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CULTURE PROFESSIONNELLE

DEONTOLOGIE ETHIQUE ET MORALE


Fonction CIP
Intitulé : Titre professionnel Conseiller en insertion professionnelle (ancien intitulé :
conseiller (ère) en insertion professionnelle)
Niveau : III
Code NSF : 332t Travail social
Code(s) ROME :
23221 - Conseiller en emploi et insertion professionnelle.
Arrêté du 4 décembre 2012 modifiant l'arrêté du 21 octobre 2003 relatif au titre
professionnel de conseiller(ère) en insertion professionnelle

DEONTOLOGIE ETHIQUE ET MORALE SONT INTRINSEQUES AU METIER DE CIP


Ces 3 concepts sont proches et pourtant distincts.

La déontologie : « ensemble des règles qui régissent la conduite des membres d’une profession ».

Existe-t-il une déontologie propre à la formation des adultes où des jeunes adultes ? Si nous lisons
attentivement quelques codes de déontologie, il s’agit plutôt de charte de qualité garantissant aux
personnes des comportements professionnels attendus dans le cadre de leur mission.

Dans le cadre de l’Education Nationale, c’est le statut des enseignants qui précise les contraintes
auxquelles est soumis l’enseignant ainsi que l’indépendance qu’il bénéficie. Mais les règles de conduite
sont plus de l’ode de l’éthique personnelle et collective, telles qu’elles se construisent à travers une
certaine « coutume ».

Morale et éthique dans le langage courant, ces deux mots désignent indistinctement l’ensemble des
valeurs auxquelles un individu ou une société se réfèrent (par exemple, la laïcité, la solidarité …)

La morale désigne l’ensemble des valeurs établies, reconnues, prônées (par un individu, un groupe,
une société). La morale est de l’ordre du social constitué : les valeurs reconnues dans une société.

L’éthique est de l’ordre de la recherche individuelle et collective : quels choix effectuer face aux
questions, aux problèmes qui se présentent à l’individu, à la société ? Comment formuler et concrétiser
aujourd’hui les valeurs ? Ainsi on parle de valeurs morales et de questions éthiques.

Les valeurs étant des références, principes permettant d’orienter ou de juger l’action.

UNE CHARTE
Source : Métiers : Conseil, CIP, Coach, Consultant…
Un site participatif et collaboratif dédié aux professionnels

La présente charte de déontologie est le fruit d’un travail participatif et collaboratif de conseillers
d’insertion professionnelle. Elle a pour but de contribuer à l’engagement éthique et il se veut conforme
aux règles de la profession. Tous les CIP qui souhaitent adhérer à la présente charte – peuvent par un
simple commentaire indiquer « oui j’adhère » et si vous le souhaitez faire évoluer celle-ci par vos
commentaires. Cette charte a trait au comportement des conseillers dans la vie professionnelle, en
général, et à l’attitude envers les usagers, les autres conseillers et partenaires. La présente charte
CULTURE PROFESSIONNELLE

servira de guide à tous les conseillers, pour conduire leurs actions de manière à contribuer et à
préserver la bonne réputation du service.

Titre 1 – Déontologie du conseiller d’insertion professionnelle

Art. 1-1 – Exercice du Conseil


Le conseiller s’autorise en conscience à exercer cette fonction à partir de sa formation, de son
expérience et de sa supervision initiale.
Art. 1-2 – Confidentialité
Les conseillers s’astreignent au respect du secret professionnel concernant notamment les dossiers
des usagers dont ils ont la charge et s’abstiennent de divulguer toute information.
Art. 1-3 – Supervision établie
L’exercice professionnel du conseil nécessite une supervision. Le conseiller s’engage personnellement
à échanger sur ces pratiques avec ses confrères et à être supervisé un référent expert.

Art. 1-4 – Formations continues et informations


Les conseillers s’engagent à se former régulièrement.
Art. 1-5 – Respect des personnes
Conscient de sa position, le conseiller s’interdit d’exercer tout abus d’influence.
Art. 1-6 – Obligation de moyens
Le conseiller prend tous les moyens propres à permettre, dans le cadre de la demande de l’usager, la
recherche d’emploi, y compris en ayant recours, si besoin est, à un confrère.
Art. 1-7 – Refus de prise en charge
Un conseiller peut refuser une prise en charge pour des raisons propres à l’organisation, au demandeur
ou à lui-même. Il indique dans ce cas un de ses confrères.

Titre 2 – Devoirs du conseiller d’insertion professionnelle


Art. 2-1 – Lieu du Conseil
Le conseiller se doit d’être attentif à la signification et aux effets du lieu de la séance de conseil.
Art. 2-2 – Responsabilité des décisions
Le conseil est une technique de développement professionnel et personnel. Le conseiller laisse de ce
fait toute la responsabilité de ses décisions à l’usager.
Art. 2-4 – Protection de la personne
Le conseiller adapte son intervention dans le respect des étapes de développement de l’usager.
Art. 2-5 – Egalité de traitement
Aucun conseiller n’aura le droit de refuser de fournir une prestation professionnelle à un usager à
cause de sa couleur de peau, sa religion, son handicap, sa situation de famille ou ses origines.
Les conseillers n’ont le droit de participer à des actions ou conventions dont le but est de discriminer
des personnes à cause de leur race, couleur, religion, handicap, situation de famille ou origine.

Titre 3 – Devoirs du conseiller vis à vis de l’organisation


Art. 3-1 – Protection des organisations
Le conseiller est attentif au métier, aux usages, à la culture, au contexte et aux contraintes de
l’organisation pour laquelle il travaille.
Titre 4 – Devoirs du conseiller vis à vis de ses confrères
Art. 4-2 – Obligation de réserve
Le conseiller se tient dans une attitude de réserve vis à vis de ses confrères.

Documentations de références :

· Loi n°83-634 du 13 juillet 1983, article 26 relatif au secret professionnel, à l’Obligation de discrétion
professionnelle d’information au public, à l’Obligation d’information au public, à l’Obligation de réserve
CULTURE PROFESSIONNELLE

· Arrêté du 4 décembre 2012 modifiant l’arrêté du 21 octobre 2003 relatif au titre professionnel de
conseiller(ère) en insertion professionnelle

· Arrêté du 21 octobre 2003 modifié relatif au titre professionnel de conseiller(ère) en insertion


professionnelle ;
· Arrêté du 9 mars 2006 modifié relatif aux conditions de délivrance du titre professionnel du ministère
chargé de l’emploi ;
· Référentiel emploi, activités et compétences du titre professionnel de conseiller(ère) en insertion
professionnelle ;
· Référentiel de certification du titre professionnel de conseiller(ère) en insertion professionnelle
- Arrêté du 11 décembre 2017 relatif au titre professionnel de conseiller en insertion
professionnelle

Principes de la déontologie
1 - Le secret professionnel
Le secret professionnel constitue, pour les CIP une obligation légale. Ils sont en effet des confidents,
par état ou par profession, de secrets qu’on leur confie.
Le secret professionnel est d’abord une obligation de se taire pour le donneur d’aide et un droit pour
le demandeur. Cette obligation de silence s’impose à l’égard de toute personne y compris à l’égard des
collègues, de l’employeur ou des supérieurs. Il ne constitue un droit (de se taire ou de parler) pour le
travailleur social que lors d’un témoignage en justice.
2 - Protection de la vie privée – confidentialité
Complémentairement aux dispositions relatives au secret professionnel, les travailleurs sociaux sont
également tenus au respect des dispositions nationales (loi du 8 décembre 1992) et internationales
(Convention européenne de sauvegarde des droits de l’Homme et des libertés fondamentales, …)
garantissant le respect de la vie privée.
Ces textes imposent, dans certaines limites, une obligation de confidentialité à l’égard d’informations
ou de faits relevant de la vie privée.
3 - Le consentement et l’information
Il est acquis, au niveau des règles déontologiques, que les travailleurs sociaux ne peuvent mener leur
action qu’avec le consentement des bénéficiaires.
Ceci implique nécessairement une obligation d’information sur les conséquences potentielles de
l’action afin que le consentement puisse être éclairé. Cette obligation d’information peut aller jusqu’à
l’accès du bénéficiaire aux rapports qui le concernent. De même, il ne peut communiquer des
renseignements à d’autres services qu’après en avoir informé la personne.
4 - Non-discrimination
Outre les dispositions légales existantes, la plus récente étant la loi du 25 février 2003 tendant à lutter
contre la discrimination, le principe de non-discrimination est repris dans les règles déontologiques.
Toute action ou toute décision doit donc se fonder sur des critères neutres, objectifs et
Motivés. Cela exclut tout régime de faveur.

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