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Générateur photovoltaïque

raccordé au réseau -
compétence électrique

Installation photovoltaïque raccordée au réseau


(compétence électrique)
1
Version Mai 2020
Sommaire

1. CONSEILLER SON CLIENT sur les plans technique 2.6 Protection des biens et des personnes 161
3
et financier et autres
2.6.1 Généralités / Défauts
162
1.1 Marché du PV / états des lieux / d’isolement
4
Potentiel
2.6.2 Protection des modules contre
1.2 Temps de retour énergétique / bilan ombrage et surintensités / Choix des 167
20
Carbone / Recyclage câbles DC
1.3 Contexte réglementaire et administratif 28 2.6.3 Choix des parafoudres / Boucle
172
d’induction
1.4 Ressource solaire / course du soleil /
58
masque 2.6.4 Choix inter-sectionneurs,
disjoncteurs AC et câbles AC / Respect 188
1.5 Modules Photovoltaïques 75
des chutes de tension
1.6 Onduleurs Photovoltaïques 91
2.6.5 Sécurité des travaux en hauteur 191
2. CONCEVOIR ET DIMENSIONNER une installation 108
3. ORGANISER LES POINTS CLES DE LA MISE EN
2.1 Les différents systèmes PV 109 203
ŒUVRE et la MISE EN SERVICE
2.2 L’autoconsommation 120
3.1 Généralités 204
2.3 Raccordement Enedis 131
3.2 Structures / modules / onduleurs /
214
2.4 Les différents types d’implantation 136 câbles / MLT / étiquetage
2.5 Evaluation du productible 149 4. LA MAINTENANCE des installations 235
4.1 Suivi et maintenance 236

2
Conseiller son client sur les
plans techniques, financiers 1
et autres

Installation photovoltaïque raccordée au réseau


(compétence électrique) 3
Marché du PV
Etats des lieux
1.1
Potentiel

Installation photovoltaïque raccordée au réseau


(compétence électrique) 4
Les enjeux de la transition énergétique

Au nombre de 5 :
Lutter contre le réchauffement en réduisant les émissions de gaz à
1 effet de serre de la production d’énergie

2 Maîtriser la demande en énergie et promouvoir l’efficacité


énergétique pour réduire le niveau de dépendance énergétique

3 Combattre la précarité énergétique

Maîtriser les impacts locaux sur la qualité de l’air et


4 l’environnement

5 Développer les technologies pour les systèmes énergétiques de


demain

5
1 : Conseiller son client
La répartition des énergies primaires en France

Source : DATALAB – Chiffres clés des énergies renouvelables

6
1 : Conseiller son client
La répartition des sources d’énergies
renouvelables en France

Source : DATALAB – Chiffres clés des énergies renouvelables

7
1 : Conseiller son client
Production PV en accord avec l’activité humaine

Solaire
9%
Jour
=
À 14h00, Période d’activité
5 217 MW sur les =
7 665 MW du parc Période de prod PV
installé

Source RTE : http://www.rte-france.com/fr/eco2mix/eco2mix-mix-energetique

8
1 : Conseiller son client
L’évolution des prix de l’énergie pour
l’utilisateur en France

Source : https://www.bourgogne-franche-comte.ademe.fr/particuliers-et-eco-citoyens/mon-habitat/diminuer-mes-consommations-energetiques

9
1 : Conseiller son client
Prix des énergies

Source : https://www.ajena.org/ressources/argus-energie.htm

10
1 : Conseiller son client
Les français et les énergies renouvelables

▪ 75% des français ont confiance aux modules photovoltaïques


▪ 82% des français encouragent fortement le développement de la filière photovoltaïque (contre 43% pour
le nucléaire)
▪ 88% des Français préfèreraient consommer leur électricité solaire plutôt que la vendre au réseau
▪ 35% des français sont équipés d’au moins un système valorisant les énergies renouvelables
▪ 68 % des français trouvent pertinent d’investir dans les équipements utilisant les énergies renouvelables
(contre 60% pour un placement immobilier ou 47% pour une épargne bancaire)
▪ 91% des propriétaires profiteraient de travaux de rénovation énergétique pour s’équiper en énergies
renouvelables
▪ 74% des Français connaissent le dispositif RGE. Parmi eux, 93% des propriétaires choisiraient de faire
appel à une entreprise RGE
▪ 80% des personnes ayant l’intention de s’équiper en EnR favorisent les labels qualités pour choisir leur
installateur (contre 74% pour la recommandation d’un proche ou 47% pour les avis sur internet)

11
1 : Conseiller son client
Le gisement d’énergie solaire dans le monde

100 ans

60 ans
Réserves
40 ans connues

130 ans

L’énergie fournie par le


soleil est 11 200 fois
supérieure aux besoins de
la population mondiale

12
1 : Conseiller son client
Production PV potentielle énorme et suffisante

Hypothèses pragmatiques avec solution mature :


• Consommation d’électricité mondiale :
24 255 TWh (en 2017)
• 0,18 kWc / m² (puissance moyenne actuelle = 300 Wc pour 1,6 m²)
• moyenne 1000 kWh / kWc.an
donc 1 m² de module produit 180 kWh.an

Surface nécessaire pour produire 24 255 TWh ?

S modules = 24 255 109 (kWh / an) / 180 (180 kWh/m²) = 134 750 km²

Ceci fait une centrale de


367 km
367 km x 367 km seulement et placée en France!
367 km
Cela représente quand même 24 255 GWc à installer…
aujourd’hui en 2018, est installé dans le monde : 300 GWc
source : http://www.irena.org

Mais solutions nécessaires de stockage, transport….et pourquoi concentrer la production ? et en plus on a le grand éolien et la biomasse….tout va bien.

13
1 : Conseiller son client
Evolution du prix de l’électricité en France

Source : https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/donnees-mensuelles-de-lenergie

14
1 : Conseiller son client
Evolution des tarifs d’achat de l’électricité en
France

Source : Qualit’EnR

15
1 : Conseiller son client
Evolution du coût des technologies et impact
sur le marché

Source : IRENA – Renewable power generation costs

16
1 : Conseiller son client
Evolution du nombre de raccordement selon la
taille et la configuration de l’installation

Source : Observatoire de l’énergie solaire photovoltaïque en France – Publication trimestrielle

17
1 : Conseiller son client
Evolution de la puissance raccordée selon la
taille de l’installation

Source : OBSERV’ER – Baromètre des énergies renouvelables électriques en France

18
1 : Conseiller son client
Le marché photovoltaïque européen

Source : OBSERV’ER – Baromètre des énergies renouvelables électriques en France

19
1 : Conseiller son client
Temps de retour
énergétique 1.2
Bilan carbone
Recyclage

Installation photovoltaïque raccordée au réseau


(compétence électrique) 20
Temps de retour énergétique

 Au bout de combien de temps l’installation PV rend-elle l’énergie consommée


pour sa construction? (Source INES SOLAIRE/CEA)

21
1 : Conseiller son client
Bilan Carbone du kWh électrique

 Il faut environ 2 500 kWh d’énergie électrique pour produire 1 kWc (source Hespul).
 Son bilan carbone dépend du mix énergétique du kWh électrique utilisé pour sa fabrication et celui auquel sa
production va se substituer.

Empreinte CARBONE France Empreinte CARBONE Chine


0.09 kg CO2/kWh élec 0.79 kg CO2/kWh élec

EXEMPLE 1 :
1 kWc fabriqué en France et installé en Chine aura un bilan Carbone très positif
 Empreinte carbone pour la fabrication : 2 500 kWh x 0,09 kg/kWh = 225 kg de CO2
 Economie d’émission de carbone d’un kWc en chine : 1 400 kWh/an x 0,79 kg CO2/kWh = 1 106 kg CO2/an
→ Temps de retour carbone : 225 / 1 106 = 0,203 an, soit 2,4 mois. Excellent !

EXEMPLE 2 :
1 kWc fabriqué en Chine et installé en France aura un bilan Carbone de ?
 Empreinte carbone pour la fabrication : 2 500 kWh x 0,79 kg/kWh = 1 975 kg de CO2
 Economie d’émission de carbone d’un kWc en France : 1 000 kWh/an x 0,09 kg CO2/kWh = 90 kg CO2/an
→ Temps de retour carbone : 1 975 / 90 = 22 ans …beaucoup moins bon !

22
1 : Conseiller son client
Bilan Carbone du kWh électrique

 Valeurs de moyennes nationales pour les émissions de CO2 par kWh électrique pour différents pays
(source AIE)

 Suède : 0,04 kg CO2 / kWh él.


 France : 0,09 kg CO2 / kWh él.  Plus précisément, la teneur CO2 dépendant
 Finlande : 0,24 kg CO2 / kWh él. aussi de la période et source de production.
 Belgique : 0,29 kg CO2 / kWh él  L’ADEME a fait une estimation du contenu
 Espagne : 0,48 kg CO2 / kWh él. CO2 par usage :
 Italie : 0,59 kg CO2 / kWh él.  Chauffage 0,18 kg CO2 / kWh
 Allemagne : 0,60 kg CO2 / kWh él.  Eclairage 0,10 kg CO2 / kWh
 Usage intermittents 0,06 kgCO2 / kWh
 Luxembourg : 1,08 kg CO2 / kWh él.  Usage de base 0,04 kgCO2 / kWh
Moyenne de l'Europe des 15 : 0,46 kg CO2 / kWh él.

 Production PV 0,07 kgC02 / kWh


 Etats Unis 0,56 kg CO2 / kWh él.
 Canada 0,18 kg CO2 / kWh él.
 Chine 0,79 kg CO2 / kWh él.
 Taiwan 0,56 kg CO2 / kWh él.

Source : http://www.basecarbone.fr

23
1 : Conseiller son client
Recyclage des modules PV au Silicium cristallin

 Recyclage des modules PV obligatoire depuis le 23 août 2014 (décret 2014-928) par la directive
relative aux Déchets d’Equipements Electriques et Electroniques (DEEE).
 Un module PV est essentiellement composé d’un cadre en aluminium, de verre, de cellules (le
plus souvent en silicium), de plastiques et de connections en cuivre et/ou argent.
Les techniques varient :
 Traitement thermique (brûlage des plastiques pour séparer les cellules du verre
ou broyage :
 Aluminium (cadres) → aluminiers (industrie de l’aluminium)
 Verre → verriers (recyclage classique du verre)
 Tedlar/EVA : combustibles solides de récupération (CSR)
 Silicium récupéré pour fabriquer de nouvelles cellules ou pour être fondu et intégré dans un lingot (il peut
être réutilisé ainsi jusqu’à 4 fois) ou cimenteries
 Poudre de cuivre → affineur de grenailles
 Boite de jonction → plastique recyclé
 Recyclage viable puisque composants avec valeur marchande permettant de financer l’activité.
 La 1ère unité française de traitement / valorisation de modules PV est située au Rousset, Bouches-du-Rhône
(Véolia). Elle valorise 1 400 tonnes de matières par an dès 2017 et jusqu’à 4 000 tonnes en 2021.
 PV CYCLE a collecté 2 450 tonnes de panneaux PV usagés en 2017 sur le territoire français. Les taux de
valorisation et recyclage ont atteint 94%.
Plus d’information : https://youtu.be/81-MEpcA-Rc

24
1 : Conseiller son client
Recyclage des modules PV

Le barème des éco-participations est fixé annuellement en


 Logo à repérer :
fonction du type de technologie et du poids des modules
Ex. : modules cadrés au silicium janvier 2020 :
-10 à 20 kg exclu = 0,36 €/mod
 Points de collecte (gratuit) : -20 à 30 kg exclu = 0,50 €/mod

Source : http://www.pvcycle.fr/

25
1 : Conseiller son client
Analyse du Cycle de Vie photovoltaïque (ACV PV)

 Elle permet de comparer sur des bases standardisées l’impact que peut avoir le PV sur
l’environnement. Elle repose sur l’évaluation de :
– La part des ressources consommées (Energie primaire)
– La contribution à l’effet de serre (Empreinte Carbone)
– La quantité d’énergie non renouvelable consommée pour sa fabrication
– La quantité d’énergie non renouvelable substituée lors de sa durée de vie (fonction du mix
énergétique et de l’irradiation reçue)

 Les résultats de l’analyse sont déjà très positifs et s’améliorent avec le temps car :
– Réduction de matière par Wc (épaisseur réduite, rendement à la hausse, etc.)
– Réduction des consommations d’énergie (et part d’ENR dans les usines)
– Augmentation de la durée de vie des modules, des onduleurs, etc.
→ Cercle vertueux !

Plus d’information : http://www.photovoltaique.info/Analyse-du-Cycle-de-Vie-ACV-du.html


Systèmes photovoltaïques : fabrication et impact environnemental : http://www.photovoltaique.info/IMG/pdf/PV_Fab_Envt_final_26082009.pdf

26
1 : Conseiller son client
Synthèse argumentaire

Avantages : Inconvénients :
 Energie renouvelable  Paiement de la facture
 Ressource gratuite énergétique (investissement
 Ressource prévisible en amont)
 Décentralisée, proche des  Intermittente et saisonnière
consommateurs  Nécessite un bouquet
 En phase avec l’activité d’énergie diversifié et
humaine éventuellement du stockage
 Durable
 Compétitive

27
1 : Conseiller son client
Contexte réglementaire 1.3
et administratif

Installation photovoltaïque raccordée au réseau


(compétence électrique) 28
RGE : Reconnu Garant de l’Environnement.

▪ Afin d’aider le particulier à choisir une entreprise compétente pour réaliser ses
travaux d’économie d’énergie, l’ADEME et les pouvoirs publics ont mis en place
une charte d’engagement regroupant les signes de qualité bénéficiant de la
mention « Reconnu Garant de l'environnement ».

▪ Les installateurs bénéficiant d'une qualification RGE remplissent un certain


nombre de critères administratifs, assuranciels et techniques. Elle inscrit ainsi
les professionnels dans une démarche de renforcement de la qualité de leurs
compétences et de leurs prestations.

▪ Ce principe d’éco-conditionnalité implique que seuls les travaux réalisés par


une entreprise porteuse d’un signe de qualité RGE, pourront être éligibles aux
différents dispositifs d’aides financières mis en place par l’Etat.

Plus d’information : http://www.renovation-info-service.gouv.fr

29
1 : Conseiller son client
RGE : Reconnu Garant de l’Environnement.

▪ Pour plus d’informations → Vidéo « La qualification : qu’est ce que c’est ? » :


https://www.youtube.com/watch?v=hiE1_ZxmXFg

▪ Une fois la formation validée, les démarches de demande de qualification RGE peuvent
être réalisées auprès des 3 organismes de qualification conventionnés :

Qualibat : Qualifelec : Qualit’EnR :

Plus d’information : http://www.renovation-info-service.gouv.fr

30
1 : Conseiller son client
Les exigences de la réglementation
thermique 2012

Depuis le 1er janvier 2013, toutes les constructions neuves doivent respecter la RT2012. Les extensions et surélévations
de bâtiments existants aussi si surface > 50m²SRT !
C’est une obligation de résultats pour un bâtiment performant avec 3 exigences de résultats :

 Le Bbio (Besoin bioclimatique conventionnel) exprime les besoins liés au chauffage, à la climatisation
et à l’éclairage.
 Le Cep (Consommation conventionnelle d’énergie primaire) porte sur les consommations annuelles
d’énergie primaire (kWhep / an) ramenées au m²SRT (Surface Hors d’Œuvre Nette (SHON)) liées aux cinq
usages suivants :
• Chauffage, Climatisation (s’il y a lieu), Eau Chaude Sanitaire, Eclairage et Auxiliaires (circulateurs, ventilateurs,…),
 Le Tic caractérise la Température intérieure conventionnelle en période de forte chaleur.
Sa limitation vise à éviter les surchauffes sans qu’il soit nécessaire de climatiser.
Ces paramètres Bbio, Cep et Tic sont calculés par l’intermédiaire d’un logiciel d’étude thermique.
Pour chaque bâtiment, ils doivent être inférieurs à des valeurs maximales (Bbio max, Cep max et Tic réf) définies en
fonction de :
• lieu géographique pour tenir compte des différences de climat et de l’altitude ;
• surface (SRT) ;
• économies de gaz à effet de serre selon le système de chauffage/ECS (bois, certains réseaux de chaleur…).
• usage du bâtiment

31
1 : Conseiller son client
Les exigences de la réglementation
thermique 2012
Le Cep ne doit pas dépasser 50 kWh/(m²SRT.an) pondérée selon la région, l’altitude, etc. …

Cette carte illustre des valeurs de


Cep max en kWhEP/(m²SRT.an)
à ne pas dépasser
pour une maison individuelle ou accolée de 120 à 140 m²,
située à moins de 400 mètres d’altitude, utilisant une source
d’énergie classique (électricité, gaz, fioul).

Chronologie de la réglementation thermique

Energie positive (BEPOS) nécessairement


avec du PV!
2020 RT 2020 (Maison Passive)
2013 RT 2012 (A)
(source : Étamine / Ministère du Développement durable) 2004 RT 2005 (D)
2001 RT 2000 (E)
1988 Protocole de Kyoto RT 1988 (E)
1982 2éme choc pétrolier RT 1982 (F)
1974 premier choc pétrolier (G)
32
1 : Conseiller son client
Les exigences de la réglementation
thermique 2012
La RT 2012 impose le recours à une source d’énergie renouvelable, en général :
 capteurs solaires thermiques pour la production d’eau chaude sanitaire;
 modules PV pour la production d’électricité;
 chaudières à bois ou les poêles à bois;
 raccordement à un réseau de chaleur alimenté à plus de 50 % par des énergies renouvelables;
 pompe à chaleur (air/eau, eau/eau)

Ou une solution alternative :


 chauffe-eau thermodynamique;
 chaudière à micro cogénération.

 Contraintes pour le PV : respecter l’étanchéité à l’air du bâtiment


 Avantage pour le PV : conversion de l’énergie électrique en énergie primaire (x 2,58) très
favorable

33
1 : Conseiller son client
RT 2012 : Apport significatif du PV

 La RT 2012 prend en compte pour le calcul du Cep, la production d’une installation PV


située sur le bâtiment et prévue dans le permis de construire. Elle ne couvre donc pas
les installations indépendantes sur châssis ou mobilier urbain en périphérie du bâtiment.
 La méthode de calcul vise les installations PV connectées à un point du réseau de
distribution (toute tension). Elle concerne uniquement les systèmes en connexion pure
(vente en totalité ou surplus, autoconsommation). Aucun système de stockage de
l’énergie n’est donc considéré.
 Concernant les bâtiments à usage d’habitation et dans le cas où le Cep sans pv ≤ Cep
max + 12 kWhep/m².an (art. 30, RT2012), le PV est pris en compte pour rendre le Cep
réglementaire
 Principe de calcul :
 l’énergie électrique Epv produite par le système PV est calculée au niveau du bâtiment (kWhepv)
 Epv est ensuite multipliée par le coefficient de conversion de l’électricité, soit 2,58
 Ce résultat est divisée par la surface SHON du bâtiment (SRT) pour obtenir la contribution du PV
qui est soustraite au « Cep sans pv » du bâtiment calculé par le BET thermique.

34
1 : Conseiller son client
RT 2012 : Apport du PV
 Cas des bâtiments autre qu’à usage d’habitation (bureaux, commerces, etc.)

Dans le cas de bâtiment autre qu’à usage d’habitation, l’arrêté du 26/10/10 ne mentionnant
aucun écart maxi entre le Cep sans PV et le Cep max (article 30 ne s’appliquant pas), la
production PV peut diminuer le Cep d’autant que nécessaire au respect de la RT.

 Cep max autorisé variant selon les points principaux suivants (ref : arrêté du 26/10/10) :
 Type de bâtiment (bureaux, locaux commerciaux, hôpital, etc.)
 Catégorie CE1 ou CE2 (à déterminer selon l’annexe III de l’arrêté du 26/10/10)
 Zone géographique (H2a, H2b, etc.), Altitude (de 0 à 400 m, etc.)
 Surface SRT
 Contenu CO2 du réseau de chaleur ou de froid (en g/kWh) – si bâtiment raccordé à un réseau

▪ Variation du Cep max : de 60 (ex : bureaux) à plus de 500 kWhep/m²SRT.an (ex : locaux
commerciaux)

Ex : Cep max = 274,9 kWhep/m²SRT.an pour des locaux commerciaux de 800 m²SRT situés en zone H2b

Plus d’information – Arrêté du 28/12/2012 : https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000026871753&dateTexte=&categorieLien=id

35
1 : Conseiller son client
RT 2012 : Apport du PV

 Petit centre commercial de 1 000 m² SRT, région H2b avec Cep max = 240
kWhep/m²SRT.an

Etude de Cas N°1 :


Pas d’installation PV prévue…
Le calcul RT indique : Cep (sans pv) = 350 kWhep/m²SRT.an
Le Cep respecte-t-il la RT ?, c’est-à-dire :
Cep sans pv ≤ Cep max
 350 > 240 → Pas OK !, bâtiment non conforme sans PV!
 Il faut produire avec du PV à minima 110 kWhep/m²SRT.an, soit 110 000 kWhep/an, soit 110 000/2,58 =
42 636 kWhel/an.
 Si on produit 1 000 kWhel/kWc.an, il suffit de 42 636 / 1 000 = 42,636 kWc, on aura alors un Cep de 240
kWhep/m²SRT
 On peut en mettre plus. Avec 80 kWc de plus, on a ajouté 80 000 kWhel, soit 80 000 x 2,58/1 000 = 206
kWhep/m²SRT.an. Le Cep devient : 240 – 206 = 34 kWhep/m²SRT.an

36
1 : Conseiller son client
Historique des principaux décrets liés au PV

dates Remarques

Arrêté du 13 mars 2002 Instauration de l’obligation d’achat de l’élec PV : 0,15 €/kWh métropole

Nvelle règle d’éligibilité avec avènement IAB : 0,55 €/kWh (inclus


Arrêté du 26 juillet 2006
prime IAB)
Nvelle règle d’éligibilité avec modification définition IAB : 0,58 €/kWh
Arrêté du 12 janvier 2010
et ISB 0,42 €/kWh
Chgt des tarifs d’achat selon IAB, ISB, usage et âge bâtiment, etc. (0,58
Arrêté du 31 août 2010
à 0,27 €/kWh).
Décret du 9 décembre 2010 Suspension de l’obligation d’achat, sauf pour installations P< 3 kWc
Abrogation des 2 arrêtés précédents avec nvlles conditions d’achat
Arrêté du 4 mars 2011
(0,46 €/kWh à 0,12 €/kWh)
Relatif à l’autoconsommation (cession gratuite des excédents si Pc < 3
Décret du 28 avril 2017
kWc)
Introduction Tarifs pour vente surplus 0,06 à 0,10 €/kWh avec prime
Arrêté du 9 mai 2017 investissement (0,1 à 0,4 €/Wc), et suppression de la prime IAB fin
2018 (P < 100 kWc)

37
1 : Conseiller son client
Situation actuelle – Arrêté du 9 mai 2017
Tarifs de vente de l’électricité photovoltaïque applicable du 01/04/2020 au 30/06/2020 :
Type contrat Pose Puissance Prix de vente Prime versée sur les 5 première années

Convention
Auto Indifférent 0 à 3 kWc - 0
Consommation
0 à 3 kWc Pa : 390 €/kWc
10 c€/kWh
3 à 9 kWc Pa : 290 €/kWc
Critères généraux
Vente Surplus implantation au Bâti : > 9 à 36 kWc Pb : 180 €/kWc
6 c€/kWh
36 à 100 kWc Pb : 90 €/kWc
- installé sur Toiture > 100 kWc Hors arrêté -
inclinée et // à la toiture
ou
0 à 3 kWc 18,53 c€/kWh
- Installé sur toiture Annexe 2 du décret du 9 mai 2017 :
plate (< 5%) : Prime à l’IAB → Nulle depuis Octobre 2018
ou 3 à 9 kWc 15,75 c€/kWh
- Fonction allège,
Vente Totale bardage, brise-soleil, 9 à 36 kWc 12,07 c€/kWh
garde corps, ombrière,
pergolas, mur rideaux
36 à 100 kWc 10,51 c€/kWh

>100 kWc Hors arrêté

source : https://www.les-energies-renouvelables.eu/conseils/photovoltaique/tarif-rachat-electricite-photovoltaique/

38
1 : Conseiller son client
Situation actuelle – Arrêté du 9 mai 2017
 CRITERES D’INTEGRATION AU BÂTI (IAB) selon arrêté du 9 mai 2017

 Toutes les conditions suivantes doivent être remplies:


Le système PV est installé sur la toiture d'un bâtiment clos (sur toutes les faces latérales) et
couvert, assurant la protection des personnes, des animaux, des biens ou des activités.

+ L'installation PV installée dans le plan de la toiture (// + 2 cm au-dessus des autres éléments de
toiture)

+ Le système PV remplace des éléments du bâtiment qui assurent le clos et couvert, et assure la
fonction d'étanchéité. Après installation, le démontage du module PV ou du film PV ne peut se
faire sans nuire à la fonction d'étanchéité assurée par le système PV ou rendre le bâtiment
impropre à l'usage.

• Par exception, une installation PV est aussi IAB si elle remplit toutes les conditions suivantes :
Système PV installé sur un bâtiment clos (sur toutes les faces latérales) et couvert, assurant la
protection des personnes, des animaux, des biens ou des activités.

+ Système PV remplit l’une des fonctions suivantes: Allège, Bardage, Brise-soleil, Mur-rideau.

39
1 : Conseiller son client
Chronologie des démarches
Obtenez un devis et faites le choix d'un matériel photovoltaïque - Vérifiez les garanties des produits
Obtenez la certification professionnelle de l'installateur sélectionné

Demandez (facultatif et payant) une pré-études à ERDF pour connaître les éventuelles contraintes de raccordement.

Obtenez un permis de construire (PC) ou un certificat de non opposition (CNO) à la déclaration préalable (DP) et assurez-vous de l'affichage des travaux.

Obtenez ou récupérez la copie de titre de propriété du bâtiment, et la copie de mise à disposition de la toiture, le cas échéant.
Obtenez un n° de SIRET pour le site de production

Obtenez l'accord pour un éventuel Transmettre la demande de raccordement via le portail de raccordement d'Enedis ou par
financement et/ou pour l'envoi d'une fiche de collecte, et accéder à la plateforme de paiement d’EDF OA pour payer la
les éventuelles subventions caution de réalisation, nécessaire à la complétude de la demande.

Obtenez obligatoirement une Enedis vous envoie sous 10 jours un AR de la complétude de la demande ; votre installation Dans le cadre de l'obligation
assurance responsabilité civile et entre en file d'attente (réservation de la capacité d'accueil). d'achat (arrêté tarifaire du 9

Le délai de mise en service est de 18 mois à compter de la


dommages-ouvrages, et le cas échéant, mai 2017), la demande de
obtenez une assurance dommages aux Enedis vous envoie sous 3 mois max l'offre de raccordement dite Proposition Technique raccordement fait office de

date de demande complète de raccordement.


biens, voire perte d'exploitation. et Financière (PTF). Lorsque la convention de raccordement est jointe, le prix est ferme. demande de contrat d'achat.
Une caution de réalisation
Faites installer votre système, et obtenez : Acceptez l'offre et la convention de raccordement sous 3 mois et payez un acompte. est à payer à EDF OA via une
- l'attestation sur l'honneur de l'instal- plateforme dédiée pour que la
lateur (ou du bureau de contrôle dans le Enedis (ou ses sous-traitants) effectue les travaux de raccordement. demande puisse être considérée
cadre des appels d'offres simplifié) complète. L'accès à cette
- l'attestation de conformité électrique Enedis vous envoie en parallèle une convention d'exploitation et un contrat d'accès CARD-I. plateforme s'effectue via le portail
CONSUEL de raccordement d'Enedis. EDF
- les garanties du matériel posé Envoyez à Enedis : - la convention d'exploitation et le contrat d'accès signés – l'attestation de OA est informé votre demande de
conformité CONSUEL – le solde du coût global des travaux de raccordement raccordement par Enedis.

Réceptionnez les travaux avec Enedis fait la mise en service


l'installateur.

Vérifiez que la déclaration Enedis en informe EDF OA. Dans le cadre des appels d'offres
d'achèvement et de conformité simplifiés, envoyez votre
des travaux (DAACT) a été envoyée à demande complète de contrat
la mairie. d'achat, dans un délai maximal de
15 jours après la mise en service.

EDF OA édite et met votre contrat d'achat à disposition sur votre espace personnalisé sur www.edf-oasolaire.fr (vos identifiants vous auront été envoyés au préalable) :
Téléchargez-le, imprimez-le et retournez-le signé à EDF AOA, accompagné de l'attestation sur l'honneur.

source : https://www.photovoltaique.info/fr/preparer-un-projet/quelles-demarches-realiser/suivre-les-demarches-administratives/comprendre-les/

40
1 : Conseiller son client
Le coté administratif du PV

41
1 : Conseiller son client
Administratif au 01/01/2018
▪ Urbanisme
• Au sol (déclaration préalable en Mairie, sauf si P < 3kWc et hauteur < 1,80 m)
• Sur bâtiments : Déclaration en Mairie (dans tous les cas de puissances, raccordements)
• Déclaration Préalable avant travaux (DP) en rénovation (car modification de l'aspect extérieur)
• Permis de Construire (PC) en neuf (avec indication de la centrale PV)
• Attendre l’Avis de non Opposition ou l’accord de PC avant de faire les travaux. Attention affichage
obligatoire et délai de recours des tiers. Avis éventuel de l’Architecte des Bâtiments de France

▪ Fiscalité :
• ≤ à 3kWc : Exonéré (producteur particulier uniquement)
• ≥ 3kWc :
• Déclaration comme Bénéfices Industriels et Commerciaux non professionnels (BIC) abattement
de 71% et taux d'imposition du foyer fiscal sur les 29% restant.
• Ou Création d'une micro Entreprise (Auto entrepreneur) Producteur photovoltaïque taxé à 14%
du chiffre d'affaire.

▪ TVA :
• Bâtiment neuf et moins de 2 ans : TVA au taux de 20% ;
• Bâtiment + de 2 ans – Maître d’ouvrage éligible à la TVA réduite – vente totale ≤ 3kWc ou autoconsommation avec vente du
surplus et production vendue < 2 x la consommation ou autoconsommation sans vente du surplus : TVA 10% ;
• Autres cas : TVA 20%. sources : http://www.photovoltaique.info/Du-point-de-vue-de-la.html
http://www.photovoltaique.info/Fiscalite,97.html

42
1 : Conseiller son client
Guides techniques UTE et normes clés (1/3)

Norme IEC 60364-7-712

Norme NF C 15-100 Norme NF C 14-100


Norme NF C 13-100
Norme NF C 13-200
Guide UTE C15-712-1
Guide UTE C15-712-3

Modules Circuit Onduleur Circuit Réseau


PV DC PV AC

IEC 61215 Normes produits VDE 0126-1-1/A1 Normes produits Référentiel ENEDIS
IEC 61646 UTE C32-502 Raccordement au réseau BT/HTA
IEC 61730 UTE C57-300
IEC 50521 UTE C57-310
IEC 62790
IEC 62852
Directives européennes BT
et CEM (Compatibilité Electromagnétique)

43
1 : Conseiller son client
Guides techniques UTE et normes clés (2/3)
NF C13-200 Installations électrique HT, sites de production industrielles, tertiaires et agricoles (HTB U > 50 kV)
NF C13 et 14-100 Poste de livraison BT à l’intérieur des bâtiments alimentés par réseau public HTA (jusqu’à 33 kV)
UTE C15-100 Installations électriques à basse tension (50 à 1000 V AC)
UTE C15-105 Détermination des sections de conducteurs et choix des dispositifs de protection. Méthodes pratiques.
UTE C15-712-1 Installations PV raccordées au réseau public de distribution.
UTE C15-712-3 Installations PV avec dispositif de stockage et raccordées à un réseau public de distribution

UTE C32-502 Guide pour les câbles utilisés pour les systèmes PV.
UTE C15-520 Installations électriques à basse tension – Guide pratique canalisations – mode de pose – connexions
UTE C57-300 - Paramètres descriptifs d’un système PV.
UTE C57-310 Transformation directe de l’énergie solaire en énergie électrique
CEI 6123 Guide de sécurité pour les systèmes PV raccordés au réseau montés sur les bâtiments.
NF EN 61173 Protection contre les surtensions des systèmes PV de production d’énergie.

NF C18-510 Opérations sur les ouvrages électriques et environnement électrique - Prévention du risque électrique

CEI 60364-7-712 Règles pour les installations et emplacements spéciaux - Alimentations PV solaires.

IEC 62446-1 Exigences pour Essais, Documentation et Maintenance - Systèmes PV connectés au réseau-

 « Spécifications techniques relatives à la protection des biens et des personnes dans les installations PV reliées au réseau BT ou HTA (auteur SER,
Soler, ADEME) http://www.transenergie.eu/kcfinder/upload/files/telechargements/guideSERADEMEspecifPVR20120123.pdf
 « Pose et maintenance des panneaux photovoltaïques et solaires ». ED 137, fiche technique INRS.

44
1 : Conseiller son client
Normes clés sur les composants PV (3/3)
IEC 61215 Essais des modules PV cristallins (Qualité de conception)

IEC 61646 Essais des modules PV couches minces (Qualité de fab.)

IEC 61730 Qualification pour la sûreté de fonctionnement


NF EN 62790 : 2015 Boites de jonction des modules PV

NF EN 62852:2015 Connecteurs (conception et fabrications) – sécurité / essais


EN 50380 Contenu de fiche technique du module et d‘étiquette

NF EN 50618:2015 Câbles électriques pour systèmes PV

NF EN 61643-11: 2014 Parafoudres BT connectés aux systèmes BT – méthodes /essais

IEC 62109-1 / 2 Sécurité des convertisseurs d’énergie pour l’utilisation dans les systèmes PV

NF EN 50530 : 2010 Efficacité globale des onduleurs raccordés au réseau


IEC 62116 Onduleurs PV interconnectés–procédure d’essai pour la prévention d’îlotage “islanding”

EN 50524 Fiche technique et plaque identification des onduleurs

45
1 : Conseiller son client
Sécurité au travail (obligations employeur /
employés)
 Il faut aussi se conformer, appliquer à (y compris les prestataires, sous-traitants):
 Code du travail
 Règles ATEX sur les atmosphères explosives : Art. R.4227-43 à 54 du Code du travail - Arrêté du 08/07/2003 sur
la protection des travailleurs susceptibles d’être exposés à une atmosphère explosive - Arrêté du 28/07/2003
relatif aux conditions d’installation des matériels dans les emplacements ou des atmosphères explosives
peuvent se présenter.
 Signalétique : Arrêté du 04/11/93 sur la signalisation des risques.
 Coordination Sécurité et Protection de la Santé (SPS) sur les opérations de construction : article L/4531-1 et
suivant du code du travail - articles de R.4532-1 à R.4532-76 du Code du travail.
 Gestion de la co-activité en sites occupés : articles R.4511-1 et suivants du Code du travail
 Électricité :
– Le personnel doit être formé aux risques électriques et bénéficier d’un titre d’habilitation adapté aux types de travaux
réalisés (articles R.4226-1 à R.4226-21 du Code du travail).
– Le travail à proximité de réseaux nécessite des formalités notamment une demande de renseignements auprès des services
concessionnaires, DT/DICT (Déclaration de projet travaux ou d’intention de commencement de travaux). Voir GUIDE
D’APPLICATION DE LA REGLEMENTATION relative aux travaux à proximité des réseaux Fascicule 1 DIPOSITION GENERALRE. Une
intervention ne peut s’organiser que si le risque électrique est écarté (coupure des réseaux, gainage, etc.).

Plus d’information : Décret 88-1056 du 14/11/1988, Décret N°2010-1016 du 30 août 2010 relatif aux obligations de l'employeur pour l'utilisation
des installations électriques des lieux de travail par la référence aux articles 4226-1 et suivants du Code du travail, Décret n° 2010-1017 du 30 août
2010 relatif aux obligations des maîtres d'ouvrage entreprenant la construction ou l'aménagement de bâtiments destinés à recevoir des travailleurs
en matière de conception et de réalisation des installations électriques par notamment la référence aux articles R4215-10 et suiv, Décret n°2010-
1018 du 30 août 2010 portant diverses dispositions relatives à la prévention des risques électriques dans les lieux de travail par notamment la
référence aux articles R4535-11 et suivi

46
1 : Conseiller son client
Sécurité au travail (obligations employeur /
employés)
 Travaux en hauteur : (décret 2004-924 du 01/09/2004)
– Travaux sur toiture : Articles R.4534-85 à R.4534-94 du Code du travail
– Priorité aux protections collectives (Art. R.4323-58 et R.4323-62 du Code du travail)
– EPI antichute pour travaux au moyen de cordes : R4323-89 vise les harnais antichute et la formation, définition des
points d’ancrage par l’employeur
– Interdiction de réaliser des travaux temporaires en hauteur lorsque les conditions météorologiques ou liées à
l’environnement du poste de travail sont susceptibles de compromettre la santé et la sécurité des travailleurs (Art.
R.4323-68 du Code du travail).
– Les échafaudages ne peuvent être montés, démontés ou sensiblement modifiés que sous la direction d’une personne
compétente et par des travailleurs qui ont reçu une formation adéquate et spécifique aux opérations envisagées
(contenu formation, voir R.4141-13 et R.4141-17 (Art. R.4323-69 du Code du travail).

 Matériel :
– Les monte-matériaux et autres engins de manutention doivent faire l’objet de vérifications notamment d’une
vérification périodique semestrielle et d’une adéquation au site (arrêté du 21/12/2004 sur les vérifications
périodique).
– Les conducteurs d’engins doivent bénéficier d’une formation à la conduite d’engins de type CACES et disposer d’une
autorisation de conduite.
– Les échafaudages font l’objet d’un examen d’adéquation, de montage, d’installation et de conservation (arrêté du
21/12/2004).
– Le port de charges est à restreindre le plus possible. Une formation est dispensée en cas de manutentions manuelles.

47
1 : Conseiller son client
Sécurité au travail (obligations employeur /
employés)

 Équipements de protection individuelle : Les équipements de protection individuelle sont fournis


en fonction de l’analyse des risques et maintenus en état par le chef d’entreprise qui veille à leur port
effectif. Les harnais sont vérifiés annuellement.

 Formation des salariés : L’application des obligations réglementaires énoncées ci-dessus passe par :
– des formations adaptées à chaque situation (EPI, environnement du chantier, etc.), habilitation
« travaux en hauteur ».
– une passation des consignes issues du Plan Particulier de Sécurité et de Protection de la Santé
(PPSPS) ou du plan de prévention et le contrôle de l’application des consignes.

48
1 : Conseiller son client
Assurabilités – garanties des ouvrages

 Garanties obligatoires (…et gratuites)


 Garanties matériel ou de conformité rattachées au fabricant (si panne,
l’installateur ou l’exploitant se retourne contre le fabricant)
 Garantie légale des vices cachés (art. 1641 du code civil)
 Garantie de mise en œuvre (art 1792 du code civil)
 Garantie de parfait achèvement (art. 1792-6)
 Garantie de bon fonctionnement (art. 1792-3)
 Garantie décennale (art. 1792-2) couvrant l’activité photovoltaïque
(attention aux exclusions)
 Garantie de responsabilité civile

Source : 170110 Guide-explotation-pv-hespul_crpv_v1, page 19

49
1 : Conseiller son client
Assurabilités – garanties des ouvrages

 Durées des garanties obligatoires

Caution ou retenue de garantie - impose à l'entrepreneur de


réparer tous les désordres (vices cachés et défaut de conformité)
signalés au cours de l'année qui suit la réception des travaux,
quelles que soient leur importance et leur nature. Garantie de parfait achèvement ATTENTION à
Intervention pièces et main d’œuvre gratuite pendant 2 ans bien établir votre
Garantie biennale
Le produit ne correspond pas à la description ou n'a pas les
PV de réception
qualités convenues. Le produit est impropre à l'usage même si réserve
habituellement attendu Garantie de conformité
(= transfert de
Assurance décennale obligatoire avant travaux et couvrant
l’activité PV et les équipements mis en œuvre
propriété)
Garantie décennale
Défauts présents mais non visibles à l’achat qui rendent le bien
impropre à son usage. Action à faire dans les 2 ans de la
découverte. Il faut apporter la preuve du défaut Garantie contre les vices cachés

Source : 170110 Guide-explotation-pv-hespul_crpv_v1, page 19

50
1 : Conseiller son client
Assurabilités – garanties des ouvrages

 Garanties supplémentaires : dites « contractuelles »


• Garanties supplémentaires proposées par le fabricant, mais disparaissant avec la
fin de l’activité commerciale du fabricant
• se référer aux conditions générales de vente du fabricant pour en connaitre les
teneurs
• Prendre connaissance de son assurance professionnelle

 Garanties « produits » des constructeurs :


– Garantie avec des durées > à celles obligatoires (ex. 5 ans pour un onduleur)
– Garantie de Puissance
• Ex. 90% à 10 ans
• Ex. 80% à 20 ans, voir à 30 ans
Attention : La perte de puissance doit être démontrée par le maitre d’ouvrage
(Flash test par laboratoire accrédité)

51
1 : Conseiller son client
Assurabilités – garanties des ouvrages
 TOUJOURS se rapprocher de son assureur
– Exemple de précision des contrats d’assurance : « Les garanties, objet de la présente attestation,
s'appliquent aux travaux, produits et procédés de construction suivants : travaux de construction répondant à
une norme homologuée (NF DTU ou NF EN), à des règles professionnelles acceptées par la C2P (Commission
Prévention Produits mis en œuvre) de l’Agence Qualité Construction (AQC) ou à des recommandations
professionnelles du programme RAGE 2012 non mises en observation par la C2P, procédés ou produits faisant
l'objet au jour de la passation du marché : - d'un Agrément Technique Européen (ATE) en cours de validité ou
d’une Evaluation Technique Européenne (ETE) bénéficiant d'un Document Technique d'Application (DTA), ou
d'un Avis Technique (ATec), valides et non mis en observation par la C2P3, - d'une Appréciation Technique
d'Expérimentation (ATEx) avec avis favorable, - d'un Pass’ Innovation « vert » en cours de validité.
 Donc, se rapprocher de ses fournisseurs / fabricants pour obtenir les « sésames »
 ATTENTION depuis le 1er janvier 2018, les systèmes PV ont été mis en
observation par l’Agence Qualité Construction
 LISTE VERTE DE LA C2P : Pour être assuré, le procédé doit figurer sur cette liste où faire l’objet d’une clause
particulière du contrat d’assurance décennale.

Plus d’information : http://listeverte-c2p.qualiteconstruction.com


http://www.qualiteconstruction.com/pole-prevention-produits
http://www.qualiteconstruction.com/

52
1 : Conseiller son client
Assurabilités – Pass Innovation - Avis Technique
du CSTB – Evaluation de Techniques Nouvelles
Ouvrages de couverture du Bâti = techniques Ouvrages d’intégration du PV = techniques
 traditionnelles, connues, stables, avec retour non - traditionnelles, moins connues, stabilité à
d’expérience. démontrer, peu d’expérience.

Documents de référence Soumis aux évaluations techniques


(AFNOR, CGNOR.BAT, CEN, Comités stratégiques) (CSTB) - Autres organismes
de contrôle

Pass Inno
Normes NF, CEI DTU Règles de calcul A.T. ex Examen des
supprimé 09/17
Systèmes PV

Avis Technique Délivrance d’un


certificat d’Evaluation
(E.T.N.)
Analyse de l’AQC

Responsable de l’ouvrage & du respect des textes :


L’installateur → ASSURANCE RC PRO / GARANTIE DÉCENNALE
53
1 : Conseiller son client
Assurabilités – Avis Technique du CSTB

CSTB : Centre Scientifique & Technique du Bâtiment (E.P.I.C.)


Évaluation Recherche Expertise Diffusion des connaissances
Diagnostic sur dossier - Recommandations de mise en œuvre
PASS Suivi des premiers chantiers
DÉMARCHE VOLONTAIRE Depuis le 1er septembre 2017, il ne peut plus être
DE L’INDUSTRIEL INNOVATION fait appel à la procédure d'évaluation
Pass'Innovation (plus que 4 valides)

3 Procédures possibles
Feu VERT - ORANGE - ROUGE -> (valable 2 ans)

FAVORABLE A.TEC
A.TEX AVIS TECHNIQUE
Appréciation Technique RÉSERVÉ Structure + module
D’expérimentation
(durée limitée)
(prépare à l’A.TEC.) DÉFAVORABLE
- Domaine & aptitudes d’emploi (NF, DTU)
- Expérimentation de l’intégration pour 1 bâtiment
- Cahier de prescriptions & de mise en œuvre
- Identification des risques
- Pris en référence (Assur. RC-PRO, litiges, …)
- Favorise leur prévention
- Donne accès à certains marché & aides

Source : http://evaluation.cstb.fr/fr/rechercher/produits-evalues/?evaluations=atec&familles=photovoltaique&tri=date

54
1 : Conseiller son client
Assurabilités – Responsabilités

INSTALLATEUR : Homme de l’Art Responsable civilement des travaux effectués


Compétences Assurances obligatoires Obligation de conseil Devoir de résultat

DÉMARCHE RC- PRO - Choix de la solution - Mise en œuvre


OBLIGATOIRE DE DÉCENNALE - Matériel avec Avis tech. - Résultat conforme
L’INSTALLATEUR (risques supp.) - Conformité - Pérennité :
- Tarif obligation d’achat - de l’entreprise
- du système installé
Compétences initiales - de la filière

Formation .

55
1 : Conseiller son client
Les documents de référence

Les documentations techniques Les documents techniques


du fournisseur du C.S.T.B.

L’installateur doit prendre connaissance de tous les documents de référence en Relation avec le
système à installer ; Les documents fournis par le distributeur sont importants et les informations y
figurant doivent être recoupées avec celles des dossiers techniques disponibles afin de garantir un
bon respect des règles en vigueur (Atec, DTU, CPT, assurabilité, …)
56
1 : Conseiller son client
Les documents de référence

« Savoir trouver et lire un A.Tec et un Pass innovation » :


▪ 1ère partie en salle :
- Trouver et télécharger un A.Tec ou un pass innovation
Note : le formateur propose une liste de système PV dont il dispose sur son plateau technique
- Confronter et comparer les éléments fournis par l’industriel aux documents de référence
Note : le formateur fournit les documents techniques du système de chaque sous-groupe

▪ 2ème partie sur le plateau technique (atelier ou toiture) :


- Observer le système en place et relever plusieurs points d’attention et éléments essentiels
Note : le formateur peut prévoir des non-conformités : il conviendra alors de les commenter
et les utiliser afin que l’objectif de leur présence soit pédagogique
- Confronter et comparer les éléments fournis par l’industriel au documents de référence
Note : le formateur fournit les documents techniques du système de chaque sous-groupe

▪ 3ème partie en salle :


- Restituer les éléments relevés - on prévoit env. 10’ pour chaque sous-groupe
Note : le formateur commente et relève les points clés
Durée prévue : 15’ + Restitution + commentaires : 3 x 10’

57
1 : Conseiller son client
Ressource solaire
Course du soleil
1.4
Masque

Installation photovoltaïque raccordée au réseau


(compétence électrique) 58
Le rayonnement solaire

AM 0 Rayonnement hors atmosphère


pour épaisseur atmosphère = 0 AM 0

AM 1

AM 1,5 AM 1 AM 1,5
Rayonnement pour épaisseur (soleil incliné à 41,2°/H)
Rayonnement de
atmosphère 1,5
référence pour la
caractérisation des
modules PV

Rayonnement absorbé par


l’atmosphère (O2, CO2, H2O…)

59
1. Conseiller son client
Composantes du rayonnement solaire

Rayonnement Global =
Rayonnement direct + Rayonnement diffus + Rayonnement réfléchi *
*(albédo x rayonnement total horizontal)

Diffusion par les molécules d’air,


Diffusion par aérosols

Rayonnement
direct Rayonnement diffus

Rayonnement
dû à l’albedo

60
1. Conseiller son client
Eclairement en fonction de la météo

On raisonne en Puissance (W/m²)

Nuages épars, soleil


Ciel couvert

Zone d’éclairement où sera produit le plus d’énergie

Rayonnement diffus principalement Rayonnement direct principalement


Eclairement
W/m2

L’éclairement se
mesure avec un
solarimètre

61
1. Conseiller son client
Station météorologique de Lyon
(rayonnement global horizontal)

Rayonnement global horizontal

 Un jour d’hiver ordinaire


75 % de diffus

Heure solaire (h)

Un beau jour d’été ➔


30% de diffus

Heure solaire (h)


62
1 : Conseiller son client
Energie solaire annuelle (Mondiale)
On raisonne en Energie (sur un plan horizontal en kWh/m²/an)

Inconnu

63
1 : Conseiller son client
Energie solaire annuelle (France)

On raisonne en Energie (kWh/m²)

IRRADIATION
[kWh/kWc] [kWh/m²]
A 750 1 000
A
900 1 200
Irradiation annuelle en B B
kWh/m².an avec :
1 050 1 400
Orientation : plein sud C
Et C 1 125 1 500
D
Inclinaison optimum :
30°/H D 1 275 1 700
E
E 1 425 1 900

64
1 : Conseiller son client
Recherche de données d’irradiation

 PV GIS :

Source : http://re.jrc.ec.europa.eu/pvgis/apps4/pvest.php?lang=fr&map=europe

65
1 : Conseiller son client
La course du soleil

Zénith

21 juin

21 mars
21 septembre

 Elle varie en fonction O


des saisons, des heures, 21 décembre N

4 h 00
S 6 h 20
8 h 33
E
66
1. Conseiller son client
La course du soleil
 Le diagramme solaire permet de connaître à tout moment de l’année la
position du soleil dans le ciel.
 C’est une représentation plane en coordonnées locales de la trajectoire
du soleil.
 Il est utilisé pour connaître les ombres portées par l’environnement
(proche ou lointain) sur une installation PV.

La latitude doit être inscrite sur le


diagramme de la course du soleil

Zone
parcourue
par le soleil
Position du soleil pour
chaque heure: ici le 20 avril à
11h00 solaire

Course apparente du soleil


pour chaque mois, ici avril ou
septembre
Est SUD Ouest

67
1. Conseiller son client
Azimut et hauteur du soleil

L’azimut est l'angle sur un plan La hauteur est l’angle sur un plan
horizontal entre la direction d'un objet et vertical entre la direction d'un objet et
une direction de référence mesuré en une direction de référence mesuré en
degré. degré.

La composition des deux nous donne


la position du soleil ou tout autre
chose sur une représentation plane.

68
1. Conseiller son client
Hauteur et azimut des obstacles

 Notion d’obstacles : masques devant les modules PV

Hauteur de l’obstacle
depuis le bas du champ
PV

On mesure l’angle α.
C’est une hauteur
« angulaire »,

On mesure β, l’azimut

69
1. Conseiller son client 69
Relevé de masques

 Selon méthode manuelle ou avec appareil spécifique


 Méthode manuelle et matériel :
1. boussole
2. clinomètre (ou rapporteur et fil à plomb )
3. Diagramme de la course du soleil correspondant approximativement
à la latitude du lieu (à 1 ou 2 degrés près)
Boussole clinomètre 2 en 1

70
1. Conseiller son client
Relevés de masque

Méthode manuelle Méthode automatisée


1. Obtenir un diagramme du site (latitude
1. Se placer à l’endroit où seront posés les
correspondante)
modules PV
2. Se placer à l’endroit où seront posés les
2. Suivre les instructions de l’appareil : Rentrée des
modules PV (bas des modules)
données du site (latitude/longitude), Mise à l’horizontal
de l’appareil avec le niveau à bulle intégré, Prise des
3. Repérage de la présence d’obstacles limitant
photos, Contrôle et enregistrement des photos prises
l’ensoleillement
3. Report des données enregistrées dans un
4. Identification de points clefs devant représenter logiciel de dimensionnement
la globalité des obstacles

5. Mesure de l’azimut et hauteur de chacun de ces


points. Balayer de 60° à 300°.
Méthode modélisation 3D
6. Report des mesures dans le diagramme solaire
1. Avec logiciel dédié (PV Syst, Archelios), dessin
correspondant au lieu.
en 3D des bâtiments (modélisation)
7. Estimation visuelle du risque de diminution des
2. Evaluation impact des masques
performances de l’installation

8. Report des mesures dans un logiciel de


dimensionnement (éventuellement)

71
1. Conseiller son client
Relevé de masques
Attention à la double échelle des Azimuts, historiquement le SUD est pris comme référence, mais pas toujours…
EST = - 90 SUD = 0 OUEST = +90

Que peut on faire ?

-150 -135 -120 -105 -90 -75 -60 -45 -30 -15 0 15 30 45 60 75 90 105 120 135 150
72
1. Conseiller son client
Relevé de masques

 L’impact d’un ombrage dépend de son positionnement (azimut et hauteur) et de l’exposition


de l’installation (orientation et inclinaison)
 Conseils utiles :
1. La méthode « automatisée » ne dispense pas de réfléchir ….la machine ne fait pas tout. Un relevé manuel
rapide n’est pas inutile!

2. Toujours prendre des photos numériques du site et les archiver

3. Toujours faire deux ou trois mesures pour chaque point obstacle pour valider les relevés

4. Vérifier les mesures d’orientation, en faisant quelques mesures à 180° (mesures opposées)

5. Rester prudent: un relevé de masque se fait en hauteur avec risques de chute. Appliquer les consignes
strictes de sécurité.

73
1. Conseiller son client
Relevé de masques

 Synthèse
Une fois, le relevé réalisé, ne pas hésiter à modifier l’emplacement des installations
solaires, si les masques sont importants entre 9h00 et 15h00. Refaire alors un relevé
de masque avec un nouveau positionnement des modules.

Une installation solaire partiellement à l’ombre, c’est :

▪ Production plus faible → une rentabilité plus faible

▪ Modules (en particulier les diodes bypass, qui risquent assez rapidement d’être
endommagées et ensuite entrainant des dommages aux modules) dont la durée de vie
sera réduite et donc une production encore plus faible dans le temps → une rentabilité
plus faible et à risque

▪ Un onduleur, qui peinera à rechercher le point de fonctionnement maximal de la courbe


IV affectée par le masque → production faible → rentabilité plus faible

74
1. Conseiller son client
Modules 1.5
photovoltaïques

Installation photovoltaïque raccordée au réseau


(compétence électrique) 75
Un peu d’Histoire…
L’effet photovoltaïque :
Phénomène physique propre à certains matériaux appelés
"semi-conducteurs", le plus connu et le plus utilisé est le
silicium, issu de la silice.
Découverte :
1839 : Antoine César BECQUEREL, physicien français, découvre « l’effet photovoltaïque ».
1905 : Albert Einstein fut le premier à en proposer une explication, en utilisant le concept des « photons ».
1955 : BELL Téléphone (Etats-Unis) annonce la mise au point d'une cellule dont le rendement atteint 6 %, marquant
ainsi la naissance des premières applications PV

Premières applications (uniquement des sites « PV isolés »):


1958 : Une cellule avec un rendement de 9 % est mise au point. Les premiers satellites alimentés par des cellules
PV sont envoyés dans l’espace.
1973 : La première maison alimentée par des cellules PV est construite à l’Université de Delaware.
1983 : La première voiture alimentée par énergie PV parcourt une distance de 4 000 km en Australie.

Avènement du connecté réseau


1990 : Premiers systèmes « PV connectés au réseau », en Europe, Japon et Etats-Unis
2000 : Début des tarifs d’achat qui lancent la production électrique de masse avec le PV (Allemagne)

76
1. Conseiller son client
L’effet photovoltaïque

Lumière = photon = Effet photovoltaïque = paire électron/trou = courant = puissance = production électrique

La lumière augmente = … = Le courant augmente = La production électrique augmente

La lumière baisse = … = Le courant baisse = La production électrique baisse

© J. Flémal - Architecture et Climat - UCL


0,6V

77
1 : Conseiller son client
Fabrication des modules PV au silicium

Silice Silicium purifié Lingot Wafer Cellule Module Systèmes

Procédé chimique Moulage Traitement Traitement


Lamination Montage
de purification Sciage de surface de surface

• La silice est le deuxième matériau de l’écorce terrestre (28%) après l’oxygène (47%).
• 900 000 tonnes de silice sont utilisées dans le monde par l’industrie et BTP pour fabriquer de
l’aluminium, de l’acier et des silicones.
• Moins de 1% sert comme semi-conducteur.
• Il y a seulement 670 g de Si dans un module de 300 Wc au silicium cristallin (mono ou multi avec
des wafers de 0,2 mm d’épaisseur), soit environ 2 g / Wc!
(détail : 60 cellules x 15,5 cm x 15,5 cm x 0,02 cm x 2,33 g/cm3 = 670 g avec densité du silicim 2,33g/cm3)

78
1. Conseiller son client
Technologie cristalline / Technologie couche mince

Silicium
Mono cristallin / Poly cristallin

Il existe d’autres technologies de semi


conducteurs utilisés pour les couches
minces telles que Silicium amorphe,
CdTe, Ga-AS, CIS et CIGS,…

79
1. Conseiller son client
Comparaison entre modules : données clé

Systèmes cristallins Systèmes couches minces

MODULE RIGIDE TYPE


TYPE MEMBRANE SOUPLE OU MODULE RIGIDE
Épaisseur = 1 – 3 μm
16 à 20% RENDEMENT
RENDEMENT 8 à 15%

PARTICULIEREMENT SENSIBLE OMBRAGES


OMBRAGES MOINS SENSIBLE

PLUTÔT MOYENNE RÉPONSEAU


REPONSE AU DIFFUS
DIFFUS PLUTÔT TRES BONNE

PERTE EN PUISSANCE DE ± 0,5% / °C COEF. DE DE


COEFFICIENT T° T° PERTE EN PUISSANCE DE ± 0,2% / °C

CEI 61215 et CEI 61730 CONFORMITÉ


CONFORMITE CEI 61646 et CEI 61730
80
1. Conseiller son client
Constitution des différents modules
Module non - cadré Module cadré

Laminé bi-verre ou verre/tedlar Cadré verre-tedlar


1. Verre face et arrière 1. Cadre en aluminium 4. Support EVA
2. Protection par EVA 2. Joint d’étanchéité 5. Cellule cristalline
3. Cellules cristallines 3. Verre 6. Film Tedlar

Structure bi-verre
épaisseur du verre :
2 mm + 2 mm

Module Souple
(couche mince uniquement)

81
1 : conseiller son client
Polycristallin

Appairage: Tri des cellules selon


le courant
Face avant Face arrière
82
1 : Conseiller son client
Caractéristique I/V et P/V pour une cellule PV
Les Conditions Standard de Test – STC :
Eclairement solaire = 1 000 W/m²
Tcellule = 25 °C Pc = Umpp x Impp
Cellule silicium cristallin 6’’
A.M = 1,5

Isc
Impp

Umpp Uoc

83
1. Conseiller son client
Constitution d’un module PV

 Montage en série des cellules PV


 La mise en série permet d’augmenter la tension tout en conservant le
courant d’une cellule (nécessité d’appairage des cellules)
U

84
1 : conseiller son client
Caractéristiques d’un module PV
au silicium cristallin selon l’éclairement

Pmax
= Umpp x Impp
= 31,5 V x 9,5 A
= 300 W

MPP:
Maximum
Power
Point
=
Point de
Puissance
Maximum

85
1. Conseiller son client
Caractéristiques d’un module PV
au silicium cristallin selon la température

STC : 25°C
+0,05% Isc/K

-25°C
-0,38% Pn/K

+75°C

-0,31% Uoc/K

U75°C = -0,31% x (75-25) = -15,5%, soit U75°C = 39,8 V x (1-15,5%) = 33,6 V


U-25°C = -0,31% x (-25-25) = +15,5%, soit U25°C = 39,8 V x (1+15,5%) = 45,9 V

86
1. Conseiller son client
Caractéristiques d’un champ PV
Câblage série / parallèle

308 V

12 modules 250 Wc = 3 kWc... Une ou deux branches?

87
1. Conseiller son client
Fiche Technique Module PV (STC et NOCT)

Courant inverse
admissible IRM

88
1. Conseiller son client
Fiche Technique Module PV (STC et NOCT)

 Module bi-verre, 60 cellules


 3 diodes bypass
 Surface hors-tout : 1 680 x 990 = 1,66 m²
 Conforme CEI 61215 et 61730
 Classe II
 Type de connecteur HC4

 Rendement STC = 300 / 1,68 x 0,99 = 18,0%

89
1. Conseiller son client
Fiche Technique Module PV (NOCT)

 Caractéristiques sous NOCT (AM 1.5, 800 W/m², température ambiante 20°C et
vitesse de l’air 1 m/s)

 Dans ces conditions, la température des cellules s’établit à 45°C (voir


« caractéristiques thermiques ») avec les performances électriques suivantes :

90
1. Conseiller son client
Onduleurs 1.6
Photovoltaïques

Installation photovoltaïque raccordée au réseau


(haute puissance) 91
Onduleur raccordé réseau

 Fonctions :
1. Fait fonctionner le champ PV au maximum de sa puissance (MPPT)
quels que soient l’éclairement et la température
2. Convertit le courant continu en courant alternatif usuel en phase avec
le réseau (Tension et fréquence)
3. Se déconnecte en cas d’absence de tension du réseau : VDE 0126-x
4. Protège les personnes par contrôle d’isolement du circuit continu

92
1. Conseiller son client
Symboles normalisés

Onduleur

Onduleur Onduleur
sans transformateur avec transformateur

Onduleur sans isolation galvanique Onduleur avec isolation


galvanique
Peut être à l’origine de courants de
fuites capacitifs

93
1 : Conseiller son client
Onduleurs pour le raccordé réseau

 Conformité aux normes :


 Protection de découplage :
VDE126-1-1-A1 Interface réseau : CEI 61727
 Compatibilité électromagnétique : EN55014
 Harmoniques : CEI 61000-3-2
 Sécurité : EN 60950
 CEI 62109
 Exigences ENEDIS
 Certificats de tests délivrés par laboratoire agréé

 Attention ancienne norme VDE 0126 plages


admises différentes et protection défaut
d’isolement différente

94
1. Conseiller son client
Critères pour le choix de l’onduleur

 Caractéristiques en entrée (DC)


 Large plage de tension d’entrée et plage MPPT (ex : 150 à 600 V)
 Qualité et précision de la recherche du point de puissance maximale (MPPT)
 Un ou plusieurs MPPT
 Limitation de puissance max par désadaptation de Pmax
 Protection en surtensions (varistances)
 Protection des personnes (contrôle d’isolement DC)
 Caractéristiques en sortie (AC)
 Parfaite synchronisation avec le réseau
 Déphasage nul ou faible (facteur de puissance = 1)
 Découplage automatique du réseau (< 20 ms) si hors tolérances :
– en tension 80 % à 115 % de la tension nominale (soit 184 à 264,5 V en mono 230V)
– en fréquence (47,5 à 50,2 Hz jusqu’en juin 2013, 50,6 Hz depuis juin 2014)
– Si Tension efficace dépasse pendant plus de 10 minutes, 110% de la valeur
nominale 230V/400V au point de livraison
Remarque : la tension en tout point de raccordement du réseau BT est en principe de +/- 8,5% de la
tension nominale Source : http://www.enedis.fr/sites/default/files/Enedis-PRO-RES_43E.pdf

95
1 : Conseiller son client
Critères pour le choix de l’onduleur (suite)

 Caractéristiques en général :
 Avec ou sans transformateur (TL : transformerless)
 Rendement élevé au niveau de puissance usuelle de l’installation (ex:
92% à 98,5%)
 Faible consommation & niveau sonore
 Faibles perturbations électromagnétiques & taux d’harmoniques
 Affichage des paramètres de fonctionnement (voyants, affichages, etc...)
 Enregistrement des données (accessibles par liaison informatique)
 Bonne fiabilité, durée de garantie étendue et extensible
 Indice de protection (ex. IP65)
 Pilotage des charges et gestion de stockage

 Fonctions évoluées:
 Gestion du réseau (régulation puissance active)
 Fourniture de puissance réactive
96
1. Conseiller son client
Rendement des onduleurs

 Le rendement dépend :
Rendement = P.Alternatif
 du niveau de la tension
d’entrée DC P.Continu
 de la technologie utilisée
Courbes de rendement de 6 onduleurs différents :
DC/AC (BF, HF,
composants,.. ) A
 du transformateur
(si existant)
 Rendement max Rendement Ex : le
 Jusqu’à 98,5% rendement maxi
A de l’onduleur A
est atteint à 55%
de sa puissance
nominale

% de la Puissance nominale

97
1 : Conseiller son client
Énergie produite selon l’irradiation

Le rendement moyen d’un onduleur est fonction des niveaux d’irradiation


et de leur fréquence pour un lieu donné, ci-dessous la distribution moyenne
annuelle pour une inclinaison de 40° à Madrid

98
1 : Conseiller son client
Rendement européen des onduleurs

Rendement européen normalisé :


ηeuro = 0,03 ´ η5%Pn + 0,06 ´ η10%Pn + 0,13 ´ η20%Pn + 0,10 ´ η30%Pn + 0,48 ´ η50%Pn + 0,20 ´ ηPn
= 94,461%

Le η européen est désormais quasiment égal au rendement maxi de l’onduleur car les
courbes de rendement sont plates de 5 à 100% de la puissance nominale

99
1. Conseiller son client
Micro Onduleur

 MPPT par module, particulièrement intéressant si plusieurs expositions ou ombrages


 Mise en parallèle coté AC via un câble avec connecteur spécialisé, peu de câblage DC
 Coffret DC non nécessaire, sécurité Très Basse Tension (TBT)
 Puissance unitaire pour 1 ou 2 modules entre 200 et 500 Wc en monophasé, ou 4 modules en
triphasé (total 1 200 Wc)
 Adapté au micro producteur pour autoconsommation, mais aussi possible pour grande
installation (plusieurs dizaines de kWc)
 Suivi de la production module par module (ATTENTION à l’installation, faire un relevé précis des
numéros de série des micro-onduleurs et de leur position sur un plan d’implantation)
 Problématique de la durée de vie en particulier vis-à-vis de la température en IAB ?
 Problématique d’intervention pour dépannage, mais grande fiabilité à ce jour, Garantie
constructeur étendue (sous réserve température max de fonctionnement).
100
1 : Conseiller son client
Optimiseurs DC-DC et onduleur spécifique

 Puissance convertisseur adaptée à un module


 MPPT par module, intéressant si plusieurs expositions ou ombrages
 Arrêt de la tension DC au niveau des modules (1 V par module) si absence du réseau
 Suivi de la production module par module (ATTENTION à l’installation, faire un relevé précis des
numéros de série des optimiseurs et de leur position sur un plan d’implantation)
 Onduleur fonctionnant à tension constante et nécessite un onduleur dédié – même marque
que les convertisseurs – puissance mini onduleur 2,2 kW
 Problématique de la durée de vie en particulier vis-à-vis de la température en IAB ?
 Problématique d’intervention pour dépannage, mais grande fiabilité à ce jour,
 Garantie constructeur étendue (sous réserve température max de fonctionnement).

101
1. Conseiller son client
Onduleurs modulaires – onduleur string

MPPT

MPPT
VDE Réseau
0126-1-1
MPPT

 1 chaine par onduleur (voir 2 en //) et 1 seul MPPT par onduleur


 Puissance de quelques kWc
 Mise en parallèle côté AC
 Certaines centrales de puissance (ex: 1MWc) réalisées
 Nécessité du contrôle de bon fonctionnement de chaque onduleur

102
1 : conseiller son client
Onduleurs multi-branches

Attention
1 inter-sectionneur
par MPPT

VDE
0126-1-1

 Puissance de quelques KVA à plusieurs dizaines de kVA


 Un convertisseur DC/DC par sous-champ avec suivi de Pmax
 Un convertisseur DC/AC unique
 Possibilités de sous-champs différents (technologie, puissance, orientation,
inclinaison, ombrage)
 Optimisation par suivi de Pmax pour chacun des sous-champs

103
1. Conseiller son client
Onduleurs centralisés

MPPT

VDE
0126-1-1

KACO Newenergy
 Plutôt utilisés dans les centrales PV
(> 20kWc) Onduleurs 50 kVA 10 strings + fusibles - 1 MPPT

 Souvent plusieurs onduleurs fonctionnant


en maître-esclave
(quand le premier onduleur atteint sa puissance max, il
enclenche la mise en parallèle du second)
 Mise en parallèle des sous-champs PV en DC
en entrée onduleur ou dans coffrets DC
 Protection et câblage spécifiés en DC
 sous-champs identiques (technologie, puissance,
orientation, inclinaison, absence d’ombrage)

104
1 : Conseiller son client
Fiche technique onduleur
 Caractéristiques Sunny Boy 3000 HF

Poids < 17 kg

105
1 : Conseiller son client
Dimensionnement module-onduleur

 D’après ces fiches techniques, dans notre exemple la configuration en une branche semble mieux convenir ….

Zone de fonctionnement de l’onduleur

 Exercice en détail sur TD support de cours 9kWc

106
1 : Conseiller son client
Système limitation injection en
autoconsommation
 Dans certains cas spécifiques ou dans certains pays, le gestionnaire de réseau
n’accepte pas que l’électricité produite en surplus soit injectée sur le réseau

→ un bridage dynamique des onduleurs est à installer:


 Des transformateurs d’intensité (TI) sont installés au niveau du compteur
soutirage → mesure la puissance consommée instantanée
 Communication filaire entre TI et onduleur(s) + paramétrage onduleurs:

– Si Pond < Psoutirage : pas de bridage → l’électricité produite est autoconsommée


– Si Pond > Psoutirage : bridage → Pond se régule à la valeur de Psoutirage

 Exigé en France pour les installations PV de toutes puissances (en autoconsommation sans
injection)….mais tolérance actuelle
 Si bridage → non valorisation de l’intégralité de la production PV !
 Bridage dynamique = désadaptation du Pmax (l’onduleur déplace le point de
fonctionnement sur champ PV)

107
1. Conseiller son client
Concevoir et dimensionner
une installation
2

Installation photovoltaïque raccordée au réseau


(compétence électrique) 108
Les différents systèmes PV
2.1

Installation photovoltaïque raccordée au réseau


(compétence électrique) 109
Systèmes autonomes hors réseau

 Systèmes sites isolés fil du soleil

Réservoir de
stockage

Application principale : pompage.

110
2. Concevoir et dimensionner
Systèmes autonomes hors réseau

 Systèmes sites isolés avec stockage


batteries Distribution en
continu
(12, 24 48 volts)

Distribution en
alternatif
(230 volts)
Réversible (chargeur)

Règles de mise en œuvre : Groupe électrogène ou autre


générateur AC Eventuel
guide UTE C15-712-2

Applications principales : Électrification habitat, télécommunication, signalisation routière, etc…

111
2. Concevoir et dimensionner
Systèmes PV raccordés réseau
en Injection totale ou excédentaire

3 cas possibles :
Vente en totalité
• Vente de surplus sous obligation d’achat ou sur
• Vente sous le marché libre (TURPE à payer)
obligation d’achat
• P < 3 kWc : cession gratuite à Enedis des kWh
et de la responsabilité d’équilibre (TURPE à
payer)

• P > 3 kWc : cession gratuite des kWh à un


fournisseur avec désignation d’un responsable
d’équilibre (TURPE à payer) source : CRER, adaptation

112
2. Concevoir et dimensionner
Systèmes PV raccordés réseau
en Autoconsommation sans injection

Si P < 36 kVA → Convention d’Auto-consommation (CACSI)

sources : CRER, adaptation


http://www.enedis.fr/sites/default/files/Enedis-FOR-RAC_43E.pdf

113
2. Concevoir et dimensionner
Systèmes PV raccordés réseau
Vente en totalité

Champ PV

Onduleur

Protections DC

Protections AC
Disjoncteur

Disjoncteur

Compteur
(Linky si P < 36 kVA)
Compteur
(Linky si P < 36 kVA)

 La vente totale nécessite :


– Un nouveau point de raccordement (travaux, coût)
Courant continu – Un nouvel abonnement
Courant alternatif
Réseau de distribution  Les compteurs Linky font office de contrôle de
puissance et comptage

114
2. Concevoir et dimensionner
Systèmes PV raccordés réseau
Injection de surplus (donc Autoconsommation)

Champ photovoltaïque

Onduleur

Protections DC
Protections AC

Limite de concession
Disjoncteur

Compteur
(Linky si P < 36 kVA)
 La vente de surplus nécessite :
– Un remplacement du compteur par un Linky
(gratuit), si nécessaire

Courant continu
Réseau de distribution Courant alternatif
Réseau de distribution

115
2. Concevoir et dimensionner
Systèmes PV raccordés réseau
autoconsommation avec stockage
avec ou sans vente du surplus

Champ PV

Protections AC
Onduleur

Organe de
Interrupteur
déconnection
sectionneur ou point de
mesure
d‘équilibrage

Limite de concession
Disjoncteur

Compteur
(Linky si P < 36 kVA)
 La présence de stockage et la vente de
surplus nécessite :
– Un remplacement du compteur par un Linky
(gratuit)
– Attention: l’injection sur le réseau depuis les
Courant continu batteries n’est pas autorisée
Réseau de distribution Courant alternatif
Réseau de distribution

116
2. Concevoir et dimensionner
Composition d’un Générateur PhotoVoltaïque au
Réseau (GPVR)

2 3
 1- Champ PV 1
4
 2- Boitier DC 5

 3- Onduleur 7
6

 4- Boitier AC

 5- Disjoncteur
2 3
 6- Comptage (production et consommation) 1
4

 7- Réseau 5 5
6
7 6

117
2. Concevoir et dimensionner
Exemple d’installation
 1- Champ PV  4-Boitier AC

 2- Boitier DC  5-Comptage (production et consommation) 1


 3-Onduleur  6-Réseau

4 2

6 5

118
2. Concevoir et dimensionner
Schéma équivalent et repérage des composants
 1- Champ PV  3-Onduleur  5-Comptage (production et consommation)

 2- Boitier DC  4-Boitier AC  6-Réseau


6 6
1 1
5
5

2 2

4 2
4
2
3
2 3

119
2. Concevoir et dimensionner
L’autoconsommation
2.2

Installation photovoltaïque raccordée au réseau


(compétence électrique) 120
TAC (Taux d’AutoConsommation)
TAP (Taux d’AutoProduction)
P

Production autoconsommée
=
Consommation autoproduite
Consommation

Production t

Côté « Production » Côté « Consommation »

121
2. Concevoir et dimensionner
TAC et TAP attendus en résidentiel (tendances)

REMARQUE :
Le choix de la Pc n’est pas
forcement à l’intersection
des deux courbes

122
2. Concevoir et dimensionner
Déterminer le profil de consommation

OBJECTIF = Déterminer…
 La consommation de base
 Le talon de consommation (voir
graphe ci-contre) P (W)

 Les tendances de consommation


Talon de
saisonnières (Energie) consommation
 Les courbes de charge (Puissance
au cours de la journée) t (h)

 Les charges pilotables en journée


 Proposer des solutions de Maîtrise
De l’Energie

123
2. Concevoir et dimensionner
Que veut-on faire ?

Maximiser l’autoconsommation Maximiser l’autoproduction


 Proposer une puissance  Piloter les consommations en journée
photovoltaïque limitée à 3 fois la et / ou
puissance du talon de consommation  Vendre le surplus au réseau ?

L’approche client peut se faire en plusieurs temps :


Proposer une extension de puissance
Maximiser Et / ou
1er temps 2nd temps
l’autoconsommation
(ex : 500 Wc) Proposer de maximiser
l’autoproduction (pilotage des charges)

124
2. Concevoir et dimensionner
L’exposition optimale n’est plus
forcément 30° plein sud !

Sud 30° Est / Ouest 30° Est / Ouest 60°

Autoconsommation 63 % Autoconsommation 71 % Autoconsommation 83 %


Autoproduction 37 % Autoproduction 38 % Autoproduction 39 %

Attention: ces valeurs sont particulièrement élevées car les veilles dans le modèle choisi sont particulièrement élevées (200 W).
Dans la pratique elle sont deux fois plus faibles chez bon nombre de particuliers.

125
2. Concevoir et dimensionner
L’exposition optimale n’est plus forcément 30°
plein sud !
Sud 30° -45 SE / 45 SO 30° -45 SE / 45 SO 60°
1300 kWh/an 1250 kWh/an 1140 kWh/an
Eté

Eté : 5kWh/j Eté : 4,9 kWh/j Eté : 4,3 kWh/j


Hiver

Hiver : 2,2kWh/j Hiver : 2kWh/j Hiver : 2kWh/j

Exemple de trois types de pose pour 1 kWc pour une consommation donnée

126
2. Concevoir et dimensionner
Pilotage des charges : exemple du chauffe-eau

Installation standard 1,5 kWc, plein sud 30°


(production = 7,5 kWh/jour - localité Chambéry)

Autoconsommation 45 % Autoconsommation 98 %
Autoproduction 26 % Autoproduction 53 %

Modulation du chauffe-eau électrique par rapport à la production

127
2. Concevoir et dimensionner
Exemple d’autoconsommation

 Autoconsommation : une nouvelle sémantique


 « Taux d’autoconsommation (TAC) » : valeur en % mesurant la part de la production PV
autoconsommée sur site sur la production totale
 « Taux d’autoproduction (TAP) » : valeur en % mesurant la part de l’électricité
consommée sur le site provenant du générateur PV sur la consommation totale
 « Taux de couverture » : valeur en % de la part de l’électricité PV produite sur la
consommation totale (postes consommateurs)
Les taux peuvent être : journalier, mensuel et annuel

Exemple d’un restaurant scolaire équipé d’un générateur de 9 kWc en Autoconsommation


sans stockage, avec vente du surplus
• Consommation annuelle ≈ 41 150 kWh /an (des postes consommateurs)
• Production PV ≈ 9 470 kWh/an
• Production PV autoconsommée ≈ 8 500 kWh/an (simulation dynamique)
• TAC ≈ 8 500 / 9 470 = 89 %
• TAP ≈ 8 500 / 41 150 = 20,6 %
• Taux de couverture : 9 470 / 41 150 ≈ 23 %

128
2. Concevoir et dimensionner
Exemple d’autoconsommation

 Exemple du restaurant scolaire

Injection
réseau
20%

TAC
80%
129
2. Concevoir et dimensionner
Autoconsommation domestique : Conclusion
3000
 PARTICULARITES :
Exemple de consommation domestique
 Profil de consommation très variable et peu prévisible
2500
 Etude et dimensionnement difficile

2000
 DIFFICULTES :
 Une faible consommation permanente de 100 à 400W :
1500
– réfrigérateur, VMC, box, veilles…
 De fortes consommations ponctuelles et irrégulières de 500 à 3000 W :
– aspirateur, four, lave-linge et lave-vaisselle… 1000

 CAS PARTICULIERS : 500


 Certain appareils en phase avec la production doivent être pris en compte :
– ECS, cuisson, climatisation, piscine…
0

10:30
11:40
12:50
14:00
15:10
16:20
17:30
18:40
19:50
21:00
22:10
23:20
0:00
1:10
2:20
3:30
4:40
5:50
7:00
8:10
9:20
 CONCLUSIONS :
 La Convention d’AutoConsommation (CAC) n’est à utiliser que sur des petits systèmes garantissant un fort
TAC
 Si Pc > 3 fois le talon de consommation → privilégier la vente de surplus ou le pilotage de l’Eau Chaude
Sanitaire (ECS)

130
2. Concevoir et dimensionner
Raccordement Enedis 2.3

Installation photovoltaïque raccordée au réseau


(compétence électrique) 131
Portail raccordement producteur d’Enedis

 C’est la date de demande de raccordement complète qui détermine le tarif d’achat !

Source : https://connect-racco.enedis.fr/prac-internet/login/

132
2. Concevoir et dimensionner
Raccordement d’un Générateur PhotoVoltaïque au
Réseau

Branchement Type I Branchement Type II

Câble < 30m +de 30m !


Un 2ème câble de
liaison est a prévoir
(tranchée!)

Coffret de coupure
existant

Coffret de coupure
existant

+de 30m !
Un 2ème ou 3ème coffret est généralement
indispensable en limite de propriété

133
2. Concevoir et dimensionner
Contraintes liées au Comptage
Emplacement interdit pour une installation
gaz, une source de chaleur ou un point d’eau
d1 = 10 cm

Emplacement interdit pour une source de


chaleur ou un point d’eau
d2 = 40 cm

Emplacement interdit pour un point d’eau


d3 = 60 cm

Espace à conserver libre pour intervention


sur le tableau
d4 = 70 cm

134
2. Concevoir et dimensionner
Raccordement d’un Générateur PhotoVoltaïque au
Réseau
Monophasé Triphasé
 Jusqu’à 6kVA  Au delà de 6kVA
NB: Un client consommateur en triphasé NB: injection triphasée obligatoire,
peut injecter en mono possible avec 3 onduleurs monophasés

Vente partielle Vente totale Vente totale

135
2. Concevoir et dimensionner
Les différents types 2.4
d’implantation

Installation photovoltaïque raccordée au réseau


(compétence électrique) 136
Implantation du PV sur bâtiment

Définition : « installations implantées sur bâtiment avec P < 100 kWc (décret 9 mai 2017) »

Une installation PV est dite « implantée au bâtiment » si :


 Installée sur un bâtiment assurant la protection des personnes, d’animaux, de biens ou d’activités
Et
 Si l’installation PV respecte les critères généraux d’implantation (CGI). Cad, si elle remplit l’une des
conditions suivantes :
– Le système PV est installé sur toiture et le plan du système PV est parallèle au plan des éléments de
couverture environnants ;
Ou
– Le système PV est installé sur toiture plate (pente inférieure à 5%),
Ou
– Le système PV remplit une fonction d’allège, de bardage, de brise-soleil, de garde-corps, d’ombrière, de
pergolas ou de mur-rideau.

Source : https://www.legifrance.gouv.fr/eli/arrete/2017/5/9/DEVR1712972A/jo/texte

137
2. Concevoir et dimensionner
Implantation du PV sur bâtiment
Exemple de surimposition sur tuiles
Ex. respect des « Critères Généraux d’implantations »
 Simplicité de mise en œuvre
 Adaptables à une grande variété de toitures
 Conservation de la couverture existante
 Solution économique
 Bonne ventilation des modules Exemple de surimposition sur bacs en acier
 Pas de reprise d’étanchéité en périphérie mais
attention aux traversées du plan de la couverture
(pattes d’ancrage, câblage) → Risque défaut
d’étanchéité, même si réduit
 Apporter du soin aux pattes d’ancrage (DTU) ou opter
pour le lestage des supports (terrasse), mais attention
au poids/m²: Vérification des charges admissibles Exemple de pose sur châssis terrasse
(Calculs, Reprise de charge)
 Bon recul sur la fiabilité Exemple de pose sur bacs lestés
 Risque incendie réduit
 Absence d’ATEC.

138
2. Concevoir et dimensionner
Implantation du PV sur bâtiment
Définition : Critères d’intégration au bâti (IAB) - arrêté du 9 mai 2017

 Toutes les conditions suivantes doivent être remplies:


• Le système PV est installé sur la toiture d'un bâtiment clos (sur toutes les faces latérales) et couvert,
assurant la protection des personnes, des animaux, des biens ou des activités.
Et
• L'installation PV installée dans le plan de la toiture (parallèle + 2 cm au-dessus des autres éléments de
toiture)
Et
• Le système PV remplace des éléments du bâtiment qui assurent le clos et couvert, et assure la fonction
d'étanchéité. Après installation, le démontage du module PV ou du film PV ne peut se faire sans nuire à
la fonction d'étanchéité assurée par le système PV ou rendre le bâtiment impropre à l'usage.

 Par exception, une installation PV est aussi IAB, si elle remplit toutes les conditions suivantes :
• Système PV installé sur un bâtiment clos (sur toutes les faces latérales) et couvert, assurant la protection
des personnes, des animaux, des biens ou des activités.
Et
• Système PV remplit l’une des fonctions suivantes: Allège, Bardage, Brise-soleil, Mur-rideau (attention,
sont exclus les garde-corps, ombrières, pergolas).

139
2. Concevoir et dimensionner
IAB – ISB : Définitions
 Les critères d’intégration:
 Il incombe aux porteurs de projet de les vérifier et aux installateurs du système d’attester sur
l’honneur le respect de ces critères (attention toujours valable en cas de remplacement en SAV)
 La prime à l’IAB a été supprimée depuis le 30/09/2018 pour les nouveaux contrats d’achat

 Différences entre IAB et ISB

• Dans le cas de l’IAB, depuis le 01/01/2011, ce sont les


panneaux qui doivent assurer la fonction d’étanchéité
du bâtiment et avec une hauteur de dépassement Hd ≤ à
20 mm (Arrêté du 31/08/2010).
Avant 01/01/2011, les panneaux n’ont pas besoin
d’assurer l’étanchéité et Hd ≤ à 60 mm
• Puissance Max en IAB : 9 kWc, au-dessus = ISB
• Dans le cas de l’ISB, c’est le « système PV » qui doit
assurer la fonction d’étanchéité du bâtiment et être
parallèle au plan de la toiture.

Plus d’informations : http://www.photovoltaique.info/Liste-des-textes-reglementaires.html#2010

140
2. Concevoir et dimensionner
Implantation du PV sur le bâti

FIN DE L’INTEGRATION AU BÂTI ?


 La France avait fait le choix de favoriser (incitation tarifaire dès
2006) l’intégration au bâti pour les raisons suivantes :
– Intégration architecturale
– Valoriser des surfaces inertes des bâtiments et souvent bien exposées
– Faire du PV un composant de l’enveloppe du bâtiment
– Développer un marché axé sur l’innovation en favorisant le
développement de nouveaux procédés d’intégration
Exemple de superposition en toiture
 Retour d’expériences :
– Développement d’une offre pléthorique de procédés, souvent mal
évalués conduisant à de nombreux sinistres, et plus disponibles
– Modules participant à la fonction d’étanchéité
– Risque incendie accru
– Productions moindres par mauvaise ventilation des modules
– Installations plus chères
– Difficultés d’assurances
– Difficultés de SAV (modules de dimensions et cadres spécifiques)

Exemple d’ intégration en toiture (IAB)

141
2. Concevoir et dimensionner
Systèmes Intégrés Au Bâti
(éléments rigides,…)
Éligibilité : I.A.B. (max 9 kWc) Exemple d’intégration « I.A.B. »

 Les modules assurent la double fonction, production


d’électricité + étanchéité (associé au système d’intégration)
 Bonne intégration architecturale & esthétique
 Défauts de planimétrie nettement plus visibles qu’avec une
tuile → reprise de la planimétrie
 Fixation des modules sur platelage complémentaire ou
profilés
 Reprises d’étanchéité à soigner !!
 Soin particulier à apporter à la ventilation sous couverture
 Plusieurs ATEC disponibles

142
2. Concevoir et dimensionner
Systèmes intégrés Au Bâti
« éléments souples, membranes d’étanchéité »
Éligibilité : I.A.B. (max 9 kWc) Membrane souple sur « bac zinc »

 Eléments souples sur bacs


 Produit : silicium amorphe
 Intégration esthétique & architecturale
 Nécessité de répondre aux exigences du bâtiment
 Reprises d’étanchéité périphériques spécifiques selon systèmes Membrane souple sur « bac alu »
 Ventilation réduite
 Attention cheminement des câbles

 Membranes d’étanchéité
 Produit : silicium amorphe
 Intégration esthétique & architecturale, mais souvent très
grandes surfaces
 Nécessité de répondre aux exigences du bâtiment
 Reprises d’étanchéité spécifiques selon les systèmes
 Métier d’étancheur
 Ventilation réduite
 Attention cheminement câbles

143
2. Concevoir et dimensionner
Autres implantations au bâti éligibles I.A.B.
Éligibilité : I.A.B. (max 9 kWc)
 Brise soleil (devant vitrage)
 Le système assure lui-même la double fonction !
 Limitation des apports solaires dans le bâtiment
 Montage aisé sans reprise d’étanchéité
 Fixation des modules sur des rails & supports
Hiver Eté
 Aspect esthétique du montage « casquette »
 Élément de communication

 Bardage / mur rideau


 Intégration architecturale
 Fixation aisée des modules sur des châssis ou
profilés métalliques
 Élément de communication
 Pertes énergétiques par rapport à l’optimum
(-30% environ) mais bon tirant d’air vertical de
ventilation ! (attention contrainte sécurité
incendie)

144
2. Concevoir et dimensionner
Autres implantations au bâti éligibles I.A.B
Éligibilité : I.A.B. max 9 kWc
 Allèges
 intégration architecturale
 Filtrage de la lumière
 Mêmes exigences que les vitrages standards (propriétés
thermiques, mécaniques et phoniques)
 Pertes énergétiques (-30% par rapport à l’optimum)
 Solution onéreuse

 Verrières
 Bonne intégration architecturale
 Filtrage de la lumière
 Mêmes exigences que les vitrages standards ( propriétés
thermiques, mécaniques et phoniques)
 Solution onéreuse

145
2. Concevoir et dimensionner
Autres implantations (bacs d’étanchéité sous les
modules)
Exemples de pose (ancien ISB)

 Bacs en acier assurant l’étanchéité


 Fixation des modules sur profils & crochets
 Reprises d’étanchéité à soigner (abergements)
 Nécessité d’une bonne planéité (sous-calage)
 Surveiller la zone d’aération sous les modules
photo GIORDANO
 Précautions sur le cheminement des câbles (protection
UV, cisaillement, maintien hors des courants des bacs)
 Plusieurs ATEC disponibles (bacs acier)
 Attention : plusieurs systèmes ont été proposés avec
bacs ou sous-couches en plastique présentant de
nombreux défauts d’étanchéité (dilatation,
vieillissement) et risques
d’incendie) → nombreux SAV

146
2. Concevoir et dimensionner
Autres implantations
Exemples de pose sur châssis terrasse

 Simplicité de mise en œuvre


 Adaptable aux toitures terrasse
 Solution économique
 Très bonne ventilation des modules
 Pas de reprise d’étanchéité en périphérie
 Beaucoup de recul sur la fiabilité
 Apporter du soin aux pattes d’ancrage (DTU) ou opter photo GIORDANO

pour le lestage des supports (Poids !!)


 Vérification des charges admissibles (calculs, RC)
 Plusieurs ATEC disponibles

AUTAN SOLAIRE

147
2. Concevoir et dimensionner
Autres installations : Châssis fixe ou mobile
Hors décret
9 mai 2017

Châssis fixe au mur


 Simplicité de mise en œuvre
 Adaptable sur terrasse / dalle / sol
 Solution économique
 Excellente ventilation des modules
Châssis mobile au sol
 Beaucoup de recul sur la fiabilité
 Apporter du soin aux ancrages (DTU) ou opter pour le lestage
des supports
 Productivité : jusqu’à 30% en + pour châssis mobile (tracker)
148
2. Concevoir et dimensionner
Evaluation du 2.5
productible

Installation photovoltaïque raccordée au réseau


(compétence électrique) 149
Gisement solaire

 Evaluer le gisement solaire

 Localité
 Exposition
 Relevé de masque

 C’est la somme de ces


informations qui
permettra de connaître le
productible

150
2 : Concevoir et dimensionner une installation
Evaluation du productible : ordre de grandeur

Production  Irradiation
[kWh/kWc] [kWh/m²]
A 750 1 000
A
900 1 200
B B
1 050 1 400
C
C 1 125 1 500
D
D 1 275 1 700
E
E 1 425 1 900
En ISB
Moyenne de l’ensoleillement annuel en France
(orientation et inclinaison optimum) en kWh/m² par an (PR = 0,75)
151
2 : Concevoir et dimensionner
Pertes inhérentes à l’installation :
Exposition non optimale
 Estimer la perte annuelle d’une exposition non optimale

152
2 : Concevoir et dimensionner une installation
Evaluation du productible

 Ordre de grandeur du facteur de correction par rapport à l’optimum


OUEST SUD-OUEST SUD SUD-EST EST

0° 0,91 0,91 0,91 0,91 0,91

19° 0,89 0,95 0,99 0,95 0,89

30° 0,86 0,96 1 0,96 0,86

45° 0,80 0,93 0,97 0,93 0,80

60° 0,73 0,86 0,90 0,86 0,73

90° 0,55 0,64 0,65 0,64 0,55

Site : St Hilaire de Riez, France (lat 46,1 N)


Source : JP LOUINEAU

153
2 : Concevoir et dimensionner
Evaluation du productible par la méthode du PR

 Le Performance Ratio :
▪ Le PR relie l’énergie brute du rayonnement solaire
incident exploitable par le champ PV et la quantité
d’énergie électrique livrable au réseau

▪ Le PR prend en compte l’ensemble des pertes du


GPVR :
▪ y compris les ombrages
▪ Dans la plupart des calculateurs, il n’intègre pas
les pertes entre les onduleurs et le point de
livraison

Eélectrique en sortie d’onduleur en kWh/an


PR =
Ei solaire incidente dans le plan des capteurs en kWh/m².an x Pc (kWc)

Attention: le PR n’a pas d’unité, la formule ci-dessus n’est conforme en dimension qu’en assimilant le
« kWh/m²/an » au « nombre d’heures/an à 1000W/m² »

154
2 : Concevoir et dimensionner
Evaluation du productible par la méthode du PR
▪ Méthode valable en première approche, pour un projet simple

2. Estimation du PR associé au projet : compris entre 0,6 et 0,8 selon les pertes attendues

3. Calcul de la production estimée d’énergie :

E(KWh/an) ≈ Pc (kWc) x Ei (kWh/m².an) x PR

Valeurs attendues du Ratio de Performance en fonction du type d’intégration :


Intégration IAB Intégration ISB Autres montages
0,70 0,75 0,80

Ex :
25 kWc à Nantes, toit orienté plein sud incliné à 30°, pas d’ombrage, système intégré en toiture
correctement dimensionné avec des produits de qualité
Ei ≈ 1 388 kWh/m²/an
PR ≈ 0,72
Alors E(kWh/an) ≈ 25 x 1 388 x 0,72 ≈ 25 000 kWh/an → Productivité ≈ 1 000 kWh/kWc/an
155
2 : Concevoir et dimensionner
Evaluation du productible par logiciel spécialisé

▪ Méthode valable en première approche, pour un projet simple

Exemple : Base de
données gratuite
disponible en ligne – outil
AUTOCALSOL développé
par l’INES

Source : https://autocalsol.ressources.ines-solaire.org/

156
2 : Concevoir et dimensionner
Evaluation du productible par logiciel spécialisé

▪ De nombreux calculateurs sont disponibles


Logiciels payants (liste non exhaustive)
▪ PVSyst, PVSol, SolarPro, Archelios, …

Logiciels gratuits (liste non exhaustive)


▪ Retscreen (Gouvernement du Canada)
http://www.rncan.gc.ca/energie/logiciels-outils/7466
▪ PVGis ( Joint Research Centre – Commission Européenne)
http://re.jrc.ec.europa.eu/pvgis/apps4/pvest.php?lang=fr&map=europe
▪ AutoCalsol (institut National de l’Energie Solaire)
https://autocalsol.ressources.ines-solaire.org/

Calculateurs en ligne
▪ De plus en plus disponibles sur les sites Web des fabricants, vendeurs, bureaux d’études, instituts de
recherche, etc…

A projet PV équivalent, différents calculateurs peuvent afficher des résultats différents (écarts parfois supérieurs à 10%)

157
2 : Concevoir et dimensionner
TD : Estimation du productible avec logiciel gratuit
 Lieu : Chambéry
 Exposition : Est ou Ouest
 Inclinaison : 15°
 Puissance 9kWc
 Déterminer la production annuelle de l’installation :
• Sans masque → Cohérence avec l’estimation manuelle
• Avec masque → Taux de pertes dues à l’ombrage

158
2 : Concevoir et dimensionner une installation
Comment rentrer un masque sur PVgis
 Fichier en .csv ou .txt
 Une valeur par ligne
 Chaque valeur correspond à Là !
une hauteur
 L’horizon à 360° sera divisé
uniformément par le nombre
de valeurs enregistrées (à
estimer suivant la complexité du
masque et la précision souhaitée).
Exemples :
 360°/4 valeurs=4 points espacés de 90°
 360°/24 =24 points espacés de 15°

 Le point de départ est à l’EST


 Les valeurs seront disposées
d’Est→Nord→Ouest→Sud
→Est
0
 Le masque sera composé par
une ligne reliant tous les 00 15 345 360

points. Il est donc impossible 0


de faire une ligne verticale. Remarque: le diagramme couvre 300°, ne pas oublier les 60° supplémentaires!

159
2 : Concevoir et dimensionner une installation
Comment rentrer un masque sur PVgis
 Fichier en .csv ou .txt
 Une valeur par ligne
 Chaque valeur correspond à
une hauteur
 L’horizon à 360° sera divisé
uniformément par le nombre
de valeurs enregistrées (à
estimer suivant la complexité du
masque et la précision souhaitée).
Là !
Exemples :
 360°/4 valeurs=4 points espacés de 90°
 360°/24 =24 points espacés de 15°

 Le point de départ est à l’EST


 Les valeurs seront disposées
d’Est→Nord→Ouest→Sud
→Est
 Le masque sera composé par
une ligne reliant tous les
points. Il est donc impossible
de faire une ligne verticale.

160
2 : Concevoir et dimensionner une installation
Protection des biens 2.6
et des personnes

Installation photovoltaïque raccordée au réseau


(compétence électrique) 161
Généralités
2.6.1
Défauts d’isolement

Installation photovoltaïque raccordée au réseau


(compétence électrique) 162
Protection des biens et des personnes

Rappels Spécificités PV Réponses spécifiques PV


 Impossibilité d’interrompre le  Régime de terre comparable à des polarités
isolées ou indépendantes de la terre
générateur
 Matériel spécifique PV (Normes Produits)
 Tension DC élevée  Tenue au courant Isc
 Courant continu → Arc électrique  IP2X
difficile à interrompre  Double isolation
 Isc à peine supérieur (+10%) à Impp  Formation des intervenants
 Isc et Impp variable selon  Habilitation électrique
éclairement (norme NF-18-510)
 TST possible si Udc < 60V (sur un module seul ;
par ex. pour refaire un connecteur)

Calibrage de protection impossible !

163
2. Concevoir et dimensionner
Régime de terre : Côté AC

AGCP
Réseau domestique Réseau distribution
BT/HT

Poste de transformation
(20 000 V / 400 V)

RA = = RB

Une polarité est raccordée à la Terre


Ce schéma de liaison à la terre (SLT)
(le Neutre au poste de transformation EDF)
permet une protection
Les masses sont raccordées à la Terre différentielle qui déclenche au
→ Terre locale créée lors de l’installation premier défaut d’isolement.
électrique C15-100 Il s’agit du régime …T T

164
2. Concevoir et dimensionner
Régime de Terre : côté DC

AGCP

Onduleur BT/HT

→NE JAMAIS TOUCHER


DELIBEREMENT UNE POLARITE

CPI*

Côté DC :
Isolation galvanique entre les polarités DC et les masses avec mise à la terre des masses
→ Le régime de terre est dit à «potentiel flottant » pour la protection des personnes.
→ La mise à la terre des masses participe à la détection d’un défaut d’isolation et à la protection des personnes.

ERREUR de l’intervenant : En cas de contact avec un conducteur actif, l’intervenant est protégé (impédance élevée entre les
terres et les polarités).

S’il y a déjà un défaut, l’intervenant peut être soumis à une tension qui peut atteindre plusieurs centaines de volts danger
d’électrisation.
*Le CPI est systématiquement intégré à l’onduleur

165
2. Concevoir et dimensionner
Régime de terre : côté DC

AGCP

Onduleur BT/HT

→Les connexions et les


canalisations doivent avoir
une isolation renforcée et
être fiables dans le temps.
CPI

Côté DC :
Isolation galvanique entre les polarités DC et les masses avec mise à la terre des masses
→ Les masses sont mises à la terre pour la protection contre les surtensions.
→ Matériel spécifique au PV supportant Iscmax et Uocmax et à isolation double ou renforcée
→ Mise en œuvre soignée et durable
Premier défaut ; Impossible d’éteindre le générateur !
→ L’onduleur détecte et prévient le défaut grâce au CPI.
Une intervention de dépannage doit être déclenchée immédiatement car en cas de 2ème défaut…
…risques de dommages graves !
166
2. Concevoir et dimensionner
Protection des modules contre 2.6.2
ombrage et surintensités
Choix des câbles DC

Installation photovoltaïque raccordée au réseau


(compétence électrique) 167
Diode by-pass contre les effets d’ombrage

Une cellule ou un module à l’ombre devient récepteur qui va chauffer et entraîner


une perte de production (ou pire encore)…

RAPPEL DIODE
10V 10V 10V
0,5V Blocage Passage

+ R -
U U

Phénomène ‘Hot spot’


(point chaud)

168
2. Concevoir et dimensionner
Protection nécessaires contre les surintensités

 Problème de surintensité lié au courant inverse

IRM : valeur assignée de l’éventuel dispositif de protection contre les surintensités ou


encore, tenue en courant inverse du module (Valeur fournie par le fabricant)

Protection de chaque chaîne et sur chaque polarité par fusible ou


disjoncteur suivant la C15-712
169
2. Concevoir et dimensionner
Choix des protections contre les surintensités
Etape 1 : Nombre Maximal de chaînes en parallèle
sans protection (Ncmax)
Etape 2 : Nombre Maximal de chaînes en parallèle
par dispositif de protection (remarque : en général
si la configuration nécessite la mise en œuvre de
fusibles, le meilleur choix technique est de protéger
chaque string par son fusible)
Etape 3 : Dimensionnement des dispositifs de
protection (Fusible)
Etape 4 : Courant admissible des câbles de chaînes
PV
Choix des protections associées

Etape 5 : Courant admissible des câbles de groupe


PV
Choix des protections associées
Etape 6 : Courant admissible du câble principal PV

170
2. Concevoir et dimensionner
Choix des fusibles de chaines

 Règle
Signification Règles Où trouver sa valeur ?
1,1 x Iscmax ≤ In ≤ Irm
d’après § 8.1.2, Tableau 5 -
Calibre du fusible, intensité max que peut
UTE15-712 Fiche technique de
In supporter la protection pendant un temps
(se référer à la fusibles gPV
illimité
documentation constructeur
si In indiqué)
Courant max en court-circuit d’un module, Iscmax = Ki x IscSTC Annexe D.2 du guide UTE
Iscmax
chaine, générateur PV Avec Ki = 1.25 C15-712-1

Valeur assignée de l’éventuel dispositif de


protection contre les surintensités
intégrée au module.
Le module est testé à une valeur ITEST = En général, Irm = 16 A
Fiche technique du
Irm 135% x Irm pendant 2 heures selon la (autour de 16 A pour de
module PV
norme NF EN 61730-2. nombreux modules actuels)

La norme NF EN 50380 définit Ir  Irm


correspondant à la tenue en courant
inverse du module pendant 8 heures.

171
2. Concevoir et dimensionner
Choix des parafoudres
2.6.3
Boucle d’induction

Installation photovoltaïque raccordée au réseau


(compétence électrique) 172
Coups de foudre

Coup de foudre direct

Coup de foudre indirect,


mais pas sans effets…

Des niveaux d’énergies différentes


=
Des performances matériels différentes

173
2. Concevoir et dimensionner
Coups de foudre : Différents effets

Illustration: citel
Une installation PV n’accroît pas le risque foudre, mais une mauvaise mise en œuvre
de l’installation peut entraîner des conséquences coûteuses.

174
2. Concevoir et dimensionner
Effets de la foudre et dispositifs de protection

Effets Risques Conséquence Protection

• Destruction de tout
matériel (électrique ou • Paratonnerre pour canaliser la foudre
Direct : Milliers d’Ampère
non), incendie,… • Parafoudre type 1 pour limiter les différences de
Impact de foudre µ seconde
• Energie très grande à potentiels entre polarités/phase/neutre/ terre
écouler

Boucle • Surtension importante aux • Limiter la surface des boucles entre polarités,
Indirect : d’induction bornes de la boucle. phase, terre : Les câbles doivent cheminer
Champ magnétique Rupture de l’isolant jointivement
magnétique (loi de Maxwell- électrique. Destruction: • Parafoudre type 2 pour limiter la DDP entre
Faraday) onduleur, module, câbles polarités /masses/terre

• Rupture de l’isolant
Indirect : Différence de • Liaison équipotentielle des masses
électrique
potentiel entre les
Différence de • Electrisation de • Raccordement des masses à la terre
masses/terres
potentiel entre les elec
l’intervenant • Interconnexion des terres
• « Remontée de terre » • Parafoudre type 2
masses/terres

175
2. Concevoir et dimensionner
Champ magnétique et boucle induction

COMMENT SE PROTEGER :
1. Réduire les boucles d’induction dans tous les cas ! Imposé par la norme
2. Parafoudres obligatoires dans certains cas selon la norme
3. Liaisons équipotentielles des masses obligatoires

+_

Mauvais câblage Bon câblage


(entre polarités) (entre polarités)

176
2. Concevoir et dimensionner
Choix des parafoudres côté DC

 Méthode selon UTE 15-712-1 juillet 2013, section 13

1. Déterminer si le parafoudre est nécessaire


a) Calcul des longueurs d’antenne
b) Calcul de la longueur critique en fonction du niveau kéraunique du site
c) Décision de placer ou non un parafoudre en fonction de son caractère
obligatoire ou non
2. Choix du parafoudre
a) Calcul de Uocmax
b) Calcul de Iscmax
c) Choix du parafoudre en fonction des règles (présentées ci-après)
i. Choix de Ucpv
ii. Choix de Up
iii. Choix de Iscpv
iv. Nature du parafoudre Type II avec disconnecteur thermique

177
2. Concevoir et dimensionner
Choix des parafoudres côté DC

1. Parafoudre DC type 2 obligatoire si : NFC15-712


– L’installation est équipée d’un paratonnerre Tableau 9 § 13.2.2.1
– La longueur des câbles DC dépasse la longueur critique fonction de:
• La zone de foudroiement
• La nature du bâtiment
Locaux d’habitation Centrale de production au BâtimentsTertiaires/Indust
Type d’installation
individuelle sol riels/Agricoles
Lcrit (en m) 115/Ng 200/Ng 450/Ng
L ≥ Lcrit Parafoudre(s) obligatoire(s) côté DC (2)

L < Lcrit Parafoudre(s) non obligatoire(s) côté DC (1)


Note 1 : L’utilisation de parafoudres peut également être nécessaire pour la protection d’installations PV dont le
coût et l’indisponibilité peuvent être critiques.
Note 2 : La mise en œuvre de parafoudres peut ne pas être indispensable dans le cas où tous les câbles DC sont
protégés par des enveloppes métalliques assurant un écran réduisant les effets électro magnétiques.
NB: le parafoudre doit être installé en priorité à proximité de l’onduleur.

178
2. Concevoir et dimensionner
Choix des parafoudres côté DC

 Calcul de L critique :

L = Lc1 + Lc2 + Lc3


En cas de plusieurs onduleurs, la longueur à considérer est la
somme de toutes les longueurs L par onduleur
– Exemple: Ng (Ng = Nk/10) = 4 (Sud-Est de la France)
Lcrit = 115/4 = 28,75 m si locaux d’habitation individuels
– Parafoudres DC obligatoires si L ≥ 28,75 m
 Le parafoudre se pose en priorité à proximité de l’onduleur
(c’est l’appareil le plus fragile/couteux)

Si la distance entre le parafoudre et le champ PV est supérieure à 10m


Et si la tension de protection du parafoudre (Up) au niveau de l’onduleur est
inférieure à la moitié de la tension de tenue au choc du module (Uw module)
Alors il est pas nécessaire d’ajouter un parafoudre près du champ PV (section 13.3.2
UTE 15-712-1 juillet 2013).

Up ≤ ½ x Uw → 2ème parafoudre non nécessaire

179
2. Concevoir et dimensionner
Uw : Surtension supportée par les appareils

 Le rôle d’un parafoudre est de limiter la tension aux bornes d’un appareil à une tension non
destructrice (Uw), lors de l’avènement de surtensions destructrices de plusieurs kV
 En absence d’indication, le tableau 10 du Guide C15712-1 §13.3.2.4 indique la tension assignée
de tenue au choc Uw des appareils en fonction de sa tension maximale supportée en régime
permanent Umax ou Uocmax.
Tension maximale Uw Uw Matériel PV
que supporte le
Module PV de convertiseur
système PV
classe A (double
Umax ≤ à
isolation)
Matériel divers
100 V 1500 V
2500 V Catégorie
150 V 2500 V (appareillage type II, Un= Uw Exemple
exigence minimum) 230/400V
300 V 4000 V
matériel sensible tel que PC, informatique, TV,
I 1500 V
600 V 6000 V 4000 V HiFi, Vidéo, Alarme…

1000 V 8000 V 6000 V II 2500 V Appareil électrodomestique, outils portatifs…

III 4000 V Armoire, canalisation et appareil de distribution

IV 6000 V Compteur EDF, parafoudre, matériel industriel…

En aucun cas un parafoudre AC ne peut être utilisé sur la partie DC

180
2. Concevoir et dimensionner
Choix des parafoudre côté DC

 Règle
Signification Règles Où trouver sa valeur ?
Ucpv ≥ Uocmax du générateur PV Fiche technique du
Ucpv Tension max de régime permanent
d’après § 13.3.2.6 - UTE 15-712-1 parafoudre
Niveau de protection d’un
parafoudre. Tension crête aux bornes Up parafoudre < 0,8 x Uw* Fiche technique du
Up
du parafoudre pendant le passage du d’après § 13.3.2.4 - UTE 15-712-1 parafoudre
courant nominal de décharge In
Courant nominal de décharge d’un
parafoudre (valeur crête du courant
de forme d’onde 8/20µ que le In ≥ 5 kA pour Type II Fiche technique du
In parafoudre peut écouler 20 fois). In
d’après § 13.3.2.1 - UTE 15-712-1
parafoudre
supérieur à la valeur exigée procurera
une durée de vie plus longue au
parafoudre.
Courant de tenue en court-circuit Iscpv ≥ Iscmax du générateur PV Fiche technique du
Iscpv
d’un parafoudre d’après § 13.3.2.6 - UTE 15-712-1 parafoudre
*Uw : tension assignée de
tenue aux chocs (valeurs
données dans le Tableau 10,
§ 13.3.2.4, UTE 15-712 )

181
2. Concevoir et dimensionner
Choix des parafoudre côté DC

 Règle

Matériel/câblage/chaine avec Choix Parafoudre


tension système 1 000V

Uw tension de tenue au
choc (modules PV, classe A) 8 000 V

Uw onduleur 6 000 V 2 200 V pour Up (< 0,8 X Uw)

600 V pour Ucpv (> Ucomax)

Ucomax (1,2 x Uocstc) 360 V


source : JP Louineau

182
2. Concevoir et dimensionner
Choix des parafoudres côté AC

 Méthode selon UTE 15-712-1 juillet 2013, section 13

1. Déterminer si le parafoudre est nécessaire


a) Consulter la carte kéraunique
b) Décision de placer ou non un parafoudre en fonction de son caractère
obligatoire ou non

2. Choix du parafoudre
a) Choix du parafoudre en fonction des règles (présentées diapos suivantes)
i. Choix de Ue
ii. Choix de Up
iii. Choix de In
iv. Nature du parafoudre Type II avec disconnecteur thermique

183
2. Concevoir et dimensionner
Choix des parafoudres côté AC
Rappel C15-100 article 443
Ng ≤ 2,5 Ng ≥ 2,5
Nk ≤ 25 Nk ≥ 25

L’analyse du risque comporte trois étapes :


1) évaluation du niveau d'exposition du site aux
surtensions de foudre F
2) évaluation des conséquences des
perturbations sur les matériels et la sécurité des
personnes G
3) résultat de l’analyse.
Ng = Nk / 10
184
2. Concevoir et dimensionner
Choix des parafoudres côté AC

 Règle Définitions Règles


Où trouver sa
valeur ?
230 V ou 400 V selon mono ou Fiche technique du
Ue Tension assignée d’emploi
triphasé parafoudre

Niveau de protection d’un


Up parafoudre < 0,8 x Uw*
parafoudre. Tension crête aux
Fiche technique du
Up bornes du parafoudre pendant le
d’après § 13.3.2.4 – UTE 15- parafoudre
passage du courant nominal de
712-1
décharge In

Courant nominal de décharge d’un


parafoudre (valeur crête du courant
In > 5 kA pour Type II
de forme d’onde 8/20µ que le
Fiche technique du
In parafoudre peut écouler 20 fois). In
d’après § 13.3.2.1 - UTE 15- parafoudre
supérieur à la valeur exigée
712-1
procurera une durée de vie plus
longue au parafoudre.

*Uw : tension assignée de tenue aux chocs (valeurs données dans le Tableau 10, § 13.3.2.4, UTE 15-712 )

185
2. Concevoir et dimensionner
Fin de vie du parafoudre et Organe de coupure
associé
 En fin de vie, le parafoudre peut rester ouvert, ou fermé et alors mettre le champ en
court-circuit.
 Le phénomène existe en AC et DC, mais l’extinction de l’arc pose un problème particulier en DC
 La protection de découplage intégrée au parafoudre se généralise. Il faut s’en assurer !
 La protection de découplage intégrée est limitée à une valeur
– Côté DC : condition Iscwpv du parafoudre > Iscmax du générateur PV
– Côté AC : un disjoncteur ou fusible (type Gg) en amont dont le calibre In est inférieur à la valeur spécifiée.

Exemple et principe de déconnexion du parafoudre PV en cas d’emballement thermique :


Etat initial Déconnexion Extinction de Interruption du
l’arc électrique court-circuit

Source : www.dehn.fr

186
2. Concevoir et dimensionner
Pour aller plus loin…

 Documentations de référence :
• Guide ADEME : Protection contre les effets de la foudre dans les
installations faisant appel aux énergies renouvelables
• Guide C15-443 : Protection des installations électriques basse tension
contre les surtensions d'origine atmosphérique ou dues à des manœuvres
- Choix et installation des parafoudres.
• Guide C61-740 : Parafoudres basse tension et Parafoudres pour
applications spécifiques incluant le courant continu - Partie 52: Principes
de choix et d’application - Parafoudres connectés aux installations
photovoltaïques.
• Guide C15-712 : Installations photovoltaïques raccordées au réseau public
de distribution – Partie 13 : Protection contre les surtensions d’origine
atmosphérique ou dues à des manœuvres.

187
2. Concevoir et dimensionner
Choix inter-sectionneurs, 2.6.4
disjoncteurs AC et câbles AC
Respect des chutes de tension

Installation photovoltaïque raccordée au réseau


(compétence électrique) 188
Choix inter-sectionneur DC / disjoncteur AC

 Les inter-sectionneurs DC doivent satisfaire aux conditions suivantes :

Règles : § 8.1.2 , § 8.1.4 -


Définition
UTE 15-712-1 ;
Tension assignée
Ue (V) Ue ≥ Uocmax champ PV
d’emploi
Courant assigné
Ie (V) Ie ou In ≥ Iscmax champ PV
d’emploi

→ Attention au « derating » en fonction de la température ambiante

189
2. Concevoir et dimensionner
Choix disjoncteur AC

 Les disjoncteurs AC doivent satisfaire aux conditions suivantes :


Définitions Règles : § 8.2 - UTE 15-712-1 et Art.433 - NFC 15-100
Tension assignée
Ue (V) 230 V ou 400 V en général
d’emploi

Courant assigné
Ie (A)
d’emploi

Pouvoir de
Icu (A) Icu ≥ 3 kA
coupure
Sensibilité du
Sensibilité dispositif 30 mA : applications domestiques (en général)
DDR différentiel 300 mA : applications industrielles (en général)*
(§ 7.4.3 UTE 15 712-1)
résiduel
Courbe C (onduleur étant considéré comme une installation courante)
type A ou AC (en régime TT). (§ 7.4.3 UTE 15-712-1)
Type
Pour les locaux d’habitation, un DDR à immunité renforcée est nécessaire.

→ Attention au derating en fonction de la température ambiante


* 300mA autorisé en domestique si la ligne est dédiée uniquement à un onduleur car l'onduleur n'est pas
considéré comme un terminal (à condition que la prise de terre soit adaptée (<166 ohms)
190
2. Concevoir et dimensionner
Sécurité des
2.6.5
travaux en hauteur

Installation photovoltaïque raccordée au réseau


(compétence électrique) 191
« Sécurité & installations EnR »

 Identification a priori des risques


A l’occasion de travaux en toiture
 Opération de montage manuel d’objet lourds
ou encombrants
 Exécution de travaux en hauteur sur toiture
 Couverture en matériaux fragiles
 Présence d’amiante
 Présence de canalisation : gaz ou autre fluide
 Proximité d’ouvrage électrique sous tension
 Présence d’antennes GSM et de faisceaux
hertziens
 Conditions atmosphériques…

192
2. Concevoir et dimensionner
« Sécurité & installations EnR »

 Matériel et équipements de sécurité appropriés


On distingue :
1. Les équipements de protection collective, tels que :
 garde-corps
 platelage sur trémie
 dispositifs de recueil rigides
 dispositifs de recueil souples
 échafaudages fixes
 échafaudages roulants
 nacelles – PEMP

193
2. Concevoir et dimensionner
« Sécurité & installations EnR »

 Matériel et équipements de sécurité appropriés

2. Les équipements de protection individuelle :


 Casque avec jugulaire
 Chaussures de sécurité
 Gants de protection
 Harnais de sécurité
 Lunettes de sécurité
 Protecteurs auditifs

194
2. Concevoir et dimensionner
« Sécurité & installations EnR »

 Matériel et équipements de sécurité appropriés

3. les dispositifs de protection individuels ou collectifs :


 Longe et absorbeur d’énergie
 Stop chute
 Dispositif de verrouillage individuel
 Perche d’accrochage
 Ligne de vie temporaire
 Point d’ancrage de toiture
 Coiffe de vanne & robinet
 Ceinture porte outils
195
2. Concevoir et dimensionner
« Sécurité & installations EnR »

 Mode opératoire d’une intervention en toiture


1. D’abord : évaluer les risques de l’accessibilité
2. Ensuite : évaluer les risques du cheminement et ceux de
l’emplacement et de l’espace de travail
3. Enfin : évaluer les risques de l’intervention en y intégrant
l’outillage, les objets ou les matériaux à utiliser ainsi que les
conditions atmosphériques du moment

196
2. Concevoir et dimensionner
« Sécurité & installations EnR »

 Le choix des moyens de protection :


1. Privilégier la protection collective par l’utilisation de :
 plan de travail assurant la sécurité des intervenants
 garde-corps de rive
 échafaudage de pied
 échafaudage roulant
 plate-forme élévatrice mobile de personne

2. Recours à la protection individuelle :


 Quand la protection collective se révèle techniquement difficile
 Quand l’intervention est ponctuelle et de très courte durée ; dans ce cas
l’intervenant ne doit jamais rester seul
 Pour palier des risques résiduels, notamment au cours des opérations de
montage, indépendamment de la protection collective qui reste obligatoire

197
2. Concevoir et dimensionner
« Sécurité & installations EnR »

 Recommandations aux installateurs EnR


1. Volet organisationnel
 Disposer d’une « check-list » pour évaluer les risques
 Délivrer les habilitations et autorisations de conduite nécessaires
 Programmez le contrôle périodique des équipements et dispositifs de protection
individuelle et collective
 Mettre à jour, autant que de besoin, le document unique

2. Volet technique
 A chaque nouvelle installation mettre en place des points d’ancrage offrant toutes
garanties, notamment pour les interventions ultérieures
 Idéalement, disposer d’un anémomètre de poche pour mesurer la vitesse du vent
 Doter chaque intervenant d’un dispositif de verrouillage individuel permettant la
consignation électrique

198
2. Concevoir et dimensionner
« Sécurité & installations EnR »

 Recommandations aux installateurs EnR


3. Volet humain
 Former les intervenants à la sécurité des travaux en hauteur
 Former les intervenants au montage des échafaudages
 Former et certifier les intervenants à la conduite en sécurité des engins de
manutention
 Former et habiliter les intervenants pour la sécurité des travaux à
proximité d’ouvrages électriques

199
2. Concevoir et dimensionner
« Sécurité & installations EnR »

Attention !
 Une échelle est un moyen d’accès et pas un poste de travail
 Une échelle portable doit être appuyée et reposer sur des
supports stables et résistants afin de demeurer immobile
 Pour qu’elle ne puisse ni glisser ni basculer en cours
d’utilisation, l’échelle portable doit aussi être fixée ou
maintenue en place au moyen de tout dispositif
antidérapant
 Les utilisateurs d’échelles doivent respecter le principe des
trois points d’appui

200
2. Concevoir et dimensionner
« Sécurité & installations EnR »

Attention !
 Une plateforme élévatrice mobile de
personne – PEMP – n’est pas un
moyen d’accès
 La manœuvre d’une PEMP ne doit
être confiée qu'à des opérateurs
titulaires d’un CACES : Certificat
d’aptitude à la conduite en sécurité
 Deux intervenants sont nécessaires

201
2. Concevoir et dimensionner
« Sécurité & installations EnR »

Attention !
 Le montage d’un échafaudage
ne peut être exécuté que par
du personnel ayant reçu une
formation spécifique

 Un échafaudage ne peut être


démonté ou sensiblement
modifié que sous la direction
d’une personne compétente

202
2. Concevoir et dimensionner
Organiser la mise en œuvre
et la mise en service
3

Installation photovoltaïque raccordée au réseau


(compétence électrique) 203
Généralités
3.1

Installation photovoltaïque raccordée au réseau


(compétence électrique) 204
Visite Technique
 Evaluer le gisement solaire
 Localité
 Exposition
 Relevé de masque
 Raccordement électrique
 Mono/triphasé
 Type de raccordement (type 1ou 2)
 Mesure de la prise de terre existante
 Environnement du comptage existant et futur (eau, gaz, type de pièce …)
 Evaluer les distances et cheminement des câbles
 Etat de la toiture
 Planéité
 Type de tuile
 Présence de pare pluie
 Etanchéité à l’air (RT 2012)
 … voir Quali PV BAT
205
3 - Mise en œuvre
Visite Technique Client

206
3 - Mise en œuvre
Visite Technique Client

207
3 - Mise en œuvre
Visite Technique Client

*pensez aux photos pour le devis assis du raccordement ERDF

+ Mandat ERDF

208
3 - Mise en œuvre
Evaluation des risques sur chantier

Rappel : Principaux risques lors des installations :


 ??????????
▪ Travaux en hauteur (Chute au travers de toiture fragile
(amiante-ciment)
▪ Chutes (mauvais positionnement, état vétuste du
matériel/outillage, manutention charge trop lourdes,
caniveaux, regards)
▪ Choc à la tête (structures au sol), Chute des objets
▪ Conditions climatiques extrêmes
▪ Manutention de charges lourdes
▪ Passage d’engins divers (levage, camion, etc.)
▪ Risques électriques (courant DC et AC)
▪ Électrisation pouvant aller jusqu’à l’électrocution
▪ Flash, brûlures, chutes
▪ Effets de la foudre

209
3 - Mise en œuvre
Evaluation des risques sur chantier

 Pour les opérations de pose, d’entretien et de maintenance, il faut faire une « étude »
des risques selon :
• Emplacement des panneaux (hauteur, etc.)
• Solidité du site d’implantation (renfort à prévoir de la structure porteuse:
toiture, etc…)
• Accès au site et différents postes de travail (escalier, échelles, etc.)
• Lignes BT à proximité
• Circulation
• Equipements à utiliser (rallonges électriques, groupes électrogènes,
onduleurs (encombrements et poids).
• Météo, notamment le vent

210
3 - Mise en œuvre
Protection électrique des intervenants
(installateurs et exploitants)
 En situation d’intervention
 Respect des procédures d’installation
 Utilisation d’E.P.I électriques (gants isolants, écran facial)
 Utilisation de matériel de sécurité (outils isolants, V.A.T, pince
ampèremétrique, banderoles de signalisation,…)

211
3 - Mise en œuvre
Mesures générales de sécurité : qualification des
intervenants aux travaux électriques (NF C18-510)
 Au niveau des installateurs électriciens
 Personnes justifiant d’une expérience minimum pour la BR (P)
mise en œuvre d’installations PV en conditions
similaires
 Personnes qualifiées disposant d’une habilitation
électrique selon le type d’installations PV
 Personnes ayant reçu une formation au PV couplé
réseau, traitant des spécificités en termes de
protection des personnes et des biens.
 Habilitation électrique BR(P) ou BE (+attribut : « P » = « Photovoltaïque »
« essais ») pour interventions générales (mise en
service, dépannages des installations PV)
ATTENTION :
 Pour réaliser une installation, il faut être B1(V) sous la responsabilité d’un chargé de travaux
B2(V). BR n’est pas strictement nécessaire.
 Pour les essais/mise en service, il faut être BR ou BE. Pour les essais, le BR est nécessairement
sous la responsabilité d’un chargé de travaux B2.
212
3 - Mise en œuvre
Mesures générales de sécurité : qualification des
intervenants aux travaux électriques (NF C18-510)
 Au niveau des installateurs couvreurs
 Justification d’une expérience minimum pour la mise en œuvre BP
d’installations PV en conditions similaires
 Habilitation électrique BP
 Information sur le PV raccordé réseau et ses dangers (électricité,
câblage des modules)
 Formation pour des travaux en hauteur

 Que peut faire un installateur couvreur habilité BP ?


 Pose des modules, connexion des modules entre eux (chaines PV)
 Peut sertir des connecteurs débrochables sur une rallonge (câble de chaines)
en phase préparation de chantier (c.a.d : sans risque électrique)
 Peut déconnecter des connecteurs si couverture des panneaux et avec
contrôle à la pince ampèremétrique
 Peut arrêter une installation en suivant la procédure (AC, puis DC)

ATTENTION, NE PEUX PAS SERTIR UN CONNECTEUR SI RISQUE ELECTRIQUE


213
3 - Mise en œuvre
Structures, modules,
onduleurs, câbles, MLT et
3.2
étiquetage

Installation photovoltaïque raccordée au réseau


(compétence électrique) 214
Mise en œuvre Structures

Les points clés


 Respect des conditions d’emploi (vent, etc.) → durabilité / assurabilité
 Respect des notices de montage et soin à la pose : conjuguer « durée de
vie » avec « vitesse de montage »
 Respect des lests (masse), haubans, visseries/boulonneries préconisés
 Respect de la nature des matériaux (ex. inox si bord de mer)
 Respect des couples de serrage
 Port du casque, gants pour éviter blessures graves (ex : angles coupants
des structures métalliques)

Mise en place
fixation
permanente
pour filet garde-
corps

crédit : JP Louineau

215
3 - Mise en œuvre
Mise en œuvre Modules

Synthèse des notices de montage (applicable à presque tous les modules) :

 Les garanties ne s’appliquent que si on respecte une notice de montage

 Ne jamais marcher sur les modules, on ne pose rien sur un module


 Ne jamais tirer un module par ses câbles
 Ne jamais percer le cadre d’un module, mais utiliser les alésages prévus
 Ne jamais démonter une boite de jonction « usine »
 Ne jamais poser si conditions météos avec grand vent ou forte pluie
 Ne jamais déconnecter en charge

Cavalier de fixation
spécial pour assurer
la liaison
équipotentielle (entre
cadre module et
structure alu)

crédit : JP Louineau

216
3 - Mise en œuvre
Mise en œuvre Modules

Synthèse des notices de montage (applicable à presque tous les modules)

 Les garanties ne s’appliquent que si on respecte une notice de montage :


 Toujours fixer par 4 fixations et aux emplacement prévus
 Toujours Boite de jonction vers le haut ou oblique (sauf indication autre du
fabricant)
 Toujours utiliser des matériaux compatibles entre eux (pour éviter toute
corrosion du matériau le moins noble : ex. cuivre « mange » l’aluminium)
 Toujours prévoir espace de ventilation sous les modules
 Toujours assurer l’écoulement de l’eau
 Toujours prévoir la liaison équipotentielle (SLT)
 En général, prévoir les fusibles si plus de 2 chaines en //

217
3 - Mise en œuvre
Mise en œuvre Modules

 La position des modules PV en « portrait » ou « paysage » a un


impact sur la production en cas d’ombrage en bas de champ PV

Production
égale à 75%
Aucune de Pc
production

Source : energie plus


218
3 - Mise en œuvre
Mise en œuvre Connecteurs débrochables

 Matériel de connexion Respect impératif des instructions de


montage et connexion
• Simplement enfichable (pas de raccord à vis, pas de
soudure)
• Protégé contre les projections d’eau (IP 65 à minima)
• Protection contre les contacts directs
• Tension continue max. 1000 V
• Courant max. 20 – 30 A
• Câbles résistants aux UV
• Matériel de même marque impératif, même type, sauf si
certificat de compatibilité par organisme certificateur agréé (TUV)

219
3 - Mise en œuvre
Mise en œuvre Connecteurs débrochables
 Matériel de connexion : Outillage indispensable

50% matériel + 50%


savoir-faire

220
3 - Mise en œuvre
Mise en œuvre câblage DC

 Règles de câblage
▪ Câbles à fixer correctement par le biais d’attaches résistantes
aux UV
▪ Absence de boucle d’induction (protection contre la foudre et
les surtensions)
▪ Marquage indispensable de tous les câbles
▪ Cheminement jointif des câbles mono-conducteurs et liaison
équipotentielle
▪ Ne pas dépasser le rayon de courbure maxi (5 fois le diamètre, crédit : JP Louineau
Système de fixation
en général)
des connecteurs sur le
▪ Câbles sans contact avec angle saillant de structures rail, évitant des
connecteurs dans le
 Connection des modules entre eux courant du bac acier
▪ En journée, la connexion se fait sous tension
▪ Dès 2 modules en série (ex. First Solar série 4 – 90 W), on
dépasse 120 V. Tension réputée dangereuse en DC
▪ L'ouverture d’une chaine en charge, pendant la journée,
conduit à un arc électrique, avec altération partielle ou totale
d’un connecteur → les connecteurs devront être changés
▪ Câble conforme au guide C32-502 (C2, Classe 2, température
admissible à l'âme de 90°C) crédit : JP Louineau

221
3 - Mise en œuvre
Mise en œuvre câblage DC

Comment connecter les modules entre eux pour une connexion durable ?
 Assurer que les connecteurs sont pleinement engagés
 Vérifier le serrage des connecteurs (presse-étoupes)
 Ne jamais pendre les connecteurs dans l’eau, le sol, la poussière
 Ne pas déconnecter/reconnecter plus de 10 fois
 Ne jamais tirer les câbles par les connecteurs (ne doivent pas être tendus) Crédit : A. Farcot

 Les boites de jonction doivent supporter uniquement le poids du câble du module et son voisin
 Ne pas mettre une chaine en court-circuit

Crédit : J.P louineau


crédit : JP Louineau

222
3 - Mise en œuvre
Mise en œuvre câblage DC / AC

 Matériel – accessoire de câblage


• Chemins de câble fermés (de préférence pour la protection contre les UV,
intempéries, protection contre surtension)
• Si chemins de câble plastiques, doivent être résistants aux UV
• Crosse pour les traversées de toiture (pour éviter les infiltrations d’eau)
• Attaches de câbles résistantes aux UV
• MLT des chemins de câble métallique

Chemin de câble mis à


la terre + liaison EP
vers onduleur Chemin de câble tôle
perforée avec couvercle

crédit : JP Louineau

223
3 - Mise en œuvre
Les conducteurs PE et la liaison équipotentielle
 LA MISE A LA TERRE DES CONDUCTEURS PE ET DE LA LIAISON EP
 Chaque site doit disposer d’une prise de terre unique et conforme (valeur de la prise de
terre inférieure à 100 Ohms, présence d’une barrette de coupure, etc…)
 Conducteurs PE et liaison EP (pour tous les circuits électriques du site) doivent être
raccordés à la prise de terre unique :
– conducteurs PE : pour évacuer à la terre les courants de défaut,
– liaison EP: pour assurer un potentiel électrique nulle (E = 0 V) de l’ensemble des masses métalliques.
 Chaque liaison (PE et EP) peut être raccordée individuellement à la prise de terre, ou par le
biais d’un répartiteur de terre, par exemple installé dans le TGBT ou à proximité, qui
rassemble l’ensemble des conducteurs PE et des liaisons EP, puis qui est raccordé par un fil
unique vers la barrette de coupure (dans ce cas, la section doit être conforme aux 2
fonctions!)
 Valeur de terre adaptée à la sensibilité du différentiel (et inversement)

224
3 - Mise en œuvre
Les conducteurs PE et la liaison équipotentielle

LES SECTIONS DES CABLES MIS EN ŒUVRE POUR ASSURER LES FONCTIONS
DE PROTECTION DOIVENT RESPECTER LES REGLES SUIVANTES

 LIAISON EQUIPOTENTIELLE SUR CIRCUIT PV → 6 mm2 minimum, câble isolé


(16 mm2 si câble nu)
 Raccordement des cadres PV modules, des structures porteuses, des
carcasses onduleurs, de l’ensemble des autres parties métalliques
(chemin de câble, coffrets, etc..)
 ATTENTION AU REGLES SPECIFIQUES EN CAS D’UTILISATION DE
PARAFOUDRE DC/AC (sections et règles des 50 cm)

 CONDUCTEURS DE PROTECTION SUR CIRCUIT AC → calcul de section au


cas par cas

225
3 - Mise en œuvre
Mise œuvre Liaisons équipotentielles (EP)

Pose des liaisons équipotentielles des masses métalliques


 Mise à la terre des cadres des modules et leur structure métallique
 Mise à la terre des chemins de câbles métalliques (via liaison équipotentielle)
 Masse de l’onduleur reliée avec 6 mm² minimum (Cu), conducteur de protection au niveau de
l’onduleur
 Raccordement des parafoudres dans les coffrets DC

Attention :
les conducteurs cuivre nu ne doivent
pas cheminer au contact des parties
en aluminium

Conducteurs PE et
liaisons EP dans
armoire AC 280 kVA
source : JP Louineau

226
3 - Mise en œuvre
Liaisons équipotentielles : mise en œuvre
 Nombreux systèmes de mise à la terre disponibles

227
3 - Mise en œuvre
Mise œuvre Liaisons équipotentielles (EP)

Attention à ne pas créer de boucle d’induction !

Mauvais câblage Bon câblage


(boucle d’induction entre Polarité et masse
polarité et masse) cheminent jointivement
Source : SER-COPRE

228
3 - Mise en œuvre
Mise œuvre Liaisons équipotentielles (EP)

Section cuivre
6 mm² minimum V/J
(16 mm² recommandé)

Peut être
remplacé par des
griffes
homologuées

229
3 - Mise en œuvre
Attention aux couples électrolytiques !

Source : SER-COPREC

230
3 - Mise en œuvre
Photos MALT et traitement boucle de champ

231
3 - Mise en œuvre
Mise en œuvre des parafoudres AC et DC

 Mise en œuvre suivant guide C61-740-52

232
3 - Mise en œuvre
Signalisation et étiquetage

DC AC
Sur les
extrémités des
canalisations DC Coupure
à minima, sur la Production photovoltaïque
Attention face avant des photovoltaïque
câbles courant coffrets DC et
continu sous tension des boites de Coupure réseau de
jonction distribution Vente totale
NFC 14 100
AGCP

NFC 15 100
Câbles DC. et AC (tenant
et aboutissant avec
repérage des polarités
pour les câbles DC.)

Vente du surplus
A l’intérieur des =
coffrets DC
À proximité des Sectionnement général-
connecteurs, installations photovoltaïques
sectionneurs-
Ne pas manœuvrer fusibles, Coupure urgence
en charge parafoudres sortie onduleur
débrochables ..
Coupure urgence
entrée onduleur

233
3 - Mise en œuvre
Procédure d’intervention : Mise en service / arrêt

 A la mise en service, action sur inter DC, puis disjoncteur AC.

 Arrêt des installations, on coupe l’AC


en premier pour éviter les arcs électriques

234
3 - Mise en œuvre
La maintenance
des installations
4

Installation photovoltaïque raccordée au réseau


(compétence électrique) 235
Suivi et maintenance
4.1

Installation photovoltaïque raccordée au réseau


(compétence électrique) 236
Suivi du PR, un bon indicateur

 TOUT MAITRISER est difficile


 Il existe une multitude de facteurs
 Suivi et mesurage de tous les paramètres : difficile, couteux et complexe

 CEPENDANT il est faisable de


 Connaitre l’irradiation
 Connaitre la production
 Comparer la corrélation entre les deux

 SI DIVERGENCE
 Intervention , mesure maillon par maillon de la chaine,
➔ maintenance corrective

Eélectrique en sortie d’onduleur en kWh/an


Rappel : PR =
Ei solaire incidente dans le plan des capteurs en kWh/m².an x Pc (kWc)

237
4 : Maintenance
Divers : Base de Données PhotoVoltaïques

 Bdpv.fr
 Gratuit
 15 000 installations en France
 60 MWc (60 000kWc)
 Fiche personnalisée
 Estimation de la production (PVGis)
 Comparaison à l’estimation
 Comparaison aux centrales voisines
 Statistiques régionales et nationales

Enregistrement et comparaison entre


années, mois, installations voisines…

Source : www.bdpv.fr

238
4 : Maintenance
Généralités

La maintenance est le prolongement


naturel de l’activité d’installation.

Elle nécessite d’acquérir des


compétences différentes et de disposer
de moyens autres.

L’activité maintenance oblige également


à rédiger des contrats….

La maintenance se conduit sur une


installation réceptionnée, sans réserve…
sinon faire état des lieux, avant de
contracter
Maintenir pour :
1. Assurer la sécurité des biens et des
personnes
2. Assurer la production attendue
Source : EDF
239
4 : Maintenance
Généralités

Liste non exhaustive des outils de maintenance de base


Outils communs pour les côtés DC et AC
• Boite à outils électriciens (outils isolés)
• Pinces ampèremétriques 1000 V AC-DC (40 A-100 A)
• Multimètres AC-DC 1000 V (cordons IP2X)
• Mégohmètre
• Mesureur de terre
• EPI électriciens
• Ordinateur portable, smartphone pour hotline fabricant
• …

240
4 : Maintenance
Actions de maintenance

1. Points « sécurité des personnes et des biens »


• Contrôle visuel des parties accessibles (câbles, boites, connexions)
• Recherche des points chauds éventuels sans démontage
• Recherche des bruits anodins (ventilateur d’onduleurs, etc.)
• Vérification absence de corrosion
• Contrôle visuel des câbles
• Contrôle de l’état des boites de jonction
• Contrôle visuel des connexions
• Contrôle visuel des caractéristiques techniques de l’appareillage (fusibles,
disjoncteur, parafoudre, etc.)
• Test des dispositifs différentiels à courant résiduel (DDR)
• Vérification des liaisons équipotentielles
• Test de la fonction coupure d’urgence, test dispositif différentiels
• Présence / état de l’identification / étiquetage des composants
• Contrôle de la disponibilité des dossiers de plans de l’installation PV à jour

241
4 : Maintenance
Actions de maintenance

2. Points « fonctionnement / performance »


• Nettoyage des modules PV
• Vérification de l’onduleur
• Vérification du maintien des conditions initiales de l’environnement des
modules PV
• Vérification des mises à la terre fonctionnelles
• Vérification du maintien des conditions d’exploitation des locaux et du
maintien de leur destination initiale
• Dépoussiérage
• Analyse de la production

Et bien sûr chaque maintenance est accompagnée d’un rapport d’intervention !

242
4 : Maintenance
Annexe : REFERENCES – DONNEES IRRADIATION

Gratuit :

• http://eosweb.larc.nasa.gov : NASA – seulement à l’horizontal


• http://maps.nrel.gov/SWERA : National Renewable Energy Laboratory, USA
• http://re.jrc.ec.europa.eu/pvgis : PVGIS, EU, Africa, bonne aide pour trouver l’angle
optimal et les données d’irradiation solaire
• http://solardat.uoregon.edu/SunChartProgram.php : bonne aide pour trouver des
diagrammes de trajectoire du soleil aussi
• www.gaisma.com : durée du jour, course du soleil
• www.sunearthtools.com/dp/tools/pos_sun.php?lang=fr : course du soleil

Payant :

• http://meteonorm.com/download/software : Bases des données digitales (p. ex.


meteonorm)

243
4 : Maintenance
Annexe : Glossaire (1/2)

• AC : Courant Alternatif • DDR : Dispositif Différentiel Résiduel


• ACV : Analyse de Cycle de Vie • DEEE : Déchets d'Equipements Electriques et Electroniques
• ADEME : Agence De l'Environnement et de la Maîtrise de • DTA : Document Technique d'application
l'Energie • DTU : Document Technique Unifié
• AGCP : Appareil Général de Commande et de Protection • ECS : Eau Chaude Sanitaire
• AM : Air Mass • Ei : Energie d'irradiation
• AQC : Assurance Qualité Construction • EP : Equivalent Pétrole
• ATec : Avis Technique • EPC : Equipement de Protection Collectif
• ATEx : Appréciation Technique d'Expérimentation • EPI : Equipement de Protection Individuel
• Bbio : Besoin bioclimatique conventionnel • EVA : Ethylène Vinyle Acétate
• BEPOS : Bâtiment à énergie positive • Ga-AS : Cellule photovoltaïque en Arséniure de Gallium
• BT : Basse Tension • GPVR : Générateur PhotoVoltaïque au Réseau
• C2P : Commission Prévention Produits • HT : Haute Tension
• CACSI : Convention d'Auto-consommation • IAB : Intégré Au Bâti
• CdTe : Cellule photovoltaïque en tellurure de cadmium • Icc : Intensité de Court-Circuit (= Isc : Short Circuit Current)
• Cep : Consommation conventionnelle d'énergie primaire • Icu : Pouvoir de coupure
• CGI : Critères Généraux d'Implantation • Ie : Intensité assignée d'emploi
• CIGS : Cellule photovoltaïque en Silicium Indium de Gallium • Impp : Intensité du Point de Puissance Maximale
et Cuivre • In : Courant nominal (intensité max que peut supporter un
• CIS : Cellule photovoltaïque en diséléniure de cuivre et fusible ou Courant nominal de décharge d'un parafoudre)
d'iridium • IP2X : Indice de Protection 2X
• CPT : Cahier de Prescription Technique • IRM : Courant Inverse Maximum
• CSTB : Centre Scientifique et Technique du Bâtiment • ISB : Intégré Simplifié au Bâti
• DC : Courant Continu • Iscmax : Courant maximum en court-circuit

244
4 : Maintenance
Annexe : Glossaire (2/2)

• Iscpv : Courant de tenue en court-circuit d'un parafoudre • STC : Conditions Standard de Test
• KVA : Kilovoltampère • TAC : Taux d'AutoConsommation
• kWc : kilowatt crète • TAP : Taux d'AutoProduction
• kWh : kilowatt heure • Tic : Température intérieure conventionnelle
• m²SRT : Surface Hors d'Œuvre Nette (SHON) • TST : Travail Sous-Tension
• MALT : Mise A La Terre • TURPE : Tarif d'Utilisation des Réseaux Publics d'Électricité
• Mono-Si : Silicium monocristallin • Uco : Tension de Court Ouvert (= Uoc : Open Circuit
• MPP : Maximum Power Point (Point de Puissance Voltage)
Maximale) • Ucpv : Tension maximale de régime permanent
• MPPT : Traqueur de Point de Puissance Maximale • Ue : Tension assignée d'emploi
• Multi-Si : Silicium polycristallin • Umpp : Tension du Point de Puissance Maximale
• Ncmax : Nombre maximal de chaînes en parallèle sans • Up : Tension de protection du parafoudre
protection • UTE : Union Technique de l'Electricité
• Ng : Densité de foudroiement • Uw : Tension de tenue au choc (d'un module ou d'un
• Nk : Niveau kéraunique onduleur)
• NOCT : Normal Operating Cell Temperature (Température • VAT : Vérificateur d'Absence de Tension
Normale de Fonctionnement de la Cellule)
• Pc : Puissance Crète
• PR : Performance Ratio
• RGE : Reconnu Garant de l'Environnement
• RT : Règlementation Thermique
• SLT : Schéma de Liaison à la Terre

245
4 : Maintenance

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