Vous êtes sur la page 1sur 29

POLYCOPIÉ DE TRAVAUX PRATIQUES

DE PHARMACIE GALENIQUE I

3ème Année Pharmacie


INTRODUCTION

La pharmacie galénique consiste à transformer un ou plusieurs principes actifs


(substance thérapeutiquement active d’origine naturelle ou synthétique) en un médicament
(une forme assimilable par le malade). Cette transformation demande généralement l’addition
d’autres substances sans activité thérapeutique appelés excipients et l’intervention d’un certain
nombre d’opérations pharmaceutiques et se termine par le conditionnement.

Il existe trois catégories de médicaments :


Les médicaments officinaux : dont la formule est inscrite à la pharmacopée.
Les préparations magistrales : ce sont des médicaments préparés sous prescription médicale.
Les spécialités pharmaceutiques : ce sont des médicaments préparés industriellement.

Les travaux pratiques de pharmacie galénique de troisième année sont le premier contact de
l’étudiant avec le médicament et auront pour but de :
- Pratiquer les opérations pharmaceutiques essentielles aidant à la compréhension du
cours théorique,
- Réaliser des formes galéniques simples étudiées en cours théorique,
- Effectuer les contrôles essentiels relatifs aux formes réalisées,
- Observer quelques règles concernant la délivrance du médicament.
- La réalisation pratique de certaines formes simples (la préparation de gélules et de
paquets) comme illustration du cours théorique,
- La préparation de la solution de DAKIN ainsi que l’alcoométrie souvent pratiquée en
officine.
CHAPITRE I

Les caractéristiques organoleptiques des matières premières

La reconnaissance des matières premières est une opération primordiale avant le


début de chaque préparation galénique. L’étudiant est tenu de vérifier l’identité de chaque
matière utilisée et ceci dans le but d’éviter une utilisation erronée d’une matière à la place
d’une autre ou l’utilisation d’une substance détériorée dont les caractéristiques
organoleptiques ont changé durant la conservation.
La reconnaissance de ces produits nécessite la détermination des caractères
organoleptiques (aspect, couleur, odeur, saveur si nécessaire avec prudence) et de leur
solubilité.

MATIERES PREMIERES CARACTERISTIQUES


Consistance fluide, incolore, odeur caractéristiques, miscible à
Alcool éthylique l’eau et saveur brulante.
Soluté d’hypochlorite de
Liquide jaune pâle, odeur de chlore.
sodium (Eau de Javel)
Solution neutre
Diluée d’hypochlorite Liquide de coloration rose violacée. Odeur de chlore.
De sodium (Dakin)
Menthol Aiguilles transparentes, odeur caractéristique de menthe,.
Liquide jaune pâle ou jaune vert pâle d’odeur et de saveur
Essence de menthe caractéristiques.
Poudre cristalline blanche, ou cristaux incolores, sensiblement
Acide acétylsalicylique inodores et de saveur acide, peu soluble dans l’eau (1p.300).
Poudre cristalline blanche ou cristaux soyeux blancs, de saveur
Caféine amère. A la chaleur d’une allumette, fondent en donnant une
nappe liquide de teinte café au lait.
Poudre blanche, inodore, à saveur faiblement sucrée et fraîche.
Lactose Chauffé, le lactose fond, se boursoufle, brûle en dégageant une
odeur de caramel et laisse un résidu charbonneux et volumineux.
Extrait de
chiendent (Elymus Extrait mou brun rouge
repens)
Cristaux cubiques blancs, inodores, à saveur d’abord sucrée puis
Hexamine amère.
Poudre de réglisse Poudre jaune pâle, odeur légère, saveur sucrée caractéristique.
Digitaline Poudre cristalline blanche.
Carmin Poudre rouge, soyeuse.
Charbon végétal Poudre noire, insoluble dans l’eau.
Poudre blanche, inodore, insipide, pratiquement insoluble dans
Carbonate de calcium l’eau, soluble avec vive effervescence dans les acides dilués.
Cristaux translucides, sans odeur, friables, de saveur acide
Acide citrique agréable, soluble dans l’eau.
Poudre cristalline blanche ou jaune pâle ou cristaux incolores,
Acide ascorbique inodores, de saveur acide.
poudre cristalline blanche de saveur salée et légèrement alcaline
Bicarbonate de sodium et soluble dans l’eau.
leucine Poudre cristalline blanche.
Poudre blanche, odeur faible, saveur légèrement sucrée, soluble
Benzoate de sodium dans l’eau.
Poudre cristalline blanche, inodore de saveur salée et alcaline ;
Carbonate monosodique soluble dans l’eau.
Permanganate de Petits cristaux noirs très solubles dans l’eau qu’ils colorent en
potassium violet.
Gomme arabique
Poudre blanche, inodore, s’enfonce dans l’eau.
pulvérisée
Liquide de consistance épaisse, miscible à l’eau, incolore,
Sirop simple inodore de saveur sucrée et agréable.
Liquide de consistance épaisse, incolore, odeur de citron et de
Sirop d’acide citrique saveur acide.
Eau de fleur d’oranger liquide incolore, odeur caractéristique.
CHAPITRE II
LES PAQUETS

1. Introduction
Les poudres sont des préparations pharmaceutiques constituées de particules
solides, sèches, libres et plus ou moins fines.
Ces poudres qui peuvent être simples ou composées sont divisées en paquets pour
faciliter l’emploi d’un médicament en le donnant au malade sous forme de prises unitaires.
Cette forme doit être réservée à des produits peu actifs à cause de l’imprécision du
dosage.
Les paquets sont obtenus à l’officine par pliage de feuilles de « papier prise » de format
proportionné au volume de poudre à inclure.
Habituellement, les poudres, conditionnées en paquets ne sont pas absorbées
directement, chaque dose est soit dissoute ou mise en suspension dans l’eau.
En industrie, les poudres sont destinées à la fabrication de plusieurs formes galéniques
notamment : les gélules, les sachets, les granulés et les comprimés.

2. Conditionnement en paquets
2.1 Définition :
Les paquets sont une présentation de poudres simples ou composées en doses
unitaires dans des feuilles de papier repliées de façon à réaliser un conditionnement
hermétique. Il s'agit de la forme officinale des sachets thermosoudés fabriqués
industriellement.

2.2 Contenant :
On utilise des feuilles simples de papier, qu’on découpe en taille convenable à la
quantité du contenu. Il faut veiller à l’obtention d’un pliage correct pour assurer une
obturation étanche.

2.3 Contenu :
Les paquets représentent une mesure de poudre, simple (P.A seul) ou
composée (P.A + Excipient), toute prête pour le malade et destinée à une prise unitaire.

2.4 Mélange de poudre :


Le mélange est une opération qui consiste à rendre aussi homogène que
possible une association de plusieurs produits. Le résultat de l’opération est un mélange.
De nombreux facteurs influencent ce processus : La granulométrie, la densité et les
proportions des différents composants doivent être convenables.

2.5 Remplissage :
Il se fait soit par :
- tombée après la pesée du premier tas de poudre
- la pesée de chaque tas.
- le compresso-doseur :

Le compresso-doseur est constitué par une chambre dont le volume est déterminé par la
position d’un piston. Le volume de la chambre est réglé de telle façon qu’il correspond à la
masse de la poudre désirée. A l’aide de cet appareil la poudre se trouve répartie
volumétriquement dans les paquets.
3. Manipulation

3-1 Poudre dentifrice :

Formule :
Charbon végétal . . . . . . . . . . 4g
Carbonate de calcium . . . . . .8g
Menthol . . . . . . . . . . . . . . . .5mg QSP 5 paquets
Matériel :
-Balance -Tamis
-Mortier -Papier

Mode opératoire :

1. Reconnaître les matières premières

2. Préparation proprement dite :

Diluer 5 mg de menthol dans 4 g de charbon végétal (CV) :


5 mg de M + 5 mg de C.V
Mélange + 10 mg de C.V
Mélange + 20 mg de C.V
Mélange + 40 mg de C.V.

Déposer le mélange homogène au fond du mortier, ajouter un volume égal de


carbonate de calcium, mélanger et homogénéiser. Lorsque la couleur sera bien
homogène, tamiser suivant la règle générale de la préparation des poudres
composées.

3. Conditionnement en paquets (voir schéma) :

Utiliser des feuilles de papier découpées à la taille convenable, les disposer de


façon à ce qu’elles se chevauchent.
Diviser la poudre par tombée après la pesée du premier tas de poudre.
Plier les feuilles pour obtenir des paquets.

4. Etiqueter la préparation

5. Vérifier le poids de deux paquets pris au hasard

6. Nettoyer le matériel utilisé et la paillasse de travail.

6
Conditionnement en paquets

3-2 Paquets effervescents :

Ils sont composés de deux paquets, l’un contenant un acide l’autre un bicarbonate. Une
fois mélangés dans l’eau, ils donnent une solution effervescente.

Formule :

Paquet N°1 : Ac. Citrique . . . . . . . . . . .. 750 mg


Ac. Acétylsalicylique . . . . .320 mg
Ac. Ascorbique . . . . . . . . .180 mg
Pour un paquet n°5.

Paquet N°2 : Bicarbonate de Na . . . . . . .750 mg


Leucine . . . . . . . . . . . . . . .100 mg
Benzoate de Na . . . . . . . . .50 mg
Lactose . . . . . . . . . . . . . . .350 mg
Pour un paquet n°5.

Matériel :
- Balance -Tamis
- Mortier - Papier

7
Mode opératoire :

1. Reconnaître les matières premières

2. Préparation proprement dite

Pour chaque type de paquet, réaliser le mélange de poudres dans un mortier à pilon,
homogénéiser puis répartir en quantité équivalente sur chaque morceau de papier, par
tombée après pesée du premier tas.
Plier les feuilles pour obtenir les paquets (voir précédent).

3. Etiqueter la préparation.

4. Nettoyer le matériel utilisé et la paillasse de travail.

8
CHAPITRE III
LES POTIONS

1. Définition :

Les potions sont des préparations aqueuses et sucrées contenant une ou plusieurs
substances médicamenteuses, et que l’on administre généralement par cuillères. Les
loochs sont des potions préparées à l’aide d’une émulsion et rendus plus ou moins
consistants à l’aide d’un mucilage. Quelques potions sont appelées aussi juleps.

2. Règles de préparation :

* Lorsqu’une potion ne consiste que dans un mélange d’un ou de plusieurs sirops


avec des hydrolats ou des hydrolés, on pèse d’abord les sirops, puis les eaux.
* Quand il y entre des liquides volatiles (les éthérés) on y ajoute ces liquides tout à
fait en dernier lieu, au moment du bouchage de la fiole.
* Si une huile essentielle, une teinture résineuse en font partie, on les ajoute sur les
sirops et on a soin de les agiter avant d’y ajouter les eaux.
* Les poudres végétales ou minérales insolubles devront être parfaitement divisées,
soit avec le sirop soit avec la gomme.
Quelques-unes celles de kermès minéral, d’oxyde blanc d’antimoine, de terpine, etc.,
seront préalablement triturées avec un peu de sirop.
Ce sera, au contraire, avec les hydrolats ou les hydrolés que les extraits, les sels seront
délayés. Le camphre sera d’abord divisé à l’aide d’un peu d’alcool, puis trituré avec du
sucre ou du carbonate de magnésie.
Les potions sont de conservation limitée : on en prépare en général 150 cc (10 cuillères à
soupes).

3. Manipulation :

A) Potion gazeuse : (potion antivomitive de Rivière)

Formule :
N°1 : Potion alcaline :
Carbonate monosodique…………..3.50g
Sirop simple………………..………….30g
Eau……….………………….……QSP 150cc
N°2 : Potion acide :
Acide citrique…………………..…….4g
Sirop d’acide citrique…….…………30g
Eau…………………….……….QSP 150cc
Remarque :
Cette potion est constituée de deux préparations distinctes que l’on administre
successivement au malade en commençant par la potion N°1.

9
Matériels :

-Balance -mortier
-2 béchers de 60 ml- -2 erlenmeyers de 250cc
-Bec bunsen -2 flacons de 250cc
-Entonnoir + filtre.

Mode de préparation :

On commence par la potion N°1 :


Peser très exactement le carbonate monosodique, le triturer à froid dans un mortier en
verre avec une partie de l’eau distillée.
Ne jamais utiliser l’eau ordinaire : Il se formerait un léger précipité de Bicarbonate de
chaux qui donnerait à la potion une légère opalescence, même après filtration.
Dès que le bicarbonate est dissout, filtrer dans le flacon contenant le sirop. Rincer
le mortier avec le reste de l’eau et laver le filtre.
Agiter et étiqueter immédiatement : Potion N°1

Procéder de la même façon pour la préparation de la potion acide. Etiqueter : potion N°2.

Attention : Avant de procéder à la préparation acide ne pas oublier de laver le mortier, le


pilon et l’entonnoir ayant servi à la première préparation.

Usage :
Antivomitif utilisé contre le trac aux examens : 4 cuillerées à sirop en 3 ou 4 minutes
d’intervalles le matin à jeun. Répéter la dose à midi.

B) Potion gommeuse : (julep)

Formule :
Gomme arabique pulvérisée…………….10g
Sirop simple………………….......…………..30g
Eau de fleur d’orange...……………………10g
Eau distillée………………………….......……QSP 150g

Matériel :

-Balance -Flacon de 150ml


-Eprouvette de 150ml -Mortier
-Bec bunsen -Capsule inox G et M.

Préparation :

Dans un mortier, triturer la gomme avec le sirop. Ajouter peu à peu l’eau de fleur d’oranger
puis l’eau distillée. Etiqueter.

Utilisation : Sert à administrer des substances insolubles, que l’on triture d’abord avec la
gomme, tandis que les solubles sont dissoutes dans l’eau.
10
AUTRES FORMES LIQUIDES ORALES

LES SOLUTIONS AQUEUSES


Par dissolution simple avec l'eau comme solvant, on obtient des solutions qui sont définies
comme des préparations liquides et limpides après dissolution d'un ou plusieurs principes
actifs.
La dissolution se fait à froid ou à chaud et s'achève par une filtration.
On utilise de l'eau distillée ou purifiée

LES HYDROLES ou TISANES


Ce sont des préparations aqueuses de plantes médicinales entières ou de parties de
plante convenablement divisées pour être facilement pénétrées par l'eau.
Ce sont des préparations aqueuses qu’on peut édulcorer et qui sont destinés à servir soit
de véhicule pour diverses substances médicamenteuses, soit le plus souvent de boisson
pour les malades. Elles peuvent être préparées avec la plupart des drogues végétales.
La préparation se fait par contact de la plante avec le solvant, ce contact peut être
digestion, macération, décoction ou infusion.
On utilise la macération ou l'infusion pour les parties fragiles comme les fleurs ou les
feuilles et on utilise la digestion ou la décoction pour les graines, les racines, les écorces
et les fruits.

LES SOLUTIONS ALCOOLIQUES


Ce sont des préparations liquides et limpides, obtenues par dissolution d'un ou plusieurs
principes actifs dans l'alcool éthylique à différents titres.

LES TEINTURES
Ce sont des préparations liquides qui résultent de l’action dissolvante et extractive à froid
par l'alcool éthylique sur des drogues desséchés. Le degré d’alcool utilisé varie de 30° à
70°.
On utilise la macération ou la percolation. Elles s'expriment en pourcentage masse/masse.
Elles ont une bonne conservation.
Exemple de préparation : teinture d’ail
Macération pendant quelques jours avec agitation fréquente

LES ALCOOLATURES
Ce sont des préparations liquides qui résultent d'une dissolution extractive de l'alcool sur
une drogue végétal fraiche.
La préparation se fait en 3 étapes :
- Macération ou décoction avec de l'alcool fort (80-95°)
- Expression de la plante
- Filtration
La conservation est plutôt mauvaise à l'inverse des teintures car le titre alcoolique va être
abaissé par l'eau contenue dans la plante fraiche : on a alors un risque de fermentation ou
d'oxydation (ex : alcoolature de citron)

11
CHAPITRE IV
ALCOOMETRIE

1. INTRODUCTION :

On nomme alcoométrie, l’ensemble des opérations permettant de connaître la


quantité d’alcool absolu que renferme une solution aqueuse d’alcool éthylique.
Ces mesures s’effectuent à l’aide d’un densimètre spécial nommé alcoomètre et d’un
thermomètre, selon des modalités prévues par la Pharmacopée. Il a été étalonné à 15°C
uniquement, ce qui oblige à consulter des tables de corrections de températures
différentes. Par définition, le point zéro d’un alcoomètre correspond à l’eau pure et le point
100 à l’alcool éthylique pur (éthanol). L’appareil étant gradué en degrés alcooliques,
chaque degré indique le pourcentage en volume d’éthanol contenu dans le mélange à une
température de 15°C. Si nous lisons à 15°C : 60 sur la tige de l’alcoomètre au niveau de
l’affleurement du ménisque cela veut dire que l’alcool en question renferme 60 parties
d’alcool et 40 parties d’eau distillée. Nous dirons qu’il s’agit d’un alcool à 60 degrés
centésimaux ce qui se note 60c.

2. TITRE PONDERAL ET TITRE VOLUMETRIQUE :

Le titre d’un alcool est l’expression de la quantité d’alcool absolu qu’il renferme.
Lorsque cette quantité est exprimée en volume : le titre est dit volumétrique. La
valeur de ce titre est donnée directement par l’alcoomètre et est exprimée en d°
centésimal noté dc.
Lorsque cette quantité est exprimée en poids : le titre est dit pondéral et est
exprimée en gramme. La valeur de ce titre est retrouvée à partir du titre volumétrique par
l’utilisation d’une table spéciale de conversion.

3. DEGRE REEL ET DEGRE APPARENT :

A 15°c l’alcoomètre indique le degré réel du mélange alcoométrique en volume.


A des températures différentes de 15°c, le même alcoomètre indique un degré différent
qui s’appelle : degré apparent. L’utilisation d’une table de correction permet le passage du
degré apparent au degré réel.

12
4. MOUILLAGE :

C’est l’opération qui consiste à amener un alcool de degré déterminé à un degré


plus faible en lui ajoutant de l’eau distillée.
Cette opération se fait continuellement en officine, car les pharmacies sont
approvisionnées en alcool à 95c, à partir du quelle, des mélanges à divers titres, et en
particulier à 90c sont préparés.

5. COUPAGE :

C’est une opération plus théorique que pratique qui consiste à mélanger deux
alcools de titres différents (un fort et un faible) pour obtenir un alcool d’un titre
intermédiaire.
Obtention de mélanges hydroalcooliques de titres intermédiaires à partir de
mélanges hydroalcooliques de titres donnés.

m = x . (b - c)/( a - c)

m : le poids en grammes de l’alcool fort à mettre en œuvre


x : le poids en grammes de l’alcool intermédiaire à rechercher
a : titre pondéral de l’alcool fort
b : titre pondéral de l’alcool intermédiaire à rechercher
C : titre pondéral de l’alcool faible.
La masse de l’alcool faible à mélanger à m grammes d’alcool fort sera : (x-m).

6. MANIPULATION : Mouillage d’alcool

- Données :

Préparer X ml (ou P g en poids) d’un alcool faible de titre pondéral (B) à partir d’un alcool
fort de titre pondéral (A). Il est demandé de ne travailler qu’en poids.

- Matériel :

-Balance -Eprouvette à alcool (250 ml)


-Thermomètre -Alcoomètre
-Flacon de 250 ml - Table de correction du titre alcoométrique
- Table de conversion

13
- Mode de préparation :

Soit l’exemple suivant :


Degré réel de l’alcool à obtenir 72c
Poids d’alcool à obtenir P=200g
Degré apparent de l’alcool fort de départ 88.3c
T°C de l’alcool fort indiqué par le thermomètre 22.5°C

La méthodologie est la suivante :


1°-Déterminer le degré apparent de l’alcool à diluer à l’aide d’un alcoomètre.
2°-Déterminer le degré réel de l’alcool à diluer à partir de son degré
apparent.
3°- déterminer le titre pondéral de l’alcool faible (B) à obtenir et de l’alcool fort
utilisé.
4°-Calculer les poids d’alcool fort et d’eau à mélanger pour obtenir la quantité
voulue d’alcool faible de titre désiré.
5°-Vérifier le titre de l’alcool faible obtenu.

A/ Détermination du degré apparent de l’alcool fort :

Verser cet alcool dans l’éprouvette à alcoométrie jusqu’à 5 cm du bord supérieur.


Manipuler avec précaution l’alcoomètre, c’est un appareil cher et facilement cassable : ne
le laisser pas tomber, l’introduire délicatement dans l’éprouvette, ne le lâcher que lorsqu’il
flotte dans le liquide. Quand il s’immobilise, sans frotter sur les parois de l’éprouvette,
noter la graduation située dans le plan de la surface du liquide. A l’aide d’un thermomètre
de précision, noter la température du mélange hydro-alcoolique.
Retirer l’alcoomètre et le thermomètre et les ranger dans leur étui.

B/ Détermination du degré réel de l’alcool fort :

Le degré apparent trouvé et la température comportent des décimales, il faut donc


procéder à une double interpolation.
La table indique :
A 22° le degré réel d’un alcool de degré apparent 88c = 86.1 c
A 22° le degré réel d’un alcool de degré apparent 89c = 87.1 c
Pour calculer le degré réel de l’alcool de degré apparent 88.3c, il faut ajouter à 86.1 c :

3/10x(87.1-86.1)=0.3

 Si la température était de 22°, le degré réel serait :

86.1+0.3=86.4c

14
A 23° le degré réel d’un alcool de degré apparent 88 c=85.8c
A 23° le degré réel d’un alcool de degré apparent 89 c=86.8c

 Si la température était de 23° le degré réel serait :

85.8+3/10x(86.8-85.8)=86.1c

 A 22.5° pour obtenir le degré réel de l’alcool fort, il faut retrancher à 86.4c :
5/10x(86.4-86.1)=0.15

Donc le degré réel de l’alcool de degré apparent 88.3c c’est 86.3c.

C / détermination du titre pondéral de l’alcool faible (B) à obtenir et de


l’alcool fort utilisé.

Il faut convertir le degré alcoolique centésimal (volumétrique) de l’alcool fort et de l’alcool


faible en titre pondéral à l’aide des tables.
Données :
- Titre volumétrique réel de l’alcool faible à obtenir : 72c
- Titre volumétrique réel de l’alcool fort utilisé : 86.3c
Les tables de conversions donnent :
B : titre pondéral de l’alcool faible à obtenir de degré réel 72c = 64.601
A : titre pondéral de l’alcool fort à diluer de degré réel 86.3c
Interpolation :
- A 86c =80.673
- A 87c = 81.907
Résultats :
A = 80.673 + (3/10) x (81.907-80.673) = 81.043

D/ Calcul du poids d’alcool fort à employer pour le mouillage :

Soient : P : le poids d’alcool faible à obtenir


B : le titre pondéral de l’alcool faible
A : le titre pondéral de l’alcool fort

Dans 100 g d’alcool faible, il y a B g d’alcool absolu donc dans P g d’alcool faible il y a :
BXP
= g d’alcool absolu
100

15
Or 100 g d’alcool fort contiennent A g d’alcool absolu. Donc pour obtenir (B X P) /100 = g
d’alcool absolu il faut prendre un poids X d’alcool fort tel que :
BXP
100
A
100
=
X
La règle de mouillage donnant le poids d’alcool fort à diluer est donc :

B
X = P x ------
A

La masse d’eau à ajouter à X grammes d’alcool fort est évaluée par la


différence (P - X).

Calcul :
64.601
X = 200 X ------------ = 159.4g
81.043

Il faudra donc peser 159.4 g d’alcool fort et 200–159.5g d’eau distillée. Mélanger dans une
éprouvette.

E/ Vérifier le titre avec l’alcoomètre :

Aux travaux pratiques, cette vérification sera réalisée par le responsable des TP.

16
CHAPITRE V

PREPARATION DE LA SOLUTION DE DAKIN

1. INTRODUCTION :

C’est un soluté neutre dilué d’hypochlorite de sodium (NaClO-). Ce soluté


antiseptique est préparé à partir de l’eau de javel, celui-ci est une solution commerciale
concentrée d’hypochlorite de sodium, produit instable générateur de chlore.
La solution de Dakin (du nom de son inventeur) est un antiseptique utilisé pour le
lavage des plaies et des muqueuses. Elle a une couleur rose et une odeur chlorée.

2. CARACTERISTIQUES DE LA SOLUTION DE DAKIN :


- Propriétés pharmacologiques
C’est un antiseptique local du groupe chimique des chlorés à large spectre
d'activité: bactéricide, fongicide, virucide mais impropre à la désinfection du matériel
médico-chirurgical. L'acide hypochloreux HClO est un oxydant puissant : il va agir sur de
nombreux réducteurs cellulaires comme les acides aminés des protéines, les lipides…
L'acide hypochloreux diffuse à travers la paroi des bactéries puis oxyde de nombreuses
molécules indispensables. HClO, non chargé, est près de 100 fois plus bactéricide que
l'ion hypochlorite.

- Composition
La solution de DAKIN est à 5 g de chlore actif par litre soit 0,5 %. Elle est préparée
par dissolution, dans 1 litre d'eau froide bouillie, de 15 g d'hydrogénocarbonate de sodium,
de 10 mg de permanganate de potassium et d'eau de Javel en quantité suffisante pour
obtenir 5 g de chlore actif.
En général, l'eau de Javel est obtenue par action du dichlore sur l'hydroxyde de sodium
(NaOH) : 2 HO− + Cl2 →ClO− + Cl− +H2O

- Facteurs influençant l'activité et la stabilité :

i. Influence du pH : La solution d’hypochlorite de sodium en solution donne de la


soude et de l’acide hypochloreux qui se transforme en ion hypochlorite :
HClO  H+ + ClO– (1)

Plus le pH est élevé et plus la réaction tendra vers la génération d’ions hypochlorite.
A pH acide, l'ion hypochlorite réagit avec les ions chlorures pour donner du dichlore
gazeux extrêmement dangereux, qui fut le premier gaz de combat.

Cl2 + H2O  HClO + H+ + Cl– (2)

Les équilibres chimiques sont représentés dans le graphe ci-dessous.

Par ajout d’ions H+, les deux équilibres sont déplacés vers la gauche, les concentrations
en ClO – puis en HClO diminuent. La concentration en chlore de la solution augmente et
sa limite de solubilité peut être atteinte, du dichlore se dégage. Un litre d’eau de Javel du
commerce peut ainsi libérer, à 25°C, près de 12 L de chlore gazeux. Ce dégagement
17
toxique peut se produire, dans la vie courante, lorsqu’un produit désinfectant (à base
d’eau de Javel) est mis en présence d’un produit détartrant (acide).

Rôle du pH sur la nature et la concentration des espèces chimiques présentes dans une
eau de Javel.

_à pH < 5, il y a dégagement de chlore gazeux : la solution perd son activité.


_à pH = 5, l'activité est maximale.

La dissolution du dioxyde de carbone de l'air en diminuant le pH de l'eau de Javel, peut


entraîner un déplacement des équilibres chimiques dans le sens de la décomposition de
l'eau de Javel. Pour cette raison, un excès d'ions OH- (de 5 à 12 g/L exprimé en NaOH)
est laissé pour neutraliser CO2 de l'air. En conséquence, le pH d'une eau de Javel est
basique (11,5 < pH < 12,5).

ii. Influence de la température : Une élévation de température au-dessus de 40°C se


traduit par une dismutation du chlore des ions hypochlorites en ions chlorures et chlorates
selon la réaction :
3ClO –  2 Cl – + ClO3

En conséquence, la solution doit être conservée à l’abri de la chaleur et utilisée à froid.

iii. Réduction de l’ion hypochlorite par l’eau : L’ion hypochlorite contenu dans l’eau
de Javel est fortement oxydant et, en particulier, il est susceptible d’oxyder l’eau en
donnant un dégagement de dioxygène. Avec le temps, les ions hypochlorite ClO- se
décomposent selon la réaction globale :
2 ClO–  2 Cl– + O2

Cette réaction est lente mais c’est elle qui impose une limite de durée d’utilisation à l’eau
de Javel.
L’oxydation de l’eau par l’ion hypochlorite peut être accélérée par divers catalyseurs : les
ions métalliques (du fer, cuivre, cobalt, nickel, plomb...) et la lumière (surtout les
rayonnements UV). Pour cette raison, la solution doit être conservée dans des récipients
opaques et non métalliques, en polyéthylène ou PVC.

18
La solution de DAKIN est une solution d’eau de javel diluée neutre qui assure un lavage
adéquat des plaies. L’ion hydrogénocarbonate HCO3− présent permet la neutralisation de
l'excès d'alcalinité du soluté d’hypochlorite. Pour la stabiliser vis-à-vis de la lumière on y
ajoute des traces de permanganate de potassium, lui-même antiseptique, qui la colorent
en rose.

3. DEGRE CHLOROMETRIQUE :
Une eau de Javel est caractérisée par son pourcentage de chlore actif qui
représente la masse de dichlore Cl2 nécessaire pour préparer 100 g d'eau de javel.
Le degré chlorométrique d’un produit est égal au nombre de litre de dichlore
(mesuré à 0°C sous pression atmosphérique normale) que peut dégager en milieu acide
un kilogramme ou un litre de produit selon qu’il soit liquide ou solide.
Les résultats peuvent être donnés :
*soit en chlore actif correspondant à un certain poids de chlore
*soit en degré chlorométrique (volume) noté °D.

Pour passer du titre en poids (chlore actif) au titre en volume (degré chlorométrique) on
multiplie le poids de chlore obtenu par le coefficient 0.315 déduit du rapport :

Volume molaire
------------------------ = 22.4/71 = 0.315
masse molaire

Exemple :

Combien faut – il utiliser d’eau de javel à 20 °D par litre pour préparer 200 ml de
solution de DAKIN ?
*20 °D correspondent à 20 litres de CL2 dégageable par litre
*Une molécule gramme de chlore : 22.4 litres pèsent 71 g.
*20 litres de chlore correspondent à : 20 x 71 / 22.4 = 63.4 g de chlore par litre.
La quantité d’eau de javel à 20 °D par litre susceptible de dégager un gramme de chlore
actif est : 1000 ml / 63.4 = 15.8 ml.

19
4. MANIPULATION :

Formule :
Carbonate monosodique ……………………………..….3 g
Eau de javel :
Quantité correspondante à 1 g de chlore actif.
KmnO4………………….…………………………..…0.002 g
Eau bouillie et refroidie……………………….………QSP 200 ml

Mode de préparation :

1_Reconnaître les matières premières

2_Contrôler le degré chlorométrique de l’eau de javel :


La préparation du soluté de Dakin nécessite un titrage de l’eau de javel. Le
titrage de l’eau de javel fait appel à la chlorométrie.

3_Peser correctement les quantités nécessaires

4_Préparation proprement dite :


- Calculer d’abord la quantité d’eau de javel à utiliser en fonction de son degré
chlorométrique pour préparer 200 ml de soluté de DAKIN
- Faire bouillir environ 250 ml d’eau ordinaire et la laisser refroidir.
- Faire dissoudre à froid le carbonate monosodique dans 100 ml d’eau
environ.
- Ajouter la quantité nécessaire (calculée) d’eau de javel puis le
permanganate ; et compléter à 200 ml puis filtrer.

5_Contrôler la préparation : contrôle macroscopique (absence de précipité,


intensité de la coloration).

6_Conditionner : dans un flacon teinté de 250 ml

7_Nettoyer le matériel utilisé et la paillasse de travail

8_Etiqueter la préparation.

Usage : Antiseptique externe.

Conservation : Le soluté de Dakin doit se conserver en récipient bouché, à l’abri de la


lumière et au frais pendant une durée maximale d’une semaine.

20
CHAPITRE VI

LES GELULES

1. Définition :

Les gélules ou capsules dures sont des préparations solides constituées d’une
enveloppe dure, de forme et de capacité variables, contenant généralement une dose
unitaire de substance(s) active(s).
Les gélules sont constituées par deux demi-enveloppes, de diamètres légèrement
différents, qui s’emboîtent l’une dans l’autre et qui renferment des substances
médicamenteuses pulvérulentes (poudres ou granulés).
Constituées d’une enveloppe en matériaux généralement d’origine animale
(gélatine de porc, de boeuf) éventuellement additionnés de plastifiants, colorants,
opacifiants, conservateurs et aromatisants ; elle doit répondre à trois conditions :
-se détruire dans le circuit digestif,
-ne pas être détruite par les substances médicamenteuses qu’elles
contiennent,
-ne pas être toxiques.
Il existe plusieurs tailles de gélules caractérisées chacune par un numéro :

Numéro de la gélule Volume en millilitre


000 1.5
00 1
0 0.7
1 0.5
2 0.4
3 0.3
4 0.22
5 0.12

2. Remplissage :

Le remplissage des gélules va se faire volumétriquement par arasement,


manuellement à l’aide d’un gélulier qui est composé d’un support mobile soutenant une
plaque de Plexiglas percée de trous d’un diamètre égal à celui de la gélule à remplir. Il
existe autant de plaques que de numéro de gélules. Ce numéro étant choisi pour un
volume de poudre déterminé.

21
Position haute : introduire la partie inférieure de la gélule (le corps) dans les trous
du cadre, mettre la poudre sur la plaque et faire glisser à l’aide d’une carte ; s’il reste de la
poudre taper doucement sur la plaque avec un agitateur et répartir à nouveau. Faire
tourner la plaque de 30°, en la faisant glisser sur le support.
Position moyenne : mettre la partie supérieure de la gélule (chapeau) sur le corps.
Continuer à tourner la plaque de 45° afin d’éjecter les gélules : position basse.

Principe d’utilisation des abaques permettant de déterminer le volume de


poudre nécessaire pour remplir le nombre de gélules à préparer.

3. contrôles

La répartition d’une poudre dans les gélules nécessite l’obtention d’une


homogénéité qui doit être vérifiée au moment de la préparation et au niveau du produit fini.
Les contrôles réalisés concernent :
- Les gélules vides
- Le contenu des gélules
- Les gélules remplies ou produit fini (voir tests pharmacopée)

22
4. Manipulation :

Selon les différents cas rencontrés, nous allons envisager trois types de manipulations :

4-1 Préparation de gélules contenant un mélange de poudres


simples :

Formule :
- Acide acétylsalicylique . . . . . . . . . 0.10g
- Caféine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0.05g
- Excipient . . . . . . . . . . . . . . . . . . QSP
Pour une gélule n° 10.

Matériel :

- Balance - Mortier - Eprouvette de 10 ml


- Gélulier - Gélules - Tamis
- Carte - Pots de conditionnement

Produits utilisés :

Acide acétylsalicylique, Caféine, Lactose.

Mode de préparation :

1°-Reconnaître les matières premières

2°-Préparation proprement dite :

Peser au trébuchet, par double pesée, les constituants actifs réduits en poudre fine
au mortier. Pour l’acide acétylsalicylique passer au tamis. Verser (sans tasser) dans une
éprouvette graduée de 10 ml pour mesurer le volume des P.A à répartir dans 10 gélules.
Utiliser la table de remplissage des gélules pour déterminer le numéro des gélules à
remplir et le volume de poudre inerte à ajouter dans l’éprouvette (lactose).
Compléter alors l’éprouvette au volume convenable en ajoutant du lactose.
Bien mélanger au mortier les principes actifs et la poudre inerte (au besoin utiliser
un colorant).
Choisir la plaque appropriée au numéro de la gélule et boucher avec du papier
collant tous les trous sauf 10.
Placer les corps des gélules dans les trous (plaque en position haute, gélules affleurant
les trous).

23
Verser la poudre préparée sur la plaque et à l’aide d’une carte, la répartir par
arasement.
Tourner ensuite la plaque d’environ 30° autour de l’axe (position moyenne); les
corps des gélules sortent suffisamment pour remettre les couvercles.
Continuer de tourner la plaque jusqu’à 45° afin d’éjecter les gélules. Renverser le
gélulier et recueillir les gélules sur un papier propre.

USAGE: Antalgique.

3°-Contrôler la préparation

4°-Conditionner

5°-Etiqueter la préparation

6°-Nettoyer le matériel utilisé et la paillasse de travail.

24
4-2 Préparation de gélules renfermant un extrait mou :

Formule:
Extrait de chiendent…..0.15
Hexamine..………………...0.05
Poudre de réglisse………qsp 1 gélule N° 10.

Produits utilisés:
Extrait de chiendent, hexamine, poudre de réglisse

Matériel:
-Balance -Eprouvette de 100 cc -Carte
-Gélulier -Mortier
-Gélules -Pot de conditionnement

Mode opératoire:

1°- Reconnaître les matières premières :

2°-Préparation proprement dite :

Dans un mortier, pulvériser l’Hexamine puis triturer avec l’extrait de chiendent.


Ajouter progressivement la quantité de poudre de réglisse nécessaire et suffisante pour
obtenir une poudre sèche.
Mener le volume de poudre obtenue dans une éprouvette bien sèche.
Utiliser la table de remplissage des gélules pour déterminer le numéro des gélules à
employer et la quantité de poudre inerte à ajouter pour avoir des gélules pleines. La
poudre inerte ici est la poudre de réglisse.
Mélanger à nouveau la poudre et de la poudre de réglisse dans un mortier, remplir
les gélules.
Usage: Antiseptique urinaire.

3°- Contrôler la préparation

4°- Conditionner

5°- Etiqueter la préparation

6°- Nettoyer le matériel utilisé et la paillasse de travail.

25
4-3 Préparation de gélules renfermant une substance toxique :

Formule:
Digitaline……..…250 microgrammes
Excipient…………Q.S pour une gélule n° 10

Produits utilises:
Poudre de digitaline au 1/100°et 1/1000°, Lactose.

Matériel:
-Balance -Eprouvette de 10 cc -Carte
-Gélulier -Mortier
-Gélules -Pot de conditionnement

Mode opératoire:

1°- Reconnaître les matières premières :

2°-Préparation de la poudre de digitaline au centième (codex) :

Digitaline cristallisée………………..……….…dix centigrammes


Lactose pulvérisé …………………………………9,65g
Carmin…………………………………………………..0,25g

Triturer longuement et soigneusement la digitaline avec une petite partie du lactose;


continuer la trituration jusqu’à ce que vous ayez obtenu une poudre présentant une
couleur absolument uniforme. Passer au tamis module 22.
Conserver dans un flacon incomplètement rempli et agiter avant chaque
prélèvement.
1 g de cette poudre renferme un centigramme de digitaline. Régime du TABLEAU A.
R.Q/ Idem pour une dilution au millième.

3°- Préparation proprement dite :

Calculer la quantité de principe actif pour 10 gélules.


Calculer la quantité de poudre de digitaline au 1/1000° correspondant à 10 gélules.
Mesurer le volume apparent de la poudre au 1/1000°, mesurer exactement le
complément de poudre inerte (lactose) à ajouter, mélanger intimement dans un mortier.
Remplir les gélules.
Usage : Tonique cardiovasculaire.

4°- Contrôler la préparation.

26
5°- Conditionner.

6°- Etiqueter la préparation.

7°- Nettoyer le matériel utilisé et la paillasse de travail.

27
LES CONTROLES DES GELULES (produit fini)
SELON LA PHARMACOPEE EUROPEENNE

TEST D’UNIFORMITE DE MASSE :

PRINCIPE : Pesez individuellement 20 unités prélevées au hasard et déterminez la masse


moyenne du contenu. La masse individuelle de 2 au plus des 20 unités peut s’écarter de
la masse moyenne d’un pourcentage plus élevé que celui qui est indiqué dans le tableau,
mais la masse d’aucune unité ne peut s’écarter de plus du double de ce pourcentage.

MODE OPERATOIRE : Pesez une capsule pleine. Sans perdre de fragments de


l’enveloppe, ouvrez la capsule et videz-la aussi complètement que possible. Calculez la
masse du contenu par différence. Répétez l’opération sur 19 autres capsules.

RESULTATS :
Masse moyenne Ecart limite en % de la
masse moyenne
Capsules de masse moyenne < 300mg 10
Capsules de masse moyenne = et > 300mg 7,5

TEST D’UNIFORMITE DE TENEUR :

PRINCIPE : L’essai d’uniformité de teneur des préparations présentées en unités de prise


est basé sur la détermination de la teneur individuelle en principe actif des unités
composant l’échantillon, permettant de vérifier que les teneurs individuelles en principe
actif se trouvent dans les limites établies par rapport à la teneur moyenne de l’échantillon.

MODE OPERATOIRE : Prélevez au hasard 10 unités de la préparation à examiner et


dosez individuellement le principe actif dans chacune d’elles au moyen d’une méthode
analytique appropriée. Utilisez les critères d’évaluation de l’essai B selon les spécifications
de la monographie de la forme pharmaceutique gélule.

ESSAI B : Dans les cas des gélules, la préparation satisfait à l’essai si la teneur
individuelle d’une unité au plus se situe en dehors des limites de 85% à 115% de la
teneur moyenne et si elle ne se situe pas en dehors des limites de 75% à 125% de la
teneur moyenne. La préparation ne satisfait pas à l’essai si la teneur individuelle de plus
de 3 unités se situe en dehors des limites de 85% à 115 % de la teneur moyenne, ou si
la teneur individuelle d’une ou de plusieurs unité(s) se situe en dehors des limites de
75% à 125% de la teneur moyenne.
Si la teneur individuelle de 2 ou de 3 unités au plus s’écarte des limites de 85% à 115%
de la teneur moyenne et si aucune teneur individuelle ne se situe en dehors des limites
de 75% à 125% de la teneur moyenne, prélevez au hasard 20 autres unités et dosez
individuellement le principe actif dans chacune d’elles. La préparation satisfait à l’essai
si les teneurs individuelles de 3 unités au plus dans les 30 unités se situent en dehors
des limites de 85% à 115% de la teneur moyenne et si aucune d’entre elles ne se situe
en dehors des limites de 75% à 125% de la teneur moyenne.

28
TEST DE DESAGREGATION :

PRINCIPE : Cet essai est destiné à déterminer la plus ou moins grande aptitude des
gélules à se désagréger, en milieu liquide, dans le temps prescrit. En utilisant l’appareil
dans les conditions expérimentales décrites dans la pharmacopée.

MODE OPERATOIRE : Les gélules satisfont à l’essai de désagrégation des comprimés.


Utilisez de l’eau distillée comme milieu liquide ou, dans certains cas justifiés et autorisés,
de l’acide chlorhydrique 0,1 M ou du suc gastrique artificiel. Si les gélules flottent à la
surface de l’eau, un disque peut être ajouté. Faites fonctionner l’appareil pendant 30 min,
sauf exception justifiée et autorisée, puis examinez l’état des échantillons. Les gélules
satisfont à l’essai si toutes les 6 sont désagrégées.

LES NORMES DE LA PHARMACOPEE :


Si 1 ou 2 gélules ne se désintègre pas complètement, répéter le test sur 12 autres gélules.
Pas moins de 16 gélules sur le total de 18 gélules testées doivent se désintégrer
complètement.

TEST DE DISSOLUTION :

PRINCIPE : Cet essai est destiné à déterminer la vitesse de dissolution des principes
actifs des formes solides telles que les comprimés, les capsules ou les suppositoires. Les
appareils les plus utilisés sont l’appareil à palette ou l’appareil à panier ou, dans des cas
spécifiques, l’appareil à flux continu.
Les informations suivantes sont données pour chaque préparation qui est soumise à
l’essai :
Dans le protocole opératoire, on précise :
- l’appareil à utiliser,
- la composition, le volume et la température du milieu de dissolution,
- la vitesse de rotation ou le débit du milieu de dissolution,
- l’intervalle de temps, la méthode et le volume d’échantillonnage de la solution à
examiner ou les conditions d’enregistrement continu,
- la méthode d’analyse,
- la ou les quantités de principes actifs qui doivent se dissoudre dans un intervalle de
temps prescrit.

LES NORMES DE LA PHARMACOPPE :

Etape Nombre de gélules Critères d’acceptation


E1 6 Chaque gélule libère > Q+5%
E2 6 Moyenne des 12 gélules est = ou > Q
Aucune gélule est < Q -15%
E3 12 Moyenne des 24 gélules est = ou > Q
Pas plus de 2 gélules sont < Q – 15%
Aucune gélule est < Q -25%
Q : quantité totale de principe actif dans la gélule

29

Vous aimerez peut-être aussi