Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
--------------------------------
DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE
-----------------------------------------------------
MENTION ECONOMIE
LICENCE 3
OPTION : ECONOMIE GENERALE
MEMOIRE EN FIN D’ETUDE POUR L’OBTENTION DU DIPLOME DE
LICENCE ES-SCIENCES ECONOMIQUES
Avant toute chose, je tiens à remercier le Bon Dieu de m’avoir donné la force de mettre
à terme ce mémoire. Sa bonté et grâce quotidienne m’ont vraiment soutenu pendant
l’élaboration de ce travail. Sans Son aide, tout effort de ma part sera vain. J’adresse
également mes plus sincères et chaleureux remerciements à toutes les personnes de près ou
de loin qui m’ont aidé et encouragé à la réalisation de ce travail. Je tiens en particulier à
exprimer mes remerciements les plus sincères :
- A Monsieur RAMANOELINA PANJA, Président de l’Université d’Antananarivo
- A Monsieur RAKOTO David Olivaniana, Responsable de Domaine des Sciences de la
Société
- A Monsieur RAMAROMANANA ANDRIAMAHEFAZAFY FANOMEZANTSOA, Chef de
département de la mention économie
- A Madame RANDRIAMANAMPISOA Holimalala qui a bien voulu m’encadré malgré les
responsabilités qu’elle tient
- A tous les enseignants de la mention Economie pour toutes les connaissances qu’ils
ont partagées qui sont de grande aide à l’élaboration de ce mémoire
- Aux responsables de documentation auprès de l’Instat, du Ministère du commerce
et de la consommation et au service douanier
- A tous les personnels des différents bibliothèques qui où je me suis documenté
SOMMAIRE
REMERCIEMENTS………………………………………………………………………1
SOMMAIRE………………………………………………………………………………2
INTRODUCTION…………………………………………………………………………6
CONCLUSION…………………………………………………………………………….9
BIBLIOGRAPHIE…………………………………………………………………………10
ANNEXE………………………………………………………………………………......12
LISTES DES ABREVIATIONS
Par rapport à cela, les échanges mondiaux ont fortement augmenté depuis, et nul ne
peut s’en échapper. Les stratégies de développement qui ont été appliquées et que les
organismes internationaux conseillent de continuer à appliquer sont plus axées sur le
commerce international. Cette perspective rend le commerce international indéniable et assez
important dans l’activité économique mondiale. S’il est généralement admise, voire
démontrée que la libéralisation des échanges joue et continue de jouer un rôle positif dans
l’amélioration, le développement et les conditions du commerce international ; quelques
autres sont pessimistes et se rangent au côté du protectionnisme.
Concernant le cas de Madagascar, le pays vit encore dans des conditions de pauvreté
et de sous-développement de haut niveau. D’après la banque mondiale, en 2018, Madagascar
est le pays quatrième le plus pauvre au monde avec un produit intérieur brut (PIB) qui n’a
jamais dépassé les 500 dollars par tête par an durant la dernière décennie. Il est dit que le
pays est en voie de développement et l’ouverture au reste du monde lui est indispensable.
L’histoire du commerce extérieur de Madagascar remonte de l’ère royale et au fil du temps, la
politique commerciale à évolue selon les contextes de chaque période. Dans un objectif de
développement et de décollage économique, des politiques et stratégies ont été conçues.
1
Au début de son indépendance, la politique adoptée était basée sur une forte intervention de
l’Etat et donc une application de certaines mesures protectionnistes. Mais suite à de multiples
changements notamment vers la mondialisation et par la conviction des dirigeants malagasy
sur la nécessité d’échanger avec l’extérieur, le pays s’est tourné instinctivement vers le libre-
échange. Jusqu’à aujourd’hui, malgré de multiples améliorations de la situation d’échange, le
pays rencontre encore beaucoup de problème. Alors que par comparaison aux ressources et
potentiels qu’il possède, les échanges devraient mieux assurer la prospérité de l’économie
malagasy ce qui n’est pas vraiment le cas.
La problématique qui se pose est alors de savoir : dans quelle mesure la participation
au commerce international est-elle bénéfique pour Madagascar ?
Ce mémoire se subdivise en deux(2) parties, en premier lieu, la revue sur les théories
du commerce international portant sur les fondements théoriques et politiques commerciales.
En second lieu, on étudiera le cas de Madagascar en révisant dans un premier temps
l’évolution du commerce extérieur de Madagascar. Ensuite, dans un second temps, on
analysera les problèmes, inconvénients et avantages que rencontre le pays vis-à-vis du
commerce international. Et dans un dernier temps, on suggèrera les politiques appropriées
pour le cas de Madagascar.
2
PARTIE 1: REVUE SUR LES THEORIES DU COMMERCE
INTERNATIONAL
Chapitre 1 : Fondement théorique du commerce international
Le commerce international consiste à échanger des biens et services sur le plan
international. Autrement dit, la question du commerce international s’intéresse sur les
exportations et importations de la production à la consommation. C’est donc une opération
qui s’effectue entre des agents économiques de pays différents. L’importation est en effet, une
action de faire entrer sur le territoire national des produits soumis ou non au tarif douanier. Et
contrairement à cela, l’exportation est le fait de vendre à l’étranger les produits nationaux.
1) Avantage absolu
Contrairement aux mercantilistes, Adam Smith (1723-1790) soulève que l’échange
n’est pas mauvais en soit. En effet, selon lui, c’est un instrument de pacification des rapports
internationaux. Dans son ouvrage intitulé « la richesse des nations », il a évoqué la notion
d’«avantage absolu ».
3
De part ce concept, chaque pays se doit de spécialiser dans la production et
l’exportation de produits pour lequel il a des couts de production les plus faibles par rapport à
l’étranger. Cette faiblesse de cout de production peut s’expliquer par exemple par la
disposition de meilleures terres, d’une main d’œuvre plus qualifiée ou tout simplement de
meilleurs équipements. Ainsi, le pays doit abandonner l’activité sur lequel il est
désavantageux pour transférer les facteurs de productions à l’activité où il a un avantage
absolu.
Pour mieux comprendre cette approche de Smith, voici quelques séries de tableaux
En autarcie, la production par unité du pays A et du pays B peut être présente comme suit
Tableau 1: Matrice de production des deux pays dans une situation d’autarcie
PRODUCTION/PAYS A B
BLE(Kilo/Heure) 2 1
VIN(Litre/Heure) 1 1
Source : Modélisation d’après les explications de PASCAL S. « Le protectionnisme et le libre
échange », PUF 1ere édition, 1991. Page5-14
PRODUCTION/PAYS A B MONDE1
BLE 4 0 4
VIN 0 2 2
Source : Modélisation d’après les explications de PASCAL S. « Le protectionnisme et le libre
échange », PUF 1ere édition, 1991. Page5-14
Ainsi, on voit que le pays A consacre 2kilos de ble pour un litre supplementaire de
vin et inversement or que cela est de 1 kilo contre 1 litre pour le pays B. Donc si l’echange est
possible on peut avoir la matrice de consommation suivante.
On prendra à l’arbitraire que 1,5litres de vin s’échange avec 1 kilo de blé et qu’en
une journée il y a 10 heures de travail.
1
On suppose que les deux pays representent le monde.
4
Tableau 3 : Matrice de consommation des deux pays
CONSOMMATION/PAYS A B MONDE
BLE 25 15 40
VIN 10 10 20
Source : Modélisation d’après les explications de PASCAL S. « Le protectionnisme et le libre
échange », PUF 1ere édition, 1991. Page5-14
Ainsi, on voit clairement que la consommation en blé dans les deux pays a augmenté.
En théorie, cela mène au bien être de l’économie de la localité mais surtout mondial.
Avantage comparatif
Cette notion d’avantage absolu d’Adam Smith demeure incomplète pour défendre la
nécessité d’échange en terme d’avantage. En effet, un pays pourrait ne pas avoir aucun
avantage « avantage absolu » par rapport aux autres. David Ricardo (1772-1823) apporte alors
un concept complémentaire en 1817, l’ « avantage comparatif »
Portugal Angleterre
VIN (100L) 80 H 120 H
DRAP(100 METRES) 90 H 100 H
Source : M. RAINELLI, Le commerce international, Ed. La découverte, p44
5
Tableau 5 : Apres spécialisation
Portugal Angleterre
VIN 160 H 0
DRAP 0 200 H
Source : Modélisation d’après les explications de M. RAINELLI, Le commerce international,
Ed. La découverte, p44
Les heures de travail mondial nécessaire pour produire les deux biens se trouvent réduits
Apres échange
Portugal Angleterre
VIN 100 L 100 L
DRAP 100 M 100 M
Source : Modélisation d’après les explications de M. RAINELLI, Le commerce international,
Ed. La découverte, p44
On peut voir que la consommation de vin et de drap est restée les mêmes dans les
deux pays et que les heures de travail sont réduits. Ce qui est alors bénéfique tant pour
l’économie nationale que l’économie mondiale.
6
P.Samuelson (1915-2009, prix Nobel en 1970) a renforcé les propositions
d’Heckscher et d’Ohlin par quelques hypothèses pour donner naissance au théorème HOS qui
stipule que l’échange entraine une égalisation internationale des prix des facteurs de
production. Ces hypothèses sont :
- Existence d’une économie réduite à deux biens (non substituables, pas de différenciation
des produits) et à deux facteurs de production (travail et capital, divisibles et substituables
mais non mobiles entre pays) ;
- Existence d’une concurrence pure et parfaite sur le marché des biens et des facteurs de
production
Mais ce modèle de HOS fut critique par Wassily Leontief par l’analyse empirique
(1954) du contenu en travail et en capital des exportations et des productions des Etats-Unis
concurrencées par les importations. Selon cette analyse empirique, les Etats-Unis disposaient
beaucoup de capital et avaient peu de main d’œuvre. Ainsi, si on prend la logique d’HOS, les
Etats-Unis devraient exporter des biens à forte intensité en capital et importer ceux des biens a
forte intensité de travail. Or, c’était le contraire qui s’est déroulé. En effet, selon Leontief dans
son analyse empirique, en 1947 la main d’œuvre américaine était trois fois plus efficace que
les mains d’œuvre des pays étrangers. L’apparence est souvent trompeuse, l’habit ne fait pas
le moine comme on le dit.
7
produits selon la gamme qui leur convient. Les gouts des consommateurs sur le vœu d’avoir
de la classe, se distinguer… peut accentuer ce phénomène.
Dans les années 90, Andrea Tyson et Thurow (1992) ont annoncé dans leurs travaux
que le commerce international serait un jeu à somme nulle comme celui des mercantilistes. Ils
stipulent bien évidemment que les gains d’un pays constituent les pertes d’un autre. En effet,
ces deux auteurs considèrent que le commerce international est semblable à la compétitivité
des entreprises. Lorsque l’une d’elles n’est pas compétitive, il est alors question de sa position
sur le marché, elle est menacée, et si elle n’améliore pas ses performances, l’entreprise cessera
d’exister. C’est sur ce point que Paul Krugman dans son livre « la mondialisation n’est pas
coupable »(1996) a critiqué cette logique des 2 auteurs. Il a qualifié ce concept comme
« théorie pop du commerce international ». En effet, la compétitivité des entreprises n’est
nullement comparable à un pays. Un pays ne peut pas faillir et cesser d’exister. Prenons par
exemple le cas de deux entreprises, X et Y. Si X rencontre des difficultés que ce soient
financières ou commerciales, Y peut en profiter pour devenir plus compétitive. Contrairement
à cela, si l’économie européenne se porte bien, ce n’est pas nécessairement aux dépens des
Etats-Unis, c’est même en fait le contraire. Une économie américaine en bonne santé ouvrira
aux pays européens des marchés plus étendus.
8
Chapitre 2 : Les politiques commerciales : Protectionisme versus Libre échange
Une politique commerciale est une mesure prise par le pouvoir administratif sur le
mode de fonctionnement du commerce. Sur le plan international, on distingue généralement
deux choix de politiques commerciales différentes qui sont le protectionnisme et le libre-
échange. Ces deux politiques, bien que très différentes l’une à l’autre, surtout sur leur
contenu, ont tout à fait un objectif commun, le développement.
Section 1 : Le protectionnisme
Le protectionnisme est une mesure prise par l’Etat qui consiste à limiter voire
interdire des échanges dans un but de protéger (comme son nom l’indique) l’économie interne
.Le principal objectif de cette politique est le développement interne, c’est-à-dire une
expansion économique commençant par le développement des industries, du commerce à
l’intérieur du pays. En effet, en théorie, en réduisant les importations, on réduit
analogiquement les exportations, car l’activité d’achat et l’activité de vente sont
indissociables. Ainsi, le protectionnisme favorise les activités internes par rapport aux
échanges extérieurs. Pour ce faire, l’Etat utilise des instruments.
a) Droit de douane
Le droit de douane ou tarif douanier est un impôt spécifique sur les biens importés ou
sur certains d’entre eux. Là encore on distingue deux types de tarif :
Par exemple : une marchandise importée de 10000 UM (Unité monétaire) hors taxe est
imposée à un taux de 10%. Alors le droit de douane à payer est de 10000 UM x 10% =
1000 UM. Ainsi son prix à l’importation est alors de 10000 UM + 1000 UM= 11000
UM.
- Tarif spécifique : l’impôt est fixe par unité de bien ou par quantité. Ainsi, c’est à partir
de cela que se calcule l’impôt lie à l’activité d’importation.
Par exemple : un kilo de banane importé est taxé à 20 UM. Ainsi, une tonne de banane
a un tarif douanier de 20 UM x1000= 20000 UM.
9
L’introduction d’un droit de douane sur les importations d’un bien apporte une
protection favorable à la production nationale de ce bien. En effet, la concurrence est définie
en particulier par le fait qu’il existe un grand nombre de producteur sur un marché donné. Et
en théorie, plus le marché tend vers un marché monopolistique, plus les producteurs (dans ce
marche) ont le pouvoir d’imposer le prix et d’en dégager plus de profit.
b) Le contingent ou quota :
Cet instrument consiste à limiter à l’avance la quantité d’un bien dont l’importation
est autorisée pendant une période donnée. A cet effet, tout excès d’importation sera pénalisé
Par exemple : l’importation de voiture pour un pays A est limitée à 1000 pendant le
mois de janvier. Cette somme est partagée par les entreprises importatrices de voiture. Ceux
qui excèdent la somme de leur part seront pénalisés.
Chez une nation que ses dons naturels et sa culture appellent à l’industrie manufacturière, à
peu près toutes les branches de cette industrie doivent fleurir à l’aide d’une protection
persévérante et énergique, et il est ridicule de ne lui accorder que quelques années pour se
perfectionner dans une grande industrie ou dans l’ensemble de ses industries, comme à un
apprenti cordonnier pour apprendre à faire ses chaussures
Cela ne pourrait être plus clair. Ainsi, la supériorité d’une nation dans une industrie
s’explique par le fait qu’elle a commencé plus tôt à produire le bien sur lequel elle repose. Il
n’y a donc pas d’avantages comparatifs innés ni de désavantage innés, mais plutôt acquis et
développé par la courbe d’apprentissage. Une forme de protection, du moins temporaire, est
donc requise pour permettre à l’industrie de croître, de se positionner sur le marché.
L’application de cette politique commerciale demande de toute évidence un choix sectoriel.
Des auteurs en ont fourni des éléments de réponse. Pour Bastable, l’industrie choisie doit non
seulement être en mesure de prospérer après la période de protection, mais aussi de générer
suffisamment de revenu pour compenser les pertes subies par la société pour assurer sa
protection. Des économistes comme Johnson, Brander et Spencer estiment qu’à cause des
imperfections des marchés dont, entre autre, les services financiers, le secteur privé peut
trouver certaines industries non profitables. Cette mauvaise allocation de ressources
inhérentes au marché libre ne peut être corrigée que par une politique de subventions directes
et de protection douanière.
11
Mis à part l’argument des industries naissantes que nous avons vu précédemment,
l’argument des termes de l’échange est également très important pour la défense des
politiques protectionnistes.
Les termes de l’échange sont définis comme le prix des exportations d’un pays divisé
par le prix des importations.
Dans un grand pays, les gains liés à l’amélioration des termes de l’échange peuvent
effectivement surpasser les coûts d’un droit de douane, tant que ce dernier n’est pas trop
élevé. Cependant ; à mesure que ce droit de douane est contraignant, les coûts risquent de
dépasser les effets positifs lis à l’amélioration des termes de l’échange. Pour s’en rendre
compte, il suffit de considérer un droit de douane prohibitif qui empêcherait tout échange : à
partie de ce niveau tP, le pays se trouve en situation d’autarcie, si bien qu’il perd tous les gains
tirés de l’échange international. De ce fait, comme la relation entre le droit de douane et le
bien-être national est croissant puis décroissante, il existe forcément un droit de douane
optimal qui maximise le bien-être national : il s’agit de t0 présenté sur la figure ci-dessous.
Pour un grand pays, le droit de douane optimal est toujours positif c’est-dire supérieur à 0
mais inférieur au taux prohibitif tP qui éliminerait l’ensemble des importations.
Si l’on suit l‘argument des termes de l’échange, quelle politique doit-on préconiser
pour les secteurs exportateurs ? On sait qu’une subvention à l’exportation détériore les termes
12
de l’échange car cela fait baisser les prix des exportations, de ce fait cette détérioration se
traduit par une baisse du bien-être national. Bien que cela puisse paraître paradoxal, la
politique optimale est la taxation de ces exportations en question. A l’instar du droit de
douane optimal qu’on a vu précédemment, il existe également un impôt optimal sur les
exportations qui est aussi positif pour un grand pays. L’existence de l’impôt optimal sur les
exportations suppose l’existence d’un impôt prohibitif qui aura un effet pervers sur
l’économie vu que l’intégralité des exportations sera éliminée. Mais il est cependant possible
d’identifier une limite à cet argument des termes de l’échange ; en effet, il ne concerne que les
grands pays qui sont seuls à pouvoir user de leur pouvoir de monopole afin de s’accaparer des
gains aux dépens des économies étrangères. De plus, même pour un grand pays, la mise en
application de cette proposition risque de porter préjudice car le risque de représailles
commerciales est immense. En réalité, les économistes le présentent comme une proposition
plus théorique que pratique.
bien-être national
t0 tP droit de douane
Source : Krugman P., Obstfeld M., Melitz M., Économie internationale, Pearson France,
2013, fig. 10.2, p. 248
13
production d’un bien ou le pays a plus d’avantage comparatif, c’est-à-dire éviter la
concurrence étrangère afin de maitriser l’activité de production toute entière d’amont en aval.
Par exemple si le pays a un avantage comparatif dans la production de voiture, l’objectif est
alors de protéger l’activité pour maitriser la production de matière première, l’assemblage, la
vente, l’entretien, les pièces de rechange contre la concurrence étrangère qui pourrait
présenter des prix plus compétitifs sur le plan international et qui pourrait être nuisible pour
l’activité principale du pays. La constitution des pôles industriels de croissances sont aussi un
objectif primordial de l’argument d’activité nationale prioritaire. En effet, il faut que les
investissements soient orientés dans les secteurs stratégiques. Cette vision est souvent appelée
« les industries industrialisantes ». C’est-à-dire favoriser une activité afin qu’elle dégage des
externalités sur d’autres activités qui auront des retombes positifs sur eux.
d) L’anti-dumping
Certains pays étrangers pratiquent le dumping, c’est-à-dire qu’ils vendent leurs
produits à des prix exceptionnellement bas, de manière à s’emparer d’un autre marché. Cette
mesure dumping est souvent favorisée par le pouvoir administrative du pays exportateur par
une subvention à l’exportation. Cela consiste à l’Etat de payer une quelconque part des couts
de production des biens destinés à l’exportation. Pour bien comprendre cela, nous allons
expliquer la situation par une série d’explication en supposant en tout temps que le coût de
production reflète et détermine le prix : prenons l’exemple de la téléphonie mobile. Si au
départ le coût de fabrication d'un téléphone est de 1000UM (soit le prix mondial), après que
l’Etat subventionne sur les coûts, cela devient 500UM (par exemple). Le prix du téléphone
devient ainsi 500UM qui est largement inférieur au prix international. Ce prix d’exportation
est semblable à une mesure dumping qui se veut de défier toute concurrence. Il convient alors
de protéger les producteurs nationaux contre cette concurrence déloyale. Un producteur
étranger peut fort bien mener cette politique de bas prix de manière à éliminer définitivement
les producteurs du pays concernés. Il est alors primordial de recourir à ce modèle
protectionniste2 pour éviter la concurrence déloyale.
e) La défense de l’emploi
Primo, il est à souligner que la production est grandement importante dans un
pays. En effet, l’activité de production sous-entend toujours une culture entrepreneuriale qui
emploi des personnes. Si les entreprises venaient à faillir, les salariés pourront perdre leurs
2
En taxant les importations par exemple
14
emplois. Mais si on protège les producteurs nationaux contre la concurrence étrangère, on va
limiter les importations et donc susciter un excédent commercial
15
négociations commerciales internationales vu que l’OIC n’a jamais été ratifiée. Quant aux
buts de cet accord, comme son nom l’indique, il vise à la libéralisation complète du commerce
international ; de ce fait, dans l’atteinte de ces objectifs, le GATT a adopté un certain nombre
de principes et de procédures qu’il importe d’examiner.
L’article premier porte sur les clauses de la nation la plus favorisée (NPF-most favorised
nation)
4. Les produits du territoire de toute partie contractante importés sur le territoire de toute autre
partie contractante ne seront pas soumis à un traitement moins favorable que le traitement
accordé aux produits similaires d’origine nationale en ce qui concerne toutes lois, tous
règlements ou toutes prescriptions affectant la vente, la mise en vente, l’achat, le transport, la
distribution et l’utilisation de ces produits sur le marché intérieur. Les dispositions du présent
paragraphe n’interdiront pas l’application des tarifs différents pour les transports intérieurs,
ondés exclusivement sur l’utilisation économique des moyens de transport et non sur l’origine
du produit.
Alors que la clause NPF, que nous avons vu précédemment, exige un traitement égal
des pays, celle du traitement national demande que les produits étrangers soient traités de la
même façon que les produits locaux. En plus de cela, le paragraphe 8 de l’article III est très
clair sur un sujet bien précis :
16
8. a) Les dispositions du présent article ne s’appliqueront pas aux lois, règlements et
prescriptions régissant l’acquisition, par des organes gouvernementaux, de produits achetés
pour les besoins des pouvoirs publics et non pour être revendus dans le commerce ou pour
servir à la production de marchandises destinées à la vente dans le commerce
(…) qu’il y a lieu de prévoir en faveur des parties contractantes en question des facilités
additionnelles qui leur permettent
17
Mais c’est surtout l’article XIX qui institue des mesures d’urgence que peut prendre
un pays aux prises avec des difficultés découlant du respect de l’Accord. Il s’agit voir à
protéger temporairement des industries domestiques contre des importations. Le GATT fait
ici preuve de pragmatisme politique. En effet, les producteurs d’une branche industrielle sont
généralement plus organisés pour faire pression sue leur gouvernement alors que les coûts de
protection sans doute importants sont reportés sur de nombreux consommateurs mal
organisés.
Durant les cinq premiers cycles de négociation, de 1947 à 1961, l’objectif principal
est la réduction des tarifs. Il faut se rappeler qu’en dépit de l’échec de la mise en place de
l’OIC, les pays ne voulaient pas non plus revivre les expériences protectionnistes des années
1930 qui avaient mené à la Seconde Guerre Mondiale.
18
- L’Uruguay Round de 1986-1993Durant ce huitième cycle, 15 groupes de négociations ont
été formés, dont les suivants : 4 (textile et vêtements), 5(agriculture)3, et les trois nouveaux, à
savoir, 13 (propriété intellectuelles) ,14 (investissement) et 15 (services).
Les mesures sur le secteur de l’agriculture et du textile ont constitué les avancées les
plus notables vers la libéralisation commerciale vu qu’aucun résultat final n’a été obtenu sur
l’agriculture lors du précédent cycle. Les pays signataires se sont alors engagés à réduire
sensiblement en moins de dix ans leur subvention aux exportations de 36% en valeur et de
21% en volume.
Date 1986-1993
Nombre de pays 123
Valeur du commerce couvert 4300,0
(milliards $)
Réduction de Tarif 36%
Tarifs moyens après le Round 3%
Source : Le commerce international, Emmanuel Nyahoho, 2006, page 300
- L’OMC est une institution permanente dotée de son propre secrétaire, alors que le
GATT est toujours demeuré un protocole d’attente à caractère provisoire ;
- Le GATT s’applique aux marchandises alors que l’OMC y ajoute les services et les
4
Le GATT n’est pas une organisation mais un simple accord
19
droits de propriété intellectuelle ;
- Enfin, le système de règlement des différends est plus affermi sous l’OMC.
Quant aux fonctions de cette nouvelle institution, l’article III de l’acte final lui
attribue les suivantes :
2. L’OMC sera l’enceinte pour les négociations entre ses membres au sujet de leurs
relations commerciales multilatérales concernant des questions visées par les accords
figurant dans les annexes du présent accord. L’OMC pourra ainsi servir d’enceinte
pour d’autres négociations entre ses membres au sujet de leurs relations commerciales
multilatérales, et de cadre pour la mise en œuvre des résultats de ces négociations,
selon ce que la Conférence ministérielle pourra décider.
20
définition, le quota d’importation est une limite légale des quantités importées d’un bien, on
parle donc de barrière non tarifaire qui s’accompagne habituellement de l’émission de
licences d’importation à des entreprises ou des groupes d’individus. Mais le plus souvent, ces
licences sont attribuées aux autorités des pays exportateurs ; cependant, ce cas est à
différencier de celui du quota tarifaire ou quota contingent qui ne nécessite pas l’émission de
licence d’importation.
Pour revenir aux quotas d’importation, il convient de noter que cet instrument
favorise l’accaparation des profits par ceux qui possèdent les licences d’importation ; ces
profits en question sont appelés rentes de quota. Et c’est là, un des problèmes majeurs de la
protection. En effet, étant conscient de cette rente dont profite les détenteurs de licence, les
entreprises sont prêtes à adopter des stratégies pour tirer profit de cette aubaine. Ce
comportement peut engendrer de pertes supplémentaires qui viendront donc s’ajouter aux
coûts directs de la protection. De plus, question bénéfice, les quotas d’importation ne profitent
nullement aux autorités publiques vu que le montant correspondant aux recettes fiscales dans
le cas des droits de douane est récupéré par les possesseurs de licence d’importation.
21
c) Avantage de la négociation
Il est assez difficile de réduire unilatéralement les droits de douane par exemple que
dans le cadre d’accords mutuels. Mais alors pourquoi ? Il existe toute une panoplie de réponse
à cette question, mais nous en évoquerons que deux.
Tout d’abord, l’argument principal qui permet de justifier le recours aux négociations
commerciales est le fait que ces dernières permettent d’éviter des guerres commerciales.
Dans une situation où deux pays ne se négocient pas concernant leurs politiques commerciales
étrangères, les deux vont opter automatiquement vers le protectionnisme à peur de d’une
mesure protectionniste de l’autre. Ils vont donc perdre simultanément les opportunités et
avantages du libre-échange, dans le cas contraire, les choses se feront autrement. On fait ici
référence à la négociation, vu que si les deux pays ont signé un accord stipulant l’abandon du
protectionnisme, le deux pays seront gagnant-gagnant.
22
Partie 2: Etude du commerce extérieur :cas de Madagascar
Après avoir vu dans la première partie les différentes théories du commerce
extérieur, on a pu constater qu’il est assez difficile de juger aveuglement l’adéquation d’une
politique commerciale sur un pays. En effet, il faut se contextualiser pour s’en apercevoir
surtout en parlant de développement économique d’un pays comme Madagascar. Tout au long
de son histoire Madagascar a connu autant de tendances protectionnistes que libre-échangistes
et cela pour des raisons biens définies. Il y a beaucoup de fait à étudier concernant le
commerce extérieur à Madagascar, mais pour ne pas tomber dans un débat de contingence
nous allons nous focaliser sur les années 2007 à 2017, sauf sur l’historique du commerce
extérieur à Madagascar qui permet en effet de nous contextualiser sur le fait. La partie
suivante se divisera en trois chapitres, l’évolution du commerce extérieur de Madagascar,
l’analyse des problèmes et avantages du commerce extérieur sur le cas de Madagascar et les
politiques à adopter.
23
De 1960 à 1972, Madagascar s’est faiblement ouvert au commerce extérieur. Parce
que le pays était une colonie française, les échanges se limitaient avec la France. La stratégie
de substitution des importations a été adoptée par le pays dans un but de développer le secteur
industriel interne. On a pu constaté une forte intervention de l’Etat dont l’objectif était de
mener à bien le développement basé sur le processus de développement de Rostow.
De 1973 à 1982, Le principal objectif était d’améliorer les conditions de vie des
paysans et de la modernisation de l’agriculture basée sur une forte intervention de l’Etat et la
centralisation de l’économie. Madagascar cependant n’a pas pu tirer profit de l’ouverture des
échanges et a commencé à se refermer peu à peu. La mesure protectionniste est effectuée en
1975 et on a pu constater que les exportations et importations étaient très réduites du fait
qu’elles étaient toutes taxées. En 1981, une politique d’ « investissement à outrance » a été
mise en place pour permettre l’accès aux biens d’équipement nécessaire à l’investissement,
ainsi les restrictions sur les importations ont été lâchées.
24
permission à la privatisation des activités financières et commerciales, et a marché vers un
système d’importation libérale en supprimant « l’interdiction d’importation sans cession de
devise »
Commençant en 2002, par l’intégration de Madagascar au concept de développement
durable, l’Etat a instauré un environnement socio-économique favorable au développement du
secteur privé, au développement rapide et durable, à la lutte plus efficace contre la pauvreté et
à l’ouverture vers le marchés internationaux et régionaux et en s’ouvrant aux Investissement
Direct Etranger (IDE)
En 2009, faute d’une crise politique et l’arrivée d’Andry Rajoelina au pouvoir par un
coup d’Etat, les importations et exportations ont ralenti et ce n’est qu’en 2014 que la marche
vers la libéralisation dont Madagascar commence à s’en bénéficier a repris sa course.
25
a) Evolution des exportations
Pour avoir un meilleur aperçu sur les exportations de Madagascar, nous avons effectué
une enquête auprès de l’Instat sur les exportations entre 2007 et 2017.
26
Source : Calcul de l’auteur selon les données de l’Instat
1 2
13
5% 3
20%
12 2
4
0%
11 32%
14% 5
10
0% 43 6
9 5
876 3%0%
18% 0%
0%3%5% 7
8
9
10
27
Tableau 9 : Les produits d’exportations en 2017 en Ariary
28
Tableau 10: les dix principaux clients des produits d’exportation malagasy
Ce tableau montre que c’est la France qui demeure le premier client de Madagascar
en absorbant 23,5% des exportations malgaches, avec une part en légère augmentation (+3,4
points par rap. à 2015 ; -11,9 points et +15% en valeur sur les dix dernières années).
Concernant les groupements de pays, Madagascar priorise plutôt le marché avec l’Union
Européenne. 44,6% des exportations malgaches se sont dirigées vers l’UE durant 2016 (-0,4
points par rapport à 2015), 12,6%, vers l’Asie émergente et en développement (-1,7 point)
dont 6.3% pour la Chine Mainland (-0,3 points), et 7,9% vers l’Afrique (+0,2 point). La part
des Etats-Unis progresse (12,8% des exportations malgaches, +2 points par rap. à 2015),
notamment grâce à la réintégration de Madagascar dans l’AGOA (African Growth
Opportunity Act). Quant à l’Allemagne, elle absorbe désormais 8,3% des exportations
malgaches (+2,5 points par rap. à 2015), et pour les Pays-Bas (4,3% des exportations
malgaches, -2,4 points). Malgré un recul dans le classement des principaux clients, le Japon a
absorbé 5% des exportations (-0.3 point par rap. à 2015).
29
2-les importations
Par rapport aux courbes d’exportations, celles des importations sont plutôt stables. La
demande de produits extérieurs n’a pas beaucoup changé depuis 2007. Madagascar n’a pas
cessé d’importer les mêmes produits aux mêmes quantités depuis. La demande extérieure de
Madagascar devient habituelle et par conséquent, elle n’est plus qu’une consommation
habituelle pour le pays.
30
Figure 5: répartition des produits d’importation en 2017
31
Ce sont les machines , appareils électroniques et de transports qu’il importe le plus,
se chiffrant à 2 471 168,533millions d’Ariary en 2017, suivi des tabacs et produits minéraux
(2 090 476,788 millions d’Ariary) et les matières textiles (1 253 062,634 millions d’Ariary),
et puis les produits industriels chimiques et para chimiques (1 250 587,669 millions d’Ariary).
De ce fait, le pays importe principalement des produits manufacturés que des
produits de base. La hausse des importations est expliquée par le fait que le pays a besoin des
produits plus élaborés, mais également que les prix de ces biens coûtent plus cher que les
produits vendus par Madagascar.
32
arabes unis (5,6% des importations malgaches) et l’Arabie saoudite (5% des importations
malgaches). Selon les données du FMI, c’est donc la Chine qui tient la première place en tant
que partenaire commercial de Madagascar avec un volume d’échanges de 776 Millions USD
en 2016, devant la France (743 Millions USD).
3-la balance commerciale :
La balance commerciale est un indicateur classique pour mesurer la performance
d’un pays face à ces échanges internationaux. Elle est obtenue en déduisant le total des
importations au total des exportations.
Tableau 13: la balance commerciale de Madagascar depuis 2007 jusqu’en 2017 (valeur en
Ariary)
33
Chapitre 2 : Analyse des problèmes, inconvénients et avantages du commerce
international sur le cas de Madagascar
Actuellement, il est pratiquement impossible de se ranger aux côtés d’une situation
d’autarcie. Les echanges avec le reste du monde se feront toujours, mais pour mesurer la
contribution de ses échanges au développement de Madagascar, nous analyserons dans un
premier temps les problèmes et inconvénients que rencontre Madagascar vis-à-vis du
commerce international et dans un second temps les avantages qui lui sont déjà présentés et
qu’il peut encore en profiter
1-paradoxe de l’abondance
Dans le livre « l’énigme et le paradoxe » de Mireille Razafindrakoto [Marseille 2017,
éd IRD et AFD] Madagascar a beaucoup de ressources tant humaines que naturelles, mais
malgré cela, le pays reste encore dans une condition de pauvreté en rouge et demeure sous-
développé. Seul le problème de mauvaise gestion des ressources peut expliquer ce phénomène
selon l’auteur. En effet, on entend fréquemment par ci et par là de nombreux trafics illicites.
On constate par ailleurs que les ressources sont exploitées de façon moins intelligentes qui ne
contribue vraiment pas au développement de Madagascar.
a) Trafic illicite
Le fait qu’un pays dispose d’un grand stock de ressource naturelle favorise les
personnes, surtout les dirigeants à faire des exportations illicites. On voit souvent dans les
journaux, les medias, dans les journaux télévisés de nombreux produits non autorisés à être
exportés ont été pris en flagrant délit, sans compter ceux qui sortent illégalement sans être
arrêtés. On entend souvent parler du trafic de bois de rose, trafic d’or, de tortue et bien
d’autres espèces endémiques de Madagascar, ce ne sont pas que des mythes, ils existent
vraiment. Cependant, la majorité de ces trafics sont entretenus par les grands noms du pays :
des politiciens, des représentants du membre du gouvernement, des milliardaires nationaux et
étrangers. Une explosion médiatique a parlé que des anciens dirigeants du pays ont participé à
l’exportation illicite de bois de rose qui leurs ont fait surement fortune. Mais cela ne contribue
pas pour autant au développement de Madagascar, au contraire elle le freine. En effet,
premièrement, de son caractère informel, le trafic illicite ne contribue pas à la recette de
34
l’Etat. On ne peut prélever d’impôt que sur les activités formelles. Deuxièmement, il
défavorise le secteur touristique. En effet, si un étranger était venu à Madagascar pour voir un
lémurien, ce qui est bien favorable au secteur touristique, sa conviction pour visiter le pays
diminue si il en voit un déjà dans son pays d’origine ou ailleurs. Et ensuite que les espèces,
que ce soient animales, végétales ou matières minières sont des ressources très rares qui
peuvent se tarir rapidement, si on les exporte. Ils vont disparaitre dans un temps très bref et
par conséquent le tourisme va se dégringoler.
D’après ce graphique, les exportations vertes sont plus importantes que les produits
traités à l’exportation. Or, les produits plus traités contribuent plus à la création de richesse
donc au développement d’une économie. En effet, d’après une logique de base en économie
b) Importation
Les importations malagasy d’aujourd’hui sont victimes d’un dumping social et
commercial. On voit bien actuellement que sur le marché intérieur de Madagascar, il existe
plusieurs produits étrangers qui sont vendus à des prix plus faible pour concurrencer et
monopoliser les industries locales. Les produits chinois qui sont vendus à des prix
extraordinairement très bas mais de mauvaise qualité en sont les principaux. Les
consommateurs vont se tourner vers ces produits importés, et les producteurs nationaux
n’auront plus beaucoup de clients, ce qui va diminuer leur vente, ainsi que leur revenu.
L’augmentation de la concurrence peut entrainer la fermeture des vielles entreprises
et des moins performantes (cf. explication théorique sur la défense de l’emploi page 14).
Madagascar possédait à l’époque quelques vielles entreprises (SIRAMA, KOBAMA,…) qui
36
ont disparu et d’autres menacées de disparaitre petit à petit, cela entrainera surement la perte
d’emploi pour le pays. Vu la différence de performance entre les entreprises étrangères et
locales, ces dernières vont se ruiner à cause de la forte concurrence sur la marche.
Si tels sont les inconvénients et problèmes que rencontre Madagascar par rapport au
commerce extérieur, l’idée de la nécessité d’échanger persiste encore. En quoi l’échange est-il
avantageux pour Madagascar ?
Dans cette section, nous allons parler des avantages que Madagascar a déjà acquis et
qui sont susceptibles de se présenter pour elle.
37
exergue l’importance du commerce international, nous allons mettre le terme M qui désigne
l’importation au second membre. D’où la formule : Y=C+I+(X-M)
On constate de part cette formule alors que le commerce extérieur (X-M) est
important dans l’analyse de la croissance économique. En effet, (X-M) détermine l’entrée
nette de devise étrangère dans une situation de la balance commerciale excédentaire. Cette
entrée de devise peut contribuer à l’accroissement des liquidités de l’Etat pour financer ses
dépenses [les investissements publics et les importations]. Sur le marché monétaire, la valeur
de la monnaie nationale augmente, donc l’inflation pourrait bien être maitrisée.
Par ailleurs, si les importations sont pour des biens d’équipements comme ceux
d’avant 2009, on pourrait constater une croissance notable. Le pays n’a cessé d’augmenter sa
demande en biens d’équipements jusqu’à atteindre 8 980,1 millions d’Ariary en 2008 ce qui a
permis d’enregistrer une croissance du PIB de 7,13% en 20081. En ce temps, les biens
d’équipements sont affectés à l’investissement (I) qui vont permettre d’améliorer la
productivité du pays. Ainsi, si cette façon d’importer continue, l’augmentation de la
productivité s’enregistrera certainement dans le PIB, et à long terme, on peut assister à un
développement notable grâce à ces investissements effectués.
38
possible. Le développement est assimilé à une théorie de choix, ainsi, pour le pays, la gamme
des choix offerts à la population s’est élargie. Certes, ce n’est pas encore assez, vu que la
plupart des produits sur le marché sont soient des produits chinois soient des produits
européens. Mais le marché doit s’élargir. De plus, les choix doivent comprendre les
possibilités d’accéder au revenu et à l’emploi, à l’éducation et aux soins de santé, et à un
environnement propre ne présentant pas de danger. Ils portent également sur la liberté
politique, la protection des droits de la personne et de la dignité personnelle. Les effets du
commerce extérieur sur ces différents domaines ne sont pas encore assez visibles, de ce fait,
des améliorations sont nécessaires.
L’importation des services tels que la connaissance constitue aussi une innovation,
un développement de compétences techniques et professionnelles pour le pays. Musolesi
(2006) a conclu dans ses études que la recherche universitaire et la recherche étrangère sont
les véritables contributeurs à la productivité. Pour Madagascar, même si les diffusions de
connaissances ne sont pas réellement observées, l’évolution des technologies (internet…),
l’évolution des études a permis l’apparition de plusieurs nouvelles entreprises, conduisant à
l’amélioration des secteurs privés.
39
Chapitre 3 : Pistes de réfléxions pour l'amélioration des politiques commerciales
à Madagascar
Apres avoir vu les bienfaits du commerce extérieur, Madagascar devrait mettre en
place une amélioration de la politique stratégique pour faire face aux problèmes vis-à-vis du
commerce internationale pouvoir tirer au maximum les avantages que procurent les échanges
mondiaux.
40
le mieux possible pour améliorer ses produits. Les travailleurs pourraient alors améliorer leur
performance au travail, permettant la hausse de la productivité, qui améliorera par la suite le
niveau de vie de la population.
Section3 : mise en place d’une politique de lutte contre les trafics illicites
Comme nous l’avons vu précédemment, le pays ne peut pas se développer dans la
mesure où le trafic illicite règne encore, la mise en place d’une politique de lutte contre ce
dernier est d’une priorité importante. Il faut renforcer les contrôles douaniers pour faire face à
toutes tentatives de fraudes. Il faut que les agents qui ont cette fonction de contrôle suivent
41
une formation et une sensibilisation sur le mal fait de la corruption avant de leur donner leur
poste afin qu’ils puissent comprendre la grandeur et l’enjeu de leur fonction.
En outre, il faut punir sévèrement ceux qui sont coupables et leurs complices afin
qu’ils puissent d’abord se rendre compte du danger qu’ils étaient prêts à faire et pour les
autres personnes servent de leçon.
42
Conclusion
En guise de conclusion, la question de choix politique commerciale est importante
en parlant d’un développement. La politique commerciale est définie par l’ensemble des
stratégies mises en place par le pouvoir public pour conduire à bien les échanges effectués
avec le reste du monde dans un but d’en tirer un maximum d’avantage. Le développement de
son côté est une amélioration des conditions de vie de la population : l’amélioration du niveau
de vie(PIB), amélioration de l’accès à la sante, à l’éducation et à d’autres paramètres
définissant le bien-être de la population en général. Concernant cette amélioration du bien-être
de la population, les théories mercantilistes, les théories traditionnelles comme l’avantage
absolu d’Adam Smith et les autres théories du commerce international comme celle de HOS
défendent leurs idées en dégageant un choix de politique commerciale, le protectionnisme et
le libre-échange. D’une part, il y a le protectionnisme qui consiste à limiter voire interdire les
échanges internationaux en utilisant le droit de douane, le contingent ou quota et les
délivrances de licence d’importation. Le principal objectif de cette politique est de protéger
l’activité interne. Elle stipule qu’il y a des industries qui nécessitent d’être protégées, qu’il y a
des activités intérieures prioritaires et que l’exposition ouverte au commerce international est
risquée par une mesure dumping des autres nations. Et d’autre part, il y a et libre-échange qui
s’inspire surtout de la théorie de l’avantage comparatif de David Ricardo. Rendus compte des
effets pervers du protectionnisme avant la deuxième guerre mondiale(le protectionnisme était
l’origine de la guerre), des séries de négociations organisées par la GATT ont été faites au
nombre de 8 de 1947 a1993 pour libéraliser les échanges mondiaux. Ensuite, l’OMC a repris
la fonction du GATT dans un but d’améliorer la situation du libre-échange dans le monde.
Les arguments du libre-échange se posent tout d’abord sur les effets néfastes du
protectionnisme, sur les gains dont le développement de la technologie, le transfert de facteur
de production qui conduira à l’augmentation en général du niveau de production mondiale
dont profite tous les échangistes. Concernant le cas de Madagascar sur le choix de politique
commerciale, une étude sur l’évolution du commerce extérieur du pays a été faite par une
analyse historique du commerce extérieur de Madagascar, une analyse des exportations,
importations et de la balance commerciale. Par rapport au commerce extérieur, Madagascar a
autant de problème que d’avantages. Les trafics illicites et les exploitations non favorables au
développement économique de Madagascar résident encore, et on voit une certaine
dépendance vis-à-vis des pays développés qui est susceptible de continuer si aucune mesure
ne sera pas prise. . Par ailleurs, les importations sur quelque secteur de Madagascar peuvent
nuire à l’activité intérieure en raison de la concurrence étrangère. Concernant les exportations,
43
celles de Madagascar sont encore très primitives et ne dégagent que de faibles rendements.
Certainement, le commerce international, la croissance économique et le développement sont
liés. Les opérations d’échange vont impacter positivement sur l’économie nationale comme
un élargissement du marché, diversification de produit de consommation et transfert de
technologie. Dans la pratique, une situation d’autarcie n’est nullement envisageable, les
opérations avec le reste du monde devront toujours se faire. Par conséquent, pour tirer profit
au maximum du commerce international, des politiques à adopter ont été suggérées dans
l’étude faite, comme la promotion des exportations, une bonne manipulation de la politique
commerciale, amélioration des contrôles de sécurité douanière contre le fraudes et trafics
illicites. Développer le commerce entre les PMA est aussi une bonne perspective à prendre.
En effet, il est impossible de s’exposer pleinement au libre échange ou de tourner
complètement le dos à celui-ci. En somme, la participation au commerce extérieur est
bénéfique pour Madagascar dans la mesure où ces produits d’exportations sont mieux
élaborés, où les échanges avec le reste du monde ne tuent pas les entreprises internes, où
Madagascar échange avec des pays à peu près de même situation que lui. Le commerce
international de Madagascar présente certainement un avenir meilleur vu ses potentiels tant
sur les ressources naturelles que ressources humaines. Madagascar pourrait bien émerger si
les échanges mondiaux commencent à lui être bénéfiques et cela ne se ferait que par une
bonne définition de la politique commerciale à adopter. Pourtant, quelques situations
d’échange international sont conditionnées par les organisations internationales et intégrations
régionales. Madagascar, à cet effet, ne peut définir unilatéralement sa politique commerciale
que sur accord dans ces dernières qui dont le sujet est plutôt de problème de relation
internationale. Comment alors améliorer les problèmes relationnels de niveau international de
Madagascar ? L’adhésion aux intégrations régionales et organisations internationales lui est-
elle vraiment bénéfique ? Si oui dans quelle mesure ?
44
BIBLIOGRAPHIE
45
- KRUGMAN P, OBSTFELD M. « Economie internationale » Deboeck, 4ieme
edition,p232
- KRUGMAN P, OBSTFELD M. « Economie internationale » Deboeck, 4ieme edition,
p255-256
- KRUGMAN P, OBSTFELD M. « Economie internationale » Deboeck, 4ieme édition,
p297-299
- MICHEL R. « Le commerce international » 9ieme édition la découverte, 2003, p19-
20
- MICHEL R. « Le commerce international » 9ieme édition la découverte, 2003, p36
- MIREILLE R., ROUBAUD F., WACHSBERGER J.M. « L’énigme et le paradoxe »
Economie politique de Madagascar, Edition IRD 2017 p35-37
- TRAN T. “ Stratégie de promotion des exportations et ajustement macroéconomique”,
économie international, vol 86 numéro 2, 2001 p20-25
46
Table des matières
Introduction................................................................................................................................................ 1
PARTIE 1: REVUE SUR LES THEORIES DU COMMERCE INTERNATIONAL .................................................... 3
Chapitre 1 : fondement théorique du commerce international ......................................................... 3
Section 1 : la théorie mercantiliste ..................................................................................................... 3
Avantage absolu ............................................................................................................................. 3
Avantage comparatif ...................................................................................................................... 5
Section 3 : les autres théories ............................................................................................................ 6
1) néoclassiques .......................................................................................................................... 6
2) Les nouvelles théories ............................................................................................................ 7
3) Alignement des échanges mondiaux à la théorie de la gravité .............................................. 8
Chapitre 2 : les politiques commerciales ............................................................................................ 9
Section 1 : le protectionnisme............................................................................................................ 9
1) les instruments utilisés ........................................................................................................... 9
a) Droit de douane.................................................................................................................. 9
b) Le contingent ou quota : .................................................................................................. 10
c) Délivrances de licence d’importation............................................................................... 10
2) Les arguments du protectionnisme ...................................................................................... 10
a) Politique d’industrie naissante......................................................................................... 10
b) Argument des termes de l’échange : existence d’un droit de douane optimal .............. 11
c) Activité nationale prioritaire ............................................................................................ 13
d) L’anti-dumping ................................................................................................................. 14
e) La défense de l’emploi ..................................................................................................... 14
Section 2 : le libre échange ............................................................................................................... 14
1) Les tentatives de libéralisation du commerce ...................................................................... 15
a) Les cycles de négociations jusqu’à la naissance de l’OMC ( 1947-1993) ......................... 15
a-1 origine du GATT ........................................................................................................... 15
a-2 les négociations ........................................................................................................... 17
b) L’organisation mondiale du commerce ( OMC) ............................................................... 19
2) Les arguments du libre-échange .......................................................................................... 20
a) Stratégies de capture de rente ......................................................................................... 20
b) Gains additionnels au libre-échange ................................................................................ 21
c) Avantage de la négociation .............................................................................................. 21
Partie 2: étude du commerce extérieur sur le cas de Madagascar .......................................................... 23
Chapitre 1 : Evolution du commerce extérieur de Madagascar........................................................ 23
47
Section 1 : Histoire de la politique commerciale Malagasy ............................................................. 23
Section 2 évolution des échanges internationaux ............................................................................ 25
1-exportations .............................................................................................................................. 25
a) Evolution des exportations............................................................................................... 26
b) Les principaux produits d’exportation. ............................................................................ 27
c) Les principaux destinataires des exportations malagasy ................................................. 28
2-les importations ........................................................................................................................ 29
a) Evolution des importation ................................................................................................ 30
b) Les principaux produits à l’exportation............................................................................ 30
c) Les principaux fournisseurs de Madagascar..................................................................... 32
3-la balance commerciale : .......................................................................................................... 33
Chapitre 2 : Analyse des problèmes, inconvénients et avantages du commerce international sur le
cas de Madagascar ............................................................................................................................ 34
Section 1 : les problèmes et inconvénients que rencontre Madagascar face au commerce
extérieur ........................................................................................................................................... 34
1-paradoxe de l’abondance ......................................................................................................... 34
a) Trafic illicite ...................................................................................................................... 34
b) Produits d’exportations très primitifs .............................................................................. 35
2- dépendance vis-à-vis des pays développés .............................................................................. 35
3-les autres problèmes que rencontre Madagascar sur le commerce exterieur ......................... 36
a) exportations ..................................................................................................................... 36
b) importation....................................................................................................................... 36
Section 2 : les avantages de Madagascar au commerce extérieur .................................................. 37
1-impact des échanges mondiaux sur la croissance ..................................................................... 37
2-impacts des échanges sur le développement............................................................................ 38
Chapitre 3 : les politiques commerciales suggérées à adopter par Madagascar .............................. 40
Section1 : Promotion des exportations ............................................................................................ 40
Section2 : Une bonne manipulation de la politique commerciale ................................................... 41
1) Application d’une certaine mesure protectionniste ............................................................ 41
2) Elargissement des produits exportes ................................................................................... 41
Section3 : mise en place d’une politique de lutte contre les trafics illicites .................................... 41
Section 4 : développer le commerce entre les pays du sud ............................................................. 42
Conclusion ................................................................................................................................................ 43
BIBLIOGRAPHIE ......................................................................................................................................... 45
Table des matières.................................................................................................................................... 47
Annexe ...................................................................................................................................................... 50
48
Annexe
repartitions des exportations en
2017
34%
1
66% 2
49