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L’Ingénierie des projets est donc une matière qui répond à plusieurs
préoccupations dans la mise en place d’un projet; elle tente d’en définir les
méthodes d’Identification, de Faisabilité, d’Evaluation et d’Exécution. C’est
sur cette base qu’il est important pour nous de situer d’abord la place du projet
dans l’imposant dispositif de son Cycle de Croissance afin de définir et mettre
en œuvre une démarche, des méthodes et des outils, et savoir les adapter en
fonction des besoins pour en réaliser la planification et le pilotage afin d'assurer
son suivi et son évaluation.
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DEFINITION DES OBJECTIFS
OBJECTIF SMART
La méthode SMART a été élaborée par des psychologues en tant
qu'outil destiné à aider les individus à fixer et atteindre leurs objectifs.
S— Specific (précis)
M—Measureable (mesurable)
A—Agreed (responsable)
R—Realistic (réalisable)
T—Time-bound (limité dans le temps)
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Qu’est-ce qu’un objectif SMART?
Un objectif SMART est :
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TRIANGLE QCD
C’est une autre technique de planification des objectifs…
Les critères de fixation d’un objectif peuvent être également envisagés sur la base
de la Qualité du produit recherché:
Qualité : description précise de nouveaux livrables en termes de prestations
de produits, de qualité de ces produits pour l’usage des clients ;
Coût : par exemple, réduction de 30 % par rapport aux coûts antérieurs ;
Délai : par exemple, étudié un produit dans un temps réduit de 30 % par
rapport aux habitudes.
COÛT
Budget : salaires, achats, machines,
prototype, prestations externes…
Qualité DELAIS
Spécification Technique Un projet est limité dans le
temps: pénalitésde retard,
Fonction, fiabilité, datede fin imposée…
ergonomie
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2)- Définitions, Typologie, Cycle de développement, Identification
et Parties Prenantes
(Matrice de RACI, guide W de Lasswell, MIP, MAP)
2.1). DEFINITIONS
Asquin, Falcon et Picq (2005) considèrent que « le projet est une activité
singulière et non répétitive, bornée dans le temps, ouverte à l'incertitude,
combinant des compétences distinctes mais complémentaires dans une
perspective de progrès ou de changement ». Ces deux auteurs démontrent que
cinq éléments majeurs caractérisent un projet :
• l'unicité et la singularité,
• la temporalité et l'irréversibilité,
• l'ouverture à l'incertitude,
• la transversalité et la combinaison des compétences,
• et enfin une idéologie progressiste.
Bien plus, certaines dimensions (technique, méthodologique et
managériale) concernent le projet lui-même, d'autres (stratégique, politique et
symbolique) sont extérieures au projet. Il ressort de cette approche qu'un projet
est une combinaison de processus multidimensionnels résumés ainsi :
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LES DIFFERENTS NIVEAUX D’ANALYSE DES PROJETS
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Étymologie
Le mot projet vient du latin projectum de projicere, « jeter quelque chose
vers l’avant ». Ainsi, le mot « projet » voulait initialement dire « quelque chose
qui vient avant que le reste ne soit fait ». Quand le mot a été adopté, il se rapportait
au plan de quelque chose, non à l’exécution proprement dite de ce plan. Une chose
accomplie selon un projet était appelée « objet ».
Cette utilisation du mot « projet » a changé dans les années 50, quand
plusieurs techniques de gestion de projet ont été élaborées : avec cette avancée, le
mot a légèrement dévié de sens pour couvrir à la fois les projets et les objets.
De nos jours, le sens donné au mot projet privilégie l’intention, l’objectif
que l’on veut atteindre. Les Anglo-Saxons l’envisagent plutôt sous l’angle de la
réalisation, du pilotage, du passage à l’acte.
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La réalité
Le projet est un ensemble d’actions à réaliser pour atteindre un objectif
défini dans le cadre d’une mission précise et dans lequel on peut identifier un
début mais aussi une fin. Dans la mesure où un projet mobilise des ressources
identifiées (humaines et matérielles) durant sa réalisation, il possède également
un coût et fait donc l’objet d’une budgétisation des moyens. On appelle
«Livrables» les Résultats Attendus du projet.
Comment se caractérise un projet ?
Les caractéristiques essentielles sont :
L’unicité : le projet est unique en ce qu’il reflétera toujours une expérience
spécifique en termes de combinaison de facteurs, de transformation et de
maîtrise des risques afférents à une réalité particulière.
La complexité : la complexité est inhérente à l’imprévu, à la part de
contingences auxquelles sont soumis tous les projets. Ces perturbations
sont-elles mêmes issues de l’incertitude caractérisant le projet et de la
transversalité des compétences, de la combinaison de techniques afférentes
à tous les projets.
Ainsi, face aux risques qui ne manqueront pas de se transformer en problèmes,
des mesures correctives doivent avoir été imaginées et matérialisées en plans
d’action, de façon à avoir une gestion réactive, voire proactive du projet.
«Un projet est donc une entreprise temporaire décidée pour obtenir
un produit ou un service ou un résultat unique » :
(PMBok 4ème Edition, Le Project Management Institute, organisation internationale de
standardisation du management de projet)
Delai Coût
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Irréversibilité forte : La capacité d'action est très forte au début mais au
fur et à mesure que le projet avance et que des décisions sont prises, elle
diminue car les choix faits en début de projet limitent les possibilités
d'action en fin de projet.
Les problèmes les plus fréquents rencontrés dans la gestion de projet et le management
par projets sont dans le désordre :
Les conflits de pouvoir entre chef de projet et responsables métiers.
Les conflits de priorité entre projets.
Les problèmes de relations avec le client.
Les demandes de modifications du client.
L’obtention des moyens nécessaires.
Le recrutement des équipes.
Le manque de disponibilité des ressources des métiers.
Les demandes des métiers de récupérer leur personnel détaché au projet.
Les retards, défauts de qualité.
Les frictions au sein de l’équipe projet.
La baisse du moral de l’équipe projet.
Les incertitudes sur l’avenir des membres des équipes projet.
Le désintérêt de la direction pour le projet.
La défection de fournisseurs.
Les changements technologiques.
Les problèmes techniques dus aux technologies non stabilisées.
Il faut d’abord être conscient qu’il convient pour chaque projet de bien définir, redéfinir
ou rappeler les deux composantes du succès :
Résultats pour le client interne ou externe : contribution aux objectifs du client.
Bonne gestion : coût, délai, conformité des livrables, rentabilité pour l’opérateur.
Les facteurs de succès concernant la bonne gestion ont fait l’objet de recherches et sont bien
connus:
Niveau de priorité.
Urgence.
Expérience du manager de projet.
Soutien reçu par le chef de projet.
Qualité de la coordination, communication.
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Degré d’autonomie du projet.
Rapport avec les structures permanentes.
Concourance.
Bon usage des outils : WBS, GANTT, PERT, etc.
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2.3). CYCLE DE DEVELOPPEMENT DES PROJETS
On aurait en effet trop souvent tendance à penser qu'un projet consiste en la seule
réalisation d'ouvrages nouveaux: création d'une usine, construction d'une route…ou en
l'extension d'installations existantes, amélioration d'une route, expansion d'une centrale
thermique par adjonction d'un nouveau groupe…
En réalité, outre les apports en biens d'équipement, un projet comporte un certain
nombre d'éléments incorporels qui, sur les plans financiers et économiques présentent parfois
une grande importance. Ces éléments incorporels peuvent être d'ordre institutionnel, tels que
par exemple la création d'organismes autonomes chargés de la réalisation et du fonctionnement
du projet, la mise en place d'organismes de coordination ou de contrôle. Ils peuvent être
également d'ordre financier par la mise en place de crédits relais, par l'ouverture d'une ligne de
crédits…, ou dans d'autres domaines avoir trait aux programmes de formation, à la mise à
disposition d'une assistance technique, à la mise en place de nouvelles structures tarifaires.
Enfin, le cadre d'un projet spécifique débordera très fréquemment sur des analyses et des études
au niveau du secteur d'activité concerné.
Une définition assez complète de ce qu'est un projet a été donnée par MM. Chadenet et John A.King:
"Un projet est un ensemble optimal d'actions à caractère d'investissement, fondé sur une
planification sectorielle globale et cohérente, grâce auquel une combinaison définie de ressources
humaines et matérielles engendre un développement économique et social d'une valeur
déterminée. Les éléments d'un projet doivent être définis avec précision quant à leur nature, leur
emplacement et leur déroulement. Les ressources nécessaires sous forme de fonds, de matières et
de main d'œuvre, ainsi que les revenus escomptés, tels que réduction de coûts, accroissements de
production et développement des institutions, sont estimés à l'avance. Les coûts et les revenus sont
calculés en termes financiers et économiques ou s'il n'est pas possible de les quantifier, définis avec
une précision qui permette de formuler un jugement raisonné sur ce que doit être l'ensemble
optimal de ces actions".
Le schéma général de l'analyse d'un projet présenté ci-après, précise les six
grandes étapes d'un projet depuis les objectifs fixés par le planificateur jusqu'au contrôle du
fonctionnement des investissements qui ont été mis en place. Ce schéma correspond surtout au
schéma d'un projet "productif", industriel ou agricole, mais il se retrouve largement dans les
projets d'infrastructure économique ou sociale.
Ce processus, depuis l'identification du projet jusqu'au contrôle de son
exécution, peut être considéré comme un cycle parce que chacune des six phases qui seront
décrites se trouve en étroite liaison avec la phase précédente et la phase suivante. La notion de
cycle est également à retenir en ce sens que le projet dans son ensemble doit lui-même engendré
de nouveaux projets soit au titre de l'expansion des activités existantes, soit au titre de la
promotion et la création de nouveaux projets.
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PRINCIPALES ETAPES DE L'ANALYSE D'UN PROJET
IDENTIFICATION
A. Grandes orientations Planification centrale
et objectifs prioritaires Planification sectorielle
PREPARATION
D. Préparation des projets
a. Aspects commerciaux
b. Etudes techniques
c. Hypothèses Juridiques, Construction des Variantes
Fiscales, Administratives et Financières
d. Echéancier Prévisionnel
des Coûts et Avantages des Variantes du Projet
Etudes d'engineering
Planning des investissements
Lancement et dépouillement des appels d'offres
Mise en place du système de gestion
Programme de formation
H. Réalisation des investissements
Compte-Rendu périodique
Tableaux de bord
Analyse des documents comptables
Contrôle de gestion
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1) Identification des projets d'investissement
La première étape dans le cycle du projet consiste à rechercher et à identifier des projets qui
soient prioritaires pour le développement du pays et qui, dans le même temps dégagent une
rentabilité globale suffisante. Cette première phase est particulièrement importante car, en
raison des contraintes en hommes, en capitaux et en ressources naturelles, il n'est pas possible
de réaliser tout ou n'importe quel projet. En conséquence, et déjà au stade de l'identification, il
apparaît nécessaire de s'entourer d'un certain nombre de garanties afin d'éviter de sélectionner
des projets qui, à terme, ne seraient pas retenus ou qui, après réalisation entraîneraient de trop
lourdes pertes pour les promoteurs et pour la collectivité.
La première façon qui semble la plus facile est celle du projet-relais (parfois avec prêts-
relais), c'est-à-dire la prolongation d'un projet existant par extension du projet initial ou
par mise en place de nouveaux équipements dans le même secteur d'activité.
Ces projets-relais peuvent s'étaler sur plusieurs années notamment dans certains secteurs
tels que les transports routiers, la production et la distribution d'électricité, les transports
ferroviaires.
Lorsqu'il n'existe pas de projets-relais possibles, il convient alors à l'appui des études
générales de planification et des études sectorielles, de rechercher les projets
susceptibles de favoriser les objectifs de développement.
Les études sectorielles constituent très souvent la principale source d'informations pour la
recherche de nouveaux projets et il semble fondamental que non seulement des études par
secteurs économiques soient entreprises mais également que ces études soient périodiquement
actualisées afin de tenir compte de la croissance générale de l'économie et de la réalisation
successive des projets d'investissements.
Dans le cadre de la préparation des projets, il est possible de mentionner quatre types
d'actions:
a) l'analyse des aspects commerciaux du projet et pour certains projets: transport,
éducation, santé…l'analyse des besoins non marchands à satisfaire;
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c) l'examen des problèmes généraux relatifs au financement des investissements, au
statut juridique des entreprises, aux conditions légales et administratives à remplir,
à la structure et à la gestion des unités à mettre en place;
A l'appui des résultats obtenus dans le cadre de ces actions, il sera alors possible, et
indispensable de construire des variantes au projet initial.
a) l'analyse des aspects commerciaux d'un projet consiste à étudier et reconnaître les
besoins à satisfaire de manière à appréhender en valeur et en quantités physiques
les débouchés de la nouvelle entreprise. Par ailleurs, et pour certains types
d'investissement dans les secteurs agricole et industriel, il est nécessaire que des
circuits de distribution efficace soient mis en place et de préférence avant le
démarrage de la production.
b) Les études techniques d'un projet sont très variées et mérites une attention
particulière de la part des ingénieurs et des techniciens qui seront chargés de la
préparation du projet. Certains nombre de problèmes devront ainsi être examinés:
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Tout d'abord la localisation régionale: choix d'une zone déterminée, choix d'une ville au sein
d'une région…Dans certains cas: exploitation de gisements miniers ou de carrières ou exploitation
forestière, la localisation du projet sera obligatoirement déterminée par la localisation de ces ressources
naturelles.
Ensuite, la micro localisation: création d'un barrage hydroélectrique dans un site déterminé,
implantation d'une unité industrielle dans une zone urbaine, délimitation de périmètre agricole en
fonction des disponibilités en irrigation.
Enfin, la disposition des ateliers et le plan d'ensemble d'un projet sont autant d'éléments qui, s'ils
sont correctement analysés, peuvent entraîner des économies appréciables en coûts
d'investissement ou d'exploitation.
Le plan d'ensemble devra dès le départ prévoir les extensions probables afin de limiter les
coûts futurs sur des postes de dépenses tels que les fondations, les circuits d'alimentation en eau
et en électricité, les voies d'accès, l'aménagement général du terrain.
Les responsables des études techniques auront enfin à dresser un calendrier des
travaux de construction et, dans la mesure du possible ils devront essayer de prévoir par
avance les causes éventuelles de retards dans la réalisation des travaux et les remèdes à y
apporter.
A l'appui de ce calendrier des travaux, il sera établi un devis estimatif mais détaillé de
toutes les dépenses relatives à la construction et au démarrage des opérations.
Ce devis estimatif comprendra l'ensemble des dépenses: travaux de génie civil, achats de
biens d'équipements, frais de main d'œuvre pour le montage, intérêts intercalaires sur les prêts
extérieurs, coûts de la main d'œuvre expatriée, honoraires de sociétés d'études.
Une provision pour imprévus tels que la hausse des prix, les retards non prévus dans la
réalisation du programme initial, et certains frais divers non définis sera incluse dans le devis
initial.
C'est à l'aide de ces données et parallèlement à ces démarches que l'analyste devra
essayer de construire des variantes du projet initial. De façon générale, les variantes d'un
investissement sont constituées par des projets incompatibles entre eux sur le plan technique,
et non pas sur le plan financier et qui tendent à satisfaire le même besoin à l'aide de moyens
différents. Ce sera par exemple le choix entre la construction d'un pont ou l'achat d'un bac, la
création d'un barrage de 40 ou de 50 mètres de haut, la production de ciment selon le procédé
"voie humide" ou selon le procédé "voie sèche"…
Les variantes du projet initial peuvent être construites en fonction de l'un ou plusieurs
des caractères suivants:
Trop fréquemment des décisions d'investissement sont prises sans que l'examen de
variantes au projet initial ait été entrepris. Cela risque de conduire à des choix erronés, à la mise
en place de projets non rentables, et à une mauvaise utilisation de ressources rares en hommes,
capitaux et ressources naturelles.
Cette 3ème phase dans le cycle du projet comprend trois séries d'études et d'évaluation, la
ème
3 s'appliquant indifféremment aux deux premières:
Cette évaluation financière concerne essentiellement les projets pour lesquels on attend
un revenu immédiat à la suite d'opérations d'achats / ventes, de transformation / ventes ou de
production / ventes.
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Le but de l'analyse est de déterminer, en fonction des conditions présentes et futures du
marché en matière de prix, de salaire et de taux de change, si les investissements engagés
pourront être amortis et si les fonds apportés, capitaux propres et emprunts, pourront être
normalement rémunérés et remboursés. Deux séries de questions devront alors être posées
successivement:
Quel sera le montant des investissements et comment seront financés les coûts de
construction et de mise en marche de l'unité? Cette première demande conduira
notamment à définir un montant optimal de fonds de roulement.
Quels seront les coûts de recettes d'exploitation, quelle sera la rentabilité financière de
l'opération et l'entreprise sera-t-elle en mesure d'autofinancer tout ou partie de ses
nouveaux investissements?
L'analyse financière portera sur la durée de vie entière du projet en tenant compte des
accroissements prévisibles de la demande et donc de la production, du renouvellement des
équipements, des conditions d'entretien des immobilisations…
Après avoir répondu à ces différentes questions, il sera alors possible de déterminer si
le plan de financement initial est acceptable, si l'exploitation dégage des revenus suffisants pour
rémunérer les capitaux investis et empruntés, et si enfin, les fonds mis en œuvre permettent
d'assurer le fonctionnement régulier de l'entreprise.
Pour les projets d'extension d'unités existantes, il faudra effectuer une analyse détaillée
des bilans et comptes d'exploitation passés pour porter un jugement sur la situation financière
de l'entreprise et sur son aptitude à dégager des ressources supplémentaires pour le financement
total ou partiel des nouveaux investissements.
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La justification économique d'un projet peut être calculée au moyen du taux de
rentabilité économique, c'est-à-dire par comparaison entre les coûts et les profits économiques
mesurables du projet.
En dehors des coûts et profits directes calculés sur la base des prix de références, il
faudra également pour apprécier la valeur économique d'un projet, prendre en compte les coûts
et profits indirectes du projet, c'est-à-dire les coûts et avantages qui incomberont à l'économie
nationale et non au projet lui-même: travaux d'infrastructure, élimination des nuisances, gains
en qualifications professionnelles, créations de nouvelles unités en amont ou en aval du projet.
Ces effets indirects sont souvent malaisés à calculer et dans certains cas, on jugera de
l'intérêt du projet au vu de sa rentabilité économique directe et en fonction d'appréciations
subjectives quant au quantum des avantages ou désavantages secondaires.
D'autre part, ces estimations sont en général faites pour une période de temps assez
longue et aux erreurs d'estimation viendront s'ajouter les incertitudes de l'avenir.
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d'affaires, le niveau d'actualisation retenu et de rechercher la probabilité que tel événement, telle
modification par rapport aux prévisions initiales se réalise ou non.
4). Décision
A l'appui de tous les renseignements obtenus et notamment à l'analyse des évaluations
financières et économiques, le décideur, que ce soit un Gouvernement, un chef d'entreprise ou
un responsable d'organisme financier peut prendre une décision qui selon les cas se présentera
selon l'une des trois formulations suivantes:
a) Le projet n'a pas été suffisamment étudié, la rentabilité des investissements ne peut
être clairement établie et il est décidé de reprendre totalement ou partiellement les
études techniques et les analyses financières et économiques.
b) Une seconde décision peut être d'abandonner le projet, soit parce qu'il apparaît
prématuré (variantes de date: ne pas faire le projet maintenant), soit parce que la
rentabilité dégagée n'est pas suffisante pour justifier l'utilisation des ressources
rares en hommes, capitaux et ressources naturelles.
Une fois la décision prise d'entreprendre le projet, il conviendra de compléter les dossiers techniques et
financiers précédemment établis, non seulement pour approfondir le détail des opérations à réaliser, mais
également pour tenir compte du fait qu'un délai parfois assez long a pu courir entre la phase d'identification du
projet et la prise de décision.
Pendant ce délai, les prix des biens et services ont évolué, de nouvelles structures administratives ou de
gestion ont été définies et mises en place des modifications légales ou réglementaires sont intervenues, parfois des
progrès techniques ont été réalisés sous forme d'améliorations purement techniques, de mise au point de nouveaux
matériels ou procédés, amélioration de la présentation ou du conditionnement de certains des produits…
Au cours de cette phase qui précédera la mise en place des investissements, les actions suivantes
devront être entreprises:
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Etude d'engineering pour l'ensemble du projet,
Actualisation des coûts d'investissements et établissement d'un planning détaillé
de réalisation des travaux,
Lancement et dépouillement des appels d'offre, choix des constructeurs,
Révision, si cela est nécessaire du schéma global de financement,
Mise en place du système de gestion,
Démarrage du programme de formation.
Les concepts de gestion de projet qui sont présentés ici sont issus des référentiels
d’organismes associés à la gestion de projets. Parmi ces organismes, l’International Project
Management Association (IPMA) dont le siège social est en Suisse (l’AFITEP, Association
Francophone de Management de projets en est le correspondant Français), et le Project
Management Institute (PMI) Américain. Ces deux organismes présentent, chacun de leur
côté, des « Compétences Baselines » ou corps de connaissances (Project Management Body
of Knowledge - PMBok) qui contiennent les éléments couramment utilisés en matière de
management de projet. Aussi, d’un organisme à l’autre, le cycle de vie d’un projet est présenté
selon les types de projets étudiés ; mais d’une manière globale, il se résume souvent en trois,
quatre ou cinq phases :
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Pour l’IPMA une phase de projet est une période de temps déterminée du projet qui
est rationnellement isolée des autres. Chaque phase est limitée dans le temps et inclut un
ensemble cohérent d'activités et de livrables, de façon à atteindre des objectifs définis.
Pour le PMBoK le cycle de vie d’un projet est composé toujours de l’enchaînement des
phases suivantes : émergence du projet ; planification ; définition, conception et
approvisionnement ; construction et conversion ou démarrage des opérations (voir figure).
Ici les étapes sont fixes et c’est la nature du projet qui donnera à chaque étape ses
caractéristiques, pendant que pour l’IPMA les étapes changent d’après les caractéristiques du
projet.
Un projet se démarque par son cycle de vie, qui est généralement présenté comme étant
constitué de phases. Le nombre de phases ainsi que leur appellation peuvent varier d’une
application à une autre, d’un domaine d’application à un autre et d’un auteur à un autre. Le
Manager responsable d’un projet devra parfois définir les phases du projet dont il a la
responsabilité en tenant compte des paramètres propres au projet ou à la culture d’entreprise.
On distingue différents cycles de vie en fonction d’un projet, non seulement selon les
auteurs, mais aussi selon les domaines, comme la construction, la recherche universitaire et
le génie logiciel (méthode Scrum). Les projets d’investissement distinguent généralement
quatre phases :
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Phase 1 → Préinvestissement
Phase 2 → Investissement
Phase 3 → Opération
Phase 4 → Production
Phase 1 : LE PREINVESTISSEMENT
C’est la phase de pré-identification qui a pour rôle d’identifier un ou
plusieurs projets et qui se résume en 6 étapes :
ANALYSE OBJECTIVE DE LA NESSECITE
ETUDES D’OPPORTUNITES
ETUDES DE PREFAISABILITE OU Avant-Projet -Sommaire (APS)
Visent principalement l’Etude de Marché et la promotion Marketing.
ANALYSE TECHNIQUE
Programme de production, technologie à fournir, coûts définitifs des intrants, coûts approximatifs des
équipements…
ANALYSE FINANCIERE
Calcul sommaire de la rentabilité de deux variantes du projet (avantages et inconvénients de chacune
d’elle), choix d’une Variante, début des négociations pour la réalisation du projet…
ETUDE DE FAISABILITE (Avec la seule variante)
Récapitulatif (Phase 1 → Préinvestissement)
*Etude de marché complète
*Etude technique sur une variante
*Etude financière → Calcul de la rentabilité du projet (Taux de rentabilité interne – délai de récupération
des fonds investis)
*Analyse socio-économique complète
Evaluation finale : Décision d’investir
Phase 3 : OPERATIONS
Elle comprend :
- La conception
- Les négociations et l’établissement des contrats
- L’exécution ou montage technique
- La mise en service du matériel
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1°) Elaboration d’un plan d’ensemble d’exécution (études de spécification technique,
l’installation, schémas généraux, plans d’implantation, nomenclature du matériel, plans et
dessins d’exécution, travaux de génie-civil, installation auxiliaires…).
Phase 4 : PRODUCTION
Elle doit être menée dans un souci de rentabilité :
Les objectifs
Phase 4 : POST-EVALUATION
L’étude de faisabilité + tous les rapports de gestion, toutes les justifications qui ont entraîné
des modifications doivent faire l’objet d’une évaluation afin d’établir un rapport de post-
évaluation.
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une charnière entre le besoin de l'organisation et la réponse à ce besoin, à questionner en
profondeur la faisabilité du projet et fournir les extrants nécessaires à une planification détaillée.
Niveau d’effort
Temps
La conception du projet
–Définir l’objectif du projet
–Analyser le projet–Planifier
–Budgéter–Définir l’organisation
Lancement et mise en Œuvre
–Contractualiser et passer les marchés
–Réaliser les tâches et les jalons
–Maîtriser qualité, coûts, délais
Mise en exploitation et clôture
–Evaluer le projet
–Archiver l’ensemble du dossier
–Promouvoir l’aval du projet
La transition d'une phase à une autre dans le cycle de vie d'un projet comporte généralement, et
est habituellement défini par, une certaine forme de transfert technique ou un livrable. Les livrables
d'une phase sont habituellement passées en revue pour l’aboutissement et l'exactitude et approuvés avant
les débuts des travaux de la phase suivante. Cependant, il n'est pas rare de commencer une phase avant
l'approbation des livrables de la phase précédente, quand des risques impliqués sont considérés
acceptables. Cette pratique de superposition des phases, normalement fait en ordre, est un exemple de
l'application de la compression de la technique de programmation (scheduling) appelé « fast tracking ».
Il n’y a pas une seule « meilleure » manière pour définir le cycle de vie idéal de projet. Quelques
organismes ont des politiques bien établies qui normalisent tous les projets avec un cycle de vie simple,
tandis que d'autres permettent à l'équipe de gestion de projet de choisir le cycle de vie du projet plus
approprié pour l'équipe.
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2.4). IDENTIFICATION, STRUCTURATION ET
FORMULATION DES PROJETS
2.4.1). Le Mandat
Malgré que le cycle de vie d'un projet puisse être décomposé en trois grandes phases
distinctes, le gestionnaire de projet peut avoir à intervenir à une seule ou à plusieurs de ces
phases. Il devra toutefois, s'il désire bien assumer le rôle auquel la direction s'attend, obtenir de
cette dernière un mandat correspondant à ses attentes.
Selon le «Petit Larousse'' (1986), le mandat, au sens large du mot, se définit comme
étant : « Pouvoir qu'une personne donne à une autre d'agir en son nom ». De la même
source, le mandant représente la personne qui, par un mandat, donne à une autre le pouvoir
d'agir en son nom. Dans un contexte de gestion de projet, le mandant représente le client qui, à
partir de sa perception d'un problème, formule une demande à une ressource (gestionnaire de
projet) pour agir en son nom afin de répondre à un besoin.
D'une façon générale, la phase de développement vise à construire une charnière entre
le besoin de l’organisation (le client) et la réponse à ce besoin, à questionner en profondeur la
faisabilité du projet, et finalement identifier les extrants nécessaires. Cette phase permet
essentiellement l'identification et la formulation du problème, la conception de scénarios en vue
de sa résolution et l'élaboration du mandat.
C'est donc à la phase de développement, qui constitue en soi le point de départ de tout
projet, que le mandat est confié au gestionnaire de projet. Il pourra y avoir participé ou non. Le
mandat constitue la base du contrat qui sera établi entre l'organisation en cause et le gestionnaire
de projet et son équipe.
Cette énumération des éléments descriptifs devant faire partie du mandat, correspond au
contenu du cadre logique. C'est donc essentiellement à partir du cadre logique que le
gestionnaire de projet obtient son mandat en gestion de projet. Les moyens disponibles pour
identifier les problèmes se limitent au processus de conception du cadre logique préliminaire
(MIP) et détaillé (MAP).
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2.4.2). Le Cadre Logique
Le cadre logique est un outil qui a été développé dans les années 1970 et utilisé
depuis lors par de nombreux organismes différents. Cette méthode implique la mise en
forme des résultats d’une analyse de manière à présenter de façon systématique et logique
les objectifs d’un projet / programme. La mise en forme doit refléter les liens de causalité
entre les différents niveaux d’objectifs, indiquer comment on peut vérifier si les objectifs ont
été réalisés et définir quelles sont les hypothèses, échappant au contrôle du projet /
programme, susceptibles d’influencer sa réussite.
Les résultats principaux de ce processus sont résumés dans une matrice (le « cadre
logique ») qui décrit les aspects les plus importants d’un projet / programme.
INDICATEURS PRESUPPOSITIONS
DESCRIPTION MOYENS DE
OBJECTIVEMENT IMPORTANTES
SOMMAIRE VERIFICATION
VÉRIFIABLES (RISQUES)
Finalité à laquelle Mesures de la réussite Valeurs à long terme du
contribue le projet de l'objectif programme
Composantes identifiant Influence sur lien but à
But du projet
que le but est atteint objectif
Mesure de réalisation des Influence sur lien extrant
Extrants
extrants à but
Intrants, Activités et Niveau d’effort et de Influence sur lien
types de Ressources dépenses Intrants/extrants
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Les deux autres colonnes du CL fournissent les indicateurs et les moyens de vérification
alors que la dernière présente les éléments hors du contrôle du gestionnaire de projet pouvant
mettre en cause le succès du projet.
Outre son importance pour l’analyse et la conception, le cadre logique s’avère également
utile pour la mise en œuvre et l’évaluation d’un projet / programme.
Le cadre logique a donc un rôle à jouer à chacune des phases du cycle. Lors de la phase de
préparation (identification), il devra être développé sans que l’on puisse le finaliser à ce stade.
C’est au cours des phases suivantes que le cadre logique sera complété progressivement. Il
constitue donc l’outil de gestion de chaque phase du cycle de projet et l’« outil de référence »
pour élaborer d’autres outils, le calendrier de mise en œuvre et le plan de suivi, p. ex.
****La méthode du cadre logique est un outil qui permet de synthétiser les
données connues d’un projet. Il existe plusieurs modèles, dont celui élaboré par l’Agence
canadienne de développement international (ACDI) (voir La méthode du cadre logique de
l’ACDI).
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2.4.3). Le Cahier des Charges Fonctionnel (CdCF)
Forme et contenu
Le cahier des charges fonctionnel est un document qui décrit l’expression fonctionnelle
des besoins. Il permet de décrire le projet en termes d’objectifs, de contraintes et de
fonctions à réaliser par le produit. Ces éléments permettront d’écrire le cahier des charges
inclut dans le Mémoire d’identification du projet (MIP) qui sera remis au client.
*****Un cahier des charges, quelle qu’en soit la nature, a trois rôles essentiels :
exprimer la demande, constituer la référence des rapports entre les deux partenaires,
fournir un cadre de réponse qui facilitera l’exploitation de celle-ci par le demandeur.
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Définition (NF X 50-150) :
Remarque 2 : le but poursuivi par le CdCF est d’obtenir en réponse la proposition de produit le
plus apte à rendre le service attendu, dans les conditions prévues, pour le coût minimum. A cet
effet, le CdCF n’exprime que des exigences de résultats et en principe, aucune exigence de
moyens.
L’un des principes de base du concept de « Qualité » est de bien séparer dans
toutes les activités, d’une part le besoin à satisfaire et d’autre part la solution choisie pour
répondre à ce besoin. Cette démarche permet de mieux analyser le besoin, d’étendre
l’éventail des solutions possibles, de définir les dispositions pour la qualité et parvenir à
une meilleure optimisation du couple besoin-solution en matière de coût, sans mettre en
cause les performances attendues.
4. Un cadre de réponse
Il est destiné à simplifier et à codifier la façon de répondre (présentations,
descriptions, etc.) afin de faciliter les dépouillements et vérifier que toutes les informations
nécessaires sont bien fournies.
5. Les annexes
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Le cahier des charges
• Première étape de l’expression du besoin
• Description globale des fonctions d’un nouveau produit ou des extensions à
un produit existant
• Énoncé du problème à résoudre
• Liste des fonctions de base
• Caractéristiques techniques
• Priorités de réalisation
• Facteurs de qualité
• Il doit être validé par le client et/ou l’utilisateur
• Il est la base du contrat entre clients et développeurs
Ne pas mélanger
– Besoins : ce qui doit être fourni
– Buts : souhait, vœu pieu, mais impossible à tester
– Contraintes : qui doivent être décrites séparément
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Un Plan Type du CdCF
Norme AFNOR X50-151
3. Cadre de réponse
3.1 Pour chaque fonction
3.1.1 Solution proposée
3.1.2 Niveau atteint pour chaque critère d’appréciation de cette fonction et modalités de contrôle
3.1.3 Part du prix attribué à chaque fonction
3.2 Pour l’ensemble du produit
3.2.1 Prix de la réalisation de la version de base
3.2.2 Options et variantes proposées non retenues au cahier des charges
3.2.3 Mesures prises pour respecter les contraintes et leurs conséquences économiques
3.2.4 Outils d’installation, de maintenance … à prévoir
3.2.5 Décomposition en modules, sous-ensembles
3.2.6 Prévisions de fiabilité
3.2.7 Perspectives d’évolution technologique
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PROCESSUS D’ELABORATION DU CdCF
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• Dans un environnement de production donné, le marché peut-il absorber une quantité
raisonnable de ce genre de produit ou service pour le promoteur?
• À quel prix peut-on espérer vendre le produit ou le service, et quelle sera l’évolution du marché?
• Est-ce que tous les participants ont la même compréhension du projet?
Préfaisabilité technique
• Le projet fait-il appel à une technologie connue et maîtrisée ou faut-il d’abord maîtriser la
technologie proposée?
• Le projet est-il techniquement réalisable?
• Les ressources techniques nécessaires pour l’exécution du projet sont-elles disponibles?
• Le personnel est-il convenablement formé pour la technologie proposée?
• Le calendrier d’exécution est-il réaliste et les ressources humaines sont-elles disponibles durant
les périodes de réalisation du projet?
• Quelles sont les conséquences du projet sur le fonctionnement actuel de l’entreprise?
Préfaisabilité sociopolitique
• L’entreprise dispose-t-elle des ressources humaines nécessaires à l’exécution du projet?
• Quelles sont les possibilités de recrutement dans les domaines visés en cas de manque de
ressources, à court, moyen et long termes?
Préfaisabilité organisationnelle
• L’entreprise dispose-t-elle de l’organisation appropriée pour la réalisation du projet?
•Selon le financement prévu, sera-t-il nécessaire d’approcher des partenaires?
• Comment un partenariat serait-il perçu par les dirigeants de l’entreprise?
Préfaisabilité environnementale
• Le projet a-t-il un impact social?
• Quel sera l’effet sur l’organisation?
• Existe-t-il des normes environnementales et sociales pouvant empêcher ou menacer les objectifs
du projet?
• Si le projet se réalise sur un site autre que celui où œuvre l’entreprise, existe-t-il des contraintes
environnementales ou sociales qui peuvent nuire au projet?
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Le MIP est un document de présentation au client et d’approbation, qui regroupe les
analyses exposées ci-dessus. Il peut prendre des formes et des noms divers. Wysocki l’intitule
Project Overview Statement. Il est clair que chaque entreprise ou institution aura, selon sa
culture organisationnelle et professionnelle, et l’environnement dans lequel elle évolue, sa
façon de faire et de présenter les projets. Toutes se valent, pourvu que les données nécessaires
à une bonne prise de décision soient disponibles pour les gestionnaires et la haute direction.
Cependant, le MIP composé de six parties et présenté ci-dessous, constitue une approche
intéressante pour le Manager :
1. L’origine du projet
Cette section devrait fournir les informations suivantes :
• Situation actuelle – Description de la situation problématique que vit l’entreprise, le problème
à résoudre ou l’occasion à saisir
• Situation désirée – Description en termes concrets des objectifs à atteindre
• Contraintes à respecter – Règles et obligations à respecter : date de livraison, réglementation,
normes de qualité
2. La formulation préliminaire du projet, y compris :
• L’analyse de l’environnement
• L’analyse des parties prenantes
• Le cadre logique
3. La synthèse des études de préfaisabilité
4. Les stratégies de gestion retenues
5. Les conclusions et les recommandations
6. Les annexes qui comprennent toute l’information supplémentaire jugée nécessaire à la
meilleure compréhension du projet par toutes les parties prenantes.
Évaluation du MIP
Le MIP sera évalué principalement sur les éléments suivants :
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B). LE MAP (MÉMOIRE D’AVANT PROJET)
Le Mémoire d’Approbation de Projet (MAP)
Forme et contenu
Le Mémoire d’avant-projet a pour but de présenter au client la description
détaillée de la solution retenue, afin de décider si l’on doit arrêter le projet, le modifier ou
le continuer par la réalisation des plans et devis . Le MAP est composé de :
1. La description de la situation et du contexte
À l’aide de plans, cartes, schémas, photos, illustrations, vous décrivez l’évolution de la situation
dans le passé et le présent en faisant ressortir les besoins présents et futurs.
2. Le cahier des charges
Vous présentez le mandat, les objectifs, les principales contraintes et les principales fonctions
à réaliser par le produit.
3. La démarche de recherche et de choix des solutions
Vous présentez les options que vous avez considérées, pourquoi vous les avez considérées,
comment vous les avez évaluées, comment vous avez sélectionné la solution retenue.
4. La description de la solution retenue
Au moyen d’illustrations appropriées, présentez les différents éléments de la (ou des) solution
retenue de façon à être le plus convainquant possible.
5. L’étude de faisabilité
Présentez la faisabilité de marché (adéquation avec le cahier des charges), la faisabilité
technique (problèmes techniques particuliers, matériaux, codes, lois, et règlements), la
faisabilité environnementale (lois, étude d’impact), la faisabilité organisationnelle
(planification de la réalisation), la faisabilité financière (coûts et financement).
6. Conclusion générale
Les bienfaits de la solution proposée pour l’avenir.
Évaluation
Le MAP est évalué principalement sur les éléments suivants :
- la qualité de la présentation PPT, la présentation orale, l’originalité, la conviction,
- la description et la compréhension du contexte, du mandat et des besoins du client ,
- la présentation de la démarche de recherche et de choix des solutions,
- la description de la solution retenue,
- la validité de la solution retenue,
- la validité de l’estimé des coûts et du financement.
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Pourquoi un MAP?
Pour le gestionnaire, le MAP sert à planifier le projet dans les moindres détails et à présenter les
résultats de son travail au client.
Dans un contexte de gestion adaptative (par exemple, dans des projets dits « agiles »), le
cheminement doit être quelque peu modifié. Cependant, il ne faut pas perdre de vue les critères
fondamentaux de la démarche de planification du projet : mieux définir le projet en cernant tous
les risques liés à son exécution et rassurer le client dans la capacité à atteindre les objectifs dans la
réalisation de son projet.
À cet effet, le cheminement du MAP comprend :
• une analyse structurelle du projet (définition – WBS);
• une analyse organisationnelle du projet (organisation et charte des responsabilités);
• une analyse opérationnelle du projet (processus PERT);
• une analyse financière du projet (estimation);
• une analyse de contrôle et de suivi du projet
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****Plus fondamental encore, le gestionnaire de projet doit s’appuyer sur ce qu’il a de plus
précieux pour définir le projet : Son Equipe de Projet. S’il veut que les participants s’approprient
le projet et le comprennent dans ses moindres détails, il doit faire participer le plus grand
nombre de personnes à l’élaboration détaillée du projet. Il fera ainsi preuve de leadership et
appuiera ses décisions sur le consensus d’équipe, qui est un élément constitutif essentiel à la
cohésion et à l’esprit d’appartenance de la part des principaux joueurs dans le projet.
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• La structure matricielle : La structure matricielle est une forme d’organisation qui cherche
à combiner les avantages des structures fonctionnelle et par projet, tout en évitant leurs
inconvénients. Elle se caractérise par la présence simultanée de composantes par projet et
fonctionnelles, qui sont indépendantes du point de vue hiérarchique mais interdépendantes pour
la réalisation des projets. Cet arrangement permet aux composantes fonctionnelles de maintenir
leur existence propre et de poursuivre, s’il y a lieu, leurs activités courantes tout en fournissant
les ressources spécialisées nécessaires à la réalisation des projets. En général, les spécialistes
demeurent en permanence rattachés hiérarchiquement à leur direction fonctionnelle,
mais leurs services sont prêtés à des projets, suivant les besoins et sur une base temporaire; les
composantes fonctionnelles deviennent donc des réservoirs de ressources spécialisées. Quant
aux composantes par projet, leur existence autonome permet à l’organisation de se doter de la
plupart des avantages de la structure par projet : elles sont formées de gérants de projet qui
dirigent des groupes de travail temporaires et multidisciplinaires dont la constitution peut
fréquemment varier durant le cycle de vie d’un projet.
Dans le contexte matriciel, la structure par projet ne se substitue pas à la structure
fonctionnelle : elle lui est superposée. L’une des structures ne peut s’imposer à l’autre : elles
doivent coexister. Cette coexistence sous-entend un partage de l’autorité, des responsabilités
conjointes et un fréquent recours à la négociation.
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