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mise au point

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Œstrogènes et sexualité
masculine : effets des antiœstrogènes
en cas d’hypogonadisme
hypothalamique

Le traitement par des œstrogènes chez des hommes eugona­


diques induit une baisse de la libido alors qu’il permet de res­
taurer cette dernière chez des transsexuels orchidectomisés et
en cas de déficit en aromatase. L’hypogonadisme hypothalami­
que est lié aux stress, à la dépression, l’anorexie et à l’exercice
en excès. Il peut en résulter une baisse de la libido et une im­
puissance. Un traitement de sept jours par le clomifène (25 mg/j),
qui inhibe le frein œstrogénique au niveau hypothalamique, peut
être utilisé comme test puis comme traitement (de six mois au
maximum), en stimulant la sécrétion de LH et de testostérone
endogène. D’autres antiœstrogènes tels que le raloxifène ou
l’anastrazole ont des effets similaires chez les obèses et dans
des cas d’hypogonadisme de l’homme âgé (LOH).
Rev Med Suisse 2011 ; 7 : 644-7

R. C. Martin-
Chez l’homme comme chez la femme, les androgènes gonadi­
Du Pan ques, c’est-à-dire la testostérone (T) et son dérivé actif, la
­dihydrotestostérone (DHT), ont un rôle prédominant dans la
Dr Rémy C. Martin-Du Pan
26 boulevard Helvétique libido et l’activité sexuelle, ce qui est démontré par la castra­
1207 Genève tion ou par les traitements antiandrogéniques.
martindupan@bluewin.ch
Les études animales ont toutefois montré que la transforma­
tion des androgènes en œstrogènes par aromatisation dans le
cerveau était nécessaire pour que les androgènes déploient
toute leur activité.1 Chez le rat mâle castré, l’administration
Estrogens and male sexuality : efficiency d’œstrogènes permet de restaurer l’activité sexuelle à court terme mais pas à
of antiestrogens in case of hypothalamic
hypogonadisme and late onset hypogo­
long terme.2 Le but de ce travail est de voir ce qu’il en est chez l’homme, à tra­
nadism vers différents modèles cliniques et pharmacologiques, et d’évaluer l’effet béné­
Estrogen treatment in eugonadal men dimi­ fique des antiœstrogènes sur la libido en cas d’«andropause» et d’hypogonadisme
nishes libido, whereas libido is preserved by hypogonadotrope fonctionnel, qui pourrait être l’équivalent masculin de l’amé­
estrogens in orchidectomized transsexuals as norrhée hypothalamique.
well as in cases of aromatase deficiency.
Hypothalamic hypogonadism can be caused
by stress, depression, anorexia or excessive différents modèles permettant d’évaluer l’effet
exercice. It may result in erectile dysfunction des œstrogènes sur la sexualité
and decreased libido. A 7 day trial of clomi­
phen (25 mg/day) can be used to test the res­ Administration des œstrogènes chez l’homme orchidectomisé
ponsiveness of the axis and may be continued ou non
for up to 6 months as a means to stimulation
Chez les hommes castrés en raison d’un cancer prostatique, on assiste à une dis­
endogenous LH and testosterone secretion.
Other antiestrogens such as raloxifen or anas­
parition de la libido et à une augmentation des bouffées de chaleur, une situation
trazol may have similar effects in obese men qui s’apparente à celle de la ménopause. Les taux de T sont abaissés (l 1 nmol/l) et
and in aging men with late onset hypogona­ ceux de LH et FSH sont élevés (L 25 mU/l). L’administration d’œstrogènes a permis
dism (LOH). dans certains cas d’améliorer la libido.1,3 Chez des hommes non castrés, l’administration
d’œstrogènes induit une gynécomastie ainsi qu’une baisse de l’activité sexuelle
et de la libido.4,5 Celle-ci serait due à la baisse des taux de T (par inhibition de la
FSH et de la LH et par élévation de la SHBG (sex hormone-binding globulin) indui­tes
par les œstrogènes ce qui diminue la fraction libre de T). Le traitement d’œstro­
gènes par voie orale, donné autrefois en cas de cancer prostatique, a été aban­
donné en raison de l’augmentation de la mortalité cardiovasculaire. Toutefois, on
a proposé récemment de donner des œstrogènes par voie percutanée pour traiter

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les bouffées de chaleur et la baisse de libido survenant à la gènes dans l’augmentation de la libido induite par les an­
suite de traitements de privation d’androgènes.1 drogènes, et en faveur d’une action inhibitrice sur la libido
des œstrogènes lors de traitement chez des sujets non cas­
Administration d’androgènes chez la femme trés. Un possible rôle positif des œstrogènes sur la libido
ménopausée ressort des rares cas génétiques et des transsexuels orchi­
Après la ménopause, on peut assister à une baisse de la dectomisés.
libido qui n’est que partiellement restaurée par l’adminis­
tration d’œstrogènes. Ces derniers peuvent améliorer la effets des antiœstrogènes en cas
vie sexuelle en diminuant la sécheresse vaginale, l’anxiété
d’hypogonadisme hypogonadotrope
et en favorisant le bien-être.6 Mais l’adjonction percutanée
de T permet une restauration de l’excitation sexuelle et de fonctionnel (hhf) et d’«andropause»
l’orgasme, qui ne semble pas bloquée par un inhibiteur de On peut extrapoler l’effet des œstrogènes sur la sexua­
l’aromatase (qui permet la transformation de T en œstra­ lité masculine en évaluant l’effet des antiœstrogènes. Il en
diol (E2)), le létrozol.7 existe trois sortes : 1) ceux qui bloquent l’aromatisation de la T
en E2 tels le testolactone, l’anastrozole (Arimidex), le létro­
Maladies génétiques avec défaut d’aromatase zole (Femara) ; 2) ceux qui occupent les récepteurs des œs­
ou absence de récepteurs pour les œstrogènes trogènes au niveau de l’hypothalamus et de l’hypophyse, ce
A notre connaissance, il n’y a qu’un cas décrit d’absence qui stimule la sécrétion de GnRH (comme le clomifène, qui
de récepteurs aux œstrogènes. Il s’agit d’un géant de 204 cm est un œstrogène faible) ou encore 3) les SERM (Selective
ayant des signes normaux de virilisation, des taux normaux Estrogen Receptor Modulators), qui bloquent les récepteurs des
de T mais élevés d’E2, de FSH et LH et une ostéoporose.8 œstrogènes à certains niveaux (sein, cerveau), mais pas à
Quelques cas présentant un déficit en aromatase ont été d’autres (os), tels le tamoxifène, le raloxifène et le toremi­
rapportés. Chez un patient, le taux de T était normal mais fène.15
les taux d’E2 indétectables. Fait intéressant, l’administration
de 12,5 mg et de 25 mg (mais pas celle de 50 mg) d’œstradiol Définition de l’hypogonadisme hypogonado-
2 x/semaine a montré une augmentation de sa libido.9 trope fonctionnel (HHF)
L’HHF ou hypogonadisme hypothalamique est en prin­
Effets des œstrogènes chez les transsexuels cipe réversible, ce qui permet de le distinguer de l’hypo­
homme-femme gonadisme hypogonadotrope idiopathique de l’adulte,16 ou
Une baisse du désir sexuel a été rapportée chez des trans­ celui qui est secondaire à des lésions hypophysaires (tu­
sexuels orchidectomisés et traités par des œstrogènes, attri­ meurs, ablation, ischémie, infiltration, infection ou trauma­
buée à la baisse des taux de T.10 Toutefois dans une étude tisme).17 Pour confirmer l’aspect fonctionnel, on peut prati­
portant sur 62 patientes sous traitement œstrogénique, com­ quer un test au clomifène : on administre 25 mg/j de clomifène
parées à un groupe contrôle, un trouble du désir n’était pré­ pendant une semaine, ce qui devrait stimuler la sécrétion
sent que chez 35% des transsexuels versus 23% des contrôles.11 de LH et de T en cas d’HHF, par blocage de la rétroaction
négative de l’E2 au niveau de l’hypothalamus.18,19
Effets des androgènes aromatisés ou non
en œstrogènes Etiologie de l’hypogonadisme hypogonadotrope
Tandis que les androgènes, comme l’undécanoate de T fonctionnel
(Andriol, Nebido) ou l’énanthate de T (Testoviron), sont trans­ On peut évoquer les facteurs de stress, d’anxiété ou de
formés en œstrogènes, d’autres, comme la mestérolone ou dépression, qui peuvent s’accompagner d’un taux élevé de
la DHT, ne le sont pas. Chez des sujets castrés ou agonadi­ cortisol et de taux légèrement abaissés de T (le CRF (corti­
ques, un travail a montré une meilleure restauration de colibérine) pouvant inhiber la GnRH).20-22 On a décrit des
libi­do sous Andriol que sous mestérolone12 alors que dans cas d’HHF chez les anorexiques masculins dont les taux de T
une autre étude on n’a observé aucune différence entre augmentent avec la reprise de leur poids, du fait d’une sti­
l’Andriol et la DHT.13 Chez des sujets normaux dont on mulation des gonades par la leptine.23,24 Une baisse de la T
abaisse les taux de T par un traitement d’antagoniste de la a été rapportée chez des marathoniens 25 dont on a pu norma­
GnRH (gonadolibérine), ce qui supprime la sécrétion de liser le taux de T par du clomifène.26 A l’inverse, les obèses
LH, de T et d’E2, l’administration IM de 50 mg de T par se­ ont des taux abaissés de T totale du fait de la diminution
maine a permis de restaurer des taux normaux de T et d’E2 de la SHBG induite par l’hyperinsulinémie observée dans
et une libido normale. L’adjonction de testolactone (qui in­ l’obésité.27 Il y a également un hyperœstrogénisme du fait
hibe l’aromatase et donc la formation d’E2) n’a pas dimi­ de la conversion de T en E2 dans le tissu adipeux. On a ob­
nué cet effet.14 D’autres études ont montré que, chez des servé une élévation des taux de LH et de T chez des obè­
sujets normaux, un traitement par la testolactone ou le ta­ ses traités par des antiaromatases tels que la testolactone
moxifène (qui bloque certains récepteurs des œstrogènes) ou le létrozole administré une fois par jour (1 mg) et même
ne modifie pas la libido.13 une fois seulement par semaine (2,5 mg).28,29
Il y a encore des cas de LH et T abaissés suite à des trai­
En conclusion tements (méthadone, neuroleptiques, anabolisants) et ré­
Ces derniers résultats, provenant de données pharma­ versibles à l’arrêt de ces médicaments parfois avec l’aide
cologiques, parlent contre un rôle médiateur des œstro­ du clomifène.30,31

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Effets des antiœstrogènes en andrologie de l’utilisation des antiaromatases. Chez des patients âgés,
Traitement de l’impuissance et de l’infertilité masculine l’anastrazole (1 mg/j) a permis d’augmenter les taux de T et
Chez l’homme, le clomifène à raison d’un demi compri­ de LH mais en diminuant ceux d’E2, ce qui augmente le
mé de 50 mg/j et le tamoxifène (2 x 10 mg/ j) induisent une risque d’ostéoporose.42,43 En revanche, les SERM, tels le raloxi­
élévation de la LH, de la FSH et de la T.15 Ces médica­ fène et le tamoxifène, augmentent de 10 à 20% les taux de
ments ont été utilisés avec des succès mitigés dans le trai­ T et d’E2 et ils ont un effet œstrogénique sur l’os et antios­
tement de l’oligospermie. En cas de valeurs basses de LH téoporotique.44,45 L’administration de raloxifène a permis
et FSH, ils peuvent corriger l’oligospermie19 mais généra­ de prévenir l’ostéoporose et le torémifène, de diminuer le
lement de façon insuffisante pour augmenter le taux de risque de fracture, induits par un traitement de privation
grossesse.32 En cas d’HHF lié à des stress, le traitement de d’androgènes donné en raison de cancer de la prostate.46,47
clomifène a permis de doubler les taux de T en stimulant Classiquement, on admet que les œstrogènes jouent en
la sécrétion endogène de LH mais la réponse sexuelle a outre un rôle promoteur dans l’hyperplasie de la prostate et
donné lieu à des travaux contradictoires. Guay et coll. ont freinateur (par leur effet antiandrogénique) dans le cancer
observé dans une étude ouverte portant sur 178 patients de la prostate.1,48 In vitro le raloxifène favorise l’apoptose
présentant une dysfonction érectile et traités par du clomifène, de lignées cellulaires cancéreuses prostatiques. Toutefois,
une amélioration fonctionnelle chez 75% d’entre eux (surtout on a mesuré une augmentation du PSA lors de traitement
les stressés et les anxieux), de pair avec une élévation de par le raloxifène et le clomifène.44,49 Quant au torémifène,
la T et de la LH.33 Toutefois, ils n’ont pu reproduire ce succès il s’est révélé inefficace dans le traitement de cancers pros­
dans une étude contre placebo malgré une hausse de la T tatiques échappant aux antiandrogènes.50
de 9 à 16 mmol/l en moyenne sous clomifène.34 Dans une Ont-ils une indication dans l’«andropause» ?
étude coût-bénéfice comparant l’administration pendant
près de deux ans de clomifène (50 mg/tous les 2 jours) à En conclusion
celle de gel de testostérone 5 g à 1% (= 50 mg) à 104 patients On peut observer chez l’homme, comme chez la femme,
infertiles présentant une T l 300 ng/ml (= 10,4 mmol/l) et un hypogonadisme hypogonadotrope d’origine hypothala­
des valeurs de LH subnormales, on a observé une éléva­ mique, généralement lié aux stress, à la dépression, l’ano­
tion comparable des taux de T : 573 ng/ml (clomifène) versus rexie ou l’excès d’exercice. Il peut en résulter une baisse de
553 ng/ml (= 19 mmol/l) (T gel) et une amélioration compa­ la libido, une impuissance, plus rarement une oligospermie.
rable des scores de fonctions sexuelles mesurés selon le Le clomifène peut être utilisé à la fois comme test et
questionnaire ADAM.35 Les auteurs concluent que le trai­ comme traitement, en stimulant la sécrétion endogène de
tement de clomifène est aussi efficace et trois fois moins LH et de T. Toutefois, faute d’études à long terme (à deux
cher que celui de T gel (83 versus 265 dollars par mois !).35 exceptions près),33,35 un traitement de plus de six mois ne
peut être recommandé. Par ailleurs, le clomifène ainsi que
Traitement de l’andropause (late onset hypogonadism les SERM (raloxifène, torémifène) augmentent la LH et la T
LOH) chez les obèses et en cas d’«andropause» (LOH). Toutefois,
Avec le vieillissement, on note (du fait d’une élévation on dispose de peu de données dans le LOH. Les SERM
de la SHBG) une baisse des taux de T libre de 1% par an pourraient être utiles pour prévenir l’ostéoporose et les
dès l’âge de 25-30 ans, soit de 40% à 70 ans. On note une fractures survenant chez les personnes âgées ainsi qu’en cas
augmentation progressive de la LH (14 mU/l en moyenne) de traitements de privation d’androgènes donnés en raison
qui permet de maintenir une T L 10 et un E2 à des valeurs de cancer de la prostate. De futures études à long terme
normales (hypogonadisme compensé) ; puis la LH s’élève dans des cas de LOH nous paraissent indiquées pour éva­
modérément (18 mU/l en moyenne) avec baisse de la T luer l’effet des SERM sur le métabolisme osseux et lipidi­
l 10 mmol/l (hypogonadisme primaire). Les cas où la T est que ainsi que sur l’hyperplasie prostatique.
l 10 mmol/l et la LH l 9 mU/l correspondent à un hypogo­
nadisme secondaire, lié à l’obésité et au stress.36 Remerciements
Je remercie le Dr Anton Swyer (Division d’endocrinologie, CHUV) pour
L’andropause, connue sous le terme de PADAM (partial
ses commentaires et ses corrections du résumé anglais.
androgen deficiency in the aging male) a été rebaptisée ré­
cemment LOH.37 Elle est définie par des taux de T situés
Implications pratiques
entre 8 et 11 nmol/l associés à des troubles sexuels : diminu­
tion des érections matinales, de l’idéation sexuelle et dys­ > La baisse de la libido résultant d’une baisse de la testostérone
fonction érectile. Dans une étude portant sur 3369 hommes (après castration ou dans certains cas génétiques) peut être
de 40 à 79 ans, 4% avaient un taux de T l 8 nmol/l (insuffi­ partiellement restaurée par des œstrogènes
sance gonadique) et 17% l 11 nmol/l (LOH).37 Récemment, > L’administration d’œstrogènes chez des hommes non castrés
on a mis en évidence le rôle des œstrogènes dans le LOH : ou en cas de cancer de la prostate diminue la libido
lors de l’administration de testostérone, on note une aroma­ > Des antiœstrogènes (agissant par inhibition de l’aromatase)
tisation plus élevée de T en E2 chez les sujets plus âgés ou par une action antiœstrogénique sélective (tamoxifène,
que chez les plus jeunes. Cela pourrait être dû à un pour­ raloxifène) lèvent le frein œstrogénique au niveau de l’hypo-
centage de masse grasse plus important chez les plus âgés.38 thalamus et stimulent la sécrétion endogène de LH et de tes-
Or, chez ces derniers, l’élévation des taux d’œstrogènes a tostérone ; ils peuvent améliorer la libido et les capacités
érectiles, notamment en cas de baisse de la LH secondaire à
été associée à une augmentation du risque d’ictus, de dé­ des stress, la dépression et dans certains cas à l’«andropause»
clin cognitif et de syndrome métabolique,39-41 d’où l’intérêt

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