Applications : Mouvements plans

Introduction :
Le lancer du poids est une discipline de l’athlétisme qui consiste à projeter un boulet le plus loin possible. Les
concurrents prennent place à l’intérieur d’un cercle de 2,1 m de diamètre. Ils doivent reposer le projectile entre le
cou et l’épaule, et pousser leur bras de lancement tout droit. La distance du lancer est mesurée de l’avant du cercle
à l’endroit où le projectile est tombé. Chaque concurrent réalisant la plus grande distance est déclaré le gagnant.
Qu’est-ce qu’ un projectile ?
Quel est l’influence des conditions initiales sur la distance du lancer ?

1. Mouvement d’un projectile dans le champ de pesanteur uniforme :

1.1. Le projectile :
Un projectile est tout corps lancé, au voisinage de la terre où règne un champ de pesanteur uniforme, avec une
vitesse initiale v0 .
Pour simplifier l’étude, on néglige l’action de l’air sur tout projectile dense et ayant une forme aérodynamique.
Dans ce cas le projectile n’est soumis qu’à son poids, c’est-à-dire qu’il est en chute libre.

1.2. Étude du mouvement d’un projectile :

Activité 1 :
z
 On film une bille lancée dans un plan (xOz) avec une vitesse initiale v0
faisant un angle α avec l’axe horizontal (Ox) (figure ci-contre).
 On relie le webcam à l’ordinateur muni d’un logiciel de traitement g
d’images et on analyse le film image par image. G
v0
 On détermine les valeurs de x et z pour chacune des positions du centre 𝐏
d’inertie G de la bille dans le repère orthonormé R O, i, k (L’axe (Oz)
𝑘
est vertical ascendant et l’origine O coïncide avec la position de départ α
O
de la bille). 𝑖 𝑥
 On calcule les vitesses vx et vz pour chacune des positions du point G.
z(m)
 On représente les courbes z(x), vx (t) et vz (t).
0,6
Étude expérimentale :
0,5
1) Commenter les graphiques obtenus.
0,4
2) Comparer le vecteur accélération à celui de champ de pesanteur.
0,3
Étude théorique :
0,2
1) Établir l’équation différentielle du mouvement du centre d’inertie G
0,1
de la bille.
0
2) En déduire les équations horaires du mouvement du point G. 0 0,5 1 1,5 𝑥(m)
3) L’équation z = f(x) représente l’équation de la trajectoire du point G.
a) Exprimer l’instant t en fonction de l’abscisse x . En déduire v(m. s −1 )
4
l’expression de la cote z en fonction de x.
3
b) Quelle est la nature de la trajectoire du point G ?
4) La distance d = OC entre le point O de lancement et le point C de 2

chute est appelée portée. 1

a) Déterminer l’expression de la portée. 0

0 0,2 0,4 0,6 0,8 t(s)
b) Pour quelle valeur de l’angle de tir 𝛼 la portée est-elle maximale ? -1
5) L’altitude maximale atteinte par le centre d’inertie G du projectile -2
(position F) est appelée la flèche.
-3
a) Déterminer les expressions des coordonnées du point F.
-4
b) Pour quelle valeur de l’angle de tir 𝛼 la flèche est-elle maximale ?
1
Considérons un projectile lancé avec une vitesse initiale v0 non verticale dans un champ de pesanteur uniforme.
Soit R(O, i, j, k) un repère orthonormé lié au référentiel terrestre supposé galiléen :
• l’origine O coïncide avec la position initiale du centre d’inertie G du projectile ;
• L’axe (Oz) est vertical ascendant ;
• Le plan (xOz) contient le vecteur vitesse initiale v0 faisant un angle α avec l’axe horizontal (Ox).
Dans ce repère et l’instant t = 0, on a :
x0 = 0 v0x = v0 . cosα
OG0 y0 = 0 et v0 v0y = 0
z0 = 0 v0z = v0 . sinα

Le projectile est soumis à son poids P = m. g = −m. g. k

La deuxième loi de Newton appliquée au projectile donne :
m. a G = m. a G . k = −m. g. k
Par projection sur l’axe (Oz), on obtient :
a G = −g
D’où l’équation différentielle du mouvement :
dvG
= −g
dt
Les coordonnées du vecteur accélération a Gdans le repère R(O, i, j, k) :
ax = 0
aG ay = 0
a z = −g
Les coordonnées du vecteur vitesse vG dans le repère R(O, i, j, k) :
vx = v0 . cosα
vG v y = 0
vz = −g. t + v0 . sinα
Les coordonnées du vecteur position OG dans le repère R(O, i, j, k) :
x = (v0 . cosα). t
y=0
OG
1
z = − g. t 2 + v0 . sinα . t
2
o Le mouvement du centre d’inertie G du projectile est plan : il s’effectue dans le plan (xOz) ;
o Le mouvement de la projection de G sur l’axe (Ox) est uniforme ;
o Le mouvement de la projection de G sur l’axe (Oz) est uniformément varié.
L’équation de la trajectoire :
La trajectoire du centre d’inertie G du projectile est une portion de parabole située dans le plan vertical contenant
vitesse initiale v0 , son équation est :
g 2
z=− .x + tanα . x
2. v02 . cos 2 α
Cette trajectoire est caractérisée par :
 Une flèche 𝐅 : c’est l’altitude maximale atteinte par le centre d’inertie G du projectile. Le point F a pour
coordonnées :
v02 . sin2α v02 . sin2 α
xF = et zF =
2. g 2. g
 Une portée 𝐩 : c’est la distance entre le point de lancement du projectile et le point de sa chute.

v02 . sin2α
p = xP =
g

2
o Lors du mouvement d’un projectile, lancé avec une vitesse initiale v0 non verticale, l’accélération aG de son
centre d’inertie est égale au vecteur champ de pesanteur :
aG = g
L’accélération a G est indépendante de la masse du projectile.
o Le mouvement du centre d’inertie G du projectile est plan (y = 0 ) : il s’effectue dans le plan (xOz).
o Le mouvement du centre G selon l’axe (Ox) est rectiligne uniforme (vx = v0 . cosα = cte).
o Le mouvement du centre G selon l’axe (Oz) est rectiligne uniformément varié (a z = −g = cte).
o La trajectoire du centre d’inertie G du projectile est une portion de parabole située dans le plan vertical
contenant le vecteur vitesse initiale v0 , son équation :
g
z=− 2 . x 2 + tanα . x
2. v0 . cos 2 α

2. Mouvement d’un particule chargée dans un champ magnétique uniforme :

2.1. Force de Lorentz :
Une particule de charge q qui se déplace avec une vitesse v dans un champ magnétique caractérisé par le vecteur
B subit une force magnétique appelée force de Lorentz F donnée par la relation : F = q. v ∧ B
La force de Lorentz F a pour caractéristiques :
 point d’application : la particule chargée ;
 direction : perpendiculaire au plan formé par q. v et B ;
 sens : déterminé par la règle des trois doigts de la main droite ( le trièdre (qv, B, F) est direct) ;
 intensité : F = q. v. B. sinα avec α = qv, B .

𝐪𝐯

𝐪𝐯
𝐁

𝐁 𝐅
𝐅 Représentation d’un
vecteur perpendiculaire
Figure en perspective au plan de la figure Figure en schématique

2.2. Étude du mouvement dans le cas où 𝐯𝟎 ⊥ 𝐁 :

Activité 2 :
A l'instant initial t = 0, une particule de masse m et de charge électrique
q > 0 pénètre en O avec la vitesse v0 dans une région de l'espace où règne
un champ magnétique uniforme B, perpendiculaire à v0 (figure 1).
Soit R O, i, j un repère orthonormé lié au référentiel terrestre supposé v0
galiléen.
1) Déterminer l’expression du vecteur accélération de la particule 𝐎
𝐪>𝟎
𝐁 .
chargée.
2) Montrer que le mouvement de la particule est plan et uniforme.
3) Donner les coordonnées du vecteur accélération dans la base du
𝒋
. 𝒊
𝒌
Frenet. En déduire que la trajectoire de la particule est circulaire .
4) Déterminer l’expression de la période de rotation T. En déduire celle
de la fréquence de rotation 𝑓. figure 1

3
Une particule chargée entrant dans un champ magnétique uniforme avec une vitesse initiale v0 perpendiculaire à
B décrit un mouvement circulaire uniforme dans un plan contenant v0 et perpendiculaire à B.
Le rayon de la trajectoire est donné par l’expression :
m. v0
r=
q .B

2.3. Déflexion magnétique :

Activité 3 :
On fait pénétrer un faisceau d’électron dans une région de l’espace de
largeur 𝓁 dans laquelle règne un champ magnétique B uniforme avec une
vitesse v0 perpendiculaire à B. Dans ce champ magnétique, le faisceau
d’électrons est soumis à l’action de la force de Lorentz et son mouvement
m.v0
devient circulaire de rayon r = .
q .B
Les électron du faisceau quittent le champ magnétique au point S et
prennent un mouvement rectiligne uniforme jusqu’à ce qu’ils rencontrent
l’écran au point A’ (figure 2).
On appelle déflexion (ou déviation) magnétique la distance 𝐷𝑚 = 𝐴𝐴′.
1) Déterminer l’expression de 𝐷𝑚 dans le cas où 𝓁 ≪ 𝐿 et 𝛼 petit
(𝛼 < 10°). Conclure.
figure 2

La déflexion magnétique est proportionnelle à l’intensité du champ magnétique :

𝓁. L. q
Dm = K. B avec ∶ K=
m. v0

2.4. Application : le spectroscope de masse.

4
Exercice :