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Louis-Léopold Boilly

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Louis-Léopold Boilly
Louis-Léopold Boilly, Autoportrait (vers 1805), musée national des châteaux de Versailles et de
Trianon.
Biographie
5 juillet 1761
Naissance
La Bassée

4 janvier 1845 (à 83 ans)


Décès
Ancien 10e arrondissement de Paris

Sépulture Cimetière du Père-Lachaise, Grave of Boilly (d)

Nationalité Français

Activité Peintre, miniaturiste, graveur

Période d'activité 1776-1844

Julien Léopold Boilly


Enfants Édouard Boilly
Alphonse Boilly

Autres informations
Membre de Institut de France

Maîtres Charles-Alexandre-Joseph Caullet, Dominique Doncre

Genre artistique Scène de genre

Distinction Chevalier de la Légion d'honneur

Vue de la sépulture.

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Louis-Léopold Boilly né le 5 juillet 1761 à La Bassée et mort le 4 janvier


1845 à Paris est un peintre, miniaturiste et graveur français.
Il est connu notamment pour ses scènes de la vie parisienne dans les années qui
suivent la Révolution et ses très nombreux portraits de petit format.

Biographie[modifier | modifier le code]


Né à une vingtaine de kilomètres de Lille dans un milieu modeste, Louis-Léopold
Boilly est le fils d'un sculpteur sur bois. Il est élevé à Douai où il s'initie à la peinture
auprès de Charles-Alexandre-Joseph Caullet jusqu'à l'âge de 17 ans1. Il étudie
ensuite la peinture en trompe-l'œil à Arras auprès de Dominique Doncre2 avant de
s'établir à Paris en 1785. Pour vivre, il se fait portraitiste. Entre 1789 et 1791, il
exécute une série de commandes pour le collectionneur avignonnais Esprit Calvet3,note
1
. Sa première manière rappelle le style sentimental ou moralisateur de Greuze et
de Fragonard au XVIII siècle, genre auquel il intègre peu à peu la précision des
e

maîtres hollandais du siècle précédent, dont il possède une importante collection.


Il expose pour la première fois au Salon de 1791 et se fait connaître tant pour ses
portraits et ses peintures en trompe-l'œil que pour ses scènes de genre aux thèmes
galants ou grivois. En 1794, il est dénoncé par le peintre Jean-Baptiste Wicar,
révolutionnaire puritain, et la Société populaire et républicaine des Arts menace de le
faire poursuivre pour obscénité par le Comité de salut public. Pour sa défense, il
invite les agents du Comité à venir dans son atelier et leur montre une série de toiles
sur des sujets patriotiques, dont un Triomphe de Marat exécuté à l'occasion du
concours de l'an II organisé par le gouvernement révolutionnaire4.
Ses peintures minutieusement observées et exécutées reflètent toute la diversité de
la vie urbaine, de ses costumes et de ses coutumes, entre la période révolutionnaire
et la Restauration. Elles sont très appréciées par le public du Salon, qui lui attribue
une médaille d'or en 1804. En 1823, Boilly produit une série
de lithographies humoristiques intitulée Les Grimaces. Il est nommé chevalier de
la Légion d'honneur et devient membre de l'Institut de France en 1833. Son œuvre,
qui compte au total environ 4 500 portraits (dont seulement le dixième nous est
parvenu5) et 500 scènes de genre, passe de mode après la Restauration. Elle est de
nouveau appréciée aujourd'hui, notamment pour son intérêt documentaire. Boilly est
certainement le seul peintre opposant aux régimes révolutionnaires, de la Terreur à
l'Empire. Il peint la vie quotidienne et paisible des petites gens et des plus
grands,quand la peinture officielle vantait les batailles ou le sacre. Sa seule guerre à
lui est autour d'un billard et oppose des jeunes femmes à des hommes perplexes.
Marié en 1787 à Marie-Madeleine Desligne6, puis après son veuvage en 1795 à
Adélaïde-Françoise Leduc7, il aura six fils. Trois d'entre eux, Julien Léopold (1796–
1874), Édouard (1799–1854) et Alphonse Léopold (1801–1867), sont également
artistes.
Il est enterré à Paris au cimetière du Père-Lachaise (23e division).

Collections publiques[modifier | modifier le code]


 La Famille Gohin, 1787, huile sur toile, 94 × 135 cm, Paris, musée des
Arts décoratifs.
 Le Cadeau délicat, 1787, huile sur toile, 53 × 45 cm, Toulouse, Fondation
Bemberg8.
 La Lettre, 1787, huile sur toile, 53 × 45 cm, Toulouse, Fondation Bemberg8
 Homme en buste, 1790-1800, huile sur ivoire, diam. 6,5 cm, Paris, musée
du Louvre.
 Portrait de Maximilien Robespierre (vers 1791), Lille, palais des Beaux-
Arts9.
 Berthe Juliette Dubois vers 1802, huile sur toile, 22 × 17 cm, Paris, musée
du Louvre10.
 Études pour La Réunion d'artistes dans l'atelier d'Isabey, huile sur papier
marouflé sur toile, Lille, palais des Beaux-Arts11 :
o Guillaume Guillon dit Lethière (1760-1832) et Carle Vernet
(1758-1836), 43 × 37 cm ;
o Louis Boilly (1761-1845) et Simon Chenard (1758-1931),
chanteur comédien et ami de Boilly, 24 × 18 cm
o Jean Duplessy-Bertaux (1747-1820), 18 × 15 cm ;
o Portrait d'Antoine-Denis Chaudet (1763-1810), huile sur toile,
46 × 38 cm12 ;
o Portrait de François-Joseph Talma (1763-1826), tragédien, huile
sur toile, 21 × 18 cm13 ;
o Portrait de Drolling, huile sur toile, 21 × 18 cm14 ;
o Portrait de Jean-François Van Dael (1764-1840), peintre de
fleurs, huile sur toile, 46 × 38 cm15.
 Réunion d'artistes dans l'atelier d'Isabey, 1798, huile sur toile,
72 × 111 cm, Paris, musée du Louvre16.
 Femme peintre dans son atelier, 1800, huile sur toile,
56 × 63 cm, Schwerin, Staatliches Museum Schwerin17.
 Portrait du compositeur François-Adrien Boïeldieu, vers 1800, huile sur
toile, musée des Beaux-Arts de Rouen18.
 Monsieur et Madame d’Aucourt de Saint-Just, 1800-1801, huile sur toile,
56 × 46 cm, palais des Beaux-Arts de Lille19.
 L'Arrivée d'une diligence à Paris, 1803, huile sur bois,
62 × 185 cm, château de Versailles20.
 Autoportrait, vers 1805, huile sur toile, 45 × 38 cm, palais des Beaux-Arts
de Lille21.
 Portrait d'homme, 1806, huile sur toile, 21 × 16 cm, musée des Beaux-Arts
de Bordeaux22.
 Portrait de femme, 1806, huile sur toile, 22 × 17 cm, musée des Beaux-
Arts de Bordeaux23.
 Portrait de mademoiselle Athénaïs d’Albenas (1807), huile sur toile,
65 × 54 cm, Paris, Petit Palais24.
 Le Jeu de Billard, 1807, huile sur toile, 56 × 81 cm, Saint-
Pétersbourg, musée de l'Ermitage.
 Gabrielle Arnault, 1815, huile sur toile, 21 × 16 cm, Paris, musée du
Louvre25.
 Mon pied de bœuf, 1824, huile sur toile, 45 × 55 cm, palais des Beaux-Arts
de Lille26.
 Osages, 1827, estampe, 31,5 × 23,5 cm, La Rochelle, musée du Nouveau
Monde27.
 Les Osages, 1827, estampe, 31,5 × 23,5 cm, La Rochelle, musée du
Nouveau Monde28.
 Politiciens dans le jardin des Tuileries, 1832, huile sur toile,
50 × 60,5 cm, Saint-Pétersbourg, musée de l'Ermitage.
 Étude de trente-cinq têtes d'expression, vers 1825, huile sur bois,
19 × 25 cm, musée des Beaux-Arts de Tourcoing29,30.
Dates non documentées

 Portrait de M. de Bonnegens, huile sur toile, 21,5 × 16,4 cm, Dijon, musée
des Beaux-Arts31.
 Portrait de femme, huile sur toile, 22,1 × 16,6 cm, Dijon, musée des
beaux-arts de Dijon31.
 Portrait d'homme, huile sur toile, 21,5 × 16,5 cm, Dijon, musée des beaux-
arts de Dijon31.
 Portrait de femme en bonnet de gaze, Dijon, musée Magnin.
 Portrait de Mélanie Waldor, dessin préparatoire, Dijon, musée Magnin.
 Portrait de la fille du général Barthélémy, huile sur toile,
31 × 24 cm, Gray, musée Baron-Martin.
 Portrait d'un capitaine à la première compagnie des mousquetaires, huile
sur toile, 65 × 54 cm, Paris, musée Marmottan-Monet32.
 Portrait de femme (attribution), musée des Beaux-Arts de Beaune.

 Œuvres de Louis-Léopold Boilly


Le Cadeau délicat (1787), Toulouse, Fondation Bemberg.

Le Chanteur Chenard en sans-culotte (1792), Paris, musée Carnavalet33.

Point de convention (vers 1797), localisation inconnue34.


Réunion d'artistes dans l'atelier d'Isabey (1798), Paris, musée du Louvre.

Une fille à la fenêtre (après 1799), Londres, National Gallery.

L'Atelier d'un peintre (vers 1800), Washington, National Gallery of Art.


Jeu de dames (vers 1803), localisation inconnue35.

Le Compositeur François Adrien Boieldieu au fortepiano (Salon de 1800), musée des Beaux-
Arts de Rouen.

L'Arrivée d'une diligence dans la cour des Messageries rue Notre-Dame des
Victoires (1802), Paris, musée du Louvre.

L'Atelier de Houdon (vers 1804), Paris, musée des Arts décoratifs36.

Inoculation contre la variole à Paris (1807), Londres, Wellcome Library37.

Le Public regardant le Couronnement de David au Louvre (1810), New York, Metropolitan


Museum of Art.

Sadi Carnot en uniforme de polytechnicien (1813), localisation inconnue.

L'Entrée du théâtre de l'Ambigu-Comique à une représentation gratis (1819), Paris, musée


du Louvre.

Les Grimaces (1824), lithographie38.


Une loge, un jour de spectacle gratuit (1830), Versailles, musée Lambinet.

Un trompe-l'œil avec un chat et une bûche de bois à travers une toile, Paris, collection
particulière.

Expositions

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