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La consolidation des comptes

Collection Dossiers Entreprise


Marie-Françoise] Pierret

La consolidation
des comptes
Application dans une petite
ou moyenne entreprise

Berger-Levrault
Dossiers Entreprise
0 Berger-Levrault, mars 1987
229, boulevard Saint-Germain, 7 5 0 0 7 Paris
ISBN : 2-701 3-0699-X
Sommaire

Pages Pages

Préface 7 Chapitre 3 — La phase prélimi-


naire des comptes consolidés 27
Introduction 9
1. La mise en place d'une procédure
1. Des comptes consolidés pourquoi? 9 de rapprochement des comptes intra-
groupe 27
2. Des comptes consolidés pour qui? 10 Le principe 27
La procédure 28
Le traitement des écarts des comptes
non réciproques 32
Chapitre 1 — Les méthodes de Un cas particulier : les sociétés mises
en équivalence 33
consolidation 13
2. Rendre homogènes les comptes des
1. L'intégration globale 13 sociétés du groupe 34
Prise de connaissance des principes
2. L'intégration proportionnelle 14 comptables et méthodes d'évaluation
du groupe 34
3. La mise en équivalence 15
Questionnaire relatif aux principes
comptables et aux méthodes d'éva-
luation 35
3. Harmoniser la présentation des
Chapitre 2 — Le choix du péri- comptes des sociétés du groupe 37
mètre de consolidation 17

1. Le cadre légal 17 Chapitre 4 — La phase d'exé-


Le contrôle exclusif 17 cution 39
Le contrôle conjoint 18
L'influence notable 18 1. Quelques points techniques spécifi-
Les exceptions 18 ques à la COnSOlidatiOn 39
Conclusion 19
Le traitement comptable de la fisca-
lité différée, une obligation légale... 39
2. La détermination des sociétés qui L'écart de première consolidation . . . 46
devraient être consolidées 20 La conversion des comptes des
filiales étrangères 51
La détermination des droits de vote 20
Le classement des entreprises 20 2. La liasse de consolidation 58
Commentaires des catégories d'état 59
3. Un exemple de détermination du
périmètre de consolidation 21 3. La vérification du caractère réci-
Le calcul du pourcentage de contrôle 21 proque des comptes intra-groupe 61
Le tableau des éléments décisionnels 4. Les journaux de consolidation 64
du périmètre de consolidation 21 Écritures de report — écritures de
t'exercice 64
4. La variation du pourcentage de Les écritures d'après leur origine . . . 64
contrôle dans les sociétés incluses 5. Tableaux d'établissement des
dans le périmètre de consolidation . . . . 25
comptes consolidés 71
Augmentation 25
Diminution 25 Les mises en équivalence 71
La détermination de la part du
groupe dans les réserves et le
5. Conclusion. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26 résultat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71
Pages Pages
6. Le contrôle interne de la conso- 2. Les autres options 88
lidation 74 Comptes corrigés de l'inflation 88
Mouvements de réserves des Valeur de remplacement 88
comptes sociaux 74 Méthode Lifo 88
Mouvements de réserves générés par Frais financiers inclus dans le prix de
le processus de consolidation 75 revient des stocks 88
Résultat de l'exercice 75 Crédit-bail 88
Écart de conversion dans les
7. La présentation des états conso- comptes sociaux 89
lidés 78 Autres options s'appliquant à des cas
particuliers 89
Le bilan 78
Compte de résultat consolidé
L'annexe
79
82
3. Les options couvertes par les
Le rapport de gestion 85 textes — Bref rappel 89

Chapitre 5 — Les options pos- Conclusion 91


sibles pour établir des comptes
consolidés 87
Annexes 93
1. Celles prévues au Code de com-
merce 87 1. La liasse de consolidation 95
Provisions pour retraites 87 2. Établissement du bilan consolidé 137
Frais financiers inclus dans le coût
des immobilisations 87 3. Établissement du résultat conso-
Travaux en cours de longue durée .. 87
Réévaluation des actifs 87 lidé 143
Frais de recherche et de développe-
ment . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87 4. Textes : la loi, le décret -....... 147
Préface

Il y a de cela moins de vingt-cinq ans, lorsqu'un professionnel de l'investissement en


valeurs mobilières s'essayait « à faire parier » les chiffres publiés par telle société cotée en
Bourse, deux cas de figure se présentaient : ou bien il était introduit auprès de la direction
générale, ce qui lui valait quelques explications corrigeant ses erreurs d'approche, ou bien on
lui retournait son analyse financière en lui disant poliment que chacun était libre de penser et
de publier ce qu'il voulait.

Si ma mémoire ne me trahit pas, c'est un décret de novembre 1 9 6 3 qui, pour la


première fois, invita les sociétés cotées, réalisant un chiffre d'affaires annuel d'au moins
5 0 0 millions de francs, à être un peu moins discrètes vis-à-vis de leurs actionnaires,
notamment en publiant la liste exhaustive de leurs filiales et participations et le montant de
l'impôt sur les bénéfices sociaux réglé au Trésor public.

Les autorités du marché et les premiers analystes financiers devinrent rapidement plus
exigeants et commencèrent à parler consolidation aux responsables des comptes sociaux.
Mais ce n'est qu'avec la création de la COB en 1 968 que l'information due aux actionnaires
devint un véritable devoir d'État et que le lent cheminement vers la consolidation des comptes
fut progressivement effectué.

Que la dite consolidation pour les grands groupes français multinationaux ait requis des
années de tâtonnements avant d'offrir à l'analyste la qualité atteinte aujourd'hui, était assez
normal : les comptables des entreprises, leurs conseils et leurs commissaires aux comptes ont
bien travaillé.

Tellement bien travaillé que, pour le petit monde des entreprises moyennes n'ayant
qu'une ou deux filiales, la consolidation demeure par excellence l'épreuve qu'il est urgent... de
contourner, parce que trop complexe.

C'est le grand mérite de l'ouvrage de Marie-Françoise Pierret de tout faire pour


exorciser le mythe et le mystère de la consolidation, et permettre au lecteur d'en mesurer
exactement la relative simplicité. Ouvrage pragmatique s'il en est : l'utilisation des nombreux
tableaux publiés permet au comptable d'entreprise normalement doué de passer de la
comptabilité ordinaire à la comptabilité consolidée sans problème majeur, et d'intégrer ces
comptes consolidés dans la vie du quotidien de l'entreprise, comme on le fait des vulgaires
budgets!

Si le problème ne se pose plus, ou se pose moins, pour les grandes sociétés inscrites
depuis longtemps à la Cote officielle de nos bourses, en revanche nombre de celles qui
viennent d'entrer au Second Marché, ou qui se préparent à y poser leur candidature, auront
intérêt à découvrir les vertus et la pratique de la consolidation au contact du livre de
Marie-Françoise Pierret.

En tout état de cause, après trois ans de cotation au Second Marché, les sociétés qui
entendent y rester doivent offrir à leurs actionnaires les m ê m e s procédures d'information et de
comptabilité que si elles étaient inscrites à la Cote officielle.

L'auteur doit donc être vivement remerciée et félicitée : elle participe de la meilleure
façon au renouveau de la Bourse française, où deux fois plus d'entreprises devraient être
cotées si l'on entend qu'elle puisse soutenir la comparaison, et la concurrence, des grandes
places anglo-saxonnes ou japonaises.

Yves Flornoy
Ancien syndic de la Compagnie des agents de change
INTRODUCTION

Avec la loi du 3 janvier 1985 et son C'est tout spécialement aux groupes
décret d'application du 19 février 1 986, de caractère national que cet ouvrage est
l'établissement de comptes consolidés va destiné. Son but essentiel : démystifier la
concerner de nombreux groupes français consolidation, aider à la mise en place des
dont beaucoup exercent leur activité stricte- comptes consolidés et à leur utilisation.
ment sur le plan national. Cet ouvrage propose une méthodolo-
Les textes élaborés tiennent compte gie simple, avec des documents types et des
de cette réalité. Certaines méthodes et règles exemples courts directement applicables, qui
techniques présentent un caractère obliga- conduit facilement à l'établissement de
toire, d'autres sont facultatives. Les options comptes consolidés. Il espère convaincre les
concernent, le plus souvent, les principes chefs d'entreprise que la consolidation des
comptables utilisés par les groupes interna- comptes est essentiellement une technique
tionaux et répondent aux besoins des qui permet de mesurer les performances du
groupes français de caractère international groupe. C'est aussi un schéma d'organisa-
qui doivent, pour des motifs financiers ou tion qui peut servir de base à une gestion
commerciaux, établir des comptes consoli- budgétaire et financière de l'ensemble et qui
dés suivant les normes et principes interna- renforce souvent la cohésion des équipes et
tionaux (anglais ou américains). entretient l'esprit « groupe ».
Les groupes, non soumis à des Avec un bref aperçu du cadre juridi-
normes, n'appliqueront vraisemblablement que dans lequel se situent les règles de
que les règles obligatoires car chaque option consolidation, et une présentation succincte
nécessite des travaux comptables supplé- des méthodes, j'exposerai le processus et
mentaires parfois longs et coûteux, et sou- l'organisation proprement dite qui mènent à
vent sans intérêt véritable. l'établissement des comptes consolidés.

1.
DES COMPTES CONSOLIDÉS POURQUOI?

Le développement des groupes de La politique d e d é c e n t r a l i s a t i o n menée,


sociétés en France résulte de la conjonction dans le m ê m e temps, par les pouvoirs
d'un certain nombre de p h é n o m è n e s écono- publics favorise la filialisation d'activités dans
miques : des structures juridiques constituées au
niveau des régions. Chaque entreprise
La crise é c o n o m i q u e oblige certaines entre- cherche ainsi à bénéficier des subventions et
prises à se rapprocher de leurs concurrents
aides diverses disponibles au plan régional
soit pour renforcer leur place sur le marché, et des possibilités de financement éven-
soit pour réaliser des investissements en
tuelles spécifiques à la région.
commun dans la recherche ou même pour
acquérir des actifs industriels. La gestion des activités en unités juri-
diques distinctes est pourtant coûteuse :
De plus, les entreprises performantes multiplication des réunions des instances
cherchent à consolider leur situation écono- juridiques (conseil d'administration, a s s e m -
mique en acquérant ou créant des entre- blées), coût des formalités juridiques, des
prises dont l'activité se situe en amont ou en honoraires de commissaire aux comptes, etc.
aval de leur cycle de production. Dans ce Les Anglo-Saxons lui préfèrent souvent la
climat d'insécurité économique, de nom- gestion par départements plus souple.
breux chefs d'entreprise cherchent à répartir Les deux systèmes d'organisation
leur risque industriel et investissent dans de subsistent parfois à l'intérieur d'un m ê m e
nouveaux secteurs d'activité. La diversifica- groupe. L'adoption de l'un ou de l'autre des
tion est devenue un mot « à la mode ». systèmes est souvent liée à des considéra-
Souvent progressive, elle se manifeste par tions humaines et psychologiques, du moins
des prises de participation échelonnées dans lorsque les activités économiques du groupe
le temps. sont réalisées en France.
En effet, il n'existe pas à proprement ment des groupes de sociétés. Les membres
parler de droit des groupes en France. Les de la Communauté européenne ont approuvé
mesures fiscales en faveur des groupes (divi- la quatrième directive qui tend à coordonner
d e n d e s sociétés mères) sont moins nom- les législations nationales relatives aux
breuses que celles destinées à restreindre ou comptes sociaux annuels des sociétés de
à contrôler leurs opérations, leurs résultats. capitaux, puis la septième directive qui a le
Le fisc français se méfie des groupes et ne même objectif, mais concerne les comptes
reconnaît pas leur spécificité et leurs pro- de groupes ou comptes consolidés.
blèmes, sauf pour le régime de l'intégration Le nouveau plan comptable général a
fiscale et le régime du bénéfice mondial et été conçu pour satisfaire aux exigences de la
consolidé. Ces deux régimes accordés sur quatrième directive. La loi sur les comptes
agrément ne sont d'ailleurs que très peu consolidés du 3 janvier 1 9 8 5 et son décret
appliqués et sous certaines conditions. d'application du 1 9 février 1 9 8 6 répondent
Coûteuse et lourde, la gestion par aux exigences de la septième directive.
filiales est pourtant préférée à la gestion par Le dispositif de base de la réglemen-
divisions, ou par secteurs d'activité. Le chef tation des comptes consolidés est ainsi mis
d'entreprise la considère comme plus moti- en place. Il sera complété par un décret qui
vante pour les responsables opérationnels. fixera, pour les groupes de sociétés ne fai-
Globalement, le groupe obtient plus facile- sant pas appel public à l'épargne, les seuils
ment des crédits des banques. Les pro- au-dessus desquels l'établissement de
blèmes syndicaux se gèrent mieux. Au comptes consolidés est obligatoire. Il n'y a
niveau régional, l'influence du groupe par pas urgence puisque, pour cette catégorie,
l'intermédiaire du président de sa filiale peut l'obligation d'établir des comptes consolidés
être très importante sur le plan économique, ne s'applique qu'à partir du premier exercice
même si son poids est faible au niveau ouvert après le 31 décembre 1 9 8 9 .
national.
Les dispositions de la loi et du décret
Les g r o u p e s d e s o c i é t é s ont pris une place dont le texte intégral figure en annexe, seront
de plus en plus importante dans l'économie commentées tout au long de cet ouvrage.
française et mondiale. Ils sont même deve- L'harmonisation des législations euro-
nus aux États-Unis gigantesques au point péennes et le souci d'améliorer la qualité de
que des mesures législatives ont limité leur l'information financière fournie par les
croissance (loi anti-trusts, etc.). groupes ont conduit le législateur à rendre
Très rapidement, les groupes faisant obligatoires l'établissement et la publication
appel public à l'épargne ont dû, aux États- de comptes consolidés certifiés par le com-
Unis, puis en Grande-Bretagne, dans l'intérêt missaire aux comptes de la société consoli-
de leurs actionnaires, mais aussi de tous les dante.
autres intéressés (clients, fournisseurs, ban- Ces mesures surprennent beaucoup
quiers, etc.) publier leurs comptes, c'est-à- de chefs d'entreprise qui ne comprennent
dire des comptes consolidés. Des normes par l'utilité des comptes consolidés. Tous les
ont été établies par les professionnels comp-
groupes de sociétés cotées n'en publient pas
tables, et les groupes ont dû respecter ces encore. Des progrès significatifs ont été
normes. La certification des comptes conso- accomplis dans les dernières années mais
lidés par un commissaire aux comptes a été les réticences sont encore importantes.
rapidement rendue obligatoire.
Pourtant, de plus en plus, la mise en
Le développement international des place de comptes consolidés sert de cataly-
affaires a conduit à harmoniser l'information seur pour dynamiser la gestion des groupes
financière des sociétés et plus particulière- même de taille moyenne.

2.
DES COMPTES CONSOLIDÉS POUR QUI?

Les c o m p t e s c o n s o l i d é s c o m m e les économique de l'entreprise ou du groupe. Ils


c o m p t e s sociaux servent à mesurer, à une ont pour objectif de donner de cette entité
d a t e d o n n é e , la p e r f o r m a n c e f i n a n c i è r e et économique une image la plus fidèle possi-
ble, au-delà du cadre juridique de ses du groupe. Il contribue à l'adoption de
exploitations. méthodes, de principes comptables homo-
Ce but est poursuivi à travers la mise gènes dans un but de simplification.
en place d'un véritable réseau d'informations Ce qui permet ensuite aux responsa-
entre la société-mère et ses filiales qui, sou- bles du groupe de disposer de bases norma-
vent, se juxtapose à ceux existants déjà. De lisées pour :
ce fait, on peut dire qu'il s'agit vraiment d'un w effectuer des comparaisons,
nouvel instrument de gestion. w établir des prévisions budgétaires,
w mesurer la rentabilité des exploitations et
L'établissement des comptes consolidés des secteurs d'activité,
favorise l ' é c h a n g e d ' i n f o r m a t i o n s donc la a présenter des informations financières.
communication entre les responsables de la
société-mère et ceux de ses filiales.
Les responsables opérationnels de L'établissement de comptes consolidés
filiales se plaignent souvent de communica- p e r m e t , en conséquence, aux dirigeants d e
tions insuffisantes avec leur société-mère, p r e n d r e leurs d é c i s i o n s sur la base d'infor-
leurs collègues du groupe. Les responsables mations normalisées plus nombreuses mais
administratifs de filiales de groupe qui n'éta- aussi plus fiables.
blissent pas de comptes consolidés n'ont, en Les comptes sociaux des filiales, indé-
général, aucun contact privilégié avec leurs p e n d a m m e n t des contrôles légaux, sont
homologues du groupe. revus par le responsable de la consolidation
Voici donc une excellente occasion qui s'attache tout particulièrement à déceler
d'améliorer les problèmes de communica- les divergences de principes comptables. Les
tion! Une ou deux réunions des responsables comptes consolidés sont ensuite contrôlés et
administratifs et comptables avec le respon- certifiés par le commissaire aux comptes de
sable de la consolidation permettront des la société consolidante. Ces contrôles aug-
mentent indiscutablement la fiabilité des
échanges fructueux tant au plan de la forma-
tion, de l'information que de l'amélioration informations dont disposent les dirigeants.
des contacts. Les comptes consolidés servent sou-
Sensibiliser les responsables opéra- vent de base à l'établissement d'un budget-
tionnels des filiales aux contraintes (délais, groupe, instrument de gestion précieux pour
travaux supplémentaires) du dispositif mis en optimiser les choix d'investissement et pour
place paraît indispensable. Cette action répartir d'une façon rationnelle les ressources
d'information sera d'autant plus efficace financières du groupe en fonction de ses
qu'elle sera suivie d'une réunion au cours de objectifs.
laquelle seront commentés les comptes Ils fournissent aussi des éléments
consolidés du groupe. d'analyse intéressants, à savoir :
w rapport par zone géographique,
L'établissement de c o m p t e s consolidés
w chiffre d'affaires, résultats, cash flow par
améliore la c o n n a i s s a n c e du groupe. Ne branche d'activité,
peuvent être consolidés que les comptes de e performances des sociétés d'une m ê m e
sociétés établis en fonction des m ê m e s prin- branche,
cipes comptables et règles d'évaluation.
a rendement comparatif des investisse-
Cette exigence nécessite de la part du res- ments, etc.
ponsable de la consolidation une prise de
connaissance complète des principes et des
règles en vigueur dans le groupe. C'est sou- L'établissement de c o m p t e s consolidés
vent l'occasion de découvertes intéressantes a m é l i o r e s u r t o u t l'information f i n a n c i è r e
surtout dans les groupes dont la gestion est du g r o u p e . En effet, les comptes sociaux
très décentralisée.
d'une société-mère ne rendent pas compte
L'élimination des comptes intra- de l'activité du groupe d'entreprises qu'elle
groupe permet, en outre, de mettre en évi- détient. Le chiffre d'affaires est le plus sou-
dence et de mieux analyser le poids, vis-à- vent sans signification. L'annexe et les autres
vis du groupe, des principaux agents écono- éléments financiers fournis par les dirigeants
miques et le chiffre d'affaires par secteur et ne renseignent pas sur l'évolution effective
par société, réalisé avec les tiers. du groupe au cours de l'exercice. Aucune
information globale sur l'endettement du
L'établissement de c o m p t e s consolidés groupe n'est donnée, ni sur celui de ses
favorise l'harmonisation d e s p r o c é d u r e s et filiales qui peut être catastrophique. Enfin,
la normalisation des informations au sein les résultats internes au groupe et les presta-
tions intra-groupe ne sont pas indiqués. Les c o m p t e s c o n s o l i d é s , c o m m e les
Même lorsque toutes les sociétés arrêtent c o m p t e s sociaux, ne p e u v e n t être utilisés
leurs comptes à la même date, il est souvent sans m o d e d'emploi.
impossible de se faire une opinion complète
C ' e s t p o u r q u o i ils s o n t a c c o m p a g n é s
sur l'activité d'un groupe à travers les infor- d ' u n e a n n e x e où s o n t i n d i q u é s les principes
mations fournies par la société mère dans c o m p t a b l e s et les m é t h o d e s d ' é v a l u a t i o n e n
ses comptes sociaux. fonction d e s q u e l s ils o n t é t é établis. Diverses
a n a l y s e s et explications figurent a u s s i d a n s
Les c o m p t e s c o n s o l i d é s l'annexe.
sont très appréciés...
C o m m e les c o m p t e s sociaux, ils sont,
du b a n q u i e r : ils lui permettent de mieux p o u r d e s r a i s o n s p r a t i q u e s é v i d e n t e s , pré-
apprécier son risque, en fonction de l'endet- s e n t é s e n c o û t s historiques. La c o m p a r a i s o n
tement du groupe, de ses engagements, de des comptes consolidés de groupes d'une
sa capacité bénéficiaire et de son évolution. m ê m e b r a n c h e d'activité, m a l g r é l'annexe,
r e s t e très difficile e n raison d e leur diversité
d e s a c t i o n n a i r e s : ils leur donnent de pré- d e taille et d'origine. Elle e s t plus c o m p l e x e
cieuses indications sur la valeur de leur parti- e n c o r e p o u r les g r o u p e s internationaux.
cipation, leur permettent éventuellement
d'établir leurs propres comptes consolidés, En c o n c l u s i o n , les c o m p t e s consoli-
d'apprécier la gestion du groupe. d é s s o n t un outil d e g e s t i o n i n t é r e s s a n t p o u r
le chef d'entreprise. Ils a m é l i o r e n t la
d e s tiers : c'est une présentation du groupe c o n n a i s s a n c e d e s tiers sur le g r o u p e mais,
avec ses éléments financiers propres, une c o m m e p o u r les c o m p t e s sociaux, l'informa-
synthèse des caractéristiques de son activité tion qu'ils f o u r n i s s e n t doit être utilisée a v e c
économique. p r u d e n c e e n raison d e s e s limites.
Chapitre 1

LES MÉTHODES DE CONSOLIDATION

Il existe trois méthodes de consolida- dépréciation des comptes débiteurs d'une


tion définies par la loi et applicables en société consolidée font double emploi avec
fonction du contrôle exercé par la société les pertes constatées par celle-ci.
consolidante : C'est pourquoi, toutes les provisions
• l'intégration globale, et reprises de provisions relatives à des
w l'intégration proportionnelle, sociétés consolidées et comptabilisées dans
w la mise en équivalence. les comptes sociaux d'autres sociétés conso-
lidées doivent être éliminées pour cause de
Dans les deux premières, les comptes double emploi.
des filiales sont modifiés et ajoutés à ceux
de la société mère comme si les filiales L'objectif principal de la consolidation
constituaient des établissements comptables est de représenter les comptes d'un ensem-
de la mère (optique économique). Dans la ble de sociétés comme si ses composantes
troisième, seuls le résultat et les capitaux n'étaient que des départements. Aussi toutes
propres de la filiale sont ajoutés à ceux de la les opérations et les comptes internes au
société consolidante (option financière). groupe doivent-ils être éliminés puisqu'ils
sont considérés comme des transactions
Dans l'un et l'autre cas, le poste titres et les
dividendes de la filiale seront éliminés (les interdépartements ou des comptes de vire-
ments internes.
autres doubles emplois aussi). Les résultats internes au groupe cor-
En effet, lorsqu'on ajoute les capitaux respondent pour l'ensemble consolidé soit à
propres de la filiale à ceux de la société une réestimation d'actif (plus ou moins-
consolidante, le coût des titres de participa- values), soit à une anticipation de résultats
tion fait double emploi avec les postes d'actif qui ne seront véritablement acquis que lors-
et de passif de la filiale. De même, les que les stocks seront vendus à des tiers et
dividendes reçus par la société consolidante sortiront de l'actif consolidé.
correspondent à une quotité du résultat de la Élimination de comptes et d'opéra-
filiale et leur élimination des résultats de
tions pour cause de double emploi, et élimi-
l'ensemble doit être effectuée pour cause de nation de résultats parce que non réalisés
double emploi. avec des tiers constituent les deux origines
Quelles sont les autres causes de principales des écritures de consolidation,
double emploi? Toutes les provisions pour quelle que soit la méthode utilisée.

1.
INTÉGRATION GLOBALE

La société consolidée par la méthode respondant au coût des titres) est éliminé
de l'intégration globale est considérée ainsi que les comptes de la société consoli-
comme un établissement de la société dante avec sa filiale.
consolidante.
Tous les postes du compte de résul-
En conséquence : tat, autres que ceux relatifs à la société
Tous les postes d'actif et de passif de consolidante, sont ajoutés à ceux de la
la filiale, autres que les comptes de la filiale société consolidante et corrélativement les
avec la société consolidante, sont ajoutés à dividendes reçus ainsi que les comptes de la
ceux de la société consolidante et corrélati- société consolidante avec sa filiale sont éli-
vement le poste titres de participation (cor- minés.
Les réévaluations internes ainsi que tion complète des fonds propres, au-delà de
les profits internes sur stocks sont annulés sa participation réelle dans le capital de la
puisqu'ils ne sont pas réalisés avec des tiers filiale (sauf si les associés extérieurs au
et qu'il n'en a résulté aucun enrichissement groupe ont pris l'engagement de combler les
effectif pour le groupe. pertes). Dans ce cas, la perte affectable aux
Les actionnaires de la filiale extérieurs minoritaires et excédant leur part de capital,
au groupe constitué par les sociétés consoli- diminue le résultat consolidé du groupe.
d é e s apparaissent dans les comptes consoli- Mais, par la suite, en cas de bénéfice, la part
dés comme des créanciers particuliers. Leurs des bénéfices des minoritaires augmente le
droits dans les capitaux propres et les résul- résultat consolidé jusqu'à ce que les pertes
tats de la filiale (réévaluations internes et cumulées soient égales aux capitaux propres.
profits internes exclus) sont présentés sous Le groupe est considéré comme ges-
une rubrique particulière tant au bilan qu'au tionnaire et bénéficiaire de la totalité de
compte de résultat. l'exploitation de la filiale. Les comptes
En cas d'insuffisance de capitaux pro- consolidés ne distinguent la part des action-
pres due à des pertes, le groupe est généra- naires minoritaires ni dans le chiffre d'affaires
lement réputé responsable de la reconstitu- ni dans la capacité d'autofinancement.

2.
INTÉGRATION PROPORTIONNELLE

Elle s'applique lorsqu'une filiale est Discussion


commune à plusieurs groupes ou sociétés
et que les associés y jouent un rôle équiva-
lent au sein d'une direction collégiale, tant au La p r o p o r t i o n d ' a c h a t à d e s a s s o c i é s
niveau de la production que du financement. qui va être i n c o r p o r é e au bilan c o n s o l i d é d e
M e s t d e 2 0 0 0 . Toutefois M ne p e u t élimi-
Les comptes de la filiale ne sont ajou- ner plus q u e ce qu'elle a v e n d u , c ' e s t - à - d i r e
tés à ceux de la société consolidante qu'au 1 5 0 0 . On éliminera d o n c 1 5 0 0 d e s a c h a t s
prorata des droits détenus dans son capital. et v e n t e s du g r o u p e . Ce qui e s t logique
Les principes généraux d'élimination p u i s q u e les 5 0 0 r e s t a n t s a u r o n t é t é a c q u i s
des comptes réciproques restent les mêmes aux a u t r e s a s s o c i é s qui s o n t d e s tiers p o u r le
que dans la méthode de l'intégration globale groupe consolidé.
avec des particularités d'application.
De c e t e x e m p l e , il faut retenir q u e
Chaque poste du bilan ou du compte
de résultat de la filiale n'est retenu dans les l'élimination s e fait t o u j o u r s à c o n c u r r e n c e
du plus faible d e s d e u x m o n t a n t s :
comptes consolidés que pour la quote-part
e q u o t e - p a r t du total réalisé a v e c l ' e n s e m b l e
d'intérêt du groupe. Ce qui pose parfois des des associés,
problèmes pour l'élimination des comptes et
• m o n t a n t réalisé p a r l ' a s s o c i é du g r o u p e .
transactions réciproques.
Il est en effet très rare que chaque Cette règle s ' a p p l i q u e p o u r t o u s les
associé joue proportionnellement le même p o s t e s du bilan et du c o m p t e d e résultat.
rôle vis-à-vis de la filiale.
Les plus ou m o i n s - v a l u e s et les profits
Par exemple, la filiale va s'approvi- sur c e s s i o n s d e s t o c k s é v e n t u e l s s o n t a n n u -
sionner auprès d'un de ses associés et
lés p r o p o r t i o n n e l l e m e n t aux intérêts du
acquérir des services auprès d'un autre et,
g r o u p e d a n s la s o c i é t é .
peut-être, vendre le produit fini au troisième.
On peut aussi se trouver devant la Cette m é t h o d e e s t c o m p l i q u é e à m e t -
situation suivante : la société M détient un tre en œ u v r e . H e u r e u s e m e n t , elle n ' e s t q u e
tiers de la société X consolidée en intégra- r a r e m e n t a p p l i c a b l e p u i s q u ' e l l e ne c o n c e r n e
tion proportionnelle. X a acheté 6 0 0 0 à ses s t r i c t e m e n t q u e les s o c i é t é s c o m m u n a u t a i r e s
associés dont 1 5 0 0 à M. d'intérêt.
procédé à la ventilation par catégories de cet « Art. 44-1. - Toute société à responsabilité limitée
effectif; est tenue de déposer, en double exemplaire, au
greffe du tribunal, pour être annexés au registre
« 15° Les montants d'impositions différées et la du commerce et des sociétés, dans le mois qui suit
variation de ces montants au cours de l'exercice si
l'approbation des comptes annuels par l'assem-
ces informations n'apparaissent pas distinctement blée... (le reste sans changement). »
au bilan et au compte de résultat consolidés;
« 16° Le montant net des éléments du compte de Art. 3. - L'article 44-2 du décret n° 67-236 du
résultat qui présentent un caractère exceptionnel 23 mars 1967 précité est remplacé par les disposi-
pour l'ensemble consolidé s'ils n'apparaissent pas tions suivantes :
distinctement au compte de résultat consolidé.
« Si certaines des indications prévues aux 5°, 6°, « Art. 44-2. - Dès le dépôt prévu à l'article 44-1, le
7°, 8° ou 13° ci-dessus sont omises en raison du greffier du tribunal de commerce ou du tribunal
de grande instance statuant en matière commer-
préjudice grave qui pourrait résulter de leur divul-
ciale fait insérer au Bulletin officiel des annonces
gation, il est fait mention du caractère incomplet
des informations données. civiles et commerciales un avis ainsi rédigé :
« La S.A.R.L. ayant son siège ,
« Art. 248-13. - Sous réserve d'en justifier dans immatriculée sous le numéro a
l'annexe prévue à l'article 8 du code de commerce, déposé au greffe du tribunal de commerce (ou du
les sociétés mentionnées au 1° de l'article 357-2 de tribunal de grande instance statuant en matière
la loi sur les sociétés commerciales sont exemptées commerciale) de les comptes annuels
de l'obligation d'établir des comptes consolidés et (les comptes consolidés) et les rapports de l'exer-
un rapport sur la gestion du groupe lorsque sont cice clos le en application des dispo-
réunies les conditions suivantes : sitions de l'article 44-1 du décret no 67-236 du
23 mars 1967 modifié sur les sociétés commer-
« 1° Les comptes consolidés de l'ensemble plus ciales. »
grand d'entreprises, dans lequel ces sociétés sont
incluses, sont établis en conformité avec les
mesures prises pour l'application de la directive Art. 4. - I. - Le premier alinéa de l'article 293 du
no 83-349 du 13 juin 1983 du Conseil des commu- décret n° 67-236 du 23 mars 1967 précité est
nautés européennes, ou de façon équivalente à remplacé par les dispositions suivantes :
celle-ci;
« Art. 293. - Toute société par actions est tenue de
« 2° Ils sont, selon la législation applicable à la déposer, en double exemplaire, au greffe du tribu-
société qui les établit, certifiés par les profession- nal, pour être annexés au registre du commerce et
nels indépendants chargés du contrôle des comptes des sociétés, dans le mois qui suit l'approbation
et publiés; des comptes annuels par l'assemblée... (le reste
« 3° Ils sont mis à la disposition des actionnaires sans changement). »
ou des associés de la société exemptée dans les II. - Le troisième alinéa du même article est
conditions et dans les délais prévus aux arti- remplacé par les dispositions suivantes :
cles 138 et 139 ci-dessus; s'ils sont établis dans une « Les sociétés mentionnées à l'article 298 et les
langue autre que le français, ils sont accompagnés sociétés dont les actions sont inscrites à la cote
de leur traduction en langue française.
officielle des bourses de valeurs y déposent simul-
« Lorsque les comptes consolidés sont établis par tanément, aux mêmes fins, en double exemplaire,
une entreprise qui a son siège en dehors de la l'inventaire des valeurs mobilières détenues en
Communauté économique européenne, ceux-ci portefeuille à la clôture de l'exercice. »
sont complétés de toutes les informations d'impor-
tance significative concernant la situation patrimo- Art. 5. - L'article 293-1 du décret n° 67-236 du
niale et financière ainsi que le résultat de l'ensem- 23 mars 1967 précité est remplacé par les disposi-
ble constitué par la société exemptée, ses filiales et tions suivantes :
ses participations; ces informations portent notam-
ment sur le montant de l'actif immobilisé, le « Art. 293-1. - Dès le dépôt prévu à l'article 293, le
montant net du chiffre d'affaires, le résultat de greffier du tribunal de commerce ou du tribunal
l'exercice, le montant des capitaux propres et le de grande instance statuant en matière commer-
nombre des membres du personnel employés en ciale, fait insérer au Bulletin officiel des annonces
moyenne au cours de l'exercice; ces informations civiles et commerciales un avis ainsi rédigé :
sont données soit dans l'annexe des comptes « La S.A. (ou la S.C.A.) ayant son siège
consolidés mentionnés au 1° ci-dessus, soit dans à , immatriculée sous le numéro ,
l'annexe des comptes annuels de la société exemp- a déposé au greffe du tribunal de commerce (ou
tée. Dans ce dernier cas, elles sont établies selon
du tribunal de grande instance statuant en matière
les principes et les méthodes prévues par les arti- commerciale) de les comptes annuels
cles 357-1 à 357-9 de la loi sur les sociétés com-
merciales. » (les comptes consolidés) (l'inventaire des valeurs
mobilières détenues en portefeuille) et les rapports
de l'exercice clos le en application
Art. 2. - Le premier alinéa de l'article 44-1 du des dispositions de l'article 293 du décret
décret n° 67-236 du 23 mars 1967 précité est n° 67-236 du 23 mars 1967 modifié sur les sociétés
remplacé par les dispositions suivantes : commerciales. »
Art. 6. - I. - Le 2 de l'article 295 du décret CHAPITRE V
n° 67-236 du 23 mars 1967 précité est abrogé. Le 3 COMPTES CONSOLIDÉS
devient le 2 et le 4 devient le 3.
II. - Le 3 du même article est complété ainsi qu'il
suit : « Art. R. 345-1. - Les comptes des entreprises
d'assurance et de capitalisation qui ont le statut de
« Les informations prévues aux 5°, 6°, 7° et 8° de société commerciale sont consolidés suivant les
l'article 248-12 peuvent être omises à condition règles fixées aux articles 248 à 248-13 du décret
d'être disponibles au siège de la société. » n° 67-236 du 23 mars 1967 modifié sous réserve
des dispositions du présent chapitre.
Art. 7. - I. - Le 3 du premier alinéa de l'article 296
du décret no 67-236 du 23 mars 1967 précité est Section 1
complété ainsi qu'il suit : Méthodes de consolidation
« Les informations prévues aux 5°, 6°, 7° et 8° de
l'article 248-12 peuvent être omises si elles figurent « Art. R. 345-2. - Le chiffre d'affaires consolidé est
dans les comptes consolidés déposés au greffe du constitué, après retraitements, d'une part, du mon-
tribunal dans les délais fixés à l'article 293. » tant des primes d'assurance directe sans déduction
II. - Entre le 3 du premier alinéa du même article des cessions de réassurance, d'autre part, du mon-
et le deuxième alinéa, est inséré l'alinéa suivant : tant des acceptations en réassurance sans déduc-
tion des rétrocessions.
« Lorsque la publicité des comptes consolidés,
effectuée soit en application des dispositions de « Art. R. 345-3. - Dans la consolidation par inté-
l'article 295, soit en application du présent article, gration globale ou proportionnelle, le retraitement
n'inclut pas les 5°, 6°, 7° et 8° de l'article 248-12, qui résulte de l'élimination générale des créances
il est fait mention du dépôt au greffe du tribunal et des dettes réciproques peut n'être que partiel en
des comptes consolidés comprenant ces informa- ce qui concerne les recours sur sinistres entre
tions. » sociétés consolidées.
Art. 8. - L'article 298 du décret n° 67-236 du « En outre, les suppléments de valeur dégagés à
l'occasion de transactions portant sur des place-
23 mars 1967 précité est remplacé par les disposi- ments représentatifs de provisions techniques sont
tions suivantes :
maintenus dans les comptes consolidés.
« Art. 298. - Les sociétés qui ne revêtent pas la « Art. R. 345-4. - Les modes et méthodes d'évalua-
forme de sociétés par actions et les sociétés par tion sont ceux qui sont utilisés en application du
actions dont les actions ne sont pas inscrites à la présent livre.
cote officielle des bourses de valeurs, dont le bilan
dépasse vingt millions de francs ou dont la valeur « Art. R. 345-5. - Les règles de conversion applica-
d'inventaire ou la valeur boursière du portefeuille bles aux éléments exprimés en monnaie étrangère
excède deux millions de francs et dont la moitié sont celles qui sont définies par le présent livre.
du capital social est détenue par une ou plusieurs
sociétés visées à l'article 294, publient dans un « Art. R. 345-6. - Lorsqu'une entreprise consolida-
journal habilité à recevoir les annonces légales et ble clôture ses comptes à une date autre que celle
dans les délais de l'article 296 : qui est retenue pour les comptes consolidés, la
consolidation, en ce qui concerne cette entreprise,
« 1. Les comptes annuels approuvés, revêtus, le s'effectue sur la base de la situation à la clôture du
cas échéant, de l'attestation des commissaires aux dernier exercice connu, corrigée des effets des
comptes; opérations réciproques exceptionnelles réalisées
« 2. La décision d'affectation des résultats. dans l'intervalle.
« Elles font insérer au Bulletin des Annonces
légales obligatoires un avis comportant la référence Section 2
de cette publication. L'insertion et la publication Présentation des comptes consolidés
mentionnent l'identité des sociétés ci-dessus
visées. » « Art. R. 345-7. - Lorsque la société consolidante
est une entreprise régie par le présent code, la
présentation du bilan ainsi que le compte de
résultat consolidés comprend les postes, éventuel-
CHAPITRE Il lement agrégés, des modèles définis par le présent
DISPOSITIONS PARTICULIÈRES livre.
AUX ENTREPRISES D'ASSURANCE « Art. R. 345-8. - Le compte de résultat consolidé
ET DE CAPITALISATION est établi en faisant apparaître distinctement les
AINSI QU'AUX ENTREPRISES branches Dommages et Vie, au moins pour les
AYANT EXCLUSIVEMENT primes, sinistres et commissions.
POUR OBJET LA RÉASSURANCE « Art. R. 345-9. - Les entreprises d'assurance et de
capitalisation ne sont pas tenues de faire figurer
Art. 9. - Il est ajouté au titre IV du livre III du dans l'annexe prévue à l'article 248-12 du décret
code des assurances (deuxième partie : Réglemen- n° 67-236 du 23 mars 1967 modifié les renseigne-
taire) le chapitre V ci-après : ments mentionnés au 13° dudit article. »

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