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COURS DE TRANSPORTS AERIEN ET MARITIME

INTRODUCTION :
Le transport correspond au besoin exprimé par l’homme de se déplacer et de déplacer les
choses. Il se présente ainsi comme une activité que mène l’homme en vue de se mouvoir dans
le temps et dans l’espace pour la satisfaction de ses besoins multiples et variés.
Ainsi le transport peut être défini comme étant le déplacement des marchandises ou de
personnes d’un point A à un point B, via un moyen de transport, en contrepartie d’une
rémunération.
Dès lors, le transport présente plusieurs aspects :
- Le transport une activité liée à l’homme
L’homme vit du transport. Ce dernier détermine et conditionne même la vie de
l’homme. C’est pourquoi on constate la présence constante des transports dans le
temps et dans l’espace.
- Le transport une activité liée à l’économie
Un transport s’impose dès qu’il y a une activité commerciale. Il est donc considéré
comme l’expression même du commerce. Il est le vecteur nécessaire à la satisfaction
des besoins d’échanges et à la répartition des richesses.
- Le transport une activité liée au développement de la technique
Toutes les améliorations techniques constatées dans le monde ont progressivement
répondu aux exigences exprimées dans le domaine du transport.
- Le transport une activité marquée par la spécialisation
Si les transports ont partout gagné en rapidité, sécurité et fiabilité, ils le doivent
généralement à la spécialisation, c’est-à-dire à l’existence des mécanismes propres à
chaque mode de transport.
La compréhension des modes de transport ainsi que des types de marchandises est donc
indispensable pour une bonne maitrise des différentes règlementations. Seulement, vu le
contexte de notre cours, nous limiterons nos travaux exclusivement à l’étude des organisations
des modes aérien et maritime.
PARTIE I : LE TRANSPORT AERIEN
Le transport aérien est le dernier mode de transport apparu. Il est plus réservé au transport de
passagers mais le transport du fret se développe de plus en plus avec l'arrivée d'avions cargos
spécialisés.
En d'autres termes, il renvoie à l'activité de transport effectuée par la voie des airs ainsi que le
secteur économique regroupant toutes les activités principales ou annexes concernant ce mode
de transport.
AVANTAGES : le transport aérien est rapide, flexible, fiable et peu coûteux en emballage.
INCONVENIENTS : on note des prix ou coûts élevés et une capacité limitée. Sans oublier les
interdits par rapport à certains produits dangereux.
Pour une bonne compréhension de ce mode de transport, il s’agira d’abord de mettre en
lumière la règlementation en la matière (I) mais également de définir la notion de contrat (II)
et les moyens usés pour l’exécution du trafic (III).

I. LA REGLEMENTATION DU TRANSPORT AERIEN


La règlementation favorise le développement du transport aérien en unifiant et en
coordonnant les normes et les règlements. Elle s’opère sur le plan international et sur
le pan national.

A. Sur le plan international et régional


De prime abord, le transport aérien international est régi par des conventions
internationales et des accords inter-transporteurs de l’IATA (International Air
Transport Association). Association du transport aérien international
Les trois principales sont :
- La convention de Varsovie de 1929 qui unifie les règles relatives aux titres de
transport et à la responsabilité des transporteurs aériens ;
- La convention de Chicago de 1944, convoquée par les États-Unis pendant la Seconde
guerre mondiale et qui s’ouvrit à Chicago le 1er novembre 1944, eut comme plus
important aboutissement la signature de la Convention relative à l’aviation civile
Internationale (Convention de Chicago) à la fin de la conférence, le 7 décembre 1944.
D’où la naissance de l’OACI : Organisation de l’Aviation Civile International
C’est une institution spécialisée et autonome des Nations Unies, dont le rôle est
d’établir le cadre réglementaire mondial de la sécurité de l’aviation civile
internationale.
Cette conférence produisit aussi l’Accord relatif au transit des services aériens
internationaux, l’Accord relatif au transport aérien international, les projets de
douze Annexes techniques à la Convention de Chicago et un Modèle uniforme
d’accord bilatéral.
- La convention de Montréal de 1999 : Cette convention renforce les droits des
personnes qui demandent réparation dans des cas où il y a eu mort ou lésion corporelle
de passagers effectuant des voyages aériens internationaux.
En outre, l’organisation régionale et communautaire est également au cœur de
l’élaboration des normes régulant le trafic aérien.
- Il y a la Convention de Dakar, révisée en 2010 qui régit l’ASECNA : Agence pour
la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et Madagascar. Cette dernière
constitue un modèle historique d’organisme régional dédié à la gestion coopérative
des espaces aériens et à la fourniture des services de sécurité de la navigation aérienne.
Elle compte aujourd’hui 19 États membres, dont 18 pays africains et la France, qui
matérialisent ainsi leur attachement à cet outil commun, symbole achevé des vertus de
la coopération et de l’intégration régionale. Bénin - Burkina - Cameroun -
Centrafrique - Congo - Côte d’Ivoire - France - Gabon - Guinée - Bissau -Guinée
Équatoriale - Madagascar - Mali - Mauritanie - Niger - Rwanda - Sénégal - Tchad -
Togo - Union des Comores.
- Au niveau de la CEMAC : Communauté Economique et Monétaire des Etats de
l’Afrique Centrale, un code de l’aviation civile fixe les règles applicables à l’aviation
civile au sein de la Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale dans
chaque État membre en ce qui concerne les aéronefs, les aérodromes, la navigation
aérienne, le personnel et l’exercice des activités dans ce domaine.

Quelques définitions :
- Aéronefs : tout appareil qui peut se soutenir dans l’atmosphère grâce à des réactions
de l’air autres que les réactions de l’air à la surface de la terre.
- Aérodromes : une surface définie sur terre ou sur l’eau (comprenant, éventuellement,
bâtiments, installations et matériel), destinée à être utilisée, en totalité ou en partie,
pour l’arrivée, le départ et les évolutions des aéronefs à la surface.

B. Sur le plan national


La réglementation nationale du transport aérien est établie par un État à l’intérieur
de son territoire, dans l’exercice de sa souveraineté sur ce territoire et l’espace
aérien qui s’y rattache. Ainsi, la réglementation nationale s’applique aux services
aériens intérieurs et internationaux et aux transporteurs aériens nationaux et
étrangers.
Au Gabon, c’est l'Agence Nationale de l'Aviation Civile (ANAC) qui est chargée
de mettre en musique tous ces traités analysés précédemment pour une sûreté et
une sécurité effective du transport aérien.
- C’est la Loi n°023/2016 du 29 décembre 2016 qui a donné naissance au Code de
l’Aviation Civile. Ledit code organise le cadre institutionnel et opérationnel
d’exercice des activités du secteur de l’aviation civile en République Gabonaise. Elle
détermine également le régime de répression applicable aux activités du secteur en
conformité avec les dispositions du Code de l’Aviation Civile de la CEMAC.
- La Loi n°038/2018 du 28 décembre 2018 est relative à la création de l’Office
Nationale de la Sureté (protection de l’aviation civile contre les actes d’intervention
illicite à travers une combinaison des mesures ainsi que des moyens matériels,
techniques et humains) et de la Facilité (gestion efficiente du processus de contrôle
nécessaire, de nature à accélérer l’acheminement des personnes ou des marchandises
et épargner des délais opérationnels évitables) des Aéroports en République gabonaise.
L’ONSFAG assure donc, à titre exclusif, la mise en œuvre et la coordination des
mesures de sureté et de facilitation dans l’ensemble des aéroports ouverts à la
circulation aérienne publique.

Passons maintenant en revue la notion de contrat de transport aérien.

II. LE CONTRAT DE TRANSPORT AERIEN

Il vise à la fois le transport de passagers (A) et de marchandises (B).

A. CONTRAT DE TRANSPORT DE PASSAGERS

Il est conclu entre le transporteur (compagnie aérienne) et un individu appelé


passager. Le contrat de transport de personnes est matérialisé par la délivrance d'un
billet individuel ou collectif. Les acteurs dans ledit transport sont :
- passagers : personnes transportées à bord d'un avion pour différentes raisons
(tourisme, voyage, affaires...) ;
- les compagnies aériennes : acteurs économiques proposant un service de transport
pour les passagers, les bagages et les frets ; suivant les dispositions du code de
l’aviation civile gabonais en son article 3, le transporteur aérien : entreprise de
transport aérien, possédant un agrément ou une licence d’exploitation en cours
de validité. Un transporteur aérien est une entreprise qui assure des services de
transport par aéronef contre rémunération ou en vertu d’un contrat de location.
- les agents d’escale : personnes autorisées par une compagnie aérienne en vue
d'effectuer des opérations au sol relevant de la gestion des passagers et des bagages ;
- les agents commerciaux : ils représentent la compagnie aérienne dans la vente de
titres de transport aérien sur les vols de la compagnie ;
- les aéroports ou HUB : on note trois types d'aéroports : départ, transit et arrivée
(terminaux). Tous les aéroports sont contrôlés par des tours de contrôle. Parlant du
fonctionnement du transport aérien humain, chaque passager et ses bagages doivent
être enregistrés et contrôlés par la PAF et la douane.
Aéroport international : tout aéroport désigné comme aéroport d’entrée et de
sortie destiné au trafic aérien international et où s’accomplissent les formalités
de douane, de police, de santé et autres formalités analogues.

B. CONTRAT DE TRANSPORT DE MARCHANDISES OU FRET AERIEN

De prime abord, une note importante : le fret désigne à la fois les marchandises et
le prix du transport. Mais dans le cas d'espèce, il est question des marchandises.

Dans le domaine du transport aérien international, ce sont souvent les services


aériens de passagers qui retiennent l’attention, alors que le fret en est également
un élément important. Les services de fret aérien sont importants pour le
développement national et le commerce international de nombreux États, par
exemple les pays enclavés et les États dont les principales exportations sont des
marchandises de haute valeur ou des denrées périssables. Le fret aérien désigne
les marchandises transportées contre rémunération. Pour L'IATA, il désigne tous
les biens transportés à l'exception des bagages.
De ce fait, on comprend alors que le contrat de transport de marchandises est conclu
entre le transporteur (compagnie aérienne) et le chargeur qui peut être le transitaire. Il
est matérialisé sous la forme d'une Lettre de transport aérien (LTA).
La LTA (Lettre de Transport Aérien), AirWay Bill (AWB ou HAWB) ou encore
Master Air Waybill (MAWB) est un document nécessaire à la prise en charge de la
marchandise et à son transport par voie aérienne. Il s’agit d’un contrat de transport
entre le transporteur (la compagnie aérienne) et le chargeur à savoir l’entreprise qui
confie le transport de ses produits. La LTA doit porter une date et un numéro de
livraison uniques. Néanmoins, la LTA est un document non obligatoire, elle peut être
substituée par un autre moyen à condition que ce dernier porte bien l’ensemble des
indications pour identifier le transport à exécuter. Dans ce cas l’expéditeur doit se faire
délivrer par le transporteur un récépissé de marchandises. **Les typologies de LTA
On distingue :
- la LTA neutre : qui ne comporte pas les coordonnées du transporteur ;
- la LTA compagnie aérienne : qui comporte les coordonnées du transporteur
émetteur
- la LTA de groupage ou domestique : elle est émise par des expéditeurs distincts.
Cas de groupage

Compagnie aérienne LTA mère groupeur

chargeur 1 chargeur 2 LTA filles chargeur 3

III. LES MOYENS DU TRAFIC AERIEN

Le terme aéronef, lorsqu’il est utilisé comme terme générique, signifie tout
appareil volant plus lourd que l’air. Un avion (ou aéronef à voilure fixe) est un
aérodyne entraîné par un organe moteur et dont la sustentation en vol est obtenue
principalement par des réactions aérodynamiques sur des surfaces qui restent
fixes. Un hélicoptère (ou aéronef à voilure tournante) est un aérodyne dont la
sustentation en vol est obtenue principalement par la réaction de l’air sur un ou
plusieurs rotors qui tournent, entraînés par un organe moteur, autour d’axes
sensiblement verticaux (voir Doc 9569). Un adac (c’est-à-dire un avion à
décollage et atterrissage courts) est un aéronef conçu pour décoller et atterrir sur
des pistes courtes. Dans la pratique, le terme « aéronef » implique souvent avion.

Dans le contexte de la réglementation économique, les aéronefs sont souvent


classés selon le type de trafic qu’ils sont conçus pour transporter :
• un aéronef de passagers est un aéronef principalement conçu et configuré pour le
transport de personnes et des bagages qui les accompagnent ;
• un aéronef tout-cargo ou avion-cargo est un aéronef configuré pour le transport de
fret seulement ; pouvant transporter des marchandises jusqu’à 110 tonnes.
• un aéronef combi ou avion mixte est un aéronef de transport pouvant transporter à la
fois des passagers et du fret sur le pont principal, souvent dans des configurations variées.
PARTIE II : L’ORGANISATION DU TRANSPORT MARITIME

Le transport maritime est l’épine dorsale du commerce international et, par conséquent, de
l’économie mondiale. En effet, 25 000 milliards de tonnes-km de fret parcourent les océans
annuellement comparés à 7 000 pour le rail et 3 000 pour la route.
Le transport maritime consiste à déplacer des marchandises ou des personnes pour l’essentiel
par voie maritime. Il présente des avantages et des inconvénients.
Le transport maritime présente les atouts suivants :
– Un coût plus compétitif
Les entreprises import-export préfèrent le transport maritime parce qu’il présente des atouts
majeurs en termes de coûts. Le transport par mer est plus pratique que le transport par terre et
par air car il peut transporter des gros volumes de marchandises à un prix plus compétitif. Il
est généralement utilisé pour les entreprises de grandes envergures.
– Économique et écologique
Hormis son avantage sur le plan économique, il est également le plus écologique. Le transport
maritime est et restera probablement longtemps le mode de transport le moins polluant par
tonne de marchandise transportée à grande distance. Le bateau procure une faible
consommation d’énergie et l’émission des produits nocifs pour l’environnement et la
population marine est la moindre. Il consomme moins d’énergie que le transport terrestre ou
le transport aérien.
– La diversité des produits à transporter
Le transport maritime offre la possibilité de transporter divers types de produits : vracs
liquides, vracs solides et les marchandises diverses…

Ces points faibles sont les suivants :


– Très lent ce qui empêche parfois de respecter les délais de livraison
– Difficile de surveiller l’emplacement exact des marchandises en transit
– Douanes et accises
– Nécessite le transport intérieur de porte-à-porte.

Ainsi, pour une meilleure lecture du concept, il s’agira de voir tout d’abord son cadre
juridique applicable (I) ; puis la portée du contrat de transport (II) et enfin, terminer avec la
question des moyens utilisés dans ce mode de transport (III).

I. LE CADRE JURIDIQUE DU TRANSPORT MARITIME

Ce cadre est fourni d’une part par le droit international et d’autre part par le droit interne.

A. L’organisation internationale et communautaire

Pour qu’un transport soit considéré comme international, il faut non seulement que le
déplacement franchisse une frontière entre deux états mais aussi que le lieu de prise en
charge ou de chargement et le lieu de livraison ou de déchargement se situent dans deux
états distincts. Dès lors les dispositions matérielles vont poser des conventions
internationales qui assurent le cadre juridique applicable à la majorité des déplacements
effectués par voie maritime. On peut citer entre autres les mécanismes les plus
importants, il s’agit de :
- La convention de Bruxelles et ses protocoles modificatifs de 1968 et 1979.
Elle a été signée le 25 août 1924 et est rentrée en vigueur le 2 juin 1931, en vue
d’organiser le transport maritime international de marchandises. Cette convention a été
exclusivement l’œuvre des états armateurs notamment européens, d’où les nombreux
cas d’irresponsabilité du transporteur listés dans ses dispositions. Elle a fini par être
considéré par les états chargeurs comme la convention des transporteurs.
- La convention d’Hambourg de 1978
Les règles de Hambourg ont été signées le 31 mars 1978. Dès son entrée en vigueur le
1er novembre 1992, aucune grande puissance maritime n’a ratifié aux règles de
Hambourg. Encore appelée règles d’Hambourg, elle apparait suite aux récriminations
des états africains et du tiers-monde. Elle va donc limiter les cas d’irresponsabilité du
transporteur maritime et a remplacé sa présomption de faut par la présomption de
responsabilité. C’est la convention des chargeurs.
- La convention de Rotterdam de 2009
Cette nouvelle convention est le résultat d’un consensus après plusieurs négociations
entre les principaux acteurs du transport maritime : armateurs et chargeurs. Elle est
soumise à la ratification des Etats et à terme son entrée en vigueur devra mettre fin à
l’existence des deux conventions précédentes.
- La convention de Bruxelles de 1961 qui concerne le transport maritime international
de passagers.

S’agissant des organismes maritimes internationaux, on retrouve deux principales


organisations à savoir :
- Le CMI (Comité maritime international) :
Formellement établi en 1897, elle est la plus ancienne organisation internationale dans
le domaine maritime. Le CMI est une organisation internationale non gouvernementale ayant
pour objectif de contribuer à l’uniformisation et à l’harmonisation des différentes
législations maritimes au niveau mondial. En sa qualité de dépositaire des Règles d’York et
d’Anvers, le Comité maritime international (CMI) procède périodiquement à leur révision
pour tenir compte des évolutions économiques et juridiques, ainsi que des impératifs
commerciaux auxquels les acteurs du commerce maritime sont confrontés. Le CMI est
constitué des associations nationales qui en sont membres.

- L’OMI (Organisation Maritime Internationale) :


C’est l’institution spécialisée des Nations Unies chargée d’assurer la sécurité et la
sûreté des transports maritimes et de prévenir la pollution des mers par les navires.
Elle a été créée par une convention de l’ONU adoptée à Genève, le 17 mars 1948. La
Convention portant création de l’OMI est entrée en vigueur en 1958 soit 10 ans plus
tard et la nouvelle Organisation s’est réunie pour la première fois l’année suivante en
janvier 1959.
Sur le plan régional, et plus précisément dans l’espace CEMAC, un code
communautaire de la Marine Marchande a été adopté par la Commission le 22
juillet 2012 à Brazzaville.

B. Le cadre juridique maritime national

Il est fourni par l’ensemble des dispositions applicables aux différentes opérations de
transport qui se déroulent sur le territoire maritime national.
De prime abord, ll s’agit du code de la Marine Marchande en République gabonaise de
1963 qui pose, avec beaucoup de failles, le cadre juridique relatif au transport maritime
interne des marchandises.
En outre, le Décret numéro 008851/PR/JMPITPTHTAT du 4 novembre 2013 met en
place la question du registre international des navires.

Et pour une bonne gestion des ports, de la flotte, du trafic et de la navigation maritime,
plusieurs entités ont été mises en place, bien qu’étant sous la tutelle du ministère des
transports, de la marine marchande et de la mer.
Il s’agit de :
- L’OPRAG : L’Office des Ports et Rades du Gabon, est un établissement public
national à caractère industriel et commercial crée le 30 Mars 1974 par ordonnance
numéro 41/74/PR/MTPTAC, dotée de la personnalité civile et de l’autonomie
financière qui est l’autorité portuaire nationale. L’Ordonnance N°0011/PR/2011 du 11
Août 2011, relative au développement des activités maritimes et portuaires en
République Gabonaise et ses textes d’application, attribue à l’Office des Ports et
Rades du Gabon les missions ci-après :
LES TRAVAUX : Travaux d’équipement, de création, d’aménagement, et d’extension
des ouvrages de zones industrielles hors concessions. La coopération et la promotion
de la place portuaire.
LA GESTION : La gestion des rades et du domaine portuaire. La coordination
générale des activités portuaires, l’assistance et l’accueil des navires.
LA PROTECTION : La prévention des risques et la protection de l’environnement. La
fédération des missions de police, de sécurité des usagers, des marchandises et des
navires.

Quelques définitions
- Port : signifie le lieu ou la zone géographique comportant des aménagements et des
installations permettant la réception de Navires, à partir duquel les Passagers
embarquent ou débarquent.
- Rade :

- LE CGC : Conseil gabonais des chargeurs


Crée en 1971 et placé sous la tutelle du Ministère des transports, le Conseil Gabonais
des Chargeurs est un établissement public à caractère administratif doté de la
personnalité juridique, régie par l’ordonnance N°008/PR/2014 du 20 août 2014.
Comme missions, on note l’assistance aux Chargeurs, l’encadrement du Trafic de Fret
Multimodal, la Traçabilité des Cargaisons, la Promotion des moyens de transports
moins agressifs pour l’environnement et la Gestion de l’Observatoire National de
Transport de Fret.

II. LE CONTRAT DE TRANSPORT MARITIME


L’étude du contrat de transport maritime passe par sa définition (A) et par la portée
de ses contrats voisins par la mise en lumière des différents intervenants (B).

A. Définition et étendue du contrat


Il est défini de manière générale comme une convention par laquelle un
voiturier professionnel (transporteur professionnel maritime) s’engage à
déplacer une marchandise ou une personne d’un port à un autre selon un engin
flottant et moyennant le payement d’une somme appelée fret.
De cette définition, on peut dégager trois critères spécifiques au contrat de
transport maritime : il faut d’une part un déplacement, d’autre part, la maitrise
de ce déplacement et enfin, le caractère professionnel du transporteur.

*Contrat de transport de passagers : on voit clairement dans cette définition


que le contrat de transport maritime de passagers oppose deux parties : un
transporteur et un passager
Tout d’abord le passager signifie toute personne transportée sur le navire en
vertu d'un contrat de transport. Par conséquent, le "contrat de transport" signifie
ici le contrat conclu par la compagnie ou pour son compte pour le transport par
mer d'un passager ou, le cas échéant, d'un passager et de ses bagages.
Ainsi lorsqu’un individu achète ou utilise le billet ou embarque à bord d’un
navire, celui-ci reconnaît expressément avoir pris connaissance des présentes
conditions générales de Transport Maritime, qui constituent le contrat de
transport, et déclare les accepter.

*Contrat de transport de marchandises : le contrat de transport de


marchandises intéresse généralement trois parties : un transporteur et un
expéditeur au départ et ultérieurement le destinataire final. Seulement, il
convient de signaler qu’un expéditeur peut s’adresser à lui-même une
marchandise et devenir en même temps le destinataire. Toutefois, les fonctions
et les responsabilités sont distinctes.
Le chargeur désigne le propriétaire de la cargaison d’un navire ou d’une
partie de cette cargaison. Le chargeur peut être l’importateur ou
l’exportateur, selon la nature du contrat commercial.
Il est matérialisé par la délivrance du document de transport appelé
connaissement, qui donne la certitude de la présence des marchandises à bord
du navire, preuve de la réception des marchandises. Il est établi par le
transporteur en quatre exemplaires : un pour le chargeur ou l’expéditeur, un
pour le transporteur, un envoyé au destinataire et un pour le capitaine devant
accompagner la marchandise.
Comme mentions, on a : le nom du chargeur, le nom du destinataire, la forme
du connaissement (nominative, au porteur ou en blanc et le connaissement à
ordre), le nom du transporteur, la signature des parties, les réserves émises par
le transporteur.
- Connaissement nominatif ou à personne dénommée : qui signifie que le connaissement
doit mentionner le nom et l’adresse du destinataire. Ainsi, il devient un document qui
offre bcp de sécurité du fait qu’on connait la personne à qui la marchandise est
destinée.
- Le connaissement au porteur ou en blanc : c’est un document qui ne porte aucune
indication, par conséquent, il présente bcp de risque en cas de perte ou de vol
- Connaissement à ordre : document émis par le transporteur à l’ordre du chargeur ou du
réceptionnaire et qui est transmis par simple endossement. Cela signifie que le
transporteur peut livrer à X ou à la personne désignée par X.

B. Contrats annexes ou voisins : les auxiliaires du transport maritime

Dans le cadre du transport maritime, à côté du transporteur professionnel, on note la


prestation de certains auxiliaires. Il s’agit du :
- Le commissionnaire de transport : suivant les dispositions du décret numéro
0453/PR/MPITPTTAT du 19 avril 2013, règlementant l’exercice des professions
libérales et auxiliaires de transport, le commissionnaire est « l’organisateur du
transport de bout en bout qui a la maitrise des voies et moyens pour l’exécution du
transport ». Donc il présente trois qualités : un organisateur de transport de bout en
bout, il agit en son nom personnel et c’est un intermédiaire entre un expéditeur
(exportateur industriel) et le transporteur maritime.
Il a le libre choix des transporteurs et des autres intermédiaires dans la chaine
maritime. C’est pourquoi il répond de tous les actes y relatifs à l’opération de
transport. Dès lors, il est débiteur d’une obligation de résultat.
Il est relié à son commettant par un contrat de commission consistant à choisir le
mode de transport qui convient, le transporteur qui doit effectuer le déplacement
ainsi que les tarifs.
Il répond a une double responsabilité : une responsabilité du fait personnel et
celle du fait des intermédiaires qu’il a choisis. Le seul moyen dont il dispose pour
s’exonérer est l’existence d’un cas de force majeure.

- La fonction de transitaire : vu les dispositions du décret précédemment cité, le


transitaire est défini comme « toute personne physique ou morale qui est chargée de
l’enlèvement de la marchandise, de son déplacement géographique, de la
réservation du fret et de l’accomplissement des formalités douanières,
administratives et commerciales, conformément aux instructions reçues de son
mandant, donneur d’ordre ».
Il n’est pas chargé du déplacement des marchandises, son rôle consiste à
accomplir les formalités juridiques, administratives et douanières relatives à la
marchandise dans un port d’escale ou lors de la réexpédition.
La différence entre le commissionnaire de transport et le transitaire tient au fait
que le premier se charge totalement et complètement du transport de bout en
bout qu’il organise en son nom propre, à sa guise et sous sa responsabilité. Tandis
que le second n’a qu’une mission limitée de déclaration et de réexpédition des
marchandises au port frontière qu’il exécute conformément aux instructions du
donneur d’ordre, de son mandat. Il est débiteur d’une obligation de moyens et ne
peut répondre que de ses fautes prouvées. C’est un mandataire salarié.

- Le manutentionnaire : La manutention (stevedoring en anglais) est l’ensemble des


opérations de chargement et de déchargement des navires marchands dans les ports de
commerce. Il existe deux types de manutentionnaires portuaires ou maritimes :
manutentionnaire terre (agent qui s’occupe de la manipulation des marchandises dans
les ports à quai et sur terre-plein) et manutentionnaire bord.

III. LES MOYENS DU TRANSPORT MARITIME

Il faut entendre par moyens, les engins utilisés pour opérer les déplacements des
marchandises par voie de mer. Ils sont multiples et variés et peuvent être rangés
dans une seule catégorie appelée : navire. Ce dernier est défini comme un
bâtiment flottant destiné à assurer le déplacement des personnes et des
marchandises par voie de mer. Le navire a une vie : une identité, une filiation,
une adresse et un propriétaire.
On peut les classer en deux groupes : navires spécialisés et navires non-spécialisés.

A. Navires spécialisés :

On entend par navires spécialisés les navires qui sont affectés à un type
d’exploitation spécifique.

1. Les vraquiers :
Ce sont des navires conçus pour le transport des marchandises en vrac
comme le blé, le maïs, le riz, les phosphates, etc.
On distingue des sous-catégories, il y a des navires citernes (transportant des
hydrocarbures) appelés tankers, des navires céréaliers et minéraliers.
2. Les navires polythermes ou refers :
Ce sont des navires adaptés sous température dirigée ; ils transportent des
produits pour lesquels il n’est pas admis une rupture de la chaine de froid.

B. Navires non-spécialisés :
Le terme non spécialisé est désigné par tout navire conçu pour le transport de
toutes sortes de marchandises. On les classe en 5 catégories.

- Les cargos : transportant toutes sortes de marchandises et disposant de leur propre


moyen de manutention.
- Les porte-conteneurs : fabriqués et équipés pour transporter les conteneurs. Ils
peuvent charger jusqu’à 3000 conteneurs de 20 Tc. Un conteneur est défini comme un
emballage métallique conventionnel servant de moyen de transport de marchandises.
En d’autres termes, c’est un équipement utilisé pour le transport et qui est conçu pour
faciliter l’acheminement des marchandises de bout en bout. Il doit avoir un volume
d’au moins 1m3. Il existe plusieurs types de conteneurs mais au plan conventionnel,
deux sont retenues :
- Les conteneurs de 20 pieds ou 20 TC et les conteneurs de 40 pieds ou 40 TC.
- Les porte-barges : conçus pour assurer l’intégration des transports fluviaux ; ils sont
généralement transportés par d’autres navires.
- Les navires rouliers ou Roll on/Roll off ou navire Ro-Ro : ce sont des navires qui
transportent d’autres moyens de transport surtout terrestres tels que : les wagons, les
semi-remorques, les voitures, les camions, les grues, les chars, les tracteurs…
- Les navires mixtes : ce sont des navires qui sont à la fois roulier et porte-conteneur ;
c’est l’une des dernières techniques de construction des navires de nos jours.

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