planification transparent, accessible à tous et facilitant un processus évolutif qui
permet de modifier le projet au fur et mesure qu’il progresse;

– crée et entretient une véritable dynamique participative de gouvernance et d’appropriation des

actions;

– sert de cadre pérenne à tous ceux qui, à un moment ou un autre, seront impliqués dans le projet. Ce
cadre est particulièrement utile aux évaluateurs externes, qui, grâce à cet outil, auront une idée syn-
thétique du projet, des objectifs assignés, des conditions de réalisation et des indicateurs de perfor-
mance retenus.

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Quelques rappels
Nous l’avons vu, le succès d’un projet réside dans un certain nombre de facteurs :

– l’adéquation entre les objectifs du projet et les attentes des populations;

– la participation des populations cibles à l’élaboration et à la conduite du projet qui permet, si elle est
correctement gérée, d’atteindre plus facilement le but précédent;

– une formulation claire des objectifs qui doivent être réalistes et réalisables par étape;

– un lien évident entre les actions entreprises et les objectifs fixés. D’où l’importance, de bien intégrer
le volet « formation » dans le projet et les objectifs à atteindre;

– une répartition des tâches précises et, si c’est possible, une bonne coordination des différents
acteurs impliqués;

– un système de gouvernance participatif et souple permettant de faire le suivi des actions, d’en éva-
luer les effets et de prendre rapidement des décisions (voire d’anticiper celles-ci), compte tenu des
problèmes qui se posent ou des changements qui se produisent dans l’environnement.

À partir de ces facteurs, revenons sur quelques notions qui nous seront utiles par la suite.

Le cycle de vie du projet

Le cycle de vie d’un projet est la succession des phases d’un projet, depuis le cadre de programmation d’où
émergent les prémisses de l’idée initiale jusqu’aux activités d’évaluation qui suivent son exécution.

MCL | Cycle de vie

Source : Figure inspirée de J. P. Ledant, L’approche cadre logique dans l’identification de projets de développement – Comment
y intégrer l’environnement?, Bruxelles, 2005, p. 6.

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Il comprend les étapes suivantes :

1. DIAGNOSTIC PARTICIPATIF – Analyser la situation de départ (forces, faiblesses, possibilités, menaces)

– Identifier les besoins et les attentes des populations cibles
– Établir les priorités
2. PROGRAMMATION En collaboration avec les bénéficiaires :
– élaborer des stratégies;
– établir des objectifs à atteindre;
– expliciter les résultats attendus;
– préciser les actions à accomplir et les moyens à mobiliser.
3. FORMULATION – Élaborer le document de projet à l’intérieur duquel le cadre logique devient
l’élément structurant
4. RÉALISATION – Mettre en œuvre le projet selon les différentes phases
5. ÉVALUATION – Évaluer le projet
– Réorienter, au besoin

La notion de performance et d’indicateurs de

performance
Concevoir un bon projet, c’est s’assurer de sa pertinence, c’est-à-dire veiller à ce que les finalités qu’il
poursuit soient justes et que les objectifs retenus permettent de bien d’atteindre ces finalités.
En réalité, quand bien même ils prétendent viser des finalités légitimes, certains projets manquent
de pertinence faute d’une analyse suffisante du contexte ou parce que l’avis des partenaires et
bénéficiaires visés a été négligé. Souvent de tels projets sont davantage basés sur l’offre que sur
la demande, comme si leur fonction était de faire plaisir à ceux qui les proposent, quelles que soient
leurs motivations. Pour autant, tout projet qui répond à une demande n’est pas forcément adéquat.
La demande en effet peut émaner de porte-parole partiaux ou viser des intérêts particuliers, qui
ne reflètent pas forcément les besoins des populations démunies, ou les priorités de développement
durable.

Par ailleurs certains projets motivés par des objectifs cachés s’habillent d’objectifs prétextes,
choisis derrière les grands mots d’ordre en vogue dans le seul but d’obtenir une approbation, ce
qui les prédispose à rester tiraillés entre les buts réels et les objectifs avoués1.

C’est ensuite avoir le souci de l’efficacité en s’assurant d’atteindre les objectifs fixés (l’objectif principal et
les objectifs secondaires) de la manière la plus totale et de façon cohérente par rapport à leur formulation.

En plus d’être efficace, un projet doit être efficient, c’est-à-dire que le rapport entre son coût et le degré
d’atteinte des objectifs est le meilleur possible.

Il convient également de s’assurer de la pérennité et/ou de la viabilité du projet, à savoir les chances qu’il
aura de poursuivre son développement par lui-même une fois que l’intervention extérieure sera terminée.

1. J. P. Ledant, L’approche cadre logique dans l’identification de projets de développement – Comment y intégrer l’environne-
ment?, Bruxelles, 2005, p. 7. Récupéré de http://ofarcy.free.fr/documentation/CadreLogiqueetEnvironnement141.pdf

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C’est dans ce but que des efforts ont été déployés lors de la conception du projet pour y associer les
populations cibles. Le degré d’appropriation du projet par les populations cibles au cours de son cycle de
vie contribuera grandement à sa pérennité.

Enfin, le degré d’impact qu’aura le projet sera l’un des derniers indicateurs importants dont il faudra tenir
compte pour apprécier sa performance.

Vous trouverez une analyse détaillée de ces différents indicateurs de performance dans le document
intitulé L’approche cadre logique dans l’identification de projets de développement — Comment y intégrer
l’environnement? 2.

La MCL
La MCL a fait l’objet de nombreuses publications et, parmi elles, de nombreuses notes techniques et métho-
dologiques. Vous les trouverez sur le site Web du cours.

Nous ne reviendrons donc pas ici sur cette méthode déjà bien décrite, si ce n’est pour rappeler le tableau
final auquel conduit la démarche du cadre logique et que vous allez être appelé à remplir pour votre projet
(pour accomplir l’exercice, il suffit de remplir les cases bleues).

MCL | Tableau

2. Ibid.

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Référence bibliographique

Ledant, J. P. L’approche cadre logique dans l’identification de projets de développement – Comment y
intégrer l’environnement?, Bruxelles, 2005, p. 7. Récupéré de http://ofarcy.free.fr/documentation/­
CadreLogiqueetEnvironnement141.pdf