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LA MUTABILITE DES QUARTIERS PERICENTRAUX EST

D’ALGER :
D’ANCIENS TERRITOIRES INDUSTRIELS FACE A LA
METROPOLISATION
Auteur :
Mehdi BENNAI – Architecte – Doctorant à l’Université de Science et Technologie Lille1
(UFR de Géographie et d’Aménagement), sous la direction de : D. PARIS (TVES), N.
CHABBI-CHEMROUK (LAE), P. LOUGUET (LACTH).
Email : omd.mehdi@gmail.com

La ville d’Alger connait, depuis le début du 21e siècle, une mutation significative de son
paysage urbain, conséquence de grands travaux. Ces mutations sont visibles et spectaculaires
dans les quartiers péricentraux Est (Belcout, El Hamma, Ruisseau, Abattoirs, Hussein Dey, El
Harrache). Des quartiers mixtes de tradition industrielle, qui contiennent de nombreuses friches
urbaines et connaissent beaucoup de problèmes de fonctionnement ayant des conséquences
sociales et économiques. Les mutations que subissent ces quartiers sont caractérisées
principalement à ce jour, par la démolition intégrale d’îlots entiers et la reconstruction partielle
d’équipements publics ou de bâtiments tertiaires.
En réalité, compte tenu de la situation péricentrale de ces quartiers, leur accessibilité et leurs
autres atouts paysagers, ils sont à enjeux forts, dépassant leurs caractéristiques locales. Ils
incarnent les lieux stratégiques où se joue l’avenir de la capitale algérienne.

Les quartiers péricentraux Est de tradition industrielle à Alger


Source : Mehdi Bennai 2011

C’est dans le cadre de cette prise de conscience, que le sujet de cette thèse en cours se préoccupe
de la mutabilité de ces quartiers à Alger en rapport avec les politiques urbaines globales. Ce
texte se présente comme une synthèse du constat problématique de base, sur lequel se fonde la
présente recherche. Les premiers paragraphes évoquent l’évolution des approches
d’intervention sur les quartiers péricentraux Est d’Alger à travers les politiques urbaines
successives. Ensuite, un bref aperçu des approches contemporaines universelles d’intervention
sur les quartiers péricentraux de tradition industrielle est présenté.
Puis, l’observation des actions réalisées aujourd’hui à Alger dans les quartiers péricentraux de
la ville, soulève la problématique de leur décalage par rapport aux approches contemporaines
internationales. A partir de là, sont présentés les questionnements et le raisonnement élaborés
dans l’armature qui soutient le sujet de cette recherche.

1
A - La mutabilité des quartiers péricentraux Est de tradition industrielle à Alger à travers
les politiques urbaines successives :

1830-1962 : Formation et début de la mutation des quartiers Est de la ville d’Alger durant
la période coloniale.
Les actuels quartiers péricentraux Est d’Alger se sont formés progressivement depuis le milieu
du 19e siècle sous l’occupation française. Ils ont constitué les faubourgs industriels de la ville
liés à l’essor de l’agriculture et aux exportations vers la métropole. Ces quartiers relais entre les
domaines agricoles et le port, se sont développés spontanément autour des importantes voies de
transit et de chemin de fer sur la base d’un tracé agricole préalable. Engloutis par la ville, ces
anciens quartiers périphériques à dominante industrielle ont entamé leur mutation vers le
résidentiel à partir des années 1920. D’importants programmes de logements collectifs y ont été
réalisés, principalement entre 1928 et 1958 par les offices HBM puis HLM afin de répondre à
la crise du logement.

Dés la création de la « Région Algéroise d’Urbanisme » et l’élaboration du premier plan


d’aménagement de la région d’Alger en 1937, ces quartiers ont été envisagés comme une
continuité de la centralité de la ville. De nouvelles zones industrielles ont été créées en
périphérie Sud-Est et leur reconquête n’a cessé d’être un enjeu dans les politiques successives
pour Alger (Plan Hanning 1954 – Plan de Constantine 1960).

1962-1979 : Préoccupation de l’extension urbaine et entrée des quartiers péricentraux Est


d’Alger en état de veille après l’indépendance.

Après l’indépendance de l’Algérie, ces quartiers principalement ouvriers, qui comportaient déjà
une part importante de population musulmane1, ont connu une sur-occupation non contrôlée.
Leur caractère populaire s’est accru et des poches d’insalubrité, de dégradation urbaine et de
précarité sociale s’y sont développées.

Les politiques urbaines postcoloniales ont d’abord focalisé leur attention sur la maîtrise et
l’organisation de la croissance urbaine en périphérie tantôt vers l’Est, tantôt vers le Sud-Ouest.
(l’objectif premier étant l’affirmation du symbole de la souveraineté nationale retrouvée à travers de grandes
réalisations). Cependant, les réflexions sur les tissus urbains existants de l’époque coloniale se
sont focalisées, à chaque fois, sur la mutation des quartiers péricentraux Est de la ville, sans
pour autant offrir d’outils ou de procédures opérationnelles à cet effet.

Décolonisation, mutations sociale et fonctionnelle, désindustrialisation, ces quartiers ont


entamé leur état de « friche » dés la fin des année 1960. En attente d’un projet concret de
reconquête, les quartiers péricentraux de tradition industrielle à Alger, dont la volonté de
mutation/ densification/ tertiarisation/ requalification est réaffirmée à chaque nouveau plan
pour Alger, restent en état de veille. Leur tissu urbain est hétérogène, il comporte de nombreuses
emprises et tènements anciennement industriels vacants ou occupés par des activités
transitoires. En l’absence de gestion/ entretien, car considérés en voie de mutation, ils
connaissent de graves dégradations urbaines et sociales. Sans que leur animation populaire et
leur vécu ne soient remis en cause. Ils sont ainsi caractérisés par une identité locale très forte
traduisant l’ancrage et l’attachement de leurs habitants.

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1. Cf. carte n°17 In Sgroï-Dufresne M, « Alger 1830-1984 : Stratégies et Enjeux Urbaines », « Mémoire » n°63, Edition
Recherche sur les Civilisations, Paris 1986, P.10

2
1980-1988 : Le PUD Plan d’urbanisme directeur et le début d’une approche de
restructuration/ rénovation urbaines des quartiers péricentraux Est d’Alger.

C’est au début des années 1980 que la volonté de mutation/ reconquête de ces quartiers s’est
frayée une voie opérationnelle2. La volonté politique de l’époque, traduite par le CNERU3 dans
le PUD plan d’urbanisme directeur en 1985 a été l’intervention sur les quartiers péricentraux
Est d’Alger, afin de créer de nouveaux espaces de centralité polyfonctionnels à dominante
tertiaire (lutte contre l’extension urbaine périphérique - décentralisation de l’hypercentre en créant des polarités
péricentrales - affirmation du prestige de la ville d’Alger en construisant des équipements de haut niveau dans le
tissu existant)4.
La mutation de ces quartiers a été envisagée à travers la définition de plusieurs périmètres de
restructuration/ rénovation urbaine5. Plusieurs opérations ponctuelles ont été lancées entre le
1er Mai et Hussein Dey, sans que le PUD ne soit officiellement approuvé, dont la plus
emblématique est celle de L’îlot prioritaire d’El Hamma en 1985.

 L’opération de restructuration urbaine d’El Hamma 1985 :

Le projet de restructuration urbaine d’El Hamma est une opération de démolition intégrale (table
rase) de 18 hectares de tissu urbain (bâtiments, traces et tracés) et la reconstruction -sur une partie
du foncier dégagé- d’une « Dalle » comportant un parking, quelques commerces et deux grands
équipements (l’hôtel Sofitel et la Bibliothèque Nationale). Cette grande structure encombrante (hors
échelle), construite en rupture avec le tissu existant et le vécu du quartier, a été envisagée dans
la continuité des opérations de prestige réalisées sur les hauteurs de la ville (Mémorial et complexe
culturel de Riad El Fath)6.

L’opération de restructuration d’El Hamma a engendré la délocalisation de nombreuses


activités et le relogement de plusieurs familles en périphérie. Après l’éradication de tout un
quartier de la ville, les travaux de reconstruction se sont arrêtés et l’opération reste jusqu'à
aujourd’hui inachevée à cause de sa complexité opérationnelle. La béance urbaine engendrée
par les démolitions demeure comme une gangrène au cœur de la ville, causant davantage de
dégradations et de dysfonctionnements dans tout le quartier.
Les faiblesses de cette approche de table rase étaient pourtant connues : complexité
opérationnelle (statuts de propriété et délocalisations) – coût élevé – bilan foncier négatif (cette
opération a consommé cinq fois plus de surfaces foncières en périphérie qu’elle n’en a dégagé dans ce quartier
péricentral de la ville) – destruction de l’âme de la ville – production d’espaces artificiels7.

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2. Journal officiel de la république algérienne du 29 novembre 1983, décret n° 83-684 du 26 novembre 1983 fixant les
conditions d’intervention sur le tissu urbain existant.
3. CNERU centre national d’étude et de recherche en urbanisme, organisme chargé de l’élaboration des plans d’urbanisme
depuis 1979 jusqu'à nos jours
4. CNERU, Avant projet de plan d’urbanisme directeur 1985.
5. « La rénovation urbaine : intervention profonde sur le tissu urbain (destruction d’immeubles vétustes et reconstruction.
L’objectif étant d’accorder le tissu urbain aux normes d’hygiène et de concrétiser la nouvelle conception de la ville » - « La
restructuration : intervention sur la voirie et les réseaux divers, l’implantation de nouveaux équipements, la destruction
d’îlots, la modification des caractéristiques d’un quartier, le transfert d’activités, la désaffectation et la réutilisation de
bâtiments. L’objectif étant d’améliorer le fonctionnement de la ville » In CNERU, Avant projet de plan d’urbanisme directeur
1985.
6. « Le projet Riad El Fath est né de la convergence de plusieurs logiques : politiques, symboliques, culturelles.
L’argumentaire le plus évident pour la réalisation de ce projet repose sur la volonté des pouvoirs publics de produire une
image de la ville liée aux idéaux de l’Etat. Le projet architectural et urbain devient alors un référent à partir duquel le politique
peut élaborer un discours légitimé par l’action » Dris Nassima, « La ville mouvementée. Espace public, Centralité, mémoire
urbaine à Alger », Editions l’Harmattan collection du cefress, Paris, 2002, P.245
7. CNERU, Avant projet de plan d’urbanisme directeur 1985.

3
En effet le résultat de ce projet n’a fait que confirmer ces remarques : inachèvement de
l’opération – production d’espaces stériles ex nihilo, en rupture avec le paysage et le vécu urbain
– rejet par la population (le parvis d’El Hamma construit avec des matériaux prestigieux et modernes reste
désert alors que les ruelles alentours fortement dégradées sont remplies de monde) – destruction d’une partie
de la ville, de son vécu, de son imaginaire, de son patrimoine bâti (même mineur) et de la
mémoire industrielle et populaire du quartier.

1989 – 1996 : Mutations économiques et politiques, crise sécuritaire, adoption de


nouveaux outils d’urbanisme, mais aucune action dans les quartiers péricentraux de la
ville.

La période de la fin des années 1980/ début des années 1990 a constitué pour l’Algérie une
phase de profonde mutation (ouverture politique, libéralisation économique, crise sécuritaire).
Pendant cette période il n’y a pas eu de réalisations importantes en matière d’urbanisme, mais
un arsenal juridique a été mis en place afin d’exprimer la nouvelle politique de l’Etat :
libéralisation des transactions foncière8 et adoption de nouveaux instruments de gestion urbaine
(PDAU : plan directeur d’aménagement et d’urbanisme et POS : plan d’occupation des sols)9.

Le PDAU approuvé en 1995, a réaffirmé l’approche du PUD vis-à-vis des quartiers


péricentraux Est de La ville. Ils sont classées « zones urbaines » et leur restructuration est
désormais pensée sur la base de POS de restructuration10. Les POS sont des outils de droit
commun ayant une approche foncière et programmatique du tissu urbain, ils définissent des
parcelles foncières à bâtir et proposent une fonction sectorielle par parcelle pour la construction
d’un équipement.
Ces documents sont, cependant, restés sur le papier et les quartiers péricentraux n’ont subi
aucune intervention durant cette période. En l’absence de gestion urbaine les quartiers
péricentraux d’Alger ont continué leur processus de dégradation.

1997-2000 : La reconquête des quartiers péricentraux est désormais pensée dans le cadre
de la stratégie de métropolisation de la ville d’Alger traduite dans le GPU grand projet
urbain

En 1997, alors que l’Algérie amorçait sa sortie de crise sécuritaire dévastatrice, une stratégie de
« Métropolisation » de la ville a donné lieu à un GPU grand projet urbain11.
Celui-ci proposait la création de plusieurs polarités thématiques autour de la baie d’Alger à
travers la reconquête du centre ville. Alors que le PUD 1985 envisageait les polarités comme
un système hiérarchisé d’espaces de centralité pour améliorer le fonctionnement de la ville. Le
fondement du GPU est l’amélioration de l’image et de l’attractivité de la capitale, en
construisant une multitude d’équipements de haut niveau, regroupés par types de fonctions, au
sein de périmètres fonciers -existants ou à dégager- désignés comme pôles urbains.

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8. Journal officiel de la république algérienne du 18 novembre 1990, Loi n° 90-25 du 18 novembre 1990 portant orientation
foncière.
9. Journal officiel de la république algérienne du 01 décembre 1990, Loi n° 90-29 du 01 décembre 1990 relative à
l’aménagement et l’urbanisme.
10. BOUCHEMAL Salah, « La production de l’urbain en Algérie : entre planification et pratiques », laboratoire RNAMS,
centre universitaire Larbi Ben M’hidi, Algérie.
11. Le GPU grand projet urbain d’Alger a été approuvé en 1997 pour concrétiser la stratégie de métropolisation de la ville
d’Alger exprimée par le GGA gouvernorat du grand Alger. Le GGA étant une autorité métropolitaine totalement inventée
à l’époque afin de gérer la ville, son aire métropolitaine et impulser une dynamique de développement. Le GGA a disparu
en 2000 aussi subitement qu’il est apparu. La stratégie du GPU est décrite dans : Gouvernorat du grand Alger (cabinet du
ministre), « Alger capitale du 21e siècle : le grand projet urbain de la capitale », URBANIS/ Maya’com, 1997,325 pages.

4
L’approche de rénovation urbaine/ table rase expérimentée à El Hamma est tout de même
critiquée dans le GPU, qui préconise un renouvellement progressif des tissus urbains, dans les
trames d’îlots existants, en tenant compte du patrimoine urbain et architectural et de
l’enracinement des populations locales. Paradoxalement, étant donné « l’urgence »12
caractérisant ce plan, il propose l’adoption de POS plan d’occupation des sols comme support
d’aménagement, alors que celui-ci est un instrument de droit commun approprié à la gestion
urbaine foncière et programmatique. Il ne permet donc pas de proposer un projet
d’aménagement urbain stratégique, ayant une approche urbaine et qualitative.
Cependant, il est difficile d’évaluer l’approche du GPU vis-à-vis des quartiers péricentraux
d’Alger, car il a été remis en cause en 2000, avec la destitution de ses porteurs politiques, pour
des raisons égotiques et irrationnelles.

2000-2011 : Concrétisation de la stratégie de métropolisation de la capitale algérienne à


travers le lancement de grands projets, notamment dans les quartiers péricentraux Est de
la capitale avec la même approche de restructuration urbaine des années 1980

L’abandon du GPU en 2000, n’a cependant pas remis en cause la prédominance des enjeux de
métropolisation de la ville d’Alger, de rayonnement et de promotion de l’image de la capitale
algérienne dans le monde. Ainsi, de nombreux projets très ambitieux sont annoncés dans la
partie Est de la baie d’Alger durant les années 2000 : quartiers d’affaires et de loisir de Bab
Ezouar et des Pins Maritimes – restructuration du quartier des Abattoirs – organisation de
nombreux événements internationaux donnant lieu à la réalisation d’équipements importants.
Un très gros effort a également été fait pour le développement des infrastructures de transport
(ouvrages d’art et voiries), ainsi que la création de lignes de métro et de tramway.
Il y a aussi une préoccupation accrue des quartiers centraux et péricentraux d’Alger, dans
l’optique de métropolisation. Les interventions sur les tissus existants sont essentiellement des
démolitions permettant la réalisation des infrastructures ou des équipements.

La stratégie de développement de la ville d’Alger devinée, apparait comme une récupération de


plusieurs propositions et axes de développement énoncés par les plans urbains antérieurs.
Les décisions et réalisations actuelles dans la ville d’Alger ne sont pas présentées à travers un
outil stratégique explicite (non plan) et apparaissent au coup par coup comme des décisions des
plus hautes autorités de l’Etat, conduites par la wilaya d’Alger. Seuls des plans d’aménagement
ponctuels sont présentés comme propagandes et des POS plans d’occupation des sols servent
de supports de restructuration/ réaménagement de quartiers péricentraux.
En ce qui concerne la gestion urbaine globale de la ville, la révision13 du PDAU plan directeur
d’aménagement et d’urbanisme d’Alger est annoncée depuis quelques années et la wilaya
d’Alger a lancé un concours international14 pour l’aménagement de la baie d’Alger en 2006.

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12. Les décisions, l’élaboration et l’approbation du GPU, ainsi que la création du GGA gouvernorat du grand Alger ont été
assez rapides et de nombreuses actions prioritaires sont mises en avant dans le GPU, rendant certaines décisions naïves ou
pas assez murement réfléchies. Certains cadres du ministère de l’habitat et de l’urbanisme affirment que le GPU a été
envisagé par les pouvoirs publics comme un bouclier destiné à montrer au monde et à l’opinion internationale, que l’Algérie
est en phase de stabilisation politique et sécuritaire ». (Enquête menée dans le cadre de mes recherches de Magister : Bennai
Mehdi, « le processus d’intervention sur les quartiers anciens à Alger : Approche, Démarche, Cadre d’Action », mémoire
de magister sous la direction de Chabou Mariam, Ecole Polytechnique d’Architecture et d’Urbanisme, Alger 2010, 158
Pages.
13. La révision du PDAU d’Alger à fait l’objet de consultations internationales en 2006, à l’issue de laquelle le bureau
d’étude portugais « Parque Expo 98 SA » a été sélectionné (la révision du PDAU est toujours en cours).
14. Wilaya d’Alger Etat de la Consultation pour l’aménagement de la baie d’Alger– Fin Juillet 06.

5
 L’une des plus importantes opérations d’intervention sur les tissus urbains péricentraux Est
de la capitale, depuis le début du 21e siècle est celle des Abattoirs d’Alger :

La rencontre des deux lignes de métro et de tramway au niveau du quartier péricentral Est des
Abattoirs d’Alger a donné lieu à l’organisation d’un pôle multimodal et au lancement d’une
opération de rénovation urbaine sur un vaste périmètre. Les travaux de démolition ont débuté
en 2005, faisant encore une fois table rase d’une grande partie du tissu urbain contenant une
majorité de friches industrielles et des bâtiments résidentiels de faubourg. L’objectif est là aussi
de construire de grands équipements tertiaires « modernes » dans la continuité de l’axe du
« Ravin de La Femme Sauvage », comportant de nombreux équipements de type banques,
assurances, sièges d’entreprises.

Le quartier des Abattoirs d’Alger a une situation stratégique dans la ville, notamment en termes
d’accessibilité. La volonté d’y implanter un pôle multimodal à l’échelle de la capitale, des
fonctions de haut niveau et d’affirmer son statut global dans la ville, est légitime.
Cependant, bien qu’étant en friche ce quartier était caractérisé par une forte animation urbaine
due à une accumulation de restaurants en rapport avec les Abattoirs, qui ont donné leur nom au
quartier. De plus, les bâtiments des Abattoirs construits en 1929 sont eux même caractérisés par
une architecture originale, constituant un patrimoine architectural à intégrer au futur projet.
Pourtant, ces valeurs sont méconnues et les décideurs n’y voient qu’un potentiel foncier à récupérer.
De la même manière, la ligne de tramway cause de nombreuses démolitions arbitraires sur son passage
dans tous les quartiers péricentraux Est de la ville notamment à Hussein Dey.

Conclusion :

Les quartiers péricentraux Est de tradition industrielle à Alger ont connu une profonde mutation
de leur contenu social et d’une partie de leurs activités lors de la décolonisation de l’Algérie,
alors que leur désindustrialisation a débuté durant la période coloniale. En attente d’une
intervention publique significative, tardant à se concrétiser, ces quartiers ont accumulé les
friches urbaines15, les activités transitoires, les occupations non contrôlées de logements
devenus vétustes et les dégradations de toutes sortes. Ils demeurent ainsi en état de veille, tandis
que les paradigmes et les approches universelles d’intervention sur les tissus existants ont
évolué.

Les politiques postcoloniales ont abordé concrètement la problématique de mutabilité de ces


quartiers, à partir du début des années 1980. Elles se sont matérialisées dans les deux opérations
(El Hamma 1985 restée inachevée – Abattoirs 2005 en cours de réalisation) par des actions brutales de
restructuration/ rénovation urbaines, faisant table rase des tissus urbains contenus dans les
périmètres concernés. Le but principal étant de dégager des assiettes foncières au cœur de la
ville pour la construction d’équipements tertiaires ou culturels de haut niveau, en rupture avec
le paysage urbain et le vécu des quartiers, sur la base de tracés ou figures urbaines inventées.

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15. La friche urbaine est un terrain bâti, partiellement ou en intégralité, donc préalablement aménagé, qui est aujourd’hui
abandonné, délabré, sa fonction initiale ayant cessé. Localisé ou non dans les tissus centraux, il peut, ou non être pollué.
D’un point de vue foncier, selon les choix de son propriétaire (stratégie de veille foncière, liquidation…), le tènement,
d’une superficie variable, peut être disponible immédiatement ou a terme (…) Un stade intermédiaire de la friche peut être
identifié où le lieu peut abriter des fonctions transitoires avec une certaine permissivité » In Andres Lauren, « La ville
mutable : Mutabilité et référentiels urbains : les cas de Boucharay Viallet, de la Belle de Mai et du flon », thèse de doctorat
en urbanisme et aménagement sous la direction de Vanier Martin , université Pierre Mandes France – Grenoble, 2008, 498
Pages.

6
L’approche d’intervention sur les quartiers péricentraux de tradition industrielle observée à
Alger est une approche verticale et globale, fondée sur des enjeux politiques à échelle de la ville
(image, rayonnement, métropolisation…).
Les enjeux locaux liés aux citoyens (vécu, problèmes socio-économiques, cadre de vie, tissu urbain, identité
des lieux, patrimoine existant…) ne font pas partie des préoccupations des décideurs, qui ne voient
dans les quartiers péricentraux Est d’Alger qu’une accumulation de problèmes obscures à
éradiquer (délocalisation en périphérie). Cette négation des enjeux locaux, en même temps que les
contraintes opérationnelles qui y sont liées, mène en général les opérations vers le blocage,
l’inachèvement et donc l’échec opérationnel.

Ainsi, l’agglomération algéroise vit aujourd’hui une double tendance d’évolution paradoxale,
mettant en contradiction la dégradation apparente du cadre de vie, résultant d’une crise urbaine
et sociale et la volonté politique d’élever la ville d’Alger au rang de métropole internationale, à
travers la programmation de projets très ambitieux16.

B - Aperçu des approches contemporaines universelles d’intervention sur les quartiers


péricentraux de tradition industrielle :

L’idéologie de rénovation urbaine/ table rase des tissus urbains existants a dominé la pensée
urbaine et prévalue dans la pratique d’aménagement des villes Européennes et dans de
nombreuses villes du monde, durant trois décennies jusqu'à la fin des années 1970. A partir du
constat d’échec de ce type d’approche à tout point de vue, sa pertinence a été fermement remise
en cause. La rénovation urbaine a été remplacée par des approches plus fines des quartiers
existants en tant qu’habitat, s’inscrivant dans la continuité de leurs processus de formation/
transformation17.
Aujourd’hui la reconquête des quartiers péricentraux de tradition industrielle, associées aux
stratégies territoriales de métropolisation et de développement durable est une préoccupation
majeure dans la plupart des villes du monde. Les projets d’intervention sur les tissus existants
sont très diversifiés et les actions menées dans le cadre de ces projets se fondent sur les
paradigmes de renouvellement urbain, régénération urbaine, recyclage territorial et projets
urbains stratégiques. Elles diffèrent en fonction de la hiérarchie des enjeux :

 Enjeux urbains et patrimoniaux : Assurer la mutation des quartiers en s’inscrivant dans la


continuité de leur vécu et de leur imaginaire. Le patrimoine étant à la fois matériel (paysage
urbain, traces du passé industriel, bâtiments emblématiques ou mineurs… ) et immatériel (identité,
ambiance engendrée par les fonctions, les habitants et le caractère des lieux existants… ).
Le principe étant d’assurer la continuité de l’urbanité des quartiers, ressource précieuse et
difficile à reconstituer ex-nihilo. Réaménager les quartiers avec créativité et sensibilité sans
imposer de figures urbaines artificielles en rupture avec le paysage urbain (échelle,
architecture, espace…). Cela sans remettre en cause les possibilités d’innovation.
Ernecq Hannebique (1979), évoque le cas de la ville de Roubaix qui « cherche à
préserver les espaces plurifonctionnels (datant de son passé) industriel, qui même s’ils
sont vieillis et quelque fois insalubres, sont potentiellement porteurs d’une qualité de vie
plus grande que bien des villes nouvelles et tertiaires ». Citation In Andres Lauren (Idem Cf. n°15).
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16. Cette contradiction est soulevée dans plusieurs ouvrages et articles actuels sur la ville d’Alger, notamment par Dris
Nassima « …de la ville programmée à la ville revendiquée » et Anouche Karima qui pose la question « comment satisfaire
les besoins des uns (les citoyens) et les aspirations des autres (les décideurs politiques) ? », In Carrière Jean Paule (sous la
direction), Villes et projets urbains en méditerrané, collection perspectives « Villes et territoires » n°02, Université de
Tours, 2002, 135 Pages.
17. Cette trajectoire d’évolution des approches est notamment décrite sur la base de l’exemple de la ville de Montréal. Cf.
Augustin Jean Pierre (sous la direction), « Villes Québécoises et renouvellement urbain depuis la révolution tranquille »,
Maison des sciences de l’homme d’aquitaine, PG édition, Pessac, 2010, 272 Pages.

7
 Enjeux sociaux : Préserver la mixité sociale des quartiers après leur revalorisation, éviter
l’exclusion des familles impécunieuses en les rejetant systématiquement en périphérie et
lutter contre la gentrification/ tertiarisation massive des quartiers requalifiés, qui risquent
de perdre tout leur intérêt une fois dévitalisés. Cela en réhabilitant les logements existants
et en créant des logements de qualité et de diverses catégories dans le cadre des opérations
d’intervention sur les tissus existants. Assurer également, un accompagnement social des
familles en difficulté vivant dans les quartiers à requalifier (aides, emplois, services publics…).

 Enjeux économiques : Impulser des dynamiques de développement économique des


quartiers et des villes en articulant requalification des tissus péricentraux et stratégies de
localisation de fonctions attractives. A une plus grande échelle, la régénération urbaine des
quartiers de tradition industrielle est devenue une approche courante dans de nombreuses
villes du monde. Elle consiste à combiner un projet de requalification avec une stratégie
territoriale de métropolisation de la ville. Elle prend appui sur le passé industriel des
quartiers en conservant des bâtiments et des traces multiples (les friches sont ainsi appréhendées
comme ressources et opportunités). Les projets bâtissent un nouvel imaginaire très attractif à
travers des réalisations « super-modernes », afin de redonner aux villes en difficulté une
présence compétitive sur la scène internationale (stratégie adoptées notamment par les villes du
nord de l’Angleterre : Liverpool, Manchester…)18.

 Enjeux environnementaux : Depuis les années 1980, la préoccupation liée à l’étalement


urbain des villes a orienté les réflexions et les pratiques urbaines vers l’obligation de
densification des tissus urbains existants et le recyclage des friches urbaines19.
Aujourd’hui avec le renforcement des enjeux environnementaux et la prédominance du
paradigme de développement durable, la reconquête des quartiers péricentraux de tradition
industrielle est devenue un enjeu majeur. Les maîtres mots sont le renouvellement des villes
sur elles-mêmes, le recyclage territorial et la lutte contre l’étalement urbain dévoreur
d’espaces naturels, de ressources non renouvelables et productrices de pollutions de toute
sorte. Les friches urbaines d’origine industrielle, militaire, ferroviaire… sont prises en
charge dans le cadre de projets de renouvèlement urbain stratégiques et subissent des
démolitions/ reconstructions en tant que potentiel foncier ou des reconversions en tant que
structures utiles, emblématiques ou patrimoine architectural.

Les opérations stratégiques de reconquête des quartiers péricentraux dans les villes
Européennes et Nord-Américaines sont complexes et croisent les enjeux cités précédemment,
en articulant les échelles d’intervention.
Leur faisabilité et leur qualité reviennent à la performance et à l’inventivité des démarches
opérationnelles qui les soutiennent. Les démarches décisionnelles, de conduite et de mise en
œuvre sont transversales et font appel à des procédures efficaces et adaptées. Il y a, en général,
une bonne gouvernance autour des projets (concertation, négociation, participation), un système
d’acteurs et des compétences spécialisées assurant un management performant des opérations.
L’expérience des villes dans les pays occidentaux en terme d’intervention sur les tissus
existants, leur a permis de mettre en place un cadre d’action institutionnel, financier et juridique
adapté et évolutif.

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18. Bailoni Mark, « Culture et renouveau urbain dans les territoires post-industriels du Nord de l’Angleterre », In Bulletin de
l’Association de Géographes Français, n°2010-3 (septembre 2010), pp.378-394.
19. Toledano. M (coordination), « Reconquête des friches industrielles et politique régionale d’économie de l’espace »,
CETE de Lille, 1980, 31 Pages.

8
C - La problématique du décalage des approches et des démarches d’intervention sur les
tissus existants à Alger par rapport aux pratiques contemporaines de reconquête des
quartiers complexes de tradition industrielle dans le monde occidental, les
questionnements qui en découlent :

Quelles sont les caractéristiques propres et les causes du décalage constaté ?

Les opérations de restructuration/ rénovation urbaines des quartiers péricentraux Est d’Alger
sont en décalage par rapport aux approches contemporaines d’intervention sur les quartiers
complexes de tradition industrielle dans le monde occidental. Contrairement aux projets
stratégiques et sensibles de renouvellement ou de régénération des quartiers, les opérations
réalisées à Alger sont brutales et destructrices de la ville. L’enjeu étant de dégager du foncier
pour la réalisation d’équipements encombrants, produisant des surfaces urbaines stériles,
artificielles et monofonctionnelles. Les démolitions massives des tissus urbains de tradition
industrielle à Alger font abstraction des valeurs de ces lieux en tant qu’habitat (vécu et identité
locale). Ils effacent ainsi la mémoire industrielle et populaire des quartiers en démolissant des
bâtiments de grand intérêt patrimonial et en délocalisant les habitants en périphérie. De plus,
l’issue opérationnelle et la qualité des actions entreprises ne sont pas garanties et de nombreux
projets entamés restent inachevés, se heurtant à des contraintes opérationnelles ou financières
mal maitrisées en amont des opérations.
Cette situation serait due à la méconnaissance de ces quartiers liée à l’absence de diagnostics
approfondis, performants et pluridisciplinaires. Les projets qui en découlent apparaissent
comme une accumulation d’actions imposées sur la base d’enjeux politiques. Ils ne s’inscrivent
pas dans des stratégies globales de développement des quartiers, tenant compte de tous les
enjeux à la fois.

Quel est le positionnement et le rôle des systèmes d’acteurs en présence à Alger, dans la
construction du contenu de la mutabilité des quartiers péricentraux ?

La succession des politiques urbaines à Alger révèle une instabilité volontaire des décisions.
Alors que de nombreuses prescriptions sont reprises dans chaque nouveaux plans pour Alger,
les actions urbaines initiées sont automatiquement remises en cause dés le remplacement des
acteurs porteurs des projets. Les raisons observées sont souvent égotiques et irrationnelles20.
Cette instabilité est liée à l’absence d’un cadre d’action (institutionnel, juridique et financier) stable
et performant. Les décisions sont ponctuelles émises par des individus détenant le pouvoir et
mises en œuvre avec autorité, sur la base de démarches improvisées. Les rares tentatives
d’innovation en matière de gestion ou d’intervention urbaines, se fondent sur l’importation de
modèles et de concepts internationaux mal compris ou inadaptés, de l’ordre du
« nominalisme », dont le succès est très souvent compromis21.

Le caractère politique et global des opérations d’intervention sur les tissus existants à Alger est
lié également à l’originalité du système institutionnel d’administration et de gestion urbaine22.

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20. Bennai Mehdi, « le processus d’intervention sur les quartiers anciens à Alger : Approche, Démarche, Cadre d’Action »,
mémoire de magister sous la direction de Chabou Mariam, Ecole Polytechnique d’Architecture et d’Urbanisme, Alger
2010, 158 Pages
21. Pour illustrer le « nominalisme » qui caractérise certaines initiatives politiques en Algérie, nous pouvons citer
notamment la Loi n° 06-06 du 20 février 2006 portant loi d’orientation de la ville. Celle-ci apparait comme un recueil de
veux pieux en total rupture avec le contexte local et donc inapplicable en Algérie.
22. Anouche Karima, « L’organisation du territoire algérois » In revue Diagonal, Juillet-Août 1999/ N°138, P. 31

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La ville d’Alger est gérée par une Wilaya (équivalent des départements en France) collectivité
territoriale sous la tutelle du ministère de l’intérieur. L’échelle locale est sensée être prise en
compte par les APC assemblée populaires communales (anciens arrondissements communaux), dont
les territoires, les budgets et les prérogatives sont très limitées23.
Ainsi, la ville d’Alger est démunie de collectivité locale (mairie) destinée à élaborer des
stratégies locales de développement. Voilà une des raisons principales de la négation des enjeux
locaux dans les opérations d’intervention sur les quartiers péricentraux d’Alger et de l’adoption
de l’approche de rénovation urbaine afin de concrétiser les décisions en coup de force de
l’Etat24.

D- Postulat de la recherche : Construction d’une démarche locale.

Guy Burgel affirme la « nécessité d’une réflexion nationale éclairée par les expériences
occidentales, non pas l’importation de concepts stériles et de solutions internationales (…) pour
la reconquête urbaine et la densification intelligente des quartiers péricentraux de la ville
d’Alger»25. Ainsi, il ne faudrait pas opérer une « importation », mais plutôt construire une
approche et une démarche d’intervention sur les quartiers péricentraux, fondées sur les données
propres au contexte, sur la base des références internationales. Cela permettrait d’éviter le
nominalisme, car dans un contexte difficile comme l’Algérie, il ne suffit pas de citer le scénario
souhaitable pour résoudre le problème.
Ainsi, le postulat de cette recherche est le suivant : les approches et démarches relevant de la
« bonne pratique » universelle, théorique et générique, ne peuvent pas être généralisées et
appliquées dans les contextes des pays du sud, mais il faudrait construire des démarches locales
en fonction des spécificités et des ressources.
«Les territoires difficiles (…) qui ne marchent pas (…) sont ceux qui nécessitent le plus
d’imagination politique et technique et d’intervention publique (…) ces contextes permettent
d’enrichir l’action publique urbaine en général »26 (émergence de nouveaux discours).
De ce fait, il faudrait donner la priorité à l’opérationnalité de projets concrets, en procédant à
l’inverse des démarches classiques. Elaborer des projets par le bas en construisant des
démarches locales au cas par cas, proches de la réalité du contexte urbaine, sur la base du
diagnostic. Des démarches fondées sur la mise autour d’une table des acteurs décisionnaires
(décideurs politiques et propriétaires), accompagnés par un acteur compétent en management
et ingénierie de projet afin d’assurer le montage opérationnel des actions, indépendamment des
grandes politiques étatiques et des administrations de l’Etat.

Le support théorique de ce postulat serait le concept de « pensée faible » de Gianni Vattimo,


repris par Yves Chalas : « Le concept de « pensée faible » désigne une action publique qui
apparait désormais dans tous les domaines, en urbanisme, en politique, sur le plan social,
dépourvue non seulement d’utopies, de grandes visions, de certitudes rassurantes, de théories
exaltantes mais également d’autorité »27.

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23. Journal officiel de la république algérienne du 11 avril 1990, Loi n° 90-08 du 07 avril 1990 relative à la commune. Cette
loi a été révisée en 2010 avec davantage de centralisation.
24. Idem cf. 28.
25. Burgel Guy, Convergences algériennes, In Burgel Guy et Hammache Seddik (sous la direction), Villes Algériennes,
Villes en parallèle n°36-37 – Décembre 2003, Université de ParisX – Nanterre, Laboratoire de géographie urbaine, 339 P.
26. Projet de master « Altervilles », Université Jean Monnet de Saint-Etienne – Institut Politiques de Lyon
27. Chalas Yves, « La gouvernance ouverte au débat public ou la pensée faible comme refondation de l’action
publique » In : Chalas Yves (sous la direction), « L’imaginaire aménageur en mutation», Edition L’Harmattan,
Condé sur Noireau, 2004, 340 Pages.

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