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ET DE LA LOGISTIQUE
*****
INSTITUT SUPERIEUR D’ETUDES MARITIMES
THEME :
- Achraf CHAOUKI
- Oussama MRABIT
Membres de jury :
- Mr A. NAGUIB Président
- Mme A. BOUCHAABA Membre
- Mr Abdelouahed MHADI Encadrant ISEM
Promotion 2023
i
DEDICACES
A toute ma famille,
A tous mes autres ami(e)s,
Achraf CHAOUKI
i
Je dédie cet ouvrage
Merci !
Oussama MRABIT
ii
Remerciements
On souhaite adresser nos remerciements les plus sincères aux personnes qui nous ont apporté
leur aide pour mener à bien l’élaboration de ce travail.
On tient à remercier sincèrement Monsieur A. MHADI, qui, en tant que professeur encadrant,
s’est toujours montré à l’écoute et très disponible tout au long de la réalisation de ce travail.
Ainsi on le remercie pour l’aide et tout le temps qu’il a bien voulu nous consacrer et sans qui le
travail n’auraient jamais vu le jour.
Nos remerciements s’étendent également aux chers jurés, qui nous ont fait l’honneur d’accepter
d’évaluer ce modeste travail.
On ne rate pas l’occasion d’exprimer notre reconnaissance envers notre Directeur des Etudes
Mr. Khalid El Had et à tous les membres du corps professoral de l’Institut Supérieur des Etudes
Maritimes qui nous ont permis de bénéficier d’un cadre de formation et de travail adéquats.
Enfin, on n’oublie pas de remercier l’équipage de TINGIS qui ont apporté leur soutien et aide
pour la réalisation de ce travail.
iii
Résumé
La dépendance sur l’utilisation des produits pétroliers nécessite le transport des hydrocarbures
à travers le monde. Ce transport dangereux utilise des navires citernes de plus en plus
sophistiqués, des personnels compétents et l'application des règlementations sur le navire pour
une livraison sécuritaire et efficace.
A travers ce travail, nous avons pu mettre en évidence les fonctionnements des navires citernes,
la manipulation des produits transportés pour minimiser les risques des accidents pour essayer
d’apporter des améliorations.
Mots clés : Produits pétroliers, transport, navires citernes, risques, améliorations.
Abstract
The dependency on the use of petroleum products requires hydrocarbon transport across the
world.
This hazardous transport uses sophisticated tanker ships, competent crew and application of
safety rules on board the ship to ensure a safe and efficient delivery.
Through this work, we emphasised the tanker operating process, the manipulation of the
transported products to minimize the risk of accidents and then try to suggest improvements.
Keywords : petroleum products, transport, tanker ships, risks, improvements
iv
SOMMAIRE
v
Liste des figures
Figure 1 : Diagramme d’état d’un corps pur (Source : Google image) ..................................... 3
Figure 3 : Les différents équipements d’une citerne (Source : Google image) ....................... 10
Figure 4 : Soupape de sécurité (PV valve) (Source : photo prise à bord) ............................... 11
Figure 5 : Schéma d’une installation de gaz de combustion « flue gas plant »....................... 12
Figure 6 : Schéma d’installation hybride de gaz inerte (Source : Google image) ................... 13
Figure 7: Fonctionnement d’une centrale de production d’azote (Source : Google image) ... 13
Figure 8 : Les différentes tailles des navires citernes (Source : Google image) ..................... 14
Figure 14 : Sonde manuelle d’ullage de type UTI (Source : photos prises à bord) ................ 30
Figure 15 : Moniteur de surveillance à distance des pressions dans les citernes .................... 30
Figure 16 : Moniteur de surveillance par un système radar placé dans les citernes ................ 30
Figure 17 : Moniteur de surveillance par un système d’alarme de niveau placé dans les citernes
(Source : photo prise à bord) .................................................................................................... 31
Figure 19 : Installation fixe CO2 composée d’une batterie de bouteilles sous pression ......... 32
Figure 20 : Extincteurs portatifs CO2, mousse, eau pulvérisée (Source : photos prises à bord)
.................................................................................................................................................. 32
Figure 23 : Les trois modes de mesures d’ullage (Source : recueil IBC) ................................ 39
vi
Liste des tableaux
Tableau 1: Table de compatibilité entre groupes fonctionnels (Source : ISGINTT -2nd edition
2023)........................................................................................................................................... 7
vii
LISTE DES ABREVIATIONS
viii
TLV-STEL : Threshold Limit Value - Short Term Exposure Limit
TLV-TWA : Threshold Limit Value - Time Weighted Average
TPL : Tonne de Port en Lourd
UGPB : UltraGros Porteurs de Brut
UTI : Under Trust Instrument
VLE : Valeurs Limites d'Exposition
VME : Valeurs Moyennes d’Explosion
ix
INTRODUCTION GENERALE
Le véritable début du transport du pétrole sur l’eau remonte au XIXème siècle avec le percement
d’un des premiers puits en Pennsylvanie (USA) en 1859. Les barils étaient transportés sur des
barges le long de la rivière Allegheny, puis par chemin de fer. La demande commence alors à
venir de l’Europe, et la nécessité de navires pouvant transporter le pétrole en sécurité était
indispensable.
En 1864, 5 ans après, 100000 tonnes/an sont exportées vers l’Europe, et ne voulant pas prendre
trop de risques, les armateurs préfèrent le transport en barils ou en bidons. Mais les barils,
risquant de fuir, sont susceptibles de s’enflammer d’une part et contaminer le reste du cargo
d’autre part. Différentes idées apparaissent vers 1865 pour stocker le pétrole en vrac. L’idée est
de remplir les grandes cuves intégrées au navire au lieu de charger par petites quantités. Ce
n’est qu’au XXème siècle que les coques en acier seront utilisées pour le transport du pétrole
par voie maritime.
Le premier de ces navires était le « Elisabeth Watts », anglais de 1863. Mais ces navires
présentent un risque élevé de feu car les espaces entre les citernes et la coque sont difficiles
d’accès, les vapeurs peuvent s’y concentrer et pouvant créer une catastrophe. En 1885, on
dénombre seulement 10 navires de ce type.
En 1878, le premier pétrolier à vapeur (propulsion par turbine) est apparu en Russie. Ce navire
brule du fioul lourd et non pas du charbon.
A partir de 1886, la flotte mondiale de pétrolier s’agrandit considérablement.
Au début des années 1890, l’arrivée des pipelines accroit le trafic du pétrole dans le Nord-Est
des USA et ainsi la demande pour un meilleur trafic sur l’Atlantique.
A la fin du XIXème siècle, la principale route reste la traversée transatlantique, sur laquelle
environ 300000 tonnes sont transportées par an ; mais les routes de la mer Caspienne et de la
Méditerranée se sont développées aussi plus rapidement, passant respectivement de 50000 à
180000 tonnes/an entre 1885 et 1900.
La flotte mondiale atteint 109 navires d’une capacité moyenne de 4900 tonnes, soit 500000
tonnes au total, ce qui représente la taille d’un pétrolier géant en 1970.
La domination des USA sur le marché survient en 1920 quand la consommation d’énergie par
pétrole commence à remplacer sérieusement le charbon.
La production mondiale passe de 20 millions de tonnes à 273 millions de tonnes/an en en 1900.
Vue l’évolution de la production mondiale de pétrole et l’augmentation de la demande en terme
d’énergie. Le transport maritime des hydrocarbures commence à prendre place et devient
indispensable dans le transport, c’est la raison pour laquelle il est nécessaire d’apporter des
améliorations sur la sécurité du transport.
1
Le thème de ce travail s‘intitule alors : « Exploitation des navires citernes : Analyse des risques
et protocoles de prévention ». Notre objectif est de minimiser les risques durant le transport des
hydrocarbures.
Pour atteindre cette objectif, dans ce présent travail, la méthodologie adoptée est la suivante :
la documentation et de la bibliographie, expérience sur des navires citerne pour observer,
constater, et diagnostiquer les réalités à bord ; ceci nous a conduit à mettre en évidence les
dangers et des solutions pour y remédier.
Pour ce faire, le travail se divise en trois grandes parties : Dans la première partie, nous allons
étaler les caractéristiques physico-chimiques des cargaisons et généralités sur les citernes, tout
en parlant des rappels de physique et des notions sur les citernes. La deuxième partie est
consacrée sur l’exploitation des navires citernes, en commençant par les généralités sur
l’exploitation des navires citernes et ensuite le cas du navire TINGIS. La troisième partie
concerne les dangers et les précautions à prendre sur l’exploitation en se focalisant sur les
différents dangers à bord des navires citernes et les mesures de sécurité.
2
PARTIE I : LES CARACTERISTIQUES PHYSICO-CHIMIQUES DES
CARGAISONS ET GENERALITES SUR LES CITERNES
3
I.1.2 Equilibre liquide-vapeur :
On appelle gaz, tout corps pur qui, aux conditions normales de température et de pression (25°C
et 1atm), se présente à l’état gazeux. La vapeur désigne la phase sous forme de gaz coexistant
avec la phase liquide. Un équilibre est statique si la quantité du produit est faible, il se peut que
le produit sous forme liquide dans la bouteille s’est vaporisé complètement et mélangé avec
l’air ; on a alors une vapeur sèche, un nouvel équilibre est atteint parce qu’il n’y a plus de
produit à vaporiser. Un équilibre est dynamique si la quantité initiale de produit sous forme
liquide est suffisante, l’air est alors saturé et il y autant de molécules de ce produit à vaporiser
qu’il s’en condense dans le même temps. Ces conditions d’équilibre sont celles du transport des
gaz liquéfiés, toujours à pression de vapeur saturante même si, en pratique, le fait que l’isolation
thermique n’est pas parfaite déplace un peu l’équilibre.
4
La zone comprise entre ces deux valeurs définit la zone d’inflammabilité. Plus la zone est
étendue, plus il est facile de se trouver en présence d’un mélange inflammable et donc plus le
risque d’incendie est important.
5
I.1.8 Température d’auto inflammation :
C’est la plus basse température à laquelle il faut porter une matière solide, liquide ou gazeuse
pour produire et maintenir sa combustion sans l’intervention d’une étincelle ou d’une flamme.
La compatibilité des cargaisons liquides est une donnée importante à prendre en compte lors de
l’évaluation des risques inhérents à leur manipulation. Certains produits chimiques mélangés
dans des proportions déterminées peuvent réagir entre eux de manière violente et incontrôlée.
De nombreux produits réagissent violemment avec de l’eau comme tous les acides forts, avec
de l’air comme le propylène, entre eux comme l’acide sulfurique et l’acide nitrique ou encore
par contact avec certains métaux. L’ensemble des règles de compatibilité est fixé dans la table
de compatibilité entre groupes fonctionnels (Tableau 1). Cette table est déterminée
expérimentalement, lorsque le mélange de deux composés conduit à une réaction produisant
une émission de gaz et/ou une élévation de température supérieure à 25°C, les deux produits
sont jugés incompatibles et doivent être séparés selon les règles prescrites. La conformité avec
cette table de compatibilité est ainsi la première condition que doit satisfaire un plan de
chargement.
6
Tableau 1: Table de compatibilité entre groupes fonctionnels (Source : ISGINTT -2nd edition 2023)
17. EPICHLOROHYDRIN
9. AROMATIC AMINES
7. ALIPHATIC AMINES
1. NON-OXIDIZING
2. SULFURIC ACID
12. ISOCYANATES
4. ORGANIC ACID
19. ALDEHYDES
14. ACRYLATES
MINERAL ACID
3. NITRIC ACID
18. KETONES
6. AMMONIA
5. CAUSTICS
10. AMIDES
CARGO GROUPS
1 NON-OXIDIZING 1
MINERAL ACID
X X X X X X X X X X X X
2 SULFURIC ACID 2
X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X
3 NITRIC ACID 3
X X X X X X X X X X X X X X X X X X
4 ORGANIC ACID 4
X X X X X X X X X
5 CAUSTICS 5
X X X X X X X X X X X X
6 AMMONIA 6
X X X X X X X X X X X
7 ALIPHATIC AMINES 7
X X X X X X X X X X X X X X X X
8 ALKANOLAMINES 8
X X X X X X X X X X X X
9 AROMATIC AMINES 9
X X X X X X
10 AMIDES 10
X X X X X X
11 ORGANIC 11
ANHYDRIDES
X X X X X X X X
12 ISOCYANATES 12
X X X X X X X X X X X X
13 VINYL ACETATES 13
X X X X X
14 ACRYLATES 14
X X X X
15 SUBSTITUTED 15
ALLYLS
X X X X
16 SUBSTITUTED 16
ALLYLS
X X X X X X X X
17 EPICHLOROHYDRIN 17
X X X X X X X X
18 KETONES 18
X X X
19 ALDEHYDES 19
X X X X X X X
20 ALCOHOLS, 20
GLYCOLS
X X X X X
21 PHENOLS, CRESOL 21
X X X X X
22 CAPROLACTAM 22
SOLUTION
X X X X
30 OLEFINS 30
X X
31 PARAFFINS 31
32 AROMATIC 32
HYDROCARBONS
X
33 MISCELLANEOUS 33
HYDROCARBON
X
MIXTURES
34 ESTERS 34
X X
35 VYNIL HALIDES 35
X X X
36 HALOGENATED 36
HYDROCARBONS
37 NITRILES 37
38 CARBON DISULFIDE 38
X X
39 SULFOLANE 39
40 GLYCOL ETHERS 40
X
41 ETHERS 41
X X
42 NITROCOMPOUNDS 42
X X X X X
43 MISCELLANEOUS 43
WATER SOLUTIONS
X X
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 2 21 22
0
X : groupes fonctionnels incompatibles
7
I.2.2 Compatibilité des cargaisons avec le revêtement des citernes :
En raison de leurs corrosivités ou de leurs actions comme le solvant, aucun revêtement n’est
malheureusement compatible avec toute la gamme des produits chimiques. Seule une
conformité stricte avec les instructions du fabricant du revêtement garantit un chargement sans
incident de compatibilité.
L’acier inoxydable est le revêtement compatible avec les acides et les bases. Les peintures
époxy permettent le chargement d’une gamme étendue d’hydrocarbure, les peintures zinc
silicate ; les résines phénoliques ; les revêtements en polyuréthane ont une résistance aux
solvants.
Les caractéristiques physico-chimiques d’un produit jouent un rôle primordial dans le transport
maritime des hydrocarbures. Du point de vue physique, la densité de vapeur, la volatilité, et la
zone d’inflammabilité sont parmi des propriétés critiques qui conditionnent les risques
d’incendie et de toxicologie. Sur le plan chimique, la compatibilité des produits influence la
stabilité et la possibilité de réactions chimiques dangereuses pour le transport. La connaissance
de ces propriétés avant d’embarquer ces produits à bord et la consultation des Fiches de
Données de Sécurité du Produit (MSDS) est très utile pour connaitre le comportement de ce
produit afin d’éviter des imprévues et des accidents y afférant. Les caractéristiques physico-
chimiques d’un produit pétrolier sont donc des données importantes car elles permettent
d’anticiper le moyen et la technique de mise en condition du produit pour pouvoir le transporter
sans incident.
8
CHAPITRE II : NOTIONS SUR LES CITERNES
La plupart des produits chimiques ne peuvent être transportés dans des citernes en acier
ordinaire non revêtues (corrosion importante).
Elles sont donc réalisées en :
Acier inoxydable (massif ou plaqué), pour les produits très corrosifs ;
En acier doux revêtu d’un enduit spécifique.
Le revêtement des citernes diminue la corrosion, évite la contamination des produits par la
rouille, et facilite le lavage.
Les principaux revêtements sont :
L’époxy ;
Le silicate de zinc ;
Le polyuréthane ;
La résine phénolique (pratiquement polyvalent) ;
Le caoutchouc synthétique (pour les produits très corrosifs).
9
II.3 LES INSTALLATIONS DE MANUTENTION
II.3.1 Les équipements d’une citerne :
Légende :
1. COLLECTEUR CARGAISON VERS TRAVERSE
2. DEGAGEMENT DES VAPEURS
3. ARRIVEE GAZ INERTE
4. POMPE IMMERGEE
5. POMPE DE SECOURS PORTATIF
6. SONDE DE TEMPERATURE
7. INDICATEUR DE NIVEAU
8. NIVEAU HAUT
9. APPAREIL DE LAVAGE MOBIS
10. SERPENTIN DE RECHAUFFAGE
11. CONNEXION RAPIDE (PRESSION/AZOTE)
10
II.3.3 L’installation de ventilation :
Après un lavage, les citernes présentent encore de l’humidité et des particules de l’ancienne
cargaison. Pour chasser ces deux éléments, on appliquera une ventilation forcée dans toutes les
citernes qui viennent d’être lavées.
Les gaines de ventilation flexibles sont introduites dans les citernes par les trous de butter et le
capot des citernes est ouvert.
Le P/V valve ou Pressure/Vacuum relief valve (Figure 4) est un élément utilisé pour maintenir
une pression voulue dans les citernes à cargaisons, en compensant les variations de volume de
vapeur, d’air ou de gaz inerte dues aux fluctuations thermiques dans la citerne.
11
II.3.5 Installation de réchauffage :
La viscosité élevée de certains produits implique un réchauffage permanent ou ponctuel
(pendant les transferts) du produit à l’aide :
De serpentins en acier inoxydable parcourant les fonds et les parties inférieures des
cloisons, dans lesquels circule de la vapeur ou une huile thermique compatible avec le
produit à réchauffer ; (Figure 3, numéro 10)
D’un circuit de recirculation (plus rare) permettant de faire circuler le produit à travers
un échangeur situé sur le pont.
Suivant le type de produits transportés, les navires de type parcel tankers peuvent assurer un
réchauffage jusqu’à 80°C dans la quasi-totalité des cuves.
Le système peut fonctionner en deux modes, soit comme un système de combustion autonome,
soit comme un système de gaz de combustion utilisant les gaz d'échappement d'une chaudière.
Lorsque le gaz inerte est nécessaire, le mode de combustion peut être activé pour combustible
et air. Dans le cas du transport de pétrole brut, le gaz de combustion de chaudière peut être
utilisé pour produire du gaz de combustible sans fuel. Cette combinaison unique permet de
sauver le carburant, qui bénéficie au propriétaire et à l'environnement sans compromettre la
sécurité ou la fiabilité.
12
Figure 6 : Schéma d’installation hybride de gaz inerte (Source : Google image)
Installation à membranes, (figure 7) l’air ambiant est directement filtré par une batterie de
membranes et en sort appauvri en oxygène
La fonction de la citerne dépasse largement celle d’un simple contenant de produit pétroliers.
Depuis sa conception, elle est spécifiée à recevoir une large gamme de produits depuis ceux qui
doivent être réchauffées (bitume) jusqu’à ceux les plus inflammables (essence). Toute
possibilité de corrosion de la citerne, qui pourra aussi contaminer le produit, sont prévenues
grâce au type d’acier (inoxydable) et de revêtement interne (époxy, polyuréthane, caoutchouc).
Divers systèmes intégrés facilitent le contrôle de l’atmosphère dans la citerne comme, la
ventilation, le dégagement des vapeurs, le réchauffement du produit à viscosité élevée. Ces
systèmes comprennent aussi le contrôle de niveau des produits pour éviter le débordement qui
pourra conduire à un incendie et ou une explosion à bord. La citerne assure alors une fonction
de récipient physique avec des intelligences pour à la fois contrôler le produit tout au long du
chargement, traversée, déchargement et le tout en toute sécurité.
13
PARTIE II : EXPLOITATION DES NAVIRES CITERNES
Les pétroliers sont un moyen sûr et efficace de transporter, partout dans le monde, du pétrole
en grandes quantités. Leur conception s’est grandement améliorée au fil des années.
Aujourd’hui, ce sont des navires à la fine pointe de la technologie équipée de systèmes de
navigation sophistiqués conçus dans le respect des normes internationales. Les méthaniers
transportent du gaz naturel sous forme liquide, de manière à augmenter les volumes de gaz
transporté. Le gaz naturel est refroidi à -160°C dans une usine de liquéfaction avant d’être
transvasé dans le méthanier.
On distingue 6 types de pétroliers par leur taille :
Les « Handymax » capables de transporter entre 38 000 et 49 999 tpl
Les « Panamax » entre 50 000 et 80 000 tpl. Ce nom correspond à la capacité maximale
initialement imposée aux pétroliers pour circuler via le canal de Panama
Les « Aframax » entre 75 000 et 120 000 tpl ;
Les « Suezmax » de 120 000 à 200 000 tpl ;
Les VLCC (pour « Very Large Crude Carriers ») à partir de 200 000 tpl et jusqu'à 320
000 tpl ;
Les ULCC (pour « Ultra Large Crude Carriers ») au-dessus de 350 000 tpl. Ces
pétroliers font partie des plus grandes structures mobiles construites par l'homme.
Figure 8 : Les différentes tailles des navires citernes (Source : Google image)
14
III.2 SECURITE DU PERSONNEL
Le personnel à bord doit être correctement formé et parfaitement informé des caractéristiques
physiques et chimiques des produits à charger, des risques et des mesures à prendre en cas de
problèmes. La cargaison doit être refusée si l’on ne dispose pas de renseignements suffisants.
Le personnel pont chargé des opérations de manutention doit, pour certains produits, s’équiper
d’une façon plus ou moins complète pour se protéger de tout contact avec le produit.
15
III.5 CHARGEMENT
III.5.1 Généralités :
La responsabilité de la sécurité des opérations de manutention de cargaison est partagée entre
le navire-citerne et le terminal et incombe conjointement au conducteur du navire-citerne et au
représentant du terminal. La manière dont la responsabilité est partagée doit par conséquent être
convenue entre ces personnes de telle sorte que tous les aspects des opérations soient pris en
compte.
III.5.4 Surveillance :
Les précautions suivantes doivent être prises pendant le chargement :
Une personne responsable doit assurer la surveillance et un équipage suffisant doit être
disponible à bord pour assurer l'exploitation et la sécurité du bateau-citerne. Une vigie
doit être présente en permanence sur le pont-citernes.
Le système de communication du navire-citerne à la terre doit être maintenu dans un
bon état de fonctionnement.
Au début du chargement ainsi qu'à chaque remplacement de la vigie ou changement
d'équipe, la personne responsable et le représentant du terminal doivent chacun
confirmer que le système de communication pour le contrôle des opérations est bien
compris par eux-mêmes ainsi que par la vigie et le personnel en service.
Les exigences opérationnelles pour l'arrêt normal des pompes à la fin du transfert de la
cargaison et pour le système d'arrêt d'urgence à la fois à bord du bateau-citerne et au
terminal doivent être parfaitement comprises par tout le personnel concerné.
16
III.5.6 Chargement fermé :
Pour un chargement fermé efficace, la cargaison doit être chargée avec les orifices de jaugeage
par le creux, de sondage et de visite bien fermés. Le gaz déplacé par la cargaison entrante doit
être rejeté dans l'atmosphère par les soupapes de dégagement à grande vitesse afin de garantir
que les gaz soient éloignés du pont de cargaison.
Pour procéder au chargement fermé, le bateau doit être muni d'un équipement qui permet le
jaugeage par le creux du contenu de la citerne à surveiller sans ouvrir les orifices de la citerne.
Il existe un risque de remplissage excessif d'une citerne à cargaison lors du chargement fermé
effectué dans des conditions normales. En raison de la confiance placée dans les systèmes de
jaugeage fermés, il est important qu'ils soient pleinement opérationnels et qu'une sécurité soit
disponible sous la forme d'un dispositif d'alarme de débordement indépendant. Cette alarme
doit être visuelle et sonore et doit être fixée à un niveau permettant d'interrompre les opérations
avant le remplissage excessif de la citerne. Normalement, la citerne ne doit pas être remplie au-
delà du niveau auquel est fixée l'alarme de remplissage excessif. Les alarmes de remplissage
doivent être testées individuellement sur la citerne pour garantir leur bon fonctionnement avant
de commencer le chargement, à moins que le système ne soit équipé d'un dispositif électronique
d'auto surveillance qui contrôle l'état des circuits d'alarme et le capteur et confirme le point de
réglage de l'instrument.
17
être comparés aux valeurs correspondantes à terre afin de détecter tout écart. Pour les navire-
citerne subissant des sollicitations importantes, les contrôles effectués toutes les heures doivent
inclure si possible l'observation et la consignation des forces de cisaillement, moments de
flexion, tirant d'eau et assiette, ainsi que de toutes les autres données pertinentes relatives à la
stabilité du navire-citerne concerné.
Ces informations doivent être comparées au plan de chargement prévu afin de confirmer que
toutes les limites de sécurité sont respectées et afin que la séquence de chargement puisse être
maintenue ou modifiée si nécessaire. Toute anomalie doit immédiatement être signalée à la
personne responsable. Toute baisse inexpliquée de la pression ou de tout écart significatif entre
les estimations des quantités transférées effectuées par le bateau-citerne et le terminal peut
indiquer une fuite sur une conduite ou un tuyau et peut nécessiter l'interruption des opérations
de cargaison jusqu'à ce que des vérifications aient été faites. Le bateau-citerne doit procéder à
des contrôles fréquents du pont de cargaison et de la chambre des pompes pour détecter les
fuites éventuelles. Les zones à l'aplomb doivent également être contrôlées régulièrement. Dans
l'obscurité, lorsque ceci est possible en toute sécurité, l'eau autour du bateau doit être éclairée.
18
De n'autoriser que des méthodes de chargement fermé ;
D’éviter de chargement lorsque la vitesse du vent est inférieure à 5 nœuds ;
D’utiliser de très faibles débits initiaux dans les citernes ;
D’utiliser de très faibles débits pour le remplissage progressif en fin de chargement ;
D’éviter un vide partiel dans le tuyau de chargement ;
D’éviter de charger un produit pétrolier qui est chaud suite à sa stagnation dans des
tuyaux exposés au soleil. Si ceci est inévitable, le produit doit être chargé dans des
citernes dont la ventilation est performante et qui sont éloignées de la superstructure
(par exemple les citernes avant) ;
De prévoir davantage une surveillance pour s'assurer que la dispersion des gaz est
contrôlée et pour garantir la conformité à toutes les exigences de sécurité ;
De surveiller la pression de la conduite de gaz inerte lorsque ceci fournit une indication
sur la pression des citernes à cargaison.
19
Veiller tout particulièrement à ce que les citernes et les tuyaux soient totalement
exempts d'eau avant de recevoir une cargaison dont la température est supérieure au
point d'ébullition de l'eau.
III.6 TRAVERSEE
Tout au long du voyage du bâtiment chargé, des contrôles réguliers doivent être effectués pour
s'assurer que le matériel de cargaison ne présente pas de défauts et qu'il n'y ait aucune fuite sur
les conduites d'alimentation en azote ou en air. Lors de ces inspections, il convient d'observer
toutes les procédures de sécurité applicables pour la pénétration dans des espaces confinés et
de prendre en compte la présence possible d'atmosphères explosives dans des espaces voisins.
III.7 DECHARGEMENT
III.7.1 Accord conjoint sur l'état de préparation au déchargement :
Avant de commencer à décharger des cargaisons, la personne responsable et le représentant du
terminal doivent constater formellement que le bateau-citerne et le terminal sont prêts pour
effectuer le déchargement en toute sécurité.
20
III.7.4 Procédures de gaz inerte :
Les bateaux-citernes qui utilisent un SGI (système de gaz inerte) doivent posséder un système
pleinement opérationnel et assurant une production de gaz inerte de bonne qualité (c'est-à-dire
à faible teneur en oxygène) au début du déchargement. Le SGI doit être pleinement opérationnel
et fonctionner de manière satisfaisante tout au long du déchargement de la cargaison ou du
déballastage. Le déchargement de la cargaison ne doit pas être entrepris avant que :
Toutes les citernes à cargaison concernées, y compris les citernes à résidus, ne soient
reliées au système principal de GI (gaz inerte) ;
Toutes les autres ouvertures des citernes à cargaison, y compris les soupapes de
ventilation, ne soient bien fermées ;
Le tuyau principal de gaz inerte ne soit isolé de l'atmosphère et, si une connexion
transversale est présente, qu'elle soit également isolée du tuyau principal de cargaison
Le système de gaz inerte ne soit en marche ;
La vanne d'isolement du pont ne soit ouverte.
21
III.7.8 Manutention simultanée de ballast et de cargaison :
Le ballastage doit être planifié et programmé en fonction des opérations de cargaison afin
d'éviter le dépassement des valeurs spécifiées pour l'enfoncement, l'assiette ou la gîte, tout en
maintenant dans les limites prescrites la force de cisaillement, le moment de flexion et la hauteur
métacentrique.
22
III.7.12 Raclage :
Le raclage est un moyen de vidanger un tuyau en utilisant un objet ayant généralement la forme
d'une sphère ou d'un obus en caoutchouc appelé aussi "racleur", lequel est poussé à travers le
tuyau par un liquide ou du gaz comprimé. Un racleur peut être utilisé pour vider entièrement
un tuyau. Dans ce cas il est généralement propulsé par de l'eau ou par du gaz comprimé. Il peut
aussi être introduit après une cargaison pour garantir que la quantité de cargaison qui subsiste
soit aussi faible que possible, auquel cas sa propulsion est généralement assurée par la cargaison
suivante.
La procédure habituelle pour réceptionner le racleur est la mise à disposition par le terminal
d'un dispositif de réception appelé "gare" mis en place sur le côté extérieur du collecteur du
bateau-citerne, d'où le racleur peut ensuite être retiré. Une pression d'environ 2,7 bars (40 psi)
est considérée comme le minimum nécessaire pour propulser le racleur, mais des pressions
allant jusqu'à 7 bars (100 psi) peuvent être utilisées.
Avant d'entreprendre une opération de raclage, la personne responsable et le représentant du
terminal doivent convenir des procédures et des précautions connexes à mettre en œuvre. Le
gaz de propulsion ou les volumes de liquide, les pressions, le temps requis pour la traversée du
tuyau, le volume de cargaison résiduelle présent dans le tuyau et le volume du creux disponible
doivent faire l'objet d'une concertation.
Durant l'opération de raclage, le terminal doit surveiller la pression en amont du racleur afin de
s'assurer qu'il n'est pas coincé dans le tuyau. Si le racleur n'apparait pas à la sortie au terme du
délai prévu, ceci indique aussi que sa liberté de mouvement est entravée.
Des précautions doivent être prises lorsque le racleur arrive dans le réceptacle, l'azote ou l'air
qui le suit dans le tuyau à cargaison de la terre à la citerne pouvant pénétrer dans le fond d'une
citerne. L'azote ou l'air forme alors une bulle qui s'étend dans la citerne. Ceci peut provoquer
des turbulences indésirables dans le liquide - "l'effet de bulle" - et des problèmes à bord des
bateaux-citernes exploités en mode "fermé", avec le risque d'endommager la citerne à
cargaison, les tuyaux, les caissons à filtres, les dispositifs fixés sur les tuyaux et équipements à
l'intérieur de la citerne.
Afin d'éviter les effets indésirables des turbulences, il est recommandé de libérer la pression
dans le tuyau à partir de la terre une fois que le racleur est ressorti.
23
résultant de la présence simultanée d'une atmosphère inflammable et d'une source
d'inflammation. Par conséquent, la priorité doit être d'éliminer une ou plusieurs des menaces
qui contribuent à ce risque, en d'autres termes, un ou plusieurs côtés du "triangle du feu", ces
côtés étant l'air/l'oxygène, la source d'ignition et le combustible (par exemple des vapeurs
inflammables).
24
Si la citerne à cargaison comporte une atmosphère inerte, les mesures décrites au point
III.8.2.1 doivent être prises.
III.8.3.2 Si la citerne à nettoyer a contenu un produit dont le point d'éclair est
de 60 °C et plus :
Si la citerne à cargaison à nettoyer a contenu un produit dont le point d'éclair est de 60
°C et plus, des mesures doivent être prises.
1. Avant le lavage :
Le fond de citerne doit être rincé à l'eau de sorte que toutes les pièces soient couvertes,
puis asséché. Ce rinçage doit être effectué en utilisant les pompes et tuyaux à cargaison
principaux. En outre, la tuyauterie permanente qui s'étend jusqu'au fond de la citerne
doit être utilisée. Ce rinçage ne doit pas être effectué en utilisant les machines destinées
au lavage des citernes ;
Le système de tuyauterie, y compris les pompes à cargaison, embranchements et tuyaux
de vidange, doivent aussi être rincés à l'eau. L'eau de rinçage doit être vidée dans la
citerne conçue ou destinée à recevoir les résidus ;
La citerne doit être aérée pour réduire la concentration de gaz de l'atmosphère à 10 %
ou moins de la limite inférieure d'explosivité (LIE) ou un prélavage à l'eau froide peut
être envisagé. Des mesures de gaz doivent être effectuées à différents niveaux et une
attention particulière doit être accordée à la présence éventuelle de poches de gaz
inflammables, en particulier dans le voisinage des sources potentielles d'inflammation
telles que les équipements mécaniques susceptibles de présenter des points
d'échauffement, par exemple des pièces mobiles telles que celles des rotors de pompes
à cargaison (immergées) dans la citerne ;
Le lavage de la citerne avec de l'eau de lavage chauffée ne doit commencer qu'une fois
que l'atmosphère de la citerne a atteint 10 % ou moins de la LIE
2. Pendant le lavage avec de l'eau de lavage chauffée :
Des mesures de l'atmosphère doivent être effectuées fréquemment à différents niveaux de
l'intérieur de la citerne durant le lavage afin de suivre l'évolution de l'atmosphère en pourcentage
de la LIE ;
Il convient de tenir compte de l'incidence éventuelle de l'eau sur l'efficacité de
l'équipement utilisé pour la mesure du gaz et par conséquent une interruption du lavage
est recommandée durant la mesure.
Dans la mesure du possible, la ventilation mécanique doit être maintenue durant le
lavage afin d'assurer une libre circulation de l'air d'un bout à l'autre de la citerne ;
La ventilation mécanique pendant le lavage des citernes est recommandée. Si la
ventilation mécanique ne peut pas être assurée, les contrôles de l'atmosphère de la
citerne doivent être plus fréquents car la probabilité d'une accumulation rapide de gaz
est alors augmentée ;
L'atmosphère de la citerne doit être maintenue à un niveau qui ne dépasse pas 35 % de
la LIE. Si le niveau de gaz mesuré atteint 35 % de la LIE à un endroit quelconque de la
citerne, les opérations de lavage de cette citerne doivent cesser immédiatement ;
Le lavage peut être repris lorsque la ventilation continue ou le prélavage à froid ont
diminué la concentration de gaz à 10 % ou moins de la LIE et permettent de la maintenir
à ce niveau ;
25
Si la citerne possède un système de ventilation partagé avec d'autres citernes, la citerne
doit être isolée pour éviter la pénétration de gaz en provenance d'autres citernes.
26
CHAPITRE IV : CAS DU NAVIRE TINGIS
Le M/T TINGIS est un chimiquier converti en pétrolier du type « Product carrier » (Figure 10).
Construit en 2004 dans le chantier d’ISTANBUL CELIK TAKNE SHIPYARD, et acheté par
la société de cabotage pétrolier PETROCAB en 2010. Désormais c’est un caboteur de 119.1
mètres, il transporte principalement le gasoil et le super sans plomb. Son port en lourd est de
6937, il a pour jauge brute 4471 et une jauge nette de 2240. Puisque c’était un chimiquier il ne
ressemble pas alors aux pétroliers conventionnels, chaque citerne à sa ligne indépendante et
elles se joignent par le biais de ligne commune. TINGIS est de 12 citernes et un SLOP, vêtus
d’EPOXY et peuvent contenir jusqu’à 8009 m³ (98% de la capacité maximale). Les ballasts
sont adjacents, 12 ballasts donc en addition du Peak avant et Peak arrière. Chaque citerne est
équipée d’une pompe centrifuge verticale du constructeur MARFLEX submergé d’une capacité
de 200 m³/h, alimentée par un moteur électrique sur le pont commandé depuis la salle COC. Le
système de commande de vannes est hydraulique depuis la salle COC aussi. Son tirant d’eau
été maximal est 6.755m. Il est muni d’une machine MAN B&W d’une puissance de 3250Kw.
Sa consommation journalière en moyenne est de 12 tonnes de fuel par jour, il court avec une
vitesse moyenne d’exploitation de 12,5nds et destiné pour naviguer dans les zones A1, A2 et
A3.
27
IV.2 LES DIFFERENTS APPAREILS DE MESURES A BORD DU TINGIS
28
Figure 11 : Appareil de mesure portable de la teneur en oxygène et en hydrocarbure
(Source : photos prises à bord Tingis)
29
Figure 14 : Sonde manuelle d’ullage de type UTI (Source : photos prises à bord)
Figure 16 : Moniteur de surveillance par un système radar placé dans les citernes
(Source : photo prise à bord)
30
Figure 17 : Moniteur de surveillance par un système d’alarme de niveau placé dans les
citernes (Source : photo prise à bord)
Les extincteurs à CO2 peuvent être utilisés sur les feux de classe B et C : feux d’installation
électrique.
31
Figure 19 : Installation fixe CO2 composée d’une batterie de bouteilles sous pression
(Source : photos prises à bord)
Figure 20 : Extincteurs portatifs CO2, mousse, eau pulvérisée (Source : photos prises à bord)
TINGIS est équipé suivant la règlementation Marpol et Solas d’un système de générateur de
gaz inertes (Figure 21). Le gaz inerte devra être utilisé ou prêt à fonctionner dans les
situations suivantes :
L’inertage des citernes vides avant chargement ;
Les opérations de déchargement ;
Les déballastages de citernes ou ballast de citernes gazées ;
Le balayage avant la ventilation ;
Le rétablissement de la pression dans les citernes pendant les traversées lors
des chutes de pression en dessous de la pression atmosphérique.
32
Figure 21 : Générateur de gaz inerte (Source : photo prise à bord)
Le système de lavage utilisé par le pétrolier TINGIS est le lavage à l’eau. Un lavage à l’eau
devra précéder un balayage au gaz inerte afin d’évacuer les gaz d’hydrocarbures présents dans
les citernes.
On doit s’assurer qu’il n’existe plus de reste de l’hydrocarbure dans la citerne avant de procéder
à un balayage au gaz inerte.
Suivant le produit à laver, on peut réchauffer ou refroidir l’eau de lavage.
Le lavage est un gros consommateur d’eau et la difficulté est de rejeter cette eau. L’eau de
lavage sera rejetée selon la règlementation MARPOL, en dehors des zones spéciales, en route,
au-dessus de la flottaison et sous la surveillance d’un analyseur de rejet.
33
L'ODME (Figure 22) est conçu pour s'assurer que les rejets d'hydrocarbures dans
l'environnement marin respectent les réglementations environnementales et les normes
internationales, notamment la Convention MARPOL (Convention internationale pour la
prévention de la pollution par les navires). Il est obligatoire pour les navires d'une certaine taille
et effectuant des activités spécifiques, tels que le transport de pétrole brut ou de produits
chimiques dangereux.
TINGIS a pu traverser 16 années d'opérations en toute sécurité. Bien que son équipage soit
suffisamment multidisciplinaire, TINGIS a une opportunité d’améliorations en termes
d’automatisation et de la GSA (Gestion de Situation Anormale). De puissants outils sont
maintenant disponible sur le marché, ils sont intégrés aux interfaces machines et humains.
Certainement la GSA figurera parmi les nouveaux standards de l’industrie.
TINGIS est équipé de système de protection incendie composé de détection et de suppression.
De ce fait, il est très important d’apporter une amélioration dans le système de détection et
d’automatisation.
34
PARTIE III : DANGERS ET PRECAUTIONS A PRENDRE SUR
L’EXPLOITATION
L’exposition à des substances nocives par inhalation de vapeur, par contact cutané, ou par
ingestion peut conduire à un véritable empoisonnement.
35
V.1.2.2 Benzène et autres produits CMR :
L'exposition à des concentrations de vapeurs de benzène de seulement quelques parties par
million dans l'air peut affecter la moelle osseuse et peut causer une anémie et une leucémie. Le
benzène présente surtout un danger par inhalation. Ses caractéristiques d'alerte sont faibles car
son seuil olfactif est bien supérieur à la TLV-TWA. L'OMI fixe la TLV-TWA pour le benzène
à 1 ppm sur une période de huit heures. Toutefois, les procédures de travail doivent viser à
assurer les concentrations de gaz les plus basses possibles sur les lieux de travail.
V.1.4 Mercaptans :
Les mercaptans sont des gaz incolores et odorants générés naturellement par la dégradation
d'organismes naturels. Leur odeur peut être comparée à celle du chou pourri. Ils peuvent
également être trouvés dans les usines de traitement de l'eau et dans les installations de
traitement de ballast. Les mercaptans sont également présents dans les vapeurs de cargaisons
de pentane plus ainsi que dans certains pétroles bruts. Ils sont également utilisés comme agent
odorant du gaz naturel. Les mercaptans peuvent être détectés par l'odorat à des concentrations
inférieures à 0,5 ppm, mais des effets sur la santé ne sont ressentis que lorsque la concentration
atteint un niveau plusieurs fois supérieur.
V.1.5 Sous-oxygénation :
La teneur en oxygène de l'atmosphère dans les espaces confinés peut être faible pour plusieurs
raisons. La plus évidente est que l'espace a été inerté et que l'oxygène a été remplacé par le gaz
inerte. Lorsque la teneur en oxygène disponible passe sous la valeur normale de 21 % en
volume, la respiration tend à devenir plus rapide et plus profonde. Les symptômes indiquant
que l'atmosphère est pauvre en oxygène sont susceptibles de ne pas constituer un avertissement
suffisant par rapport au risque encouru. La plupart des personnes ne se rendent pas compte du
danger jusqu'à ce qu'elles soient trop faibles pour pouvoir quitter les lieux sans assistance. Bien
que la sensibilité varie selon les individus, tous sont affectés si la teneur en oxygène tombe à
16 % en volume. L'exposition à une atmosphère qui présente une teneur en oxygène inférieure
à 10 % en volume entraîne inévitablement une perte de conscience. Une atmosphère présentant
une teneur en oxygène inférieure à 5 % en volume provoque une perte de conscience immédiate
sans autre avertissement qu'une tentative d'inspiration.
36
V.1.6 Le risque toxicologique lors des différentes phases d’exploitation du navire :
V.1.6.1 Lors du chargement :
Les gaz émis par les soupapes haute-vélocité ou par le mât de dégazage ne contiennent au début
du chargement qu’une fraction limitée de vapeurs du produit chargé. La concentration en
vapeurs augmente ensuite régulièrement, et la TLV est rapidement dépassée au voisinage des
zones d’émissions. On doit éviter de stationner à proximité des orifices d’émissions et, le cas
échéant, on doit porter les équipements de protection individuelle appropries. A la fin du
chargement, le vidange de la quantité résiduelle de cargaison dans le bras ou flexible de
chargement présente un risque d’exposition cutanée.
37
V.2.2.2 Feux d’hydrocarbures gazeux :
La règle essentielle en présence d’un feu de gaz est de couper l’alimentation en combustible
avant de tenter d’éteindre directement l’incendie. En effet, éteindre les flammes sans supprimer
l’émission des vapeurs inflammable conduit à ce qu’un très large volume de gaz potentiellement
inflammable de nouveau soit émis.
Ethanol 3.3 19 17
Méthanol 6 36 11
Toluène 1.3 7 4
L’approche la plus sûre pour contrôler des atmosphères contenant des vapeurs inflammables
est de se trouver en dessous de la LIE (Limite Inferieure d’Explosivité) parce qu’en cas d’apport
accidentel d’air, le mélange est toujours trop pauvre en vapeurs inflammables. Si le mélange
est trop riche en vapeur inflammables (mélange au-dessus de la LSE, Limite Supérieure
d’Explosivité), un apport accidentel d’air déplace le mélange vers la zone d’inflammabilité.
38
reste importante. La réduction des risques inhérents à l’émission de vapeurs lors des différentes
phases du chargement passe donc par la vérification de l’étanchéité des lignes liquides et
vapeurs et des citernes, par le choix d’une cadence de chargement à tout moment appropriée, le
respect des consignes telles que la fermeture des portes des emménagements et du
compartiment machine, et l’utilisation exclusive d’appareils à sécurité intrinsèque sur le pont.
La vitesse du vent et l’efficacité de la dispersion des gaz évacués en chargement doivent être
évaluées régulièrement. Les opérations sont suspendues si la dispersion est insuffisante.
V.2.3.2 Lors de la mesure d’ullage, de l’échantillonnage et de l’ajout d’additifs
Les citernes transportent souvent des liquides inflammables tels que le pétrole, les produits
chimiques ou les gaz. Lorsque la citerne est ouverte pour effectuer la mesure d'ullage, les
vapeurs inflammables peuvent s'échapper et se mélanger avec l'air ambiant, créant un mélange
potentiellement explosif.
L’utilisation de sondes à main et échantillonneurs opérant de manière totalement étanche de
type UTI ainsi qu’un système d’injection d’additifs « en ligne » permet d’éviter de ces risques
inutiles.
Le recueil IBC introduit explicitement trois types de dispositif de mesures d’ullage et
d’échantillonnage de citerne (Figure 24) :
Dispositif de mesure de type ouvert ;
Dispositif de mesure avec restrictions ;
Dispositif de mesure de type fermé.
39
V.2.3.4 Lors du déchargement :
Dans les conditions normales de déchargement, l’émission de vapeurs à partir des orifices
d’évacuation des citernes est quasi nulle, l’atmosphère de la citerne est progressivement
remplacée par l’air ambiant ou par un gaz inerte. Le risque réside plus dans la valeur importante
de la pression, maintenue sur une longue période dans les lignes cargaison, générant des efforts
mécaniques importants sur les brides et les joints.
Un débordement accidentel en début de déchargement est possible, mal conduites, pompes
immergées donnent lieu à un phénomène de back flow (retour de liquide dans une citerne en
déchargement).
Lors de la phase nominale du déchargement, le risque principal reste la rupture de connexion,
conséquence de la mauvaise connexion d’un bras de déchargement ou l’avarie d’un flexible.
40
V.3.1.1 Lors du chargement :
Les causes du débordement lors de chargement sont les suivants :
La défaillance de la mesure de niveau et des alarmes associés au niveau haut et au niveau
très haut des citernes ;
La défaillance de la commande de fermeture de la vanne ;
La vanne de remplissage non étanche ;
L'erreur de manipulation de vanne ;
La cadence de finition trop rapide.
Le débordement d’une citerne peut provoquer une surpression dans la citerne, et donc des
dommages structurels important.
41
V.3.2.3 Sonde manuelles de mesure d’ullage de type UTI :
C’est un appareil très sophistiqué qui sert à mesurer l’ullage et la température de l’interface
eau/cargaison. Ils se composent d’un ruban dont l’extrémité est équipée d’un capteur
électronique, enroulé sur un tambour. L’appareil se monte sur l’orifice dédié à cet usage de la
citerne. L’opération est totalement étanche.
Etant donné que les produits pétroliers sont tous combustibles, les gaz émis à travers leur
manipulation ou stockage le sont aussi, en plus ils sont toxiques. Le danger pour la santé
humaine concerne principalement les activités de nettoyage et d’inspection des cales. Les
mesures de contrôles applicables sont basées sur le respect des limites d’expositions légales et
l’utilisation des Equipements de Protection Individuelle. Les risques d’incendies sont liés au
point d’éclair des produits, conjugué avec la présence d’oxygène et un facteur déclenchant.
L’approche la plus sûre pour contrôler des atmosphères contenant des vapeurs inflammables
est de se trouver en dessous de la limite inferieure d’explosivité du produit. Le contrôle des
niveaux de remplissage des cuves joue un rôle critique pour éviter tout déversement dans
l’environnement. Lors de la traversée, il conditionne le respect de la limite de pression de la
citerne et de la dilatation du produit, causée par la différence entre la température voulue et la
réalité.
42
CHAPITRE VI : LES MESURES DE SECURITE
VI.1 LES MESURES A PRENDRE POUR EVITER LA TOXICITE
43
VI.2 LES MOYENS DE LUTTE CONTRE L’INCENDIE À BORD D’UN NAVIRE
CITERNE
En général, un incendie peut être contrôlé et éteint par la suppression de l’un des éléments
suivants : chaleur, combustible ou air. Il faut donc mettre en œuvre le plus rapidement possible
une stratégie de refroidissement, de déblaiement ou d’étouffement. Avant d’éteindre un feu, il
faut d’abord identifier la nature et les propriétés des cargaisons afin de ne pas se tromper dans
la mesure à prendre ;
Dans le cas d’un feu d’hydrocarbures liquides :
Etouffement du feu à l’aide de la mousse, du dioxyde de carbone ou également de
la poudre ;
Evaluer constamment les risques de reprise de l’incendie ;
Refroidissement des zones adjacentes doit être maintenu suffisamment longtemps
après l’extinction.
Dans le cas d’un feu d’hydrocarbure gazeux :
L’alimentation en combustible doit être coupé ;
Un extincteur à poudre est efficace sur ces feux.
L’emplacement des systèmes de détection incendie dans les navires citernes est essentiel surtout
dans les locaux critiques du navire, compartiment machines, locaux d’habitation et espace
cargaison ; L’installation de producteur de gaz inerte pour raréfier l’oxygène présent dans
l’atmosphère d’une citerne afin que la caractéristique de celle-ci quitte ou s’éloigne de la zone
d’inflammabilité ;
VI.3 LES MOYENS POUR EVITER LES POLLUTIONS A BORD D’UN NAVIRE
CITERNE
44
Les lignes cargaisons sont équipées de transmetteurs de pression, des alarmes réglées à un seuil
de pression haute dans le système de supervision peuvent prévenir une surpression de la ligne
ou du flexible.
VI.4CONCLUSION PARTIELLE
Pour éviter la toxicité, il faut suivre les consignes à bord en mettant les équipements appropriés
et de suivre les renseignements sur les produits à manutentionner. Pour la prévention de
l’incendie, il faut supprimer l’un des éléments suivants : chaleur, combustible ou air. Dans la
plupart des cas, c’est l’oxygène qui est chassé par le processus d’injection de gaz inerte. Il faut
contrôler périodiquement les alarmes de niveau pour éviter un débordement et mettre en place
des équipements de lutte contre la pollution, exemple, slop tank. Dans les trois cas, les
conséquences sont parfois tragiques et ou catastrophiques. La chaine de prévention et de
surveillance opérationnelle devrait être optimisée pour anticiper toute défaillance liée aux
facteurs humains.
45
VI.5 RECAPITULATIF DES RISQUES ET DES MESURES À PRENDRE
-Empêcher le contact
Risques d’incendies : Dommages humains et simultané des quatre éléments
Ils sont causés par les pertes économiques : responsables de l’incendie ;
combinaisons d’un combustible, - une incendie qui entraine -l’installation de producteur
d’un des blessures, des morts, de gaz inerte pour contrôler
comburant, d’une des destructions du navire l’atmosphère dans la citerne ;
température appropriée et et ses cargaisons ; -l’installation des
d’une énergie -une explosion à bord du équipements fixes et
d’activation. navire. portables de lutte contre
l’incendie.
Pendant notre expérience à bord de TINGIS, nous avons constaté le manque d’automatisme de
certains paramètres de sécurités, des systèmes de détection fumée et de chaleur qui doivent
déclencher automatiquement le système de suppression d’incendie. On constate également que
les commandes et les surveillances ne sont pas centralisées. Donc, on focalise nos
recommandations sur l’amélioration de ces failles afin de minimiser les risques à bord durant
le transport.
46
VI.6.1 Augmenter l’automatisme afin de supprimer les risques à la source :
Définir des limites opérationnelles de sécurité : minimum et maximum et opérer
automatiquement à l'intérieur de cette plage ;
Programmer des alarmes avant de dépasser les limites ;
Implémenter des contrôles automatiques pour ne pas dépasser les limites critiques ;
Programmer des alarmes critiques : fuites détectées par différence de débit au terminal
et enregistrées sur la citerne, ou diminution brusque de pression de décharge et
augmentation brusque de débit et avec un temps limite pour déclencher l’arrêt.
47
CONCLUSION GENERALE
Au terme de ce travail, on peut dire que, l’étude a permis de mettre en évidence la place des
navire citerne dans le monde du transport maritime des hydrocarbures. Elle représente un
élément essentiel du commerce mondial du pétrole. La demande de l’exportation commence à
venir de l’Europe, et la nécessité des navires pouvant transporter le pétrole en sécurité se fait
sentir. L’augmentation de la consommation d’énergie par pétrole des Etats-Unis influence sur
la conception des pétroliers de plus en plus sophistiqués.
Les navires citernes doivent répondre aux exigences des normes internationales en matière de
construction et d’exploitation. La conception d’un navire est basée sur une spirale de projets
qui détermine, les produits à transporter, le contrat entre l’armateur et l’affréteur, la taille et la
forme du navire, la puissance propulsive et les différents équipements nécessaires pour
l’exploitation en toute sécurité.
Pour exploiter un navire, celui-ci doit être instrumentalement et matériellement bien équipé.
Les navires sont soumis à des visites annuelles rigoureuses pour avoir un certificat de
navigabilité. Les experts internationaux auditent périodiquement tous les navires en mobilité.
La formation des marins est d’une exigence capitale. En effet, selon la puissance propulsive du
navire, tous les officiers (machine et pont) doivent posséder des brevets convenables
internationaux. La connaissance des langues étrangères (Anglais, Français, Italien) est un
complément de la formation pour faciliter la communication entre les membres d’équipage. La
formation ne visant pas uniquement les officiers mais s’applique aussi obligatoirement aux
personnels d’appui en terme de sécurité (abandon, lutte contre l’incendie, secourisme…) du
navire.
A bord, le mot accident désigne tout incident impliquant des blessures ou toute atteinte à la vie
humaine, à l’environnement, au navire et à sa cargaison.
L’application des réglementations internationales comme la convention SOLAS, Le Code IBC,
Le Code IGC, La Convention De MARPOL et Le Manuel ISGOTT reste primordiale afin de
préserver la sécurité des marins, de l’environnement, des navires et des cargaisons.
Au Maroc, afin de satisfaire aux besoins en hydrocarbure des différentes localités du pays, le
transport par voie maritime reste toujours indispensable, voire incontournable, toute l’année.
Le ravitaillement des logistiques pétrolières, basées dans chaque chef-lieu de province, facilite
l’approvisionnement des petites localités par voie terrestre. Enfin, le travail mené montre que
le secteur transport maritime des hydrocarbures est un secteur clé pour l’économie du pays car
si l’exploitation des navires citernes est bien maitrisée, la qualité et la quantité des
hydrocarbures avant chargement sont maintenues à l’arrivée et les accidents sont évités. Pour
le Maroc la remise en opération des raffineries rapportera une certaine valeur ajoutée par rapport
au raffinage du pétrole, et limitera les risques d’explosion ou de catastrophes environnementales
(l’importation de pétrole brut au lieu de produits finis est plus économique et plus sécuritaire).
Il est important de toujours apporter des améliorations afin d’en tirer des bénéfices.
48
ANNEXES
49
Annexe 2 : SHIP PRE CARGO MATRIX (source : ship pre cargo matrix
2012)
50
51
Annexe 3 : PLAN DE CARGAISON DE CHARGEMENT (source : SMS
Petrocab)
52
53
Annexe 4 : CONSIGNES PERMANENTES DU CAPITAINE /
CARGAISON (source : SMS Petrocab)
54
Annexe 5: Check-liste de Sécurité Bord /Terre
55
Annexe 6 : Contrôle des rejets a la mer (Source : MARPOL Regulation 34
of Annex I)
56
REFERENCES WEBOGRAPHIQUES
http://www.elsevier-masson.fr/
http://www.parl.gc.ca.org/
https://www.ocimf.org/publications/books/international-safety-guide-for-tankers-and-
terminals-1
https://www.isgintt.org/100-fr.html
https://www.imo.org/fr/OurWork/Environment/Pages/IBCCode.aspx
57
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
58
TABLES DES MATIERES
DEDICACES ............................................................................................................................. i
Remerciements ........................................................................................................................ iii
Résumé ..................................................................................................................................... iv
Abstract .................................................................................................................................... iv
SOMMAIRE ............................................................................................................................. v
Liste des figures ....................................................................................................................... vi
Liste des tableaux ................................................................................................................... vii
LISTE DES ABREVIATIONS ............................................................................................ viii
INTRODUCTION GENERALE ............................................................................................ 1
PARTIE I : LES CARACTERISTIQUES PHYSICO-CHIMIQUES DES
CARGAISONS ET GENERALITES SUR LES CITERNES .............................................. 3
CHAPITRE I : RAPPELS DE PHYSIQUE ET DE CHIMIE ................................................ 3
I.1 RAPPEL DE PHYSIQUE ................................................................................................................. 3
I.1.1 Le changement d’état d’un corps pur : ............................................................................... 3
I.1.2 Equilibre liquide-vapeur : .................................................................................................... 4
I.1.3 Pression de vapeur saturante : ............................................................................................ 4
I.1.4 Densité de vapeur :.............................................................................................................. 4
I.1.5 Solubilité dans l’eau :........................................................................................................... 4
I.1.6 Zone d’inflammabilité : ....................................................................................................... 4
I.1.7 Point éclair : ......................................................................................................................... 5
I.1.8 Température d’auto inflammation :.................................................................................... 6
I.1.9 Electricité statique : ............................................................................................................. 6
I.2 RAPPEL DE CHIMIE...................................................................................................................... 6
I.2.1 La compatibilité des cargaisons entre elles : ....................................................................... 6
I.2.2 Compatibilité des cargaisons avec le revêtement des citernes : ........................................ 8
I.2.3 Réactivité avec l’eau : .......................................................................................................... 8
I.2.4 Réactivité avec l’air : ............................................................................................................ 8
I.3 CONCLUSION PARTIELLE............................................................................................................. 8
CHAPITRE II : NOTIONS SUR LES CITERNES ............................................................... 9
II.1 LES DIFFERENTS TYPES DES CITERNES ....................................................................................... 9
II.2 LES MATERIAUX ET LE REVETEMENT DES CITERNES ................................................................. 9
II.3 LES INSTALLATIONS DE MANUTENTION .................................................................................. 10
II.3.1 Les équipements d’une citerne : ...................................................................................... 10
II.3.2 L’installation de lavage : ................................................................................................... 10
II.3.3 L’installation de ventilation : ............................................................................................ 11
II.3.4 Le système d’évacuation des vapeurs de cargaison :....................................................... 11
II.3.5 Installation de réchauffage : ............................................................................................. 12
A
II.3.6 Installation de production de gaz inerte : ........................................................................ 12
II.4 CONCLUSION PARTIELLE.......................................................................................................... 13
PARTIE II : EXPLOITATION DES NAVIRES CITERNES ........................................... 14
CHAPITRE III : GENERALITES SUR L’EXPLOITATION DES NAVIRES CITERNES
.............................................................................................................................................. 14
III.1 LES DIFFERENTES TAILLES DES NAVIRES CITERNES ................................................................ 14
III.2 SECURITE DU PERSONNEL ...................................................................................................... 15
III.3 AVANT CHARGEMENT ............................................................................................................ 15
III.4 LE PLAN DE CHARGEMENT ..................................................................................................... 15
III.5 CHARGEMENT......................................................................................................................... 16
III.5.1 Généralités : .................................................................................................................... 16
III.5.2 Accord commun sur l'état "prêt à charger" : .................................................................. 16
III.5.3 Système d'arrêt d'urgence : ............................................................................................ 16
III.5.4 Surveillance : ................................................................................................................... 16
III.5.5 Procédures pour le gaz inerte : ....................................................................................... 16
III.5.6 Chargement fermé : ........................................................................................................ 17
III.5.7 Début du chargement au terminal : ................................................................................ 17
III.5.8 Prise d'échantillons de cargaison au début du chargement : ......................................... 17
III.5.9 Contrôles périodiques durant le chargement : ............................................................... 17
III.5.10 Contrôles après le chargement : ................................................................................... 18
III.5.11 Limitation de la vitesse du produit (débit de chargement) après la phase initiale de
remplissage (Chargement en vrac) :.......................................................................................... 18
III.5.12 Chargement de cargaisons à très haute pression de vapeur : ...................................... 18
III.5.13 Chargement de cargaisons contenant du benzène : ..................................................... 19
III.5.14 Chargement de produits chauffés : ............................................................................... 19
III.6 TRAVERSEE ............................................................................................................................. 20
III.7 DECHARGEMENT .................................................................................................................... 20
III.7.1 Accord conjoint sur l'état de préparation au déchargement : ........................................ 20
III.7.2 Fonctionnement des pompes et vannes : ....................................................................... 20
III.7.3 Déchargement fermé : .................................................................................................... 20
III.7.4 Procédures de gaz inerte : ............................................................................................... 21
III.7.5 Pressurisation de citernes à cargaison : .......................................................................... 21
III.7.6 Contrôles périodiques pendant le déchargement : ........................................................ 21
III.7.7 Fluctuations du débit de déchargement : ....................................................................... 21
III.7.8 Manutention simultanée de ballast et de cargaison : ..................................................... 22
III.7.9 Assèchement et vidange des citernes à cargaison : ........................................................ 22
III.7.10 Vidange des tuyaux et bras de chargement vers le terminal : ...................................... 22
III.7.11 Vidange des tuyaux et bras de chargement vers le bateau-citerne :............................ 22
B
III.7.12 Raclage :......................................................................................................................... 23
III.8 LAVAGE DES CITERNES ........................................................................................................... 23
III.8.1 Généralités : .................................................................................................................... 23
III.8.2 Gestion des risques liés au lavage des citernes :............................................................. 23
III.8.2.1 Citernes inertes : ...................................................................................................... 24
III.8.2.2 Citernes non inertes : ............................................................................................... 24
III.8.3 Avant le lavage de la citerne : ......................................................................................... 24
III.8.3.1 Si la citerne à nettoyer a contenu un produit dont le point d'éclair est inférieur à 60
°C : ......................................................................................................................................... 24
III.8.3.2 Si la citerne à nettoyer a contenu un produit dont le point d'éclair est de 60 °C et
plus : ...................................................................................................................................... 25
CHAPITRE IV : CAS DU NAVIRE TINGIS ...................................................................... 27
IV.1 RENSEIGNEMENTS SUR LE NAVIRE ........................................................................................ 27
IV.2 LES DIFFERENTS APPAREILS DE MESURES A BORD DU TINGIS .............................................. 28
IV.3 LES DIFFERENTS APPAREILS D’EXTINCTION QUE CE SOIT FIXE OU PORTATIF ....................... 31
IV.4 LE GENERATEUR DE GAZ INERTES .......................................................................................... 32
IV.8 LE MODE DE LAVAGE UTILISE A BORD DES NAVIRES CITERNES............................................. 33
IV.9 CONCLUSION PARTIELLE ........................................................................................................ 34
PARTIE III: DANGERS ET PRECAUTIONS A PRENDRE SUR L’EXPLOITATION
.................................................................................................................................................. 35
CHAPITRE V : LES DIFFERENTS DANGERS A BORD DES NAVIRES CITERNES . 35
V.1. LE RISQUE TOXICOLOGIQUE A BORD DES NAVIRES CITERNES............................................... 35
V.1.1 Quelques définitions : ...................................................................................................... 35
V.1.1.1 Seuil limite d’exposition en moyenne temporelle (TLV-TWA) : ................................ 35
V.1.1.2 Seuil limite d’exposition sur courte période (TLV-STEL) : ......................................... 35
V.1.1.3 Seuil limite d’exposition sur courte période (TLV-CL) : ............................................. 35
V.1.1.4 Teneur létale moyenne (IDLH) : ................................................................................ 35
V.1.1.5 Seuil de détection olfactive : ..................................................................................... 35
V.1.2 Hydrocarbures aromatiques et benzène, autres produits CMR: ..................................... 35
V.1.2.1 Hydrocarbures aromatiques : ................................................................................... 35
V.1.2.2 Benzène et autres produits CMR : ............................................................................ 36
V.1.3 Sulfure d'hydrogène (H2S) : ............................................................................................. 36
V.1.4 Mercaptans : .................................................................................................................... 36
V.1.5 Sous-oxygénation : ........................................................................................................... 36
V.1.6 Le risque toxicologique lors des différentes phases d’exploitation du navire : ............... 37
V.1.6.1 Lors du chargement : ................................................................................................ 37
V.1.6.2 Lors du déchargement : ............................................................................................ 37
V.1.6.3 Lors du dégazage des citernes de cargaison : ........................................................... 37
C
V.2. LE RISQUE D’INCENDIE A BORD DES NAVIRES CITERNES ....................................................... 37
V.2.1 Les conditions d’apparition d’un incendie : ..................................................................... 37
V.2.2 Les caractéristiques des cargaisons liquides et gaz : ....................................................... 37
V.2.2.1 Feux d’hydrocarbures liquides : ................................................................................ 37
V.2.2.2 Feux d’hydrocarbures gazeux : ................................................................................. 38
V.2.2.3 Propriétés liées au risque d’incendie : ...................................................................... 38
V.2.3 Le risque d’incendie lors des différentes phases d’exploitation du navire : .................... 38
V.2.3.1 Lors du chargement : ................................................................................................ 38
V.2.3.2 Lors de la mesure d’ullage, de l’échantillonnage et de l’ajout d’additifs ................. 39
V.2.3.3 Pendant la traversée : ............................................................................................... 39
V.2.3.4 Lors du déchargement : ............................................................................................ 40
V.2.3.5 Lors du lavage des citernes de cargaison : ................................................................ 40
V.2.3.6 Lors du dégazage des citernes de cargaison : ........................................................... 40
V.3 RISQUE DE POLLUTION A BORD D’UN NAVIRE CITERNE ..................................................... 40
V.3.1 Le risque d’épanchement accidentel de liquide lors des phases d’exploitation du
navire : ................................................................................................................................... 40
V.3.1.1 Lors du chargement :............................................................................................. 41
V.3.1.2 Lors du déchargement : ........................................................................................ 41
V.3.1.3 Lors de la traversée : ............................................................................................. 41
V.3.2 Mesure du niveau des citernes : .................................................................................. 41
V.3.2.1 Mesure de la pression hydrostatique : ................................................................. 41
V.3.2.2 Mesure de la position de la surface libre : ............................................................ 41
V.3.2.3 Sonde manuelles de mesure d’ullage de type UTI : .............................................. 42
V.3.2.4 Alarmes de niveau 95%, 98%, 98,5% : .................................................................. 42
V.4 CONCLUSION PARTIELLE ......................................................................................................... 42
CHAPITRE VI : LES MESURES DE SECURITE ............................................................. 43
VI.1 LES MESURES A PRENDRE POUR EVITER LA TOXICITE ........................................................... 43
VI.2 LES MOYENS DE LUTTE CONTRE L’INCENDIE À BORD D’UN NAVIRE CITERNE....................... 44
VI.3 LES MOYENS POUR EVITER LES POLLUTIONS A BORD D’UN NAVIRE CITERNE ...................... 44
VI.4CONCLUSION PARTIELLE ......................................................................................................... 45
VI.5 RECAPITULATIF DES RISQUES ET DES MESURES À PRENDRE ................................................. 46
VI.6 SYNTHESES PERSONNELLES POUR MINIMISER LES RISQUES : ............................................... 46
VI.6.1 Augmenter l’automatisme afin de supprimer les risques à la source : .......................... 47
VI.6.2 Centraliser et améliorer l’interface humain-machine :................................................... 47
VI.6.3 Renforcer les moyens de réponses et interventions : .................................................... 47
CONCLUSION GENERALE ............................................................................................... 48
ANNEXES ............................................................................................................................... 49
D
Annexe 1: Le type de citerne exige selon le produit transporte (donné par la colonne f du
tableau) ( source : IBC code ) ............................................................................................... 49
Annexe 2 : SHIP PRE CARGO MATRIX (source : ship pre cargo matrix 2012)............... 50
Annexe 3 : PLAN DE CARGAISON DE CHARGEMENT (source : SMS Petrocab) ....... 52
Annexe 4 : CONSIGNES PERMANENTES DU CAPITAINE / CARGAISON (source :
SMS Petrocab) ...................................................................................................................... 54
Annexe 5: Check-liste de Sécurité Bord /Terre .................................................................... 55
Annexe 6 : Contrôle des rejets a la mer (Source : MARPOL Regulation 34 of Annex I) ... 56
REFERENCES WEBOGRAPHIQUES ............................................................................... 57
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ............................................................................. 58
TABLES DES MATIERES .................................................................................................... A