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114* année. — N° 265. ISSN, 0373-0423 Dimanche 14 Novembre 1982.

JOURNAL OFFICIEL
DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

ÉDITION DES LOIS ET DÉCRETS


Avis : Le Journal officiel complémentaire n° 265 de ce jour est encarté entre les pages 3418 et 3419 du présent numéro.

SOMMAIRE

LOIS INFORMATIONS PARLEMENTAIRES

Loi n° 82-957 du 13 novembre 1982 relative à la négociation col­ Assemblée nationale. — Ordre du jour du lundi 15 novembi’e
lective et au règlement des conflits collectifs du travail
1982 ; Convocation de la conférence des présidents
(p. 3423).
(p. 3414). ★
Sénat. — I. Ordre. du jour du lundi 15 novembre 1982 ; Délai
limite pour le dépôt des amendements à deux projets de
loi ; Convocation de la conférence des présidents.- —
II. Documents législatifs : Document mis en distribution
(p. 3424).
DECRETS, ARRETES ET CIRCULAIRES

MINISTERE DE L'INTERIEUR ET DE LA DECENTRALISATION DEBATS PARLEMENTAIRES


(Publication spéciale vendue séparément)

Décret, portant nomination du directeur de la surveillance du


Assemblée nationale.
territoire (p. 3422).
N° 125 (C. R.).
Compte rendu intégral des débats du 13 novembre 1982 et
MINISTERE DES AFFAIRES SOCIALES questions orales avec ou sans débat.
ET DE LA SOLIDARITE NATIONALE

Décret n° 82-958 du 12 novembre 1982 fixant les conditions de


DOCUMENTS ADMINISTRATIFS
mise en œuvre de l'action sociale publique de la caisse
(Publication spéciale vendue séparément)
de prévoyance sociale de Saint-Pierre-et-Miquelon (p. 3422).
N° 90.
Caisse des dépôts et consignations. — Etat des comptes ouverts
MINISTERE DE LA DEFENSE
jusqu’au 31 décembre 1953, tombant sous l’application de
l’article 43 de la loi du 16 avril 1895 et du décret du
Décret portant nomination du directeur général de la sécurité 30 octobre 1935 qui édictent une déchéance trentenaire
extérieure (p. 3423). au profit du Trésor public.

★ Les textes qui sont suivis d'un astérisque seront édités en fascicules spéciaux.
3414 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE FRANÇAISE 14 Novembre 1982

LOIS
employés de maison, aux concierges et gardiens d’immeubles
LOI n° 82-957 du 13 novembre 1982 relative à la négociation à usage ou non d’habitation ou à usage mixte, aux travailleurs
collective et au règlement des conflits collectifs du travail (1). à domicile, aux assistantes maternelles, au personnel des
sociétés civiles, des syndicats professionnels, des sociétés mutua­
listes, des organismes de sécurité sociale qui n’ont pas le carac­
L’Assemblée nationale' et le Sénat tmt délibéré, tère d’établissements publics et des associations ou de tout
L’Assemblée nationale a adopté, organisme de droit privé, quels que soient leur forme et leur
Le Conseil constitutionnel a déclaré conforme à la Consti­ obj et.
tution, « Elles s’appliquent aux entreprises publiques et aux éta­
blissements publics à caractère industriel et commercial dans
Le Président de la République promulgue la loi dont la les conditions définies au chapitre IV du présent titre.
teneur suit : « Elles s’appliquent également aux ateliers protégés et aux
centres de distribution du travail à domicile. »
PREMIERE PARTIE
Art. 3. — L’ancien article L. 131-2 du code du travail devient
NEGOCIATION COLLECTIVE l’article L. 131-3.
Art. 1er. — L’intitulé du titre III du livre Ier du code du Art. 4. — Le chapitre II du titre III du livre Ier du code
travail est remplacé par l’intitulé suivant : du travail est remplacé par les dispositions suivantes :

TITRE III CHAPITRE II


Conventions et accords collectifs de travail. Nature et validité des conventions
et accords collectifs de travail.
Art. 2. — Les articles L. 131-1 et L. 131-3 du code du travail
sont remplacés par les dispositions suivantes, qui forment les « Art. L. 132-1. — La convention collective a vocation à
articles L. 131-1 et L. 131-2 : traiter de l’ensemble des matières visées à l’article L. 131-1,
< Art. L. 131-1. — Le présent titre est relatif à la déter­ pour toutes les catégories professionnelles intéressées. L’accord
mination des relations collectives entre employeurs et salariés ; collectif traite un ou des sujets déterminés dans cet ensemble.
il définit les règles suivant lesquelles s’exerce le droit des Section I
salariés à la négociation collective de l’ensemble de leurs
conditions d’emploi et de travail et de leurs garanties sociales. Dispositions communes.
« Art. L. 131-2. — Les dispositions du présent titre s’appli­
quent aux professions industrielles et commerciales, aux pro­ « Art. L. 132-2. — La convention ou l’accord collectif de
fessions agricoles qui utilisent les services des salariés définis travail est un acte, écrit à peine de nullité, qui est conclu
à l’article 1144 (1° au 7", 9° et 10,J) du code rural, aux pro­ entre :
fessions libérales, aux offices publics et ministériels, aux « — d’une part, une ou plusieurs organisations syndicales
de salariés reconnues représentatives au plan national confor­
Loi n» 82-957 TRAVAUX PRÉPARATOIRES (I) mément à l’article L. 133-2 du présent code, ou qui sont affiliées
auxdites organisations, ou qui ont fait la pi'euve de leur repré­
Assemblée nationale :
sentativité dans le champ d’application de la convention ou
Projet de loi n° 743 ;
Rapport de M. Oehler, au nom de la commission des affaires culturelles, de l’accord ;
n° 833 ; « — d’autre part, une ou plusieurs organisations syndicales
Discussion les 13, 14 mai, 8, 9, 10, 11, 25 juin 1982. d’employeurs ou tout autre groupement d’employeurs, ou un
Adoption, après déclaration d'urgence, le 25 juin 1982. ou plusieurs employeurs pris individuellement,
Sénat : « Les associations d’employeurs constituées conformément
Projet de loi, adopté par l'Assemblée nationale, n° 440 (198Î-1982);
Rapport de M. Larché, au nom de la commission spéciale, n° 530 (1981-1982) ;
aux dispositions de la loi du 1er juillet 1901, qui ont compé­
Discussion et rejet le 5 octobre 1982. tence pour négocier des conventions et accords collectifs, sont
Assemblée nationale : assimilées aux organisations syndicales pour les attributions
Rapport de M. Oehler, au nom de la commission mixte paritaire, n° 1143. conférées à celles-ci par le présent titre.
Sénat : « Art. L. 132-3. — Les représentants des organisations men­
Rapport de M. Larché, au nom de la commission mixte paritaire, n° 39 tionnées à l’article précédent peuvent contracter, au nom de
(1982-1983). l’organisation qu’ils représentent, en vertu : .
Assemblée nationale :
« 1° Soit d’une stipulation statutaire de cette organisation ;
Projet de loi, rejeté par le Sénat, n° 1125;
Rapport de M. Oehler, au nom de la commission des affaires culturelles, « T Soit d’une délibération spéciale de cette organisation ;
n° 1146 ; « 3° Soit de mandats spéciaux écrits qui leur sont donnés
Discussion et adoption le 13 octobre 1982. individuellement par tous les adhérents de cette organisation.
Sénat : « Les groupements d’employeurs déterminent eux-mêmes leur
Projet de loi, adopté avec modifications par l'Assemblée nationale en mode de délibération.
deuxième et nouvelle lecture, n° 42 (1982-1983) ;
Rapport de M. Larché, au nom de la commission spéciale, n° 46 (1982-1983) ; « Art. L. 132-4. — La convention et l’accord collectif de
Discussion et rejet le 15 octobre 1982. travail peuvent comporter des dispositions plus favorables aux
Assemblée nationale : salariés qu.e celles des lois et règlements en vigueur. Ils ne
Projet de loi rejeté par le Sénat en deuxième et nouvelle lecture, n° 1152; peuvent déroger aux dispositions d’ordre public de ces lois et
Rapport de M. Oehler, au nom de la commission des affaires culturelles, règlements.
n° 1153 ;
Discussion et adoption le 15 octobre 1982. « Art. L. 132-5. — Les conventions et accords collectifs de
Conseil constitutionnel :
travail déterminent leur champ d’application territorial et pro­
Décision du 10 novembre 1982 publiée au Journal officiel du 11 novembre 1982.
fessionnel. Le champ d’application professionnel est défini en
termes d’activités économiques.
NOTA. — Les documents parlementaires indiqués dans les travaux préparatoires « Lorsque le champ d’application d’un avenant ou d’une
rappelés è la fin des textes législatifs sont vendus ou expédiés par la Direction des annexe diffère de celui de la convention ou de l’accord qu’il
Journaux officiels, 26, rue Desaix, 75727 PARIS CEDEX 15, au prix de 2 F
l'exemplaire ; ne pas régler la commande à l'avance mais attendre d'avoir reçu modifie ou complète, il doit être précisé conformément aux
la facture. dispositions de l’alinéa ci-dessus.
14 Novembre 1982 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE FRANÇAISE 3415
« Art. L. 132-6. — La convention ou l’accord collectif de « La partie la plus diligente remet également un exemplaire
travail est conclu pous une durée déterminée ou pour une de chaque convention ou accord collectif de ti'avail au secré­
durée indéterminée. A défaut de stipulations conti'aires, la tariat-greffe du conseil de prud'hommes du lieu de conclusion.
convention ou l’accord à durée déterminée qui arrive à expira­ « Les textes sont applicables, sauf stipulations contraires, à
tion continue à produire ses effets comme une convention ou partir du jour qui suit leur dépôt auprès du service compétent.
un accord à durée indéterminée. « Il peut être donné communication et délivré copie des
« Quand la convention ou l’accord est conclu pour une durée textes déposés.
déterminée, celle-ci ne peut être supérieure à cinq ans.
« Art. L. 132-7. — La convention et l’accord collectif de Section II
travail prévoient dans quelle forme et à quelle époque ils
pourront être renouvelés ou révisés. Conventions collectives de branches
« Art. L. 132-8. — La convention et l’accord collectif de et accords professionnels et interprofessionnels.
travail à durée indéterminée peuvent être dénoncés par les
parties signataires. Ils prévoient les conditions dans lesquelles « Art. L. 132-11. — Le champ d’application territorial des
ils peuvent être dénoncés, et notamment la durée du préavis qui conventions de bi’anches et des accords professionnels et inter­
doit précéder la dénonciation. En l’absence de stipulation professionnels peut être national, régional ou local.
expresse, cette durée est de trois mois. « Lorsqu’un accord professionnel a le même champ d’applica­
« La dénonciation est notifiée, par son auteur, aux autres tion territorial et professionnel qu’une convention de branche,
signataires de la convention ou de l’accord, et doit donner lieu il s’incoi-pore à ladite convention, dont il constitue un avenant
à dépôt conformément à l’article L. 132-10. ou une annexe.
« Lorsque la dénonciation émane de la totalité des signa­ « Art. L. 132-12. — Les organisations qui sont liées par une
taires employeurs ou des signataires salariés, la convention ou convention de bi’anche ou, à défaut, par des accords profes­
l’accord continue de produire effet jusqu’à l’entrée en vigueur sionnels, se réunissent, au moins une fois par an, pour négocier
de la convention ou de l’accord qui lui est substitué ou, à sur les salaires et, au moins une fois tous les cinq ans, pour
défaut, pendant une durée d’un an à compter du dépôt de la examiner la nécessité de réviser les classifications.
dénonciation, sauf clause prévoyant une durée supérieure. « La négociation sur les salaires est l’occasion, au moins une
« Lorsque la dénonciation est le fait d’une partie seulement fois par an, d’un examen, par les parties, de l’évolution éco­
des signataires employeurs ou des signataires salariés, elle ne nomique et de la situation de l’emploi dans la bx’anche, ainsi
fait pas obstacle au maintien en vigueur de la convention ou que de l’évolution des salaires effectifs moyens par catégories
de l'accord entre les autres parties signataires. Dans ce cas, professionnelles et par sexe, au regard, le cas échéant, des
les dispositions de l’alinéa précédent s’appliquent également à salaires minima hiérarchiques. A cet effet, un rapport est remis
l’égard des auteurs de la dénonciation. par la partie patronale aux organisations de salariés au moins
« Lorsqu’une convention ou un accord a été dénoncé par la quinze jours avant la date d’ouverture de la négociation. Au
totalité des signataires employeurs ou des signataires salariés,
une nouvelle négociation doit s’engager, à la demande d’une des cours de cet examen, la partie patronale fournira aux organi­
parties intéressées, dans les trois mois qui suivent la date de sations syndicales les infoi'mations nécessaii’es pour permettre
de négocier en toute connaissance de cause.
la dénonciation. Il en est de même, à la demande d’une des
organisations syndicales représentatives de salariés intéressés, « Art. L. 132-13. — Une convention de branche ou un accord
en cas de dénonciation de la convention ou de l’accord dans professionnel ou intei’professionnel ne peut comporter des dispo­
les conditions prévues à l’article L. 132-14, en ce qui concerne sitions moins favorables aux salariés que celles qui leur sont
le secteur visé par la dénonciation. applicables en vertu d’une convention ou d’un accord couvrant
« Lorsque la convention ou l’accord qui a été dénoncé n’a un champ territorial ou professionnel plus large.
pas été remplacé par une nouvelle convention ou un nouvel « S’il vient à êti’e conclu une convention ou un accord de
accord dans les délais précisés au troisième alinéa ci-dessus, les niveau supéi’ieur à la convention ou à l’accord intervenu, les
salariés des entreprises concernées conservent les avantages parties adaptent celles des clauses de leur convention ou aecoi’d
individuels qu’ils ont acquis, en application de la convention antérieur qui seraient moins favorables aux salariés.
ou de l’accord, à l’expiration de ces délais.
« Lorsque l’application d’une convention ou d’un accord est « Art. L. 132-14. — Lorsque la dénonciation d’une convention
mise en cause dans une entreprise déterminée en raison notam­ de branche ou d’un accord professionnel ou interprofessionnel
ment d’une fusion, d’une cession, d’une scission ou d’un chan­ émane d’une organisation seule signataire, soit pour la partie
gement d’activité, ladite convention ou ledit accord continue de employeui’s, soit pour la partie salariés, en ce qui concerne
produire effet conformément aux troisième et sixième alinéas un secteur territorial ou pi’ofessionnel inclus dans le champ
du présent article. En outre, une nouvelle négociation doit s’en­ d’application du texte dénoncé, ledit champ d’application est
gager dans l’entreprise en cause, conformément au cinquième modifié en conséquence.
alinéa du présent article, soit pour l’adaptation aux dispositions « Art. L. 132-15. — Lorsqu’une organisation syndicale de
conventionnelles nouvellement applicables, soit pour l’élaboration salariés représentative dans le champ d’application du texte
de nouvelles dispositions, selon le cas. au sens de l’article L. 132-2, ou lorsqu’une organisation d’em­
« Art. L. 132-9. — Peuvent adhérer à une convention ou à ployeurs représentative dans le champ d’application du texte,
un accord collectif de travail toute organisation syndicale adhère à la totalité des clauses d’une convention de branche
représentative de salariés au sens de l’article L. 132-2 du pré­ ou d’un accord pi’ofessionnel ou interprofessionnel dans les
sent titre ainsi que toute organisation syndicale ou association conditions prévues à l’article L. 132-9, ladite organisation a
ou groupement d’employeurs ou des employeurs pris indivi­ les mêmes droits et obligations que les parties signataires.
duellement. Elle peut notamment siéger dans les organismes paritaires
« Toutefois, si l’activité qu’ils exercent ou qu’exercent leurs et participer à la gestion des institutions créées par la conven­
adhérents n’entre pas dans le champ d’application de la conven­ tion de branche ou l’accord pi'ofessionnel ou intei'professionnel,
tion ou de l’accord, leur adhésion est soumise aux dispositions ainsi que prendre part aux négociations portant sur la modifi­
des articles L. 132-16 ou L. 132-25, selon le cas. cation ou la l’évision du texte en cause.
« L’adhésion est notifiée aux signataires de la convention € Art. L. 132-16. — Si l’adhésion a pour objet de rendre la
ou de l’accord et, en outre, fait l’objet du dépôt prévu à l’axdi- convention de branche ou l’accord professionnel ou interpro­
cle L. 132-10, à la diligence de son ou de ses auteurs. fessionnel applicable dans un secteur territorial ou profes­
« Art. L. 132-10. — Sans pi’éjudice des dispositions de l’arti­ sionnel non compris dans son champ d’application, elle doit
cle L. 742-2, les conventions et accords collectifs de travail, prendre la forme d’un accord collectif enti’e, d’une part, les
ainsi que leurs avenants et annexes, sont déposés par la partie parties intéressées confoi'mément aux dispositions de l’ar­
la plus diligente auprès des services du ministi’e chargé du ticle L. 132-2, d’autre part, les parties signataires de ladite
travail et, pour ce qui concerne les pi'ofessions agi’icoles, auprès convention ou dudit accord. Le champ d’application en est
des services du ministre chargé de l’agriculture. modifié en conséquence.
3416 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE FRANÇAISE 14 Novembre 1982

« Art. L. 132-17. — Lês conventions de branche et les accords des majorations accordées par les conventions ou accords pré­
professionnels ou interprofessionnels doivent comporter des cités pour les salariés concernés et que les salaires minima
dispositions relatives aux modalités d’exercice du droit de s’ab­ hiérarchiques soient respectés.
senter, à la compensation des pertes de salaires ou au maintien < Art. L. 132-25. — Lorsque l’entreprise n’entre pas dans le
de ceux-ci, ainsi qu’à l’indemnisation des frais de déplacement champ d’application territorial ou professionnel soit d’une
de salariés d’entreprises appelés à participer aux négociations, convention de branche, soit d’un accord professionnel ou inter­
de même qu’aux réunions des instances paritaires qu’ils professionnel, l’adhésion de l’employeur à une telle convention
instituent. ou à un tel accord est subordonnée à un agrément des organi­
« Ils doivent instituer des commissions paritaires d’inter­ sations visées à l’article L. 132-19, après négociation à ce suje^
prétation.
« Art. L. 132-26. — Dans un délai de huit jours à compter de
Section III la signature d’une convention ou d’un accord d’entreprise ou
d’établissement, ou d’un avenant ou d’une annexe, comportant
Conventions et accords collectifs d’entreprise. des clauses qui dérogent soit à des dispositions législatives ou
réglementaires, lorsque lesdites dispositions l'autorisent, soit,
« Art. L. 132-18. — La présente section détermine les condi­ conformément à l’article L. 132-24, à des dispositions salariales
tions dans lesquelles s’exerce le droit des salariés à la négocia­ conclues au niveau professionnel ou interprofessionnel, la ou
tion dans l'entreprise. les organisations syndicales qui n’ont pas signé l’un des textes
en question peuvent s’opposer à son entrée en vigueur, à condi­
tion d’avoir recueilli les voix de plus de la moitié des électeurs
Sous-section I. — Dispositions générales. inscrits lors des dernières élections au comité d’entreprise ou, à
défaut, des délégués du personnel. Lorsque le texte en cause
* Art. L. 132-19. — La convention ou, à défaut, les accords ne concerne qu’une catégorie professionnelle déterminée, rele­
d’entreprise sont négociés entre l’employeur et les organisations vant d’un collège électoral défini à l’article L. 433-2, les orga­
syndicales de salariés représentatives dans l’entreprise au sens nisations susceptibles de s’opposer à son entrée en vigueur sont
de l’article L. 132-2. celles qui ont obtenu les voix de plus de la moitié des électeurs
« Une convention ou des accords peuvent être conclus au inscrits dans ledit collège.
niveau d’un établissement ou d’un groupe d’établissements dans
les mêmes conditions. «L’opposition est exprimée par écrit et motivée. Elle est
notifiée aux signataires. Les textes frappés d’opposition sont
« Art. L. 132-20. — La délégation de chacune des organisa­ réputés non écrits.
tions représentatives parties à des négociations dans l’entreprise
comprend obligatoirement le délégué syndical de l’organisation Sous-section II. — Négociation annuelle obligatoire.
dans l’entreprise ou, en cas de pluralité de délégués, au moins
deux délégués syndicaux. « Art. L. 132-27. — Dans les entreprises où sont constituées
« Chaque organisation peut compléter sa délégation par des une ou plusieurs sections syndicales d’organisations représen­
salariés de l’entreprise, dont le nombre est fixé par accord. tatives au sens de l’article L. 132-2, l’employeur est tenu d’enga­
A défaut d’accord, ce nombre est au plus égal, par délégation, ger chaque année une négociation sur les salaires effectifs, la
à celui des délégués syndicaux de la délégation. Toutefois, durée effective et l’organisation du temps de travail. A défaut
dans les entreprises n’ayant qu’un seul délégué syndical, ce d’une initiative de ce dernier depuis plus de douze mois suivant
nombre peut être porté à deux. la précédente négociation, la négociation s’engage obligatoire­
< Le temps passé à la négociation est payé comme temps de ment à la demande d’une organisation syndicale représentative
travail à échéance normale. dans le délai fixé à l’article L. 132-28 ci-après ; la demande de
négociation formulée par l’organisation syndicale est transmise
c Art. L. 132-21. — Lorsqu’une entreprise emploie soit dans dans les huit jours par l’employeur aux autres organisation*
ses locaux, soit dans un chantier dont elle assume la direction représentatives.
en tant qu’entreprise générale, des travailleurs appartenant
à une ou plusieurs entreprises extérieures, les délégués syndi­ « Dans les entreprises visées à l’alinéa précédent, comportant
caux des organisations représentatives dans ces entreprises sont, des établissements ou groupes d’établissements distincts, cette
à leur demande, entendus lors des négociations. négociation peut avoir lieu au niveau de ces établissements
ou groupes d’établissements.
c Art. L. 132-22. — Sans préjudice des dispositions prévues
aux articles L. 132-27 et L. 132-28 ci-après, l’objet et la pério­ « Art. L. 132-28. — Dans les quinze jours qui suivent la
dicité des négociations sont fixés par accord entre les parties demande formulée par une organisation syndicale, l’employeur
visées à l’article L. 132-19, ainsi que les informations nécessaires doit convoquer les parties à la négociation annuelle.
à remettre préalablement aux délégués syndicaux de l’entre­ « Lors de la première réunion sont précisés :
prise ou, le cas échéant, de l’établissement.
« — les informations que l’employeur remettra aux délé­
« Art. L. 132-23. — La convention ou les accords d’entreprise gués syndicaux et aux salariés composant la délégation sur
ou d’établissements peuvent adapter les dispositions des conven­ les matières visées à l’article L. 132-27 et la date de cette
tions de branche ou des accords professionnels ou interprofes­ remise ; ces informations doivent permettre une analyse
sionnels applicables dans l’entreprise aux conditions particulières comparée de la situation des hommes et des femmes en ce
de celle-ci ou des établissements considérés. La convention ou qui concerne les emplois et les qualifications, les salaires payés,
les accords peuvent comporter des dispositions nouvelles et des les horaires effectués et l’organisation du temps de travail.
clauses plus favorables aux salariés. Ces informations doivent faire apparaître les raisons de ces
« Dans le cas où des conventions de branche ou des accords situations ;
professionnels ou interprofessionnels viennent à s’appliquer
dans l’entreprise postérieurement à la conclusion de conven­ « — le lieu et le calendrier des réunions.
tions ou accords négociés conformément à la présente section, « Art. L. 132-29. — Tant que la négociation est en cour*
les dispositions de ces conventions ou accords sont adaptées conformément aux dispositions de l’article précédent, l’employeur
en conséquence. ne peut dans les matières traitées arrêter de déeisions unila­
« Art. L. 132-24. — Les clauses salariales des conventions ou térales concernant la collectivité des salariés, à moins que
accords d’entreprise ou d’établissement peuvent prévoir des l’urgence ne le justifie.
modalités particulières d’application des majorations de salaires « Si, au terme de la négociation, aucun accord n’a été conclu,
décidées par les conventions de branche ou les accords profes- il est établi un procès-verbal de désaccord dans lequel sont
aionnels ou interprofessionnels applicables dans l’entreprise, à consignées, en leur dernier état, les propositions respectives
condition que l’augmentation de la masse salariale totale soit au des parties et les mesures que l’employeur entend appliquer
moins égale à l’augmentation qui résulterait de l’application unilatéralement.
14 Novembre 1982 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE FRANÇAISE 3417
« 4° Les éléments énumérés ci-dessous du salaire applica­
Section IV ble par catégories professionnelles, ainsi que les procédures
et la périodicité prévues pour sa révision :
Dispositions particulières aux entreprises
de moins de onze salariés. « a) Le salaire minimum national professionnel du salarié
sans qualification,
c Art L. 132-30. — Des accords conclus dans les conditions « b) Les coefficients hiérarchiques afférents aux diverses
prévues par l’article L. 132-2 peuvent regrouper localement, qualifications professionnelles,
au plan professionnel ou interprofessionnel, les entreprises < c) Les majorations pour travaux pénibles, physiquement
occupant moins de onze salariés. ou nerveusement, dangereux, insalubres,
« Ces accords instituent des commissions paritaires profes­ « d) Les modalités d’application du principe « à travail
sionnelles ou interprofessionnelles, qui concourent à l’élabora­ égal, salaire égal » et les procédures de règlement des diffi­
tion et à l’application de conventions ou accords collectifs de cultés pouvant naître à ce sujet, compte tenu notamment des
travail, ainsi que, le cas échéant, à l’examen des réclamations situations révélées par l’application de l’article L. 132-12,
individuelles et collectives des salariés intéressés. deuxième alinéa ;
« Ces accords peuvent prévoir des modalités particulières « 5° Les congés payés ;
de représentation du personnel des entreprises visées au cin­
quième alinéa de l’article L. 421-1. « 6° Les conditions d’embauchage des salariés, sans que les
« Le bilan annuel prévu à l’article L. 136-2 rend compte dispositions prévues puissent porter atteinte au libre choix du
de la mise en oeuvre des dispositions du présent article. » syndicat par ceux-ci ;
Art. 5. — L’intitulé du chapitre III du titre III du livre I*r « 7° Les conditions de la rupture des contrats de travail,
du code du travail est remplacé par l’intitulé suivant : notamment quant au délai-congé et à l’indemnité de licencie­
ment ;
CHAPITRE m « 8" Les modalités d’organisation et de fonctionnement de
l’apprentissage, de la formation professionnelle et de la for­
Conventions et accords susceptibles d'être étendus mation permanente dans le cadre de la branche considérée,
et procédures d'extension et d'élargissement. y compris des modalités particulières aux personnes handi­
Art. 6. — Le sous-titre suivant est inséré à la suite de capées ;
l’intitulé du chapitre visé à l’article précédent : « 9" L’égalité de traitement entre les salariés des deux sexes
et les mesures de rattrapage tendant à remédier aux inégalités
Section I constatées. L’égalité de traitement s’applique notamment à l’accès
à l’emploi, à la formation et à la promotion professionnelle et
Conventions et accords susceptibles d’être étendus. aux conditions de travail et d’emploi ;
Art. 7. — L’article L. 133-1 du code du travail est remplacé « 10° L’égalité de traitement entre les salariés français et
par les dispositions suivantes : étrangers, notamment en matière d’emploi ;
« Art. L. 133-1. — La convention de branche ou l’accord « 11° Les conditions propres à concrétiser le droit au travail
professionnel ou interprofessionnel, leurs avenants ou annexes de toutes personnes handicapées en état d’exercer une profession,
doivent, pour pouvoir être étendus, avoir été négociés et notamment par application de l’obligation d’emploi prévue à l’arti­
conclus en commission composée des représentants des orga­ cle L. 323-9 ;
nisations syndicales d’employeurs et de salariés représentatives
dans le champ d’application considéré. « 12° En tant que de besoin dans la branche :
« A la demande de l’une des organisations susvisées, ou « a) Les conditions particulières de travail des femmes et
de sa propre initiative, le ministre chargé du travail peut des jeunes,
provoquer la réunion d’une commission mixte, composée comme « b) Les conditions d’emploi et de rémunération du personnel
il est dit à l’alinéa précédent, et présidée par son représen­ à temps partiel,
tant. Il doit convoquer cette commission lorsque deux des « c) Les conditions d’emploi et de rémunération des travail­
organisations susmentionnées en font la demande. » leurs à domicile,
Art. 8. — Les articles L. 133-3 à L. 133-18 du code du travail « d) Les garanties des salariés appelés à exercer leur activité
sont remplacés par les dispositions suivantes, qui forment les à l’étranger,
articles L. 133-3 à L. 133-17 : « e) Les conditions d’emploi des personnels, salariés d’entre­
prises extérieures, notamment les travailleurs temporaires ;
« Art. L. 133-3. — S’il y a lieu de déterminer la représenta­ « 13° Les procédures conventionnelles de conciliation suivant
tivité d’une organisation autre que celles affiliées à l’une
des organisations représentatives au plan national, le ministre lesquelles seront réglés les conflits collectifs de travail suscep­
chargé du travail diligente une enquête. L’organisation en tibles de survenir entre les employeurs et les salariés liés par
cause est tenue de fournir les éléments d’appréciation dont elle la convention.
dispose. « Art. L. 133-6. — A défaut de convention au plan national,
« Art. L. 133-4. — En cas de litige portant sur l’importance les dispositions de l’article précédent sont applicables aux
des délégations composant la commission mixte, le ministre conventions de branche, conclues à d’autres niveaux territoriaux,
chargé du travail peut fixer, dans les convocations, le nombre pour qu’elles puissent être étendues, sous réserve, le cas échéant,
maximum de représentants par organisation. des adaptations nécessitées par les conditions propres aux sec­
teurs territoriaux considérés.
« Art. L. 133-5. — La convention de branche conclue au « Art. L. 133-7 — La convention de branche susceptible
niveau national contient obligatoirement, pour pouvoir être d’extension peut également contenir, sans qu.e cette énumération
étendue, outre les clauses prévues aux articles L. 132-5, L. 132-7
et L. 132-17, des dispositions concernant : soit limitative, des dispositions concernant :
« 1° L’exercice du droit syndical et la liberté d’opinion des « 1° Les conditions particulières de travail :
salariés ; « o) Heures supplémentaires,
« 2° Les délégués du personnel, les comités d’entreprise « b) Travaux par roulement,
et le financement des activités sociales et culturelles gérées « c) Ti-avaux de nuit,
par lesdits comités ; « d) Travaux du dimanche,
« e) Travaux des jours fériés ;
« 3° Les éléments essentiels servant à la détermination des
classifications professionnelles et des niveaux de qualification, « 2° Les conditions générales de la rémunération du travail au
notamment les mentions relatives aux diplômes professionnels rendement pour les catégories intéressées, sauf s’il s’agit de
ou à leurs équivalences, à condition que ces diplômes aient travaux dangereux, pénibles ou insalubres ;
été créés depuis plus d’un an ; « 3° Les primes d’ancienneté et d’assiduité ;
3418 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE FRANÇAISE 14 Novembre 1882

« 4° Les indemnités pour frais professionnels ou assimilés, « Le ministre chargé du travail peut décider l’extension, au
notamment les indemnités de déplacement ; vu du nouvel avis émis par la commission ; cette décision doit
« 5° Un régime complémentaire de retraite du personnel ; être motivée.
« 6" Les procédures conventionnelles d’arbitrage suivant les­ « Art. L. 133-12. — En cas d’absence ou de carence des orga­
quelles seront ou pourront être réglés les conflits collectifs de nisations de salariés ou d’employeurs se traduisant par une
travail susceptibles de survenir entre les employeurs et les impossibilité persistante de conclure une convention ou un
salariés liés par la convention. accord dans une branche d’activité ou un secteur territorial
déterminé, le ministre chargé du travail peut, à la demande
Section II d’une des organisations représentatives intéressées ou de sa
propre initiative, sauf opposition écrite et motivée de la majorité
Procédures d’extension et d’élargissement. des membres de la commission nationale de la négociation
« Art. L. 133-8. — A la demande d’une des organisations visées collective :
à l’article L. 133-1 ou à l’initiative du ministre chargé du travail, « 1° Rendre obligatoire dans le secteur territorial considéré
les dispositions d’une convention de branche ou d’un accord une convention ou un accord de branche déjà étendu à un
professionnel ou interprofessionnel, répondant aux conditions secteur territorial différent. Le secteur territorial faisant l’objet
particulières déterminées par la section précédente, peuvent être de l’arrêté d’élargissement doit présenter des conditions écono­
rendues obligatoires pour tous les salariés et employeurs miques analogues à celles du secteur dans lequel l’extension est
compris dans le champ d’application de ladite convention ou déjà intervenue ;
dudit accord, par arrêté du ministre chargé du travail, après « 2° Rendre obligatoire dans le secteur professionnel considéré
avis motivé de la commission nationale de la négociation collec­ une convention ou un accord professionnel déjà étendu à un
tive prévue à l’article L. 136-1. autre secteur professionnel. Le secteur professionnel faisant
« Saisi de la demande, mentionnée à l’alinéa précédent, le l’objet de l’arrêté d’élargissement doit présenter des conditions
ministre chargé du travail doit, obligatoirement et sans délai, analogues à celles du secteur dans lequel l’extension est déjà
engager la procédure d’extension. intervenue, quant aux emplois exercés ;
« L’extension des effets et des sanctions de la convention ou « 3° Rendre obligatoire dans une ou plusieurs branches d’acti­
de l’accord se fait pour la durée et aux conditions prévues par vité non comprises dans son champ d’application un accord
ladite convention ou ledit accord. interprofessionnel étendu ;
« Toutefois, le ministre chargé du travail peut exclure de « 4° Lorsque l’élargissement d’une convention ou d’un accord
l’extension, après avis motivé de la commission nationale de a été édicté conformément aux alinéas précédents, rendre obli­
la négociation colle.ctive, les clauses qui seraient en contradiction gatoires leui’s avenants ou annexes ultérieurs eux-mêmes étendus
avec les textes législatifs et réglementaires en vigueur et celles dans le ou les secteurs visés par ledit élargissement.
qui, pouvant être distraites de la convention ou de l’accord * Art. L. 133-13. — Lorsqu’une convention de branche n’a pas
sans en modifier l’économie, ne répondraient pas à la situation fait l’objet d’avenant ou annexe pendant cinq ans au moins,
de la branche ou des branches dans le champ d’application ou qu’à défaut de convention des accords n’ont pu y être conclus
considéré. Il peut, dans les mêmes conditions, étendre, sous depuis cinq ans au moins, cette situation peut être assimilée au
réserve de l’application des textes législatifs et réglementaires cas d’absence ou de carence des organisations au sens de l’arti­
en vigueur, les clauses qui sont incomplètes au regard desdits cle précédent et donner lieu à l’application de la procédure
textes. prévue audit article.
« Art. L. 133-9. — Le ministre chargé du travail peut, de « Art. L. 133-14. — L’arrêté d’extension ou d’élargissement est
même, conformément aux règles fixées à l’article précédent, précédé de la publication au Journal officiel d’un avis relatif à
rendre obligatoires par arrêté les avenants ou annexes à une l’extension ou à l’élargissement envisagé, invitant les organisations
convention ou à un accord étendu. et personnes intéressées à faire connaître leurs observations.
« L’extension des avenants ou annexes à une convention ou à « L’arrêté est publié au Journal officiel. Les dispositions
un accord étendu porte effet dans le champ d’application de la étendues font elles-mêmes l’objet d’une publication dans des
convention ou de l’accord de référence, sauf dispositions expresses conditions fixées par voie réglementaire.
déterminant un champ d’application différent. « Sont également fixées par voie réglementaire les modalités
« Art. L. 133-10. — Lorsque les avenants à une convention de la publicité à laquelle est soumise la procédure d’extension
étendue ne portent que sur les salaires, ils sont soumis à une et d’élargissement applicable aux avenants salariaux aux conven­
procédure d’examen accéléré dont les modalités sont définies tions collectives départementales intéressant les professions
par voie réglementaire après consultation de la commission agricoles.
nationale de la négociation collective. Cette procédure doit être « Art. L. 133-15. — L’arrêté d’extension d’une convention ou
de nature -à préserver les droits des tiers. d’un accord devient caduc à compter du jour où la convention
« Dans les professions agricoles, les avenants salariaux à des ou l’accord susvisé cesse d’avoir effet.
conventions collectives départementales étendues peuvent être « L’arrêté d’élargissement devient caduc à compter du jour
étendus par arrêtés des commissaires de la République. où l’arrêté d’extension du texte intéressé cesse de produire
« Art. L. 133-11. — Quand l’avis motivé favorable de la com­ effet.
mission nationale de la négociation collective a été émis sans « Si une convention ou un accord est ultérieurement conclu
l’opposition écrite et motivée soit de deux organisations d’em­ dans un secteur territorial ou professionnel ayant fait l’objet
ployeurs, soit de deux organisations de salariés représentées à d’un arrêté d’élargissement, celui-ci devient caduc à l’égard des
cette commission, le ministre chargé du travail peut, confor­ employeurs liés par ladite convention ou ledit accord ; l’arrêté
mément aux règles fixées aux articles ci-dessus, étendre par d’extension de la convention ou de l’accord susmentionné
arrêté une convention ou un accord ou leurs avenants ou emporte abrogation de l’arrêté d’élargissement dans le champ
annexes : d’application pour lequel l’extension est prononcée.
« 1° Lorsque le texte n’a pas été signé par la totalité des « Art. L. 133-16. — Dans les formes prévues par la présente
organisations les plus représentatives intéressées ; section, le ministre chargé du travail peut, à la demande d’une
« 2° Lorsque la convention ne comporte pas toutes les clauses des organisations représentatives intéressées ou de sa propre
obligatoires énumérées à l’article L. 133-5 ; initiative :
« 3" Lorsque la convention ne couvre pas l’ensemble des caté­ « — abroger l’arrêté en vue de mettre fin à l’extension de
gories professionnelles de la branche, mais seulement une ou la convention ou d’un accord ou de certaines de leurs dispo­
plusieurs d’entre elles. sitions lorsqu’il apparaît que les textes en cause ne répondent
« En cas d’opposition dans les conditions prévues au premier plus à la situation de la branche ou des branches dans le champ
alinéa, le ministre chargé du travail peut consulter à nouveau d’application considéré ;
la commission sur la base d’un rapport qui précise la portée des « — abroger l’arrêté d’élargissement d’une convention ou d'un
dispositions en cause ainsi que les conséquences d’une éven­ accord, pour tout ou partie du champ professionnel ou terri­
tuelle extension. torial visé par cet arrêté.
14 Novembre 1982 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE FRANÇAISE 3419
« Art. L. 133-17. — Les dispositions de la présente section « Art. L. 135-4. — Les organisations ou groupements ayant
ne sont pas applicables : la capacité d’ester en justice, dont les membres sont liés par
« — aux accords prévus à l’article L. 352-1 du présent code ; une convention ou un accord collectif de travail, peuvent exercer
« — aux accords prévus à l’article 1er de l’ordonnance toutes les actions en justice qui naissent de ce chef en faveur
n” 59-238 du 4 février 1959 relative aux régimes complémen­ de leurs membres, sans avoir à justifier d’un mandat de l’inté­
taires de retraites ; ressé, pourvu que celui-ci ait été averti et n’ait pas déclaré s’y
« — aux accords conclus dans le cadre d’une convention ou opposer. L’intéressé peut toujours intervenir à l’instance engagée
accord collectif et qui tendent, en application de l’article par l’organisation ou le groupement.
L. 442-5 du présent code, à fixer la nature et les modalités de « Lorsqu’une action née de la ^convention ou de l’accord
gestion des droits reconnus aux salariés bénéficiaires des dispo­ collectif de travail est intentée soit par une personne, soit
sitions de cet article. * par une organisation ou groupement, toute organisation ou
groupement ayant la capacité d’ester en justice, dont les membres
Art. 9. — Les chapitres IV, V et VI du titre III du livre I*r sont liés par la convention ou l’accord, peut toujours intervenir
du code du travail sont remplacés par les dispositions sui­ à l’instance engagée, à raison de l’intérêt collectif que la solution
vantes : du litige peut présenter pour ses membres.
« Art. L. 135-5. — Les organisations ou groupements ayant
CHAPITRE IV la capacité d’ester en justice, liés par une convention ou un
accord collectif de travail, peuvent en leur nom propre intenter
Conventions et accords collectifs de travail dans les entreprises contre les autres organisations ou groupements, leurs propres
publiques et établissements publics à caractère industriel membres ou toute personne liée par la convention ou l’accord,
et commercial. toute action visant à obtenir l’exécution des engagements contrac­
« Art. L. 134-1. — Dans les entreprises publiques et les éta­ tés et, le cas échéant, des dommages-intérêts.
blissements publics à caractère industriel ou commercial, les « Art. L. 135-6. — Les personnes liées par une convention
conditions d’emploi et de travail ainsi que les garanties sociales ou un accord collectif peuvent intenter toute action visant à
peuvent être déterminées, en ce qui concerne les catégories obtenir l’exécution des engagements contractés et, le cas échéant,
de personnel qui ne sont pas soumises à un statut législatif des dommages-intérêts contre les autres personnes ou les orga­
ou réglementaire particulier, par des conventions et accords nisations ou groupements, liés par la convention ou l’accord,
collectifs de travail conclus conformément aux dispositions du qui violeraient à leur égard ces engagements.
présent titre. « Art. L. 135-7. — L’employeur lié par une convention ou
«Les dispositions de l’alinéa précédent s’appliquent aux un accord collectif de travail doit procurer un exemplaire au
entreprises privées, lorsque certaines catégories de personnel comité d’entreprise et, le cas échéant, aux comités d’établis­
sont régies par le même statut législatif ou réglementaire que sements, ainsi qu’aux délégués du personnel et aux délégués
celles d’entreprises ou d’établissements publics. syndicaux.
« Dans les entreprises privées, les entreprises publiques et « En outre, ledit employeur tient un exemplaire à la dispo­
les établissements publics à caractère industriel et commercial, sition du personnel, dans chaque établissement. Un avis est
des conventions ou accords d’entreprises peuvent compléter les affiché à ce sujet.
dispositions statutaires ou en déterminer les modalités d’appli­
cation dans les limites fixées par le statut. « Art. L. 135-8. — L’employeur fournit chaque année au
comité d’entreprise, aux délégués syndicaux ou, à défaut, aux
« Art. L. 134-2. — Lorsqu’une convention de branche ou un délégués du personnel, la liste des modifications apportées aux
accord professionnel ou interprofessionnel fait l’objet d’un conventions ou accords collectifs de travail applicables dans
arrêté d’extension ou d’élargissement pris en application du l’entreprise ; à défaut de délégués du personnel, cette information
chapitre précédent, leurs dispositions sont applicables à ceux est communiquée aux salariés.
des entreprises et établissements mentionnés à l’article précé­ « En outre, lorsqu’il démissionne d’une organisation signataire
dent qui, en raison de l’activité exercée, se trouvent dans le d’une convention ou d’un accord collectif de travail, l’employeur
champ d’application visé par l’arrêté, en ce qui concerne les en informe sans délai le personnel dans les conditions définies
catégories de personnel ne relevant pas d’un statut législatif à l’alinéa ci-dessus.
ou réglementaire particulier.
CHAPITRE VI
CHAPITRE V
Commission nationale de la négociation collective.
Application des conventions
et accords collectifs de travail. « Art. L. 136-1. — La commission nationale de la négociation
collective comprend :
« Art. L. 135-1. — Sans préjudice des effets attachés à l’exten­ « — le ministre chargé du travail ou son représentant,
sion ou à l’élargissement conformément aux dispositions du président ;
chapitre HI du présent titre, les conventions et accords collectifs « — le ministre chargé de Fagriculture ou son représentant ;
de travail obligent tous ceux qui les ont signés, ou qui sont « — le ministre chargé de l’économie ou son représentant ;
membres des organisations ou groupements signataires. « — le président de la section sociale du Conseil d’Etat ;
« L’adhésion à une organisation ou à un groupement signataire «— en nombre égal, des représentants des organisations syn­
emporte les conséquences de l’adhésion à la convention ou à dicales de salariés les plus représentatives au plan national,
l’accord collectif de travail lui-même, sous réserve que les d’une part, et des représentants des organisations d’employeurs
conditions prévues à l’article L. 132-9 soient réunies. les plus représentatives au plan national, dont les représentants
«L’employeur qui démissionne de l’organisation ou du grou­ des agriculteurs et des artisans, et des entreprises publiques,
pement signataire postérieurement à la signature de la convention d’autre part.
ou de l’accord collectif demeure lié par ces textes. « Art. L. 136-2. — La commission nationale de la négociation
« Art. L. 135-2. — Lorsqu’un employeur est lié par les clauses collective est chargée :
d’une convention ou d’un accord collectif de travail, ces clauses « 1° De faire, au ministre chargé du travail, toutes propositions
s’appliquent aux contrats de travail conclus avec lui, sauf dis­ de nature à faciliter le développement de la négociation collective,
positions plus favorables. en particulier en vue d’harmoniser les définitions convention­
« Art. L. 135-3. — Les organisations do salariés et les orga­ nelles des branches ;
nisations ou groupements d’employeurs, ou les employeurs pris « 2° D’émettre un avis sur les projets de lois et décrets relatifs
individuellement, liés par une convention ou un accord collectif à la négociation collective ;
de travail, sont tenus de ne rien faire qui soit de nature à en . « 3° De donner un avis motivé au ministre chargé du travail
compromettre l’exécution loyale. Ils ne sont garants de cette sur l’extension et l’élargissement des conventions et accords
exécution que dans la mesure déterminée par la convention ou collectifs ainsi que sur l’abrogation des arrêtés d’extension ou
l’accord. d’élargissement ;
3420 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE FRANÇAISE 14 Novembre 1982

« 4° De donner, à la demande d’au moins la moitié des mem­ H. — Le deuxième alinéa de l’article L. 611-6 du code du
bres de la commission d’interprétation compétente préalablement travail est ainsi rédigé :
saisie, un avis sur l’interprétation de clauses d’une convention « Ils sont également chargés de veiller à l’application des
ou d’un accord collectif ; dispositions des conventions et accords collectifs de travail
« 5° De donner un avis motivé au ministre chargé du travail répondant aux conditions fixées au titre HI du livre Ier dudit
sur la fixation du salaire minimum de croissance dans les code, qui concernent les professions agricoles. >
conditions prévues par les articles L. 141-4 et L. 141-7 ;
« 6° De suivre l’évolution des salaires effectifs et des rému­
nérations minimales déterminées par les conventions et accords DEUXIEME PARTIE
collectifs ainsi que l’évolution des rémunérations dans les entre­
prises publiques ; PROCEDURES DE REGLEMENT
« 7° D’examiner le bilan annuel de la négociation collective ; DES CONFLITS COLLECTIFS DU TRAVAIL
« 8° De suivre annuellement l’application dans les conventions
collectives du principe « à travail égal, salaire égal » et du Art. 12. — Le chapitre II du titre II du livre V du code du
principe de l’égalité de traitement, de constater les inégalités travail est remplacé par les dispositions suivantes :
éventuellement persistantes et d’en analyser les causes. La com­
mission nationale a qualité pour faire au ministre chargé du CHAPITRE II
travail toute proposition utile pour promouvoir dans les faits
et dans les textes cette égalité. Dispositions générales concernant les procédures
€ Art. L. 136-3. — Les missions dévolues à la commission de règlement des conflits collectifs du travail.
nationale de la négociation collective peuvent être exercées
par deux sous-commissions constituées en son sein : « Art. L. 522-1. — Les dispositions des chapitres III, IV et V
«— la sous-commission des conventions et accords, en ce du présent titre s’appliquent au règlement de tous les conflits
qui concerne les 1°, 2°, 3" et 4° de l’article précédent. Lorsque collectifs de travail dans les professions visées à l’arti­
les questions traitées concernent uniquement les professions cle L. 131-2 du présent code.
agricoles, la sous-commission est réunie en formation spécifique ; « Art. L. 522-2. — Les litiges collectifs intervenant entre les
« — la sous-commission des salaires en ce qui concerne, d’une salariés et les employeurs des professions visées à l’article pré­
part, le 6° de l’article précédent et le 8° du même article pour cédent font l'objet de négociations soit lorsque les conventions
la partie salariale, d’autre part, l'avis prévu à l’article L. 141-7. ou accords collectifs de travail applicables comportent des
« Un représentant des intérêts familiaux assiste aux travaux dispositions à cet effet, soit lorsque les parties intéressées en
de la sous-commission des salaires en qualité d’expert. prennent l’initiative.
« La commission nationale de la négociation collective est « AH. L. 522-3. — Les accords ou sentences arbitrales qui
assistée d'un secrétariat général. interviennent en application des chapitres III, IV et V ci-après
« Art. L. 136-4. — La commission nationale de la négociation produisent les effets des conventions et accords collectifs de
collective et ses sous-commissions peuvent créer, en leur sein, travail.
des groupes de travail pour l’étude de questions particulières « Ils sont applicables, sauf stipulations contraires, à compter
et faire éventuellement appel à des experts qualifiés. du jour qui suit leur dépôt auprès du service compétent dans
les conditions déterminées à l’article L. 132-10 du présent
code.
CHAPITRE VII « Art. L. 522-4. — En ce qui concerne les professions agri­
coles, les attributions conféi'ées par les chapitres III, IV et V
Dispositions finales.
du présent titre au ministre chargé du travail sont exercées,
en accord avec celui-ci, par le ministre chargé de l’agriculture. »
« Art. L. 137-1. — Des décrets en Conseil d’Etat déterminent,
en tant que de besoin, les modalités d’application du présent Art. 13. — Les articles L. 523-1 à L. 523-4 du code du travail
titre, notamment en ce qui concerne les articles L. 132-10, sont remplacés par les dispositions suivantes qui forment les
L. 132-21, L. 133-10, L. 133-14, L. 135-7, L. 136-1 et L. 136-3. » articles L. 523-1 à L. 523-3 :
Art. 10. — Le chapitre IH ci-après est introduit au titre V « Art. L. 523-1. — Tous les conflits collectifs du travail peu­
du livre Ier du code du travail. vent être soumis aux procédures de conciliation dans les condi­
tions déterminées ci-après.
« Ceux qui, pour quelque raison que ce soit, n’ont pas été
CHAPITRE III soumis à une procédure conventionnelle de conciliation établie
soit par la convention ou l’accord collectif de travail, soit par
Conventions et accords collectifs de travail. un accord particulier, peuvent être portés devant une commis­
sion nationale ou régionale de conciliation.
« Art. L. 153-1. — Lorsqu’en vertu d’une disposition légis­ « Lorsque le conflit survient à l’occasion de l’établissement,
lative expresse dans une matière déterminée, une convention de la révision ou du renouvellement d’une convention de
ou un accord collectif étendu déroge à des dispositions légis­ branche ou d’un accord professionnel ou interprofessionnel, le
latives ou réglementaires, les infractions aux stipulations déro­ ministre chargé du travail ou son repi’ésentant peut, à la
gatoires sont passibles des sanctions qu’entraînerait la violation demande écrite et motivée de l’une des parties ou de sa propre
des dispositions législatives ou réglementaires en cause. initiative, engager directement la procédure de médiation dans
les conditions prévues au chapitre IV ci-après.
« Art. L. 153-2. — L’employeur qui se soustrait à l’obligation
prévue à l’article L. 132-27 (alinéa lor), ou à celle prévue par « Art. L. 523-2. — Les commissions nationales ou régionales
l’article L. 132-28 (alinéa 1er), est passible des peines fixées de conciliation comprennent des représentants des ox’ganisa-
par l’article L. 471-2 du présent code. > tions les plus représentatives des employeurs et des salariés
en nombre égal ainsi que des représentants des pouvoirs
Art. 11. — I. — Le premier alinéa de l’article L; 611-1 du publics dont le nombre ne peut excéder le tiers des membres
code du travail est ainsi rédigé : de la commission.
« Les inspecteurs du travail sont chargés de veiller à l’appli­ « Des sections compétentes pour les circonscriptions dépar­
cation des dispositions du code du travail et des lois et règle­ tementales peuvent être organisées au sein des commissions
ments non codifiés relatifs au régime du travail, ainsi qu’à régionales. Leur composition correspond à celle des commis­
celles des conventions et accords collectifs de travail répondant sions régionales.
aux conditions fixées au titre III du livre Ier dudit code. Ils « Les conflits collectifs de travail en agriculture sont portés
sont également chargés, concurremment avec les agents et dans les mêmes conditions devant une commission nationale ou
officiers de police judiciaire, de constater, s’il y échet, les régionale agricole de conciliation, dont la composition est fixée
infractions à ces dispositions. » conformément aux règles prévues aux deux alinéas précédents.
14 Novembre 1982 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE FRANÇAISE 3421
« Art. L. 523-3. — Les parties sont tenues de donner toute Art. 21. — Les articles L. 524-6 et L. 524-7 du code du travail
facilité aux membres des commissions pour leur permettre de sont abrogés.
remplir la fonction qui leur est dévolue. » Art. 22. — Les mots : « ou de médiation » sont ajoutés à la
Art. 14. — Les articles L. 523-5, L. 523-6 et L. 523-7 du code fin du premier alinéa de l’article L. 525-2 du code du travail.
du travail deviennent respectivement les articles L. 523-4, Art. 23. — L’article L. 525-3 du code du travail est ainsi
L. 523-5 et L. 523-6. rédigé :
Art. 15. — Le dernier alinéa de l’article L. 523-5 du code « Art. L. 525-3. — Dans le cas où le conflit est porté à
du travail est ainsi rédigé : l’arbitrage, les pièces établies dans le cadre des procédures de
« L’accord de conciliation est applicable dans les conditions conciliation ou de médiation sont remises à l’arbitre. »
prévues par l’article L. 522-3. » Art. 24. — Dans le premier alinéa de l'article L. 525-4 du
Art. 16. — L’article L. 523-8 du code du travail est abrogé. code du travail, les mots : « ou par la proposition du média­
teur » sont insérés après les mots : € par le procès-verbal de
Art. 17. — L’article L. 523-9 du code du travail, qui devient non-conciliation >.
l’article L. 523-7, est ainsi rédigé : Art. 25. — L’article L. 525-9 du code du travail est abrogé.
« Art. L. 523-7. — Dans les entreprises publiques et les
établissements publics industriels et commerciaux à statut, les Art. 26. — Le chapitre VI du titre II du livre V du code du
différends collectifs de travail peuvent être soumis à des pro­ travail est remplacé par les dispositions suivantes :
cédures de conciliation dans les conditions définies ci-après. »
Art. 18. — Les articles L. 523-10, L. 523-11 et L. 523-12 du CHAPITRE VI
code du travail deviennent respectivement les articles L. 523-8,
L. 523-9 et L. 523-10. Dispositions finales.
L’article L. 523-13 dudit code est abrogé. « Art. L. 526-1. — Des décrets en Conseil d’Etat déterminent,
Art. 19. — Il est inséré, après l’article L. 523-10 du code du en tant que de besoin, les modalités d’application des chapitres
travail, un article L. 523-11 ainsi rédigé : III, IV et V du présent titre, notamment en ce qui conceime les
articles L. 523-2, L. 524-1, L. 524-5 et 525-5 et suivants. »
« Art. L. 523-11. — A défaut de procédures particulières
instituées conformément à l’article L. 523-8, les différends collec­ Art. 27. — L’article L. 532-1 du code du travail est ainsi
tifs de travail dans les entreprises publiques et les établisse­ rédigé :
ments publics industriels et commerciaux à statut peuvent être * Art. L. 532-1. — Lorsqu’une partie régulièrement convoquée
soumis à la procédure de conciliation de droit commun. > dans des conditions prévues au troisième alinéa de l’article
Art. 20. — I. — A l’article L. 524-3 du code du travail, la L. 523-4 ou à l’article L. 524-3 ne comparaît pas, sans motif
légitime, devant la commission de conciliation ou le médiateur,
référence à l’article L. 523-4 est substituée à la référence à ou ne se fait pas l’eprésenter, rapport en est établi par le pré­
l’article L. 523-5. sident de la commission ou le médiateur. Ce rapport est remis
II. — Les articles L. 524-4 et L. 524-5 dudit code sont rem­ à l’autorité administrative compétente qui le transmet au par­
placés par les dispositions suivantes : quet. L’infraction est punie d’une amende de 2 000 à 20 000 F.
« Art. L. 524-4. — Après avoir, s’il y a lieu, essayé de t Lorsque la communication des documents visés à l’ar­
concilier les parties, le médiateur leur soumet, sous forme de ticle L. 524-2 est sciemment refusée au médiateur, le médiateur
recommandation motivée, des propositions en vue du règlement remet un rapport à l’autorité administrative compétente qui le
des points en litige, dans un délai d’un mois à compter de la transmet au parquet. L’infraction est punie d’une amende de
désignation, susceptible d’être prorogé avec leur accord. 2 000 à 20 000 F. »
« Toutefois, lorsque le médiateur constate que le conflit porte
sur l’interprétation ou la violation des dispositions législatives, TROISIEME PARTIE
réglementaires ou conventionnelles, il doit recommander aux
parties de soumettre le conflit soit à la juridiction de droit DISPOSITIONS DIVERSES
commun compétente pour en connaître, soit à la procédure
prévue aux articles L. 525-1 et L. 525-2. Art. 28. — I. — Les mots : « convention(s) ou accord(s) col­
< A dater de la réception de la proposition de règlement du lectifs) de travail » sont substitués aux mots : « convention(s)
conflit soumise par le médiateur aux parties, celles-ci ont la collective(s) » dans les articles ci-après du code du travail :
faculté, pendant un délai de huit jours, de notifier au médiateur, — L. 117-2, L. 117-10, L. 122-5, L. 122-6, L. 122-10, L. 124-4-4,
par lettre recommandée avec accusé de réception, qu’elles L. 125-1, L. 140-4, L. 143-4 ;
rejettent sa proposition. Ces rejets doivent être motivés. Le
— L. 212-2-1, L. 212-3, L. 212-4, L. 223-6, L. 223-7, L. 231-2-1,
médiateur informe aussitôt, par lettre recommandée, la ou les L. 232-3 ;
autres organisations parties au conflit de ces rejets et de
leurs motivations. — L. 321-2, L. 321-12, L. 323-21, L. 323-24, L. 323-25, L. 323-26 ;
« Au terme du délai de huit jours prévu ci-dessus, le média­ — L. 451-4;
teur constate l’accord ou le désaccord des parties. L’accord — L. 525-1, L. 525-2, L. 525-4 ;
sur la recommandation du médiateur lie les parties qui ne — L. 712-2, L. 721-10, L. 721-11, L. 721-12, L. 721-16, L. 742-2,
l’ont pas rejetée, dans les conditions déterminées par le titre III L. 751-5, L. 751-9, L. 782-3.
du livre I,r en matière de conventions et d’accords collectifs
de travail. Il est applicable dans les conditions prévues par n. — Les mots : « convention(s) ou accord(s) collectifs) de
l’article L. 522-3. travail » sont substitués :
« Art. L. 524-5. — En cas d’échec de la tentative de média­ — Aux mots : « conventions collectives de travail et accords
tion et après l’expiration d’un délai de quarante-huit heures à collectifs d’établissement » à l’article L. 141-9 ;
compter de la constatation du désaccord, le médiateur commu­ — Aux mots : « accord d’entreprise, convention collective ou
nique au ministre chargé du travail le texte de la recomman­ accord professionnel ou interprofessionnel » à l’article L. 143-11-1 ;
dation motivée et signée, accompagné d’un rapport sur le — Aux mots . « convention collective ou accord d’entreprise »
différend, ainsi que les rejets motivés adressés par les parties a l’article L. 223-3 ;
au médiateur.
« Les conclusions de la recommandation du médiateur et les — Aux mots : « convention collective ou d’un accord national,
rejets des parties ainsi que leurs motivations sont rendus professionnel ou interprofessionnel » aux articles L. 441-1 et
publics, dans un délai de trois mois, par le ministre chargé du L. 442-11.
travail. HL — Les mots : « ou accord(s) » sont ajoutés au mot :
€ Le rapport du médiateur peut être rendu public sur décision < convention(s) » à l’article L. 438-10, ainsi qu’au dernier alinéa
du ministre chargé du travail. > de l’article L. 751-9.
3422 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE FRANÇAISE 14 Novembre 1982

IV. — Les mots : « commission nationale de la négociation Art. 34. — La commission supérieure des conventions collec­
collective » sont substitués aux mots : « commission supérieure tives et ses formations spécialisées peuvent être réunies jusqu’à
des conventions collectives » aux articles L. 141-3, L. 141-4, l’installation, respectivement, de la commission nationale de
L. 141-5, L. 141-7, L. 212-7 et L. 524-1. la négociation collective et des sous-commissions instituées par
Art. 29. — L’article L. 411-17 du code du travail est ainsi l’article 4 de la présente loi (art. L. 136-1 et L. 136-3 du code
du travail).
rédigé :
« Art. L. 41147. — Us peuvent passer des contrats ou conven­ Art. 35. — Le dernier alinéa de l’article L. 434-10 du code du
tions avec tous autres syndicats, sociétés ou entreprises. Sont travail est supprimé.
seules admises à négocier les conventions et accords collectifs Art. 36. — Les deux dernières phrases du troisième alinéa de
de travail les organisations de salariés constituées en syndicats l’article L. 439-3 du code du travail constituent l’avant-dernier
conformément au présent titre, à l’exclusion des associations alinéa du même article.
quel qu’en soit l’objet. Tout accord ou convention visant les La présente loi sera exécutée comme loi de l’Etat.
conditions collectives du travail est passé dans les conditions
déterminées par le titre III du livre Ier du présent code. > Fait à Paris, le 13 novembre 1982.
FRANÇOIS MITTERRAND.
Art. 30. — Le deuxième alinéa de l’article L. 721-6 du code
du travail est remplacé par les dispositions suivantes : Par le président de la République :
« Ils bénéficient des dispositions conventionnelles liant le don­ Le Premier ministre,
neur d’ouvrage, sauf stipulations contraires, dans les conven­ PIERRE MAUROY.
tions ou accords collectifs de travail en cause. » Le ministre d’Etat, ministre des transports,
CHARLES FITERMAN.
Art. 31. — La section IV du chapitre III du titre IV du livre
Ier du code du travail est abrogée. Le ministre délégué auprès du Premier ministre,
ministre des droits de la femme,
Art. 32. — Dans les dispositions législatives ou réglementaires YVETTE ROUDY.
qui font référence à des articles des titres et chapitres modi­
fiés par la présente loi, cette référence est remplacée par celle Le garde des sceaux, ministre de la justice,
des articles nouveaux correspondants. ROBERT BADINTER.

Art. 33. — Le dernier alinéa de l’article L. 442-15 du code Le ministre de l’économie et des finances,
du travail est remplacé par les dispositions suivantes : JACQUES DELORS.
« Par dérogation aux dispositions de l’article L. 442-11, dans Le ministre de l’agriculture,
EDITH CRESSON.
les entreprises employant moins de cinquante salariés, un accord
peut être proposé, après avis des délégués du personnel, s’il Le ministre délégué aux affaires sociales,
en existe, par le chef d’entreprise au personnel et ratifié à chargé du travail,
la majorité des deux tiers de celui-ci. * JEAN AUROUX.

DÉCRETS, ARRÊTÉS ET CIRCULAIRES

Art. 2. — Le Premier ministre, le ministre d’Etat, ministre de


l’intérieur et de la décentralisation, et le secrétaire d’Etat auprès
MINISTERE DE L'INTERIEUR du ministre d’Etat, ministre de l’intérieur et de la décentralisation,
chargé des départements et des territoires d’outre-mer, sont chargés,
ET DE LA DECENTRALISATION chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent décret,
qui sera publié au Journal officiel de la République française.
Fait à Paris, le 12 novembre 1982.
FRANÇOIS MITTERRAND.
Décret portant nomination Par le Président de la République :
du directeur de la surveillance du territoire.
Le Premier ministre,
PIERRE MAUROY.
Le ministre d’Etat,
Le Président de la République, ministre de l’intérieur et de la décentralisation,
GASTON DEFFERRE.
Sur le rapport du Premier ministre et du ministre d’Etat, Le secrétaire d’Etat auprès du ministre d’Etat, ministre
ministre de l’intérieur et de la décentralisation. de l’intérieur et de la décentralisation, chargé des
Vu l’article 13 de la Constitution ; départements et des territoires d’outre-mer,
HENRI EMMANUELLI.
Vu le décret n° 82-389 du 10 mai 1982 relatif aux pouvoirs des
commissaires de la République et à l’action des services et orga­
nismes publics de l’Etat dans les départements ;
Vu le décret n° 82-390 du 10 mai 1982 relatif aux pouvoirs des MINISTERE DES AFFAIRES SOCIALES
commissaires de la République de région, à l’action des services
et organismes publics de l’Etat dans la région et aux décisions de ET DE LA SOLIDARITE NATIONALE
l’Etat en matière d’investissement public ;
Vu le décret n° 64-805 du 29 juillet 1964 fixant les dispositions
réglementaires applicables aux préfets ; % Décret n° 82-958 du 12 novembre 1982 fixant les conditions de
mise en œuvre de l'action sociale publique de la caisse de
Le conseil des ministres entendu, prévoyance sociale de Saint-Pierre-et-Miquelon.

Décrète : Le Premier ministre,


Sur le rapport du ministre d’Etat, ministre de l’intérieur et
Art. 1er. — M. Yves Bonnet, préfet, représentant du Gouvernement de la décentralisation, du ministre des affaires sociales et de la
à Mayotte, est nommé préfet hors cadre, directeur de la sur­ solidarité nationale et du ministre délégué auprès du ministre
veillance du territoire. de l’économie et des finances, chargé du budget,
14 Novembre 1982 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE FRANÇAISE 3423
Vu la loi n° 76-664 du 19 juillet 1976 relative à l’organisation
de Saint-Pierre-et-Miquelon ; MINISTERE DE LA DEFENSE
Vu l’ordonnance n° 77-1102 du 26 septembre 1977 portant
extension et adaptation au département de Saint-Pierre-et-
Miquelon de diverses dispositions relatives aux affaires sociales, Décret portant nomination du directeur générai
et notamment ses articles 3, 6, 7 et 15 ; de ia sécurité extérieure.
Vu le décret n° 80-241 du 3 avril 1980 relatif au conseil
d’administration et à l’organisation administrative et financière Le Président de la République,
de la caisse de prévoyance sociale de Saint-Pierre-et-Miquelon ; Sur le rapport du Premier ministre et du ministre de la défense.
Après avis du Conseil d’Etat (section sociale), Le conseil des ministres entendu.

Décrète : Décrète :
Art. lep. — Il est mis fin, sur sa demande, aux fonctions
Art. 1er. — L’action sociale publique de la caisse de prévoyance exercées par M. Pierre Marion comme directeur général de la
sociale de Saint-Pierre-et-Miquelon a pour objet d’apporter une sécurité extérieure.
aide à des personnes se trouvant dans une situation matérielle
difficile et concerne, suivant les cas : Art. 2. — M. Pierre Marion est mis à la disposition du ministre
de la défense.
La prise en charge complémentaire ou intégrale des frais
relatifs aux soins médicaux et aux prestations servies dans le Art. 3. — M. le vice-amiral d’escadre Pierre Lacoste est nommé
cadre de la protection maternelle et infantile ; directeur général de la sécurité extérieure.
La couverture de frais de placement en établissement hospi­ Art. 4. — Le Premier ministre et le ministi’e de la défense sont
talier, dans un établissement de cure, dans un hospice, dans un chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent
centre de rééducation ou d’aide par le travail ; décret, qui sera publié au Journal officiel de la République
Le service d’avantages en nature ou en espèces à des per­ française.
sonnes âgées, à des personnes handicapées ou socialement Fait à Paris, le 12 novembre 1982.
inadaptées ou à des parents isolés ayant des enfants à charge. FRANÇOIS MITTERRAND.
Les modalités d’intervention de la caisse de prévoyance sociale Par le Président de la République :
au titre de l’action sociale publique sont fixées par délibérations Le Premier ministre,
de son conseil d’administration, sous réserve des dispositions du
présent décret. pierre mauroy. Le ministre de la défense,
CHARLES HERNU.
Art. 2. — L’attribution des aides est décidée par la commis­
sion d’action sociale publique siégeant auprès de la caisse de
prévoyance sociale et composée ainsi qu’il suit :
Le président du conseil d’administration de la caisse de
prévoyance sociale, président ; INFORMATIONS PARLEMENTAIRES
Un membre du conseil général élu par cette assemblée ;
Les maires du département de Saint-Pierre-et-Miquelon, chacun
d’eux désignant un suppléant parmi les membres de son conseil
municipal ; ASSEMBLEE NATIONALE
Un fonctionnaire de l’Etat, désigné par le commissaire de la Première session ordinaire de 1982-1983
République ;
Le chef du quartier des affaires maritimes représentant l’éta­
blissement national des invalides de la marine ; ORDRE DU JOUR
Le receveur des finances chargé de la trésorerie générale de
Saint-Pierre-et-Miquelon ou son représentant.
Lundi 15 novembre 1982.
Art. 3. — La demande d’attribution d’une aide est instruite
par le bureau d’aide sociale de la commune de résidence du A neuf heures trente. — l,e séance publique
demandeur, qui la transmet dans le délai d’un mois, avec son
avis motivé, à la caisse de prévoyance sociale en vue de son Suite de la discussion de la deuxième partie du projet de loi de
examen par la commission d’action sociale publique. finances pour 1983 (n° 1083). (Rapport n° 1165 de M. Christian
Pierret, rapporteur général, au nom de la commission des finances,
Art. 4. — La caisse établit chaque année un état prévisionnel de l’économie générale et du Plan.)
des recettes et des dépenses du fonds. Emploi :
Art. 5. — Le ministre d’Etat, ministre de l’intérieur et de la Annexe n° 3. — M. Dominique Frelaut, rapporteur spécial ;
décentralisation, le ministre des affaires sociales et de la soli­ avis n° 1166, tome XXIII, de Mme Marie-France Lecuir, au
nom de la commission des affaires culturelles, familiales et
darité nationale, le ministre délégué auprès du ministre de sociales.
l’économie et des finances, chargé du budget, et le secrétaire Santé :
d’Etat auprès du ministre d’Etat, ministre de l’intérieur et de la Annexe n° 2. — Tome II (santé). — M. Daniel Benoist, rappor­
décentralisation, chargé des départements et des territoires d’outre­ teur spécial ; avis n° 1166, tome XXII, de M. Louis Lareng,
mer, sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution au nom de la commission des affaires culturelles, familiales
du présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la et sociales.
République française. Environnement :
Fait à Paris, le 12 novembre 1982. Annexe n° 18. — M. René Rieubon, rapporteur spécial ; avis
n° 1166, tome XVII, de M. Etienne Pinte, au nom de la
PIERRE MAUROY. commission des affaires culturelles, familiales et sociales ;
Par le Premier ministre : avis n° 1170, tome VII, de M. René La Combe, au nom de
Le ministre des affaires sociales la commission de la production et des échanges.
et de la solidarité nationale, A quinze heures. — 2e séance publique
PIERRE BÉRÉGOVOY.

Le ministre d’Etat, ministre de l’intérieur Suite de l’ordre du jour de la première séance.


et de la décentralisation, h
A vingt et une heures trente. — 3e séance publique
GASTON DEFFERRE.
Le ministre délégué auprès du ministre de l’économie Suite de l’ordre du jour de la première séance.
et des finances, chargé du budget,
LAURENT FABIUS.
Convocation de la conférence des présidents.
Le secrétaire d’Etat auprès du ministre d’Etat, ministre
de l’intérieur et de la décentralisation, chargé des La conférence, constituée conformément à l’article 48 du règlement,
départements et des territoires d’outre-mer, est convoquée pour le mardi 16 novembre 1982, à dix-neuf heures,
HENRI EMMANUELLE dans les salons de la présidence.
-♦-cœ
3424 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE FRANÇAISE 14 Novembre 1982
2° Au projet de loi, adopté par l’Assemblée nationale après
déclaration d’urgence, portant modification de certaines dispositions
du code électoral relatives à l’élection des membres du conseil de
SENAT Paris et des conseils municipaux de Lyon et de Marseille (n° 63,
Première session ordinaire de 1982-1983 1982-1983) est fixé au mercredi 17 novembre 1982, à dix-sept heures.

Convocation de la conférence des présidents.


I. — ORDRE DU JOUR
La conférence constituée conformément à l’article 29 du règle­
Lundi 15 novembre 1982. ment (vice-présidents du Sénat, présidents des commissions perma­
nentes et présidents, des groupes) est convoquée par M. le président
pour le jeudi 18 novembre 1982, à douze heures, au local n° 216.
A quinze heures et le soir. — Séance publique

Discussion du projet de loi, adopté par l’Assemblée nationale


après déclaration d’urgence, portant diverses mesures relatives à IL — DOCUMENTS LEGISLATIFS
la sécurité sociale. [Noa 56 et 88 (1982-1983). — M. André Bohl,
rapporteur de la commission des affaires sociales.]
(En application du chapitre V de l’instruction générale du bureau, Document mis en distribution le lundi 15 novembre 1982 (1).
le délai limite fixé par la conférence des présidents pour le dépôt
des amendements à ce projet d,e loi a été reporté à ïotivertùre de N" 88. — Rapport de M. André Bohl, au nom de la commission des
la discussion générale, le rapport n’ayant pu être distribué le affaires sociales, sur le projet de loi, adopté par l’Assemblée
samedi 13 novembre 1982, à midi.) nationale après déclaration d’urgence, portant diverses mesures
relatives à la sécurité sociale.
Délai limite pour le dépôt des amendements à deux projets de loi. (1) Les documents parlementaires du Sénat sont servis, dès leur
publication, aux abonnés à l’édition Documents du Sénat.
Abonnements, un an : France et outre-mer : 468 F ; étranger : 828 F.
Conformément à la décision prise par la conférence des prési­ Ils sont également disponibles au prix unitaire de 2 F au bureau
dents, en application de l’article 50 du règlement, le délai limite de vente de la Direction des Journaux officiels, 26, rue Desaix,
pour le dépôt des amendements : Paris (15e).
1° Au projet de loi, adopté par l’Assemblée nationale après Pour la vente par correspondance, ce prix est majoré d’une
déclaration d’urgence, relatif au règlement de certaines consé­ participation forfaitaire aux frais d’expédition de 3 F.
quences des événements d’Afrique du Nord (n° 62, 1982-1983) est Pour régler, attendre la facture de là Direction des Journaux
fixé au mardi 16 novembre 1982, à dix-sept heures ; officiels.

ABONNEMENTS

EDITIONS FRANCE L'Idition des LOIS ET DECRETS comprend les textes dei loti, décrets,
ÉTRANGER arrêtes, circulaires, avis, informations, annonces et fables mensuelles.
Codes. Titres. et Outre-mer.
Les DEBATS de RASSEMBLEE NATIONALE font l'oblet de deux éditions
Francs. Francs. distinctes :
— 03 : compte rendu intégral des séances ;
«1 LOIS IT DICRETI i — 33 : questions écrites et réponses des ministres.
K7 156
L'Edition des DEBATS du SENAT comprend à le fois le compte rendu
114 312 des séances, les questions écrites ainsi que les réponses des ministres.
216 624
Les DOCUMENTS de RASSEMBLEE NATIONALE font l'objet de deux
éditions distinctes :
DEBATS DI L'ASSEMBLII NATIONALI î
— 07 : projets et propositions de lois, rapports et avis des commissions ;
Compte rendu................................... 1 •n 84 320 — 57 : projets de lois de finances.
03 320
Questions ....................................... 1 in «4
83 Les DOCUMENTS du SENAT comprennent les projets et propositions de
240 lois, rapports et avis des commissions.
DEBATS DU SENAT............................. 1 «n 103
05
L'Edition du CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL comprend les evls et
DOCUMENTS DE L'ASSEMBLBE NATIONALI : rapports.
07 468 852
Série ordinaire ............................... 1 •n L'Edition des DOCUMENTS ADMINISTRATIFS comprend les rapports et
17 Série budgétaire ........................... 1 in 150 204 statistiques des administrations ainsi que les avis aux importateurs et aux
exportateurs qui ne sont pas publiés dans l'édition des LOIS ET DECRETS.
09 DOCUMENTS DU SBNAT ..................... 1 an 468 828
Les tables annuelles sont fournies gretuitement eux abonnés.

11 CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL. I •n 80 120


DIRECTION, REDACTION ET ADMINISTRATION
13 DOCUMENTS ADMINISTRATIFS........... 1 an 116 348 26, rue Desaix, 75727 Paris CEDEX 15.

Renseignements : 575-6241
31 TRAITEMENT DES FONCTIONNAIRES. 1 an 54 62 Téléphone
Administration : 578-61-39

89 TEXTES D'INTERET GENERAL............. 1 an 198 456 TELEX ... 201176 F DI RJ O-PARIS

N'effectuer aucun règlement avant d'avoir re|u une facture. —- In cas de changement d'adresse, joindre une bande d'envol à votre demanda.

Pour expédition par vole aérienne, outre-mer et à l'étranger, paiement d'un supplément modulé selon la zone de destination.

Le Numéro : 2 F Le Préfet, Directeur des Journaux officiels, Michel BARBIER. — Imprimerie des Journaux officiels, 26, rue Desaix, Paris.
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