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A des Enseignements Supérieurs de la

Ministère BURKINA FASO


Recherche scientifique et de l’Innovation Unité-Progrès-Justice
(MESRSI)
Ministère de la santé publique
Université Saint Thomas d’Aquin (USTA)
Secrétariat Général
Faculté des sciences et technologies (FAST)
Laboratoire de l’Hôpital Protestante
06 BP : 10212 Ouagadougou 06
Tel : (00226) 25-31-93-58/ 57/12 SCHIPHRA
E-mail : usta@fasonet.bf

RAPPORT DE STAGE
DU 07 JUIN AU 06 JUILLET 2023

Rédigé par :

Maitre de stage : Dr

Année universitaire 2022-2023


Table des matières
I. Présentation de l’Hôpital Protestante Schiphra.............................................................................6
A. Historique et situation géographique.........................................................................................6
B. Les différents services de l’hôpital..............................................................................................6
II. Présentation du laboratoire...........................................................................................................6
A. Les services offerts par le laboratoire.........................................................................................6
B. Présentation des locaux du laboratoire......................................................................................7
C. Présentation du personnel et organigrammes hiérarchiques....................................................7
1. Le personnel...........................................................................................................................7
2. Organigramme hiérarchique du laboratoire...........................................................................8
III. Les différentes taches au laboratoire.........................................................................................8
A. Le prélèvement...........................................................................................................................8
1. Matériel..................................................................................................................................9
2. Entretient avant le prélèvement.............................................................................................9
3. Les différents types de prélèvement et le mode opératoire..................................................9
4. Réception des prélèvements externes.................................................................................12
5. Enregistrement.....................................................................................................................12
B. Section de bactériologie...........................................................................................................12
1. Matériels et Equipements....................................................................................................13
2. Examens réalises en bactériologie........................................................................................14
3. Salle de préparation et de stérilisation des milieux de culture.............................................17
.........................................................................................................................................................18
C. Section de parasitologie...........................................................................................................18
1. Matériels..............................................................................................................................18
2. Coprologie parasitaire KOP...................................................................................................19
3. Goutte épaisse et frottis sanguins........................................................................................19
4. Recherche d’antigène d’Helicobacter Pylores dans les selles...............................................20
D. Section de biochimie et section d’immunologie.......................................................................21
1. La section de biochimie........................................................................................................21
2. Section d’immunologie.........................................................................................................23
E. Section d’hématologie..............................................................................................................27
1. Matériels et équipements....................................................................................................27
2. Les examens réalisés en hématologie...................................................................................27
F. Secrétariat et gestion des résultats..........................................................................................32
G. Gestion des déchets.................................................................................................................32
IV. Remarques et suggestions........................................................................................................33
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REMERCIEMENTS
Avant toute chose nous tenons au préalable à adresser nos sincères remerciements à tous ceux qui
ont contribué à la réalisation de ce rapport. Nos sincères remerciement : à l’Université Saint Thomas
d’Aquin ;à tout le personnel administratif de l’Hôpital Protestante de Schiphra qui a bien voulu nous
accorder le privilège d’effectuer ce stage pratique au sein du laboratoire d’analyses médicales ; à
tout le personnel du laboratoire pour leur accueil chaleureux, leur accompagnement, la bonne
humeur dans laquelle nous avons travaillé et leur promptitude à répondre à nos questions en vue de
faciliter notre apprentissage et à tous ceux qui de près ou de loin ont participé d’une manière ou
d’une autre à l’élaboration de ce rapport, qu’ils veuillent trouver ici l’expression de notre profonde
gratitude.

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LISTE DES SIGLES ET DES ABREVIATIONS

PAL : Phosphatase Alcaline


ALAT : Alanine aminotransférase
GGT : Gamma GT
ASAT : Aspartate aminotransférase
HDL : Lipoprotéines de Haute Densité
LDL : Lipoprotéines de Basse Densité
ASLO : Antistreptolysine O
CRP : Protéine C réactive

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INTRODUCTION
Le champ d’exercice des technologistes biomédicaux consiste à effectuer sur le corps humain, des
analyses et des examens dans le domaine de la biologie médicale et à assurer la validité technique
des résultats à des fins diagnostiques ou de suivi thérapeutique. La mise en pratique des cours
théoriques assimilés en classe est indispensable dans la formation de l'étudiant. C’est dans cette
vision qu’après 5 semestres de formations théoriques en cours magistraux et en travaux pratiques à
la faculté des Sciences et Techniques de l’Université Saint Thomas d’Aquin (USTA), nous avions
effectué un stage d’initiation pratique aux examens d’analyses de biologie médicale en vue de
l’obtention de la licence professionnelle en sciences biomédicales. Il s’agit d’un mois de stage dont le
présent travail en est le rapport.

Nous avions été envoyés par l’USTA au laboratoire d’analyse de l’Hôpital Protestante Schiphra pour
effectuer un stage d’un mois allant du 07 juin au 06 juillet 2023. Le stage avait pour but principale
notre initiation aux différents types de prélèvements et aux examens cliniques. Dans ce rapport, nous
présenterons le laboratoire de l’Hôpital Protestante Schiphra, le matériel dont il dispose, les examens
réalisés ainsi que leurs différentes méthodes et nous terminerons par les remarques et les
suggestions.

Pour ce stage d’initiation aux analyses biomédicales, nous nous sommes fixés les objectifs ci-
dessous :

 Connaitre l’organisation et les différentes tâches dévolues à un laboratoire d’analyses


biomédicales.
 Apprendre à connaitre la réalisation des examens couramment effectués sur les différentes
paillasses et leur mode opératoire.
 Être capable de manipuler les appareils disponibles pour les analyses biologiques
 Connaitre l’utilité du matériel présent.

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I. Présentation de l’Hôpital Protestante Schiphra
A. Historique et situation géographique

Ancienne structure missionnaire, sous réserve de l’arrêté N°504 APATS /S le dispensaire protestant
Schiphra fut fondé en 1953 par Pierre Dupret et son épouse. A partir de 1999, l’établissement prend
un nouvel essor sous l’impulsion de Marie Claire TRAORE qui en prend la direction. La structure est
depuis lors reconnue Centre Médical avec antenne chirurgical par l’état burkinabé et a en son sein un
laboratoire a plusieurs paillasses à savoir celle de parasitologie de bactériologie d’hématologie de
biochimie et d’immunologie. Ce n’est qu’en décembre 2019 que la structure obtient le titre d’Hôpital
Protestant Schiphra. Ces principales missions sont : d’apporter des soins du soutien ; de
l’accompagnement aux populations dans le besoin et de recruter, former du personnel médical
compétant.

L’hôpital Protestant Schiphra se trouve à Ouagadougou au Burkina Faso. Sur le plan sanitaire
Ouagadougou est découper en 05 districts que sont : Baskuy ; Boulmiougou ; Nongremassom ;
Bogodogo et Sig-Nonghin. Il est situé au quartier Tanghin secteur 17 dans le district de
NongreMassom aux abords du barrage de tanghin.

B. Les différents services de l’hôpital

 Caisse
 Odontologie
 Dispensaire
 Cardiologie
 Hépato gastroentérologie
 Imagerie Médicale
 Kinésithérapie
 Laboratoire d’analyses de biologie médicale
 Médecine générale et spécialités médicales
 Pole Mère/Enfant (Maternité)
 Ophtalmologie
 Urgences médicales et chirurgicales
 Pharmacie
 Services techniques
 Parking
 Restaurant

II. Présentation du laboratoire


A. Les services offerts par le laboratoire

Le service du laboratoire sont repartis en cinq (5) sections : la biochimie, l’immunologie,


l’hématologie, la parasitologie, la bactériologie.

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Le laboratoire est ouvert 24h/24, 7j/7 pour les examens d’urgences et les malades hospitalisés au
sien de l’établissement. Pour les autres patients les examens sont réalisés du lundi au samedi dans la
journée.

B. Présentation des locaux du laboratoire

Un laboratoire de biologie médical est un lieu où sont prélevés, reçus et analysés divers fluides
biologiques d’origine humaines sous la responsabilité des biologistes médicaux qui en interprète le
résultat dans le but d’aider au diagnostic. L’Hôpital Protestant Schiphra dispose d’un laboratoire
d’analyses de biologie médicale situé près du service des urgences. Il se trouve dans un bâtiment a
deux niveaux : Il se trouve dans un bâtiment a deux niveaux :

Au rez de chausser se trouve la salle d’attente dans laquelle les patients patientent avant leurs
admissions pour le prélèvement et la salle de prélèvement composé de :

 Deux box (1 et 2) avec 04 postes chacun et chaque poste est constitué d’une chaise pour le
préleveur et d’un fauteuil pour chaque patient, d’une poubelle pour objets tranchants et
d’une poubelle jaune pour objets souillés, d’une poubelle noire pour les autres déchets,
 Une salle pour les prélèvements spéciaux tels que les prélèvements vaginaux les
prélèvements urétrales, prélèvements de sonde etc. … ;
 Une banque de sang ;
 Une buanderie dans laquelle sont préparer les différents milieux de culture des bactéries ;
 Une cafétéria ;
 Les Bureaux ;
 Un secrétariat pour la gestion des dossiers des patients et l’impression des résultats ;
 Un secrétariat pour la remise des résultats ;
 Un vestiaire ;
 Des toilettes pour le personnel

Au premier niveau, se trouve : les différentes sections d’analyses (Bactériologie, Biochimie,


Immunologie, Hématologie et Parasitologie), la salle de réunion, la salle de réfrigération, le magasin,
la chambre froide, une salle de biomoléculaire et une salle immunologique ELISA non fonctionnelles
et les toilettes.

C. Présentation du personnel et organigrammes hiérarchiques

1. Le personnel

Pour le bon fonctionnement du laboratoire, tout un corps y participe d’où : un responsable (médecin
biologiste) ; un surveillant d’unité technique (SUT), 21 techniciens et 10 infirmiers qui assurent le
prélèvement, 4 secrétaires pour la saisie et l’enregistrement, 3 filles et 1 garçon de salle qui assurent
l’hygiène du laboratoire et de 3 agents de sécurités qui assure le maintien de l’ordre dans la salle
d’attentes.

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2. Organigramme hiérarchique du laboratoire

RESPONSABLE DU LABORATOIRE
Dr Moussa OUEDRAOGO
Médecin biologiste

SURVEILLANT D’UNITES TECHNIQUES


Responsables gestion des stocks
Mr Parfait KABORE

SECTION BIOCHIMIE SECTION PARASITOLOGIE


Responsable qualité Mr Fidel OUEDRAOGO
Mr Adama SALAMBERE

SECTION SERO IMMUNOLOGIE SECTION HEMATOLOGIE


Mme Adeline SOMDA Mme Salimata KONATE

SECTION PRELEVEMENT SECTION BACTERIOLOGIE


Mr Aristide SAWADOGO Mr Emmanuel SAMPO

SECTION SECREARIAT Filles /Garçons de salle


Mme Natacha TANDANI Mme Marceline ZONGO

III. Les différentes taches au laboratoire


A. Le prélèvement

C’est l’acte permettant d’obtenir les échantillons biologiques par ponction et par écouvillonnage. Les
types d’échantillons obtenues sont le sang, les urines, les selles, le LCR, les secrétions vaginal, les
liquides d’épanchements (les crachats). Les prélèvements commencent à 06h et se terminent au
plutard à 10h pour les analyses du jour. Ils se poursuivent de 10h à 18h pour les analyses de la
permanence et de 18h à 07h pour la garde. On y reçoit également les échantillons prélevés hors du
laboratoire. Les patients s’installent dans la salle d’attente et sont reçus en fonction de l’ordre du
numéro du ticket qu’ils ont tiré auprès de l’agent de sécurité pour leur prélèvement. Pour tout type
de prélèvement fait hors du laboratoire, celui-ci doit être acheminer le plus tôt possible ou
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immédiatement après prélèvements. Les échantillons venus de l’extérieur doivent faire l’objet d’un
contrôle en vue d’apprécier la qualité. Les mauvais prélèvements sont systématiquement rejetés et
sont donc à refaire.

1. Matériel

Le matériel varie selon le type de prélèvement de façon générale nous avons : gants, aiguilles,
seringues ou épicrâniens, alcool à 70°, coton, lames de microscope, garrots, corps de prélèvement
vacutainer avec des aiguilles adaptables, compresse, tubes sous vides, écouvillons, portoirs, fauteuils,
marqueurs pour étiquetage des tubes, poubelles pour objets pointus, poubelles pour objets
souillées, eaux de javel, des tables, des plateaux, de lancettes …

Corps vacutainer Epicrânien Vacutainer Poubelle pour objets tranchants

2. Entretient avant le prélèvement

Le patient est reçu et installer sur un fauteuil face au préleveur qui procède comme suit :

 Salutations d’usage
 Vérification de l’identité (nom prénom âge, sexe, contact, provenance c’est-à-dire s’il est
interne externe, hospitalisé ou pas, secteur) du patient.
 Rassurer le patient
 Vérifier si le patient est dans les conditions nécessaires (traitement médicamenteux, état de
jeûne, reçu de paiement à la caisse …).

3. Les différents types de prélèvement et le mode opératoire

Lors de notre séjour nous n’avons pu assister et réalise que le prélèvement de sang et de secrétions
vaginale.

a) Le prélèvement sang

Un technicien biomédical ou une infirmière identifie les patients et étiquette les tubes et/ou la lame
et les bulletins d’examens ainsi que les reçus en suivant un numéro d’ordre. Le prélèvement peut
être artériel, veineux ou capillaire.

 Le sang veineux est le prélèvement d’un échantillon de sang veineux avec une aiguille
afin de réaliser une analyse biologique sanguine. On procède comme suit : Choisir les
tubes appropriés pour les différents examens après la vérification du bulletin d’examen,

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poser le garrot (maximum une minute), choisir le site de ponction veineuse que l’on
nettoie avec un tampon d’alcool. Adapter l’aiguille au corps vacutainer puis retirer le
couvercle, fixer la veine avec le pouce et insérer l’aiguille dans la veine a un angle de 15 à
30 °, le biseau face dessus. Fixer les différents tubes et les remplir par ordre de
prélèvement. Bien homogénéiser les tubes contenant des anticoagulants ou des
activateurs de la coagulation, ensuite retirer l’aiguille puis poser un coton ou compresse
sur le site et identifier les tubes en attribuant un numéro. Vérifier que le bras du patient
ne saigne pas puis appliquer un pansement reporter le numéro identifiant sur le bulletin
et donner rendez-vous à 14h30 pour le retrait des résultats.
 Le prélèvement par capillarité pour la Goutte Epaisse. Il consiste à prélever du sang
provenant du système vasculaire capillaire par piqure transcutanée. La ponction doit se
faire sur la partie centrale et légèrement sur les côtés de la surface palmaire de la
troisième phalange du doigt ou du talon (chez le nouveau-né et le nourrisson). Après
avoir été aseptisé à l’alcool, le point de ponction doit être complètement asséché à l’air
libre, on oriente la lancette de façon à ce que la ponction soit perpendiculaire aux
rainures des empreintes digitales ; on presse le doigt puis on effectue la ponction. La
lancette est jetée immédiatement dans un contenant pour déchets. La première goute
du sang est essuyée avec du coton, suivi par la suite du recueil d’un a deux gouttes de
sang sur une lame porte objets. Le doigt du patient est ensuite nettoyé avec du coton
mettant ainsi fin au prélèvement. La lame contenant le sang est utilisée pour la
confection de la goutte épaisse.

NB : Le sang est également prélevé dans des tubes d’hémoculture (bouillon de culture).

Couleur et Anticoagulant et leur Examens Echantillon


ordre de action
remplissag
e des tubes
Tube rouge Sans anticoagulant VDRL/TPHA, AgHbs/HCV, AcHBs /AcHbc, AcHbe Sérum
/AgHbe, TSH US /TSH, T3/T4, FT3/FT4, PSA/FPSA,
Œstradiol/Progestérone, Prolactine/LH/FSH,
Alphafoeto protéine /BHCG, Troponine, Pro-
BNP, SRV, Toxo, Rub
Tube bleu Citrate de sodium TP-INR/TCA/Fibrinogène, D-Dimères Plasma
remplissag (qui empêche la
e du tube coagulation du sang
jusqu’au en fixant le calcium)
trait de
jauge
Tube vert Héparinate de Glycémie, Urée-Créatinémie, Uricémie/ALAT- Plasma
lithium (empêche la ASAT, Cholesterol total, Choles. DL/LDL/TG,
coagulation du sang Lipasemie/Amylasémie, Gamma GT/PAL, Fer
en inhibant la sérique /LDH, CRP/ALSO, Ionogramme
thrombine) Complet, Na, Mg, Ca, K, Pt, Bilirubine totale et
conjuguée
Tube noir VS (vitesse de sédimentation) Plasma
Tube violet EDTA NFS, Electrophorèse, Groupage sanguin Sang total
/Rhésus, Hémoglobine glyquée, Charges virales

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Hb- Hc, CD4

Tubes Ecouvillons Tube d’hémoculture

b) Le prélèvement vaginal

Ce prélèvement est réalisé dans la salle des prélèvements spéciaux : on y trouve une lampe, une
table gynécologique, une poubelle et une table pour les matériels de prélèvements. La patiente doit
remplir trois conditions avant le prélèvement c’est-à-dire absence de règles, absence de rapports
sexuels 72h avant et absence de toilette intime le matin du prélèvement. La patiente dénude la
partie inférieur et s’installe sur la table gynécologique les cuisses écartées ; le technicien nettoie les
organes génitaux externes à l’aide d’une compresse imbibée de dakin2 puis à l’aide d’une compresse
sèche ; ensuite il introduit le spéculum parallèlement à l’axe du vagin puis le ramène
perpendiculairement à l’axe avant de l’ouvrir et de le bloquer ; le prélèvement se fait par
écouvillonnage (un écouvillon pour l’endocervical et un pour l’exo cervical) tout en notant l’aspect
macroscopique des muqueuses et des sécrétions vaginales. Il referme le spéculum et on le retire
doucement ; enfin il nettoie les organes génitaux externes à l’aide d’une compresse sèche avant de
libérer la patiente tout en oubliant pas de prendre ses contacts. Pour la patiente vierge et la femme
enceinte le prélèvement se fait par simple écouvillonnage.

A l'Hôpital Protestant Schiphra, lorsqu’une patiente arrive avec son bulletin, un agent du laboratoire,
de préférence une femme vérifiera leurs identités puis programmera un rendez-vous entre les 4 jours
(24h avant).

c) Les selles, les urines

Ils peuvent être réalisés en ambulatoire (maison), hôpital (lit du malade), et au laboratoire. Avant le
prélèvent un minimum de condition sont à respecter et dépend du type de prélèvement. En général,
il faut observer une fenêtre thérapeutique de 48 à 72 heures. Tous les prélèvements doivent être fait
dans des conditions d’asepsie rigoureuses et les échantillons doivent être rapidement acheminés au
laboratoire.

- Pour les selles, on prélève une petite quantité des selles dans un pot stérile bouchon
hermétique. Après le prélèvement acheminer les selles dans les plus brefs délais au
laboratoire afin d’éviter la dégénérescence des formes végétatives des protozoaires qui sont
sensibles à la variation de la température et à la déshydratation.
- Pour les urines le recueil se fait dans un pot stérile (pot classique a couleur rouge). La
technique de prélèvement se fait en fonction de l’âge et du sexe. Habituellement, on
recueille les premières urines du matin ; Apres avoir éliminer les premières urines on collecte
les urines de milieux de jet. Pour la protéinurie de 24H : Les urines sont collectées par le
patient en respectant les conditions suivantes. Au petit matin au réveil, il élimine les
premières urines et note l’heure de cette miction. Puis à partir de cette heure il collecte
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toutes les urines et les conservent dans un récipient de grande quantité bien propre et
conservé au frais… et ce, jusqu’au lendemain à la même heure en incluant ces dernières
urines. Pour les porteurs de sonde le prélèvement se fait au laboratoire.

NB : Les urines destinées à la protéinurie de 24h sont recueillies dans des bouteilles d’eau
minérale.

4. Réception des prélèvements externes

Les échantillons réceptionnés sont les urines, les selles, le pus et le sang

 Les urines sont destinées à plusieurs examens comme :


 Protéinurie de 24h et la recherche de SPA (substance psychoactive) pour la biochimie
 Le test immunologique de grossesse (TIG)
 L’examen cytobactériologique des urines (ECBU)
 Les selles sont destinées à :
 La recherche d’antigène Helicobacter Pylori (HP) dans les selles en immunologie (mais a
Schiphra ce test se fait sur la paillasse de parasitologie)
 La coprologie parasitaire (KOP)
 La coproculture en bactériologie
 Le pus est destiné à l’examen cytobactériologique du pus
 Le sang est destiné à tout type d’examen sanguin réalisé au sein du laboratoire

NB : La réception des échantillons extérieurs prend fin à 10h.

5. Enregistrement

Il se fait après le prélèvement. Les bulletins sont acheminés au secrétariat ou l’on attribue un numéro
dossier unique au patient. Ensuite les bulletins sont envoyés dans les différentes sections ou le type
d’examens prescrit est réalisé. Après la réception des échantillons de selles et des urines, les
échantillons suivis du bulletin sont acheminés en bactériologie/parasitologie (selon l’examen
demander) où on attribuera un numéro d’ordre en consultant le registre correspondant. Aussitôt fini,
les bulletins sont envoyés au secrétariat pour être enregistrer.

B. Section de bactériologie

La bactériologie est une branche de la biologie médicale qui consiste en l’analyse de divers produits
biologiques pathologiques dans le but d’isoler une ou plusieurs bactéries pouvant être responsables
de la pathologie suspectée ; et ce, à l’aide de technique indirecte ou direct. En fonction de la bactérie
suspectée, un ou plusieurs prélèvements particuliers devront être réalisés dans le but d’isoler au
mieux cette bactérie et ainsi de poser un diagnostic le plus fiable possible et, après la réalisation ou
non d’un antibiogramme, de traiter au mieux la pathologie engendrée par des antibiotiques. Chaque
résultat devra être contrôlé et si possible interprété par un biologiste médical.

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L’examen cytobactériologique consiste à analyser des produits pathologique (prélèvement
pathologique) pour déceler une éventuelle infection et pour déterminer quels sont les germes en
cause. Il utilise un diagnostic direct et se déroule en trois principales étapes :

 La phase pré-analytique réserver aux cliniciens elle comporte :


 Le diagnostic clinique basé sur les signes syndromes et symptômes
 Le remplissage du bulletin d’examen qui doit comporter obligatoirement l’identité du
patient âge, sexe, adresse ; la nature et le type la date du prélèvement ; l’identité du
prescripteur son contact et sa signature.
 La phase analytique concerne le laboratoire et comporte plusieurs étapes :
 La réception de l’échantillon : les échantillons sont réceptionnés dans les règles de bio
sureté et biosécurité ; on vérifie le bulletin (on étiquette l’échantillon) et on passe à
l’enregistrement (dans le registre et à l’ordinateur).
 La phase analytique proprement dite comprend : un examen macroscopique, un examen
microscopique, une culture, l’identification et un antibiogramme.
 La phase post-analytique qui comporte la concordance des résultats aux différentes étapes,
la conservation des germes (germes de références et germes d’intérêt scientifique) et la
remise des résultats.

1. Matériels et Equipements

Matériels Equipements
Portoir, Un Microscope
Gants, Hotte à flux laminaire
Eau physiologique ; Incubateur à 37°C
Stérile en flacon de 10ml ; 02 Autoclaves
Boite à pétri ; Centrifugeuse
Ensemenseurs ; Balance a précision
Ecouvillons ; Densitomètre
Tubes à hémolyse et tube à bouchon rouge Distillateur
Pince à épiler ; Poupine
Ecouvillon ; Réfrigérateur
Galerie API ; Bac ALERT 3D 120
Anse, platine ; pipettes pasteurs, Distributeur de
Bec bunsen ; marqueurs ; disques d’antibiotiques
Réactifs ; 03 ordinateurs et une
Marqueurs générateurs CO2 ; imprimante
Papiers buvards ; Autoclaves
Milieux de cultures et Géloses (Muller hunter, GS, GC+PVX) ;
Dispensettes ;
Corbeilles à déchets souillés et corbeilles à déchets non souillés.

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Etuve Bac ALERT Microscope Centrifugeuse
La paillasse de bactériologie de l’hôpital protestant Schiphra est munie d’une salle de manipulation
dans laquelle sont réalisés divers examens bactériologiques et d’une salle de préparation des milieux
de culture.

2. Examens réalises en bactériologie

a) Examen cytobactériologique des urines (ECBU)

C’est l’examen le plus pratiqué dans un laboratoire de bactériologie. Il consiste à analyser les urines
d’une personne pour déceler une éventuelle infection urinaire et pour déterminer quels sont les
germes en cause. Le but est d’adapter ensuite au mieux le traitement antibiotique.

Examen macroscopique

C’est l’appréciation de l’aspect du produit pathologique. On note :

 Aspect des urines : clair, trouble (à cause de l’infiltration leucocytaire et de la multiplication


bactérienne), hématique (en cas de bilharziose), limpide, foncé
 Couleur : Rouge (betterave), noir (charbon), jaune (ampicilline), bleu (mictazol)
 Présence de culot ; de dépôt calcaire ou de phosphate.

Examen microscopique

Apres homogénéisation les urines sont mises dans des tubes a hémolyse pour être centrifuger à 1500
tr /mn. Ensuite on élimine le surnageant puis on observe le culot obtenu entre lame et lamelle (une
goutte du culot) a l’objectif 40x après avoir homogénéiser par agitation. C’est à ce niveau que l’on fait
la numération des leucocytes. Ensuite faire un étalement sur une lame ; la fixer et faire une
coloration de Gram.

Coloration de GRAM
- Fixer la lame au méthanol ou au bec benzène
- Mettre le violet de Crystal pendant une minute puis lavé
- Mettre de l’idoine pendant une minute et lavé également
- Mettre de l’alcool pour la décoloration de la lame jusqu’à observer de la première goutte
claire et arrêter l’action de la décoloration à l’eau.
- Mettre la safranine pendant 30sécondes puis laver.
NB : la coloration de GRAM est effectuée pour tous les examens cytobactériologiques.

Réactifs pour la coloration de GRAM 14


Culture

L’ensemencement se fait toujours en milieux ordinaire car les bactéries responsables d’infection du
tractus urinaire sont ordinaires. A l’hôpital protestant Schiphra l’ensemencement se fait sur CLED et
en plus sur CD quand les urines sont troubles. A la lecture si on observe sur les lames colorées des
levures les urines sont ensemencer sur CLED et Sabouraud. L’ensemencement se fait en strie serrer.
Apres l’ensemencement on incube les milieux dans l’étuve pendant 24H à 37°C.

Après avoir ensemencer les urines on réalise la bandelette urinaire c’est-à-dire plonger la bandelette
dans les urines pendant une minute et faire la lecture. Les paramètres pris en compte sont les
hématies(sang), albumine, leucocytes glucose, nitrite, PH, et aspect des urines.

Identification et antibiogramme

Le lendemain soit 24H après l’ensemencement et incubation on fait sortir les milieux pour la lecture.
Les bactéries sont identifiées à partir des caractères morphologiques, culturaux, biochimiques et
antigéniques.

L’antibiogramme consiste à étudier la sensibilité des bactéries identifiées et à surveiller leur


résistance aux antibiotiques. On teste les antibiotiques donnant une bonne concentration dans les
urines. Les antibiotiques testés sont entre autres : ampicilline, ceftriaxone, cefaloxine, cefixine,
Augmentin, amikacine, nystatine imipenème chloramphénicol etc ; et pour les infections rares il faut
tester la gentamicine, kanamycine tobramycine etc...

b) Examen cytobactériologique des selles (Coproculture)

La coproculture est un examen des matières fécales qui permet de rechercher et d’identifier des
bactéries ou virus pathogènes pouvant être responsables d’infections digestives. A l’examen
macroscopique on apprécie l’aspect des selles à l’œil nu. Les selles peuvent être pâteuse, liquide,
glaireuse sanguinolente ou dures. L’examen microscopique consiste à réaliser un état frais et
d’observer entre lame et lamelle à l’objectif 40X à la recherche d’hématies parasitées, des œufs, la
flore bactérienne, les leucocytes, les kystes, les levures.

Culture

Tout de suite après avoir acheminés les échantillons sur la paillasse de bactériologie, on procède à
l’ensemencement. A l’hôpital protestant Schiphra les selles sont ensemencer sur les milieux
HEKTOEN puis enrichie sur bouillon Sélénite et repiquer quatre à six heures après sur le milieu SS à la
recherche des colonies lactoses - (colonies vertes, noires, centres noirs sur HEKTOEN et colonies
blanchâtres, noires, centre noir sur SS). Si sur milieu HEKTOEN on observe des lactoses – on
ensemence sur le milieu CD. Lorsqu’on observe des levures a l’état frais on ensemence la selle
correspondante sur SABOURAUD. Les milieux sont enfin incubés à l’étuve pendant 24heurs a 37°C.

Identification et antibiogramme

L’identification se fait le matin du deuxième jour soit 24h après l’incubation. Les bactéries sont
identifiées sur le milieu CD, si on observe : des colonies roses on pense à Escherichia Coli qui est

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pathologique pour les moins deux ans, des colonies bleu-vert pour KESC (Klebsiella), des colonies
beignes pour Proteus. Ensuite on fait la galerie Api 20E.

A l’antibiogramme les disques d’antibiotiques couramment utilisés en coproculture sont entre


autres : gentamicine, Cotrimoxazole, Chloramphénicol, Ampicilline ou Amoxicilline + acide
Clavulanique, Colistine, Céfalotine ou Céfaloxine.

c) Prélèvement vaginal (PV)

C'est le prélèvement effectué lorsqu'on suspecte une vaginite, vaginose et une annexite chez la
femme. L’examen macroscopique se fait pendant le prélèvement et consiste a apprécié l’aspect du
col (inflammatoire ou non), l’aspect du vagin (inflammatoire ou non) et l’aspect des sécrétions
(abondance, physique, odeur et couleur). A l’examen microscopique on réalise deux lames après le
prélèvement. On fait l’état frais au microscope en étalant une goutte du prélèvement entre lame et
lamelle puis on réalise la coloration de GRAM permettant d’observer les bactéries et classer la flore
vaginale en quatre types :

Types Lactobacillus Autres bactéries


I +++ 0
II ++ +
III + ++
IV 0 +++

Culture

La culture est obligatoire pour les flores de type 3et 4et elle se fait sur la gélose chocolat+polyvitex.
On doit normalement faire une Gélose de sang en aérobie. Le prélèvement endocervical est destiné à
la recherche des gonocoques puis on ensemence sur gélose au sang+ VCN. La présence des
trichomonas met fin à l’examen et le résultat est transmis immédiatement au clinicien.

Dans une flore de type 2,3 et 4 on ensemence sur CLED, CD et CHAPMAN pour la recherche des
bactéries responsables d’infections néonatales que sont : N. gonorrhoeae ; Streptococcus agalactiae ;
E. coli. En présence de levure on ensemence sur SABOURAUD pour la recherche des candida
responsables des mycoses vaginales.

Les prélèvements au niveau du col de l’utérus se fait en plus sur la gélose chocolat. Apres
ensemencement on place les milieux à l’étuve pendant 24h.

Identification et antibiogramme/antifongigramme

Après incubation on passe à la phase de lecture. Les bactéries sont identifiées à partir des caractères
morphologiques, culturaux, antigéniques et biochimiques.

On fait un antibiogramme ou un antifongigramme en fonction la bactérie identifiée. Par exemple


pour Staphylococcus aureus ce sont entre autres : Amoxicilline Gentamicine, Céfoxitine
Ciprofloxacine, Amoxicilline+ Acide clavulanique que l’on teste.

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d) Examen cytobactériologique du pus (ECBP)

Un pus est une collection liquidienne visqueuse jaunatre-verdatre riche en cellules généralement en
décomposition. Il en existe trois types : pus de type I, pus de type II et pus de type III. Le prélèvement
se fait selon le type de pus (au laboratoire Schiphra les prélèvements de pus sont généralement de
type II). L’examen macroscopique est fait pendant le prélèvement et pour l’examen microscopique
on fait deux frottis donc un coloré au Gram et l’autre au Giemsa. Pour la culture on ensemence sur
une gélose chocolat+ polyvitex, CLED, CD et Sabouraud et l’incubation se fait en atmosphère humide
riche en CO2.

e) Hémoculture

L’hémoculture est la culture bactériologique du sang, c’est un examen qui consiste à mettre en
évidence la présence de bactérie aérobies ou anaérobies dans le sang.

Méthodologie

 Inoculation : Le sang prélevé avec une seringue est inoculé aseptiquement en respectant la
proportion 1/5, 1/10. Elle peut se faire automatiquement.
 Incubation : Le ballon inoculé est placé à 37° pendant x jours. Chaque matin on les observe à
la recherche d’un signe de croissance bactérienne. Un ballon positif se traduit par un trouble,
la production de gaz et l’hémolyse. Dans 80% des cas, l’hémolyse est positive entre 2-5jours.
Un ballon devient rarement positif au-delà de 10jours.

NB : On utilise le BAC ALERT qui permet de détecter la production de gaz CO 2. Il présente deux
avantages : la réduction du bouillon à 5-10 ml et la détection précoce de la croissance.

 Etat frais : On ne voit pas grand-chose à l’état frais sauf souvent des bacilles mobiles polaires.
 Coloration de GRAM

Après coloration, le milieu de culture est choisi en fonction des résultats du GRAM.

 Culture : Il est obligatoire pour tous les flacons. Les flacons négatifs sont repiqués entre la
10eme et le 14eme jours et les ballons positifs sont repiqués dès le jour même de la
croissance bactérienne. On connait la bactérie ou on a une idée de la bactérie :
- Lorsqu’il s’agit de bacilles, la culture se fait sur les milieux SS, Hektoen ;
- Lorsqu’il s’agit de Cocci la culture se fait sur la gélose chocolat ;
- Lorsqu’il s’agit des levures la culture se fait sur Sabouraud+ Chloramphénicol ;

 Identification : Elle se fait selon les caractères bactériologiques classique. On trouve surtout
dans les hémocultures des bactéries comme : E. coli, Entérobacter cloacae, Salmonelles,
Staphylocoques.
 Antibiogramme : Il sera réalisé en fonction des bactéries isolées. Dans tous les cas, il faut
tester les Abo qui donnent de bonne concentration comme : les Lactamines, Amoxicilline,
Gentamicine, Fluoroquinolones, Acide Nalidixique, Ciprofloxacine.

3. Salle de préparation et de stérilisation des milieux de culture

Il s’agit de la reconstitution de milieux nutritifs déshydratés généralement sous forme de poudre en


milieux solides semi solides ou liquides afin de permettre une bonne croissance des bactéries. La

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reconstitution des milieux déshydratés consiste en leur dissolution dans de l’eau distillée a pH neutre
ou de l’eau déminéralisée.

 Matériels : le matériel de préparation est constitué de balance de précision ; milieux


déshydratés poudre ; eau distillée ; une éprouvette graduée de 1litre ; une casserole ; une
cuillère ; une spatule ; des boites de pétri 60mm ,90mm ,120mm ; des flacons de 100ml ou
200 ml ; un autoclave ; une étuve ; un distillateur.

 Mode opératoire
 Rincer soigneusement les récipients de préparation à l’eau distille pour éliminer les traces
d’autres substances ;
 Mesurer avec l’éprouvette, mesurer le volume d’eau approprié et renverser l’eau dans la
casserole ;
 Peser la quantité de milieu à dissoudre avec la balance de précision (chaque milieu à sa
masse à prélever par correspondante à 1L d’eau distille inscrit sur sa boite)
 Dissoudre la poudre pesée dans l’eau distille et agiter énergiquement pour obtenir une
suspension homogène ;
 Chauffer ensuite doucement sur une plaque chauffante jusqu’à ébullition pour obtenir une
dissolution complète ;
 Eteindre le feu une minute après ébullition ;
 Repartir dans des flacons pour la stérilisation ;
 Noter les noms des milieux sur les boites ou ils seront coulés ;
 Distribuer les différents milieux après stérilisation dans les boites ; correspondantes entre
trois à quatre millimètres ; attendre qu’ils se solidifient puis les ranger soigneusement au
réfrigérateur.

Réactifs de cultures Balance électrique Plaque chauffante Autoclave Milieux de culture

C. Section de parasitologie

La parasitologie médicale est la branche de la microbiologie qui s’intéresse à l’étude des parasites
pathogènes pour l’homme. Les selles sont utilisées en parasitologie pour la coprologie parasitaire
KOP (recherche des différentes formes des parasites) et les gouttes épaisses pour la recherche des
différentes formes de plasmodium dans le sang. A l’Hôpital Protestante Schiphra en plus du KOP les
selles sont utilisées pour la recherche des antigènes des Helicobacter Pylori. La section de
parasitologie constitue la salle de garde dans laquelle se fait l’enregistrement lors de la garde.

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1. Matériels

Comme matériels nous avons les gants, un microscope optique, l’alcool 70 o, une étuve, un colorant
(le Giemsa dilué au 1/10), un compteur manuel, huile à immersion, lame et lamelle, pipette Pasteur.

2. Coprologie parasitaire KOP

La coprologie parasitaire met en évidence et identifie. Les parasites vivants dans le tube digestif de
l’homme. Le KOP une partie du parasite (anneaux) une forme évolutive du parasite (larves œufs) ou
la forme définitive du parasite adultes. A l’examen macroscopique on observe la couleur (brune,
jaune, ocre) ; la consistance (molle, dure, liquide) ; l’aspect (présence de bulle ou de gras) ; la
présence des éléments surajoutés (glaire, sang).

L’examen microscopique : on utilise le plus souvent l’examen direct à l’hôpital protestant Schiphra.
Elle consiste à : Déposer une goutte d’eau physiologique sur une lame ; prélever un format de selle à
l’aide d’une anse de platine (tâter la selle a plusieurs endroits de la selle,) ; réaliser un mélange
homogène puis recouvrir d’une lamelle et observer au microscope à l’objectif 10 puis 40 à la
recherche des éléments parasitaires (kyste, forme végétative, œuf, parasite) et les éléments non
parasitaire (hématies, levure, cristaux, flore bactérienne…).

3. Goutte épaisse et frottis sanguins

Diagnostic d’urgence, ils reposent sur la mise en évidence des formes trophozoïtes de plasmodium
sur les prélèvements de sang périphériques. Le prélèvement se fait sur une lame porte objet du
microscope où l’on deux gouttes de sang après une ponction capillaire ou une ponction veineuse ou
aussi au niveau du talon pour les nouveaux nés. On confectionne immédiatement un frottis et une
goutte épaisse sur la même lame porte objet.

Etalement

Pour la goutte : on dépose une goutte de sang sur la lame ; ensuite on étale à l’aide d’un étaleur ; on
mélange jusqu’à l’obtention d’un mélange homogène.

Pour le frottis : on déposer une goutte de sang a 1cm du bord de la lame à l’aide d’un étaleur (lame
propre) ; ensuite on place le bord de l’étaleur en contact avec la lame, puis entrer en contact avec la
goutte de sang (inclinée à 45°) ; puis on laisse le sang s’étaler le long de l’étaleur ; pousser l’étaleur
rapidement régulièrement et sans trop appuyer, tout en gardant la même inclinaison ; on soulève
progressivement l’étaleur, en fin d’étalement.

NB : Le frottis doit s’arrêter environ 1 à 2cm de la lame.

Colorations des lames

 Sécher complètement à l’air ;


 Couvrir la lame toute entière à l’avec du GIEMSA dilué au 1/10ème ;
 Laisser agir pendant 15minutes ;
 Rincer à l’eau de robinet et sécher pour la lecture ;
 Déposer une goutte d’huile a immersion sur la lame et la lire au microscope a l’objectif 100X.

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Goute positive

Densité parasitaire dans le cadre de la recherche du plasmodium

Lorsque la lame est positive, on réalise la densité parasitaire sur la goutte et sur le frottis. On procède
comme suit :

- Sur la goutte on compte simultanément le nombre de leucocytes et de parasites. La densité


parasitaire se fait sur 200 leucocytes mais tous les leucocytes du dernier champ doivent être
compter. Lorsque sur 200 leucocytes on compte moins de 10 trophozoïtes on doit continuer
le comptage jusqu’à 1000 leucocytes. Mais, si on obtient près de 1000 trophozoïtes avant
200 leucocytes on arrête le comptage.

Nombre de trophozoides
DP= X 8000
Nombres de leucocytes
- Sur le frottis sanguin, on ne compte uniquement que les hématies infectées. La densité
parasitaire se fait sur 10champs. Sur les 10 champs, lorsqu’on a moins de 10hématies
infectés on part a 50champs.

Hématies parasités
DP= X 4,5000000
Nombres de champs∗200
NB : la densité parasitaire n’est faite que pour la recherche de plasmodium dans le sang. Pour les
autres parasites sanguinoles, leurs présences est déjà une référence. Comme exemple de parasites
sanguinoles nous avons les Microfilaires, les Trypanosomes, Leishmanies et Toxoplasme.

4. Recherche d’antigène d’Helicobacter Pylores dans les selles

Helicobacter Pylori est une bactérie qui infecte la muqueuse gastrique. L’infection est généralement
silencieuse, mais en revanche impliquée dans les infections chroniques gastriques comme l’ulcère.

Modes opératoires

 Prélever 02 à 05 grammes de selles et mettre dans le tube contenant le diluant (H. pylori
buffer)
 Attendre 05 minutes
 Déposer 03 gouttes de la préparation dans la cassette H. Pylori
 Lire le résultat après 10minutes.

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Interprétation : le test est positif si on observe deux bandes (une au niveau du contrôle et une autre
au niveau du témoin) ; dans le cas contraire le test est négatif.

Pour que le teste soit valide, on doit toujours avoir un trait au niveau du contrôle.

D. Section de biochimie et section d’immunologie

Au laboratoire de l’Hôpital Protestant Schiphra, les examens biochimiques et immunologiques se font


dans la même salle mais les paillasses sont différents.

1. La section de biochimie

La biochimie est une science expérimentale, qui vise l’étude des processus chimique a la base de la
vie. Le but des examens biochimiques est de déterminer les processus chimiques et physico-
chimiques du vivant et d’appréhender les réactions chimiques qui s’opèrent dans les organismes. Il
peut ainsi s’intéresser aux vitamines aux lipides aux aliments aux hormones aux médicaments aux
produits dopants.

Les échantillons qui arrivent dans cette section sont des prélèvements sanguins (prélèvement
sanguin sur tube hépariné a bouchon vert) et urinaires. Le matin à l’arrivé il faut d’abords : vider les
poubelles, vérifier le niveau des réactifs, vérifier la quantité de l’eau distillée, faire passer les
contrôles et contrôlés les appareils, faire la calibration, vérifier l’état du prélèvement (hémolyse,
présence de caillot…), etc…

Apres vérification de l’état des échantillons (biochimique et immunologique) ils doivent être
centrifugés à 4000 tours par minute pendant 5 minutes.

a) Matériels et examens réalisées

Matériels Examens
PICTUS 700 Glycémie ; Protéinurie de 24h ; Bilirubine total et
Biolis 30i conjuguée ; Phosphatase alcaline PAL ; Gamma GT ;
Cobas C 311 Creatinémie ; Aslo ; urée ; CRP ; gamma GT ; PAL ;
Micropipettes Lipasémie ; Amylasémie ; Fer sériques ; LDH ;
Portoirs Na+ Mg++ ; Ca++ ; K+ ; Pt ; uricémie
Imprimante Cholesterol total; Iongramme complete
Réactifs Cholesterol HDL LDL TG; Fer sériques LDH
Sérum LCR Fluides

PICTUS 700 Cobas C 311 Biolis 30i


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b) La manipulation des automates

L’appareillage en biochimie a moins besoin des actes manuels, car supplanté de nos jours par des
automates. Beaucoup d’étapes manuelles d’analyses ont toutes été automatisé. Pour la réalisation
de la majorité des dosages des paramètres biochimiques, les tube sont placés directement après
centrifugation dans la machine ; mais en cas d’échantillon insuffisant, l’échantillon est décanté dans
une cupule et placer dans la machine. Aussi tout élément dosé doit être validé par un contrôle de
qualité, passé dans la série analytique et il y a la nécessité de faire toujours les calibrations, par
exemple au changement d’un lot de réactif, afin de s’assurer de l’exactitude des résultats
préférablement le matin avant tous passage d’échantillons.

Quelques valeurs normales de paramètres biochimiques analysés sur les automates

Références Valeurs normales


Sodium 135 à 155 meq/L
Potassium 3,5 à 6,5 meq/L
Calcium 2,12 à 2,60 mMol/L
Magnésium sérique 0,65 à 1,05 mMol/L
Chlore 98 à 107mMol/L
CRP < 5 mg/L
ASLO < 200 UI/Ml
Protides totaux 66 à 83 g/L
Bilirubine totale <17 µMol/L
Bilirubine conjuguée <5 µMol/L
ALAT / GPT H : 09 à 43 UI
F : 09 à 36 UI
ASAT/ GOT H : 10 à 34 UI
F : 10 à 31 UI
Triglycérides H : 0,45 à 1,82 mMol/L
F : 0,40 à 1,54 mMol/L
Cholestérol Total 3,88 à 6,72 mMol/L
Cholestérol HDL H : 0,78 à 1,55mMol/L
F : 1,03 à 1,81mMol/L
Cholestérol LDL < 3,4 : Risque faible
3,4 à 4,1 : Risque modéré
> 4,1 : Risque élevé
Glycémie 3,33à 6,1 mMol/L

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0,70 à 1,05 g/L
Créatinine H : 61,8 à 127,7 µMol/L ou 7 à 14 mg/L
F : 53,0 à 97,2 µMol/L ou 6,0 à 11,0 mg/L
E : 20 à 90 µMol/L ou 2,26 à 9,04 mg/L
Acide urique H : 200 à 415 µMol/L ou 33,5 à 69,6 mg/L
F : 140 à 340 µMol/L ou 23,4 à 57,0 mg/L

2. Section d’immunologie

L’immunologie est la branche de la biologie qui s’occupe du système immunitaire qui est l’ensemble
des organes, des tissus, des cellules et des molécules qui s’opposent à la pénétration et à la
prolifération des substances étrangères (antigène) notamment des agents pathogènes. Apparu très
tôt, ce système a évolué pour discriminer le soi du non-soi. Les réactions de défense de l’organisme
face à un organisme pathogène.

Les échantillons qui arrivent dans cette section sont des prélèvements sanguins (prélèvement
sanguin sur tube sec à bouchon rouge) et urinaires. Sur cette paillasse, deux méthodes sont utilisées :
une méthode Directe pour la mise en évidence des antigènes (Ex : Ag Hbs, Ag NS1) et une méthode
Indirecte qui permet de révéler la réponse immunologique de l’organisme en face du pathogène (Ex :
SRV, Ac HCV, Dengue).

a) Matériels et équipements

Matériels Equipements
Gants COBAS e11
Micropipettes VIDAS Mérieux
Embouts 2 centrifugeuses
Cassettes
Réactifs adéquats
Echantillons de sang(sérum)
Portoirs et chronomètres
2centrifigeuse

VIDAS Mérieux Cobas e 411

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b) Tests diagnostique rapides

Sérologie de la Dengue

La dengue est une arbovirose transmise par piqure de moustiques diurnes du genre Aedes
essentiellement Aedes aegypti et Aedes albopictus.

Il est diagnostiqué rapidement et précisément par la mise en évidence du virus ou de son ADN
(technique PCR) dans le sang pendant les cinq premiers jours de la maladie, anticorps spécifique
(sérologie) qui apparaissent cinq jours après le début de la maladie. Le diagnostic précoce peut être
fait par la recherche de l’antigène NS1.

Ce test rapide contient deux dispositif (à droite de la cassette on a l’antigène NS1, à gauche on a le
test IgG et IgM de la dengue). L’analyse se déroule comme suit :

 Centrifuger les échantillons


 Prélever 100 microlitres du sérum ou du plasma et le déposer dans le puit AgNS1
 Prélever 10 microlitres de sérum ou de plasma et le déposer dans le puit ACIgM / IgG et
 Rajouter 03 gouttes du réactif adéquat
 Attendre 15minutes pour la lecture

Sérologie de l’Hépatite B

L’’hépatite B est une infection hépatique potentiellement mortel causé par le virus de l’hépatite B
(VHB). Il s’agit d’un problème majeur de santé publique. Le VHB peut aussi provoquer des infections
chroniques et entraine un risque important de décès par cirrhose ou cancer de foi pour les personnes
exposées. Il existe néanmoins un vaccin sûr et efficace.

Au laboratoire SCHIPHRA le diagnostic se fait par détection de l’antigène Hbs par un test sérologique
direct. Le test utilisé est le one step rapid test. L’analyse se déroule comme suit :

 Centrifuger les échantillons


 A l’aide d’une micropipette prélever 50 UL du sérum le déposer dans le puit
 Déposer 01 goutte de diluant dans le puit
 Chronométrer 15 minutes et lire

Sérologie de l’hépatite C

Le virus de l’hépatite C est responsable de lésions hépatique de sévérité variable d’un individu a
l’autre, pouvant évoluer lentement vers une cirrhose puis un adénocarcinome hépatique. L’analyse
se déroule comme suit :

 Centrifuger les échantillons


 Prélever 45 microlites de sérum et le déposer dans le puit
 Ajouter une goutte du diluant adéquat
 Attendre 15 minutes et faire la lecture.

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Sérologie de la Syphilis

La Syphilis est une maladie sexuellement transmissible relativement fréquente. Elle est due à la
bactérie Treponema pallidum. Elle évolue en trois phase sur plusieurs mois entrecoupés de phases
asymptomatiques pendant lesquels seul le diagnostic sérologique est possible. Le surdiagnostique de
la syphilis est un examen consistant à rechercher dans le sang des anticorps spécifiques et de
déterminer le stade de l’infection. L’analyse se déroule comme suit :

 Centrifuger les échantillons


 Prélever 75 microlitres et le déposer dans le puit de la cassette VDRL (Venereal Diseas
 Research Laboratory) ;
 Déposer une goutte du diluant
 Attendre 15 minutes et faire la lecture

Si le résultat est positif, on fait le test de TPHA (Trepanema Pallidum Haemagglutination Assay) qui
est complémentaire à celui du VDRL.

La cassette de TPHA est composée de sept puits.

 Prélever 25 microlites de diluant R 3 et déposer dans le puit 1, 100 microlitres dans le puit 2
25 microlitres dans les puits 5, 6 et 7.
 Prélever 25 microlitres de sérum et le déposer dans le puit 1.
 Mélanger et prélever 25 microlitres du puit 1 et mettre dans le puis 2.
 Prélever 25 microlitres du puit 2 et mettre dans le puit 3 et 4.
 Prélever 25 microlitres du puis 2 et faire une dilution en cascade du puis 5 au 7.
 Prélever 25 microlites du puis 7 et jeter.
 Prélever 75 microlitres de R2 et déposer dans le puis 3.
 Prélever 75 microlitres du R1 déposer dans le puis 4 5 6 et 7.
 Incuber pendant 45minutes.

S’il y a formation d’anneau, TPHA est positif au cas contraire il y ‘a dépôt au fond du puit et la TPHA
est négative.

SRV (Sérologie du Rétrovirus de l’Immunodéficience Humaine)

Les deux virus VIH-1 et VIH-2 sont responsable d’une infection virale chronique entrainant à long
terme le Syndrome d’Immuno- Déficience Acquise (SIDA). Cette maladie virale se transmet par voie
sanguine et sexuelle. Le test de dépistage du VIH est le seul moyen de savoir si on est porteur ou pas
du virus. L’analyse se déroule comme suit :

 Prélever 50 microlitres du sérum puis le poser dans le puit de la cassette (Détermine HIV 1 -2)
 Chronométrer 15minutes puis lire
 Si le test est positif on fait le test de discriminant pour savoir si on est en présence du VIH-1
ou du VIH-2.
 Déposer Si le test est positif on fait le test de discriminant pour savoir si on est en présence
du VIH-1 ou du VIH-2, ou du VIH1+2.
 Déposer 10 microlitres de sérum dans le puit puis rajouter 02 gouttes du diluant adéquat ;
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 Attendre 15 minutes et faire la lecture.

SPA (Substance Psycho Active)

C’est la recherche de substances psychoactive dans les urines à l’aide d’un test immun
chromatographique en format cassette qui permet la détection de 10 molécules de drogues
différentes.

Protocole : Prélever 75 microlitres d’urine puis introduire dans chaque puit a échantillon de la
cassette et faire la lecture après 5 minutes.

Interprétation : Si on a 1 trait au niveau de la zone de contrôle le test est positif ; Si on a 01 trait au


niveau de la zone de teste le teste est négatif.

Il faut toujours avoir un trait au niveau de la zone de contrôle pour que le test soit valide.

TDR (SPA, SRV, HCV, Dengue, Hbs Ag

c) Quelques examens d’immunologie faits sur automate.

D-Dimères

Les D-Dimères sont les fragments qui sont produits lors de la dégradation de la fibrine par le système
fibrinolytique qui est activée dès la formation d’un thrombus. Le principal intérêt du dosage des D-
Dimères est le diagnostic d’exclusion d’une thrombose veineuse profonde (TVP) ou d’une embolie
pulmonaire. Le prélèvement se fait sur tube citraté et l’examen est réalisé avec le plasma après
centrifugation. La valeur normale est inférieure à 500Ug par litre.

Hormones thyroïdiennes

Il s’agit des hormones T4 et T3. Ces deux hormones existant sous deux formes dans le sang, la forme
libre (celle qui est active) et celle liée à une protéine (constituant les réserves). Les quantités
d’hormones produites par la glande thyroïde sont étroitement régies par la TSH et par la quantité
d’iode disponible. Les hormones thyroïdiennes jouent de nombreux rôles dans l’organisme, entre
autres sur le métabolisme des sucres, des acides gras, le développement du squelette et du système
nerveux. Le dosage des hormones thyroïdiennes est effectué pour diagnostiquer ou faire le suivi des

26
problèmes de la glande thyroïdienne. La valeur normale de T 4 est de 7,5 – 19 ng/L (libre) ou 4 – 12,5
meg/dL (total) et de T3 est de 1,2 à 3 nMol/L.

La TSH est une hormone thyréostimuline qui est aussi doser pour explorer la fonction thyroïdienne.
En cas de valeur élever de TSH à savoir des valeurs supérieures à 4mUI/L une hypothyroïdie sera
diagnostiquée. Si au contraire la TSH est anormalement basse, il s’agit d’une hyperthyroïdie.

E. Section d’hématologie

A l’Hôpital Protestant Schiphra, les prélèvements des examens hématologiques se font par ponction
veineuse sur tube EDTA et tube Citraté (sodium et sodique).

1. Matériels et équipements

Matériels Equipements
Sysmex CA-600 séries ; Agitateur ; portoir gradué pour VS ;
V8 NEXUS Helena ; Chronomètre ; micropipettes ; plaque d’opaline
Satellite Max Stago ; ; embouts ; réactifs ; agitateur mécanique ;
Automate Sysmex XN 1000 ; Portoir pour tube a hémolyse ; gants ;
Automate SPINREACT Spincell 5plus ; Papier hygiénique ; alcool 70° ; eau de javel.
iCHROMA II ;
Incubateur i-chamber ;
BD FACSPresto ;
Sysmex XN-550 ;

2. Les examens réalisés en hématologie

a) Numération formule sanguine et taux de réticulocyte

Aussi appeler Hémogramme, la NFS permet de comptabiliser les éléments figurés du sang, à savoir
les globules rouges (hématies), les globules blancs (leucocytes) et les plaquettes. La NFS est l’un des
examens biologiques les plus prescrits, sinon le premier. Il est indiqué dans de nombreuses
situations, notamment pour évaluer l’état de santé générale d’un patient. Cet examen permet de
rechercher divers troubles tel que l’anémie et les infections, d’examiner l’état nutritionnel et
l’exposition a des substances toxiques Chez le sujet normal, la numération des réticulocytes est
comprise entre 25000 et 85000mm3.L’interprétation se fait sur des valeurs absolues. Avant la
réalisation de tout examen hématologique, on homogénéise le prélèvement à l’aide d’un agitateur.
Au laboratoire de Schiphra dispose de trois automates pour réaliser l’hémogramme. Chaque matin,
avant toute analyse, il faut vider la poubelle ; vérifier le niveau des réactifs et passer les contrôles
pour suivre le fonctionnement de l’appareil. Pour ce fait, trois contrôles sont utilisés : L1 élevé
(bouchon rouge), L2 normal (bouchon blanc), et L3 bas (bouchon noir).

Après avoir passé les contrôles, on programme les différents échantillons en enregistrant chacun
avec son identifiant puis on passe les échantillons déjà bien homogénéisés selon l’ordre de
programmation des dossiers.

27
b) Groupage sanguin et Rhésus

Il est basé sur le principe d’agglutination Ag- Ac sur une plaque d’opaline et se réalise par l’épreuve
globulaire dite BETH VINCENT et l’épreuve sérique dite SIMONI. A l’hôpital Schiphra les deux
épreuves sont réalisé simultanément et doivent être concordant pour valider le groupage du patient.

 Epreuve globulaire : Test de BETH-VINCENT

Cette méthode consiste à mettre en évidence les antigènes à la surface des globules rouges du
patient à l’aide d’anticorps spécifiques connus (Anti- A ; Anti- B ; Anti- AB ET Anti- D pour le facteur
rhésus) par agglutination des globules rouges hémagglutination afin de déterminer le groupe sanguin
du patient.

 Epreuve sérique : Test de SIMONIN

Cette épreuve consiste à mettre en évidence les anticorps naturels contenus dans le plasma à l’aide
d’hématies test connus A et B, également par hémagglutination.
Groupe ABO Antigène présent Antigène absent Anticorps présent
A A B Anti-B
B B A Anti-A
AB A et B Aucun Aucun
O Aucun A et B Anti-A et Anti-B

 Rhésus

Le système rhésus détermine la présence ou l’absence de l’antigène D sur les globules rouges. Ce qui
se traduit par la présence d’agglutination ou non du sang en présence de l’antigène D ; S’il est
présent, l’individu est Rhésus D positif ; s’il est absent l’individus est Rhésus D négatif.

Groupe RHD Antigène présent Anticorps produits dans le cas


d’expositions a des antigènes D
Rhésus positif + D Aucun
Rhésus négatif - Aucun Anti-D

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Réactifs Anti- A, Anti- B, Anti- AB ET Anti- D Groupage sanguin réalisé sur plaque d’opaline

c) Hémoglobine glyquée

L’hémoglobine glyquée ou HbA1c est le reflet de la glycémie sur une plus longue période environ
(deux à trois mois.). Pour la réalisation de cet examen on utilise du sang total prélever sur tube EDTA.
A l’hôpital protestant SChiphra l’appareil utilisé est le i CHROMA II. L‘examen se déroule comme suit :

 Insérer la puce dans l’appareil


 Pipetter 100 Ul du Buffer
 Introduire dans la cupule
 Homogénéiser 10 fois l’échantillon de sang Pipetter 5Ul
 Introduire dans la cupule et homogénéiser 15 fois
 Prélever 75ul du mélange et l’introduire dans la cassette
 Introduire la cassette dans l’incubateur I-Chamber pendant 12 minutes) au bout des 12
minutes l’appareil émet un signal sonore et on retire la cassette)
 Enregistrer les données du patient sur la machine
 Insérer la cassette dans le I CHROMA II et appuyer sur Start
 Lire les résultats et imprimer

NB : La fourchette de valeur normale est de 4,1 à 5,5%

On réalise également la Ferritinémie, Pro-Bnp, et BHCG, avec le même appareil (même procédure
volume pipeter différent, puce différente).

Reactifs I CHROMAX I CHAMBER Cassettes29


d) Le taux de CD4
Le nombre de lymphocyte T CD4 par millimètre cube de sang caractérise l’état immunitaire d’une
personne. C’est l’une des mesures clés pour suivre l’évolution d’une infection et mesurer l’efficacité

L’analyse se déroule comme suit :

 Pipetter un volume donné du sang total


 Déposer sur la cassette et attendre 18 minutes
 Identifier l’échantillon sur la machine
 Insérer la cassette après les 18 minutes ; appuyer sur Start.
 Lire les résultats et imprimer.

e) Electrophorèse de l’hémoglobine

L’électrophorèse de l’hémoglobine sert à détecter les anomalies de forme et de concentration de


l’hémoglobine, la protéine des globules rouges qui sert au transport de l’oxygène. C’est un procédé
qui vise à séparer différentes particules en fonction de leur charge électrique, de leur taille et de leur
forme. Elle est réalisée à Schiphra avec l’automate V8 Nexus héléna.

 Allumer l’unité centrale


 Ouvrir une nouvelle version
 Faire la demande (choix de l’examen
 Mettre l’automate en mode de préconditionnèrent (amener le bouton a ON)
 L’appareil affiche 22 minutes compte à rebours
 Au terme des 22 minutes
 Classer les échantillons sur un portoir
 Ouvrir le capot et déposer le portoir
 La liste travail s’affiche sur l’écran
 Cliquer pour afficher les numéros des échantillons

NB : Dans une même session, l’appareil n’accepte pas le même portoir.

f) Vitesse de sédimentation

La VS représente la vitesse à laquelle les globules rouges du sang chutent dans un tube gradué
vertical laissé au repos (sédimentation). Cet examen permet de détecter une inflammation ou une
infection. Elle repose sur un prélèvement sanguin veineux. Le prélèvement est effectué de
préférence le matin à jeun. Le sang est recueilli dans un tube a bouchon noir avec un anticoagulant
soit 0,4 ml de solution de citrate de sodium + 1,6ml de sang. Il est important de bien agiter le tube
immédiatement après le prélèvement afin de bien mélanger le citrate de sodium et le sang.

Protocole

 Homogénéiser l’échantillon
 Placer les tubes sur un portoir gradué
 Chronométrer 30 minutes
 Au bout des 30 minutes lire le niveau supérieur du culot par rapport aux graduations
 Chronométrer à nouveau trente minutes et faire une deuxième lecture

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g) Exploration de l’hémostase (TP/TCA)

L’hémostase est l’ensemble des phénomènes physiologiques qui concourent à la prévention et a


l’arrêt de saignement. Les examens réalisés dans le cadre de l’exploration de l’hémostase sont : TP,
TCA, TC, TS, DD, et le teste de la Fibrinolyse.

Le tube utilisé pour le prélèvement est le tube a bouchon bleu (tube citraté et il doit rigoureusement
respecter les proportions de 1 volume d’anticoagulant sur 9 volumes de sang. L’échantillon est
centrifugé avant l’analyse et l’appareil utilisé est le Sysmex CA-600 séries.

Temps de Quick

Le temps de Quick ou taux de prothrombine explore la voix exogène de la coagulation. C’est le temps
de coagulation du plasma recalcifié en présence d’un extrait tissulaire : la thromboplasmine. Cette
dernière est un réactif utilisé au laboratoire, elle active le facteur VII et joue un rôle de phospholipide
plaquettaire puisqu’elle est de nature phospholipidique. Les valeurs normales sont comprises entre
11 et 13 secondes. L’expression du temps de Quick en International Normalized Ratio (INR) est
réservée à la surveillance dans patients traités par la vitamine K.

Temps de céphaline activé

Le temps de céphaline activé explore la voie endogène de la coagulation. C’est le temps de


coagulation d’un plasma recalcifié en présence de céphaline et après activation complète des
facteurs contact qui peuvent être la silice ou le kaolin. Le résultat est rendu en faisant le rapport :
TCA malade
<1 ,2(Le temps du témoin étant compris entre 30 et 40 secondes).
TCA témoin
Le temps de coagulation

Il permet de mesurer la capacité du sang coagulé ainsi que le temps nécessaire à la coagulation. Pour
le réaliser, on prélève le sang à l’aide d’une lancette. Puis on dépose une grosse goute sur une lame
que l’on couvre à l’aide d’une boite de pétri. On chronomètre pour voir le temps que cela prendra
pour se coaguler.

Temps de saignement

Il est réalisé à l’aide d’un tensiomètre que l’on règle à une pression de 40mmhg. On nettoie le site et
on effectue une incision avec la lancette. A chaque 30 secondes absorber le sang avec du papier
buvard jusqu’à ce que le saignement s’arrête puis on note le temps.

FACS et cassettes de CD4 V8 Nexus héléna SYMEX CA-600 séries Portoir pour VS

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NB : A l’hôpital Protestant Schiphra certains examens sont transférés en France au laboratoire CERBA
pour l’analyse.

EXAMEN TUBE VOLUME CONDITIONNEMENT


AMH Héparine ou Sec 1,5 ml Plasma héparine où
Sérum congelé
ACE Sec 1,5 ml Plasma ou Sérum réfrigéré
ADN VHB EDTA 1,5 ml Plasma congelé
ARN VHC EDTA 1,5 à 2 ml Plasma congelé
GENOTYPAGE VHC EDTA 2 ml Plasma congelé
FIBROMETRE V Sec et Citraté 3 ml Sérum réfrigéré et plasma citraté
congelé + résultat de la NFS
AC VHD Sec 1,5ml Sérum réfrigéré
FIBROTEST Sec 2 ml Sérum réfrigéré
ACTITEST
AC ANTI DNA Sec 1 ,5 ml Sérum réfrigéré
NATIF
AC ANTI Sec 1,5 ml Sérum réfrigéré
NUCLEAIRE

F. Secrétariat et gestion des résultats

Le laboratoire de l’Hôpital Protestant Schiphra est d’ôter d’une salle de secrétariat. Elle comprend
cinq (04) postes et est munie de cinq (04) ordinateurs de bureau et deux (02) imprimantes. Tout
commence par l’enregistrement des bulletins et l’attribution des numéros dossiers unique à chaque
patient avant toute manipulation puis par l’impressions des résultats après analyse. Après impression
des résultats par les secrétaires, ils sont soumis à l’épreuve de validation bioclinique entièrement
réservé au biologiste ou par dérogation au SUT. En fonction des renseignements cliniques il émet des
commentaires afin d’orienter le médecin pour une bonne prise en charge du patient.

Lorsque des valeurs semblent être aberrantes le technicien est demandé pour s’expliquer sur la
technique utilisée, la calibration et les contrôles du jour de l’appareil ou d’autres paramètres. A la
suite d’une telle situation il peut être demande au technicien de reprendre l’analyse ou de changer
de méthode ou d’appareils.

L’ensemble des résultats validés sont enveloppés et acheminés dans la salle de résultats (salle ou est
garder les résultats). Le soir à partir de 14H30 les résultats sont remis aux patients après avoir vérifié
le reçu de paiement l’identité du patient et le numéro de téléphone.

G. Gestion des déchets

Au laboratoire Schiphra les déchets sont triés selon la normalisation internationale. lLes poubelles
sont vidées chaque matin par les filles et garçons de salle. Les déchets ainsi collectés sont d’abords
décontaminés et enfin incinérés.

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IV. Remarques et suggestions
Appréciation

L’accueil dont nous avions bénéficié était réellement formidable. Nous avons rencontré un personnel
très ouvert, jovial, solidaire et apte à répondre à nos différentes préoccupations, chose qui ont
concourus à l’instauration d’un climat exceptionnel d’apprentissage. Nous apprécions aussi à sa juste
valeur les équipements modernes disponibles qui nous ont permis de voir l’étendue des examens
réalisables pour le bien des patients. Le management de la qualité est pris en compte à travers
l’établissement des protocoles écrits. L’hygiène et la sécurité n’étaient pas en reste, par la
disponibilité de gants de protection, la présence des poubelles avec les codes couleur et la
disponibilité des boites de sécurité pour le conditionnement des déchets piquants. La disponibilité
des réactifs et consommables nécessaires aux activités du laboratoire. La réactivité du service de
maintenance en cas de besoin était aussi remarquable.

Insuffisances

Nous n’avions cependant rien noté comme insuffisance.

Suggestions

A l’endroit de l’administration de l’USTA nous suggérons d’instaurer les stages dès la première année
afin d’acquérir plus de connaissances pratiques et de varier les différents lieux de stage pour
permettre aux étudiants de se familiariser avec les modes de fonctionnement de plusieurs centres.

En ce qui concerne le laboratoire, nous suggérons pour une meilleur gestion du temps l’envoie des
résultats dans les boites mail du médecin traitant avec ampliation au patient.

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CONCLUSION
Au cours de ces un mois de stage, nous avons appris et consolider les différentes techniques
enseignées au cours de la formation théorique. Nous avons constaté l’importance du travail réalisé
par les laboratoires d’analyses médicales, ainsi que son intérêt sur le plan épidémiologique,
diagnostique des pathologies et aussi sur le plan de la prise en charge thérapeutique des patients. Ce
stage a été une occasion pour nous de préparer notre vie socioprofessionnelle, nous somme satisfait
et nous pensons avoir atteint nos objectifs clés.

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