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Compte rendu de rapport de stage

Romy Al Hallaq

Remerciements

Avant de commencer, je tiens à remercier ma maitresse de stage Sabine


Kessler, qui m’a fait découvrir son métier et sa vie professionnel, ainsi que sa
fille, Juliette Dumontier qui m’a fortement aidé à trouver mon stage.

Introduction

J’ai eu l’opportunité de réaliser mon stage d’observation dans le domaine de


la restauration d’œuvres, plus précisément la sculpture, au sein de l’atelier
de Mme Sabine Kessler, qui travaille en libéral. Le stage n’a duré qu’une
semaine, datant du 19 juin jusqu’au 23 juin. Pour ma deuxième semaine, j’ai
intégré OPMHTALMED à Noisy-Le-Grand. Mon rapport traitera seulement
mon premier stage.

Afin de trouver un stage, j’étais très mitigée pour décider le domaine dans
lequel intégrer. En effet mes plans d’orientation restent encore très vagues
donc j’avais pour but de plutôt découvrir de nouveaux métiers qui tournent
autour de mes centres d’intérêt : l’histoire des arts et la médecine. J’ai
d’abord demandé à des entreprises de dans mon quartier s’ils prenaient des
stagiaires. De nombreux refus plus tard, une amie m’a proposé d’effectuer
mon stage chez sa mère qui est restauratrice. Après avoir envoyé la
convention de stage et une lettre de motivation j’ai été accordé une réponse
positive. Malheureusement, elle pouvait seulement m’accueillir pour la durée
d’une semaine car elle était en déplacement du 26 juin au 3 juillet. Le
deuxième stage été vite trouvé à l’aide de mon père qui travaille chez
OPHTALMED.

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Présentation du métier

Le métier de restaurateur se fait très souvent en indépendant, ce qui est le


cas pour Mme Kessler. Les restaurateurs salariés travaillent dans des musées
ou des archives. Il existe sept spécialités du diplôme de restaurateur (arts du
feu, arts graphiques et livres, arts textiles, mobilier, peinture, photographie
et image et finalement sculpture) l’admission se fait sur concours, avec des
places très limités. En 2022 selon le rapport d’activité du INP (Institut
national du patrimoine) seulement 34 candidats ont été admis sur 124. La
licence dure 5 ans. L’activité principale de Mme Kessler se fait à son atelier,
situé a 59 rue de Montreuil mais les déplacements se font assez souvent. Elle
partage son atelier avec plusieurs personnes, dont 2 autres restauratrices,
spécialisés en arts graphiques et sculptures respectivement.

Carnet de bord

JOUR 1 – 19/06

Mon premier jour j’ai commencé à 9h, a l’atelier.


Mme Kessler a commencé par m’expliquer le
parcours nécessaire afin de devenir restaurateur
et les spécialités, ensuite nous avons
commencer la matinée en commençant à
réparer une vieille statue en bois du St Nicolas
qui était malheureusement décapité. La
restauration a été commissionnée par un
particulier. Nous avons utilisé une colle dérivée
de poisson, ichtyocolle, qui est adaptée à
l’usage sur du bois et autres matériaux.

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En effet, il existe nombreux types de colles à usages différents dans la
restauration. Une des principes majeurs dans la restauration est de pouvoir
enlever toute modification déjà faite. Après avoir mis en place la tête et les
morceaux cassés à l’aide de la colle et des pinces, nous avons enchainer sur
le nettoyage et la restauration de nombreux statues commissionnés par les
archives nationales. La plupart des œuvres nécessitait que d’un nettoyage.
Ces derniers ont été reçus dans plusieurs boites, chaque statuette emballée
rigoureusement afin d’éviter tout risque de brisement ou de cassage lors de
la livraison.

J’ai pu nettoyer une petite statue


représentant la tête de Zeus en utilisant
seulement de l’eau et du coton. Mme
Kessler a nettoyé une plus grande stature,
celle si représentant Hercule, à l’aide d’une
machine a vapeur d’eau et du micro-
sablage. Une des tâches importantes est de
photographier les pièces avant, au milieu et
a la fin de la procédure demandée. Après
avoir terminer de nettoyer la statuette tête
de Zeus, j’ai repris les mesures exactes des
autres figures commissionnées, avec et
sans leur socle ; ma journée s’est terminé à
17h.

JOUR 2 - 20/06

Une des particularités de ce métier est la diversité des lieux de travail ; les
restaurateurs sont souvent en déplacement pour travailler directement sur
un site ; ce jour ci à l’église de St Sulpice, plus précisément la chapelle de la
vierge. Les restaurateurs travaillaient sur un chantier d’environ 15 étages

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d’échafaudage ; des normes de sécurité ont été mis en place pour la sécurité
des travailleurs surtout contre le risque d’ingestion de plomb (combinaison
obligatoire, lavage des mains avant de sortir, douche…). J’ai suivi une
restauratrice spécialisée en arts du feu qui m’a expliqué la démarche de
reproduction de certaines pièces décorations en métal qui ont été enlevés ou
décolles de la chapelle. On commence par analyser et essayer de trouver les
pièces manquantes par symétrie, ensuite la prise d’empreintes des motifs à
reproduire se fait avec une pate de silicone qui sèche rapidement. Les
moules sont ensuite envoyés à une forgerie, et la nouvelle pièce sera
renvoyés après quelques mois. Nous avons fait un schéma des pièces
décolles et manquante afin de garder une trace des modifications faites.

Ensuite, j’ai visité les restaurateurs de peinture qui travaillait sur la coupole
au dernier étage. Les peintures étaient faites sur pierre, toile et bois. La
restauration de peinture nécessite de beaucoup plus de substances
chimiques plutôt odorants. Les restaurateurs sont parfois emmenés à
repeindre des parties entières (comme des personnages) à neuf si la

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peinture est particulièrement endommagée.

JOUR 3 – 21/06

Cette journée se poursuit à l’église St


Sulpice, Mme Kessler travaillait sur l’aile
d’une statue d’ange qui s’était
détachée. La plupart des statues dorés
sont faits en carton et en papier, ce qui
les rends plus susceptibles à la
dégradation. J’ai nettoyé une bordure
métallique avec de l’eau et une
éponge, et j’ai dessiné quelques
statues d’anges.

L’après-midi était beaucoup plus


laborieux. Le chantier allait être tester
pour des traces de plombs sur
l’échafaudage : si les quantités de
particules de plomb est hors norme les
restaurateurs sur le site seraient

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contraints à des règles de sécurité beaucoup plus stricte, notamment le port
d’un masque obligé et de gants, avec les températures fortes de l’été les
conditions de travail seront beaucoup trop dures. Nous avons alors nettoyé
chaque étage de l’échafaudage a l’aspirateur et au chiffon. C’était très long
et dur mais on ne trouvait même plus de poussière. Nous avons fini plus
tard, vers 18h.

JOUR 4 22/06

Ce jour-ci, direction au Louvre pour une réunion avec des conservatrices au


C2RMF (Centres de Recherche et de Restauration des Musées de France) sur
un projet de plusieurs œuvres appartenant au Palais des Beaux-Arts de Lille.
Les personnes présentes consistaient de plusieurs conservateurs de statues
et de peintures mais aussi une scientifique en polychromie et une
dendrologue. Malheureusement, je n’avais pas le droit de photographier les
œuvres présents. La réunion avait pour but de déterminer la suite des efforts
de restauration, et la répartition du budget disponible. La réunion a duré
environ 2 heures. Cet après-midi, nous avons suivi les travaux à l’atelier. J’ai
continué à prendre en mesure les statues du premier jour, et j’ai fait
quelques décalques de l’église St Sulpice qui aidera pour la documentation
des restaurations. J’ai aussi pu lire un rapport de restauration, un document
qui sert q témoigner toute modifications faites sur une œuvre.

JOUR 5 23/06

Journée plutôt calme. On est restés à l’atelier sans faire de déplacement. J’ai
pris l’occasion de rencontrer les collègues de Mme Kessler et de leur poser
quelques questions sur leur travail, de quoi il consistait, comment ils ont
décidé d’étudier un métier pareil… J’avais reproduit une des décalques de St-
Sulpice à garder pour mon rapport de stage et commencé à rédiger mon
rapport.

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Conclusion

Tout d'abord, ce stage m'a permis d'acquérir une connaissance pratique des
processus et des techniques de restauration de statues. J'ai eu l'opportunité
d'observer de près le travail minutieux et méticuleux nécessaire pour
redonner vie à ces pièces artistiques, ainsi que les lieux de travails
diversifiés. J’ai développé une appréciation pour la précision que demande ce
travail, et j’ai approfondit ma passion pour les œuvres antiques. Je tiens a
remercié encore une fois Mme Kessler pour son partage de connaissance, je
suis très reconnaissante d’avoir eu une telle opportunité.

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