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Réponse 1 : la convention de Montréal vise à remédier aux nombreux inconvénients

suscités par certaines fragmentations et inadaptations des textes par rapport à la convention de
Varsovie, en unifiant et actualisant les dispositions pertinentes des instruments antérieurs pour
mieux intégrer les évolutions qu’a connues le secteur du transport aérien au cours de ces
dernières années tout en améliorant très sensiblement le régime d’indemnisation des passagers
aériens, notamment en cas d’accident. L'élaboration de cette convention a permis de réaliser
un équilibre satisfaisant entre les besoins et les intérêts de tous les partenaires de l'aviation
civile internationale, les Etats, les passagers et les transporteurs.

Le régime de responsabilité établit par la convention de Montréal repose sur l’existence d’un
contrat de transport qui déterminent les rapports entre les cocontractants lesquelles rapports
peuvent être traduit, à l’égard du passager par le paiement de prix, et le fait d’être clairement
informé des modalités d’indemnisations qui sont limites à un certain montant ; et à l’égard du
transporteur par la soumission à une obligation de sécurité et célérité.

Cette responsabilité contractuelle est par ailleurs basée sur le concept, selon laquelle le
transporteur aérien est à priori responsable. Les conditions exigées pour mettre en jeu la
responsabilité du transporteur aérien sont au nombre de deux à savoir :

 Il faut que le dommage du passager ou à la marchandise soit survenue, il sied de dire


que, ce n’est pas n’importe quel dommage qui est réparé dans le transport aérien, mais
uniquement ceux qui résultant de l’inexécution de deux obligations du transport dont :
la sécurité du transport des passagers et de marchandise et la célérité pourtant
secondaires à l’obligation de résultant s’opposant à la notion de retard. Donc les autres
dommages résultant de l’inexécution du contrat ne sont pas couverts par la convention
de Montréal mais sont régis par le droit commun. La nature du dommage peut se
présenter sous différents formes entre outre dont le dommage corporel, matériel et
préjudice moral. La dernière peut être soit un préjudice esthétique et préjudice de
souffrance, dommage affectif perte d’un animal.

 Il faut ensuite que le dommage, soit survenue pendant une période bien définie par le
convention, c’est-à-dire pour que le préjudice subi par l’utilisateur d’un transporteur
aérien, soit indemnisé, le dommage doit avoir été causé par un accident qui s’est
produit pendant une période couvrant le transport aérien telle que définie par les
articles 17, 18, 136 et 138 de la convention de Montréal1.

Pour le transport de passager, le transporteur est responsable des dommages survenus.


Lorsque l’accident qui a causé la mort ou la lésion s’est produit à bord d’un aéronef au
cours de toutes opérations d’embarquement ou de débarquement. Alors que le
transporteur de marchandise et bagages enregistrés, le transporteur est responsable du
dommage survenu, lorsque le dommage s’est produit pendant le transport aérien. Ici
on considéré plus le période pendant laquelle les bagages ou les marchandises se

1 La convention de Montréal
trouvent sous la garde du transporteur que ce soit dans un aérodrome ou à bord d’un
aéronef ou dans un lieu quelconque en cas d’atterrissage en dehors d’un aérodrome.

En outre, une des principales caractéristiques de cet instrument juridique réside dans
l’instauration du principe de responsabilité civile illimitée du transporteur aérien en cas de
dommages corporels. La Convention de Montréal prévoit dorénavant en la matière un système
à « double niveau »:

- Un premier niveau qui fixe une responsabilité objective de plein droit, la responsabilité du
transporteur aérien étant automatiquement engagée, sauf preuve d’une faute de la victime,
jusqu'à concurrence de 100 000 DTS. Dans le cadre du processus de révision périodique
prévu par la convention, ce montant a été successivement porté à 113 100 DTS au 30
décembre 2009, puis à 128 821 DTS (soit approximativement 161 500 euros33) pour les
transports aériens internationauxrelevant de cette convention, réalisés à compter du 28
décembre 20192 ;

- Un second niveau, basé sur la présomption de faute du transporteur, sans limite de


responsabilité, le transporteur aérien étant tenu de réparer à hauteur du préjudice subi s’il n’est
pas en mesure de prouver qu’il n’a commis aucune négligence.

L'obtention d’une indemnisation sans de longues poursuites judiciaires devrait par conséquent
être facilitée dans la mesure où il n’est désormais plus nécessaire au passager (ou à ses ayants
droit en cas de décès), dont le transport international relèverait de cette convention, de
prouver la faute inexcusable du transporteur pour obtenir la réparation intégrale des préjudices
subis, comme c'est le cas avec le régime instauré par la convention de Varsovie.

D’autres dispositions de la convention de Montréal s'avèrent également favorables aux


passagers :

• En cas d'accident, les Etats peuvent demander au transporteur de faire des paiements
anticipés (avance de premier secours) pour aider les victimes ou leurs ayants droit à subvenir
à leurs besoins économiques immédiats ;

• En cas de mort ou de lésion corporelle d'un passager, les actions en responsabilité à


l’encontre du transporteur peuvent, sous certaines conditions, être intentées dans le pays où,
au moment de l'accident, le passager avait sa résidence principale et permanente ;

• Les plafonds d'indemnisation ont été relevés pour ce qui concerne les dommages, retards ou
pertes de bagages. Ainsi, au plafond de 17 DTS par kilo prévu dans le cadre de la convention
de Varsovie pour les bagages enregistrés, a été substitué un plafond global par sinistre dont le
montant, initialement fixé à 1 000 DTS puis porté à 1 100 DTS au 30 décembre 2009, s’élève
désormais à 1 288 DTS (soit 1 615 euros)3 depuis le 28 décembre 2019.
2 DTS ou droit de tirage spécial ; unité monétaire internationale composé d’un panier pondéré de 5 grandes devises nationales (dollar, euro, yen, livre sterling et,

depuis octobre 2016, yuan ou renmimbi chinois). Les DTS peuvent être échangés contre des devises librement utilisables. Au 23/04/2020 (1 DTS = 1, 254 €).

3 Rappel, 1 DTS = 1, 254 € au 23/04/2020


La responsabilité du transporteur aérien, en cas de dommage résultant d’un retard dans
l’acheminement des passagers, a quant à elle été limitée dans la nouvelle convention à la
somme de 4 150 DTS, montant successivement porté à 4 694 DTS au 30 décembre 2009 puis
à 5 346 DTS (environ 6 704 euros) depuis le 28 décembre 2019.

La convention de Montréal a prevue à l’article 50 que les Etats parties doivent exiger que
leurs transporteurs contractent “une assurance suffisante pour couvrir la responsabilité qui
leur incombe aux termes de la presence convention”4. Par ailleurs le transporteur pourra etre
tenu, par l’etat partie à destination duquel il exploite des services de fournir la prevue qu’il
maintient une assurance suffisante couvrant sa responsabilité au titre de la presente
convention. La convention de Montréal assure une couverture assurentielle de passagers tant
au niveau international que communautaire, bien qu’il n’y ait aucune reference sur les
montants minimaux à souscrire. Il convient de rappeler que cette obligation d’assurance de la
responsabilité civile du transporteur aérien vient en réalité concretiser le principe de
reparation intégrale affirmé dans le preamble de la convention de Montréal

Réponse 2 : Le Gouvernement met en place, à travers l'Autorité de l'Aviation Civile, un


programme national de sécurité de l'aviation civile conformément aux dispositions de la
convention de Chicago et de ses annexes. Ce programme fixe les objectifs nationaux de
sécurité, à travers la gestion des risques de sécurité, l'assurance et la promotion de la sécurité5.

En effet, en son article 178 de la loi n° 23/001 du 12 janvier 2023 modifiant et complétant la
Loi n°10/014 du 31 décembre 2010 relative à l'aviation civile énumère les actes d'intervention
illicite en rapport avec l'aviation civile, à savoir:

En effet, c’est qui constituent des actes d'intervention illicite en rapport avec l'aviation civile
sont6 :
 la capture illicite d'un aéronef en vol ou au sol ;
 les actes de violence contre une personne à bord d'un aéronef de nature à
compromettre la sécurité ;
 les actes de violence contre une personne se trouvant dans un aéroport ou dans les
installations aéroportuaires ;
 la prise d'otages à bord d'un aéronef ou dans un aéroport ou aérodrome ;
 la destruction ou l'endommagement grave d'un aéronef en service ou hors service se
trouvant sur un aéroport ;
 la destruction ou l'endommagement grave d'installations aéroportuaires ;
 l'introduction à bord d'un aéronef, dans un aéroport ou un aérodrome, d'une arme, d'un
engin dangereux ou d'une matière dangereuse, à des fins criminelles ;
 la communication d'informations fausses de nature à compromettre la sécurité d'un
aéronef en vol ou au sol ou celle du public dans un aéroport, un aérodrome ou dans
l'enceinte d'une installation de l'aviation civile.

4 L’article 50 de la convention de Montréal

5 Loi n° 23/001 du 12 janvier 2023 modifiant et complétant la Loi n°10/014 du 31 décembre 2010 relative à l'aviation civile, article 168 bis

6 L’article 178 La loi n° 23/001 du 12 janvier 2023 modifiant et complétant la Loi n°10/014 du 31 décembre 2010 relative à l'aviation civile
Ces actes sont punis de la servitude pénale à perpétuité et d'une amende de vingt millions à
cinquante millions de francs congolais. En suite, également une infraction pénale visée à
l'article suivant contre la sûreté de l'aviation civile, toute personne qui, illicitement ou
intentionnellement7:

 accomplit à rencontre d'une personne, dans un aéroport servant à l'aviation civile, un


acte de violence qui cause ou est de nature à causer des blessures graves ou la mort ;
 détruit ou endommage gravement les installations d'un aéroport servant à
l'aviation civile ou des aéronefs qui ne sont pas en service et qui se trouve dans
l'aéroport, ou perturbe les services de l'aéroport ; Si cet acte compromet ou est de
nature à compromettre la sécurité dans cet aéroport ;
 Accomplit un acte de violence à l’encontre d'une personne se trouvant à bord d'un
aéronef en vol, si cet acte est de nature à compromettre la sécurité de cet aéronef ;
 détruit un aéronef en service ou cause à un tel aéronef des dommages qui le rendent
inapte au vol ou qui sont de nature à compromettre sa sécurité en vol ;
 Place ou fait placer sur un aéronef en service, par quelque moyen que ce soit, un
dispositif ou des substances propres à détruire ledit aéronef ou à lui causer des
dommages qui le rendent inapte au vol ou qui sont de nature à compromettre sa
sécurité en vol ;
 détruit ou endommage des installations ou services de navigation aérienne ou en
perturbe le fonctionnement, si l'un de ces actes est de nature à compromettre la
sécurité d'aéronefs en vol ;
 communique une information qu'elle sait être fausse et, de ce fait, compromet la
sécurité d’un aéronef en vol ;
 utilise un aéronef en service dans le but de provoquer la mort ou de causer des
dommages corporels graves ou des dégâts graves à des biens ou à l'environnement ;
 libère ou décharge, à partir d'un aéronef en service, une arme BCN ou des matières
explosives ou radioactives, ou des substances semblables, d'une manière qui provoque
ou est susceptible de provoquer la mort, ou de causer des dommages corporels graves
ou des dégâts graves à des biens ou à l'environnement ;
 utilise, contre un aéronef ou à bord d'un aéronef en service, une arme BCN ou des
matières explosives ou radioactives, ou des substances semblables, d'une manière qui
provoque ou est susceptible de provoquer la mort ou de causer des dommages
corporels graves ou des dégâts graves à des biens ou à l'environnement.

Les auteurs d'infractions et actes visés à l'article précédent sont punis 8:


 de cinq à dix ans de servitude pénale principale et d'une amende variant entre vingt
millions et cinquante millions (30.000.000) de Francs Congolais ;
 de dix à vingt ans de servitude pénale principale et d'une amende variant entre
quarante millions et cent millions de Francs Congolais ;
 du maximum de la servitude pénale principale s'il en est résulté la mort d'une ou de
plusieurs personnes.

Toute personne trouvée dans la zone réservée d'un aéroport sans autorisation d'accès délivrée
par l'autorité compétente en la matière, est punie de dix jours à deux mois d'emprisonnement
et de trois cent mille à un million cinq cents mille francs congolais d'amende ou de l'une de
7 L’article 179, idem

8 Article 179 bis, idem


ces deux peines seulement9. Il peut être déchu de tout droit à indemnité en cas d'accident. Est
puni d'une servitude pénale de six à douze mois et d'une amende d'un million à deux millions
de francs congolais, quiconque, connaissant le mauvais état d'un aéronef, s'abstient d'en
informer l'Autorité de l'Aviation Civile.

9
L’article 179 ter, idem

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