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UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI
MODULE
MARKETING INTERNATIONAL
Enseignant-Chercheur à l’ENEAM
Le commerce international s’est largement développé après la Seconde Guerre mondiale dans
le cadre des Trente Glorieuses.
Au cours des dernières décennies, les flux commerciaux n’ont cessé de se mondialiser. Le
commerce s’étend désormais à toutes les principales régions du monde et continue de croître.
Les capitaux circulent plus librement d’une région à l’autre et les flux d’échanges ont contribué à
accroître le transfert de technologie entre les régions. Il est évident que les entreprises et les pays
qui sont bien intégrés dans ces réseaux mondiaux s’inscrivent dans un cercle vertueux entraînant
progrès technologique et croissance.
En effet, la saturation des marchés, la recrudescence de la concurrence, la recherche
d’économies d’échelle et d’effets d’apprentissage… ont particulièrement incité les entreprises à
poursuivre une stratégie de croissance via une stratégie de diversification géographique.
L’entreprise peut ainsi renforcer ses parts de marché grâce à la multiplication de ses marchés
d’affaires, car l’internationalisation permet de mieux répartir leurs risques politiques, économiques
et financiers, en fonction de l’évolution de la conjoncture économique; des variations monétaires;
des catastrophes naturelles (i.e. inondations, tremblements de terre…) ; de la situation politique
(i.e. instabilité, crise, conflit). Ainsi, l’étude du potentiel du marché ainsi que des risques associés
permet d’analyser la pertinence d’une telle stratégie. Dans ce contexte la fonction marketing à
l’international se révèle plus délicate et risquée mais aussi plus stimulante. En effet, la décision
d’exporter ses produits est extrêmement délicate, car doit prendre en compte plusieurs critères
et contraintes dans un environnement devenu très instable. C’est pourquoi elle nécessite une
démarche marketing internationale très rigoureuse.
Le marketing devient international dès l’exécution d’au moins une des tâches du marketing au-
delà du marché domestique. La différence fondamentale réside dans la complexité de
l’environnement à gérer. Pour un même produit, les contextes de marché peuvent différer
radicalement d’un pays à l’autre, obligeant les entreprises à mettre en place des stratégies
marketing distinctes. En effet, l’approche d’un nouveau marché étranger est chaque fois une
démarche originale, où la question clé est celle de l’équilibre entre la reproduction de solutions
éprouvées sur d’autres marchés et le niveau d’adaptation nécessaire. La diversité des
configurations et des réactions des marchés impose donc à l’entreprise une organisation
spécifique du marketing, et rend nécessaire l’apprentissage et la mise en œuvre d’une fonction
marketing international au sein de l’entreprise.
♦ Bibliographie
- Beddi H., Nivoix S. (2017). Management international. Edition Vuibert. Paris.
- Lehmann-Ortega L., Leroy F., Garrette B., Dussauge P., Durand R. (2016). Strategor.
7ème édition, Dunod, Paris.
- Lemaire J.-P. 2013. Stratégies d’internationalisation : Nouveaux enjeux d’ouverture des
organisations, des activités et des territoires. 3ème édition, Dunod, Paris.
- Mayrhofer U., Urban S. 2011. Management international : Des pratiques en mutation.
Pearson Education.
“C’est l’ensemble des actions qui, dans une économie de marché, ont pour objectif de prévoir,
« Le marketing est l’effort d’adaptation des organisations à des marchés concurrentiels, pour
influencer en leur faveur le comportement des publics dont elles dépendent, par une offre dont la
valeur perçue est durablement supérieure à celle des concurrents ». Jacques Lendrevi et Julien
Lévy, Mercator 9 eme édition.
Au-delà de l’état d’esprit, le marketing est une démarche logique de réflexion, d’action et de
contrôle
Phase 1 : information marketing : - Diagnostic interne : analyse du potentiel de
connaissance et analyse de l’entreprise : ses forces et ses
l’environnement. faiblesses (ressources, structure des
fonctions…)
- Diagnostic externe : identification des
menaces et des opportunités de
l’environnement.
Phase 2 : Marketing stratégique : - Fixation des objectifs marketing
définition de la stratégie marketing. - Segmentation et ciblage
- Positionnement
- Définition de l’offre commerciale : Couple
(s) produit-marché.
Phase 3 : marketing opérationnel : - Plan marketing opérationnel
agir - Détermination du marketing mix : politiques
de produit, de prix, de distribution et de
communication
Phase 4 : Contrôle - Analyser des écarts et ajustements
Le marketing international est l’ensemble des actions qui consistent à détecter les besoins d’une
population étrangère et de les satisfaire par une offre adaptée. C’est le prolongement du
marketing national vers un marché étranger.
Le marketing international tire ses spécificités du fait que sa pratique exige la prise en compte
d’un certain nombre de particularités liées aux marchés étrangers :
- L’entreprise exportatrice doit composer avec un environnement politique et réglementaire
très actifs.
- La diversité des marchés abordés en marketing International exige des méthodes et une
organisation spécifiques
Il est également possible de définir le marketing international par ce qu'il n'est pas. Le
marketing international ne traite pas directement des techniques de commerce international
(techniques relatives aux opérations de transport international, au dédouanement des produits,
au financement et aux modes de règlement des opérations internationales ou aux risques
particuliers issus de ces opérations, tels que le risque de non-paiement, le risque de non-transfert,
le risque de change, le risque fiscal, les risques juridiques et le risque politique)
♦ L’exportation peut être motivée par des demandes inattendues de clients étrangers
Sans tomber dans le conte de fée, nombreuses sont les entreprises qui ont été amenées à
exporter ou à s’intéresser à tels nouveaux marchés suite à une sollicitation étrangère.
Le diagnostic est comparable au bilan médical nécessaire avant de s'engager dans un marathon.
Plusieurs membres et organes du coureur doivent faire l'objet d'un examen préalable (cœur,
poumons, articulations, muscles, etc.) et, selon le constat, des mesures préventives devront peut-
être être prises. Une fois le feu vert donné, il faudra alors déterminer à quel marathon le coureur
décidera de participer. Cette procédure est aussi nécessaire pour une entreprise qui désire se
lancer dans l'exportation et qui doit ensuite choisir son ou ses marché(s) cible(s).
En effet, pour développer une activité commerciale à l’international, l’entreprise doit au préalable
évaluer précisément les potentialités et les risques que présente son projet export. Le diagnostic
export n'est qu'un aspect particulier du diagnostic de l'entreprise qui consiste à déterminer la
capacité d'exporter, l'évaluation des ressources et de proposer des axes de développement
compatibles avec les résultats des analyses.
– le diagnostic interne a pour objectif d’évaluer les forces et les faiblesses de l’entreprise au
regard de son projet export et les spécificités que présente le marché.
– le diagnostic externe formalise et évalue les opportunités et les menaces qui caractérisent le
marché cible.
C’est à partir de cette double approche que l’entreprise détermine et évalue les adaptations
stratégiques et opérationnelles nécessaires pour disposer des compétences fondamentales et
des facteurs clés de succès qui lui permettront d’être viable sur le marché étranger. Dans le
processus de mise en place d’un projet export et de sélection d’un marché, le diagnostic apparaît
donc comme un outil d’aide à la réflexion, mais aussi à la décision :
Les deux dimensions d’un diagnostic export sont, le plus souvent, présentées sous la forme de
tableaux également appelés « matrices SWOT » (Strenghts, Weaknesses, Opportunities,
Threats) :
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Tableau ou matrice forces/faiblesses pour le diagnostic interne :
Tableau ou matrice menaces/opportunités pour le diagnostic externe
Cette première approche du diagnostic évalue les forces des différentes fonctions et ressources
de l’entreprise au regard de son projet export. Ce travail d’évaluation est mené, le plus souvent,
à partir d’une grille de diagnostic qui évalue les grandes fonctions de l’entreprise à partir de
critères pertinents que celle-ci aura préalablement identifiés :
Ce second volet du diagnostic export permet de formaliser les menaces et les opportunités qui
caractérisent le marché cible.
d.1. Le diagnostic du macroenvironnement
Le macroenvironnement de l’entreprise peut être analysé à partir de l’utilisation de la méthode
PESTEL. Cette approche décline l’analyse en distinguant six grands types d’influence
environnementale : Politique, Économique, Socioculturel, Technologique, Écologique et Légal.
Cette analyse reprend ainsi les rubriques et critères utilisés lors de l’approche pays (approche
formalisée par la « fiche pays »). Elle permet d’évaluer, en particulier, les conditions d’accessibilité
et les risques politiques, sociaux et culturels sur le marché cible.
d.2. Le diagnostic du microenvironnement
o Le diagnostic de la demande
Sur un plan quantitatif, l’évaluation des menaces et des opportunités est menée à partir de la
caractérisation de différents indicateurs, en particulier:
La taille du marché en volume et en valeur ainsi que son évolution ;
les segments de consommateurs en volume et en valeur, leur potentiel d’achat ;
les volumes et fréquences d’achat…
D’un point de vue qualitatif, le diagnostic prend également en compte les processus d’achat
(motivations, freins, critères de choix…) ainsi que les comportements de consommation ou
d’utilisation du produit (qui consomme ? Quoi ? Où ? Quand ? Comment ?). Cette approche
qualitative doit notamment permettre à l’exportateur de caractériser les adaptations nécessaires
pour satisfaire la demande.
o Le diagnostic du système d’offre
Il permet d’évaluer les partenaires potentiels (distributeurs, fournisseurs) sur le marché export :
L’évaluation des distributeurs repose, notamment, sur l’analyse des différents canaux de
distribution (nombre d’intermédiaires et marges moyennes captées par ces derniers,
pouvoir de négociation, implantation des points de vente, politique d’assortiment…) ;
au-delà du degré de qualité des produits et des coûts d’achat, le diagnostic fournisseurs
prend en compte la qualité des services associés (les délais de livraison, les garanties,
les conditions de paiement…) ainsi que les capacités de production et d’adaptation des
fournisseurs potentiels.
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o Le diagnostic concurrentiel
Ce diagnostic évalue la concurrence directe (parts de marché, analyse des plans de marchéages,
du savoir-faire, des moyens humains, financiers et techniques…) ainsi que l’influence des
produits de substitution éventuels.
Dans une logique d’entreprise, l’intérêt stratégique d’un marché d’étranger est directement lié à
l’opportunité de profit à court moyen et long terme qu’il représente. Ce profit est la résultante
d’une cascade de facteurs qu’il importe de quantifier ou tout au moins d’évaluer.
- La population
- Le BNP par habitant
- Le revenu moyen par habitant et sa répartition
- Les taux d’équipement des ménages
- Les éventuelles ressources individuelles des ménages hors revenus individuelles
(prestation sociales, allocations…)
- …
Pour l’industrie
La qualité et la densité de l’information disponible dans ces domaines varient beaucoup d’un pays
à l’autre. Lorsque les données statistiques nationales sont défaillantes, on peut espérer trouver
des palliatifs auprès de certains organismes étrangers ou internationaux (OCDE, CEE,
ONUDI,…etc.)
Position relative des prix de revient (après prise en compte des impôts et taxes applicables
aux produits importés) ;
Capacité à assurer une présence commerciale sur les plans de la prospection de la
négociation facile au client, du transport, du service après-vente ;
Image de l’entreprise et de ses produits.
Ces trois éléments permettent d’estimer le Chiffre d’Affaires (C.A) réalisable dans l’ensemble des
pays envisagés par voie de conséquence, de les hiérarchiser.
A partir du C.A espéré, il est possible d’estimer la rentabilité en tenant compte :
Du prix de revient du produit arrivé dans le pays de destination ;
Des coûts de commercialisation du produit sur le marché étranger ;
Processus hiérarchisation des marchés ciblés.
b) L’accessibilité du marché
Lorsqu’un exportateur considère les marchés étrangers successibles de constituer une cible pour
son entreprise, il constate rapidement leur diversité d’ouverture aux produits importés. On peut
regrouper les obstacles en quelques grandes rubriques :
- Interdiction pure et simple d’importer certains produits ;
- Obstacles tarifaires ou droits de douanes dont les montants et les modes des calculs
varient considérablement d’un pays à l’autre ;
- Procédures réglementaires applicables aux importations : délivrance par les pouvoirs
public de licence d’importation, dépôts de garantie exigés des exportateur,
contingentement limitant la part de marché des produits importés ;
- Normes et procédures d’agrément ouvrant un large champ de possibilités
protectionnistes.
En plus de tout ça, les obstacles liés à la psychologie des acheteurs : réticence, patriotisme.
c) Les risques encourus
L’internationalisation d’une entreprise est toujours une opération à risque. Il faut opérer parfois
loin de ses bases, dans un contexte souvent mal connu et peu influençable, sans appui et
souvent, dans un climat hostile. Le risque peut s’analyser essentiellement en deux volets :
économique et politique
On peut distinguer trois grandes catégories d’étude qui se différencient par les objectifs
qu’elles remplissent :
Dans ce cas l’entreprise étudie sur le macro-environnement des différents pays permettant de
cerner le potentiel du marché, l’accessibilité au marché et sa stabilité qui sont des critères
essentiels pour le choix de l’entreprise.
o La communication : L’étude peut avoir pour objectif l’identification des axes publicitaires, de
tester à priori l’efficacité d’un message (pré-test ou copy-testing) et d’en apprécier la
mémorisation (post-test).
L’étude de marché à l’international passe généralement par les différentes étapes ci-après:
1. Définition des objectifs de la recherche : définir les questions auxquelles
l'entreprise veut répondre. Les objectifs de l'étude dépendront dans une large mesure du
niveau d'internationalisation de l’entreprise ainsi que de sa stratégie et de sa situation
concurrentielle ;
2. Identification de l'information utile et nécessaire : l’entreprise doit préciser au
préalable les informations dont elle a besoin. Ceci optimise les coûts et le temps
nécessaire pour l’étude et évite toute interprétation incorrecte ;
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3. Estimation des coûts et fixation du budget : nécessaire à l’acquisition de
l'information et le traitement des informations recueillies à travers un planning pour des
délais ainsi que d'une méthodologie prédéfinie (choix de la méthode de collecte des
données, choix entre des techniques d'enquête qualitative ou d'enquête quantitative,
méthode d'échantillonnage, etc.) ;
4. La collecte des informations : l'entreprise peut concrétiser cette étape à travers deux
grandes voies de collecte d'informations : la recherche documentaire et l'étude de
terrain ;
5. Le traitement des données : Les données récoltées doivent être analysées et
interprétées de façon à formuler des recommandations qui aideront l'entreprise dans sa
prise de décisions. Cette dernière phase sera formalisée à travers la rédaction d'un
rapport final.
NB : La nature et le degré de complexité de l'étude de marché internationale dépendent des
objectifs poursuivis par l'entreprise, de son niveau de maîtrise des techniques d'étude, des délais
et des budgets dont elle dispose ainsi que du degré d'attractivité et de développement
économique du marché étudié.
- Cette étude a pour objectif de fournir des réponses appropriées à ses besoins
spécifiques lorsque les sources secondaires ne sont pas suffisantes et pertinentes.
Elle permet de vérifier, d'actualiser et de compléter les données quantitatives obtenues
lors de la recherche documentaire en fournissant des données très précises et
détaillées.
Les thèmes couverts par les études sur terrain sont très variés, on distingue à titre
d’exemple :
- Le comportement du consommateur ;
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- L’infrastructure du pays ;
- Le climat des affaires ;
- La concurrence ;
- Le contexte économique et juridique ;
- Le socioculturel, etc.
Les études sur terrain peuvent être qualitatives ou quantitatives. Le choix entre l'une des
deux techniques se fait en fonction de la problématique étudiée. Les deux approches
peuvent également être utilisées en combinaison. Généralement, les études qualitatives
sont menées
avant les études quantitatives mais ceci n'est pas une règle.
Les études qualitatives sont utilisées pour définir le mode de vente en fonction de
l'adéquation produit-cible, du mode de distribution et de l'axe publicitaire et de la réponse des
concurrents.
Contrairement aux études quantitatives, l'objectif des études qualitatives n'est pas de mesurer
mais de comprendre et d'expliquer en profondeur des phénomènes comme les attitudes et les
modèles comportementaux (motivations et freins) des consommateurs ou les mécanismes
psychologiques conscients ou inconscients, associés à leur perception d'une offre commerciale.
Souvent, les études qualitatives mènent à des résultats qui ne sont pas statistiquement valides.
Les études qualitatives sont souvent pratiquées par des psychologues, sociologues ou
ethnologues.
Quels sont les critères à prendre en compte pour réussir le lancement d’un produit national
à l’international ?
Pour réussir le lancement d’un produit national à l’international, plusieurs critères doivent être pris
en compte :
Importance du pays
- Marché émergent, en croissance, en stagnation ou en perte de vitesse ?
- Importance stratégique du pays pour le groupe.
- Potentiel et accessibilité du pays.
Cycle de vie
- Du produit.
- Du marché.
Image
- Image de la marque.
- Image de l’entreprise.
- Image du pays d’origine.
- Message publicitaire en cohérence avec l’image de marque et la culture du pays.
Choix stratégique
- Stratégie relationnelle, one to one.
Deux aspects sont à considérer pour favoriser l’adoption d’un produit à l’international :
On recense six facteurs d’adoption du produit. Pour chacun d’entre eux, le responsable marketing
doit poser les questions qui vont permettre de valider l’adoption du produit à l’international.
- Avantage relatif : quel avantage présente le produit face aux alternatives locales ?
- Compatibilité : le produit est-il compatible avec les coutumes et habitudes locales ? Est-il
compatible avec l’équipement déjà présent dans le pays ?
- Facilité d’essayage : le produit pourra-t-il être accessible facilement pour être essayé, testé
avant achat ? Est-il dépendant dans son fonctionnement de la détention d’autres équipements
pour le faire fonctionner ?
- Visibilité : Le logo de la marque et le nom sont-ils bien compris par la population locale ?
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- Complexité : le produit est-il complexe à utiliser, à s’approprier ?
- Prix : le prix est-il en adéquation avec le niveau de vie du pays et avec les prix de la
concurrence locale ?
♦ Réussir le timing d’introduction
La définition d’une politique internationale de prix est primordiale. C’est en effet, la composante
de la politique de marketing qui affecte le plus directement l’évolution du cycle de vie des produits
et leurs rentabilités. En effet, la politique de décision en matière de prix est extrêmement
complexe car elle suppose la prise de multiples facteurs :
- le coût de revient du produit
- l’anticipation des réactions des clients à différents prix possibles
- le prix de la concurrence et sa capacité de réaction
- l’éventuelle intervention des pouvoirs publics par une fixation autoritaire des prix
En milieu international, tous ces facteurs varient considérablement d’un pays à un autre. Ce qui
rend la tâche du décideur encore plus difficile. Le but de la détermination d’une politique
internationale de prix suppose que l’on puisse identifier le prix optimal de vente des produits ou
des prestations de services.
Son coût de revient incluant les frais supplémentaires liés à l’export (assurance,
transport, adaptation nécessaires)
Le prix des concurrents sur le marché visé et le positionnement probable de son
produit
Le prix acceptable par les consommateurs
Le terme INCOTERM est tiré de l'anglais (INternational COmmercial TERMS) déterminent les
obligations réciproques de l’exportateur (vendeur) et de l’importateur (acheteur), dans le cadre
d’un contrat international de vente de marchandises en fixant :
- Le point de livraison/la prise en charge
- Le moment du transfert des responsabilités (en cas de sinistre par exemple)
- Le partage des coûts de transport
- Les obligations concernant les documents et informations de traçabilité.
♦ A quoi sert un incoterm ?
Après s’être mis d’accord sur, le produit, les prix, la garantie, le moyen de paiement et la loi
applicable, il ne reste plus qu’à se mettre d’accord sur le transport. C’est à ce moment-là que les
Incoterms entrent en jeu. Il y en a actuellement 11 (révision 2010). Ils définissent qui de l’acheteur
ou du vendeur supporte les frais de transport et les frais annexes (ex : frais de dédouanement, le
chargement, les taxes). Ils définissent également qui supporte les risques pendant le transport.
Ainsi l’acheteur et le vendeur bénéficient d’une sécurité juridique dans le monde entier en
intégrant un Incoterm dans un contrat commercial. Ils peuvent par exemple définir que l’acheteur
doit aller chercher la marchandise chez le fournisseur par ses propres moyens (Incoterm EXW).
Ils peuvent également définir que le vendeur est en charge de l’ensemble des risques et des frais
liés à tout le transport (Incoterm DDP), charge au vendeur d’intégrer ces frais dans le prix des
biens vendus. Ils sont donc utilisés pour toute entreprise qui a besoin d’une livraison de biens
entre un acheteur et un vendeur, que ce soit sur le territoire national ou dans le monde entier.
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♦ Les Incoterms se présentent sous forme de codes de 3 lettres et constituent 4
familles :
Les incoterms qui commencent par un E : sont dit incoterms de départ, c'est à dire que
l'acheteur s'occupe de tout, le vendeur met simplement la marchandise à disposition. Par
exemple EXW.
Les incoterms qui commencent par un F : ce sont des incoterms dont le transport principal
n'est pas payé par le vendeur, c'est l'acheteur qui devra s'en acquitter, par exemple FOB,
FCA ou FAS.
Les incoterms qui commencent par un C : ce sont des incoterms où le transport principal
est payé par le vendeur, par exemple, CIF, CIP, CFR, CPT.
Les incoterms qui commencent par un D : ce sont des incoterms dit incoterms d'arrivée,
c'est-à-dire que l'acheteur ne s'occupe de rien, tout est géré et payé par le vendeur. Par
exemple DAP, DPU, DDP.
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♦ En synthèse :
Ventes au départ (VD) = 8 Incoterms : sur le transport principal, la marchandise voyage aux
risques et périls de l’acheteur.
Ventes à l'arrivée (VA) = 3 Incoterms® : sur le transport principal, la marchandise voyage aux
risques et périls du vendeur.
Documents Coûts
Groupe E : EX EXW Facture pro forma Frais de fabrication
(obligations minimales) EXW : Ex-Works Facture commerciale + Frais d’exploitation
(À l’usine) Avis d’expédition + Marge bénéficiaire
+ Emballage
= EXW
Groupe F : Free FAS Document de transport EXW
(transport principal non FAS : Free Alongside Ship + Chargement
acquitté) (Franco le long du navire) + Pré-acheminement
Cet Incoterm doit être + Formalités de douane
réservé au transport export
maritime = FAS
FCA Attestation de prise en EXW
FCA : Free Carrier charge + Chargement
(Franco transporteur) Titre de transport + Pré-acheminement
+ Formalités de douane
export
= FCA
FOB Connaissement EXW
FOB : Free On Board maritime + Chargement
(Franco à bord) + Pré-acheminement
Cet Incoterm doit être + Formalités de douane
réservé au transport export
maritime. + Frais de mise à bord
= FOB
Groupe C : Cost and CFR Connaissement EXW
Carriage CFR : Cost and Freight maritime + Chargement
(transport principal (Coût et fret) + Pré-acheminement
acquitté) + Formalités de douane
export
+ Frais de mise à bord
+ Transport principal
= CFR
o Les règles de déontologie publicitaire ainsi que la plus grande disponibilité des
medias : elles apportent de grandes différences à une campagne de communication
selon qu’elle soit effectuée dans un pays ou dans un autre.
♦ s’adapter aux pratiques de la communication dans chaque pays : l’entreprise doit
essayer de trouver le juste compromis entre l’adaptation de son message au contexte
international et la gestion d’une image universelle qui pour une firme multinationale
constitue un atout majeur.
♦ Les stratégies de communication
Par rapport à la question de la stratégie, le plan international la stratégie de communication va
de paire avec la politique de produit. On distingue cinq (5) types de stratégies :
o Stratégie d’extension pure et simple
On introduit sur les marchés étrangers un produit sous la même forme et avec la même
communication que sur le marché national. L’attrait de cette stratégie réside dans le fait qu’elle
n’entraine aucun frais de recherche, de fabrication ou de conception de la communication
supplémentaire
o Stratégie d’adaptation de la communication
L’entreprise introduit le produit tel qu’il est mais change sa stratégie de communication. Cette
stratégie a l’avantage de limiter le coût de mise en œuvre du fait que le produit n’a pas été
modifié.
o Stratégie d’adaptation du produit
On modifie le produit en fonction des conditions ou de préférence locale sans pour autant changer
de communication
Le choix d'un mode d'entrée est l'une des décisions les plus importantes du processus
d’internationalisation car il influe sur la performance de l'entreprise à l'étranger. En particulier, ce
choix détermine si l'entreprise peut prétendre au contrôle de sa présence à l'étranger ou si elle
devra le partager avec un partenaire. De plus, une fois le mode d'entrée établi, cette décision est
difficile à modifier en raison des implications à long terme du choix initial.
Il est important pour l'entreprise d'avoir en tête les différentes solutions possibles pour pénétrer
un marché étranger. Celles-ci ne se laissent pourtant pas classer facilement compte tenu de
leur diversité. L’entreprise candidate aux marchés étrangers doit sélectionner les modes
d’accès les plus pertinents adéquations avec sa stratégie internationale. Nous distinguons
plusieurs stratégies de pénétration de marché :
1.1.Exportation sous –traitée
L’entreprise n’a pas les moyens humains, matériels, et financiers d’assumer la distribution à
l’étranger et confie cette opération à un interlocuteur spécialisé. Ce tiers reste « contrôlé »
l’exportateur sans être subordonné. C’est une relation d’impartition de la distribution.
Les bureaux d’achat étrangers experts dans l’évolution des besoins des consommateurs
étrangers. Ce sont les détecteurs de nouveaux marchés à forte
rentabilité.
- Ce sont des transferts de savoir-faire, de technologies, de
cession, ou de concessions de brevets d’invention, de
Les transferts des droits de
propriété industrielle et dessins et modèles, de formules de médicaments,…
commerciale - Des brevets et licences d’exploitation sont exploités dans
leurs pays par les entreprises importatrices. C’est une forme