Le Chili de 1970 à 1973 a été le théâtre d'une période tumultueuse
marquée par des crises politiques et la fin abrupte de la démocratie. Le 11
septembre 1973, un coup d'État perturbe le régime socialiste démocratiquement élu de Salvador Allende. Ce renversement surprend dans un pays où la démocratie semblait solidement établie, et où les forces armées étaient réputées loyales. Salvador Allende, sénateur socialiste élu en 1970, a cherché à instaurer un État socialiste, suscitant l'hostilité des États-Unis et de ses opposants. Le coup d'État, résultat de ces tensions, entraîne l'assassinat de Salvador Allende et met fin à son projet politique. Dans un pays où la démocratie semblait solidement établie, comment en est-on arrivé à cette crise politique?
Salvador Allende né en 1908 et sénateur socialiste depuis 1945, a
concouru à plusieurs reprises pour la présidence avant de remporter l'élection en 1970. En cherchant à établir un État socialiste, il suscite l'hostilité des États-Unis et de ses opposants politiques. En juillet 1971 il nationalise le cuivre, initialement sous contrôle américain, déclenchant le boycott des prêts internationaux par les États-Unis. La dépendance économique du Chili à l'égard du cuivre se révèle critique, avec les deux tiers des revenus en devises et près d'un quart du budget national provenant de cette ressource. Dans ce contexte, le coup d'État au Chili le 11 septembre 1973 a été minutieusement planifié et exécuté par des forces militaires dirigées par le général Augusto Pinochet, mettant ainsi fin au gouvernement démocratique de Salvador Allende. L'atmosphère politique tendue, exacerbée par les réformes sociales radicales d'Allende, avait divisé le pays. Le jour du coup, des avions de chasse ont bombardé le palais présidentiel de la Moneda, où Allende refusait de se rendre malgré les assauts. Cette résistance héroïque, entourée de ses partisans, a été immortalisée dans une image poignante. Les forces armées, appuyées par des secteurs de l'opposition et bénéficiant du soutien implicite des États-Unis, ont pris le contrôle du pays. Des arrestations massives, des exécutions, et des persécutions politiques ont suivi, caractérisant la période sombre qui s'en est suivie sous le régime militaire de Pinochet. L'influence de la CIA dans ces événements a été révélée ultérieurement, avec des preuves montrant un soutien logistique et financier aux forces anti-Allende. Le coup d'État a été justifié au nom de la restauration de l'ordre et de la stabilité, mais il a marqué le début d'une période de répression brutale, de violation des droits de l'homme et de suppression de toute opposition. Le Chili a basculé dans une dictature militaire qui a perduré jusqu'aux années 1990, laissant des cicatrices profondes dans le tissu politique et social du pays. Ainsi, l'insistance sur la majorité, symbolisée par les réformes d'Allende, a été utilisée comme prétexte pour justifier un coup d'État et l'instauration d'une tyrannie militaire. Pour conclure, la démocratie au Chili entre 1970 et 1973 a brusquement pris fin avec le coup d'État qui a renversé le gouvernement démocratiquement élu de Salvador Allende. Les tensions politiques intensifiées par les réformes radicales ont conduit à un refus démocratique, inaugurant une période sombre de répression sous la dictature militaire de Pinochet. L'événement a marqué une rupture avec les principes démocratiques, laissant le Chili profondément marqué par les cicatrices de cette transition autoritaire.