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Texte :
C. com., art. L. 133-1 à L. 133-7
Décisions fondamentales :
Com. 21 nov. 2018, n° 17-17.468
Com. 9 mai 2018, n° 17-13.030
Com. 27 sept. 2017, n° 16-12.942
Com. 13 sept. 2017, n° 16-10.596
Com. 13 déc. 2016, n° 15-16.027
Com. 18 nov. 2014, n° 13-23.194
Com. 1er oct. 2013, n° 12-23.456
Com. 22 mai 2013, n° 11-27.352
Com. 4 oct. 2011, n° 10-20.240
Com. 12 juill. 2011, n° 10-18.675
Com. 13 juill. 2010, n° 10-12.154
ACTUALITÉ
Loi pouvoir d'achat : aspects de transport routier de marchandises
Dalloz actualité / Xavier Delpech, Rédacteur en chef de la Revue trimestrielle de droit commercial –
13 septembre 2022
La loi du 16 août 2022 portant mesures d'urgence pour la protection du pouvoir d'achat étend le
mécanisme d'indexation du prix des contrats sur le coût des carburants, dit « indexation gazole », à
l'ensemble des produits énergétiques. Elle impose au gouvernement d'étudier la pertinence et
l'opportunité de la mise en place d'un prêt à taux zéro pour l'achat de véhicules lourds peu polluants
affectés au transport de marchandises.
Sommaire
1. Caractères généraux
2. Formation du contrat
3. Exécution du contrat
3.1 Avant le déplacement
3.2 Pendant le déplacement
3.3 Après le déplacement
4. Responsabilité du transporteur
Bibliographie
1. Caractères généraux
Le contrat de transport est un contrat synallagmatique et consensuel. Il se forme par le seul accord des volontés
exprimées par l'expéditeur et par le transporteur. Il appartient à la catégorie plus vaste du contrat d'entreprise, mais est
doté d'un régime qui lui est propre. Il est commercial, au moins du point de vue du transporteur.
Il est le plus souvent à titre onéreux, le transporteur étant rémunéré pour sa prestation. En outre, le contrat de transport
est très fréquemment un contrat d'adhésion à un ensemble de règles, souvent dénommées « tarif », proposées par
l'entrepreneur de transport.
Il peut être routier, aérien, fluvial ou encore maritime. Le transport routier constitue le droit commun en la matière. Ce
sont les règles applicables au transport routier de marchandises qui sont exposées dans les lignes qui suivent.
2. Formation du contrat
Le contrat de transport se forme par le simple accord des volontés. Il donne généralement lieu à l'émission d'un
document de transport, la lettre de voiture. Mais ce n'est pas là une condition de validité du contrat. La lettre de voiture
énonce les éléments essentiels du contrat : description de la marchandise transportée, délai et lieu de livraison, prix du
transport, etc. Elle présente une utilité essentiellement probatoire.
Le contrat de transport est une opération triangulaire, le contrat étant formé entre l'expéditeur (ou chargeur), le
transporteur et le destinataire (C. com., art. L. 132-8). C'est dès l'origine, et non seulement lorsqu'il prend livraison de la
marchandise, que le destinataire est partie au contrat. Il en résulte que l'action pour avarie du destinataire contre le
transporteur est de nature contractuelle (Com. 4 mars 2008) et que le destinataire est garant du prix dû au transporteur
par l'expéditeur.
3. Exécution du contrat
Avant de confier la marchandise au transporteur, l'expéditeur doit l'emballer, cet emballage étant approprié à la nature
de la marchandise et à celle de l'engin de transport. Les marchandises doivent également être identifiées par l'expéditeur.
Cette identification implique leur pesage ou la détermination de leur volume, le comptage des colis, l'apposition de
marques ou d'étiquettes… La marchandise, ainsi préparée, est prise en charge par le transporteur. Il s'agit d'une opération
juridique, par laquelle le transporteur devient responsable de la marchandise, c'est-à-dire s'oblige à la restituer à
l'identique. Elle accompagne l'opération matérielle par laquelle le transporteur reçoit ou prend la maîtrise physique de la
marchandise.
Le transporteur est en droit de vérifier les marchandises et, le cas échéant, d'émettre des réserves sur le document de
transport. L'absence de réserve est toutefois indifférente lorsque le vice de la marchandise n'était pas apparent.
Le soin de charger incombe généralement au transporteur. La responsabilité du chargement pèse sur celui qui l'a
exécuté.
La livraison met fin à l'exécution du contrat de transport. Elle consiste dans la remise de la chose par le transporteur à la
personne désignée par le document de transport. Le destinataire a le droit de vérifier la cargaison avant de prendre
livraison. Selon les cas, il refuse la marchandise, l'accepte ou assortit son acceptation de réserves.
La livraison, qui est une opération matérielle, est complétée par l'acte juridique de la réception (C. com., art. L. 133-3).
Elle consiste en l'acceptation des marchandises, sauf si le destinataire émet des réserves ou refuse la livraison, et,
corrélativement, dans une décharge donnée au transporteur. Cette décharge signifie que la marchandise cesse d'être aux
risques du transporteur. Par ailleurs, elle vaut présomption de livraison conforme.
La réception fait courir le délai de l'article L. 133-3 du code de commerce (fin de non-recevoir spéciale) et le délai annal
de prescription des actions nées du contrat de transport, sauf lorsque la perte de la marchandise est totale.
4. Responsabilité du transporteur
Les transporteurs sont responsables de la perte et des avaries des choses qui leur sont confiées, à moins qu'ils ne prouvent
qu'elles ont été perdues et avariées par cas fortuit ou force majeure. La perte peut être totale ou partielle. La perte totale
résulte de la preuve, apportée par l'expéditeur, qu'il a remis la marchandise au transporteur, et de l'impossibilité, pour ce
dernier, de justifier qu'il a reçu décharge de la même marchandise. La perte partielle résulte de la comparaison entre
l'étendue de la prise en charge par le transporteur et de celle de la décharge, incomplète, qu'il a obtenue. Le transporteur
répond également du retard dans la livraison.
Le transporteur est débiteur d'une obligation de résultat dont il peut s'exonérer par la force majeure, la faute de
l'expéditeur et du destinataire, le vice propre de la chose, ou encore la freinte de route (perte partielle).
Les clauses de non-responsabilité sont interdites. Les clauses limitatives de responsabilité sont en principe valables, à
condition toutefois de ne pas porter atteinte à l'obligation essentielle du contrat, par exemple l'obligation de célérité pour
un transporteur rapide dit « expressiste » (Com. 22 oct. 1996, n° 93-18.632 : arrêt Chronopost). Même valable, la clause
limitative de responsabilité est écartée en cas de faute inexcusable du transporteur.
Le transporteur doit indemniser l'expéditeur ou le destinataire du préjudice causé par la perte, l'avarie ou le retard.
Hormis le cas de dol et de faute inexcusable, seul le dommage prévisible est réparé.
Fiches associées :
Acte de commerce
Contrat de transport de personnes
Déménagement
Logistique (contrat de prestations logistiques)
Transport aérien
Transport fluvial
BibliographiePour consulter les documents de la bibliographie, veuillez passer votre souris sur le fonds documentaire concerné
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Encyclopédies
Répertoire commercial, Commissionnaire de transport, par Frédéric Letacq, Gaëlle Bonjour, nov. 2018
Répertoire commercial, Contrat de transport, par Barthélémy Mercadal, oct. 1995
Répertoire européen, Transports terrestres : ferroviaires, fluviaux, postaux, routiers, par Denis Broussolle,
févr. 2008
Répertoire international, Transports routiers, par Jean-Pierre Tosi, 1998
Revues Dalloz
Articles de références
Contrat de transport de marchandises. Lieu de fourniture des services. Article 5, point 1
sous b), A. Marmisse-d'Abbadie, RTD com. 2019. 253
Précisions sur la faute inexcusable du transporteur de marchandises par route, P.
Delebecque, AJCA 2017. 78
Les enjeux de la négociation dans le contrat de transport, C. Paulin, AJCA 2016. 320
Adieu à la faute lourde ! Bienvenue à la faute inexcusable, P. Delebecque, AJCA 2015.
123
Privilège et droit de rétention du voiturier : halte à la confusion, Z. Zerbo, D. 2011. Chron.
2290
Le nouveau contrat type applicable aux transports publics routiers de marchandises,
P. Delebecque, D. 2000. Chron. 135
Ouvrages feuilletables
Cours
Droit commercial (Actes de commerce - Commerçants Fonds de commerce Concurrence -
Consommation), Stéphane Piedelièvre, Droit privé, 12e éd., 2019
HyperCours
Droit commercial (Actes de commerce - Commerçants - Fonds de commerce - Baux
commerciaux - Concurrence - Consommation - Contrats commerciaux), Georges
Decocq/Aurélie Ballot-Léna, Droit privé, 9e éd., 2020
Précis
Contrats civils et commerciaux, François Collart Dutilleul/Philippe Delebecque, Droit
privé, 11e éd., 2019
Droit commercial (Commerçants et fonds de commerce. Concurrence et contrats du
commerce), Michel Pédamon/Hugues Kenfack, Droit privé, 4e éd., 2015
Droit des transports, Philippe Delebecque/Isabelle Bon-Garcin/Maurice Bernadet, Droit
privé, 2e éd., 2018
Droit du commerce international, Jean-Michel Jacquet/Philippe Delebecque/Sabine
Corneloup, Droit privé, 3e éd., 2014
Université
Droit commercial (Actes de commerce. Commerçants. Fonds de commerce. Contrats
commerciaux. Concurrence. Instruments de paiement et de crédit), Dimitri Houtcieff,
Droit privé, 4e éd., 2016
Droit commercial et des affaires 2021, Droit privé, 27e éd., 2020