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Chapitre 4
LES CONVENTIONS
I. Généralités
De manière générale, les conventions :
- contraignent les États à ériger certains actes en infractions pénales punies de
peines sévères ;
- permettent à d’autres États que l’État d’immatriculation d’établir leur
compétence pour poursuivre les auteurs de ces infractions, à condition que
l’aéronef soit en vol ;
- confèrent des pouvoirs aux commandants de bord vis à vis de personnes à bord
commettant certains actes et en enjoignant les États de recevoir les passagers
débarqués en application de ces pouvoirs.
Convention de Genève
Convention relative à la reconnaissance internationale des droits sur aéronef -
Genève, le 19 juin 1948.
Convention de Rome
Convention relative aux dommages causés aux tiers à la surface par des aéronefs
étrangers - Rome, le 7 octobre 1952.
Protocole de La Haye
Protocole portant modification de la Convention de Varsovie - La Haye le 28
septembre 1955.
Convention de Guadalajara
Convention complémentaire à la Convention de Varsovie, pour l'unification de
certaines règles relatives au transport aérien international effectué par une personne
autre que le transporteur - Guadalajara le 18 septembre 1961.
Protocole de Buenos-Aires
Protocole concernant le texte authentique trilingue de la Convention de Chicago -
Buenos Aires, le 24 septembre 1968.
Protocole de Guatemala
Protocole portant modification de la Convention de Varsovie amendée par le
Protocole de La Haye - Guatemala le 8 mars 1971.
a) A17
Le transporteur est responsable du dommage survenu en cas de mort, de
blessure ou de toute autre lésion corporelle subie par un voyageur à bord de
l’aéronef ou au cours de toutes opérations d’embarquement ou de débarquement.
b) A18
Le transporteur est responsable du dommage survenu en cas de destruction,
perte ou avarie de bagages ou de marchandises.
c) A19
Le transporteur est responsable du dommage résultant d’un retard dans le
transport aérien de voyageurs, bagages ou marchandises.
En outre, la responsabilité du transporteur vis-à-vis des passagers s’étend
jusqu’à l’acceptation du passager par le pays d’arrivée.
42 Chapitre 4 : Les conventions
d) A20
Il y a exonération ou atténuation de la responsabilité du transporteur s’il
peut apporter la preuve qu’il a pris toutes les mesures nécessaires pour éviter le
dommage ou qu'il lui était impossible de les prendre.
e) A21
f) A25
Responsabilité pleine et entière (sans exonération et sans limite de
réparation) du transporteur aérien en cas de faute intentionnelle ou inexcusable de
sa part ou de la part de ses préposés.
g) A28
Le demandeur peut porter l’action en responsabilité :
- Soit devant le tribunal du domicile ou du siège principal du
transporteur, ou du lieu où il possède un établissement par le soin
duquel le contrat a été conclu.
- Soit devant le tribunal du lieu de destination.
h) A29
En cas d’avarie, le destinataire devra adresser une protestation au
transporteur au plus tard dans un délai de 7 j pour des bagages et de 14 j pour des
marchandises (Protocole de La Haye 1955).
L’action en responsabilité doit être intentée dans les deux ans de l’arrivée.
Chapitre 4 : Les conventions 43
i) A30
Chaque transporteur successif est responsable du tronçon effectué, sauf si le
premier transporteur a accepté la responsabilité totale de manière expresse.
a) A1
Souveraineté de l’état sur son territoire.
Annexe 9 « facilitation » : Les états peuvent imposer sur leur territoire
toutes réglementations qu’ils jugent utiles pour
la police des aéronefs, dans la mesure où celles-
ci ne sont pas contraires à la convention de
CHICAGO.
b) A3
Aéronef d’état : aéronef utilisé dans des services militaires, de douane ou
de police.
c) A25
Chaque Etat se doit de porter assistance aux aéronefs en détresse sur son
territoire.
Libertés commerciales :
- 3e liberté : droit de débarquer du trafic embarqué sur le territoire de
l’état dont l’aéronef possède la nationalité
(débarquement à Rome de trafic embarqué en France).
46 Chapitre 4 : Les conventions
e) L'annexe 18
Les armements sont des matières dangereuses dont le transport est interdit
sauf exception et autorisation délivrée par l’Etat d’embarquement lorsque le cas
est prévu par l’OACI.
En cas de survol de pays non signataires, demander l’autorisation à chacun
de ces pays.
a) Domaine d’application
Toute personne qui subit un dommage à la surface s’il est établi que le
dommage provient d’un aéronef en vol.
a) A1
L’un et l’autre seront soumis aux dispositions de la Convention de Varsovie,
le transporteur contractuel pour la totalité du parcours, le transporteur de fait pour
la partie qu’il effectue.
b) A7
L’action en responsabilité relative au transport effectué par le transporteur
de fait (fréteur) peut être intentée, au choix du demandeur contre le transporteur
de fait ou contre le transporteur contractuel (affréteur) ou contre l’un et l’autre.
Les limites des eaux territoriales sur lesquelles un état côtier peut exercer sa
souveraineté sont établies librement par chaque état côtier en deçà de 12 NM (douze
milles marins).
Tout Etat contractant peut dénoncer la Convention de Tokyo par une notification
adressée à l'OACI.
L’apport majeur de la Convention est surtout de définir les pouvoirs du CDB dans
les cas visés ci-dessous :
a) A3
L’état d’immatriculation de l’aéronef est compétent pour connaître des
infractions commises et actes accomplis à bord ("connaître de" signifie être
compétent pour juger).
b) A6
Lorsque le CDB est fondé à croire qu’une personne a commis ou est sur le
point de commettre à bord une infraction ou un acte mettant ou pouvant mettre en
danger la sécurité de l’aéronef ou de personnes ou de biens, le maintien du bon
ordre et de la discipline, il peut prendre à l’égard de cette personne les mesures
raisonnables, y compris les mesures de contrainte pour lui permettre de la
remettre aux autorités compétentes.
Le CDB peut requérir ou autoriser l’assistance des autres membres de
l’équipage et, sans pouvoir l’exiger, demander ou autoriser celle des passagers en
vue d’appliquer les mesures de contrainte qu’il est en droit de prendre.
Ces mesures cesseront d’être appliquées au-delà de tout point d’atterrissage
(s’applique en vol ! ! !) sauf si ce point est situé sur le territoire d'un Etat non
contractant qui refuse le débarquement ou si le passager accepte de continuer le
voyage en restant soumis aux mesures de contrainte.
NB : Le CDB peut faire procéder par l’équipage à une enquête à bord mais
n’étant pas OPJ (Officier de Police Judiciaire), il ne peut procéder ni à
une fouille ni à un interrogatoire.
c) A7
Le CDB doit informer dans les moindres délais et, si possible avant
d’atterrir, les autorités de l’Etat où il atterrit de la présence à bord d’une ou
plusieurs personnes soumises à contraintes et des raisons de cette mesure.
d) A8
e) A10
Ni le CDB, ni un membre d’équipage, ni un passager, ni l’exploitant ne
peuvent être déclarés responsables dans une procédure engagée en raison d’un
préjudice subi par la personne à l’origine des actes illicites et qui a fait l’objet des
mesures prévues.
En conclusion :
Le commandant de bord est responsable de la sûreté sur son vol :
- il reçoit les consignes à appliquer ainsi que toutes les informations
particulières,
- il s'assure que des mesures suffisantes garantissent la sûreté,
- il peut éventuellement s'écarter des procédures établies en fonction
des circonstances particulières à son vol sous sa propre
responsabilité et sous réserve de rendre compte et de justifier des
motifs dans le seul but de maintenir le niveau de sûreté exigé par
les autorités compétentes.
a) A2
Un aéronef est considéré comme étant en vol depuis le moment où
l’embarquement étant terminé, toutes ses portes extérieures ont été fermées
jusqu’au moment où l’une de ces portes est ouverte en vue du débarquement ; en
cas d’atterrissage forcé, le vol est censé se poursuivre jusqu’à ce que l’autorité
compétente prenne en charge l’aéronef ainsi que les personnes et biens à bord.
Un aéronef est considéré en service depuis le moment où le personnel au sol
ou l’équipage commence à le préparer en vue d’un vol déterminé jusqu’à
l’expiration d’un délai de 24 h suivant tout atterrissage.
Les PANS de l’OACI sont les procédures pour les services de la navigation
aérienne :
• PANS RAC : règles de l’air et services de la CA (Doc. 4444) ;
• PANS OPS : exploitation technique des aéronefs :
b) Les SUPPS
Les SUPPS de l’OACI sont les procédures complémentaires régionales.
(Doc. 7030).
Sans être en contradiction avec les PANS, elles s’appliquent spécifiquement
à certaines régions du monde.
Chapitre 4 : Les conventions 55
1. Fonctionnement
L'activité principale de l'IATA est la simplification des facturations entre les
compagnies aériennes et les agents de voyages (BSP) ou les transitaires/agents de fret
(CASS).
Depuis 1967, l’IATA assigne des codes de 3 lettres aux aéroports (ainsi qu’aux
gares de chemin de fer importantes) et des codes de 2 lettres aux compagnies aériennes.
Ces codes sont utilisés dans le monde entier.
Ils font aussi des règlements pour l’expédition d’articles dangereux et publient le
manuel IATA de Règlement d’Articles Dangereux, une référence globalement reconnue
par les compagnies aériennes ayant à transporter des produits dangereux.
1. Missions
Dans un premier temps, toutefois, le règlement susmentionné établit simplement
la base d'une action communautaire en matière de certification des produits
aéronautiques ainsi que des organisations et des personnes intervenant dans leur
conception, leur production et leur maintenance. Dans un second temps, la Commission,
assistée de l'AESA, proposera progressivement les modifications nécessaires pour
étendre le champ d'application du texte à tout autre domaine intéressant la sécurité de
l'aviation civile.
L’AESA assume actuellement les responsabilités suivantes :
• apporter une expertise technique à l’UE en vue de nouvelles dispositions
législatives ;
• mettre en œuvre et contrôler l’application des règles de sécurité, y
compris en effectuant des inspections dans les États membres ;
• procéder à la certification des aéronefs et équipements, et délivrer des
agréments aux organisations assurant la conception, la fabrication et
l’entretien des produits aéronautiques ;
• autoriser les opérateurs des pays tiers (hors Union européenne) ;
• réaliser des analyses et recherches en matière de sécurité.
En 2009, la Commission européenne a étendu les domaines de compétences de
l'Agence , qui est désormais également responsable des normes de sécurité concernant
les aérodromes et les le domaine de la gestion du trafic aérien (GTA ou ATM) et des
services de la navigation aérienne (SNA ou ANS).
Chapitre 4 : Les conventions 57
VIII. EUROCONTROL
Eurocontrol (ou Organisation européenne pour la sécurité de la navigation aérienne) est
une organisation intergouvernementale européenne, fondée en 1963, dont le siège est situé à
Bruxelles.
Sa mission est d'harmoniser et d'unifier la gestion de la navigation aérienne en Europe,
en promouvant un système uniforme pour les usagers civils et militaires, dans des conditions
de sécurité maximale tout en minimisant les coûts et les impacts environnementaux.
L’Organisation compte aujourd'hui 39 États membres.
1. Missions