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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

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DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE
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MENTION ECONOMIE
LICENCE 3
OPTION : ECONOMIE GENERALE
MEMOIRE EN FIN D’ETUDE POUR L’OBTENTION DU DIPLOME DE
LICENCE ES-SCIENCES ECONOMIQUES

L’IMPORTANCE DU COMMERCE INTERNATIONAL POUR LE CAS


DE MADAGASCAR

Impétrant : RAKOTOASIMBOLA FITIAVANA Mamy Sarobidy n°:221

Encadreur: RANDRIAMANAMPISOA Holimalala

Examinateur : RAMANANTSEHONO Domoina

Date de soutenance : 13 Mars 2019


Année Universitaire : 2017-2018
REMERCIEMENTS

Avant toute chose, je tiens à remercier le Bon Dieu de m’avoir donné la force de mettre
à terme ce mémoire. Sa bonté et grâce quotidienne m’ont vraiment soutenu pendant
l’élaboration de ce travail. Sans Son aide, tout effort de ma part sera vain. J’adresse
également mes plus sincères et chaleureux remerciements à toutes les personnes de près ou
de loin qui m’ont aidé et encouragé à la réalisation de ce travail. Je tiens en particulier à
exprimer mes remerciements les plus sincères :
- A Monsieur RAMANOELINA PANJA, Président de l’Université d’Antananarivo
- A Monsieur RAKOTO David Olivaniana, Responsable de Domaine des Sciences de la
Société
- A Monsieur RAMAROMANANA ANDRIAMAHEFAZAFY FANOMEZANTSOA, Chef de
département de la mention économie
- A Madame RANDRIAMANAMPISOA Holimalala qui a bien voulu m’encadré malgré les
responsabilités qu’elle tient
- A tous les enseignants de la mention Economie pour toutes les connaissances qu’ils
ont partagées qui sont de grande aide à l’élaboration de ce mémoire
- Aux responsables de documentation auprès de l’Instat, du Ministère du commerce
et de la consommation et au service douanier
- A tous les personnels des différents bibliothèques qui où je me suis documenté
SOMMAIRE
REMERCIEMENTS………………………………………………………………………1

SOMMAIRE………………………………………………………………………………2

LISTE DES ABREVIATIONS …………………………………………………………...3

LISTE DES TABLEAUX…………………………………………………………………4

LISTE DES FIGURES…………………………………………………………………….5

INTRODUCTION…………………………………………………………………………6

PARTIE 1: REVUE SUR LES THEORIES DU COMMERCE INTERNATIONAL……7

Chapitre 1 : fondement théorique du commerce international…………………………….i

Chapitre 2 : les politiques commerciales ……………………………………………...ii

PARTIE 2: ETUDE DU COMMERCE EXTERIEUR SUR LE CAS DE


MADAGASCAR………………………………………………………………………….8

Chapitre 1 : Evolution du commerce extérieur de Madagascar……………………………i

Chapitre 2 : Analyse des problèmes, inconvénients et avantages du commerce international


sur le cas de Madagascar………………………………………………………………………ii

Chapitre 3 : les politiques commerciales suggérées à adopter par Madagascar…………...iii

CONCLUSION…………………………………………………………………………….9

BIBLIOGRAPHIE…………………………………………………………………………10

TABLE DES MATIERES…………………………………………………………………11

ANNEXE………………………………………………………………………………......12
LISTES DES ABREVIATIONS

AGOA: African Growth Opportunity Act


COI: Commission de l’Océan Indien
COMMESA: Common Market on East and South Africa
FMI: Fonds Monétaire International
GATT: General Agreement on Tariffs and Trade
HOS: Heckscher-Ohlin-Samuelson
IDE: Investissement Direct Etranger
INSTAT: Institut National de la Statistique
ISI : Investissement par Substitution à l’Importation
KOBAMA : KOBA Malagasy
MID : Marche Interbancaire de Devise
NPF : Nation Plus Favorisée
OIC : Organisation Internationale du Commerce
OMC : Organisation Mondiale du Commerce
PAS : Plan d’Ajustement Structurel
PED : Pays en voie de développement
PIB : Produit Intérieur Brut
PMA : Pays Moins Avances
PPN : Produits de premières nécessites
RIL: Régime importation libéralisée
SADEC : Southern African DEveloppement Community
SILI: Système d’Importation LIbéralisée
SIRAMA: SIRAmamy Malagasy
TN: Traitement National
UM: Unité Monétaire
USD: United State Dollar
ZFI: Zone Franche Industrielle
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: Tableau de production des pays A et B en autarcie
Tableau 2 : Tableau de production des pays A et B après spécialisation
Tableau 3 : Tableau de consommation des pays A et B après échange
Tableau 4 : Tableau de production en autarcie du Portugal et Angleterre
Tableau 5 : Tableau de production après spécialisation du Portugal et Angleterre
Tableau 6 : Tableau de consommation du Portugal et Angleterre après échange
Tableau 7 : Les 5 premières séries de négociations du GATT
Tableau 8 : Les réductions tarifaires de l’Uruguay Round
Tableau 9 : Les produits d’exportations en 2017
Tableau 10 : Les dix principaux clients des produits d’exportations malagasy
Tableau 11 : Les produits d’importations en 2017
Tableau 12 : Les dix principaux fournisseurs de Madagascar
Tableau 13 : La balance commerciale de Madagascar depuis 2007 jusqu’en 2017

LISTE DES FIGURES


Figure1 : Le droit de douane optimal
Figure2 : Evolutions des exportations de 2007 à 2017
Figure3 : Répartition des produits d’exportations en 2017
Figure4 : Evolution des importations depuis 2007
Figure5 : Répartition des produits d’importations en 2017
Introduction
Les liens de coopération entre les pays du monde d’aujourd’hui en comparaison des
années 1940 et 1950 ont certainement augmenté en nombre. Les pays industrialisés comme
les pays en voie de développement ont senti qu’il est important de commencer à s’entraider et
de réduire les tensions politiques.

Par rapport à cela, les échanges mondiaux ont fortement augmenté depuis, et nul ne
peut s’en échapper. Les stratégies de développement qui ont été appliquées et que les
organismes internationaux conseillent de continuer à appliquer sont plus axées sur le
commerce international. Cette perspective rend le commerce international indéniable et assez
important dans l’activité économique mondiale. S’il est généralement admise, voire
démontrée que la libéralisation des échanges joue et continue de jouer un rôle positif dans
l’amélioration, le développement et les conditions du commerce international ; quelques
autres sont pessimistes et se rangent au côté du protectionnisme.

De nombreuses théories expliquent les avantages liés à la participation au commerce


extérieur. Pour les pays en voie de développement (PED), celui-ci constitue un instrument
essentiel sur lesquels ces derniers s’appuient pour un développement économique social et
durable. Grace à la participation au commerce extérieur, les PED peuvent élargir leur marché
ainsi l’efficacité des producteurs peuvent s’améliorer. Surtout, faute de compétence technique
et technologique, les PED ne peuvent pas se procurer des biens et services qu’ils n’ont pas la
capacité d’en produire, mais grâce au commerce extérieur, ils peuvent s’en procurer.

Concernant le cas de Madagascar, le pays vit encore dans des conditions de pauvreté
et de sous-développement de haut niveau. D’après la banque mondiale, en 2018, Madagascar
est le pays quatrième le plus pauvre au monde avec un produit intérieur brut (PIB) qui n’a
jamais dépassé les 500 dollars par tête par an durant la dernière décennie. Il est dit que le
pays est en voie de développement et l’ouverture au reste du monde lui est indispensable.
L’histoire du commerce extérieur de Madagascar remonte de l’ère royale et au fil du temps, la
politique commerciale à évolue selon les contextes de chaque période. Dans un objectif de
développement et de décollage économique, des politiques et stratégies ont été conçues.

1
Au début de son indépendance, la politique adoptée était basée sur une forte intervention de
l’Etat et donc une application de certaines mesures protectionnistes. Mais suite à de multiples
changements notamment vers la mondialisation et par la conviction des dirigeants malagasy
sur la nécessité d’échanger avec l’extérieur, le pays s’est tourné instinctivement vers le libre-
échange. Jusqu’à aujourd’hui, malgré de multiples améliorations de la situation d’échange, le
pays rencontre encore beaucoup de problème. Alors que par comparaison aux ressources et
potentiels qu’il possède, les échanges devraient mieux assurer la prospérité de l’économie
malagasy ce qui n’est pas vraiment le cas.

Ainsi l’objectif du présente étude consiste à analyser les situations de Madagascar


par rapport au commerce international, d’en évoquer les problèmes, inconvénients et
avantages du pays ainsi que de proposer des perspectives pour tirer profit au maximum de la
participation au commerce international. Le présent mémoire étudiera alors l’apport du
commerce international au développement économique de Madagascar.

La problématique qui se pose est alors de savoir : dans quelle mesure la participation
au commerce international est-elle bénéfique pour Madagascar ?

Dans le but d’apporter des éléments de réponse à cette problématique, on a effectué


une revue de littérature sur le commerce extérieur suivi d’une étude empirique ont été
effectuées. On a consulté de nombreux livres, revues, articles et quelques sites sur le web
qu’on a ajouté à des collectes de données auprès de l’Institut National de la Statistique (Instat)
et du ministère du commerce et de la consommation.

Ce mémoire se subdivise en deux(2) parties, en premier lieu, la revue sur les théories
du commerce international portant sur les fondements théoriques et politiques commerciales.
En second lieu, on étudiera le cas de Madagascar en révisant dans un premier temps
l’évolution du commerce extérieur de Madagascar. Ensuite, dans un second temps, on
analysera les problèmes, inconvénients et avantages que rencontre le pays vis-à-vis du
commerce international. Et dans un dernier temps, on suggèrera les politiques appropriées
pour le cas de Madagascar.

2
PARTIE 1: REVUE SUR LES THEORIES DU COMMERCE
INTERNATIONAL
Chapitre 1 : Fondement théorique du commerce international
Le commerce international consiste à échanger des biens et services sur le plan
international. Autrement dit, la question du commerce international s’intéresse sur les
exportations et importations de la production à la consommation. C’est donc une opération
qui s’effectue entre des agents économiques de pays différents. L’importation est en effet, une
action de faire entrer sur le territoire national des produits soumis ou non au tarif douanier. Et
contrairement à cela, l’exportation est le fait de vendre à l’étranger les produits nationaux.

Section 1 : la théorie mercantiliste


Selon les mercantilistes, les échanges entre les nations ne profitent pas à tous les
participants, seulement au plus performant. Cependant, ce courant de pensée a marqué bien
que l’autarcie n’est non plus une solution idéale mais qu’il faut recourir quand même à
l’échange dans la mesure où ce dernier permet d’orienter les échanges effectués vers l’intérêt
du pays au dépend des autres. En effet, les mercantilistes pensent surtout que les échanges
mondiaux sont simulables à un jeu à somme nulle, que les pertes d’un pays constituent les
gains des autres

En Espagne par exemple, au 16 et 17eme siècle, le gouvernement espagnol a limité


autant que possible les importations voire les interdire et développer les exportations dans un
but d’accroitre le stock d’or et d’argent qui exigeait une balance commerciale favorable. Pour
le cas de la France au 17eme siècle, les prélèvements des droits de douanes et la création de la
manufacture royale sous l’intervention de l’Etat ont été mis en place pour permettre un
développement de l’industrie interne.

Section 2 : les théories traditionnelles du commerce international

1) Avantage absolu
Contrairement aux mercantilistes, Adam Smith (1723-1790) soulève que l’échange
n’est pas mauvais en soit. En effet, selon lui, c’est un instrument de pacification des rapports
internationaux. Dans son ouvrage intitulé « la richesse des nations », il a évoqué la notion
d’«avantage absolu ».

3
De part ce concept, chaque pays se doit de spécialiser dans la production et
l’exportation de produits pour lequel il a des couts de production les plus faibles par rapport à
l’étranger. Cette faiblesse de cout de production peut s’expliquer par exemple par la
disposition de meilleures terres, d’une main d’œuvre plus qualifiée ou tout simplement de
meilleurs équipements. Ainsi, le pays doit abandonner l’activité sur lequel il est
désavantageux pour transférer les facteurs de productions à l’activité où il a un avantage
absolu.

Pour mieux comprendre cette approche de Smith, voici quelques séries de tableaux

En autarcie, la production par unité du pays A et du pays B peut être présente comme suit

Tableau 1: Matrice de production des deux pays dans une situation d’autarcie

PRODUCTION/PAYS A B
BLE(Kilo/Heure) 2 1
VIN(Litre/Heure) 1 1
Source : Modélisation d’après les explications de PASCAL S. « Le protectionnisme et le libre
échange », PUF 1ere édition, 1991. Page5-14

Apres spécialisation on aura

Tableau 2 : Matrice de production des deux pays après spécialisation

PRODUCTION/PAYS A B MONDE1
BLE 4 0 4
VIN 0 2 2
Source : Modélisation d’après les explications de PASCAL S. « Le protectionnisme et le libre
échange », PUF 1ere édition, 1991. Page5-14

Ainsi, on voit que le pays A consacre 2kilos de ble pour un litre supplementaire de
vin et inversement or que cela est de 1 kilo contre 1 litre pour le pays B. Donc si l’echange est
possible on peut avoir la matrice de consommation suivante.

On prendra à l’arbitraire que 1,5litres de vin s’échange avec 1 kilo de blé et qu’en
une journée il y a 10 heures de travail.

1
On suppose que les deux pays representent le monde.

4
Tableau 3 : Matrice de consommation des deux pays

CONSOMMATION/PAYS A B MONDE
BLE 25 15 40
VIN 10 10 20
Source : Modélisation d’après les explications de PASCAL S. « Le protectionnisme et le libre
échange », PUF 1ere édition, 1991. Page5-14

Ainsi, on voit clairement que la consommation en blé dans les deux pays a augmenté.
En théorie, cela mène au bien être de l’économie de la localité mais surtout mondial.

Avantage comparatif
Cette notion d’avantage absolu d’Adam Smith demeure incomplète pour défendre la
nécessité d’échange en terme d’avantage. En effet, un pays pourrait ne pas avoir aucun
avantage « avantage absolu » par rapport aux autres. David Ricardo (1772-1823) apporte alors
un concept complémentaire en 1817, l’ « avantage comparatif »

Dans son livre intitulé « Des principes de l’économie politique et de l’impôt »,


l’auteur démontre qu’en dépit de la faiblesse de l’un des deux pays sur tous les domaines,
l’échange international reste profitable pour tous. En effet, un pays doit se spécialiser dans un
domaine où il a un avantage comparatif, c’est-à-dire un avantage relatif non par rapport à un
autre pays mais sur la base des activités qu’il pourrait faire.

Afin de mieux comprendre, illustrons la situation par la série de tableaux ci-après


(comparaison par heure de travail)

Tableau 4 : Matrice de production en autarcie

Portugal Angleterre
VIN (100L) 80 H 120 H
DRAP(100 METRES) 90 H 100 H
Source : M. RAINELLI, Le commerce international, Ed. La découverte, p44

5
Tableau 5 : Apres spécialisation

Portugal Angleterre
VIN 160 H 0
DRAP 0 200 H
Source : Modélisation d’après les explications de M. RAINELLI, Le commerce international,
Ed. La découverte, p44

Les heures de travail mondial nécessaire pour produire les deux biens se trouvent réduits

Apres échange

SOIT 100 LITRES DE VIN = 100 METRES DE DRAP ON A LE TABLEAU DE


CONSOMMATION MONDIALE SUIVANT

Tableau 6 : Matrice de consommation

Portugal Angleterre
VIN 100 L 100 L
DRAP 100 M 100 M
Source : Modélisation d’après les explications de M. RAINELLI, Le commerce international,
Ed. La découverte, p44

On peut voir que la consommation de vin et de drap est restée les mêmes dans les
deux pays et que les heures de travail sont réduits. Ce qui est alors bénéfique tant pour
l’économie nationale que l’économie mondiale.

Section 3 : les autres théories


1) néoclassiques
Selon H. Heckscher (1879-1952) et B.Ohlin (1899-1979, prix Nobel en
1977) : « Chaque pays est incité à produire et à exporter les biens dont l'élaboration a exigé
relativement plus de facteurs abondants, et à importer les produits dont la production
domestique aurait nécessité relativement plus de facteurs rares, du fait que ceux-ci sont
relativement moins coûteux dans les pays où ils sont relativement plus abondants »
(Mucchielli et Sollogoub, 1980). Ces auteurs ont expliqué l’échange international par
l’abondance factorielle relative et l’intensité relative de facteurs dans la fabrication des
différents biens.

6
P.Samuelson (1915-2009, prix Nobel en 1970) a renforcé les propositions
d’Heckscher et d’Ohlin par quelques hypothèses pour donner naissance au théorème HOS qui
stipule que l’échange entraine une égalisation internationale des prix des facteurs de
production. Ces hypothèses sont :

- Existence d’une économie réduite à deux biens (non substituables, pas de différenciation
des produits) et à deux facteurs de production (travail et capital, divisibles et substituables
mais non mobiles entre pays) ;

- Existence de fonctions de production à rendements d’échelle constants ; fonction de


production identique dans les deux pays pour chaque produit ; absence de coûts de transport
ou de droits de douane ;

- Existence d’un plein emploi des facteurs de production ;

- Existence d’une concurrence pure et parfaite sur le marché des biens et des facteurs de
production

Mais ce modèle de HOS fut critique par Wassily Leontief par l’analyse empirique
(1954) du contenu en travail et en capital des exportations et des productions des Etats-Unis
concurrencées par les importations. Selon cette analyse empirique, les Etats-Unis disposaient
beaucoup de capital et avaient peu de main d’œuvre. Ainsi, si on prend la logique d’HOS, les
Etats-Unis devraient exporter des biens à forte intensité en capital et importer ceux des biens a
forte intensité de travail. Or, c’était le contraire qui s’est déroulé. En effet, selon Leontief dans
son analyse empirique, en 1947 la main d’œuvre américaine était trois fois plus efficace que
les mains d’œuvre des pays étrangers. L’apparence est souvent trompeuse, l’habit ne fait pas
le moine comme on le dit.

2) Les nouvelles théories


Lancaster soulève que le problème de hausse de couts de production compte tenu de
la taille restreinte du marché implique par la variété de biens peut être résolu si les biens sont
vendus sur le marché international. Par conséquent, chaque pays peut se spécialiser dans un
segment de marché plus ou moins efficient. Les consommateurs pourront choisir sur une plus
grande variété de produits au prix le plus bas. La concurrence imparfaite peut également se
traduire par l’existence de rendements croissants puisqu’il faut une taille importante pour aller
sur un marché et donc l’apparition d’économies d’échelle. Par ailleurs, selon Lassudrie-
Duchene , s’il existe un marché intérieur lui permettant de réaliser des économies d’échelle, il
peut avoir un avantage comparatif. Ainsi, les pays peuvent se spécialiser dans la vente de

7
produits selon la gamme qui leur convient. Les gouts des consommateurs sur le vœu d’avoir
de la classe, se distinguer… peut accentuer ce phénomène.

Dans les années 90, Andrea Tyson et Thurow (1992) ont annoncé dans leurs travaux
que le commerce international serait un jeu à somme nulle comme celui des mercantilistes. Ils
stipulent bien évidemment que les gains d’un pays constituent les pertes d’un autre. En effet,
ces deux auteurs considèrent que le commerce international est semblable à la compétitivité
des entreprises. Lorsque l’une d’elles n’est pas compétitive, il est alors question de sa position
sur le marché, elle est menacée, et si elle n’améliore pas ses performances, l’entreprise cessera
d’exister. C’est sur ce point que Paul Krugman dans son livre « la mondialisation n’est pas
coupable »(1996) a critiqué cette logique des 2 auteurs. Il a qualifié ce concept comme
« théorie pop du commerce international ». En effet, la compétitivité des entreprises n’est
nullement comparable à un pays. Un pays ne peut pas faillir et cesser d’exister. Prenons par
exemple le cas de deux entreprises, X et Y. Si X rencontre des difficultés que ce soient
financières ou commerciales, Y peut en profiter pour devenir plus compétitive. Contrairement
à cela, si l’économie européenne se porte bien, ce n’est pas nécessairement aux dépens des
Etats-Unis, c’est même en fait le contraire. Une économie américaine en bonne santé ouvrira
aux pays européens des marchés plus étendus.

3) Alignement des échanges mondiaux à la théorie de la gravité


Lors des premières études économétriques, Tinbergen (1962) et Pöyhönen (1963)
donnent une justification intuitive à leurs équations gravitationnelles. En référence à la loi de
gravitation de Newton 1967, ces auteurs ont formulé l’hypothèse selon laquelle les échanges
entre deux pays dépendent de leurs masses économiques respectives et de la distance
géographique qui les sépare. À l’origine, on a distingué deux déterminants au commerce dans
le modèle de gravité dont le PIB (Produit intérieur brut) qui est un indicateur de la taille
économique des pays partenaires et la distance géographique qui les sépare. En effet, ce
modèle a pour objectif d’expliquer le déroulement des échanges commerciaux entre les pays
et ce dernier est déterminé à l’aide trois variables à savoir les deux déterminants cités ci-
dessus ajoutés du PIB par tête. Le volume du commerce d’un pays est fonction croissante de
la taille du PIB et est fonction décroissante de la distance. Plus le PIB est élevé plus le pays
est incité à faire des échanges et plus la distance est moindre, plus le pays a tendance à
participer au commerce extérieur.

8
Chapitre 2 : Les politiques commerciales : Protectionisme versus Libre échange
Une politique commerciale est une mesure prise par le pouvoir administratif sur le
mode de fonctionnement du commerce. Sur le plan international, on distingue généralement
deux choix de politiques commerciales différentes qui sont le protectionnisme et le libre-
échange. Ces deux politiques, bien que très différentes l’une à l’autre, surtout sur leur
contenu, ont tout à fait un objectif commun, le développement.

Section 1 : Le protectionnisme
Le protectionnisme est une mesure prise par l’Etat qui consiste à limiter voire
interdire des échanges dans un but de protéger (comme son nom l’indique) l’économie interne
.Le principal objectif de cette politique est le développement interne, c’est-à-dire une
expansion économique commençant par le développement des industries, du commerce à
l’intérieur du pays. En effet, en théorie, en réduisant les importations, on réduit
analogiquement les exportations, car l’activité d’achat et l’activité de vente sont
indissociables. Ainsi, le protectionnisme favorise les activités internes par rapport aux
échanges extérieurs. Pour ce faire, l’Etat utilise des instruments.

1) les instruments utilisés


Beaucoup d’instrument pourront être manipulés pour mettre en place une mesure
protectionniste, mais on ne citera que les plus utilisés

a) Droit de douane
Le droit de douane ou tarif douanier est un impôt spécifique sur les biens importés ou
sur certains d’entre eux. Là encore on distingue deux types de tarif :

- Tarif ad valorem : l’impôt est calculé en pourcentage en fonction de la valeur de


l’importation

Par exemple : une marchandise importée de 10000 UM (Unité monétaire) hors taxe est
imposée à un taux de 10%. Alors le droit de douane à payer est de 10000 UM x 10% =
1000 UM. Ainsi son prix à l’importation est alors de 10000 UM + 1000 UM= 11000
UM.

- Tarif spécifique : l’impôt est fixe par unité de bien ou par quantité. Ainsi, c’est à partir
de cela que se calcule l’impôt lie à l’activité d’importation.

Par exemple : un kilo de banane importé est taxé à 20 UM. Ainsi, une tonne de banane
a un tarif douanier de 20 UM x1000= 20000 UM.

9
L’introduction d’un droit de douane sur les importations d’un bien apporte une
protection favorable à la production nationale de ce bien. En effet, la concurrence est définie
en particulier par le fait qu’il existe un grand nombre de producteur sur un marché donné. Et
en théorie, plus le marché tend vers un marché monopolistique, plus les producteurs (dans ce
marche) ont le pouvoir d’imposer le prix et d’en dégager plus de profit.

b) Le contingent ou quota :
Cet instrument consiste à limiter à l’avance la quantité d’un bien dont l’importation
est autorisée pendant une période donnée. A cet effet, tout excès d’importation sera pénalisé

Par exemple : l’importation de voiture pour un pays A est limitée à 1000 pendant le
mois de janvier. Cette somme est partagée par les entreprises importatrices de voiture. Ceux
qui excèdent la somme de leur part seront pénalisés.

Le principal objectif étant de donner un avantage aux producteurs locaux de voiture


en limitant le nombre d’importation. C’est-à-dire, en fixant la quantité importée de véhicule
automobile étrangère, les consommateurs locaux vont opter à l’achat d’une voiture de marque
nationale.

c) Délivrances de licence d’importation


Comme son nom l’indique, l’application de cet instrument consiste à n’importer que
quelques biens spécifiques, c’est-à-dire que seuls les biens présentant des critères spécifiques
seront importés, comme exemple le respect des normes (raison technique, sécurité, santé,…).
Les produits hors-normes ou considérés comme dangereux ne pourront pas alors entrer dans
le territoire économique national. L’objectif de cette politique étant de garantir la qualité et la
confiance sur les biens importés vis-à-vis des consommateurs locaux. Mais elle consiste à
donner une référence pour les producteurs locaux. En effet, en constatant les restrictions sur
les importations, les producteurs nationaux vont garantir des produits qui suivent plus ou
moins les normes.

2) Les arguments du protectionnisme


Les arguments du protectionnisme se basent surtout sur la défense du développement
interne. En effet, selon les auteurs qui défendent la mesure protectionniste comme Frederick
List, il faudrait que le pays se développe de lui-même de l’intérieur en favorisant le commerce
intérieur et les activités locales.

a) Politique d’industrie naissante


De toute l’argumentation rationnelle favorable au protectionnisme, la politique
d’industrie naissante ressort constamment, d’autant plus qu’elle bénéficie d’une assise
10
historique. L’idée d’industrie naissante est simple, même si son application est assez
complexe. Sur le plan conceptuel, des philosophes et économistes de renom tels John Stuart
Mill et Frédérick List, examinent l’histoire économique pour s’apercevoir que certaines
nations ont périclité pour n’avoir pas suffisamment veillé à leurs intérêts nationaux. Référons
nous explicitement aux propos de List à ce sujet.

Chez une nation que ses dons naturels et sa culture appellent à l’industrie manufacturière, à
peu près toutes les branches de cette industrie doivent fleurir à l’aide d’une protection
persévérante et énergique, et il est ridicule de ne lui accorder que quelques années pour se
perfectionner dans une grande industrie ou dans l’ensemble de ses industries, comme à un
apprenti cordonnier pour apprendre à faire ses chaussures

(…) Il résulte de nos déductions antérieures que la protection ne contribue à la prospérité


d’une nation qu’autant qu’elle répond à son degré d’éducation industrielle : que tout excès de
protection est nuisible ; que les nations peuvent parvenir que graduellement à la perfection
dans les manufactures. Deux nations, à des degrés différents d’éducation industrielle, peuvent,
avec un égal avantage, se faire, par voie de traité, des concessions réciproques pour l’échange
de produits manufacturiers différents.

Cela ne pourrait être plus clair. Ainsi, la supériorité d’une nation dans une industrie
s’explique par le fait qu’elle a commencé plus tôt à produire le bien sur lequel elle repose. Il
n’y a donc pas d’avantages comparatifs innés ni de désavantage innés, mais plutôt acquis et
développé par la courbe d’apprentissage. Une forme de protection, du moins temporaire, est
donc requise pour permettre à l’industrie de croître, de se positionner sur le marché.
L’application de cette politique commerciale demande de toute évidence un choix sectoriel.
Des auteurs en ont fourni des éléments de réponse. Pour Bastable, l’industrie choisie doit non
seulement être en mesure de prospérer après la période de protection, mais aussi de générer
suffisamment de revenu pour compenser les pertes subies par la société pour assurer sa
protection. Des économistes comme Johnson, Brander et Spencer estiment qu’à cause des
imperfections des marchés dont, entre autre, les services financiers, le secteur privé peut
trouver certaines industries non profitables. Cette mauvaise allocation de ressources
inhérentes au marché libre ne peut être corrigée que par une politique de subventions directes
et de protection douanière.

b) Argument des termes de l’échange : existence d’un droit de douane optimal

11
Mis à part l’argument des industries naissantes que nous avons vu précédemment,
l’argument des termes de l’échange est également très important pour la défense des
politiques protectionnistes.

Les termes de l’échange sont définis comme le prix des exportations d’un pays divisé
par le prix des importations.

Les termes de l’échange conditionnent l’ampleur des gains à l’échange. Tout


évènement ou politique qui tend à accroître les termes de l’échange d’un pays lui sera
bénéfique ; et inversement, une dégradation des termes de l’échange s’accompagne d’une
perte de bien-être. Pour le cas d’un grand pays, qui de par l’importance de son offre et sa
demande est en mesure d’influer sur les prix mondiaux, l’instauration d’un droit de douane
entraîne une réduction des prix des importations. Et en utilisant la formule des termes de
l’échange ci-dessus, on peut affirmer que cela tend à améliorer ces derniers. Mais cette
politique de protection en vaut-elle vraiment le coût ? Pour répondre à cette question, il
convient de comparer les bénéfices que tirent l’économie et les coûts associés aux distorsions
générées par le droit de douane.

Dans un grand pays, les gains liés à l’amélioration des termes de l’échange peuvent
effectivement surpasser les coûts d’un droit de douane, tant que ce dernier n’est pas trop
élevé. Cependant ; à mesure que ce droit de douane est contraignant, les coûts risquent de
dépasser les effets positifs lis à l’amélioration des termes de l’échange. Pour s’en rendre
compte, il suffit de considérer un droit de douane prohibitif qui empêcherait tout échange : à
partie de ce niveau tP, le pays se trouve en situation d’autarcie, si bien qu’il perd tous les gains
tirés de l’échange international. De ce fait, comme la relation entre le droit de douane et le
bien-être national est croissant puis décroissante, il existe forcément un droit de douane
optimal qui maximise le bien-être national : il s’agit de t0 présenté sur la figure ci-dessous.
Pour un grand pays, le droit de douane optimal est toujours positif c’est-dire supérieur à 0
mais inférieur au taux prohibitif tP qui éliminerait l’ensemble des importations.

Si l’on suit l‘argument des termes de l’échange, quelle politique doit-on préconiser
pour les secteurs exportateurs ? On sait qu’une subvention à l’exportation détériore les termes

12
de l’échange car cela fait baisser les prix des exportations, de ce fait cette détérioration se
traduit par une baisse du bien-être national. Bien que cela puisse paraître paradoxal, la
politique optimale est la taxation de ces exportations en question. A l’instar du droit de
douane optimal qu’on a vu précédemment, il existe également un impôt optimal sur les
exportations qui est aussi positif pour un grand pays. L’existence de l’impôt optimal sur les
exportations suppose l’existence d’un impôt prohibitif qui aura un effet pervers sur
l’économie vu que l’intégralité des exportations sera éliminée. Mais il est cependant possible
d’identifier une limite à cet argument des termes de l’échange ; en effet, il ne concerne que les
grands pays qui sont seuls à pouvoir user de leur pouvoir de monopole afin de s’accaparer des
gains aux dépens des économies étrangères. De plus, même pour un grand pays, la mise en
application de cette proposition risque de porter préjudice car le risque de représailles
commerciales est immense. En réalité, les économistes le présentent comme une proposition
plus théorique que pratique.

Figure 1 : Le droit de douane optimal

bien-être national

t0 tP droit de douane

Source : Krugman P., Obstfeld M., Melitz M., Économie internationale, Pearson France,
2013, fig. 10.2, p. 248

c) Activité nationale prioritaire


L’argument en faveur du libre-échange selon lequel il existe certaines activités
nationales prioritaires est proche de celui de la politique d’industrie naissante. Cet argument
suppose que le pays doit tout d’abord se spécialiser dans un contexte protectionniste sur la

13
production d’un bien ou le pays a plus d’avantage comparatif, c’est-à-dire éviter la
concurrence étrangère afin de maitriser l’activité de production toute entière d’amont en aval.
Par exemple si le pays a un avantage comparatif dans la production de voiture, l’objectif est
alors de protéger l’activité pour maitriser la production de matière première, l’assemblage, la
vente, l’entretien, les pièces de rechange contre la concurrence étrangère qui pourrait
présenter des prix plus compétitifs sur le plan international et qui pourrait être nuisible pour
l’activité principale du pays. La constitution des pôles industriels de croissances sont aussi un
objectif primordial de l’argument d’activité nationale prioritaire. En effet, il faut que les
investissements soient orientés dans les secteurs stratégiques. Cette vision est souvent appelée
« les industries industrialisantes ». C’est-à-dire favoriser une activité afin qu’elle dégage des
externalités sur d’autres activités qui auront des retombes positifs sur eux.

d) L’anti-dumping
Certains pays étrangers pratiquent le dumping, c’est-à-dire qu’ils vendent leurs
produits à des prix exceptionnellement bas, de manière à s’emparer d’un autre marché. Cette
mesure dumping est souvent favorisée par le pouvoir administrative du pays exportateur par
une subvention à l’exportation. Cela consiste à l’Etat de payer une quelconque part des couts
de production des biens destinés à l’exportation. Pour bien comprendre cela, nous allons
expliquer la situation par une série d’explication en supposant en tout temps que le coût de
production reflète et détermine le prix : prenons l’exemple de la téléphonie mobile. Si au
départ le coût de fabrication d'un téléphone est de 1000UM (soit le prix mondial), après que
l’Etat subventionne sur les coûts, cela devient 500UM (par exemple). Le prix du téléphone
devient ainsi 500UM qui est largement inférieur au prix international. Ce prix d’exportation
est semblable à une mesure dumping qui se veut de défier toute concurrence. Il convient alors
de protéger les producteurs nationaux contre cette concurrence déloyale. Un producteur
étranger peut fort bien mener cette politique de bas prix de manière à éliminer définitivement
les producteurs du pays concernés. Il est alors primordial de recourir à ce modèle
protectionniste2 pour éviter la concurrence déloyale.

e) La défense de l’emploi
Primo, il est à souligner que la production est grandement importante dans un
pays. En effet, l’activité de production sous-entend toujours une culture entrepreneuriale qui
emploi des personnes. Si les entreprises venaient à faillir, les salariés pourront perdre leurs

2
En taxant les importations par exemple

14
emplois. Mais si on protège les producteurs nationaux contre la concurrence étrangère, on va
limiter les importations et donc susciter un excédent commercial

Deuxio, la concurrence étrangère risque de limiter la production de tel ou tel secteur,


et même peut être de le conduire à la faillite, ce qui provoquerait du chômage.

Section 2 : le libre échange


Le libre-échange est un choix politique correspondant à une doctrine économique qui
préconise la liberté du commerce entre les nations et la suppression de toutes les entraves aux
échanges. De ce fait, le gouvernement ne doit pas intervenir dans les échanges. Cette politique
se base surtout sur la théorie de l’avantage comparatif de David Ricardo et les effets
bénéfiques de la concurrence. Sur ce point, Paul Samuelson (1983 p431) explique dans
l’ouvrage « economics » que : « le libre-échange favorise une division internationale du
travail mutuellement profitable, accroît grandement les produits nationaux réels susceptibles
d’être obtenus dans tous les pays et permet d’élever les niveaux d’existence dans le monde
entier ». Mais en pratique, s’ouvrir unilatéralement au commerce international est impossibles
sans des séries de conventions, de négociations ou les pays qui y participent ont des bons
arguments de sortir gagnant-gagnant par rapport à l’échange.

1) Les tentatives de libéralisation du commerce


Face à ces théories, de nombreux pays sentent l’importance primordiale de commercer
avec le reste du monde mais qu’il ne profite pas totalement à tous les participants, donc il a
fallu bien organiser le commerce international.

a) Les cycles de négociations jusqu’à la naissance de l’OMC ( 1947-1993)


a-1 origine du GATT
Les négociations commerciales multilatérales ont débuté dès la fin de la Seconde
Guerre Mondiale ; à l’époque, les pays victorieux qui étaient représentés par des diplomates
s’employaient à mettre en place une institution chargée de conduire les négociations:
l’Organisation Internationale du Commerce (OIC). Cette organisation se voulait être un
complément des deux institutions de Bretton Woods : le Fonds Monétaire International et la
Banque Mondiale. Cependant, bien que l’OIC n’aye pas encore été mise en place, 23 pays se
sont concertés pour définir des règles temporaires sur la base desquelles les négociations ont
été entamées : c’est le GATT ou General Agreement on Tariffs and Trade. Il s’agit d’un
accord général sur les droits de douane et le commerce. Il convient donc de noter que le
GATT n’est qu’un accord et non une organisation ; de ce fait, il est erroné de parler de
membre du GATT, on parle plutôt de parties contractantes. C’est cet accord qui a régi les

15
négociations commerciales internationales vu que l’OIC n’a jamais été ratifiée. Quant aux
buts de cet accord, comme son nom l’indique, il vise à la libéralisation complète du commerce
international ; de ce fait, dans l’atteinte de ces objectifs, le GATT a adopté un certain nombre
de principes et de procédures qu’il importe d’examiner.

L’article premier porte sur les clauses de la nation la plus favorisée (NPF-most favorised
nation)

La clause de la nation la plus favorisée protège le multilatéralisme du danger


potentiel des relations bilatérales. En vertu de ce principe, les pays appliquent des tarifs
uniformément, sans égard à l’origine des produits, ce qui réduit le détournement du commerce
et contribue à une meilleure allocation des ressources. De plus, la NPF entraîne une
généralisation des politiques libérales par la pression à la baisse du protectionnisme. Par
ailleurs, cette clause minimise les coûts de négociation comme principal, ce qui convient à un
organisme comptant de nombreux pays et fait en sorte qu’on n’a pas besoin de certifier
l’origine des produits.

Ensuite, un autre principe fondamental du GATT est la clause du traitement national


(TN) ; celui-ci se trouve dans l’article III, alinéa 4 :

4. Les produits du territoire de toute partie contractante importés sur le territoire de toute autre
partie contractante ne seront pas soumis à un traitement moins favorable que le traitement
accordé aux produits similaires d’origine nationale en ce qui concerne toutes lois, tous
règlements ou toutes prescriptions affectant la vente, la mise en vente, l’achat, le transport, la
distribution et l’utilisation de ces produits sur le marché intérieur. Les dispositions du présent
paragraphe n’interdiront pas l’application des tarifs différents pour les transports intérieurs,
ondés exclusivement sur l’utilisation économique des moyens de transport et non sur l’origine
du produit.

Alors que la clause NPF, que nous avons vu précédemment, exige un traitement égal
des pays, celle du traitement national demande que les produits étrangers soient traités de la
même façon que les produits locaux. En plus de cela, le paragraphe 8 de l’article III est très
clair sur un sujet bien précis :

16
8. a) Les dispositions du présent article ne s’appliqueront pas aux lois, règlements et
prescriptions régissant l’acquisition, par des organes gouvernementaux, de produits achetés
pour les besoins des pouvoirs publics et non pour être revendus dans le commerce ou pour
servir à la production de marchandises destinées à la vente dans le commerce

Autrement dit, l’achat gouvernemental est exempté du traitement national. En effet,


dans les pays à commerce étatique, ainsi que dans certains pays européens et au Canada, de
nombreuses industries, telle que la poste, le chemin de fer, le chantier naval, le service aérien
et l’énergie appartient au secteur public, ce qui assujettirait leurs achats à l’Accord en
question. Cependant, ces industries, à caractère public, sont des propriétés privées aux Etats-
Unis et ses principaux partenaires commerciaux. Les américains sont, par ailleurs, réticents à
soumettre les achats militaires, et donc publics, au régime du GATT.

Enfin, une autre particularité du GATT réside dans sa clause de sauvegarde


autorisant un pays membre à se protéger contre les importations mêmes loyales qui risquent
de causer un préjudice considérable à son économie domestique. D’abord, l’article XII permet
des restrictions destinées à protéger l’équilibre de la balance des paiements, telles que la
limite du volume ou de la valeur des biens importés. Ensuite, l’article XVIII, portant sur
l’aide de l’Etat en faveur du développement économique, reconnaît le bien-fondé de la
politique d’industrie naissante et stipule :

(…) qu’il y a lieu de prévoir en faveur des parties contractantes en question des facilités
additionnelles qui leur permettent

a) De conserver à la structure de leurs tarifs douaniers une souplesse suffisante pour


qu’elles puissent accorder la protection tarifaire nécessaire à la création d’une
branche de production déterminée et

b) D’instituer des restrictions quantitatives destinées à protéger l’équilibre de leur


balance des paiements d’une manière qui tienne pleinement compte du niveau
élevé et stable de la demande d’importations susceptible d’être créée par la
réalisation de leurs programmes de développement économique.

17
Mais c’est surtout l’article XIX qui institue des mesures d’urgence que peut prendre
un pays aux prises avec des difficultés découlant du respect de l’Accord. Il s’agit voir à
protéger temporairement des industries domestiques contre des importations. Le GATT fait
ici preuve de pragmatisme politique. En effet, les producteurs d’une branche industrielle sont
généralement plus organisés pour faire pression sue leur gouvernement alors que les coûts de
protection sans doute importants sont reportés sur de nombreux consommateurs mal
organisés.

a-2 les négociations


En tout, de 1947 à 1993, il y avait 8 rounds de négociations tarifaires ou beaucoup de
sujet ont été traites comme l’agriculture, le textile, le pétrole, …mais on ne citera les 5
premiers et le dernier

- les 5 premiers rounds de 1947-1961 : Genève, Annecy, Torquay, Genève et Dillon

Durant les cinq premiers cycles de négociation, de 1947 à 1961, l’objectif principal
est la réduction des tarifs. Il faut se rappeler qu’en dépit de l’échec de la mise en place de
l’OIC, les pays ne voulaient pas non plus revivre les expériences protectionnistes des années
1930 qui avaient mené à la Seconde Guerre Mondiale.

Tableau 7: les 5 premières séries de négociation du GATT

Série Date Nombre de Valeur du Réduction Tarif


pays commerce de tarif moyens
couvert après le
milliard $ Round
Genève 1947 23 10,0 35% 30-40%
Annecy 1949 13 n.d - n.d
Torquay 1956 38 n.d - n.d
Genève 1960-1961 26 2,5 - n.d
Dillon 1963-1967 26 4,9 6,5% 10-12%
Source : Le commerce international, Emmanuel Nyahoho, 2006, page 30

18
- L’Uruguay Round de 1986-1993Durant ce huitième cycle, 15 groupes de négociations ont
été formés, dont les suivants : 4 (textile et vêtements), 5(agriculture)3, et les trois nouveaux, à
savoir, 13 (propriété intellectuelles) ,14 (investissement) et 15 (services).

Les mesures sur le secteur de l’agriculture et du textile ont constitué les avancées les
plus notables vers la libéralisation commerciale vu qu’aucun résultat final n’a été obtenu sur
l’agriculture lors du précédent cycle. Les pays signataires se sont alors engagés à réduire
sensiblement en moins de dix ans leur subvention aux exportations de 36% en valeur et de
21% en volume.

La conclusion la plus médiatique de l’Uruguay Round est la création de


l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC). Cette nouvelle organisation est en quelque
sorte la relève du GATT4.

Tableau 8 : les réductions tarifaires de l’Uruguay round

Date 1986-1993
Nombre de pays 123
Valeur du commerce couvert 4300,0
(milliards $)
Réduction de Tarif 36%
Tarifs moyens après le Round 3%
Source : Le commerce international, Emmanuel Nyahoho, 2006, page 300

b) L’organisation mondiale du commerce (OMC)


Comme i a été dit, l’OMC a repris les fonctions du GATT mais elle est différente de
ce dernier selon l’OMC, on distingue trois principales différences :

- L’OMC est une institution permanente dotée de son propre secrétaire, alors que le
GATT est toujours demeuré un protocole d’attente à caractère provisoire ;

- Le GATT s’applique aux marchandises alors que l’OMC y ajoute les services et les

4
Le GATT n’est pas une organisation mais un simple accord

19
droits de propriété intellectuelle ;

- Enfin, le système de règlement des différends est plus affermi sous l’OMC.

Quant aux fonctions de cette nouvelle institution, l’article III de l’acte final lui
attribue les suivantes :

1. L’OMC facilitera la mise en œuvre, l’administration et le fonctionnement du présent


accord et des accords multilatéraux, et favorisera la réalisation de leurs objectifs, et
servira aussi de cadre pour la mise en œuvre, l’administration et le fonctionnement des
accords commerciaux plurilatéraux.

2. L’OMC sera l’enceinte pour les négociations entre ses membres au sujet de leurs
relations commerciales multilatérales concernant des questions visées par les accords
figurant dans les annexes du présent accord. L’OMC pourra ainsi servir d’enceinte
pour d’autres négociations entre ses membres au sujet de leurs relations commerciales
multilatérales, et de cadre pour la mise en œuvre des résultats de ces négociations,
selon ce que la Conférence ministérielle pourra décider.

3. L’OMC administrera le mémorandum d’accord sur les règles et procédures régissant


le règlement des différends qui figure à l’annexe 2 du présent accord.

4. En vue de rendre plus cohérente l’élaboration des politiques économiques au niveau


mondial, l’OMC coopèrera, selon qu’il sera approprié, avec le Fonds Monétaire
International et avec la Banque internationale pour la reconstruction et le
développement des institutions affiliées.

2) Les arguments du libre-échange


Selon Paul Krugman ( 1993) : « le libre-échange constitue une très bonne, voire
parfaite politique économique, alors que chercher à le dévier d'une manière sophistiquée finira
probablement à faire plus de mal que de bien » . Comme le protectionnisme, les auteurs
défendeurs du libre-échange présentent des arguments qui seraient favorable pour le bien-être
de l’économie.

a) Stratégies de capture de rente


Comme on l’a vu précédemment, le quota d’importation est un des instruments que
les pouvoirs publics peuvent utiliser pour mettre en place une politique commerciale. Par

20
définition, le quota d’importation est une limite légale des quantités importées d’un bien, on
parle donc de barrière non tarifaire qui s’accompagne habituellement de l’émission de
licences d’importation à des entreprises ou des groupes d’individus. Mais le plus souvent, ces
licences sont attribuées aux autorités des pays exportateurs ; cependant, ce cas est à
différencier de celui du quota tarifaire ou quota contingent qui ne nécessite pas l’émission de
licence d’importation.
Pour revenir aux quotas d’importation, il convient de noter que cet instrument
favorise l’accaparation des profits par ceux qui possèdent les licences d’importation ; ces
profits en question sont appelés rentes de quota. Et c’est là, un des problèmes majeurs de la
protection. En effet, étant conscient de cette rente dont profite les détenteurs de licence, les
entreprises sont prêtes à adopter des stratégies pour tirer profit de cette aubaine. Ce
comportement peut engendrer de pertes supplémentaires qui viendront donc s’ajouter aux
coûts directs de la protection. De plus, question bénéfice, les quotas d’importation ne profitent
nullement aux autorités publiques vu que le montant correspondant aux recettes fiscales dans
le cas des droits de douane est récupéré par les possesseurs de licence d’importation.

b) Gains additionnels au libre-échange


Plusieurs économistes ont évoqué l’insuffisance de l’analyse coûts-bénéfice que nous
avons réalisée précédemment pour déterminer les gains réels du libre-échange. En effet,
l’analyse précédente s’est employée à mesurer les distorsions de la production et la
consommation, et n’a pas dégagé les autres avantages essentiels du libre-échange.
Tout d’abord, l’ouverture au commerce international implique une exposition à la
concurrence étrangère. L’augmentation du niveau concurrentiel accroit automatiquement la
productivité ; en effet, dans un contexte protectionniste, l’échelle de production des
entreprises domestique se trouve réduit car la concurrence est moindre.
Ensuite, dans le but de faire face à la concurrence étrangère, il est primordial de
trouver de nouveaux partenaires et la promotion des exportations devient nécessaire. Et face à
cet impératif, l’entreprise devra innover ses processus de production et augmenter ainsi sa
productivité. L’innovation et le transfert de connaissance sont donc les gains additionnels
procurés par le libre-échange.
Enfin, en participant au commerce international, les entreprises moins performantes
sont éliminées instinctivement. Ainsi, les facteurs de production délaissés seront utilisés par
d’autres entreprises plus performantes et plus productives. Par conséquent l’ouverture au
commerce international augmente en moyenne le niveau de productivité du pays.

21
c) Avantage de la négociation
Il est assez difficile de réduire unilatéralement les droits de douane par exemple que
dans le cadre d’accords mutuels. Mais alors pourquoi ? Il existe toute une panoplie de réponse
à cette question, mais nous en évoquerons que deux.
Tout d’abord, l’argument principal qui permet de justifier le recours aux négociations
commerciales est le fait que ces dernières permettent d’éviter des guerres commerciales.
Dans une situation où deux pays ne se négocient pas concernant leurs politiques commerciales
étrangères, les deux vont opter automatiquement vers le protectionnisme à peur de d’une
mesure protectionniste de l’autre. Ils vont donc perdre simultanément les opportunités et
avantages du libre-échange, dans le cas contraire, les choses se feront autrement. On fait ici
référence à la négociation, vu que si les deux pays ont signé un accord stipulant l’abandon du
protectionnisme, le deux pays seront gagnant-gagnant.

Ensuite, il est opportun de souligner que les négociations internationales permettent


de multiplier dans chaque pays les soutiens en faveur du libre-échange. En effet, les accords
commerciaux ont généralement objet de réduire les protections commerciales des deux pays
contractants ; or, cette situation est une aubaine pour les entreprises ou les firmes du secteur
exportation. De ce fait, il est logique que ces entreprises en question affichent leur soutien et
leur intérêt quant à l’avancée des négociations.

22
Partie 2: Etude du commerce extérieur :cas de Madagascar
Après avoir vu dans la première partie les différentes théories du commerce
extérieur, on a pu constater qu’il est assez difficile de juger aveuglement l’adéquation d’une
politique commerciale sur un pays. En effet, il faut se contextualiser pour s’en apercevoir
surtout en parlant de développement économique d’un pays comme Madagascar. Tout au long
de son histoire Madagascar a connu autant de tendances protectionnistes que libre-échangistes
et cela pour des raisons biens définies. Il y a beaucoup de fait à étudier concernant le
commerce extérieur à Madagascar, mais pour ne pas tomber dans un débat de contingence
nous allons nous focaliser sur les années 2007 à 2017, sauf sur l’historique du commerce
extérieur à Madagascar qui permet en effet de nous contextualiser sur le fait. La partie
suivante se divisera en trois chapitres, l’évolution du commerce extérieur de Madagascar,
l’analyse des problèmes et avantages du commerce extérieur sur le cas de Madagascar et les
politiques à adopter.

Chapitre 1 : Evolution du commerce extérieur de Madagascar


Pour pouvoir bien étudier la contribution du commerce international sur le
développement économique d’un pays, un rappel historique serait primordial à faire.

Section 1 : Histoire de la politique commerciale Malagasy


Les échanges de Madagascar avec le monde remontent de bien plus longtemps, avant
même l’ère d’Andrianampoinimerina. En ce temps, le principal produit d’exportation était
l’esclave contre des armes à feu, des produits de premières nécessites (PPN) comme le sel, le
sucre, … à l’importation .Madagascar entretenait ses échanges avec des pays européens.
L’exportation d’esclave a pris fin quand la relation de Radama I et les anglais devient plus
forte. Les anglais apportaient à Radama I des produits très innovateurs comme des montres,
des vêtements et habillements assez modernes pour les Malagasy à l’époque. Mais la culture
d’investissement par substitution à l’importation (ISI) a été déjà innée à Radama I, il ne se
contentait pas d’importer ces produits mais a demandé aux anglais d’apprendre les Malagasy
à en produire. Depuis Radama II jusqu’à la fin de la règne de Ranavalona III, les échanges
étaient plus tournés à la France. Pendant la période coloniale, peu d’échange étaient
effectués, seuls ceux de priorité française ont été faits.

23
De 1960 à 1972, Madagascar s’est faiblement ouvert au commerce extérieur. Parce
que le pays était une colonie française, les échanges se limitaient avec la France. La stratégie
de substitution des importations a été adoptée par le pays dans un but de développer le secteur
industriel interne. On a pu constaté une forte intervention de l’Etat dont l’objectif était de
mener à bien le développement basé sur le processus de développement de Rostow.

De 1973 à 1982, Le principal objectif était d’améliorer les conditions de vie des
paysans et de la modernisation de l’agriculture basée sur une forte intervention de l’Etat et la
centralisation de l’économie. Madagascar cependant n’a pas pu tirer profit de l’ouverture des
échanges et a commencé à se refermer peu à peu. La mesure protectionniste est effectuée en
1975 et on a pu constater que les exportations et importations étaient très réduites du fait
qu’elles étaient toutes taxées. En 1981, une politique d’ « investissement à outrance » a été
mise en place pour permettre l’accès aux biens d’équipement nécessaire à l’investissement,
ainsi les restrictions sur les importations ont été lâchées.

De 1982 à 1984, une politique de quota et de licences d’importation a été adoptée


faute de de la pénurie de devises et un fort besoin des importations.

Depuis 1985, par l’application de politique d’ajustement structurel (PAS),


l’économie ainsi que les échanges ont commencé à être libéralisés, les échanges
internationaux s’intensifient. On a commencé à lever instinctivement les taxes sur les
exportations même pour le café et le girofle. Sauf la vanille qui est restée sous le contrôle de
l’Etat pour des raisons stratégiques 1 a restée taxée .Les restrictions quantitatives sur
importations mises en place en 1982 ont été supprimées. On a mis en place en 1987 le régime
d’importation libéralisée (RIL) au niveau de quelques produits. Ensuite, par l’application du
système d’importation libéralisée (SILI), on a libéralisé l’ensemble des produits
d’importations. Cependant, la réalisation de ce nouveau système a causé de nombreux
problèmes comme la diminution des réserves de changes, qui a provoqué pour le pays une
dépendance envers les aides extérieures, de plus, les importations ont diminués
progressivement.

La zone franche industrielle(ZFI) a été instituée quand le socialiste a pris fin à


Madagascar. Grace à cette stratégie, les entreprises ont pu exporter la totalité de leur
production. L’exportation était libre de tout impôt, taxe et droit de douane. En 1994, le
gouvernement a instauré un taux de change flottant et a institué le MID (Marché Interbancaire
de Devise) à la monnaie Malagasy. Dans un objectif de développement, l’Etat a donné la

24
permission à la privatisation des activités financières et commerciales, et a marché vers un
système d’importation libérale en supprimant « l’interdiction d’importation sans cession de
devise »
Commençant en 2002, par l’intégration de Madagascar au concept de développement
durable, l’Etat a instauré un environnement socio-économique favorable au développement du
secteur privé, au développement rapide et durable, à la lutte plus efficace contre la pauvreté et
à l’ouverture vers le marchés internationaux et régionaux et en s’ouvrant aux Investissement
Direct Etranger (IDE)
En 2009, faute d’une crise politique et l’arrivée d’Andry Rajoelina au pouvoir par un
coup d’Etat, les importations et exportations ont ralenti et ce n’est qu’en 2014 que la marche
vers la libéralisation dont Madagascar commence à s’en bénéficier a repris sa course.

Section 2 évolution des échanges internationaux


Pour mieux étudier cette section nous allons faire une analyse avec les données
prêtées de l’Instat et du ministère du commerce et de la consommation ; dans premier temps
les évolutions des exportations de Madagascar, dans un second temps les exportations et dans
un dernier temps l’évolution de la balance commerciale de Madagascar
1-exportations
Les caractéristiques spécifiques de l’exportation seront dégagées à l’aide d’une
analyse limitant de 2007 à 2017 à défaut de disponibilité des données et d’éviter la lourdeur
des calculs. On prendra l’unité de mesure en valeur FOB

25
a) Evolution des exportations
Pour avoir un meilleur aperçu sur les exportations de Madagascar, nous avons effectué
une enquête auprès de l’Instat sur les exportations entre 2007 et 2017.

Figure 2: évolutions des exportations de 2007 à 2017

26
Source : Calcul de l’auteur selon les données de l’Instat

Grace à ce graphique, on peut constater qu’en général l’exportation totale de


Madagascar évolue malgré une petite baisse en 2009. On peut en tirer que Madagascar a
effectivement participe à l’ouverture des échanges à commencer en 2007. En outre, les
produits exportés par Madagascar sont très diversifies. Les produits de règnes végétales, les
matières textiles et ouvrages fluctuent beaucoup alors que les autres demeurent stables. Les
produits de règnes végétales ont diminué de 2007 à 2013 mais ensuite ont augmenté jusqu’en
2016 jusqu’à atteindre 201 432,87 tonnes et a diminué à hauteur de 196 111,46 tonnes en
2017.

b) Les principaux produits d’exportation.


En 2017, Madagascar exporte un peu de tout sauf les machines et appareils
électroniques avancés dont le pays ne peut pas encore produire.

Figure 3: répartition des produits d’exportations en 2017

Produits d'exportation en 2017


1

1 2
13
5% 3
20%
12 2
4
0%
11 32%
14% 5
10
0% 43 6
9 5
876 3%0%
18% 0%
0%3%5% 7
8
9
10

Source : calcul de l’auteur selon les données recueillies à l’Instat

27
Tableau 9 : Les produits d’exportations en 2017 en Ariary

1 produits du règne animal 436 574 000 000,00


2 produits du règne végétal 3 193 250 000 000,00
3 corps gras et cires 3 724 450 371,00
4 produits des industries alimentaires 293 265 000 000,00
5 tabac et produits minéraux 507 487 000 000,00
6 produits des industries chimiques 331 885 000 000,00
7 cuirs et peaux 25 116 844 658,00
8 bois, papiers et leurs applications 27 413 127 171,00
9 matières textiles 1 796 010 000 000,00
10 vêtement, chaussure et article de mode -
11 métaux et ouvrages 1 380 590 000 000,00
12 machines et appareil électroniques et de transports -
13 autres objets 2 022 120 000 000,00
Source : Calcul de l’auteur selon les données recueillies à l’Instat
Ainsi, ce sont les produits de règne végétal qui possède la plus grande part à
l’exportation avec 3 193 248,144 millions d’Ariary, suivi des autres produits ( 2 022 116,166
millions d’Ariary), et les matières textiles et ouvrages en ces matières (1 796 008,878 millions
d’Ariary. Il est à noter qu’en 2017 le pays n’a aucunement exporté des vêtements, chaussure,
article de mode ainsi que des machines et appareils électroniques et de transports vu son
incapacité à en produire
De ce fait, Madagascar exporte en général des produits de matières premières et des
produits semi-finis. L’exploitation des biens manufacturés sont encore très faible dans le
commerce extérieur de Madagascar.
c) Les principaux destinataires des exportations malagasy
Madagascar entretient des relations commerciales un peu partout dans le monde, le
tableau suivant montre les dix premiers clients du pays en 2016

28
Tableau 10: les dix principaux clients des produits d’exportation malagasy

PAYS Pourcentage du total Valeurs en Millions de USD Classement

FRANCE 23,5 537,7 1


ETATS-UNIS 12,8 292,4 2
ALLEMAGNE 8,3 144,1 3
CHINE 6,3 189,6 4
JAPAN 5 115,1 5
PAYS-BAS 4,3 98,4 6
COREE DU SUD 4,15 96,2 7
INDE 3,7 84,7 8
AFRIQUE DU SUD 3,4 78,9 9
SINGAPOUR 3,1 70,7 10

Source : FMI-WEO 2017

Ce tableau montre que c’est la France qui demeure le premier client de Madagascar
en absorbant 23,5% des exportations malgaches, avec une part en légère augmentation (+3,4
points par rap. à 2015 ; -11,9 points et +15% en valeur sur les dix dernières années).
Concernant les groupements de pays, Madagascar priorise plutôt le marché avec l’Union
Européenne. 44,6% des exportations malgaches se sont dirigées vers l’UE durant 2016 (-0,4
points par rapport à 2015), 12,6%, vers l’Asie émergente et en développement (-1,7 point)
dont 6.3% pour la Chine Mainland (-0,3 points), et 7,9% vers l’Afrique (+0,2 point). La part
des Etats-Unis progresse (12,8% des exportations malgaches, +2 points par rap. à 2015),
notamment grâce à la réintégration de Madagascar dans l’AGOA (African Growth
Opportunity Act). Quant à l’Allemagne, elle absorbe désormais 8,3% des exportations
malgaches (+2,5 points par rap. à 2015), et pour les Pays-Bas (4,3% des exportations
malgaches, -2,4 points). Malgré un recul dans le classement des principaux clients, le Japon a
absorbé 5% des exportations (-0.3 point par rap. à 2015).

29
2-les importations
Par rapport aux courbes d’exportations, celles des importations sont plutôt stables. La
demande de produits extérieurs n’a pas beaucoup changé depuis 2007. Madagascar n’a pas
cessé d’importer les mêmes produits aux mêmes quantités depuis. La demande extérieure de
Madagascar devient habituelle et par conséquent, elle n’est plus qu’une consommation
habituelle pour le pays.

a) Evolution des importations


Pour avoir un meilleur aperçu sur les importations de Madagascar, nous avons effectué
une enquête auprès de l’Instat sur les importations entre 2007 et 2017.

Figure 4 : Evolution des importations depuis 2007

Source : calcul de l’auteur selon les donnees de l’Instat

b) Les principaux produits à l’exportation


Pour l’année 2017, le graphique suivant montre la part des différents produits à l’importation.

30
Figure 5: répartition des produits d’importation en 2017

les produits d'importations en 2017


1
2
3%
1% 10% 3
22% 4%
4
6%
5
6
6%
19%
7
3%
8
11%
3%
1% 11% 9
10
11
12
13

Source : Calcul de l’auteur selon les données de l’Instat

Tableau 11 : Les produits d’importations en 2017 (valeur en Ariary)

1 produits du règne animal 167 782 909 877,00


2 produits du règne végétal 1 082 720 259 999,00
3 corps gras et cires 432 980 444 233,00
4 produits des industries alimentaires 628 459 073 806,00
5 tabac et produits minéraux 2 090 476 788 178,00
6 produits des industries chimiques 1 250 587 669 081,00
7 cuirs et peaux 154 478 156 978,00
8 bois, papiers et leurs applications 320 616 058 689,00
9 matières textiles 1 253 062 634 467,00
10 vêtement, chaussure et article de mode 370 948 835 468,00
11 métaux et ouvrages 731 331 695 585,00
12 machines, appareil électroniques et de transports 2 471 168 533 064,00
13 autres objets 350 807 546 876,00

Source : calcul de l’auteur selon les données de l’Instat

31
Ce sont les machines , appareils électroniques et de transports qu’il importe le plus,
se chiffrant à 2 471 168,533millions d’Ariary en 2017, suivi des tabacs et produits minéraux
(2 090 476,788 millions d’Ariary) et les matières textiles (1 253 062,634 millions d’Ariary),
et puis les produits industriels chimiques et para chimiques (1 250 587,669 millions d’Ariary).
De ce fait, le pays importe principalement des produits manufacturés que des
produits de base. La hausse des importations est expliquée par le fait que le pays a besoin des
produits plus élaborés, mais également que les prix de ces biens coûtent plus cher que les
produits vendus par Madagascar.

c) Les principaux fournisseurs de Madagascar


Concernant les fournisseurs de Madagascar, le pays se dirige vers les pays asiatiques
et européens. Le tableau ci-après montre les dix principaux fournisseurs de Madagascar

Tableau 12: les 10 principaux fournisseurs de Madagascar

PAYS Pourcentage du total Valeurs en Millions de USD Classement

CHINE 21,2 632,1 1


France 6,9 205,4 2
INDE 6,5 193,4 3
EMIRATES 5,6 167 4
ARABES-UNIS
AFRIQUE DU SUD 5 148,5 5
ETATS-UNIS 3,5 103,7 6
PAKISTAN 3,4 101,3 7
MAURICE 3,3 99,1 8
MALAISIE 2,7 81,4 9
KUWAIT 2,5 75,3 10

Source : FMI-WEO 2017


La part des exportations françaises représente 6,9% du total importé en 2016 (+0,9
point par rapport à 2015 mais -3,9 points et -24% en valeur sur les dix dernières années). La
France se positionne au 2ème rang des fournisseurs, puisque c’est la Chine qui représente
désormais 21,2% des importations (+1,5 point et +32% en valeur depuis 2007). Ensuite, le
troisième rang appartient à l’Inde (6,5% des importations malgaches), suivi par les Emirats 38

32
arabes unis (5,6% des importations malgaches) et l’Arabie saoudite (5% des importations
malgaches). Selon les données du FMI, c’est donc la Chine qui tient la première place en tant
que partenaire commercial de Madagascar avec un volume d’échanges de 776 Millions USD
en 2016, devant la France (743 Millions USD).
3-la balance commerciale :
La balance commerciale est un indicateur classique pour mesurer la performance
d’un pays face à ces échanges internationaux. Elle est obtenue en déduisant le total des
importations au total des exportations.

Tableau 13: la balance commerciale de Madagascar depuis 2007 jusqu’en 2017 (valeur en
Ariary)

Année importation exportation balance commerciale


2007 4 559 370 000 000,00 2 573 500 000 000,00 - 1 985 860 000 000,00
2008 6 547 890 000 000,00 2 866 020 000 000,00 - 3 681 870 000 000,00
2009 6 198 090 000 000,00 2 146 380 000 000,00 - 4 051 700 000 000,00
2010 5 525 520 000 000,00 2 414 710 000 000,00 - 3 110 810 000 000,00
2011 5 941 370 000 000,00 2 933 710 000 000,00 - 3 007 650 000 000,00
2012 5 452 130 000 000,00 2 638 710 000 000,00 - 2 813 420 000 000,00
2013 5 962 360 000 000,00 3 592 350 000 000,00 - 2 370 010 000 000,00
2014 8 063 310 000 000,00 5 387 000 000 000,00 - 2 676 310 000 000,00
2015 8 603 380 000 000,00 6 259 070 000 000,00 - 2 344 320 000 000,00
2016 9 433 590 000 000,00 7 170 640 000 000,00 - 2 262 950 000 000,00
2017 11 285 400 000 000,00 8 711 230 000 000,00 - 2 574 190 000 000,00

Source : calcul de l’auteur selon les données acquises à l’Instat

D’après ce tableau, on peut constater que Madagascar connait une tendance


déficitaire par rapport à ses échanges effectués avec le monde. Le plus grand déficit que
Madagascar a rencontré est celui de 2009 qui est de 4 051,7 milliards d’Ariary suivi de 2008
(3 681,87 milliards d’Ariary) et de 2010 (3 110,181 milliards d’Ariary). La principale raison
de ces déficits est que le pays n’exporte que peu voire pas de machines, appareils
électroniques et de transports1 ainsi que des vêtements, chaussures et articles de modes2 alors
que la demande en ces produits est de grandiose. La seconde raison du déficit est la
dévaluation de l’Ariary depuis 2007 (vu que Madagascar est un pays importateur). A
commencer en 2013, on constate que le déficit de la balance commerciale de Madagascar
tourne autour de 2 500 milliards d’Ariary.

33
Chapitre 2 : Analyse des problèmes, inconvénients et avantages du commerce
international sur le cas de Madagascar
Actuellement, il est pratiquement impossible de se ranger aux côtés d’une situation
d’autarcie. Les echanges avec le reste du monde se feront toujours, mais pour mesurer la
contribution de ses échanges au développement de Madagascar, nous analyserons dans un
premier temps les problèmes et inconvénients que rencontre Madagascar vis-à-vis du
commerce international et dans un second temps les avantages qui lui sont déjà présentés et
qu’il peut encore en profiter

Section 1 : les problèmes et inconvénients que rencontre Madagascar face au commerce


extérieur
Pour un pays en voie de développement comme Madagascar, beaucoup de problème
peuvent se présenter comme la dépendance du pays vis-à-vis des pays développés. Mais le cas
typique à Madagascar est celui du paradoxe de l’abondance.

1-paradoxe de l’abondance
Dans le livre « l’énigme et le paradoxe » de Mireille Razafindrakoto [Marseille 2017,
éd IRD et AFD] Madagascar a beaucoup de ressources tant humaines que naturelles, mais
malgré cela, le pays reste encore dans une condition de pauvreté en rouge et demeure sous-
développé. Seul le problème de mauvaise gestion des ressources peut expliquer ce phénomène
selon l’auteur. En effet, on entend fréquemment par ci et par là de nombreux trafics illicites.
On constate par ailleurs que les ressources sont exploitées de façon moins intelligentes qui ne
contribue vraiment pas au développement de Madagascar.

a) Trafic illicite
Le fait qu’un pays dispose d’un grand stock de ressource naturelle favorise les
personnes, surtout les dirigeants à faire des exportations illicites. On voit souvent dans les
journaux, les medias, dans les journaux télévisés de nombreux produits non autorisés à être
exportés ont été pris en flagrant délit, sans compter ceux qui sortent illégalement sans être
arrêtés. On entend souvent parler du trafic de bois de rose, trafic d’or, de tortue et bien
d’autres espèces endémiques de Madagascar, ce ne sont pas que des mythes, ils existent
vraiment. Cependant, la majorité de ces trafics sont entretenus par les grands noms du pays :
des politiciens, des représentants du membre du gouvernement, des milliardaires nationaux et
étrangers. Une explosion médiatique a parlé que des anciens dirigeants du pays ont participé à
l’exportation illicite de bois de rose qui leurs ont fait surement fortune. Mais cela ne contribue
pas pour autant au développement de Madagascar, au contraire elle le freine. En effet,
premièrement, de son caractère informel, le trafic illicite ne contribue pas à la recette de

34
l’Etat. On ne peut prélever d’impôt que sur les activités formelles. Deuxièmement, il
défavorise le secteur touristique. En effet, si un étranger était venu à Madagascar pour voir un
lémurien, ce qui est bien favorable au secteur touristique, sa conviction pour visiter le pays
diminue si il en voit un déjà dans son pays d’origine ou ailleurs. Et ensuite que les espèces,
que ce soient animales, végétales ou matières minières sont des ressources très rares qui
peuvent se tarir rapidement, si on les exporte. Ils vont disparaitre dans un temps très bref et
par conséquent le tourisme va se dégringoler.

b) Produits d’exportations très primitifs


On rencontre souvent aussi sur le cas de Madagascar un problème d’exploitation. En
effet, les produits malagasy présentent un manque de transformation des matières premières
avant exportation. Les principaux produits d’exportation malagasy sont des matières extraites
pour être exportés. (cf. graphique : produits d’exportation malagasy, page 27)

D’après ce graphique, les exportations vertes sont plus importantes que les produits
traités à l’exportation. Or, les produits plus traités contribuent plus à la création de richesse
donc au développement d’une économie. En effet, d’après une logique de base en économie

Y= CI+VA Y= production nationale du pays

CI= consommation intermédiaire

VA= valeur ajoutée, qui est la richesse créée à la


production (Y) d’un bien traité à partir d’une matière première (CI)

Ainsi, l’exportation qu’en matière première ne fait qu’attarder la performance du


pays au processus de développement.

2- dépendance vis-à-vis des pays développés


Comme nous avons précédemment, les exportations de Madagascar sont constituées
en général de produits primaires, le pays rencontre à cet effet des difficultés dans le cadre du
processus de développement via les échanges. En effet, le commerce a accentué la
dépendance du pays aux étrangers. Apres la période coloniale jusqu’à aujourd’hui,
Madagascar n’a exporté que des matières premières brutes ou semi-finies que sur un nombre
très limité de pays, dont le principal est la France. Or, les importations du pays se constituent
des biens d’équipement plus développés et sophistiqués venant des pays développés qui sont
forts sur le marché. Pour couvrir ainsi ses besoins en importation, le pays se doit de recourir à
l’investissement étranger, mais cela engendre un endettement du pays. En effet, les
investisseurs étrangers cherchent avant tout à faire fructifier le capital qu'ils ont investi. Ils
35
vont développer ce qu’ils jugent prioritaires à l’expansion de ses propres profits. Il est donc
évident de voir que l'économie du pays soit dominée principalement par des facteurs
extérieurs qui en déterminent la structure, l'ampleur de la production ainsi que celle des
investissements.
Un échange non équivalent entre les pays développés et les pays en développement
engendre aussi une dépendance commerciale. Les pays développés vendent leurs produits
plus chers alors que les prix des exportations brutes de Madagascar restent toujours faibles.
D’après différents auteurs, l’importation des biens d’équipement devront permettre
l’innovation et la croissance qui se doivent à améliorer l’économie de Madagascar. Or, ces
échanges n’ont fait qu’augmenter les dettes et ont entretenu des relations de dépendance qui
permet aux pays développés d’avoir une commande et de pouvoir sur le pays.

3-les autres problèmes que rencontre Madagascar sur le commerce extérieur


A part ces deux problèmes pré-évoqués, Madagascar rencontre d’autres difficultés
tant sur les importations que sur les exportations
a) Exportations
Concernant les exportations, les producteurs actuels ont encore des problèmes par
rapport à l’accès des facteurs de production qui entrainent des faibles rendements de la
production. Par ailleurs, il est difficile pour Madagascar de suivre les tendances par rapport
aux instabilités qui existent dans le pays et l’innovation sans cesse dans le monde, cela ne
facilite guère les échanges pour le pays. Le retard au niveau technologique du pays constitue
un grand obstacle. Tout ceci ne permet pas au pays de satisfaire les offres de débouchés
extérieurs.

b) Importation
Les importations malagasy d’aujourd’hui sont victimes d’un dumping social et
commercial. On voit bien actuellement que sur le marché intérieur de Madagascar, il existe
plusieurs produits étrangers qui sont vendus à des prix plus faible pour concurrencer et
monopoliser les industries locales. Les produits chinois qui sont vendus à des prix
extraordinairement très bas mais de mauvaise qualité en sont les principaux. Les
consommateurs vont se tourner vers ces produits importés, et les producteurs nationaux
n’auront plus beaucoup de clients, ce qui va diminuer leur vente, ainsi que leur revenu.
L’augmentation de la concurrence peut entrainer la fermeture des vielles entreprises
et des moins performantes (cf. explication théorique sur la défense de l’emploi page 14).
Madagascar possédait à l’époque quelques vielles entreprises (SIRAMA, KOBAMA,…) qui

36
ont disparu et d’autres menacées de disparaitre petit à petit, cela entrainera surement la perte
d’emploi pour le pays. Vu la différence de performance entre les entreprises étrangères et
locales, ces dernières vont se ruiner à cause de la forte concurrence sur la marche.

Le commerce extérieur peut provoquer, par ailleurs la détérioration des termes de


l’échange (cf. partie théorique sur les termes de l’échange, page 11) pour les PED qui se sont
spécialisés dans des productions où le prix a tendance à baisser sur les marchés mondiaux. La
plupart des pays du Sud comme Madagascar, exporte des matières brutes qui n’apportent que
peu de valeur alors qu’elle importe des produits plus élaborés à des valeurs très élevé. De ce
fait, la balance commerciale devient déficitaire et les termes de l’échange se détériorent.

Si tels sont les inconvénients et problèmes que rencontre Madagascar par rapport au
commerce extérieur, l’idée de la nécessité d’échanger persiste encore. En quoi l’échange est-il
avantageux pour Madagascar ?

Section 2 : les avantages de Madagascar au commerce extérieur

Dans cette section, nous allons parler des avantages que Madagascar a déjà acquis et
qui sont susceptibles de se présenter pour elle.

1-impact des échanges mondiaux sur la croissance


La croissance économique est une condition au préalable du développement
économique. Elle est une condition nécessaire mais insuffisante du développement. On entend
par croissance, l’augmentation du revenu de la nation qui est mesurée par le PIB, le
développement va par contre sur une dimension plus élargie, vers une dimension sanitaire,
accès à l’instruction,…
Le taux de croissance du PIB peut alors illustrer la croissance d’un pays. Le PIB de
son côté est l’agrégat le plus important de la comptabilité nationale. Il permet de mesurer le
niveau de production d’un pays qui est la somme des valeurs ajoutées pendant une période
donnée.
La totalité des biens et services commercés sur le territoire économique national qui
sont la production nationale (Y) et les importations (M) sont affectées à la consommation (C),
à l’investissement(I) et à l’exportation(X). Ainsi on a l’égalité ressource-emploi des biens et
services qui est concrétisé par la formule suivante : Y+M=C+I+X. Mais pour mettre en

37
exergue l’importance du commerce international, nous allons mettre le terme M qui désigne
l’importation au second membre. D’où la formule : Y=C+I+(X-M)
On constate de part cette formule alors que le commerce extérieur (X-M) est
important dans l’analyse de la croissance économique. En effet, (X-M) détermine l’entrée
nette de devise étrangère dans une situation de la balance commerciale excédentaire. Cette
entrée de devise peut contribuer à l’accroissement des liquidités de l’Etat pour financer ses
dépenses [les investissements publics et les importations]. Sur le marché monétaire, la valeur
de la monnaie nationale augmente, donc l’inflation pourrait bien être maitrisée.

Par ailleurs, si les importations sont pour des biens d’équipements comme ceux
d’avant 2009, on pourrait constater une croissance notable. Le pays n’a cessé d’augmenter sa
demande en biens d’équipements jusqu’à atteindre 8 980,1 millions d’Ariary en 2008 ce qui a
permis d’enregistrer une croissance du PIB de 7,13% en 20081. En ce temps, les biens
d’équipements sont affectés à l’investissement (I) qui vont permettre d’améliorer la
productivité du pays. Ainsi, si cette façon d’importer continue, l’augmentation de la
productivité s’enregistrera certainement dans le PIB, et à long terme, on peut assister à un
développement notable grâce à ces investissements effectués.

2-impacts des échanges sur le développement


Le marché international de Madagascar peut s’élargir. En effet, Le développement du
commerce extérieur par l’intégration économique régionale a permis aux opérateurs
malgaches d’avoir accès à un marché plus vaste et plus large. En étant membre de la COI
(Commission de l’Ocean Indien), du COMMESA (Common Market on East and South
Africa), SADC (Southern African Development Community), ces opérateurs peuvent accéder
facilement aux marchés des autres pays membres. Grâce à ces marchés proches et librement
accessibles, les entreprises exportatrices vont bénéficier des économies d’échelle qui
améliorent leurs compétitivités

Grâce à la suppression des taxes douanières, Madagascar peut maintenant importer


des matières premières ou des produits semi–finis à des prix plus compétitifs parce que
l’emploi de matières à bas prix va permettre de diminuer les coûts de production. Cette
diminution va alors augmenter les marges bénéficiaires ainsi que la performance économique
de l’entreprise ainsi que celle du pays.
Par ailleurs, comme le pays s’ouvre et font des échanges avec l’extérieur tant sur les
exportations que sur les importations, la différenciation des produits à consommer devient

38
possible. Le développement est assimilé à une théorie de choix, ainsi, pour le pays, la gamme
des choix offerts à la population s’est élargie. Certes, ce n’est pas encore assez, vu que la
plupart des produits sur le marché sont soient des produits chinois soient des produits
européens. Mais le marché doit s’élargir. De plus, les choix doivent comprendre les
possibilités d’accéder au revenu et à l’emploi, à l’éducation et aux soins de santé, et à un
environnement propre ne présentant pas de danger. Ils portent également sur la liberté
politique, la protection des droits de la personne et de la dignité personnelle. Les effets du
commerce extérieur sur ces différents domaines ne sont pas encore assez visibles, de ce fait,
des améliorations sont nécessaires.

L’importation des services tels que la connaissance constitue aussi une innovation,
un développement de compétences techniques et professionnelles pour le pays. Musolesi
(2006) a conclu dans ses études que la recherche universitaire et la recherche étrangère sont
les véritables contributeurs à la productivité. Pour Madagascar, même si les diffusions de
connaissances ne sont pas réellement observées, l’évolution des technologies (internet…),
l’évolution des études a permis l’apparition de plusieurs nouvelles entreprises, conduisant à
l’amélioration des secteurs privés.

39
Chapitre 3 : Pistes de réfléxions pour l'amélioration des politiques commerciales
à Madagascar
Apres avoir vu les bienfaits du commerce extérieur, Madagascar devrait mettre en
place une amélioration de la politique stratégique pour faire face aux problèmes vis-à-vis du
commerce internationale pouvoir tirer au maximum les avantages que procurent les échanges
mondiaux.

Section1 : Promotion des exportations


Pour réussir une bonne politique commerciale, la promotion des exportations serait
certainement une priorité.
Madagascar reste encore actuellement dans l’exportation traditionnelle, malgré le fait
que le pays a déjà essayé de remplacer petit à petit les produits primaires par des nouveaux
plus élaborés. Il faut améliorer encore plus cette stratégie de promotion des exportations, si le
pays veut s’en sortir et se développer comme le cas des nouveaux pays industrialisés en 1950.
Prenons par exemple l’arbitrage entre l’exportation du lait (matières premières) et le yaourt
(produits finis). Le prix du litre de lait est à 1500 Ariary alors qu’un litre peut faire 5 pots de
yaourt à 500 Ariary l’unité. On aura alors une valeur ajoutée de :
5*500Ariary-1500 Ariary=1000 Ariary qui est une richesse nouvellement créée. Cette valeur
ajoutée sera le revenu de tous les facteurs intervenants à la production de l’yaourt (les mains
d’œuvre, les amortissements du capital, le bénéfice,…). Le processus est de même dans
l’industrie lourde mais avec une plus grande somme, donc plus grand bénéfice.
Force est alors de constater qu’exporter un produit plus élaboré est favorable pour un
pays que d’exporter de la matière première. Ainsi, il faut passer de l’industrie légère à
l’industrie lourde en intégrant progressivement le progrès technique et en assurant la
formation de la main d’œuvre. C’est ce qui manque pour Madagascar. Les mains d’œuvre
sont abondantes mais ils ne disposent pas les compétences requises pour utiliser de façon
optimale les facteurs de productivité.
L’importation devrait donc se référer et se diriger dans l’amélioration des produits à
exporter. Les importations que ce soient de biens ou de services devront conduire à des
progrès techniques, à l’innovation et au recherche et développement tels que les auteurs l’ont
dit dans la littérature. Ces abondantes mains d’œuvre ont besoin de formation pour
promouvoir les exportations, les industries traditionnelles ont également besoin de s’équiper

40
le mieux possible pour améliorer ses produits. Les travailleurs pourraient alors améliorer leur
performance au travail, permettant la hausse de la productivité, qui améliorera par la suite le
niveau de vie de la population.

Section2 : Une bonne manipulation de la politique commerciale


1) Application d’une certaine mesure protectionniste
En fait, la stratégie de promotion des exportations nécessite une protection contre
certaines importations qui peuvent concurrencer l’émergence des nouvelles industries
exportatrices encore fragiles comme F. List l’a dit : le « protectionnisme éducateur ». Dès
lors, l’ouverture commerciale doit être combinée avec le protectionnisme. En effet, sans
protectionnisme, les produits étrangers modernes et plus élaborés arriveraient en masse dans
le pays, et se vendant à un prix bas du fait des économies d’échelle réalisées par les
entreprises étrangères. Dans ce cas, les entreprises locales ne peuvent pas se rivaliser contre
celles-ci, et elles vont s’éteindre petit-à-petit, vu qu’au début de la production, les coûts sont
toujours élevés. De ce fait, appliquer la stratégie de l’industrialisation par substitution aux
importations(ISI) est nécessaire avant de se lancer dans l’ouverture totale de l’économie
malagasy.
2) Elargissement des produits exportes
Par ailleurs, les exportations malgaches ne doivent pas se concentrées uniquement
autour de quelques familles de produits. Le pays possède de forte potentialité dans plusieurs
domaines qu’il faut élargir. Prenons le cas du secteur Tourisme, Madagascar dispose de
grandes richesses en faune et flore caractérisée par des milliers d’espèces endémiques qui le
rendent unique et une destination attrayante pour les touristes. Mais ce secteur de l’île reste
très largement sous exploité. Ce n’est pas uniquement le niveau des exportations qui mène à
la croissance, mais aussi le degré de diversification des exportations ou de la base
d’exportation. En plus, actuellement, le commerce ne dépend plus seulement des avantages
comparatifs, même les pays qui fabriquent des produits semblables peuvent aussi faire des
échanges.

Section3 : mise en place d’une politique de lutte contre les trafics illicites
Comme nous l’avons vu précédemment, le pays ne peut pas se développer dans la
mesure où le trafic illicite règne encore, la mise en place d’une politique de lutte contre ce
dernier est d’une priorité importante. Il faut renforcer les contrôles douaniers pour faire face à
toutes tentatives de fraudes. Il faut que les agents qui ont cette fonction de contrôle suivent

41
une formation et une sensibilisation sur le mal fait de la corruption avant de leur donner leur
poste afin qu’ils puissent comprendre la grandeur et l’enjeu de leur fonction.
En outre, il faut punir sévèrement ceux qui sont coupables et leurs complices afin
qu’ils puissent d’abord se rendre compte du danger qu’ils étaient prêts à faire et pour les
autres personnes servent de leçon.

Section 4 : développer le commerce entre les pays du sud


L’ancienne version de la division de travail se pose sur le fait que les pays du Sud
exportent des matières premières aux Nord et ces derniers exportent aux Sud des produits
manufactures. Ainsi, Madagascar comme d’autres pays du Sud à limiter ses échanges avec les
pays du Sud. (Cf. tableaux sur les principaux fournisseurs et clients de Madagascar).
Aujourd’hui, le commerce est possible même si les gammes de produits sont
identiques, donc l’échange Sud-Sud en créant de nouveaux flux d’échanges croisés sud-sud de
produits agricoles et industriels. Ainsi, les pays peuvent exporter et importer des produits de
la même branche d’activité, chacun constitue alors une demande potentielle pour un autre.
De plus, leurs termes de l’échange ne se dégradent pas, et ils vont utiliser les gains
issus de leurs commerces dans l’amélioration de la productivité des industries déjà existantes,
ou dans l’investissement des industries nouvelles. De ce fait, le processus d’industrialisation
continue pouvant amener jusqu’au développement économique de la nation. Par ailleurs, cette
forme d’échange peut également mettre fin à la dépendance des PED des pays développés.
Ainsi, les pays Sud n’ont plus à accepter les conditions strictes et protectionnistes du Nord
pour gagner dans le commerce.

42
Conclusion
En guise de conclusion, la question de choix politique commerciale est importante
en parlant d’un développement. La politique commerciale est définie par l’ensemble des
stratégies mises en place par le pouvoir public pour conduire à bien les échanges effectués
avec le reste du monde dans un but d’en tirer un maximum d’avantage. Le développement de
son côté est une amélioration des conditions de vie de la population : l’amélioration du niveau
de vie(PIB), amélioration de l’accès à la sante, à l’éducation et à d’autres paramètres
définissant le bien-être de la population en général. Concernant cette amélioration du bien-être
de la population, les théories mercantilistes, les théories traditionnelles comme l’avantage
absolu d’Adam Smith et les autres théories du commerce international comme celle de HOS
défendent leurs idées en dégageant un choix de politique commerciale, le protectionnisme et
le libre-échange. D’une part, il y a le protectionnisme qui consiste à limiter voire interdire les
échanges internationaux en utilisant le droit de douane, le contingent ou quota et les
délivrances de licence d’importation. Le principal objectif de cette politique est de protéger
l’activité interne. Elle stipule qu’il y a des industries qui nécessitent d’être protégées, qu’il y a
des activités intérieures prioritaires et que l’exposition ouverte au commerce international est
risquée par une mesure dumping des autres nations. Et d’autre part, il y a et libre-échange qui
s’inspire surtout de la théorie de l’avantage comparatif de David Ricardo. Rendus compte des
effets pervers du protectionnisme avant la deuxième guerre mondiale(le protectionnisme était
l’origine de la guerre), des séries de négociations organisées par la GATT ont été faites au
nombre de 8 de 1947 a1993 pour libéraliser les échanges mondiaux. Ensuite, l’OMC a repris
la fonction du GATT dans un but d’améliorer la situation du libre-échange dans le monde.
Les arguments du libre-échange se posent tout d’abord sur les effets néfastes du
protectionnisme, sur les gains dont le développement de la technologie, le transfert de facteur
de production qui conduira à l’augmentation en général du niveau de production mondiale
dont profite tous les échangistes. Concernant le cas de Madagascar sur le choix de politique
commerciale, une étude sur l’évolution du commerce extérieur du pays a été faite par une
analyse historique du commerce extérieur de Madagascar, une analyse des exportations,
importations et de la balance commerciale. Par rapport au commerce extérieur, Madagascar a
autant de problème que d’avantages. Les trafics illicites et les exploitations non favorables au
développement économique de Madagascar résident encore, et on voit une certaine
dépendance vis-à-vis des pays développés qui est susceptible de continuer si aucune mesure
ne sera pas prise. . Par ailleurs, les importations sur quelque secteur de Madagascar peuvent
nuire à l’activité intérieure en raison de la concurrence étrangère. Concernant les exportations,
43
celles de Madagascar sont encore très primitives et ne dégagent que de faibles rendements.
Certainement, le commerce international, la croissance économique et le développement sont
liés. Les opérations d’échange vont impacter positivement sur l’économie nationale comme
un élargissement du marché, diversification de produit de consommation et transfert de
technologie. Dans la pratique, une situation d’autarcie n’est nullement envisageable, les
opérations avec le reste du monde devront toujours se faire. Par conséquent, pour tirer profit
au maximum du commerce international, des politiques à adopter ont été suggérées dans
l’étude faite, comme la promotion des exportations, une bonne manipulation de la politique
commerciale, amélioration des contrôles de sécurité douanière contre le fraudes et trafics
illicites. Développer le commerce entre les PMA est aussi une bonne perspective à prendre.
En effet, il est impossible de s’exposer pleinement au libre échange ou de tourner
complètement le dos à celui-ci. En somme, la participation au commerce extérieur est
bénéfique pour Madagascar dans la mesure où ces produits d’exportations sont mieux
élaborés, où les échanges avec le reste du monde ne tuent pas les entreprises internes, où
Madagascar échange avec des pays à peu près de même situation que lui. Le commerce
international de Madagascar présente certainement un avenir meilleur vu ses potentiels tant
sur les ressources naturelles que ressources humaines. Madagascar pourrait bien émerger si
les échanges mondiaux commencent à lui être bénéfiques et cela ne se ferait que par une
bonne définition de la politique commerciale à adopter. Pourtant, quelques situations
d’échange international sont conditionnées par les organisations internationales et intégrations
régionales. Madagascar, à cet effet, ne peut définir unilatéralement sa politique commerciale
que sur accord dans ces dernières qui dont le sujet est plutôt de problème de relation
internationale. Comment alors améliorer les problèmes relationnels de niveau international de
Madagascar ? L’adhésion aux intégrations régionales et organisations internationales lui est-
elle vraiment bénéfique ? Si oui dans quelle mesure ?

44
BIBLIOGRAPHIE

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- TRAN T. “ Stratégie de promotion des exportations et ajustement macroéconomique”,
économie international, vol 86 numéro 2, 2001 p20-25

46
Table des matières
Introduction................................................................................................................................................ 1
PARTIE 1: REVUE SUR LES THEORIES DU COMMERCE INTERNATIONAL .................................................... 3
Chapitre 1 : fondement théorique du commerce international ......................................................... 3
Section 1 : la théorie mercantiliste ..................................................................................................... 3
Avantage absolu ............................................................................................................................. 3
Avantage comparatif ...................................................................................................................... 5
Section 3 : les autres théories ............................................................................................................ 6
1) néoclassiques .......................................................................................................................... 6
2) Les nouvelles théories ............................................................................................................ 7
3) Alignement des échanges mondiaux à la théorie de la gravité .............................................. 8
Chapitre 2 : les politiques commerciales ............................................................................................ 9
Section 1 : le protectionnisme............................................................................................................ 9
1) les instruments utilisés ........................................................................................................... 9
a) Droit de douane.................................................................................................................. 9
b) Le contingent ou quota : .................................................................................................. 10
c) Délivrances de licence d’importation............................................................................... 10
2) Les arguments du protectionnisme ...................................................................................... 10
a) Politique d’industrie naissante......................................................................................... 10
b) Argument des termes de l’échange : existence d’un droit de douane optimal .............. 11
c) Activité nationale prioritaire ............................................................................................ 13
d) L’anti-dumping ................................................................................................................. 14
e) La défense de l’emploi ..................................................................................................... 14
Section 2 : le libre échange ............................................................................................................... 14
1) Les tentatives de libéralisation du commerce ...................................................................... 15
a) Les cycles de négociations jusqu’à la naissance de l’OMC ( 1947-1993) ......................... 15
a-1 origine du GATT ........................................................................................................... 15
a-2 les négociations ........................................................................................................... 17
b) L’organisation mondiale du commerce ( OMC) ............................................................... 19
2) Les arguments du libre-échange .......................................................................................... 20
a) Stratégies de capture de rente ......................................................................................... 20
b) Gains additionnels au libre-échange ................................................................................ 21
c) Avantage de la négociation .............................................................................................. 21
Partie 2: étude du commerce extérieur sur le cas de Madagascar .......................................................... 23
Chapitre 1 : Evolution du commerce extérieur de Madagascar........................................................ 23

47
Section 1 : Histoire de la politique commerciale Malagasy ............................................................. 23
Section 2 évolution des échanges internationaux ............................................................................ 25
1-exportations .............................................................................................................................. 25
a) Evolution des exportations............................................................................................... 26
b) Les principaux produits d’exportation. ............................................................................ 27
c) Les principaux destinataires des exportations malagasy ................................................. 28
2-les importations ........................................................................................................................ 29
a) Evolution des importation ................................................................................................ 30
b) Les principaux produits à l’exportation............................................................................ 30
c) Les principaux fournisseurs de Madagascar..................................................................... 32
3-la balance commerciale : .......................................................................................................... 33
Chapitre 2 : Analyse des problèmes, inconvénients et avantages du commerce international sur le
cas de Madagascar ............................................................................................................................ 34
Section 1 : les problèmes et inconvénients que rencontre Madagascar face au commerce
extérieur ........................................................................................................................................... 34
1-paradoxe de l’abondance ......................................................................................................... 34
a) Trafic illicite ...................................................................................................................... 34
b) Produits d’exportations très primitifs .............................................................................. 35
2- dépendance vis-à-vis des pays développés .............................................................................. 35
3-les autres problèmes que rencontre Madagascar sur le commerce exterieur ......................... 36
a) exportations ..................................................................................................................... 36
b) importation....................................................................................................................... 36
Section 2 : les avantages de Madagascar au commerce extérieur .................................................. 37
1-impact des échanges mondiaux sur la croissance ..................................................................... 37
2-impacts des échanges sur le développement............................................................................ 38
Chapitre 3 : les politiques commerciales suggérées à adopter par Madagascar .............................. 40
Section1 : Promotion des exportations ............................................................................................ 40
Section2 : Une bonne manipulation de la politique commerciale ................................................... 41
1) Application d’une certaine mesure protectionniste ............................................................ 41
2) Elargissement des produits exportes ................................................................................... 41
Section3 : mise en place d’une politique de lutte contre les trafics illicites .................................... 41
Section 4 : développer le commerce entre les pays du sud ............................................................. 42
Conclusion ................................................................................................................................................ 43
BIBLIOGRAPHIE ......................................................................................................................................... 45
Table des matières.................................................................................................................................... 47
Annexe ...................................................................................................................................................... 50

48
Annexe
repartitions des exportations en
2017

34%
1
66% 2

49

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