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INTRODUCTION :
Ce premier chapitre vous présente d'abord les caractéristiques des gaz et des
compresseurs pneumatiques. Puis, vous verrez quels sont les différents équipements de
traitement de l'air comprimé.
Vous étudierez ensuite les principaux types de compresseur et apprendrez à
sélectionner un compresseur ainsi qu'à en vérifier les caractéristiques de fonctionnement.
La surface de la terre est entourée d'une couche d'air qu'on appelle atmosphère. La
composition de l'air atmosphérique demeure relativement constante depuis le niveau de la mer
jusqu'à une altitude d'environ 20 km. Cette composition est d'environ 78 % d'azote, 20 %
d'oxygène et l % d'argon. On y trouve égale- ment des traces d'hélium, d'hydrogène, de néon
et de gaz carbonique.
Voici en quoi consistent les lois qui régissent l'utilisation .et le comportement de l'air.
Pression atmosphérique
Etant donné que toute la surface de la terre est enveloppée par la couche atmosphérique,
au moment où vous lisez ces lignes, votre corps est soumis à la pression atmosphérique.
Dans le système métrique, cette pression au niveau de la mer équivaut à 101325 Pa
(pascals) ou 101,325 kPa (kilopascals).
Dans le système anglais, la pression atmosphérique est égale à 14,7 psi (livres par pouce carré). La
pression atmosphérique sert de pression de référence. Lorsqu'une pression est supérieure à la
pression atmosphérique, on dit qu'il y a surpression. Lorsqu'une pression est inférieure à la
pression atmosphérique, on dit qu'il y a dépression ou vide.
Pression absolue
La pression absolue est la pression totale qui s'exerce sur un système pneumatique.
Cette pression absolue est la somme de la pression manométrique et de la pression
atmosphérique.
La pression manométrique, ou pression relative, est celle dont on obtient la lecture à
l'aide d'un manomètre, lequel est un instrument permettant, de mesurer la pression des gaz.
On utilise également le terme «pression de jauge» pour désigner cette pression. Donc, si sur
un manomètre, d'un réservoir à air comprime, on lit une pression de 700 kPa, la pression
absolue dans ce réservoir sera la suivante :
Pabs = Patm+Pm
Dans le système anglais, la pression absolue est exprimée en livres par pouce carré
absolue ou psia (venant de pounds square inch absolute).
Quant à la pression manométrique, elle est exprimée en psig (venant de pound square
inch gauge).
Compressibilité de l'air
L'air atmosphérique n'a pas de forme déterminée. Il épouse les formes de son milieu
ambiant et, comme tous les gaz, il peut être comprimé. La loi de BoyIe-Mariotte énonce qu'à
température constante, le volume d'un gaz est inversement proportionnel à la pression absolue
ou:
Loi de Boyle-Mariotte
p1 V1 = p2 V2
p V = constante
Les gaz "parfaits"
Température constante (Evolution isotherme)
1
Litre volume
(1 litre = 1 dm3)
0.5
0.25
0.125
0.0625
0
1 2 4 8 16
Exemple
Cette loi est mise en évidence dans l’exemple suivant.
Problème
L’air contenu dans le cylindre à l’état 1(figure 1.1) occupe un volume de 1m3 sous une
pression absolue de 101.3 kPa
Sous l'effet de la force F2, l'air est comprimé jusqu'à un volume de 0,5 m3Si la température
demeure constante, quelle est la pression existant dans le cylindre à l'état 2 ?
Solution
P1 *V 1 = P2*V2
P2= P1 *V 1/ V2
Dilatation de l’air
La loi de Gay –Lussac énonce que le volume d’un gaz sous pression constante, est
directement proportionnel à la température absolue ou :
Loi de Gay-Lussac
Les gaz "parfaits"
V1 V2
= Pression constante (Evolution isobare)
T1 T2 Température Kelvin (+273°C)
T 2T 4T 8T 16 T
0,5
0,25
0,125
0
Exemple
Cette loi est mise en évidence dans l’exemple suivant.
Problème
L’air contenu dans le cylindre à l’état 1(figure 1.2) occupe un volume de 0.25 m3 à une
température de 293 K (20°C)
Sous l'effet de la chaleur (état 2), la température de l'air est portée à 343 K (70°C). Si la
pression de l'air contenu dans le cylindre demeure constante, quel sera le nouveau volume
occupé par l'air?
Solution
V 1/T1 = V 2/T2
V 2= V 1* T2/T1
V 2= 0.25*343/293 = 0.293 m3
Donc, lorsqu'un volume d'air est chauffé (ou lorsque la température augmente), l'air cherche à
prendre de l'expansion ou à se dilater (ou le volume augmente).
Lorsque la température augmente, la quantité d'air contenu dans un volume fermé tend à se
dilater. Si ce volume d'air est dans l'impossibilité de se dilater, il y a augmentation de la
pression dans ce volume fermé. Cela explique la présence, sur toute bonbonne d'aérosol, de la
mise en garde qui déconseille de la jeter au feu. En effet, lorsqu'on jette une de ces bonbonnes
dans le feu, la température élevée a pour effet de dilater le gaz. Le gaz étant dans
l'impossibilité de se dilater, la pression augmente jusqu'au moment où la bonbonne se fissure
et explose.
Loi de Charles
p1 = p2 Des gaz "parfaits"
T1 T2 Volume constant (Evolution isochore)
Température Kelvin (+273°C)
T 2T 4T 8T 16 T
P = constante
T
1 2 4 8 16
Exemple
Cette loi est mise en évidence dans l’exemple suivant.
Problème
Une bonbonne contient un gaz sous une pression absolue de 301,325 kPa à une température
de 293 K (20°C). Quelle sera la pression absolue dans cette bonbonne si l'on chauffe cette
dernière jusqu'à une température de 343 K (70°C)?
P 1/T1 = P2/T2
P2 = P 1* T2/T1
P2 = 301.325*343/293 = 352.746 kPa
Il existe une grande diversité de compresseurs. Ils se distinguent les uns des autres par
l'agencement et le mouvement de leurs pièce; mobiles internes.
Malgré ces distinctions, tous jouent essentiellement le même rôle, celui de produire de l'air
comprimé à la pression souhaitée.
Pour cette raison, quel que soit le type de compresseur utilisé, ses principales
caractéristiques de fonctionnement sont le débit, la pression, la puissance mécanique
nécessaire pour entraîner le mouvement de ses pièces mobile internes ainsi que le type de
régulation de son débit.
Débit
Le débit (qv ) est défini comme étant le volume d'air comprimé fourni par un
compresseur par unité de temps.
Dans le système métrique, les unités utilisées pour exprimer le débit sont les mètres cubes par
minute (m3/min), tan disque dans le système anglais, le débit est exprimé en pieds cubes par
minute ou CFM (venant de cubic foot per minute).
La pression atmosphérique et la température ambiante de l'air diminuent avec
l'altitude.
Ces variations affectent le débit des compresseurs. Pour cette raison, on rencontre à
l’occasion le débit exprimé On «SCFM». Les pieds cubes par minute standard (ou standard
cubic foot per minute) désignent le débit d'un compresseur lorsque la pression atmosphérique
est de 14,7 psi (101,325 kPa) et que la température ambiante est de 60°F ( 15.56°C).
Le débit d'un compresseur dépend de deux facteurs : la cylindrée (C) cl la vitesse de
révolution (n) du compresseur.
La cylindrée (C) d'un compresseur représente le volume d'air déplacé par le mouvement des
pièces mobiles internes du compresseur. La cylindrée est toujours mentionnée en fonction
d'une rotation complète (360°) de l'arbre d'accouplement du compresseur. En tournant, cet
arbre entraîne le déplacement des pièces mobiles internes du compresseur, ce qui génère une
compression de l'air et un débit d'air comprimé. La figure vous montre le symbole d'un
compresseur
Le second facteur qui influence le débit d'un compresseur est la vitesse de révolution
de l'arbre d'accouplement du compresseur. Cette vitesse. dont le symbole de grandeur est «n»,
est exprimée en révolutions par minute (r/min ou RPM).
Qv= C*n
Qv : débit en mètre cube par minute (m3/min)
C : cylindrée en mètre cube par révolution (m3/r)
n : vitesse de révolution en révolution par minute (r/min)
Le débit réel en air comprimé d'un compresseur est toujours inférieur au débit
théorique. Cela s'explique par la présence de fuites d'air entre les pièces mobiles internes du
compresseur lors de la compression.
Connaître le débit théorique d'un compresseur n'est donc pas d'une grande utilité. Il
importe plutôt de savoir quel est le débit réel d'un compresseur, puisque c'est ce débit qui
actionne l'outillage et la machinerie pneumatiques. Le débit réel dépend du type de
construction du compresseur et du rendement volumétrique de ce dernier.
Le rendement volumétrique d'un compresseur est le rapport, en pourcentage, du débit
réel sur le débit théorique.
L’équation du rendement volumétrique (ηv) est la suivante :
Pression
Puissance
Afin de pouvoir se déplacer et ainsi comprimer l'air, les pièces mobiles internes d'un
compresseur doivent être mises en mouvement par une source motrice.
Plus le débit et la pression d'air refoulé par un compresseur est élevés, plus la source motrice
doit fournir une grande puissance.
Le type de source motrice générale- ment utilisé est un moteur électrique . On peut
également rencontrer des compresseurs qui sont actionnés par un moteur à combustion.
La figure vous montre un compresseur actionné par un moteur électrique. Le lien entre le
moteur électrique (source motrice) et le compresseur s'effectue par l'entremise d'une courroie.
Cette courroie relie, d'une part, une poulie menée fixée sur l'arbre d'accouplement du
compresseur et, d'autre part, une poulie menante fixée sur l'arbre d'accouplement du moteur
électrique.
courroie
Régulation de débit
La consommation en air comprimé que fait une entreprise ou une usine n'est jamais
constante en fonction du temps. Il existe toujours des périodes dans la journée où l'outillage et
la machinerie pneumatiques sont plus utilisés, ce qui occasionne des variations de la demande
en air comprimé. Le graphique de la figure représente la consommation en air comprimé
d'une usine sur une période de 24 heures.
Interruption de l’aspiration
Etranglement de l’aspiration
Fonctionnement intermittent
Refoulement
Alimentation
Clapet électrique
Admission
Lorsque la pression du côté du refoulement devient égale à la pression d'ajustement du
contacteur électrique à pression, celui-ci s'enclenche et interrompt l'alimentation en électricité
du moteur électrique.
Le moteur électrique et le compresseur s'arrêtent. Lorsque la demande en air
comprimé s'accroît, la pression au refoulement du compresseur diminue. Le contacteur
électrique à pression reprend alors sa position initiale entraînant de nouveau l'alimentation
électrique du moteur. Le compresseur se remet alors en fonction et alimente le circuit
pneumatique en air comprimé.
Le refoulement est isolé du compresseur par l'entremise d'un clapet anti-retour. Le rôle
du contacteur à pression est de contrôler directement la pression sur le compresseur. Ce
contrôle s'exerce par le démarrage et l'arrêt du moteur du compresseur de manière à maintenir
la pression de l'air dans le réservoir entre les limites désirées. La pression de mise en marche
et d'arrêt du compresseur est ajustable à l'aide du contacteur à pression.
2. Traitement de l’air:
L'air qui nous entoure et qu'on respire ne peut être utilisé tel quel par un compresseur
ou dans un circuit d'air comprimé. Il en est ainsi, car l'air contient des impuretés. Il s'agit
d'impuretés solides telles que la poussière et les corps solides de petites dimensions. Ces
impuretés peuvent nuire au bon fonctionnement d'un système pneumatique ou endommager
les parties mobiles de ses composants. L'air renferme également de l'eau qui est sous forme
d'humidité. Lorsqu'on souffle sur un miroir, la buée qui s'y forme est causée par la
condensation de la va- peur d'eau qui entre en contact avec une sur- face froide. Cette vapeur
d'eau contenue dans l'air représente un danger de corrosion pour les pièces métalliques
internes des composants d'un circuit pneumatique. : Afin d'assurer une longévité et un fiabilité
élevées d'un compresseur et de l'outillage pneumatique, l'air utilisé doit être de propreté
adéquate. Cette section vous présente donc les différents équipements utilisés pour éliminer
les impuretés contenues dans l’air.
Le filtre d'aspiration a pour fonction de protéger le compresseur contre les impuretés. Les
éléments effectuant cette première filtration peuvent varier selon le type ou la taille du compresseur.
Pour certains, la filtration est effectuée par un matériau souple et poreux qui est supporté et installé
dans un cylindre métallique perforé. La figure suivante vous montre un compresseur muni d'un filtre
d’aspiration
Filter d’aspiration
La grosseur des pores de l'élément filtrant est généralement déterminée par le type de
compresseur et par les conditions d'utilisation. Le matériau doit être souple afin d'empêcher
que le filtre ne se déchire et ne laisse passer les particules vers le compresseur. La figure
suivante représente le principe de fonctionnement de ce type de filtre
La grosseur des pores de l'élément filtrant est généralement déterminée par le type de
compresseur et par les conditions d'utilisation. Le matériau doit être souple afin d'empêcher
que le filtre ne se déchire et ne laisse passer les particules vers le compresseur. La figure
représente le principe de fonctionnement de ce type de filtre
Refroidisseur intermédiaire :
Ailettes de
refroidissement
Rayons de la poulie
menée
Refroidisseur final :
Les autres types de compresseur, et par fois même les compresseurs à pistons, utilisent
un refroidisseur final. Le refroidisseur final comporte :
L'air chaud en provenance du compresseur entre d'un côté dans le tube central. L'eau froide
entre dans l'enveloppe par l'orifice situé à l'extrémité opposée à l'entrée d'air. L'eau, par
l'entremise des chicanes, circule tout autour du tube central afin d'assurer un refroidissement
adéquat de l’air.
Vous pouvez voir à la figure suivante le symbole utilisé pour représenter un refroidisseur .
Séparateur d'eau :
Les séparateurs d'eau sont des éléments dont le rôle consiste à séparer l'eau de l’air.
Air, eau et
impuretés Air plus sec
eau et impuretés
L'air pénètre dans le séparateur à une vitesse relativement élevée. A cause de la forme
interne du séparateur, l'air prend un mouvement giratoire rapide. L'eau et les impuretés sont
projetées sous l'effet de la force centrifuge contre la paroi interne du séparateur. Elles glissent
ensuite le long de cette paroi vers le fond du séparateur muni d'une purge, tandis que l'air plus
ou moins sec remonte par le tube central, puis se dirige vers la sortie. Les séparateurs d'eau
peuvent être équipés d'une purge automatique ou d'une purge manuelle. Dans le cas d'une
purge manuelle, il est recommandé de l'actionner quotidiennement. Vous pouvez voir à la
figure suivante le symbole représentant un séparateur d’eau.
L’air comprimé subit les effets de la température environnante tout au long de son
parcours dans l’usine. L’humidité contenue dans l’air s’évapore ou se condense selon la
hausse ou la baisse de température. Comme cette humidité détériore les composants
pneumatiques, elle doit être éliminée le plus rapidement possible. Deux composants
permettent de récupérer l’humidité, à savoir : le sécheur par réfrigération et le sécheur par
absorption.
Un autre procédé, dit par absorption, consiste à faire passer l’air comprimé à travers un
dessiccateur qui en extrait l’humidité. Il est possible de régénérer sans difficulté le
dessiccateur en insufflant de l’air chaud à travers celui-ci.
L’air est de plus en plus utilisé pour la commande des instruments et des systèmes. Les
circuits pneumatiques logiques, faisant usage de soupapes de conception diverse, sont aussi
utilisés en nombre croissant. Ces applications s’ajoutent à l’utilisation de l’air pour alimenter
les nombreux outils pneumatiques. C’est pour quoi il est nécessaire d’utiliser, à chaque poste
de travail, une unité de conditionnement d’air. En général, une unité de conditionnement d’air
est composée d’un filtre, d’un régulateur de pression et parfois d’un lubrificateur.
Filtre :
Cet appareil a pour fonction de bloquer les poussières et les particules d’impuretés qui
circulent dans les conduites. Le filtre récupère aussi l’humidité résiduelle contenue dans l’air.
Régulateur de pression:
Tous les appareils qui fonctionnent à l’air comprimé exigent une pression de
fonctionnement optimale. Cette pression, inférieure à la pression de service du système, doit
être maintenue à un niveau constant et réglable. Dans tous les cas, il est donc conseillé
d’installer un régulateur de pression à l’entrée de chaque système pneumatique.
Lubrificateur:
Compresseurs à pistons :
Le compresseur à pistons est le plus utilisé parmi les différents types de compresseur.
Il est offert en plusieurs modèles et en différentes dimensions. Voici en quoi consiste le
principe de fonctionnement du compresseur à pistons. Dès que le compresseur est mis en
marche, le piston est animé d'un mouvement alter- natif dû à la bielle qui le relie à l'arbre
d'accouplement du compresseur. Lorsque le piston descend dans sa chambre, il crée un vide
partiel dans la partie supérieure de celle-ci. L'air extérieur, agissant sous sa propre pression
(pression atmosphérique), force la sou- pape d'admission à s'écarter de son siège, créant ainsi
un passage pour aller combler le vide partiel de la chambre. Pendant ce temps, la soupape de
refoulement est collée contre son siège sous l'effet de la pression du circuit et du vide
partiel que le piston crée en descendant. Cette étape est appelée première phase (ou
admission).
Soupape
d’admission
Soupape de
refoulement
Dès que le point mort du bas est dépassé, le piston remonte dans sa chambre en
diminuant graduellement le volume disponible pour l'air. La pression devenant plus grande
dans la chambre du piston que dans le conduit d'admission, la soupape d'admission est
poussée contre son siège, empêchant ainsi l'air de s'échapper vers l'atmosphère. La pression,
qui continue à augmenter, devient plus élevée que celle existant du côté du refoulement. La
soupape d'échappement est alors écartée de son siège et l'air comprimé est refoulé dans le
réservoir . Cette étape est appelée deuxième phase (ou compression)
Après que le piston ait atteint le point mort du haut, le cycle recommence. La figure
suivante vous montre une vue en coupe d'un compresseur à pistons sur laquelle le lien
mécanique entre l'arbre du compresseur et le piston est représenté. Vous pouvez également y
remarquer le filtre d'aspiration et les ailettes de refroidissement.
Les compresseurs qui possèdent un seul étage de compression sont appelés mono
étagé . La pression au refoulement d'un compresseur à piston mono étagé est de plus ou moins
10 bar (145 psi). Par ailleurs, pour atteindre des pressions plus élevées, plusieurs pistons sont
mon- tés en série. Ces à plusieurs pistons sont alors appelés multi étagés.
Refroidisseur intermediaire
vous pouvez remarquer la présence d'un refroidisseur intermédiaire entre les deux
étages de compression. Le refroidisseur intermédiaire est communément appelé intercooler.
La figure suivante vous montre une vue en coupe d'un compresseur à pistons multi
étagé.
Poulie menée
Refroidisseur
intermediaire entre les
deux etges de
compression
Filtre à huile
Les compresseurs à pistons multi étagés peuvent comporter trois étages et plus. Dans
ces cas, la pression au refoulement. peut atteindre jusqu'à 200 bar (2 900 psi). Le débit d'un
compresseur multi étagé équivaut à la cylindrée du premier étage multipliée par la vitesse de
révolution. Il faut comprendre que le compresseur ne peut pas refouler plus d'air qu'il ne peut
en «aspirer». Donc, peu importe le nombre de pistons, c'est le premier étage qui influence le
débit final du compresseur.
La lubrification des pistons des compresseurs mono étagés et multi étagés est effectuée
soit par barbotage pour les petits compresseurs, soit par un système de lubrification forcée
utilisant une pompe dans le cas des gros compresseurs. L'huile contenue dans le carter du
compresseur sert également à refroidir les pistons et à lubrifier les roulements supportant
l'arbre du compresseur.
Filtre d’apiration
Soupape d’aspiration
Piston avec
segment en téflon
Bloc cylindre
Presse étoupe
Presse étoupe
Poulie menée
Bouchon de
remplissage
Vilebrequin
Voyant d’huile
Tamis aspiration et
bouchon de
vidange
Mise en situation :
1. Interrompre l'alimentation électrique du compresseur.
2. Cadenasser la boîte d'alimentation électrique du compresseur.
3. Fermer le robinet d'isolement entre le réservoir et le circuit pneumatique afin de
prévenir un retour de pression vers le compresseur.
4. Ouvrir la soupape de décharge afin de dépressuriser le réservoir. (avant travailler sur
un compresseur qu'on vient à peine d'arrêter, on doit attendre qu'il refroidisse.En effet,
en fonctionnement, certaines surfaces du compresseur atteignent des températures qui
risquent de brûler gravement la peau.
5. Retirer le filtre d'aspiration.
6. Retirer le refroidisseur intermédiaire (intercooler) entre les deux étages de
compression.
7. Desserrer les vis des têtes des cylindres, sans les retirer.
8. Déplacer légèrement les télés des cylindres afin s'assurer qu'il n'y a aucune pression
résiduelle dans les cylindres.
9. Retirer les vis des têtes des cylindres.
10. Retirer les têtes des cylindres.
11. Retirer les joints d'étanchéité.
12. Retirer les valves d'admission et de refoulement,
13. Expliquer le fonctionnement des valves.
14. Mesurer le diamètre du cylindre du premier étage (basse pression) à l'aide d'une jauge
télescopique et d'un micromètre.
15. Mesurer la course du piston à l'intérieur du cylindre du premier étage à l'aide du pied à
coulisse.
16. Replacer les valves d'admission et de refoulement.
17. Replacer les joints d'étanchéité.
18. Replacer les têtes des cylindres.
19. Replacer les vis des têtes des cylindres.
20. Serrer les vis des têtes des cylindres en respectant le couple de serrage prescrit par le
fabricant.
21. Replacer le refroidisseur intermédiaire {intercooler).
22. Replacer le filtre d'aspiration.
23. Refermer la soupape de décharge du réservoir.
24. Ouvrir le robinet d'isolement.
25. Calculer le débit théorique du compresseur pour une certaine vitesse de révolution.
Compresseurs à palettes :
La force centrifuge maintient les palettes contre la paroi du stator. L'air est aspiré entre
le rotor, le stator et deux palettes consécutives, à l'endroit où le volume entre ces trois
éléments augmente. L'excentricité du rotor par rapport au stator réduit de plus en plus ce
volume, ce qui augmente la pression de l'air jusqu'à l'orifice de sortie. La figure suivante
montre le principe de fonctionnement d’un compresseur à palettes.
Stator
Refoulement Admission de
l’air par le
centre du rotor Rotor
Aspiration
Injection d’huile
Séparateur
air/huile
Compresseurs à vis :
L'étanchéité entre la vis et le carter est généralement assurée par une circulation d'huile
qui, dans ce cas, assure également le refroidissement et la lubrification du compresseur.
L'huile est séparée de l'air comprimé au moyen d'un séparateur air/huile qui se trouve à
la sortie du compresseur. Certains compresseurs à vis sont bis étagés avec refroidissement
intermédiaire.
Admission
Roulement
Pompe assurant la
circulation d’huile
Certains compresseurs à vis sont non lubrifiés (secs). Dans ce cas, les vis sont.
recouvertes de téflon. Les compresseurs à vis peuvent fournir une pression au refoulement
pouvant atteindre 13 bar (188,5 psi).
Admission
Palette fixe
Stator
Liquide contenu à
l’intérieur du stator
Lorsque le rotor est mis en mouvement par sa source motrice, il entraîne le liquide qui
forme alors un anneau, lequel suit le contour du stator. Les chambres ainsi formées
augmentent et. diminuent de volume à cause de l'excentricité du rotor. Lorsque les chambres
augmentent de volume, un vide partiel y est crée. L'air est alors admis à l’intérieur de ces
chambres par un orifice d’admission fixe.
Admission Admission
Admission
La diminution du volume
des chambres se traduit
par la compression de l’air
Admission
Refoulement
exterieur de la
pompe
Orifice de refoulement fixe
Compresseurs à lobes :
Compresseurs centrifuges :
Dans un compresseur centrifuge, l'air est aspiré dans le centre du rotor, puis il est
entraîné le long des aubes. Où il atteint une vitesse radiale très élevée.
Stator
Admission de
l’air par le
centre du rotor Vitesse radiale
très élevée
Rotation
Aube
L'air est ensuite dirigé dans un diffuseur qui a pour fonction de transformer l'énergie
cinétique de l'air en une énergie potentielle (compression). Les compresseurs centrifuges
peuvent être multi étagés. Dans ce cas, plusieurs rotors sont montés en série sur un même
arbre. Le diffuseur du premier rotor alimente le centre du second rotor et ainsi de suite. Les
compresseurs centrifuges peuvent fournir des pressions de l'ordre de 40 bar (580 psi) et des
débits excessivement élevés ( 170 000 m3/h ou 100 000 CFM).
Debit d’air
Rotor
La pression augmente avant que l'air n'at- teigne un second rotor qui lui communique
un surcroît de vitesse. Les étages successifs di compresseur font ainsi augmenter la pression
de l'air jusqu'à sa valeur finale. Vous pouvez un schéma d'un compresseur axial.
Axe de rotation
Sortie de l’air
Débit
Pression
Puissance
Régulation
Le mode de régulation du débit d'un compresseur peut avoir une certaine influence sur
le choix définitif d'un compresseur. Les fabricants offrent de plus en plus des compresseurs
dont le fonctionnement est régi par microprocesseur. L'utilisation de l'électronique permet au
compresseur de «réagir» et de «s'ajuster» automatiquement en fonction de la demande en air
comprimé, et ce, en tenant compte de la con- sommation énergétique optimale et de l'usure
mécanique minimale du compresseur. Dans le cas de compresseurs de ce type,
l'investissement monétaire initial est certes plus élevé. Toute- fois, il peut rapidement être
amorti puisque la pratique démontre qu'environ 80 % des frais de production d'air comprimé
sont absorbés parla consommation d'énergie de la source motrice. Un mode de régulation qui
tient compte de la consommation d'énergie peut donc être très avantageux dans plusieurs cas.
Critères généraux
Ces critères peuvent avoir une importance plus ou moins élevée en fonction de
l'application. Par exemple, le critère de la qualité (propreté) de l'air comprimé fourni par le
compresseur n'aura pas la même importance si l'air comprimé sert à alimenter de l'outillage
pneumatique ou s'il est plutôt utilisé pour remplir des bonbonnes de plongée sous-marine. On
doit donc porter une attention particulière aux exigences requises avant de porter un choix
définitif.
Les soupapes de sûreté protègent les différents composants d'un compresseur d'une
surpression qui pourrait leur être néfaste. Vous pouvez voir à la figure une soupape de sûreté à
anneau ainsi que les différents emplacements sur un compresseur à pistons où l'on en trouve.
Une fois toutes ces mesures prises, on peut décadenasser la source de puissance
électrique et démarrer le compresseur. Aussitôt le compresseur démarré, il faut porter une
attention particulière aux vibrations et aux bruits anormaux ainsi que vérifier la présence de
fuites d'huile ou d'air. Si l'on constate une ou plusieurs de ces conditions anormales, il faut
immédiatement arrêter le compresseur, puis corriger la situation.
Une fois les mesures et les vérifications complétées, on peut arrêter le compresseur en
respectant la procédure d'arrêt.