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I. DEFINITION :
Selon la Pharmacopée européenne : « les préparations semi-solides pour application locale sont des
préparations destinées à être appliquées sur la peau ou sur certaines muqueuses afin d’exercer une
action locale ou de réaliser la pénétration percutanée de principes actifs. Elles sont également
utilisées en vue de leur action émolliente ou protectrice. Elles présentent un aspect homogène,
constituées d’une base simple ou composée dans laquelle sont dissous ou dispersés un ou plusieurs
principes actifs».
II. CLASSIFICATION:
Pommades hydrophobes : elles ne peuvent absorber que de petites quantités d’eau sous
agitation. Elles sont occlusives et présentent un caractère gras au toucher. Les principaux
excipients utilisés sont : vaseline, paraffine, paraffine liquide, huiles végétales…
Pommades absorbant l’eau : sont des pommades hydrophobes dans lesquelles est
incorporé un émulsifiant.
Pommades hydrophiles : sont des préparations dont les excipients sont miscibles à l’eau.
On emploie généralement un mélange de polyéthylène glycols liquides et solides.
On distingue :
On distingue :
Gels hydrophobes « Oléogels » qui sont des préparations dont l’excipient est
habituellement de la paraffine liquide additionné de polyéthylène, ou des huiles grasses
gélifiées par la silice colloïdale ou des savons d’aluminium ou de zinc.
Gels hydrophile « Hydrogels » qui sont des préparations dont l’excipient est
habituellement de l’eau, du glycérol ou de propylèneglycol gélifiées à l’aide d’agents
gélifiants appropriés tels que l’amidon, des dérivés de cellulose, des silicates de magnésium-
aluminium, carbomères…
On distingue :
Pâtes anhydre
Pâtes à l’eau
Le pH à la surface de la peau saine est réglé par la sécrétion de la glande sudoripare. Il se situe en
moyenne autour de 4,5 et contribue de façon importante aux mécanismes de défense de la peau. Les
variations pathologiques vont dans le sens de l’alcalinisation.
Il existe trois mécanismes pouvant expliquer le passage des substances à travers la peau :
Cette étape est suivie, après dissolution, d’un transfert de matière vers le stratum corneum (effet
réservoir).
Le passage vers les structures sous jacentes nécessite une hydrophilie. Les possibilités d’atteindre
les couches profondes de la peau sont très limitées pour les molécules strictement lipophiles et sont
importantes pour les molécules amphiphiles. En ce qui concerne les substances hydrophiles, la
barrière principale reste le stratum corneum.
Elément Paramètre
- Poids moléculaire - Coefficient de partage eau/huile ;
Propriétés de l’actif - Ionisation - Concentration ;
IV. FORMULATION:
Si cela n’est pas incompatible avec d’autres propriétés, on lui demandera de plus d’être lavable à
l’eau et de ne pas tacher le linge.
Autres excipients :
Conservateurs :
- Bactériostatiques ou bactéricides (acide sorbique et ses dérivés) : Rôle
important dans les formes contenant une phase aqueuse.
- Antioxydants (butylhydroxytoluène, butylhydroxyanisol) : pour éviter
l’altération des composants oxydants de la phase lipidique.
Promoteurs d’absorption (chimiques ou physiques) : exemples : surfactifs, iontophorèse
Parfums et colorant : masquent certains défauts organoleptiques : oxyde de titane, oxyde
de fer.
V. FABRICATION:
V.1. A l’officine:
Les pommades sont presque toutes faites au mortier. Certaines peuvent se faire à la température
ordinaire ; mais souvent, il est nécessaire de faire fondre au préalable les excipients et ceci pour
plusieurs raisons :
- Malaxage plus facile,
- pouvoir y dissoudre plus facilement les principes solubles,
- améliorer le mélangeage d’excipients de points de fusion très écartés,
- faciliter les émulsions qui se font mieux à une certaine température.
- PA solides et insolubles dans les excipients: les pulvériser et les tamiser avant de les
malaxer avec les excipients.
- PA solubles : on les dissout dans les excipients fondus en prenant soin de n’introduire les
produits volatils que juste avant le début du refroidissement.
VI. CONDITIONNEMENT:
Les pommades sont conditionnées dans des pots, surtout en tubes qui peuvent être en AL nu ou
verni ou en matière plastique.
- A l’officine : pots (conditionnement abandonné), surtout en tube en AL nu ou verni ou
matière plastique.
- A l’industrie : des machines à haut débit sont utilisées pour :
VII.2. Homogénéité :
- Examen macroscopique par étalement en couche mince sur une surface plane à l’aide d’une
spatule.
- Le dosage du principe actif.
- Examen microscopique et distribution granulométrique.
- pouvoir d’adhésion : mesure du temps nécessaire pour séparer deux surfaces solides
enduites de pommade à l’aide d’un poids donné.
VII.4. Détermination du pH : la pommade est triturée avec de l’eau distillée dont on mesure
ensuite le pH.
VII.5. Stérilité
VII.6. Essais de diffusion ou de biodisponibilité : Il s’agit d’essais in vitro ou in vivo,
permettent de quantifier la libération du principe actif à partir de la forme galénique :
- Diffusion dans un gel de gélose.
- Diffusion dans un milieu liquide.
- Modèles faisant appel à une membrane.
VII.7. Essais microbiologiques : (pommades aqueuses non stériles) :
Détermination de l’efficacité de la conservation anti microbienne et la qualité microbiologique des
fabrications (propreté microbiologique).