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La consolidation
des comptes
Application dans une petite
ou moyenne entreprise
Berger-Levrault
Dossiers Entreprise
0 Berger-Levrault, mars 1987
229, boulevard Saint-Germain, 7 5 0 0 7 Paris
ISBN : 2-701 3-0699-X
Sommaire
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Les autorités du marché et les premiers analystes financiers devinrent rapidement plus
exigeants et commencèrent à parler consolidation aux responsables des comptes sociaux.
Mais ce n'est qu'avec la création de la COB en 1 968 que l'information due aux actionnaires
devint un véritable devoir d'État et que le lent cheminement vers la consolidation des comptes
fut progressivement effectué.
Que la dite consolidation pour les grands groupes français multinationaux ait requis des
années de tâtonnements avant d'offrir à l'analyste la qualité atteinte aujourd'hui, était assez
normal : les comptables des entreprises, leurs conseils et leurs commissaires aux comptes ont
bien travaillé.
Tellement bien travaillé que, pour le petit monde des entreprises moyennes n'ayant
qu'une ou deux filiales, la consolidation demeure par excellence l'épreuve qu'il est urgent... de
contourner, parce que trop complexe.
Si le problème ne se pose plus, ou se pose moins, pour les grandes sociétés inscrites
depuis longtemps à la Cote officielle de nos bourses, en revanche nombre de celles qui
viennent d'entrer au Second Marché, ou qui se préparent à y poser leur candidature, auront
intérêt à découvrir les vertus et la pratique de la consolidation au contact du livre de
Marie-Françoise Pierret.
En tout état de cause, après trois ans de cotation au Second Marché, les sociétés qui
entendent y rester doivent offrir à leurs actionnaires les m ê m e s procédures d'information et de
comptabilité que si elles étaient inscrites à la Cote officielle.
L'auteur doit donc être vivement remerciée et félicitée : elle participe de la meilleure
façon au renouveau de la Bourse française, où deux fois plus d'entreprises devraient être
cotées si l'on entend qu'elle puisse soutenir la comparaison, et la concurrence, des grandes
places anglo-saxonnes ou japonaises.
Yves Flornoy
Ancien syndic de la Compagnie des agents de change
INTRODUCTION
Avec la loi du 3 janvier 1985 et son C'est tout spécialement aux groupes
décret d'application du 19 février 1 986, de caractère national que cet ouvrage est
l'établissement de comptes consolidés va destiné. Son but essentiel : démystifier la
concerner de nombreux groupes français consolidation, aider à la mise en place des
dont beaucoup exercent leur activité stricte- comptes consolidés et à leur utilisation.
ment sur le plan national. Cet ouvrage propose une méthodolo-
Les textes élaborés tiennent compte gie simple, avec des documents types et des
de cette réalité. Certaines méthodes et règles exemples courts directement applicables, qui
techniques présentent un caractère obliga- conduit facilement à l'établissement de
toire, d'autres sont facultatives. Les options comptes consolidés. Il espère convaincre les
concernent, le plus souvent, les principes chefs d'entreprise que la consolidation des
comptables utilisés par les groupes interna- comptes est essentiellement une technique
tionaux et répondent aux besoins des qui permet de mesurer les performances du
groupes français de caractère international groupe. C'est aussi un schéma d'organisa-
qui doivent, pour des motifs financiers ou tion qui peut servir de base à une gestion
commerciaux, établir des comptes consoli- budgétaire et financière de l'ensemble et qui
dés suivant les normes et principes interna- renforce souvent la cohésion des équipes et
tionaux (anglais ou américains). entretient l'esprit « groupe ».
Les groupes, non soumis à des Avec un bref aperçu du cadre juridi-
normes, n'appliqueront vraisemblablement que dans lequel se situent les règles de
que les règles obligatoires car chaque option consolidation, et une présentation succincte
nécessite des travaux comptables supplé- des méthodes, j'exposerai le processus et
mentaires parfois longs et coûteux, et sou- l'organisation proprement dite qui mènent à
vent sans intérêt véritable. l'établissement des comptes consolidés.
1.
DES COMPTES CONSOLIDÉS POURQUOI?
2.
DES COMPTES CONSOLIDÉS POUR QUI?
1.
INTÉGRATION GLOBALE
La société consolidée par la méthode respondant au coût des titres) est éliminé
de l'intégration globale est considérée ainsi que les comptes de la société consoli-
comme un établissement de la société dante avec sa filiale.
consolidante.
Tous les postes du compte de résul-
En conséquence : tat, autres que ceux relatifs à la société
Tous les postes d'actif et de passif de consolidante, sont ajoutés à ceux de la
la filiale, autres que les comptes de la filiale société consolidante et corrélativement les
avec la société consolidante, sont ajoutés à dividendes reçus ainsi que les comptes de la
ceux de la société consolidante et corrélati- société consolidante avec sa filiale sont éli-
vement le poste titres de participation (cor- minés.
Les réévaluations internes ainsi que tion complète des fonds propres, au-delà de
les profits internes sur stocks sont annulés sa participation réelle dans le capital de la
puisqu'ils ne sont pas réalisés avec des tiers filiale (sauf si les associés extérieurs au
et qu'il n'en a résulté aucun enrichissement groupe ont pris l'engagement de combler les
effectif pour le groupe. pertes). Dans ce cas, la perte affectable aux
Les actionnaires de la filiale extérieurs minoritaires et excédant leur part de capital,
au groupe constitué par les sociétés consoli- diminue le résultat consolidé du groupe.
d é e s apparaissent dans les comptes consoli- Mais, par la suite, en cas de bénéfice, la part
dés comme des créanciers particuliers. Leurs des bénéfices des minoritaires augmente le
droits dans les capitaux propres et les résul- résultat consolidé jusqu'à ce que les pertes
tats de la filiale (réévaluations internes et cumulées soient égales aux capitaux propres.
profits internes exclus) sont présentés sous Le groupe est considéré comme ges-
une rubrique particulière tant au bilan qu'au tionnaire et bénéficiaire de la totalité de
compte de résultat. l'exploitation de la filiale. Les comptes
En cas d'insuffisance de capitaux pro- consolidés ne distinguent la part des action-
pres due à des pertes, le groupe est généra- naires minoritaires ni dans le chiffre d'affaires
lement réputé responsable de la reconstitu- ni dans la capacité d'autofinancement.
2.
INTÉGRATION PROPORTIONNELLE