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Consignes
Dans ce premier devoir, vous devez accomplir deux tâches principales.

1. Identifier correctement différents types de discours dans un texte et justifier vos réponses.
2. Dans deux courts textes portant sur un sujet d’actualité, repérer la thèse et un argument et
expliquer le lien d’inférence entre ces deux idées.

Vous devez inscrire vos réponses dans les espaces prévus à cet effet dans ce document.

Première partie : l’identification du type de discours


Voici un texte dans lequel on trouve les trois types de discours que vous avez vus dans la
première leçon. Vous devez repérer deux extraits de texte correspondant à chaque type de
discours et justifier votre sélection. Il doit donc y avoir six extraits en tout.

Pour ce faire, remplissez chaque colonne du tableau ci-dessous. Dans la première colonne,
indiquez le type de discours. Ensuite, repérez deux extraits de textes illustrant chaque type de
discours et transcrivez-les dans la deuxième colonne. Enfin, dans la troisième colonne,
démontrer que ces extraits correspondent vraiment aux types de discours.

Ah, la jeunesse éternelle !


Elles ont l’air tellement jeunes, ces vedettes hollywoodiennes de 50 ans. Comme elles sont belles ! On dirait
qu’elles ne vieillissent jamais. Elles doivent se faire injecter du Botox et elles ont dû se faire remonter le visage des
dizaines de fois. En plus des crèmes antirides et des injections de toutes sortes. Comme Michael Jackson, elles
dorment surement sous une tente d’oxygène pour garder leur peau jeune. Et comme la belle-mère de Blanche-
Neige, elles doivent aussi boire du nectar miracle pour que leurs miroirs leur disent qu’elles sont toujours les plus
belles. Certaines personnes croient qu’elles ont raison, qu’on devrait tenter de garder notre apparence de jeunesse
toute notre vie, car la vieillesse serait signe de décrépitude et annoncerait l’approche de la mort. Ce serait une
maladie qu’il faudrait guérir en tentant par tous les moyens de retarder le moment où les signes du vieillissement
apparaissent. Nous devrions être immortels, comme Adam et Ève l’étaient avant de croquer le fruit défendu. Dieu
nous aurait donné une âme immortelle. Nous devrions alors tendre le plus possible vers l’immortalité de notre
corps. On toucherait enfin à la fontaine de Jouvence, soutiennent plusieurs chantres de la jeunesse éternelle.
Depuis peu de temps, en effet, on parvient à augmenter la concentration de la molécule NAD dans des organismes
vivants, ce qui permet à ces derniers de rajeunir. Plusieurs expériences dans le monde corroborent ce résultat
étonnant. Bientôt, on pourra même régénérer les cellules du corps humain par transfusion sanguine et remplacer
les organes vieillissants par des organes artificiels reproduits par des imprimantes trois dimensions. Des recherches
sérieuses menées en laboratoire permettent d’entrevoir ces conclusions. À partir d’observations sur des souris ou
d’autres types d’animaux, on peut envisager ces traitements sur des humains. Déjà, des expérimentations avec des
cobayes humains montrent des résultats probants. Récemment, on a également identifié un gène responsable du
vieillissement. On va pouvoir le modifier prochainement et prolonger la vie au-delà de 150 ans. Par contre, ces
recherches sur la façon de réduire le vieillissement peuvent engendrer des problèmes pour l’humanité. Par
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exemple, prolonger la vie au-delà d’un certain temps pourrait provoquer des conséquences fâcheuses, comme la
surpopulation de la planète. De plus, cette course contre la montre résulte de notre refus du vieillissement et de
notre peur de la mort et de la perte d’autonomie. Évidemment, la performance dans la vie quotidienne comme dans
la vie professionnelle nous incite à conserver notre énergie à son maximum et à maximiser nos facultés tout au long
de notre vie. Mais refuser l’âge et la vieillesse pourrait aussi vouloir dire refuser la vie et l’évolution de la condition
humaine, qui perd en vitalité ce qu’elle gagne en expérience et en sagesse.

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Types de discours Extraits Démonstration que l'extrait correspond au


type de discours

Scientifique Déjà, des expérimentations avec des cobayes Dans cet extrait, on parle d’expérimentations
humains montrent des résultats probants. entamées sur des cobayes humains

Scientifique À partir d’observations sur des souris ou Dans cet extrait, on parle d’observations entamées
d’autres types d’animaux, on peut envisager sur des animaux
ces traitements sur des humains.

Mythico-religieux Nous devrions être immortels, comme Adam L’extrait est basé sur des croyances en parlant de
et Ève l’étaient avant de croquer le fruit Ève et Adam
défendu.

Mythico-religieux Dieu nous aurait donné une âme immortelle. On fait référence à une croyance en parlant de
Dieu

Philosophique Par exemple, prolonger la vie au-delà d’un Dans cet extrait on remarque le questionnement
certain temps pourrait provoquer des du prolongement de la vie
conséquences fâcheuses, comme la
surpopulation de la planète.

Philosophique De plus, cette course contre la montre résulte Cet extrait démontre un concept, de ne pas vouloir
de notre refus du vieillissement et de notre vieillir ainsi que la peur de la mort
peur de la mort et de la perte d’autonomie.
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Deuxième partie : l’identification de la thèse et d’un argument


Voici deux textes qui présentent une courte argumentation. Comme vous l’avez fait dans les
exercices du chapitre 2 du manuel de base, vous devez, pour chaque texte d’opinion, accomplir
les tâches suivantes :

1. Identifier la thèse soutenue par l’auteur et un argument qu’il utilise pour l’appuyer.
2. Expliquer le lien d’inférence entre l’argument et la thèse (expliquer le passage d’une idée à
l’autre).

Texte 1

L’appel du cellulaire
Guy Ferland
Professeur de philosophie au Collège Lionel-Groulx de Sainte-Thérèse

Il est vrai que le cellulaire est devenu une plaie sociale. À l’école comme ailleurs, la dépendance à cet appareil
électronique augmente sans cesse. Les jeunes comme les plus âgés sont touchés par ce fléau. On ne peut plus
se passer de son téléphone, intelligent ou non. À l’école, les élèves sont déjà soumis à des règles strictes. Ce qui
ne les empêche pas de tricher en classe sous les pupitres ou derrière leurs effets personnels. À la fin d’un cours,
la vaste majorité sort le cellulaire pour dire à tous leurs amis que leur cours vient de se terminer. Auparavant, les
étudiants demandaient des pauses pour aller fumer, maintenant c’est pour appeler. Il y a toujours une urgence
pour justifier le coup de fil à donner ou le texto à envoyer. Mais c’est la même chose au volant, au cinéma, au
théâtre, au restaurant, dans la rue, partout ! Il ne reste pas un seul endroit où l’appel du cellulaire ne se fait pas
sentir. Il est triste de constater que bien des gens ne se parlent plus à table, au resto ou à la maison, sans
constamment regarder leurs cellulaires. Combien de conversations sont maintenant interrompues par la sonnerie
ou la vibration du cellulaire ? On en vient même à interdire le cellulaire dans certains lieux publics tellement il
devient dérangeant. Le cellulaire devient un prolongement du corps au point où certains s’endorment avec.
L’appel du cellulaire résonne même la nuit, alors que nous devrions tous dormir 1 !

Thèse :

Le cellulaire est devenu une plaie sociale

Argument :

Bien des gens ne se parlent plus à table, au resto ou à la maison, sans constamment regarder leurs cellulaires .
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1
.Guy Ferland, « L’appel du cellulaire », La Presse, 5 mars 2012. Texte légèrement modifié.

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Explication du lien d’inférence entre l’argument et la thèse :

On remarque que le cellulaire est devenu une plaie sociale, car plusieurs gens sont incapables d’avoir des
conversations saines sans régulièrement regarder leurs cellulaires.

Texte 2

On est tous des lâches


Guy Ferland
Professeur de philosophie au Collège Lionel-Groulx de Sainte-Thérèse

Qui a le courage d’intervenir lorsqu’il voit du harcèlement ou de l’intimidation dans son milieu de vie ou au travail ?
Peu de personnes. Comme à l’école, on se replie sur soi ou l’on ne veut pas voir les bassesses d’un collègue à
l’endroit d’un autre. On est tous responsables de l’intimidation, à l’école comme ailleurs, lorsqu’on ferme les yeux
sur les agissements grossiers et le manque de respect des individus entre eux. On ne laisse plus une personne
ivre prendre le volant. Pourquoi tolère-t-on souvent que les gens s’insultent et s’apostrophent en notre présence ?
Parce que c’est la vie qui est cruelle ? Parce qu’il faut s’endurcir la peau ? Parce qu’il ne faut pas être trop
sensible aux remarques désobligeantes ? L’école est un reflet de la société. Les enfants imitent les grands. On a
beau prêcher la tolérance, l’acceptation des différences, l’accueil des étrangers, l’entraide, quand on ne met pas
de l’avant ce que l’on dit, il est difficile de reprocher aux enfants de suivre l’exemple qui vient d’en haut. Des
modèles de respect de soi et des autres, voilà ce qui manque cruellement pour éduquer les jeunes au savoir vivre
ensemble, et ce, à l’école comme dans tout autre milieu de vie. Oui, en cas d’intimidation, nous devrions toujours
intervenir rapidement avant que le harcèlement fissure à jamais la confiance en soi de celui qui en est victime 1.

Thèse :

Pourquoi tolère-t-on souvent que les gens s’insultent et s’apostrophent en notre présence ?

Argument :

Il ne faut pas être trop sensible aux remarques désobligeantes


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1
.Guy Ferland, « On est tous des lâches », La Presse, 1er décembre 2011. Texte légèrement modifié.

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Explication du lien d’inférence entre l’argument et la thèse :

Pourquoi l’on n’intervient pas souvent en cas d’intimidation et de harcèlement ? Parce qu’il ne faut pas être trop
sensible aux remarques désobligeantes.
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