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Génie Civil
ENSITOuvrages de Stockage
Dimensionnement
des Silos en Béton
Armé
SEPTEMBRE 2013
E c o l e N a t i o n a l e S u p é r i e u r e d ’ I n g é n i e u r s d e T u n i s
Ouvrages de Stockage.
Dimensionnement des Silos en Béton
Armé
Lotfi Jaballah
Septembre 2013
Département de Génie Civil
ENSIT–Université de Tunis
ljaballah@yahoo.fr
Cours
Ce polycopié est en perpétuel correction (quand j’en prends le temps). C’est pourquoi j’en
serai reconnaissant aux étudiants de m’exposer toute suggestion susceptible d’en améliorer le
contenu.
Préambule
Le présent document concerne les silos en béton armé. Il a pour but de présenter les règles
de conception et de calcul de ces ouvrages de stockage.
Les particularités liées au dimensionnement d’un silo résident dans le chargement où il faut
prendre en compte des états d’équilibre pour dimensionner ses différentes parties.
Un premier état d’équilibre qui se produit après un remplissage et lorsque la matière ensilée
demeure au repos. Cet état d’équilibre est celui qu’il convient de prendre en compte pour l’étude
des sollicitations des éléments qui composent le fond du silo.
Un deuxième état d’équilibre qui se produit au début de la vidange. Cet état d’équilibre est
celui qu’il convient de prendre en compte pour le calcul des sollicitations sur les parois latérales.
Ce document vise à préciser la méthode de calcul des sollicitations appliquées aux éléments
constitutifs d’un silo en béton. Il s’articule de la façon suivante :
– Le premier chapitre est consacré à la définition du domaine d’application des règles de
calcul des silos,
– Le deuxième chapitre présente la méthode de calcul des actions exercées par la matière
ensilée,
– Le troisième chapitre porte sur la conception des éléments en béton armé d’un silo,
– Le dernier chapitre est composé de quatre exemples de calcul.
Table des matières
1 Généralités 1
1.1 Caractéristiques géométriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.1.1 Section droite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.1.2 Surface de remplissage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.1.3 Forme du fond . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.2 Domaine d’application des formules du type "silos" . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.2.1 Élancement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.2.2 Notion d’un domaine de définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.2.3 Valeur de l’élancement limite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.2.4 Valeur du rayon hydraulique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.2.5 Hauteur limite de la partie cylindrique du silo . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.3 Divers types de vidange . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.3.1 Rôle des modalités de vidange . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.3.2 Vidanges normales et anormales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.3.2.1 Vidange normale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.3.2.2 Vidange géométriquement anormale . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.3.2.3 Vidange mécaniquement anormale . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.3.2.4 vidange structurellement anormale . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.3.3 Valeurs limites du rayon hydraulique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.3.3.1 Cas de limitation à 7, 5 m . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.3.3.2 Cas de limitation à 15 m . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.4 Valeurs caractérisant un produit ensilé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.4.1 Définitions et principes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.4.2 Détermination du rapport ρ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.5 Actions exercées par la matière ensilée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.5.1 Actions exercées sur les parois verticales . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.5.2 Pression verticale moyenne sur un plan horizontal . . . . . . . . . . . . . 11
1.5.3 Pression verticale moyenne sur le plan de base . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.5.4 Valeurs du paramètre λ. États d’équilibre limite . . . . . . . . . . . . . . 12
1.5.4.1 Le premier état d’équilibre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.5.4.2 Le deuxième état d’équilibre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.5.5 Hauteur de référence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
i
Table des matières
ii
Table des matières
3.4.1 Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
3.4.2 Conditions restrictives dans le cas des hautes températures . . . . . . . . 28
3.4.2.1 Cas où la température est comprise entre 100 et 200 ◦ C . . . . . 28
3.4.2.2 Cas où la température est supérieure à 200 ◦ C . . . . . . . . . . 29
3.4.3 Calcul du gradient thermique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
3.4.3.1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
3.4.3.2 Détermination de Tai et Tsi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
3.4.3.3 Détermination de ∆t = ti − te . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
3.4.4 Moment créé par le gradient thermique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
3.4.4.1 Vérification à l’état–limite ultime de résistance . . . . . . . . . 33
3.4.4.2 Vérification à l’état–limite de service . . . . . . . . . . . . . . . 35
3.5 Effets dus au parti constructif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
3.5.1 Liaison de cellules le long des génératrices verticales . . . . . . . . . . . . 35
3.5.2 Liaisons des jupes avec le fond . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
3.5.3 Fondations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
3.5.4 trémies enterrées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
3.6 Dispositions constructives minimales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
3.6.1 Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
3.6.2 Épaisseur minimale des parois . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
3.6.3 Armatures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
3.6.3.1 Disposition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
3.6.3.2 Enrobage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
3.6.3.3 Pourcentage minimal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
3.6.3.4 Pourcentage maximal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
3.6.3.5 Espacement maximal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
3.6.3.6 Recouvrement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
4 Exemples 39
4.1 Exemple 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
4.2 Exemple 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
4.3 Exemple 3 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
4.4 Exemple 4 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
Bibliographie 45
iii
1 Généralités
Les silos sont des récipients destinés à emmagasiner les matières pulvérulentes telles que
grains, charbon, ciment, minerai, etc. Ils sont constitués par une ou plusieurs cellules de section
polygonale ou circulaire. Généralement les cellules sont recouvertes par une dalle servant à la
manutention des matières. À leur partie inférieure les cellules se terminent par un tronc de
pyramide ou un tronc de cône muni d’une trémie pour la sortie des matières. Quelquefois le
fond de la cellule est constitué par un plancher horizontal avec le rechargement à l’intérieur en
béton maigre pour former les pentes d’écoulement vers la trémie [7].
Le remplissage des silos se fait par le haut et recourt à diverses techniques : élévateurs à
godets ou à vis sans fin, air pulsé ... Les phénomènes qui se produisent à l’intérieur d’un silo
lors du remplissage ou lors de la vidange sont complexes et difficiles à appréhender par des lois
simples. Parmi les diverses méthodes de détermination des actions dans les silos, celles qui sont
généralement utilisées font état de courbes de poussée avec asymptote, le plus souvent de type
exponentiel [4, 6].
Il a cependant fallu attendre 1975 pour que paraissent en France les premières "Règles pro-
fessionnelles de conception et de calcul des silos en béton". Ces Règles ont été révisées en
juillet-août 1986. Elles fixent de manière indissociable : un domaine de définition du silo,
une méthode de calcul des pressions exercées sur les parois, ainsi que des valeurs numériques
conventionnelles pour les paramètres caractérisant un certain nombre de produits couram-
ment ensilés et des coefficients numériques à prendre en compte pour l’interaction nature du
produit-nature de la paroi [1].
1
CHAPITRE 1. GÉNÉRALITÉS
Ces Règles, auxquelles il convient de se reporter pour de plus amples détails, s’appliquent
uniquement aux produits pulvérulents et excluent de leur domaine d’application ceux qui pos-
sèdent ou peuvent acquérir une cohésion [1].
Ces derniers exigent toujours une étude spécifique appropriée. Ils ont en effet souvent donné
lieu à de graves mécomptes, car ils sont sujets à un phénomène de prise en masse avec retrait,
qui s’accompagne d’une diminution considérable du frottement de la matière ensilée sur les
parois et d’un accroissement corrélatif des pression sur les fonds. Si ce phénomène n’a pas été
correctement pris en compte, les pressions sur les fonds peuvent excéder largement les valeurs
qui ont été admises pour calculer et armer ces derniers. Les désordres, tels que des arrachements,
qui en résultent, nécessitent des réparations longues et coûteuses et entraînent inévitablement
des pertes d’exploitation importantes pendant la durée de celles-ci. De même, certains systèmes
d’extraction dits planétaires peuvent donner naissance à des dissymétries d’efforts et à des
effets dynamiques générateurs de désordres à la base des silos (vidange dite structurellement
anormale) car fréquemment sous–estimés.
2
1.1. CARACTÉRISTIQUES GÉOMÉTRIQUES
S
rh =
L
Avec :
Pour les silos comportant une tour (ou cheminée) intérieure, il y a lieu de considérer :
r
• Section circulaire de rayon r : rh =
2
r
• Polygone régulier de rayon de cercle inscrit r : rh =
2
ab
• Rectangle de petit côté 2 a et de grand côté 2 b : rh =
a+b
′
r − r′
• Couronne circulaire de grand rayon r et de petit rayon r : rh =
2
3
CHAPITRE 1. GÉNÉRALITÉS
figure 1.2), la profondeur h′ de la rive de remplissage par rapport au plan moyen de remplissage
est :
2
h′ = rh tan β
3
Le plan de base d’un silo est le plan horizontal le plus profond coupant le silo suivant sa
section courante [5].
Pour les silos à fond plat et horizontal, le plan de base est le plan constituant le fond du silo.
Pour les silos à trémie, dont la naissance est située dans un plan horizontal, le plan de base est
ce plan horizontal.
La profondeur du plan de base par rapport au plan moyen de remplissage est désignée par h.
Pour les silos à trémie, la profondeur du trou de vidange par rapport au plan moyen de
remplissage est désignée par H [5].
4
1.2. DOMAINE D’APPLICATION DES FORMULES DU TYPE "SILOS"
1.2.1 Élancement
H
On appelle élancementt d’un ouvrage de stockage massifs pulvérulents le rapport de la
rh
hauteur totale au rayon hydraulique rh de la section droite [3].
5
CHAPITRE 1. GÉNÉRALITÉS
Le classement de ces procédés est exposé ci–après. Il permet de distinguer les types de vidange
suivants [3] :
• la vidange normale ;
La vidange d’un silo est dite normale lorsque les trois conditions suivantes sont remplies [3] :
3. Le (ou les) orifice(s) de vidange sont situés sur le fond. La coordonnée, notée ξ, relative
du point de vidange le plus excenté est inférieure ou égale à 0, 4.
Si l’une au moins de ces trois conditions n’est pas remplie, on se trouve dans l’un des trois cas
de vidange anormale.
Définition.
Il y a vidange géométriquement anormale lorsque, les deux premières conditions définissant la vidange
La coordonnée relative, définie ci–après, du
normale étant remplies, la condition 3 ne l’est pas [3].
point de vidange le plus excentré est supérieure à la valeur 0, 4 [3].
6
1.3. DIVERS TYPES DE VIDANGE
• O : le centre de celle–ci,
• V : la projection sur le plan de base de l’ensemble des contours des orifices de vidange du
silo considéré.
On appelle ξ le rapport d’homothétie (de centre O) qui fait correspondre au contour (C)
le plus petit contour homothétique (C ′ ) qui contienne l’ensemble des contours (V ). ξ est la
coordonnée relative du point de vidange le plus excentré [3].
On désigne par vidange mécaniquement anormale une vidange qui, s’effectuant soit par le fond,
soit par une paroi latérale à proximité immédiate du fond, est facilitée par l’insufflation d’air
sous pression [3].
On suppose en outre qu’il n’y a pas de structure interne autre que les tubes d’insufflation
d’air [3].
On désigne ainsi tout type de vidange qui fait intervenir une structure interne du silo ou des
procédés de vidange et de remplissage programmés [3].
Nous en donnons ci–dessous trois exemples [3] :
1. les procédés à vidange par cheminée pourvue d’ouvertures à tous les niveaux,
7
CHAPITRE 1. GÉNÉRALITÉS
2. les procédés à vidange par ouvertures nombreuses et à faible débit, situées sur un fond
plat, l’évacuation des matériaux se faisant sans mise en mouvement de la masse et création
de dénivellations importantes à sa surface supérieure, à l’aide de vidange et remplissage
programmés (ou bien à l’aide d’un bras racleur qui égalise la surface supérieure).
3. les procédés avec des éléments de la structure – tels que poutraisons, plaques, cône – en
saillie vers l’intérieur par rapport à la surface interne du silo.
La valeur limite du rayon hydraulique (intervenant dans le domaine de définition, comme indi-
qué en 1.2) est fixée à 7, 5 m dans les cas suivants [3] :
• Les seules vidanges "structurellement anormales" qui sont à cheminée centrale pourvue
d’ouvertures à tous les niveaux, et uniquement si le matériau ensilé est une céréale.
La valeur limite du rayon hydraulique (intervenant dans le domaine de définition, comme indi-
qué en 1.2) est fixée à 15 m dans le cas où les conditions suivantes sont réunies [3] :
H H
• L’élancement est inférieur ou égal à 6 : ≤ 6.
rh rh
8
1.4. VALEURS CARACTÉRISANT UN PRODUIT ENSILÉ
D’une façon générale, ces trois valeurs sont supposées constantes pour un ouvrage donné rece-
vant un produit ensilé.
Tab. 1.1: Poids volumiques et angles de frottement interne conventionnels de différents pro-
duits [2].
(1) Si la hauteur h de produit stocké au–dessus du plan de base dépasse 10 m, multiplier les
h − 10
valeurs de γ par : 1 + .
500
tan δ = ρ tan φ
9
CHAPITRE 1. GÉNÉRALITÉS
tan δ
ρ=
tan φ
est déterminé suivant les indications du tableau 1.2, dans lequel les parois A, B et C désignent
respectivement :
(2) Seul produit ayant fait l’objet d’essais pour une paroi C, le sucre.
Remarque : Lorsque l’on dispose d’une valeur expérimentale de tan δ inférieure à celle qui
résulte de l’application du tableau ci–dessus au cas considéré, c’est la valeur expérimentale de
tan δ qu’il convient d’adopter.
• verticale : t = n · tan δ.
On admet que la contrainte q (et ses composantes n et t) sont constantes à une profondeur z
donnée (sauf dans le cas de vidange géométriquement anormale).
10
1.5. ACTIONS EXERCÉES PAR LA MATIÈRE ENSILÉE
´
La résultante des forces de frottement ( t dz), agissant sur une bande de largeur unitaire sur
toute la hauteur du silo située au–dessus du plan de base, est désignée par T [4].
n0
v0 = + γ h′′
λ
dans laquelle :
1
– h′′ = rh tan δ, pour les silos de section circulaire ou polygonale régulière,
2
( )
a a
– h′′ = 3− tan δ, pour les silos de section rectangulaire de petit côté 2 a et de
8 b
grand côté 2 b.
11
CHAPITRE 1. GÉNÉRALITÉS
Cet état est caractérisé par la valeur la plus faible à prendre en compte pour λ. Cette valeur
est [5] :
1 − m sin φ
λ1 = cos2 δ
1 + m sin φ
√ tan δ
Avec m = 1 − ρ2 , où ρ désigne le rapport .
tan φ
Cet état d’équilibre se produit en général après un remplissage, lorsque celui–ci est effectué
en une seule étape, et lorsque le massif pulvérulent demeure au repos.
La(valeur de)λ1 indiquée par la formule ci–dessus est peu différente de celle de l’expression
φ
tan2 45◦ − + 0, 22 ρ3 .
2
Cet état d’équilibre est celui qu’il convient de prendre en compte, en particulier, pour l’étude
des sollicitations des éléments qui composent le fond du silo [5].
Cet état est caractérisé par une valeur λ supérieure à la précédente, et éventuellement par des
majorations des actions qui en découlent [5].
Le deuxième état d’équilibre a été assez longtemps identifié à celui qui se produit au début
de la vidange. En fait, il faut admettre à la fois qu’il peut se produire à un moment quelconque
de l’histoire du stock, et qu’il dépend du procédé de vidange [5].
Le deuxième état d’équilibre est celui qu’il convient de prendre en compte pour le calcul des
sollicitations sur les parois latérales [5].
Silos à vidange normale. Pour ce type de silos, le deuxième état d’équilibre est appelé "état
2" et la valeur de λ2 est [5] :
λ2 = cos2 δ
Le choix de cette valeur de λ2 est lié à celui du coefficient de comportement pour la contrainte
n2 (précisé au chapitre 2) et aux hypothèses faites en ce qui concerne le domaine de définition.
12
1.5. ACTIONS EXERCÉES PAR LA MATIÈRE ENSILÉE
Silos à vidange anormale. Pour les silos à vidange anormale, le deuxième état d’équilibre
sera, selon le type de vidange, appelé "état 3", "état 4" ou "état 5".
rh
z0 =
λ tan δ
soit :
rh
z01 =
λ1 tan δ
rh
z02 =
λ2 tan δ
13
CHAPITRE 1. GÉNÉRALITÉS
14
2 Actions exercées par la matière
ensilée
n = kn n0
v̄ = kv v̄0
Il est précisé que l’application d’un coefficient de comportement k n’exclut en aucun cas celle
du coefficient de pondération visé en 2.1.1.
Les valeurs de n0 et v0 sont strictement fonction de la profondeur z.
On ne tient donc pas compte de la variation éventuelle des actions le long d’un parallèle,
pour les silos à vidange normale.
15
CHAPITRE 2. ACTIONS EXERCÉES PAR LA MATIÈRE ENSILÉE
Dans les relations définissant les valeurs des actions, l’abscisse de profondeur z intervient dans
l’expression [5] :
z − h′′
z0
z − h′′
x= et y = 1 − e−x
z0
h − h′′
x̄ = et ȳ = 1 − e−x̄
z0
Il est loisible de négliger le terme soustractif h′′ dans l’expression de x, cette simplification
allant dans le sens de la sécurité [5].
Compte tenu des définitions précédentes, les expressions générales des valeurs nominales des
actions n, t, v̄ et T sont les suivantes [5] :
16
2.2. VALEURS NOMINALES DES ACTIONS
( )
γ rh
n = kn y
tan δ
t = n tan δ = kn γ rh y
v̄ = kv γ (z0 ȳ + h′′ )
T = γ rh z0 (x̄ − ȳ)
La courbe représentative de l’action n sur la paroi est donc une exponentielle sur toute sa
hauteur au–dessus du plan de base.
L’équilibre d’ensemble des forces verticales est vérifié lorsque l’on remplace par l’unité le coef-
ficient kv . On a en effet :
17
CHAPITRE 2. ACTIONS EXERCÉES PAR LA MATIÈRE ENSILÉE
( )
1 T
(v̄0 S + T L) = v̄0 + = γ (z0 x̄ + h′′ ) = γ h
S rh
2.2.4 Cas des silos comportant une tour (ou cheminée) intérieure
Dans le cas de silos comportant une tour (ou cheminée) intérieure, l’action T s’applique tant
au périmètre de la paroi extérieure qu’à celui de la tour intérieure.
Dans le cas où toute autre méthode que la précédente – qui devra être une méthode scientifique,
tenant compte de données expérimentales – sera utilisée pour calculer les actions sur la trémie,
on devra appliquer aux contraintes calculées respectivement sur des facettes faisant un angle
inférieur à δ avec l’horizontale et sur une facette verticale, les coefficients kv = 1, 35 et kn = 1, 15.
18
3 Calcul des silos en béton armé
3.1 Actions
3.1.1 Définition
Les actions sont les forces et les couples dus aux charges et aux déformations imposées au silo.
3.1.2.1 Charges
• Autres que celles énumérées ci–dessus lorsque les pièces écrites du marché en font état et
en fixent les valeurs nominales à prendre en compte par le constructeur.
• effets du retrait.
19
CHAPITRE 3. CALCUL DES SILOS EN BÉTON ARMÉ
Les formules (3.3) à (3.5) résultent de l’adoption de la valeur 1 pour les coefficients ψ0 et ψ1
relatifs à l’action de la matière ensilée.
Dans les expressions qui précèdent , G, W, W ′ , Q, T, SI, désignent respectivement les valeurs
nominales des :
• Charges climatiques (W ) et (W ′ ) ,
• Déformations imposées (T ) ,
• Pour le vent :
• Pour la neige :
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3.2. CALCUL DES SOLLICITATIONS
– La plus forte des valeurs Sn et (1, 12 Sn − 60). (Sn étant la "charge normale" des
règles N.V.65 révisées, exprimée en N/m2 ).
3.2.1.1 Cellules
3.2.1.2 trémies
Si αa et αb sont les inclinaisons des parois sur l’horizontale, la pression horizontale dans un cadre
de hauteur unité suivant la pente et de dimensions moyennes 2 az × 2 bz prend les valeurs :
′
v ′ cos αa + g
Pa = n sin αa + sur le côté 2 az
tan αa
′
v ′ cos αb + g
Pb = n sin αb + sur le côté 2 bz
tan αb
′ ′
Avec n (z) = n(z) et v (z) = v̄ + kv γ (z − h) .
Dans les expressions ci–dessus, g désigne le poids propre de la trémie et de ses équipements
rapporté à l’unité de longueur de paroi.
Suivant la pente, les trémies étant suspendues aux parois, les efforts de traction à équilibrer
par unité de longueur sont respectivement :
v ′ cos αa + g v ′ cos αb + g
et
sin αa sin αb
Les armatures correspondantes doivent être largement ancrées dans les parois verticales. Celles–
ci sont, à leur base, calculées et armées comme des poutres–cloisons. Dans les goussets de
raccordement entre les parois, on ajoute, parallèlement aux arêtes d’intersection, des barres
de suspension dont le rôle est de reporter directement sur les poteaux une part importante
des efforts.
21
CHAPITRE 3. CALCUL DES SILOS EN BÉTON ARMÉ
Les parois sont soumises à un effort normal de traction dû à n(z) et à des efforts de flexion
dus :
3.2.2.2 Trémies
• L’effort normal N est dû au poids propre, aux équipements divers, aux charges d’exploi-
tation, à l’action de portance du vent, etc.
22
3.2. CALCUL DES SOLLICITATIONS
Dans le cas de cellules non indépendantes (batteries de silos par exemple), il faut en outre tenir
compte des efforts de liaison avec les autres cellules suivant le cas de charge, ou induits par la
torsion d’ensemble sous l’action du séisme, etc.
Les sollicitations définies ci–dessus engendrent des forces verticales Nv par unité de longueur
de chaque section horizontale de l’ouvrage, celui–ci étant considéré dans son ensemble comme
un tube mince. La loi de distribution de Nv le long du contour de ce tube est déterminée en
admettant la loi de Navier, dans l’hypothèse d’une structure élastique et non fissurée.
On distingue ainsi, les indices h (horizontal) et v (vertical) désignant les directions des
contraintes engendrées :
23
CHAPITRE 3. CALCUL DES SILOS EN BÉTON ARMÉ
– au vent ;
– au séisme.
– à l’ensoleillement ;
– à l’ovalisation sous l’effet du vent (ou d’une vidange géométriquement anormale dans
le cas certains silo) ;
Remarque : Pour un silo à paroi non circulaires, le moment est également dû à la poussée
du contenu (figure 3.3).
Les sections unitaires ci–dessus considérées sont ensuite vérifiées en flexion composée sous
l’effet des sollicitations combinées aux états–limites de résistance (sans effets du seconde ordre),
ou aux états–limites de service suivant les exigences particulières relatives au type d’ouvrage
considéré (silo). La section du béton tendu est négligée (figure 3.4).
24
3.3. JUSTIFICATION DES SECTIONS
T − 100
• ψb = 1 − si la température T du béton au point considéré de la section est telle
500
que 100 ◦ C < T ≤200 ◦ C.
Les documents particuliers du marché définissent le degré de fissurabilité admis pour chaque
ouvrage en fonction de la susceptibilité du produit stocké à l’humidité, de la présence éventuelle
d’un revêtement, de la position relative de la paroi, intérieure ou extérieure, de l’environnement,
etc.
En fonction du degré de fissurabilité admis, les parois sont classées en trois catégories :
• Première catégorie : parois pour lesquelles il est requis que la probabilité d’apparition
des fissures soit aussi faible que possible ;
• Deuxième catégorie : parois pour lesquelles il est requis que l’ouverture des fissures
soit aussi faible que possible ;
25
CHAPITRE 3. CALCUL DES SILOS EN BÉTON ARMÉ
• Troisième catégorie : parois dont la fissuration, tout en restant limitée, est censée ne
nuire ni à l’exploitation ni à la durabilité de l’ouvrage.
Il y a lieu de limiter :
√
η ft28 ψb
σ̄s = α ≤ 150 η
∅
Où :
• ft28 est la résistance caractéristique à la traction du béton ( en MPa) qui peut être prise
égale à : ft28 = (0, 6 + 0, 06 fc28 ) ψb . ( fc28 étant la valeur de la résistance caractéristique
à la compression du béton à 28 jours exprimée en MPa),
1
• α est une grandeur, en (N/mm) 2 , dont la valeur est précisée en fonction de catégorie de
paroi :
Pourcentage maximal d’armatures tendues Un pourcentage maximal est fixé pour les
armatures de chaque direction situées au voisinage de chaque face des parois, de la première
catégorie. Il est fixé pour l’ensemble des armatures d’une direction donnée pour les parois de
la seconde ou de la troisième catégorie.
la condition de pourcentage maximal peut conduire, le cas échéant, à augmenter l’épaisseur
de la paroi.
26
3.3. JUSTIFICATION DES SECTIONS
A
ω̄tf =
b h0
Où A désigne la section des armatures (d’une direction donnée) situées au voisinage d’une
des faces de la paroi et rencontrées sur la largeur b. (A et b h0 étant mesurées avec les mêmes
unités).
Le pourcentage ω̄tf (pour chaque face et chaque direction) ne doit pas dépasser la valeur :
0, 5 ft28 ψb
ω̄tf max =
0, 87 σs − n ft28 ψb
Où :
• σs désigne la contrainte maximale des aciers, sous sollicitations de service.
0, 5
ω̄tf max = = 0, 69 %
87 − 15
27
CHAPITRE 3. CALCUL DES SILOS EN BÉTON ARMÉ
Parois de la troisième catégorie il n’est pas fixé de limitation à la contrainte des armatures
tendues pour les parois de la troisième catégorie, sous sollicitations de service, autre que la
valeur 150 η (σs ≤ 150 η). Le pourcentage total des armatures devant rester inférieur à 2 %,
comme ci-dessus.
3.3.3 Observations
1. Les vérifications aux états–limites ultimes de résistance et les vérifications aux états–
limites de service sont complémentaires et doivent être effectuées successivement. Les
vérifications aux états–limites de service, conduisent, pour les silos des catégories 1 et 2,
à des sections d’aciers en général supérieures à celles requises par les vérifications aux
états–limites ultimes de résistance.
2. L’attention est attirée sur le fait que, quelle que soit la catégorie d’un ouvrage, les gaines
des barres de grimpage des silos exécutés par coffrage glissant sont des zones où le risque
de fissurations est accru, et il est recommandé d’injecter ces gaines après retrait des barres
pour réduire ce risque.
3.4.1 Généralités
Il y a lieu de prendre en considération :
• d’une part : une modification, au–dessus de certaines températures, des caractères (no-
tamment de résistance) des matériaux constitutifs de la paroi.
• d’autre part : les sollicitations dues aux déformations imposées (température et retrait).
Il est à noter que le découpage à l’aide de joints permet de réduire de façon très sensible la
valeur de ces contraintes.
Sont également à considérer les sollicitations dues au gradient thermique qui apparaît dans
la paroi lorsque la température de la matière ensilée diffère de la température extérieure.
Dans le cas où la température maximale sur la face intérieure de la paroi est comprise entre
100 et 200 ◦ C, il y a lieu d’appliquer le coefficient minorateur ψb aux valeurs caractérisant les
résistances du béton, intervenant dans les calculs de justifications des sections.
28
3.4. EFFETS DE LA TEMPÉRATURE ET DU RETRAIT
Dans les cas où la température maximale sur la face intérieure de la paroi serait supérieure à
200 ◦ C (en l’absence de revêtement intérieur), il y a lieu de prévoir un tel revêtement, dont le
rôle isolant et protecteur empêche la dégradation du béton.
Au–dessus de 200 ◦ C, la résistance des aciers commence elle–même à décroître. La prudence
s’impose dans l’estimation de cette décroissance, ainsi que dans l’extrapolation du coefficient
ψb (défini ci–dessus pour t ≤ 200 ◦ C).
On désigne par :
29
CHAPITRE 3. CALCUL DES SILOS EN BÉTON ARMÉ
Premier cas : Pour les produits déversés chauds dans le silo. (clinker, cru de cimenterie,
coke, etc.) les pièces écrites du Marché doivent fixer la valeur de [4] :
Deuxième cas : Dans les autres cas. Les pièces écrites du Marché doivent éventuellement
fixer la valeur de [4] :
(Ce n’est qu’au cas où il est jugé que les effets du gradient thermique peuvent être négligés,
que l’indication de la valeur de Ti (ou de TR ) peut être omise).
3.4.3.3 Détermination de ∆t = ti − te
30
3.4. EFFETS DE LA TEMPÉRATURE ET DU RETRAIT
Tai − ti ti − te te − Te
1/hi
= e/λ
= 1/he
b
où :
d’où :
e
ti − te = ∆t = (Tai − Te ) (en ◦ C).
0, 30 + e
Le gradient thermique vaut dans ce cas :
31
CHAPITRE 3. CALCUL DES SILOS EN BÉTON ARMÉ
∆t Tai − Te
= (en ◦ C/m).
e 0, 30 + e
Zone de la paroi en contact avec le matériau ensilé. (Voir figure 3.8).
De façon similaire :
Tsi − ti ti − te te − Te
1/hs
= e/λ
= 1/he
b
où :
1/hs est la résistance de l’isolation fictive constituée par le matériau, au voisinage de la paroi
= 0, 51 m2 ◦ C/W.
Il en résulte :
e
ti − te = ∆t = (Tsi − Te ) (en ◦ C).
1, 00 + e
Le gradient thermique vaut dans ce cas :
32
3.4. EFFETS DE LA TEMPÉRATURE ET DU RETRAIT
∆t Tsi − Te
= (en ◦ C/m).
e 1, 00 + e
αt ∆t E I
M∆t =
h0
relation dans laquelle :
Concernant le choix des valeurs entrant dans le produit E I, il y a lieu de distinguer les cas
suivants de vérification.
Les valeurs des facteurs E et I, entrant dans l’expression du moment dû au gradient ther-
mique, sont conventionnellement fixées de façon à tenir compte, dans une certaine mesure, de
la réduction de la rigidité de la paroi sous l’effet de la fissuration, mais non sous l’effet de la
plastification.
Il est notamment admis d’utiliser les méthodes suivantes dans les cas simples fréquents indi-
qués ci–après.
• I = i d3 , où :
33
CHAPITRE 3. CALCUL DES SILOS EN BÉTON ARMÉ
A A
• pour < 0, 01 : i = 0, 01 + 7
bd bd
A A
• pour > 0, 01 : i = 0, 04 + 4
bd bd
En particulier si les deux nappes d’aciers sont identiques, et d’une section A chacune pour la
longueur de paroi b :
( )2
h′ A h′
2
2A A
h′
3
Is = = =
b 2 2b 2 b h′
Observations.
• Pour l’application des méthodes qui précèdent, il y a lieu de s’assurer que la situation
reste inchangée (par exemple : section entièrement comprimée, ou entièrement tendue)
après superposition de la sollicitation M∆t .
• Il est rappelé que le gradient thermique crée des moments dans chaque direction, respec-
tivement M∆t,v et M∆t,h . Les armatures correspondantes doivent être disposées du côté
de la face la plus froide de la paroi.
• Compte tenu du caractère conventionnel du mode de fixation des valeurs des facteurs E
et I, entrant dans l’expression de M∆t , il y a lieu, même lorsque la température du béton
est supérieure à 100 ◦ C, d’adopter pour le module de déformation différée Ev du béton,
sa valeur à température normale (alors que les résistances sont à affecter du coefficient
minorateur ψb défini précédemment).
34
3.5. EFFETS DUS AU PARTI CONSTRUCTIF
E = Ev
h30
I =
12
• Pour les parois de la seconde catégorie, on opère comme indiqué en 3.4.4.1 ; le produit
E I ne devant toutefois pas être pris inférieur à :
1 h30 h30
Ev = Ev
2 12 24
3.5.3 Fondations
Dans le calcul des fondations, on doit tenir compte du fait que toutes les cellules ne sont pas
obligatoirement pleines ou vides en même temps.
35
CHAPITRE 3. CALCUL DES SILOS EN BÉTON ARMÉ
3.6.1 Généralités
En aucun cas, les dispositions retenues ne peuvent être moins sévères que les dispositions
minimales imposées par les règles "Béton Armé" en vigueur ou par les prescriptions des chapitres
précédents.
3.6.3 Armatures
3.6.3.1 Disposition
Les armatures verticales et horizontales sont, de préférence, réparties en deux nappes, une
près de chaque face de la paroi. Cette disposition est impérative pour les cellules de première
catégorie.
Dans le cas des cellules circulaires, lorsque les cerces sont réparties en deux nappes, la nappe
inférieure ne doit pas comporter plus de la moitié de la section totale des armatures horizontales.
3.6.3.2 Enrobage
36
3.6. DISPOSITIONS CONSTRUCTIVES MINIMALES
Dans le cas de stockage de produits abrasifs (clinker, coke, etc.), il peut être envisagé, à
l’initiative du Maître de l’ouvrage, de prévoir :
• soit une surépaisseur de la paroi de l’ordre de 2 cm, n’intervenant pas dans la section utile
de calcul, et qui a pour effet d’augmenter d’autant l’enrobage.
Le pourcentage total d’armatures de chaque direction, pour l’ensemble des deux faces, doit être
au moins :
Le rapport entre section des armatures secondaires et des armatures principales ne doit pas
être inférieur à 1/4.
En cas de liaison de la jupe avec le fond, les armatures verticales intérieures de la zone
d’encastrement doivent, de plus satisfaire aux conditions énoncées ci–dessus en 3.5.2.
L’observation de ces pourcentages minimaux ne dispense pas, le cas échéant, de vérifier la
conformité des sections de béton et d’aciers avec les textes réglementaires relatifs au calcul des
poteaux et des murs en béton armé.
Cette dernière remarque s’applique notamment au dimensionnement des voiles porteurs situés
sous le fond des silos.
dans la partie courante de la jupe, la section totale des armatures de chaque direction rapportée
à la section de la paroi doit être inférieure à 2 %.
Cette règle conduit, le cas échéant, à augmenter l’épaisseur de la paroi.
3.6.3.6 Recouvrement
La proportion des barres en recouvrement dans une même section ne doit pas être supérieure
à:
37
CHAPITRE 3. CALCUL DES SILOS EN BÉTON ARMÉ
M
• 1/3 dans les sections soumises à la traction (avec flexion d’excentricité inférieure à
N
0, 5 h0 ),
M
• 1/2 dans les sections soumises à la flexion (avec traction ( ≥ 0, 5 h0 ), ou compression).
N
38
4 Exemples
4.1 Exemple 1
Nous nous proposons d’étudier un silo en béton armé.
On donne :
• Caractéristiques géométriques :
Nous supposons que la vidange se fait exclusivement par gravité et il n’existe aucune structure
à l’intérieur du silo.
39
CHAPITRE 4. EXEMPLES
4 Calculer les actions exercées sur la paroi de la trémie pour : z = 36, 5 m, z = 37, 5 m,
z = 38, 5 m.
4.2 Exemple 2
On se propose d’étudier un silo à trémie, en béton armé.
On donne :
• Caractéristiques géométriques :
40
4.3. EXEMPLE 3
• Données thermiques :
3. On suppose que la paroi est de première catégorie et la zone de la paroi est en contact
avec le matériau ensilé. Calculer le moment M∆t créé par le gradient thermique à l’état
limite de service.
4.3 Exemple 3
Soit un silo à trémie de section circulaire. Les éléments constitutifs du silo sont en béton armé.
On donne :
• Caractéristiques géométriques :
41
CHAPITRE 4. EXEMPLES
• Données thermiques :
3. On suppose que la paroi est de première catégorie et la zone de la paroi est en contact
avec le matériau ensilé. Calculer le moment M∆t créé par le gradient thermique à l’état
limite de service.
42
4.4. EXEMPLE 4
4.4 Exemple 4
On considère le silo représenté ci-dessous (figure 4.1).
Il s’agit d’un silo en béton armé à trémie, à parois verticales et de section carrée de côté A.
On donne :
• Caractéristiques géométriques :
– Type de paroi : B
– Catégorie de paroi : catégorie 1
43
CHAPITRE 4. EXEMPLES
tan δ
– Le rapport ρ = = 0, 75 (Notation des Règles professionnelles).
tan φ
• Caractéristiques du béton armé :
• Données thermiques :
3. On suppose que la zone de la paroi est en contact avec la matière ensilée. Calculer le
moment M∆t dû au gradient thermique à l’état limite de service.
4. Calculer le poids de la matière ensilée et vérifier l’équilibre d’ensemble des forces verticales
au niveau du plan de base.
5. Calculer le ferraillage de la trémie à l’état limite ultime et vérifier les poucentages maximal
et minimal.
44
Bibliographie
[1] ALBIGÈS M. et LUMBROSO A.. Silos à cellules principales circulaires et intermédiaires
en as de carreau. Ann. ITBTP, décembre 1964.
[2] LEBÈGUE Y. et BOUDAKIAN A.. Bases des règles "Silos" du SNBATI – Essais sur les
produits et principes des formules "Silos". Ann. ITBTP, août–septembre 1989.
[3] LUMBROSO A.. Détermination numérique des sollicitations exercées par la matière ensilée
dans les silos. Ann. ITBTP, mars–avril 1970.
[4] PERCHAT J. Béton armé : Règles BAEL. Ouvrages particuliers. Techniques de l’Ingénieurs,
traité Construction. 2000.
[5] Règles professionnelles de conception et de calcul des silos en béton armé ou précontraint.
Ann. ITBTP, juillet–août 1986.
[7] BELAZOUGUI M. Calcul des ouvrages en béton armé. 4ème Edition. Office des publications
universitaires, 1, Place centrale de Ben–Aknoun (Alger), 2007.
45
ENSIT
5 Avenue Taha Hussein - Tunis
B.P.56, Bab Menara 1008