Rokaya FARAJ AGUEZOUME

Mevlude HOBEKKAYA
David BONSOMI ENGWELE M1 GC

RAPPORT DE TRAVAUX PRATIQUES

GEOTECHNIQUE
TP 3 : Essai de compression triaxiale

I. Introduction
L’essai triaxial est une méthode de laboratoire pour mesurer les caractéristiques mécaniques
des matériaux granulaires, des roches, des sols, …
Avec l’appareil de l’essai triaxial on peut faire plusieurs essais et parmi ces essais on trouve :
la consolidation isotrope, essai œdométrique, essai de cisaillement et l’essai perméable.
Dans ce TP, on a effectué l’essai triaxial de cisaillement ou une charge s’applique à
l’échantillons d’une manière qu’il développe une contrainte verticale différente de la
contrainte latérale.
Le but de cet essai est de ramener l’échantillon aux conditions du site à travers les
différentes étapes qui caractérisent l’essai saturation et consolidation, et de mesurer la
résistance au cisaillement du matériau et les relations entre contrainte et déformations.

II. Préparation de l’échantillon

Avant de commencer l’essai de compression triaxiale de type Consolidé Drainé (CD) sur du
sable sec, on va préparer l’échantillon à tester, qui sera ensuite placé dans la cellule triaxiale
du dispositif d’essai.

Les étapes de la préparation de l’échantillon sont les suivants :

• On positionne une membrane sur l’embase de la cellule en disposant deux
élastiques.
• On met en place le fond de moule en "Plexiglas" à l'intérieur de la membrane,
puis on assemble autour de l’embase le moule métallique en 3 parties.
• On positionne un élastique sur la partie haute du moule et on retourne
délicatement la membrane sur la partie supérieure.
• On remplit l’éprouvette en 3 couches en compactant le sable par piquage et à
« ras bord ».

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• On place par suite, le chapeau en "Plexiglas" qui va faire passer les efforts sur
l’éprouvette. On remonte la membrane le long de cet élément et on étanche
cette zone.
• Finalement, on démoule notre échantillon délicatement et on relève la
hauteur h0.

III. Manipulation du TP

❖ Contrôle de saturation et détermination de B

Pour réaliser l’essai triaxial, nous allons utiliser le dispositif d’essai triaxiale suivant.

Celle-ci est constitué d’une cellule triaxiale dans lequel se trouve l’échantillon de sol, une
presse qui permet le déplacement du piston de la cellule à vitesse constante et un circuit
d’eau et d’air.
Une fois que l’échantillon est prêt et que la cellule est mise en place, on commence à réaliser
l’essai. Il y’a deux types de pression, on a Sigma3 qui correspond à la pression radiale à
l’intérieur de la cellule et on a la contre pression à l’intérieur de l’échantillon. Une fois qu’on
paramètre la pression radiale et la contre pression, on peut alors mesurer la valeur de la
pression interstitielle « u ».

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De plus, au niveau de la cellule se trouve des joints toriques qui vont permettre le maintien
de l’étanchéité de l’échantillon.
Pour démarrer, on va procéder à un contrôle de saturation c’est-à-dire qu’on va vérifiée la
saturation de l’éprouvette en réalisant une rampe de saturation sur notre échantillon. Pour
savoir si notre échantillon est bien saturé, on calcule le paramètre B qui doit être supérieur
à 0.95 pour une saturation complète :

La méthode de contrôle de saturation est la suivante :

➢ On effectue la rampe de saturation en paramétrant la valeur de sigma3 et la contre
pression, on relève ensuite la valeur de la pression interstitielle pour calculer le
paramètre B.
➢ On commence avec Sigma3=50 kPa et CP=30 kPa,

Sigma3=50 Contre pression=30

Puis on réalise la première saturation : on augmente la pression de la cellule triaxiale

Sigma3 à 120 kPa et la CP à 100 kPa, et on mesure u=14.

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Sigma3=50 Contre pression=100

➢ On augmente une 2ème fois la pression de la cellule triaxiale Sigma3 à 140 kPa et la
CP à 120 kPa, et on mesure u=15.
➢ On calcule alors le paramètre B : 15−14 1
B= 140−120 = 20 =0.05 < 0.95
Donc l’échantillon n’est pas saturé.

➢ On réalise alors une 2ème saturation, en augmentant la pression Sigma3 à 220 kPa et
la contre pression à 200 kPa. On a ainsi u=201.

Sigma3=220 Contre pression=200

Puis on continue d’augmenter la pression Sigma3 à 240kPa et la contre pression à 220 kPa,
on mesure u=212 kPa. Puis après quelques minutes, on voit que la pression interstitielle a
augmenté, on a u=232.

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Sigma3=240

𝟐𝟑𝟐−𝟐𝟏𝟐 𝟐𝟎
➢ Donc on calcule de nouveau le paramètre B : B= = = 1 > 0.95
𝟐𝟒𝟎−𝟐𝟐𝟎 𝟐𝟎
Ainsi notre échantillon de sable est bien saturé.

IV. Exploitations des résultats de l’essai triaxial

➢ Calcul de la force verticale transmise par le piston :

On calcule la force FA mesurée avec l'anneau dynamométrique, elle est déduite de la
déformation 𝛿𝑑, la relation est comme suit :

FA = k. 𝛿𝑑

Avec :

k = 0,905 kN/mm (la constante de l'anneau obtenue par étalonnage)

✓ On ajoute le poids P de l'anneau dynamométrique et du piston venant appuyer sur

l'échantillon, d’où P = 0,0184 kN.
✓ La pression d'eau dans la cellule pousse le piston vers le haut. Donc on calcule la force 𝐹𝑝 , on
a le diametre de 15.7mm.
✓ La force totale appliquée en tête de l'échantillon est comme suit : F = FA + P -𝐹𝑝

➢ Calcul de la surface corrigée de l'échantillon et du déviateur de contrainte

Le volume initial de l'échantillon reste constant au cours de l'essai et l'échantillon reste cylindrique
au cours de sa déformation, la section corrigée 𝐴𝑐 de l'échantillon est donnée par :
𝑉0
𝐴𝑐 =
ℎ0 − 𝛿ℎ
Avec :

𝑉0 Le volume initial de l'échantillon,

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ℎ0 La hauteur initiale de l'échantillon,

𝛿ℎ Le raccourcissement de l'échantillon.

➢ Calcul de la déformation axiale

La déformation axiale de l'échantillon au cours de l'essai :
𝛿ℎ
=ℎ
0

1) Justification de l'hypothèse faite sur la déformation de l'échantillon pour le

calcul de la section corrigée 𝑨𝒄

Pour le calcul de la section corrigé 𝐴𝑐 on a supposé que le volume initiale de

l’échantillon reste constant au cours de l’essai vue que l’échantillon est resté
cylindrique aux cours de sa déformation.
Cependant on doit ramener l’échantillon aux conditions du site afin de vérifier sa
forme cylindrique et les relations entre contrainte et déformation.
On peut dire que le résultat obtenu à travers l’essai peut ne pas conformer celles
obtenu sur terrain est cela est expliqué par la variation de la surface.

2) Traçage de la courbe q = f () sur Excel

Pour une valeur du déviateur de contrainte q= 170,56, la rupture se produit à

l’intérieur de l’échantillon testé.

3) Traçage des cercles de Mohr et détermination de la cohésion et de l’angle de

frottement

Dans cette partie du TP, nous allons chercher la valeur de cohésion ainsi que l’angle de
frottement du sable étudiée. Ces paramètres peuvent être déduites à partir du traçage des

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cercles de Mohr à la rupture. Or, pour pouvoir tracer les cercles de Mohr, nous avons besoin
des valeurs de σ'3 et σ'1.
Dans la feuille de calcul Excel donné par le professeur, nous pouvons observer que le
cisaillement de l’échantillon est effectué pour une force de 𝐹𝑐 = 0,312kN, ainsi on peut en
déduire que σ'3=143 et σ'1=313,56. Nous avons donc obtenu les coordonnés des points pour
tracé le 1er cercle de Mohr.

Cercle de Mohr 1 : Point A (313,56 ; 0)

Point B (143 ; 0)

Maintenant, nous avons besoin des coordonnées des points du 2ème Cercle de Mohr. Pour
cela, nous devons d’abord compléter la 2ème feuille de calcul Excel donné par le professeur
en calculant les paramètres suivants : S [mm²] ; σ1 [kPa] ; σ'1 [kPa] ; σ'3 [kPa] ; q [kPa] ; p'
[kPa] ; e, indice des vides et Ɛv [%].
Nous avons les formules suivantes :
𝑉𝑜−Δ𝑉
→ Section corrigée : Sc = 𝐻𝑜−Δℎ

𝐹
→ σ1 [kPa] : σ1 =𝑆𝑐 + σ3

→ σ'1 [kPa] : σ'1= σ1- u

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→ σ'3 [kPa] : σ'3= σ 3- u

Δ𝑉
→ Indice des vides : e = 𝑒0 − (1 + 𝑒0 )
𝑉𝑜

En insérant ces formules sur Excel et en s’aidant de la 1ère feuille de calcul Excel, on peut
alors trouver toutes les valeurs de ces différents paramètres.
Formules saisies pour chaque paramètre

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On obtient donc le tableau Excel suivant :

Par suite, grâce au tableau ci-dessus on peut déterminer la force pour laquelle l’échantillon
de sable est cisaillé. On trouve alors une valeur de Fc=0,58kN, d’où σ'3=249kPa et
σ'1=531,58kPa.

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Nous avons donc obtenu les coordonnés des points pour le tracé le 2ème cercle de Mohr.
Cercle de Mohr 1 : Point E (531,58 ; 0)
Point D (249 ; 0)

A cette étape, on trace les deux cercles de Mohr sur le logiciel Geogebra.

En traçant d’abord la tangente aux deux cercles de Mohr puis l’intersection entre la tangente
et l’axe Y, on obtient la valeur de la cohésion G=6,78 et un angle de frottement de α =20,23°.
Finalement, on peut dire que notre valeur de cohésion est presque nulle car nous avons
testé l’essai triaxiale sur un sable sec, et dans ce matériau, il n’y a pas de cohésion.

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V. Conclusion

Pour conclure, l’appareil sur lequel nous avons travaillé avec dans ce TP est l’appareil expérimental le
plus complet et privilégié en mécanique des sols pour évaluer les propriétés de résistance au
cisaillement et à l’essai triaxial. En effet, il permet de contrôler la pression interstitielle (u) tout le
long de l’essai et de mesurer la déformation axiale en fonction de la contrainte normale. On peut
alors déterminer les différents paramètres du sol, lorsque celle-ci atteint sa rupture, et ainsi de mieux
étudier la nature du sol et son comportement.

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