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Introduction :
La majorité des énergies primaires (gaz, pétrole ou charbon) se stocke facilement. Le
stockage de l’électricité en grande quantité nécessite en revanche de la convertir au préalable
en d’autres formes d’énergies intermédiaires et stockables (potentielle, cinétique, chimique ou
thermique) et de la rétablir à l’utilisation.
Pourquoi stocker l’énergie ?
Le stockage de l’énergie est utilisé pour répondre à deux besoins :
Le besoin d’autonomie, le besoin de se déplacer avec sa propre source d’énergie.
C’est l’obstacle rencontré par tous les véhicules et parmi eux les véhicules électriques.
C’est également la difficulté pour tous les appareils électriques portatifs autonomes
(téléphones, etc.).
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-Il est indiqué en DA / (kW. h) pour les systèmes dimensionnés en énergie (( grand)
-Il est indiqué en DA / kW pour les systèmes dimensionnés en puissance (( petit)
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Figure 1: Vue de l’ensemble des moyens de stockage d’énergie
1-1 Station de transfert d’énergie par pompage (STEP) : Ce système de stockage repose
sur le principe de l’énergie gravitaire. Ce système, lié à l’énergie hydraulique, fonc
fonctionne sur
le principe de deux retenues d’eau à des hauteurs différentes et est souvent couplé avec un
barrage. Lorsque l’électricité est produite en excès, l’eau du bassin inférieur est pompée via
une conduite forcée vers le bassin supérieur, qui devient un réceptacle d’énergie potentielle.
Lorsque le besoin se fait ressentir, une partie du réservoir supérieur, est vidée et par gravité,
l’eau passe dans une turbine qui produit l’électricité. C’est un système réversible qui associe
pompe et turbine (fig. 2). Le principe de fonctionnement des STEP est simple : pendant les
heures creuses (surproduction) on remonte l’eau par pompage pour la turbiner aux heures de
pointe. Le rendement est de l’ordre de 65 a 85%.
L’énergie, stockée sous forme d’énergie potentielle, est Wstock (en J)) = ρ.V.g.h (ρ est la
masse volumique de l’eau en kg/m3, V le volume d’eau en m3, g la constante de gravitation
g= 9.81 m.s-² et h, en m,, le dénivelé entre le bassin supérieur et le bassin
bassin inférieur).
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1-2 Stockage par air comprimé ou CAES (Compressed Air Energy Storage):
Le principe du CAES repose sur l’élasticité de l’air : l’air est d’abord comprimé via un
système de compresseurs, à très haute pression (100 à 300 bar) pour être stocké dans un
réservoir (cavités souterraines par exemple). Pour récupérer cette énergie potentielle, l’air est
détendu dans une turbine qui entraîne un alternateur. Comme l’air se réchauffe pendant sa
compression, la chaleur à la sortie du compresseur peut être récupérée via des échangeurs et
stockée afin d’être utilisée pour réchauffer la turbine.
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d’energie cinetique, elle pourra ensuite etre restituee instantanement en utilisant le moteur
comme generatrice electrique, entrainant la baisse de la vitesse de rotation du volant d'inertie.
L’énergie stockée sous la forme d’énergie cinétique est Wstock (en J) = ½ J² (le volant,
dont l’inertie est J en kg.m², tourne à la vitesse angulaire en rad / s). Ils ont une grande
cyclabilité (Ncycl de 10000 à 100000) et une constante de temps allant de la minute à l’heure.
2- Stockage électrochimique :
Ce mode de stockage nous conduit à évoquer essentiellement les batteries. Les batteries
(ou accumulateurs) sont des systèmes électrochimiques, qui stockent de l’énergie sous forme
chimique et la restituent sous forme électrique. Les batteries peuvent être électriquement
rechargées contrairement aux piles.
Le courant est produit par la circulation d’électrons entre 2 électrodes :
une électrode positive composée d’un corps oxydant, capable d’attirer des électrons ;
une électrode négative composée d’un corps réducteur, capable de céder des électrons.
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Figure 5 : Principe d’une batterie à circulation (ou « à flux)
Ainsi, une batterie se caractérise par un couple « oxydant-réducteur » (par exemple : plomb-
oxyde de plomb, nickel-cadmium...) échangeant des électrons.
Les deux électrodes (ou plaques) baignent dans une solution électrolytique (ou
électrolyte). C’est la réaction entre la solution et les électrodes qui est à l’origine du
déplacement des électrons et des ions dans la solution produisant ainsi du courant électrique.
Utilisées comme réserves massives d’énergie, les batteries peuvent délivrer une puissance
pendant quelques heures ou quelques jours. Elles peuvent résister à un certain nombre de
cycles charge/décharge.
L’énergie est stockée sous forme chimique et s’écrit Wstock (en W.h) = Q.V, où V (en volts V)
est la tension aux bornes de la batterie et Q la quantité d’électricité stockée (en Ampère heure
A.h).
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L’inconvénient majeur est leur faible durée de vie (Ncycl de 100 à 1000) et la connaissance
difficile de la quantité d’électricité stockée Q (en Ampère heure A.h)) indiquant l’état de
charge.
2-1 Batterie au plomb :
Une batterie au plomb de 12 volts est schématisée dans la figure V.3. Cette batterie est
‟elle est chargée, d‟une anode en dioxyde de plomb (PbO
formée, lorsqu‟elle ( 2) et d‟une cathode
‟évalue à l‟échelle du
Un condensateur est un composant électronique passif dont la capacité s‟évalue
microfarad. Il consiste en deux plaques conductrices (électrodes) séparées par un isolant
d‟emmagasiner temporairement une
(diélectrique) comme le montre la figure V.4. Il permet d‟emmagasiner
charge électrique.
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La capacité électrique d’un condensateur ou d’un supercondensateur est déterminée
essentiellement par la géométrie des armatures et la nature du, ou des, isolant(s). La formule
simplifiée suivante est souvent utilisée :
C = (Ɛ.S)/e
avec :
C : capacité en farads (F)
S : surface des armatures (m2)
Ɛ : permittivité du diélectrique (F/m)
(
e : distance entre les armatures (m)
(
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4- Stockage sous forme d’hydrogène
hydrogène
L’hydrogène produit pourrait également être injecté dans le réseau gazier (technologie Power
to Gas)) bénéficiant ainsi de l’infrastructure gazière existante.il
existante.il consiste à synthétiser du gaz
naturel selon le procédé de la méthanation. Ce gaz peut certes être
être injecté directement dans le
réseau de gaz existant mais surtout être utilisé pour alimenter une centrale à gaz « classique »,
produisant de l’électricité. Des études sont en cours sur la possibilité d’injecter plus de 10 %
d’hydrogène dans les réseaux gaziers.
ga
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