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Ce cours a pour objectifs le développement des compétences nécessaires à l’étudiant pour lui
permettre:
1. définir : projet, projet tutoré, projet informatique, entreprenariat, entrepreneur, maitre
d’ouvrage, maitre d’œuvre.
2. d’identifier son potentiel entrepreneurial.
Consignes d’apprentissage
La participation de tous les apprenants est une qualité importante pour la compréhension de ce
chapitre. Chaque apprenant devrait apporter au cours son expérience ou son vécu en matière
de projet tout le monde en profitera.
Durée d’apprentissage estimée : 4heures
Sommaire
I- Introduction, définition
II- Présentations et définitions des outils
III- Principes et dimension de l’approche projet
IV- Typologie de projets
I- INTRODUCTION, DEFINITION
Notion projet
Bien que la perfection relève de la divinité, un projet est appelé à tendre vers la perfection eu
égard à tout ce qui a été prévu de faire et les résultats escomptés. Cependant, cela n’est
toujours pas évident au vu de défaillances constatées sur de nombreux projets à savoir : les
retards accusés, irrationalité du cout des projets, production d’effets inverses, déception des
partenaires etc. Afin de minimiser ces effets néfastes, un projet doit d’abord être pensé, bien
préparé et planifié.
Nous pouvons donc définir de manière simple un projet comme :
a) un ensemble d’activités coordonnées et maitrisés nécessitant des moyens humains,
matériels et financiers et sécuritaires mis en œuvre pour atteindre un objectif de bien
être au cours d’un temps précis.
b) Un projet est un processus unique qui consiste en un ensemble d’activités
coordonnées et maitrisées, comportant des dates de début et de fin, entrepris dans le
but d’atteindre un objectif conforme à des exigences spécifiques, telles que les
contraintes de délais, de coûts et de ressources (ISO 10006).
c) Un projet a pour objet d’utiliser le plus efficacement possible les ressources humaines
et techniques disponibles, afin d’apporter un nouveau service ou un produit précis,
dans un environnement donné, en un temps défini et avec un budget limité. Il a sa
raison d’être en un but défini et unique: l’équipe du projet n’existait pas avant et
elle n’existera plus après le projet.
De ces définitions, il ressort quatre termes clés qui font l’essentiel du travail en mode projet à
savoir :
COUT ;
TEMPS ;
RESSOURCES
sécurités.
Coût
sécurité
Qualité délai
Ainsi quel que soit l’importance d’un projet, il ne saurait être ad vitam aeternam c'est-à-dire
éternel. Il a une date de début et de fin, un budget arrêté et des ressources adéquates.
On peut partir de ces trois définitions pour bien cerner cette notion. Ces définitions ne sont
pas le fait du hasard.
1) Principes
L’approche projet repose sur quatre principes:
1. La gestion est orientée sur les objectifs selon un processus systématique et itératif.
2. Le projet se déroule en phases successives intégrées entre elles, pour une gestion
optimale de l’intervention.
3. Chaque étape repose sur une série de formats standards qui sont utilisés comme
références, pour la prise de décision indispensable pour le passage à l’étape suivante.
2) Dimensions
Il existe également des dimensions constitutives d’un projet. Evoquons celles qui nous
semblent les plus fondamentales.
2.1 La Dimension éthico-politique
Le projet est l’expression des représentations, des croyances, des aspirations et des valeurs des
individus qui le portent.
2.2 La Dimension technico- Economique
Le projet est une action collective ou individuelle à des fins de production ou de création de
valeurs.
2.3 La Dimension opératoire
Le projet est un processus de pilotage de l’action collective. C’est un enchaînement de
décisions et d’actions.
Projet/Problème?
Enfin il existe un lien étymologique, un lien quasi ombilical entre un projet et un problème.
Les deux vont toujours de pairs. Il n’y a jamais de projet sans problème au départ. C’est le
second qui engendre le premier et non l’inverse. Le projet vise à apporter une solution
satisfaisante à un besoin qui lui-même, émane d’un problème clairement identifié au sein d’un
groupe cible précis.
Projet ou dilemme? La métaphore du cheval assoiffé.
Les promoteurs de projets sont parfois confrontés à d’incroyables dilemmes.
Le saviez-vous? « On peut mener un cheval à la fontaine, mais on ne peut pas le forcer à
boire ». Ce proverbe anglais peut être analysé en termes de conception d’un projet :
Le cheval qui boit de l’eau est l’objectif Le cheval heureux est l’objectif final du
immédiat
projet
Si, dans cette histoire, le cheval ne boit pas, il doit y avoir une raison (un facteur externe ?).
Le problème n’a peut-être pas été correctement analysé. En d’autre, termes, il se peut tout
d’abord que le cheval n’ait pas soif.
Ainsi, un projet, où les besoins des groupes cibles n’ont pas été correctement identifiés, ne
peut vraisemblablement pas réussir et ce, malgré toute la bonne volonté de son promoteur. En
définitive, le projet est un puissant vecteur du développement dont la finalité est:
- la création des biens ou services En vue d’apporter aux groupes cibles, une valeur
ajoutée,
- Dans un espace-temps, Avec des moyens précis, Pour des résultats palpables Et
quantifiables par tous.
- Avec des indicateurs clairs permettant de statuer de façon indiscutable sur l’atteinte
ou non des objectifs escomptés.
On distingue en général deux types de projets: les projets marchands (Business plan) et les
projets sociaux et/ ou de Développement.
La démarche méthodologique est la même, bien que la finalité diffère parfois d’un type de
projet à un autre. On peut aussi classer les projets en fonction de leur orientation de base ou
des besoins qu’ils veulent satisfaire. (Environnement, Santé, Énergie, Droits de l’Homme,
Agriculture, BTP, etc.)
Comme on l’a déjà souligné, l’approche projet est un domaine émergeant en Afrique
Subsaharienne et au Cameroun en particulier. Hors mis l’âge d’or des Plans Quinquennaux
dont l’objectif majeur était de doubler le PIB par habitant en vingt ans (Cf. Premier Plan
Quinquennal 1960- 1965) C’est avec l’initiative PPTE, que l’approche projet a connu un
tournant décisif au Cameroun. Que ce soit au niveau des ministères, des mairies, des
communautés urbaines, des organisations internationales, des ONG et associations, le constat
est clair : quiconque n’a pas de projets, ne peut prétendre à quelconque soutien financier que
ce soit de la communauté nationale ou des bailleurs de fonds locaux. Pourtant les fonds
existent ! A titre d’exemple, le contrat désendettement développement (CD2) à lui seul,
représente une enveloppe de 75 milliards par an pendant dix ans.
La phase intérimaire de l’IPPTE d’avant atteinte du point d’achèvement était de 213 milliards,
somme que le Cameroun devait consommer selon les procédures propres à la démarche
projet. Avec l’atteinte du point d’achèvement c’est près de 1400 milliards que le Cameroun
doit consommer au titre de l’IPPTE proprement dite. A côté de cela, il convient d’ajouter les
fonds issus de l’allègement de la dette multilatérale(IADM) et autres différents concours de la
BAD, de la BANQUE MONDIALE etc.…La question est donc de savoir où trouver
l’expertise pour conduire tout ce processus de mutation profonde de notre économie. Car un
constat se dégage:
Il y a très peu de bons projets en Afrique Subsaharienne, parce qu'il y a très peu
d’experts pour les rédiger et les mettre en œuvre ;
Pire, certains projets ayant obtenu des financements se sont avérés être un échec total.
Leur mise en œuvre a connu de sérieux dérapages spectaculaire ;
Une analyse froide de la situation permet de comprendre qu’il n y a pas forcement une
volonté de mal faire ou de nuire, mais très souvent une ignorance des outils et
méthodes de management des projets ;
En général ce ne sont pas les financements qui manquent, contrairement à une certaine
opinion: ce sont de bons projets et de bons experts pour les mettre en œuvre!
2) Que faire?
De tous ces métiers, on note que l’Afrique sub-saharienne accuse un fort déficit d’expertise
dans ces différents domaines. Ce qui rend plus qu’urgent, la nécessité d’un vaste programme
de renforcement des capacités de tous les acteurs. Car l’avenir appartient aux projets, qui bien
ficelés et bien gérés permettront à l’Afrique de décoller une fois pour toutes.
Un projet vise à satisfaire un ensemble de besoins exprimé par un représentant des futurs
utilisateurs. Il est conduit à terme par des spécialistes en développement de systèmes
d'information ; il y a donc une distinction importante à faire entre les utilisateurs potentiels et
les développeurs. Plus généralement il ne faut pas confondre le maître d'ouvrage (MOA) et le
maître d'œuvre (MOE).
Si une seule d'entre elles est oubliée, c'est des difficultés assurées…
I. Définition
On entend par « Gestion du Cycle de Projets », ou cycle de vie d’un projet, toutes les étapes à
suivre pour aboutir à la production d’un document projet encore appelé « Etude de
Faisabilité ». Ces étapes vont de la naissance de l’idée de projet même, jusqu’au
suivi/évaluation.
La GCP est aussi la maitrise de tous les outils et méthodes utilisés pour la validation de
chacune des étapes d’un Projet. Car, il s’agit d’une activité scientifique qui a ses règles et ses
canons.
Programmation
Identification
Évaluation
Mise en œuvre
Instruction
Financement
Ces trois schémas signifient strictement la même chose. Si certains bailleurs de fonds comme
l’Union Européenne mettent en avant la programmation, c’est parce qu'ils consacrent de
grosses enveloppes aux projets des pays en voie de développement; lesquels font l’objet d’une
programmation préalable en fonction de leurs besoins. Ils présentent les étapes à suivre dans
une démarche projet. Dans les lignes qui suivent, nous allons donc aborder point par point,
chacune des étapes.
2°) LA FAISABILITÉ
C’est une étape qui consiste à voir si le projet est faisable et comment? Cette étape débouche
sur la production d’une Etude de Faisabilité encore appelée Document Projet.
L’Etude de faisabilité elle-même comporte douze points. Dans les lignes qui vont suivre nous
examinerons ces douze points de façon détaillée.
Douze points de l’Etude de Faisabilité
2.1-Titre du Projet
Il s’agit de la dénomination du projet. Elle doit en quelques lignes refléter le contenu du
document projet
2. 2-Contexte et Justification du Projet
C’est l’un des chapitres les plus importants du Document Projet. Ici, on fait un rappel détaillé
de l’environnement physique, social, politique et économique dans lequel le projet va se
déployer. On montre le bien fondé et la nécessité de mise en œuvre de ce projet, par rapport à
cet environnement, dans le contexte de lutte contre la pauvreté et d’amélioration du niveau de
vie de la population. C’est toujours dans cette partie qu’on aborde le lien entre le projet et le
DSRP, ou le DSCE, Lien entre le projet et les Stratégies Sectorielles, Lien entre le projet et
l’environnement international caractérisé par l’atteinte des ODD par exemple.
Ce qui suppose donc une bonne connaissance de ces documents, des politiques publiques de
développement et des directives internationales sur la question.
2. 3-Les Populations Cibles ou Bénéficiaires du Projet
On n’écrit jamais un projet pour soi-même. On le fait pour des tiers que sont les bénéficiaires,
les groupes cibles.
Il faut donc caractériser ce groupe cible, identifier la tranche de la population ainsi que le
milieu social concerné. Ceci permettra de savoir avec précision qui va effectivement
bénéficier du projet dans quelle zone géographique, pour quel effectif de la population, de
quelle taille, avec quel niveau de revenus, appartenant à quelle catégorie socioprofessionnelle
etc.)
En général les statistiques nationales, mais surtout une bonne enquête de terrain permettent
d’avoir de ces données fondamentales.
2. 4-Les Objectifs (Global et Spécifiques) du Projet
La justification du projet sur la base d’une problématique bien détaillée, doit permettre aux
acteurs principaux de se fixer un objectif global ou général, suivi d’un ensemble d’objectifs
plus circonscrits qu’on appelle encore objectifs spécifiques. Il s’agit ici du grand rêve que
l’on atteindre et de sa segmentation en plusieurs étapes pour plus d’efficacité.
L’objectif global ou objectif final décrit la situation qui devrait exister à la fin du programme
ou du projet, le changement que le programme ou le projet est censé apporter et en quoi la
situation des groupes cibles sera-t-elle améliorée. L’objectif global doit par conséquent être
formulé en termes de finalités à réaliser.
PROJET TUTORE ANNEE 2021 /2022 Mme HAPPI Page 13
Quant aux objectifs spécifiques, ils devraient, dans la mesure du possible être formulé en
termes quantifiables ou vérifiables. Exemple: « A la fin du projet, 280 jeunes agriculteurs, 64
techniciens d’agriculture et 18 agents d’appui recrutés à la SODECAO sont capables de
relever la production cacaoyère dans la région du ».
2. 5 La Solution Technologique:
C’est ici que l’on voit le génie du promoteur. La technologie étant définie comme l’ensemble
de savoirs, de procédés et d'outils qui mettent en œuvre les découvertes et les applications
scientifiques les plus récentes, il est question de démontrer comment techniquement le projet
peut se réaliser. On peut donc se poser ici certaines questions:
Quel est le bien-fondé de ce projet?
Quelles sont les innovations qu’il va apporter en termes de solutions
technologiques?
En quoi ces innovations sont-elles importantes par rapport aux autres solutions?
Quelle est l’originalité de ce qu’on va apporter?
La réponse à ces questions permet de faire une description qualitative et quantitative de biens
ou services qui seront produits par le projet. Lesquels, qui devraient être en conformité avec
les attentes du public cible. Comme on peut le deviner, cette démonstration technique
permettra plus loin, une estimation financière assez détaillée. C’est-à-dire du montant total
des frais à engager pour rendre la chose possible. Un compte d’exploitation et une étude de la
rentabilité du projet sont utiles à l’estimation de sa viabilité financière, économique et sociale.
Il est indispensable de joindre ici, tous les coûts de base et coefficients techniques ainsi que
leurs sources, afin de faciliter la compréhension de l’approche. Une présentation comparative
des produits (biens et services) par rapport à ceux existant, est également utile. L’ensemble
des résultats obtenus permettant l’atteinte des objectifs spécifiques, lesquels concourent eux-
mêmes, à l’atteinte de l’objectif global du projet. Les activités transforment les apports en
produits. Elles sont une séquence logique du plan de travail, qui établit le calendrier des
activités entreprises ainsi que la répartition des tâches.
Note : Les activités sont formulées généralement à l’infinitif.
EXEMPLE :
Identifier les besoins de formation (contenus et méthodes) ; Identifier les Consultants
formateurs en Evaluation des projets ; Elaborer un programme de formation de 30 experts
informaticiens à Yaoundé.
Toujours dans la solution technologique, on trouve la durée et chronogramme d’exécution.
Comme on l’a déjà dit, un projet n’est pas ad vitam aeternam. Il a un début et une fin. Il faut
donc élaborer un calendrier d’exécution des tâches encore appelé chronogramme.
Les indicateurs de suivi
Ce sont des outils de mesure de la performance. Lorsqu’on mène une activité, ou un ensemble
d’activités, il est important d’en préciser les indicateurs. Ceux-ci permettent d’évaluer, dans
le temps, qualitativement et quantitativement si les objectifs ont été atteints ou pas. Tout ce
processus peut aussi avoir pour nom la Stratégie.
2. 12. Annexes
Toutes autres informations qui permettent d’éclairer la lanterne du décideur. En annexe, on
retrouve généralement :
- Les rapports de diagnostique ;
- La matrice cadre logique ;
- Le chronogramme détaillé des activités du projet ;
- L’organigramme du projet et parfois les CV des membres de l’équipe ;
- Les plans de financement ou de consommation budgétaire, CDMT ;
- Le détail des informations techniques / technologiques du projet Etc…
En définitive, un projet peut être identifié si les conditions suivantes sont réunies:
- Un client demandeur ;
- Il existe un chef de projet ;
- Un objectif clair a été défini ;
- Un délai a été défini ;
- Un budget a été défini ;
- Il est unique ;
- Il implique une part de nouveauté ou d’innovation.
- Un caractère unique ;
- Composé d’une multitude de tâches ;
- Fait souvent appel à des spécialistes ;
- Exige une organisation claire ;
- Implique une analyse financière ;
- Doit respecter des contraintes (durée, délais, cout) ;
- Irréversibilité forte.
-
III- Critères d’Appréciation d’un bon Projet
A- Pertinence
1°) Réponses aux besoins de la base
Le projet répond à des besoins manifestes et prioritaires des populations. Ces besoins sont
ressentis et exprimés par la base. Ils sont mis en exergue par les experts qui élaborent le
Document Projet.
2°) Conformité aux grands axes du Développement
B- Faisabilité
1°) Clarté
Le projet est bien conçu et va générer des avantages durables pour les groupes cibles. Sa
lecture est agréable et le style d’écriture simple.
2°) Logique d’Intervention
Les objectifs (objectif global, objectifs spécifiques et résultats) et le chronogramme de travail
(activités) sont clairs et logiques. Tous traitent des besoins clairement identifiés. L’objectif
global du projet est rattaché à une politique pertinente ou à une stratégie sectorielle, et
démontre ainsi comment le projet va contribuer à produire des résultats à long terme. Les
objectifs spécifiques font clairement état des bénéfices directs que les groupes cibles vont tirer
de sa mise en œuvre et sont conformes à l'analyse des problèmes. Les résultats font état
d'améliorations tangibles des services, équipements ou savoirs qui vont directement appuyer
la réalisation des objectifs du projet.
Le programme de travail réalisable (ensemble d'activités) montre que les résultats du projet
seront obtenus dans des délais réalistes. Le projet conçu n'est pas exagérément rigide, des
modifications pourront être apportées aux plans de fonctionnement pendant la mise en œuvre.
3°) Viabilité Financière
Les incidences en matière de ressources et de coûts sont bien analysés, le projet est
financièrement viable et a une rentabilité acceptable.
4°) Renforcement institutionnel
Les dispositions de coordination, de gestion et financement sont clairs et favorisent le
renforcement institutionnel et l'appropriation locale.
5°) Suivi/Evaluation
Le système de Suivi (Monitoring) et d'évaluation et les dispositifs de contrôle (Audit) sont
Clairs et pratiques. Ils sont accessibles à tous et les résultats de leurs observations sont
communiqués en permanence à toutes les parties prenantes.
6°) Hypothèses et Risques
Les hypothèses/risques sont identifiés et des dispositifs adaptés de gestion des risques sont en
place.
7°) Durabilité
Le projet est sain et durable aux points de vue environnemental, technique et social.
Conclusion
Exercice3
Un projet interne à votre entreprise est en échec, mais son responsable affirme : « nous avons
déjà dépensé 40% du budget, il est impossible de revenir en arrière ». Que répondez-vous ?
De nombreux projets ont manqué de pertinence, ont échoué ou n’ont pas eu de bénéfices
durables par ce qu’ils étaient plus déterminés par l’offre que par la demande ou par les
besoins locaux. S’il est vrai qu’on ne peut apporter que ce que l’on a, la première étape d’un
projet consiste à évaluer les besoins ou, en d’autres termes, les sujets d’insatisfaction, donc les
problèmes. Ce faisant, il faut accepter le risque de constater que les intentions premières tant
qu’elles n’auront pas été confirmées sur le terrain sont souvent inadéquates ou inappropriées.
Répondre à des besoins ou à des problèmes réels est en effet une condition sine qua non de
réussite d’un projet. Mais, une fois les besoins identifiés, il faut essayer d’y répondre en
fonction de ses possibilités et de ses contraintes propres. La demande des bénéficiaires motive
et justifie l’intervention, l’offre la permet.
Les consulter, tout en veillant à ce qu’aucune parole ne soit coupée ou biaisée par des jeux de
pouvoir ou d’influence : les enquêtes peuvent être anonymes, les prises de parole peuvent être
suscitées d’abord en groupes homogènes.
- Ensuite, il faut réunir les parties prenantes en atelier de planification participative, en
vue de susciter une vision commune des problèmes et d’inciter, sans toutefois le
forcer, à un consensus.
- Il est souhaitable de négocier la participation aux projets, idéalement sous forme d’un
contrat librement consenti entre les parties, tout en tenant compte des hiérarchies
locales et autres contraintes ou limites à la liberté.
L’atelier de planification rassemble, au besoin pendant plusieurs jours, les parties prenantes
(ou leurs représentants) pour concevoir ensemble les grandes lignes d’un projet. Il devrait
suivre la démarche fondée sur l’analyse des problèmes, pour aboutir au moins à un consensus
fort sur les résultats attendus et l’objectif du projet. Il inclue et repose sur une élaboration
collective du diagramme des problèmes), requérant notamment :
- Un appel aux experts et aux études objectives, pour la mise en évidence des faits et
surtout des liens de causalité qui pourraient échapper aux parties prenantes ;
- Une expression libre des problèmes par les divers partenaires, dans le respect mutuel
et la reconnaissance des problèmes de chacun. Ici la liberté d’expression doit être
garantie, au besoin par une écriture sur fiches anonymes, ce qui peut requérir une
assistance aux personnes illettrées ;- Une animation par une personne maîtrisant
l’approche projet. Cette personne se doit d’être rigoureuse quant à la mise en œuvre de
la démarche méthodologique, suggérant des questions et des hypothèses pour relancer
les débats mais ne s’immisçant pas dans les réponses de fond.
Qu’est-ce que C’est l’établissement des relations causes-effets entre des états
l’analyse des négatifs d’une situation existante.
problèmes ?
Qu’est-ce qu’une C’est l’ensemble qui détermine les limites de l’analyse : une réalité
entité ? économique, une région géographique, un groupe social,…
Comment Dans la plupart des cas, l’entité est délimitée par le rapport des experts
déterminer ou par la zone d’influence ou d’implantation du projet proprement dit
l’entité ?
Quelle est L’analyse des problèmes vise à identifier les goulots d’étranglement
l’importance de réels, importants et prioritaires pour les groupes concernés.
l’analyse des
L’analyse des problèmes est capitale pour la qualité de la planification
problèmes ?
puisqu’elle oriente l’avenir d’une éventuelle aide. Une erreur commise
à ce stade aura des conséquences tout au long du processus de
planification et d’exécution de l’intervention.
Quel est le but de Obtenir une vue claire des problèmes d’une entité et de leurs relations
l’analyse des mutuelles.
problèmes ?
Quels problèmes Les situations négatives existantes constatées par les experts et les
sont retenus ? groupes concernés.
Il faut considérer les problèmes existants et non les problèmes futurs,
ou même imaginaires.
Que fait-on avec Tous les problèmes cités sont formulés de manière claire, confrontés
les problèmes aux points de vue de toutes les parties prenantes.
cités ?
On cherche ensuite une formulation claire et unique des problèmes cités
qui ont le consensus de tous les groupes concernés.
Dans la formulation, on recherche le problème central qui deviendra
l’objectif principal du projet
Une relation de cause à effet n’a rien à voir avec les liens de déduction logique qui se passent
dans notre tête (« puisque X existe, je déduis que Y existe »)L’analyse ayant été approfondie,
les problèmes disséqués, ceux qui se ressemblent doivent être regroupés, à posteriori en un
seul problème apparenté qui a les mêmes causes et les mêmes effets, entrainant ainsi les
mêmes conséquences et débouchant sur les mêmes solutions.
Principes et recommandations pour vérifier la cohérence de l’arbre
- Vérifier que l’arbre est logique en croisant les lectures : de bas en haut et de haut en
bas ; de chaque cause à tous ses effets et inversement ;
- Vérifier que le graphe est complet, sans présenter de répétitions ;
- Vérifier que les liens directs de cause à effet sont clairs et évidents ;
S’ils ne le sont pas, reformuler les éléments, intercaler des problèmes intermédiaires, ou
remettre la relation en question ;
- Vérifier que les liens indirects n’expriment pas de contradiction logique ;
- Partager la réflexion avec les partenaires et avec des personnes ne connaissant pas la
situation. Chaque fois qu’une explication supplémentaire est nécessaire pour la
compréhension de l’arbre, demandez-vous s’il ne faut pas ajouter des causes (rendre
explicites les causes implicites) ou corriger le graphe.
Validation de l’arbre
Après toutes les vérifications ci-dessus, faire une présentation de l’arbre à toutes les parties
prenantes pour validation.
Problème central
Causes
31
Exemple Passagers
Effets
Primes Absence
blessés d’assurances au travail
élevées
Accidents de Problème
voitures fréquents
sur l’axe lourd
Causes
Qu’est-ce que l’analyse C’est l’établissement des relations moyens-fins entre des états
des objectifs ? positifs atteints d’une situation future souhaitée
Dans quel but fait-on un Afin d’avoir une vue globale et claire d’une future situation
arbre des objectifs ? positive souhaitée.
L’arbre des objectifs L’arbre des objectifs découle directement de la conversion des
donne-t-il toutes les états négatifs en états positifs c.-à-d. en objectifs.
solutions possibles aux
problèmes déterminés ?
Comment se fait la L’état négatif est converti en état amélioré (positif) et atteint
conversion d’un problème (projeté dans l’avenir).
en un objectif ?
Est-ce que tous les En principe, tous les problèmes peuvent être convertis en
problèmes peuvent être objectifs. Néanmoins, les objectifs non réalistes ou non acceptable
convertis en objectifs ? du point de vue éthique (ex. tous les habitants deviennent
musulmans/chrétiens /juifs/homosexuels) ne sont pas retenus dans
l’arbre des objectifs.
Que deviennent les Les objectifs ‘‘ controversés ’‘ sont parfois la conséquence d’une
objectifs mauvaise compréhension ou formulation des problèmes. Dans ce
‘‘ controversés ’‘ ? cas il faut préciser la formulation du problème et parvenir ainsi à
la formulation d’un objectif accepté.
Si un objectif reste ‘‘ controversé ’‘, il faut le laisser et le
reprendre plus tard avec un regard neuf.
- Formuler tous les états négatifs de l’arbre des problèmes en futurs états positifs
réalisés.
- Vérifier si la conversion des problèmes en objectifs est réaliste et acceptable d’un
point de vue éthique.
- Vérifier si les relations ‘’causes-effets’’ sont bien devenues des relations ‘’moyens-
fins’’ et que le diagramme est bien complet et valable. Sinon adapter la logique.
Si nécessaire :
- Modifier certaines formulations (le cas de non-sens ou des propos contestables sur le
plan éthique) ;
- Eliminer les objectifs qui ne sont pas souhaitables ou nécessaires.
Objectif
Moyens
Absences
Moins de Assurance au
passagers moins chère
travail
Blessés limitées
Accidents de Objectif
voitures moins
fréquents
Moyen
s
Pourquoi cette analyse Par suite des limites imposées par le budget, le temps et d’autres
est-elle nécessaire ? ressources, un choix s’impose. C’est pourquoi les ensembles d’objectifs
spécifiques ou opérationnels doivent être clairement explicités et
comparés de manière à pouvoir faire un choix d’où découlera
l’intervention future.
Nous appelons un ensemble d’objectifs spécifique relié entre eux : ‘’ la
stratégie de l’intervention’’.
Qu’est ce qui arrive Si les groupes concernés considèrent que les objectifs non retenus sont
avec les objectifs non- importants, il faut veiller à ce qu’ils soient réalisés dans le cadre d’une
retenus ? (ou plusieurs) intervention(s) parallèle(s).
Les objectifs non retenus peuvent tout simplement donner naissance à
un autre projet!
Accidents de voitures
moins fréquents
Stratégie
Stratégie infrastruct
formation Stratégie ures
mécaniqu
e
Chauffeurs
Etat des voitures Routes en
conduisent
amélioré meilleure état
prudemment
LES ACTIVITÉS : Ce sont les travaux et actions qui doivent être réalisés pour
obtenir les résultats. une ‘’Activité’’ s’exprime de préférence avec un verbe à l’infinitif
ex .construire un centre de réinsertion des filles mères à Yemessoa.
LES IOV : Sont une description de l’objectif global, des l’objectifs spécifiques
et des résultats en terme de qualité, de quantité, de lieu et de temps. Un indicateur
permet un suivi précis de l’état final à atteindre par rapport à l’état initial.
L’utilité des IOV est de donner un contenu précis et concret aux objectifs spécifiques aux
activités retenues et aux résultats. Cela en vue de communiquer de manière tangible ce que
l’on veut et attend du projet, mais aussi de suivre son Avancement, d’apprécier l’atteinte de
ses Résultats, de mesurer son Efficacité, d’estimer son Efficience et de dégager des Données
Quantifiées pour l’appréciation de sa Performance.
Un bon indicateur est toujours SMART. C’est-à-dire:
– S= Spécifique relatif à l’objet concerné et uniquement à lui seul. Sûr en ce sens que la
mesure et l’interprétation de résultats doivent être identiques même s’ils sont faits par
les personnes différentes.
En définitive, les IOV définissent le groupe cible et les groupes d’appui (Qui?);
– Ils quantifient (Combien?);
Les indicateurs sont élaborés toujours par rapport à une situation de départ.
Elles indiquent où et sous quelle forme on peut obtenir les informations sur la réalisation de
l’objectif global, des objectifs spécifiques et des activités.
Cadre Logique
La logique verticale
Logique Indicateurs Sources de Hypothèses
d'intervention vérifiables vérification
Objectif
global
Objectifs
spécifiques
Résultats
Activités
Conditions
préalables
Conclusion
Ce long parcours nous aura permis de tester les principaux outils d’analyse et de planification
d’un projet. On pourrait les classer en:
Recherche documentaire et compilation des documents liés au projet ou au secteur
principal dans lequel il se trouve ;
I- Introduction
Dans le module précédent, nous avons vu que l’un des outils de planification et de
formulation de projets est le Cadre Logique.
Dans le présent module, nous allons étudier cette approche dans tous ses aspects. Faire
ressortir ses points forts et sa méthodologie et insister sur son bien-fondé dans un processus
d’analyse et de planification
Origine
L‘Approche du Cadre Logique (ACL) a été mise au point à la fin des années 60 pour aider
l'agence américaine du développement international (USAID) à améliorer son système de
planification et d'évaluation des projets.
Il a été conçu pour traiter trois problèmes de base, qui eux-mêmes émanaient de trois constats.
En effet, avant l’adoption de l’Approche Cadre Logique :
1. Les objectifs de la programmation de la planification des projets de l’USAID était trop
vagues, trop multiples et on ne voyait pas très bien le lien entre eux et les activités du
projet. Par conséquent, on ne pouvait pas dire assez clairement à partir de quoi, le
projet pouvait être un succès ou un échec.
3. 3. Les évaluations des projets étaient imprécises et conflictuelles. Car elles n’avaient
pas un point de départ clair pour tous.
En réponse à toutes ces contraintes, l’USAID a lancé un appel d’offres ouvert. Les
soumissionnaires devaient lui proposer un outil pour résoudre cette contrainte. C’est ainsi que
l’Approche Cadre Logique va voir le jour.
Les objectifs visés et des moyens grâce auxquels ces objectifs vont être atteints sont clairs
pour tout le monde. Comme outil scientifique, l'Approche Cadre Logique (ACL) est
également une méthode d'analyse et un ensemble d'outils destinés à faciliter la planification et
la gestion d'un projet.
Elle fournit un ensemble de concepts intégrés, utilisés comme les éléments d'un processus
itératif destiné à faciliter l'analyse structurée et systématique d'une idée de projet ou de
programme. Dans ce sens, L'ACL doit être considérée comme une «aide à la réflexion».
Cependant, il faut distinguer l'Approche Cadre Logique (ACL), qui est un processus
analytique (comprenant l'analyse des parties prenantes, l'analyse des problèmes, la fixation
d'objectifs et le choix d'une stratégie), de la Matrice du Cadre Logique (MCL) qui, tout en
nécessitant également l'analyse des objectifs, de la stratégie et des risques potentiels, constitue
le produit c’est-à-dire le résultat de la méthode d'analyse.
La matrice du Cadre Logique compte quatre colonnes et quatre lignes (ou plus), qui résument
les éléments clés suivants:
• la hiérarchie des objectifs du projet (description du projet ou logique d'intervention);
• les facteurs clés externes influençant la réussite du projet (hypothèses); et
• la méthode de suivi et d’évaluation du projet (indicateurs et sources de vérification).
Pendant la mise en œuvre du projet, l'ACL constitue un outil clé de gestion pour le
suivi des opérations.
Le cadre logique aide que les Hypothèses soient formulées et vérifiées, les
Résultats suivis, les Activités ajustées en conséquence, les Moyens adaptés et
affectés à la poursuite de l’objectif. Et ceci, en dépit de toutes les sollicitations.
La logique d’intervention se conçoit de haut en bas mais son exécution se suit de bas
en haut.
Les hypothèses se suivent plutôt de bas en haut et se lisent en parallèle des éléments
de la logique d’intervention.
si les objectifs spécifiques sont atteints, alors l’objectif global sera atteint;
Les hypothèses sont les facteurs externes qui peuvent influencer ou même déterminer la mise
en œuvre et la réussite du projet, mais qui sont hors du contrôle direct du projet. Lorsqu’on
suit la logique verticale, on vérifie du bas vers le haut :
– Si mes conditions préalables sont réunies, ALORS je pourrai réaliser mes activités ;
– Si je réalise telle activité et Si telle hypothèse est vérifiée, ALORS j’obtiendrai tel
résultat ;
– Si j’obtiens tel résultat et Si telle hypothèse est vérifiée, ALORS j’atteindrai tel
objectif spécifique ;
– Si j’atteins tel objectif spécifique et Si telle hypothèse est vérifiée, ALORS j’atteindrai
mon objectif global.
La logique verticale
Logique Indicateurs Sources de Hypothèses
d'intervention vérifiables vérification
Objectif
global
Objectifs
spécifiques
Résultats
Activités
Conditions
préalables
La seconde est la logique horizontale qui établit le lien entre un objectif et un résultat,
un indicateur et une source de vérification, comme illustré ci-dessous.
La logique horizontale
Logique Indicateurs Sources de Hypothèses
d'intervention vérifiables vérification
Objectif
global
Objectifs
spécifiques
Résultats
Activités
Le Cadre Logique représente une base sur laquelle il est possible de
préparer des contrats – en décrivant clairement les objectifs prévus, ainsi
que le degré d'implication et de recevabilité des gestionnaires du projet et
autres parties prenantes.
• Le Cadre Logique et les calendriers qui y sont associés représentent une
base sur laquelle, il est possible de détailler la planification des tâches
opérationnelles.
Mise en œuvre
• Les indicateurs et sources de vérification fournissent un cadre au
développement et à la mise en œuvre par les gestionnaires du projet. Ils
permettent d’élaborer un plan de monitoring et d'évaluation.
• Les hypothèses représentent la base d'un plan opérationnel de gestion
du risque.
• Les résultats, les indicateurs et sources de vérification (+ activités,
moyens et coûts) fournissent un cadre à la préparation de rapports sur
l'état d'avancement du projet (comparaison des prévisions aux
réalisations).
• Le Cadre Logique et les calendriers qui y sont associés sont revus
périodiquement pour assurer leur actualité.
Conclusion
La construction du Cadre Logique et la démarche qui conduit à cette construction permettent
d’avoir des idées claires et ordonnées. Elles facilitent la rédaction de la proposition de projet.
Cependant, il faut préciser que c’est la logique qu’on met dans un cadre et non l’inverse.
Il faut donc commencer d’abord par avoir le projet bien ficelé avant d’en faire une synthèse
qui va se retrouver dans un cadre.
Il faut éviter de brûler les étapes en construisant d’abord un cadre logique ne reposant sur
aucun exposé des motifs valable et conséquent.
Ce cours a pour objectifs le développement des compétences nécessaires à l’étudiant pour lui
permettre de :
1. travailler dans un groupe-projet de façon efficace et enrichissante, dans une double
perspective ;
2. développement de son autonomie et de capacité à travailler et à s’organiser en équipe
3. Apprendre à chercher et synthétiser l’information.
4. définir : projet, projet tutoré
5. d’identifier son potentiel entrepreneurial.
Consignes d’apprentissage
La participation de tous les apprenants est une qualité importante pour la compréhension de ce
chapitre. Chaque apprenant devrait apporter au cours son expérience ou son vécu en matière
de projet tout le monde en profitera.
Durée d’apprentissage estimée : 4heures
Sommaire
Séquence 2 :
.
Chapitre 1 : qu'est-ce qu'un projet tutoré ?
1. définition ;
2. Quels sont les thèmes des projets tutorés ;
3. Comment s'organise un projet tutoré ;
4. But pédagogique et déroulement du projet.
Définition 1.
Le projet tuteuré est une modalité de travail pédagogique qui consiste en une mise en situation
professionnelle de l’étudiant, réalisée en mode projet, de préférence au sein d’un groupe
d’étudiants, sous la responsabilité d’un enseignant tuteur.
Définition 2.
Le projet tuteuré est un travail de groupe qui réunit 3 à 5 étudiants pendant toute l'année
universitaire. Le projet tuteuré est une activité proposée à partir de la première année.
Ces projets sont menés en partenariat avec des associations humanitaires qui expriment des
Dans le domaine sportif, en partenariat avec le service des sports de l’Université notamment,
les étudiants organisent des rencontres inter universitaires, des conférences. L’organisation de
L’enseignant responsable des projets tutorés supervise tous les projets. Il qualifie les
projets proposés par les enseignants. Il gère l’affectation de ces projets aux différentes
équipes et coordonne l’évaluation de ces projets.
L’enseignant tuteur : chacun des projets est suivi par un enseignant qui encadre et
évalue chaque équipe d’étudiants.
L’enseignant responsable du module « Méthodologie de gestion de projet » donne des
outils et des méthodes. Ce module est proposé en début d'année. Durant ce module cet
enseignant accompagne le groupe projet dans la structuration et la planification du
projet. Sans se substituer au « donneur d’ordre » qu’est l’enseignant tuteur, il guide,
réoriente et conseille le groupe d’étudiants.
Le projet tutoré prend appui sur le cours de méthodologie de gestion de projet dont le but
pédagogique est de vous faire découvrir les outils de gestion de projet afin de les appliquer à
votre projet.
Durant les deux semestres les étudiants sollicitent l’enseignant tuteur et prennent des rendez-
vous successifs avec lui. Les réunions avec le tuteur se font aux moments des pauses ou dans
des créneaux disponibles sur l’emploi du temps.
1. Définition
1. Résumé
2. Société (qui sommes-nous ?)
3. Produits et Services (que vendons nous ?)
4. Etude de marché (à qui ?)
5. Stratégie (comment ? qui sont nos concurrents ? quel est le calendrier ?)
6. Opérations (comment le produit est-il fabriqué ?)
7. Plan Financier (quels sont les besoins financiers ? quel est le retour sur
investissement ?)
8. Annexes
Bien qu'il existe une structure de business plan type, il est important de noter que le plan doit
être adapté à la fois au lecteur et au projet.
I- Présentation du projet
Un élevage simple et efficace est un concept camerounais qui permet aux petits éleveurs,
d’élever de manière simple et efficace. Pour promouvoir cette efficacité, nous proposons aux
clients des compositions complets d’aliment pour les différents animaux existant et des
traitement à travers des conseils orales et pratiques.
1. concept
Le Cameroun est pays majoritairement agricole ; on note aussi beaucoup d’élevage.
Cependant nous avons constaté que la production des éleveurs reste faible sur toute l’étendue
du territoire plus principalement dans certains arrondissements de l’ouest. Ces petits éleveurs
généralement illettrés et par manque d’expérience et de technique élèvent et préfèrent miser
sur la chance.
a) Concept novateur
Notre projet est innovateur dans la mesure où nous composons nous même les aliments selon
la progression de l’élevage, des conseils pratiques aux éleveurs, une livraison à domicile pour
certains éleveurs, un service de vétérinaire pour les vaccins.
b) Les fondateurs
a) Le marché
C’est vrai qu’il existe déjà beaucoup de société qui exerce dans le métier ; nous nous
intéresserons ici à l’aspect d’assistance car notre service saura faire la différence ace les autres
structures en assistant les clients dans leurs manières d’élever, notamment l’assistance par les
vétérinaires à domicile et le choix de la composition des aliments selon le niveau de
croissance.
b) LA CLIENTELE
1. La politique
Nos aliments les plus importants seront : le poison, les arachides, les concentrés des palmiers
qui sont des aliments de base les plus importante dans le monde de l’élevage et le maïs, blé
soja. Le drèche qui est le produit de second nécessite dans le monde de l’élevage et autres
produits. Ces produits seront composés selon le niveau et l’âge des animaux.
2. La politique de distribution
La politique de distribution se fera sur place et aussi à domicile selon le besoins des clients.
Conseil pour le choix Conseil pour le choix Conseil sur les règles
séminaire des animaux des aliments d’hygiène
gratuit gratuit Gratuit
1. Le local
Le local doit être vaste et aménager pour inclure les services de magasinages, décrassages et
de mélanges. Les toilettes pour le personnel et les clients seront aménages et propre.
2. Les investissements
• L’entreprise « un élevage simple et efficace » achètera du matériel professionnel,
progressivement, il s’agira de :
• Une machine à écraser 1.000000fcfa ;
• Machine à mélanger 500.000fcfa ;
• Un chariot 25.000fcfa ;
• Ensemble Mobilier, 4 tables 5 chaises et autres 20.000fcfa ;
• Ensemble couvert : 10.000fcfa ;
Soit un total d’investissement de 1.545.000fcfa
Un millions cinq cent quarante-cinq mille franc CFA.
3. les financements
• L’entreprise à un capital social donné par ses différents membres ;
• Des aides sont en cours de demande auprès de différents organismes à l’aide à la
création.
4. Le fonctionnement
a) les fournisseurs
Les aliments seront achetés auprès de différents entreprises brasseries (drèche et son
de maïs) ; congelcam (poissons) ; ADAWA (arachide, os, palmistes).
b) La transformation
Les produits seront composés selon le niveau et l’âge des animaux.
c) distribution
La politique de distribution se fera sur place et aussi à domicile selon le besoins des clients.
Être un bon dirigeant : il doit savoir organiser, encadrer et motiver son équipe.
Passionné : lors de la création d’une entreprise, il faut être capable de discerner quels
sont les domaines rentables. Ainsi, l’entrepreneur sera toujours motivé pour augmenter
ses bénéfices.
Avoir des capacités relationnelles : pour que sa société avance, il faut bien savoir
communiquer ses idées, ses attentes, etc.
Savoir gérer son temps : l’entrepreneur organisera un planning que son équipe et lui
doivent respecter pour ne pas perdre de temps sur des tâches inutiles.
Savoir prendre des risques : des difficultés surviennent toujours dans une société.
Pour éviter les mauvaises surprises, tous les risques pouvant arrivés doivent être
prévus dans le bilan d’ouverture.
Être compétitif : pour se démarquer, il faut se mettre en avant par rapport à ses
concurrents, en améliorant ses qualités de services, par exemple.
Avoir confiance en soi : c’est très important pour gérer une entreprise. Cela permet de
faire face à tout ce qui peut arriver à l’entreprise.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES