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Fiches d'orientation

Aéronef | Juin 2021


Définition
L'aéronef désigne tout appareil capable de s'élever ou de circuler dans les airs. Cette définition est plus vaste que
celle d'avion, qui présente la caractéristique d'être propulsé par un moteur.

Textes :
 C. transp., art. L. 6100-1 à L. 6142-9
 C. aviat., art. D. 121-11, R. 122-1 à R. 133-17

Décisions fondamentales :
 Civ. 1re, 22 nov. 2005, n° 01-20.778
 T. confl., 19 janv. 2004, n° C3386
 Civ. 1re, 3 juill. 2001, n° 00-10.435
 Civ. 1re, 19 oct. 1999, n° 97-14.759
 Crim. 7 juin 1990, n° 89-86.430

ACTUALITÉ
Les drones face aux enjeux de propriété intellectuelle
Dalloz IP/IT / Emmanuel Py – Dalloz IP/IT 2022. 304 – 20 juin 2022
Les drones sont une variété de l'espèce plus globale désignée sous le nom de « systèmes d'aéronefs sans
équipage à bord », pour reprendre la terminologie promue par une réglementation européenne
récemment modifiée. Les préoccupations du législateur européen tournent, sur cette question,
essentiellement autour des problématiques de sécurité liées à l'emploi de ces aéronefs alors que les
enjeux de propriété intellectuelle n'y sont pas abordés, ce qui se conçoit aisément dans la mesure où, si
ces enjeux…

Les drones face aux enjeux de droit pénal et de libertés fondamentales


Dalloz IP/IT / Marthe Bouchet – Dalloz IP/IT 2022. 299 – 20 juin 2022
Les drones sont perçus comme un moyen de faciliter considérablement la résolution des enquêtes
pénales, mais dont l'utilisation doit demeurer respectueuse des droits et des libertés individuelles. La
loi du 24 janvier 2022 relative à la responsabilité pénale et à la sécurité intérieure a enfin donné une
assise juridique à l'utilisation des drones par les policiers et gendarmes, mais les garanties offertes par
le texte demeurent insuffisantes.

Les drones face aux enjeux de la protection des données personnelles


Dalloz IP/IT / Jean-Baptiste Charles – Dalloz IP/IT 2022. 309 – 20 juin 2022
Dans cet article, il sera essentiellement question du drone en France face aux données personnelles
dans le cadre d'un usage par des professionnels ou par les services de l'État - le cadre du loisir est ainsi
écarté. Avant tout vecteur qui embarque des capteurs permettant la collecte de données, notamment
personnelles, le drone entre dans une nouvelle dimension au regard de la réglementation sur la
protection des données personnelles.

Comprendre les usages civils des drones volants


Dalloz IP/IT / Flavien Viguier – Dalloz IP/IT 2022. 123 – 19 mars 2022
Cet article a pour objectif la présentation d'un large panel de cas d'usage de drones aériens pour les
besoins de surveillance et d'inspection d'infrastructures exploitées, pour le suivi et l'analyse de sites
archéologiques ou bien encore pour la détection d'intrusions sur des sites sensibles. Il vise à présenter
les potentialités offertes par cette technologie innovante et en pleine expansion en s'appuyant sur
l'expertise et l'expérience développées par la société Altamétris dans le cadre de déploiements…

Comprendre les usages des drones maritimes


Dalloz IP/IT / Célia d' Hervé – Dalloz IP/IT 2022. 130 – 19 mars 2022
Cet article vise à illustrer de façon concrète les usages des drones au sens large - c'est-à-dire aériens et
maritimes - utilisés dans le domaine maritime, en se basant sur l'expérience de la Direction des affaires
maritimes. Il s'agit ici de donner un aperçu des usages et de leurs enjeux connus en mai 2021.

Les drones face aux enjeux de responsabilité civile


Dalloz IP/IT / Charlotte Dubois – Dalloz IP/IT 2022. 134 – 19 mars 2022
L'usage des drones est susceptible de causer des dommages à autrui. Le droit des transports, le droit
commun de la responsabilité civile et le droit spécial des produits défectueux disposent d'un corpus de
règles à même de régir la responsabilité civile de l'auteur du dommage, dans un souci d'indemnisation
des victimes, pour des préjudices qui peuvent être de grande ampleur.

Sommaire
1. Notion d'aéronef
2. Immatriculation
3. Propriété de l'aéronef
4. Hypothèque et privilège
Bibliographie

1. Notion d'aéronef

Le code des transports (art. L. 6100-1), de même que la Convention de Chicago de 1944, retiennent une définition vaste
de l'aéronef, qui inclut aussi bien les engins à moteur (avion – de ligne ou de tourisme –, hélicoptères, ULM [ultra-léger
motorisé], voire même le drone) ou sans (planeur, montgolfière, parapente biplace, etc.). Quant au véhicule à coussin
d'air, dit aussi aquaplane ou hovercraft, il n'est plus considéré comme un aéronef par la Convention de Chicago. Les
fusées et autres navettes spatiales ne sont pas davantage des aéronefs, car ce sont des engins extra-atmosphériques.
La qualification retenue est importante, car elle conditionne, outre l'application ou non d'un élément quelconque du
statut de l'aéronef, mais également, parfois, la qualification de transport aérien et, en cas d'accident, le régime de
responsabilité qui en découle (pour une illustration : Civ. 1re, 3 juill. 2001, n° 00-10.435).
2. Immatriculation

À l'instar du navire, c'est l'immatriculation de l'aéronef (sur un registre tenu par la Direction générale de l'aviation civile)
qui permet l'identification de celui-ci. Cette immatriculation conditionne l'exercice de certains droits où l'attribution de
certains attributs à l'aéronef. Ainsi, un aéronef ne peut circuler sans avoir été immatriculé. L'aéronef ne peut non plus
être vendu, loué ou hypothéqué, s'il n'a pas fait l'objet d'une immatriculation préalable. De même, les aéronefs ont la
nationalité de l'État dans lequel ils sont immatriculés ; en conséquence, seul ceux immatriculés au registre français
d'immatriculation ont la nationalité française.
Le décret n° 2017-1566 du 14 novembre 2017 a dispensé d'obligation d'immatriculation les aéronefs suivants : les
drones, les aéronefs monoplaces ou biplaces non motorisés ou faiblement motorisés, les ballons pilotes libres non habités
utilisés exclusivement à des fins météorologiques et les ballons libres non habités sans charge utile, les parachutes, ainsi
que les fusées (à l'exception de celles régies par les dispositions de la loi n° 2008-518 du 3 juin 2008 relative aux
opérations spatiales).
En raison des enjeux importants liés à cette nationalité, un aéronef ne peut être immatriculé en France que s'il remplit
certaines conditions, posées par l'article L. 6111-3 du code des transports, qui garantissent une certaine attache avec le
territoire français. Ainsi, en particulier, si l'aéronef appartient à une personne physique, celui-ci doit obligatoirement être
de nationalité française ou, désormais, ressortissante d'un autre État membre de l'Union européenne ou d'un État partie à
l'accord sur l'Espace économique européen. Il doit en principe être exploité par un transporteur aérien dont la licence
d'exploitation a été délivrée par les autorités françaises.

3. Propriété de l'aéronef

Bien que l'aéronef soit expressément qualifié de bien meuble par le code des transports (art. L. 6121-2, al. 1er), le régime
qui lui est applicable le rapproche de l'immeuble. Ainsi, l'inscription au registre d'immatriculation vaut titre, ce qui
exclut l'application de la règle traditionnelle posée par l'article 2276, alinéa 1er, du code civil selon laquelle, en matière
de meubles, possession vaut titre. La publicité du titre de propriété est assurée, car le registre d'immatriculation des
aéronefs est lui-même public (art. L. 6121-1).
De même, la cession de l'aéronef suit un régime en partie original. Certes, elle obéit largement au droit commun de la
vente. Ainsi, le vendeur est tenu à l'égard de son acheteur de deux obligations principales, celle de délivrer et de garantir
l'aéronef, cette garantie ayant un double objet : la possession paisible de la chose vendue (garantie d'éviction) et les
défauts cachés de cette chose (garantie des vices cachés). Mais la cession d'aéronef doit être constatée par écrit et ne
produit d'effet à l'égard des tiers que par son inscription au registre d'immatriculation, ce à la requête du nouveau
propriétaire.

4. Hypothèque et privilège

Le code des transports ne prévoit et ne réglemente que deux types de sûreté réelle sur aéronefs immatriculés en France :
l'hypothèque et le privilège. Il est également possible de pratiquer – mais en les soumettant au droit commun des sûretés
– un gage avec dépossession (à condition que l'aéronef ne soit pas utilisé), voire un droit de rétention sur un aéronef.
Certaines dispositions propres au droit aérien instituent également, dans certaines circonstances, un droit de rétention.
Ainsi, l'article R. 224-4 du code de l'aviation civile accorde un droit de rétention à l'exploitant d'un aérodrome sur
l'aéronef en cas de défaut de paiement ses redevances aéroportuaires.
Le crédit aérien étant le plus souvent international, l'exigence d'une reconnaissance internationale des sûretés, condition
nécessaire à son développement, a débouché sur l'adoption d'une convention internationale spécifique, la Convention de
Genève du 19 juin 1948 relative à la reconnaissance internationale des droits sur aéronef.

Fiches associées :
 Contrat de transport de marchandises
 Contrat de transport de personnes

BibliographiePour consulter les documents de la bibliographie, veuillez passer votre souris sur le fonds documentaire concerné
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Encyclopédies
 Répertoire commercial, Aviation, par Barthélémy Mercadal, juin 2001
 Répertoire commercial, Transports aériens, par Barthélémy Mercadal, janv. 2000
 Répertoire international, Aéronef, par Jacqueline Dutheil de La Rochère, Loïc Grard, 1998

Ouvrage feuilletable
Précis
 Droit des transports, Philippe Delebecque/Isabelle Bon-Garcin/Maurice Bernadet, Droit
privé, 2e éd., 2018

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