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RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO

UNIVERSITE DE MBUJIMAYI

Faculté Polytechnique.

Département de Génie Mécanique

Séminaire sur

La transmission de puissance
Cas d’un réducteur
Cours de Projet Mécanique

Réalisé par : Yannick CIANYI KAZADI

Grade I Mécanique

Année académique 2012-2013


Projet mécanique sur les machines tournantes et transmission de puissance 1

Introduction

Dans le monde quotidien, l’homme pose quelques actions selon ses besoins dont les
plus courantes sont : pousser, soulever, tirer, déplacer, etc. cependant, de leur
exécution ressort une force, une puissance ou un mouvement à transmettre à un
corps.

Dans le domaine de l’ingénieur, ces actions sont d’application pour la manutention,


le lavage, la commande, etc. plusieurs moyens de transmettre un mouvement
existent : par transmission hydraulique, par transmission hydropneumatique, par
courroie, par chaînes, par friction, par choc (par engrenage), etc.

Les réalisations industrielles appliquées aux systèmes de transmission de puissance


sont : les embrayages et limiteurs de couple, des boîtes de vitesses et réducteurs, es
freins et es roues libres.

Très souvent, en palier, la fréquence de rotation d’un moteur (électrique ou


thermique) dépasse couramment la valeur souhaitée pour le mouvement des organes
récepteurs. Par ailleurs, le couple délivré est très souvent insuffisant pour vaincre
l’inertie du démarrage, puis assurer la continuité du fonctionnement en charge de
l’installation. Dans ces conditions, un réducteur de vitesse, organe faisant l’objet de
notre étude, installé en début de chaîne cinématique, intervient pour modifier les
performances motrices, en diminuant la fréquence de rotation et augmentant
simultanément le couple disponible.

Ce réducteur est composé d’un moteur électrique d’entrainement auquel est


accouplée une roue dentée. Par choc, la roue dentée (ou pignon) transmet le
mouvement à roue dentée menée. Cette dernière repose sur un axe dont l’une des
extrémités est cylindrique et l’autre rotoïde.

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Dans le cadre du cours de projet mécanique, il nous sera question de faire un calcul
de dimensionnement et de vérification des éléments du réducteur. Nous dégagerons
les problèmes suivants :

− Le dimensionnement des éléments de taillage des engrenages ;


− La résistance mécanique des dentures des engrenages ;
− Le choix du moteur électrique d’entrainement ;
− L’étude des phénomènes vibratoires des arbres moteurs et récepteurs et
conditions de résonance ;
− Le choix des quelques organes de la chaîne de puissance : les clavettes, les
roulements, les engrenages, etc.

Soient données les caractéristiques suivantes :

− N1 = 720 trs/min la vitesse de rotation du moteur ;


− P = 3680 W puissance mécanique à l’arbre moteur ∆1 ;
− N 2 = 240 trs/min la vitesse de rotation de l’arbre récepteur ∆ 2 ;
− β = 25° : l’angle d’inclinaison d’hélice des dentures hélicoïdales des
roues cylindriques hélicoïdales ;
− σ pe = 30 MPa : la résistance pratique en extension des roues dentées en
fonte ;
− a = 240 mm : l’entraxe approximatif.

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Problème N°1 :
Détermination de la géométrie de chacune des roues dentées
1. Modélisation de la roue dentée
Soit l’engrènement ci-dessous
ci de deux roues dentées :

La condition d’engrènement est donnée par l’égalité des pas. Soit L1 la longueur de la
circonférence primitive de la roue 1 et Z1 le nombre de ses dents (nombre entier).
d
• On a : L1 = π × d1 = Z1 p ⇒ p1 = π 1 = p 2 = p
Z1
d1 d 2
• Le module est donné par le rapport : =
Z1 Z 2

Ce rapport est constante modifiée dans las série de RENARD ci-dessous


ci dessous. Il définit
complètement la denture et sa valeur approximative résultent d’un calcul de
résistance des matériaux.

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En première approximation et pour des raisons de calculs, la dent est assimilée


à un tronçon de poutre de section droite rectangulaire, encastrée à une extrémité et
libre à une autre où est appliquée par supposition un effort T qui la sollicite à la
flexion plane. Sans tarder sur cette notion, nous définissons les paramètres suivants
pour expliciter notre modélisation :
− La hauteur de la dent : h = 2,25 × M ;

− La largeur de la dent : b = k × M ;
1 1 π ⋅d 1
− L’épaisseur de la dent : e = p= = π ⋅M ;
2 2 Z 2

En résistance des matériaux le moment fléchissant Mf du à l’effort T est maximal à


l’encastrement E. Il est donné par :

M f = T ⋅ h = T × 2,25M

Le moment quadratique de la section rectangulaire encastrée est donnée par :

1 3
I X ′X = be
12

Le module de flexion de cette même section est donnée par :

1 3
be
 πM 
2
I X ′X 12 1 2 1 1
wf = = = be = kM   = kπ 2 M 3
v 1
e
6 6  2  24
2
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La contrainte normale maximale due au moment fléchissant est donnée par :

Mf 2,25 × T × M T
σN = = = 5,47
I X ′X kπ 2
kM 2
M3
e 24
 
2

Pour que la dent résiste à la flexion, il faut que la condition suivante, incluant aussi la
notion du matériau, soit vérifiée :

T
σ N ≤ σ pe ou 5,47 ≤ σ pe
kM 2

Avec : σpe = la contrainte pratique en extension du matériau qui est

dans le cas de notre étude égale à 30 MPa pour la fonte.

a) Détermination des éléments de taillage des roues dentées

Soit la figure ci-dessous donnant le profil réel et apparent des roues dentées
engrenées :
Les profils sont toujours en
développante de cercle, mais l’axe des
dents est incliné d’un angle β (25° dans
notre cas) par rapport à l’axe principal
du cylindre primitif.
A cet effet deux profils sont à
définir : le profil réel (contenu dans le
plan Pr, perpendiculaire à l’axe des
dents) et le profil apparent (contenu
dans le plan Pa, perpendiculaire à
l’axe du cylindre primitif.

La modélisation de l’engrènement représentée par la figure ci-dessous nous permet


d’établir les relations liant toutes les actions qui sollicitent les dents des roues.

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Avec : β = angle d’inclinaison des dents ; A = point d’application de l’action du


pignon sur la roue menée ; α = angle de pression.

La composante tangentielle de l’effort de contact provenant de la puissance à


transmettre s’obtient à partir des relations suivantes :

πN d
P = Mω (1) ω = (2) et M = T (3)
30 2

60 P
(1), (2) et (3) donnent T =
πdN

Avec : T = composante tangentielle de l’effort de contact en (N)


N = vitesse de rotation en (tr/min)
d = diamètre primitif de la roue en (m)

En appliquant cette dernière relation au pignon et à la roue menée, on a :

60 P 60 P
T= ou
πd 1 N 1 πd 2 N 2

1. Calcul de modules et diamètres primitifs définitifs

Soit la modélisation ci-dessous :

Avec : ∆1 et ∆ 2 = axes (ou arbre) de portant le


2
?2 pignon et la roue menée
1 et 2 = pignon lié l’arbre moteur et la
a

?1
roue menée liée à l’arbre récepteur.

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• Rapport de transmission :

ω 2 d1 240 1
k12 = = ⇒ k12 = = ⇒ d 2 - 3d1 = 0 (4)
ω1 d 2 720 3

• Entraxe :

a=
1
(d1 + d 2 ) ⇒ a = 1 (d1 + d 2 ) = 240 ⇒ d1 + d 2 = 480 (5)
2 2

 3d1 − d 2 = 0
 ⇒ d1 = 120 mm et d 2 = 360 mm
d1 + d 2 = 480
2. Calcul de modules réels et apparents

60 × 3680
= 897,552255 [N ]
60 P T 60 P
T= ⇒ T′ = = =
πd 1 N 1 cos β πd 1 N 1 cos β π × 0,120 × 720 × cos 25°

• Calcul du module réel (Mr ) :

T′
Mr ≥ 2,34
kσ pe

π
avec k ≥
sin β

Tableau 1: valeur de la constante k

Considérons la valeur de l’effort tangentiel comme étant moyenne et pour


assurer la continuité de l’engrènement k = 7,43, une valeur que nous majorons à
k=8
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897,552255
Mr ≥ 2,38 = 4,52
8 × 30

Selon la série N°1 de RENARD ci-dessous, on choisit Mr = 5

Tableau 2: Série de RENARD

• Calcul du module apparent (Ma ) :

Mr
Ma = ⇒ Ma = 5,516889
cos β

3. Calcul de diamètres primitifs


120
d1 = Ma × Z 1 ⇒ Z 1 = = 21,75 mm ; nous prenons Z1= 22 mm
5,516

Z1 1
Avec k12 = = ⇒ Z2 = 66 mm
Z2 3

Par conséquent les diamètres primitifs définitifs deviennent : d1 = Ma × Z 1 =

121,352 mm et d 2 = 364,056 mm
4. Calcul de l’entraxe primitif

a=
1
(d1 + d 2 ) = 1 (121,352 + 364,056) = 242,704 mm
2 2
Remarquons que cette valeur de l’entraxe est bien différente de celle de l’entraxe
approximatif prévu (a = 240 mm) ; cette valeur est obtenue pour une valeur de
l’angle d’inclinaison donnée (β = 25°).
Considérons β comme paramètre afin de faire coïncider l’entraxe calculé avec un
entraxe imposé, donc une valeur de l’angle d’inclinaison d’hélice modifiée qui
correspondra un entraxe de 240mm.

On sait que : a =
1 Mr
(Z 1 + Z 2 ) ⇒ β = arccos  Mr (Z 1 + Z 2 )
2 cos β  2a 
Avec Mr = 5, a = 240 mm, Z1= 22 mm et Z2 = 66 mm ⇒ β = 23,55° (β modifié)

Dans ces conditions les éléments de taillage des roues dentées sont :

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Roue menée 2
Pignon 1

360
Primitif [ d = (Ma ⋅ Z ) ] 120

 Z  375,1mm
de tête [ d a = d + 2ha = Mr  + 2  ] 131, 7mm
Diamètre  cos β 
 Z  352, 6mm
de pied [ d f = M r  − 2,5  ] 109,2mm
 cos β 
11,25 mm
Hauteur (h = 2,25 Mr)
6,25 mm
Creux (hf = 1,25 Mr)
5
Saillie (ha = Mr)
πMr 40 mm
Largeur (b = ≥ )
sin β
Pr = 15,707et Pa = 17,137
Pas du primitif (Pr = ̟Mr ou Pa = ̟Ma)
Dents
1 1 ir = 7,853 et ia = 8,568
Intervalle (ir = Pr ou ia = Pa )
2 2
Pr P er = 7,8535 et ea = 8,5685
Epaisseur ( er = et ea = a )
2 2
Mr = 5 et Ma = 5,454
Module (Mr = Ma cosβ ou Ma)
d 66 mm
Nombre de dent (Z = ) 22 mm
Ma
40 mm
Entraxe (a)
23,55°
Angle d’inclinaison d’hélice β
20°
Angle de pression α
1/3
Rapport de transmission (k12)

Tableau 3: éléments de taillage des roues

b) Raison de modification de l’angle de l’hélice β

Remarquons que les premiers calculs faits au point a) correspondaient à une


valeur de l’angle d’inclinaison hélice β donnée (soit β = 25°). Si on n’avait pas
procédé à la modification de cette valeur, on aurait travaillé avec une valeur de
l’entraxe calculée différente de celle de l’entraxe donné (ou fixé). Comme il est
possible à un tel stade de problème de modifier, connaissant les valeurs de Z1 et de
Z2, de trouver une valeur modifiée de β qui assurerait l’exactitude de l’entraxe fixé

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préalablement. C’est la suite de calculs faits au point a) qui a conduit à déterminer les
éléments de taillage des roues dentées (voir le tableau 3 ci-dessus).

c) Utilisation de la série de RENARD

Comme calculé au point a), le module réel et apparent sont les éléments
importants pour le calcul des éléments de taillage des roues dentées. La condition de
résistance de la dent à la flexion plane donne une expression du module réel :
T
M r ≥ 2,34
k × σ pe
De cette de valeur de Mr calculé, nous servons de la série 1 de RENARD où
nous prenons la valeur de Mr immédiatement supérieure. Et déduire la valeur de
Ma.
d) Vérification à la résistance mécanique de l’engrenage

1. Calcul à l’échauffement
On limite la puissance transmissible par unité de surface à 1/20 pour les
engrenages tournant à 1000 tours/min. Or dans notre travail les engrenages tournent à
une vitesse inferieure à 1000 tours par minute. Ainsi on adopte la puissance
transmissible par unité de surface à 1/20. Ce qui donne :

P )kW 1 20 P )kW
≤ ou b f
D pb 20 Dp

3,68 1 1
≤ ⇒ 7,66.10 − 4 ≤
120 × 40 20 20

2. Vérification à la résistance due à la pression superficielle

Les engrenages sont dimensionnés suivants deux critères :


− La résistance à la pression superficielle, et
− La résistance à la rupture par fatigue.

D’une part, la contrainte effective en pied de dent mal maîtrisée va


conduire nécessairement à une rupture brutale d’une ou de plusieurs dents, rendant
instantanément le composant hors service, avec des conséquences graves sur la
sécurité.

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D’autre part, la pression superficielle mal maîtrisée conduit à une


dégradation des surfaces actives par piqures. Avec le temps, celles-ci vont croître en
nombre et en taille, jusqu’à l’apparition de microfissures, conduisant à la rupture
lorsqu’il est activé. Pour les applications à risque, un contrôle visuel par endoscopie
peut permettre de prévenir la ruine du composant.

Il faut donc choisir des coefficients de sécurité sF adopté vis-à-vis de la


rupture est largement supérieur à celui considéré sH pour la pression superficielle.
On prendra par exemple sH ≥ 1,2 et sF = 2 sH.

La méthode pratique selon ISO démontre, pour la résistance à la pression


superficielle, le critère normalisé suivant :
2
2 k  Z NT , (1,2) Z L ZV Z R ZW Z X  1
T≤ pH , lim B ⋅ Dm,1 ⋅ 
k + 1  Z E Z H Z ε Z β Z (V ,W ) Z R  K A KV K Hβ K Hα

Avec quelques facteurs regroupés en familles :


− facteurs liés à la géométrie de l’engrenage : la largeur de denture B, le diamètre
primitif du pignon Dm,1, le facteur géométrique ZH, le facteur d’inclinaison
Z β, ;
− facteurs liés aux matériaux de l’engrenage : la pression de Hertz admissible
pH,lim, le facteur d’élasticité ZE ;
− facteurs d’influence des essais de fatigue destinés à caractériser les matériaux ;
− facteurs liés à la cinématique d’engrènement : le rapport d’engrenage k, le
facteur de conduite Zε, le facteur de contact unique ZV,W ;
− facteurs liés aux conditions de fonctionnement : le facteur d’application KA, le
facteur dynamique KV, ...
Les facteurs K corrigent la force tangentielle T et Les facteurs Z corrigent la
pression de contact.
1) Calcul du facteur de fiabilité KR
Ce facteur est déterminé par : K R = 0,6933 − 0,18 log10 (1 − f ) − 0,0133 × (log10 (1 − f ))2
Pour une fiabilité f = 0,99, KR = 1,001

2) Calcul du facteur de durée ZNT

Dans la majorité des applications industrielles, on prend ZNT = 1

3) Calcul du facteur lubrifiant ZL

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4(1 − C ZL )
Z L = C ZL +
2
 −6 
1,2 + 134.10 
 ν 40° 

− La détermination de CZL est fonction de la valeur de la pression
superficielle admissible du matériau le moins dur du couple pignon-
roue.
Les pressions superficielles admissibles pH,lim fournies par la norme
ISO 6336, sont déterminées directement à partir d’essais normalisés
réalisés sur des engrenages cylindriques à denture droite répondant `a
un cahier des charges précis.
La valeur de la contrainte de référence, pH,lim, est la pression
superficielle que le matériau peut supporter, sans détérioration par
piqûres, pendant une durée de vie de 2 à 50 Mcycles de chargement,
avec une fiabilité de 99 %. On considère que la durée de vie de 99 %
des échantillons dont la pression superficielle est inférieure à pH,lim ont
une durée de vie infinie vis – à – vis de la détérioration par pitting.
La figure ci-dessous fournit les ordres de grandeur des pressions
superficielles admissibles, en fonction de la dureté superficielle des
matériaux.
Nous choisissons comme matériau la fonte à graphite sphéroïdale de
dureté Vickers 320 HV et à partir de la figure ci-dessous, nous
déduisons la valeur de pH,lim correspondante.

690

320
Figure 1: pression superficielle admissible

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Nous prenons pH,lim = 690 MPa


Remarquons que pH,lim ≤ 850 MPa, ce qui conduit à prendre CZL = 0,83
− La viscosité cinématique à 40° ν40° :
La norme allemande DIN 51509 fournit quelques indications basées
sur la pression dite de Stribeck pStri.
3T k +1
p Stri = .
B × Dm,1 k
60 P 60 × 3680
Avec : T = = = 813,5 N , B = 0,04 m , Dm,1 = 0,120m et
πd1 N1 π × 0,12 × 720
1
k= ; ce qui donne p Stri = 2,03375MPa
3
La vitesse périphérique est donnée par :
1
v = Dm,1 × ω = 0,06 × 75,398 = 4,52 m s
2
p
Le rapport Stri ≈ 0,5
v
Le tableau ci-dessous donne la valeur de ν40° en fonction du rapport de
pStri et de la vitesse périphérique v.

Tableau 4: Viscosités d’huiles de lubrification pour les


transmissions à engrenages d’après DIN 51509

Ce qui donne une viscosité cinématique du lubrifiant ν40° = 150 mm2/s

4(1 − 0,83)
Enfin, le facteur lubrifiant vaut Z L = 0,83 + = 1,3022
 −6 2
1,2 + 134.10 
 150 
 

4) Calcul du facteur de vitesse ZV


Le facteur de vitesse ZV dépend de la vitesse tangentielle, et de la valeur
de la pression superficielle admissible pH,lim du matériau le moins dur du
couple pignon-roue. Il peut être déterminé par :
2 × (1 − C ZV )
ZV = C ZV +
32
0,8 +
v
Avec : C ZV = C ZL + 0,02 = 0,83 + 0,02 = 0,85 et v = 4,52 m s

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ZV = 0,9568
5) Calcul du facteur de rugosité ZR

Le facteur de rugosité ZR dépend de la rugosité des flancs de dent, des


rayons de courbure au contact et de la valeur de la pression superficielle de
référence pH,lim du matériau le plus faible des deux roues constituant
l’engrenage.
C ZR
 3 
ZR =  
 RZ ,10 
 
Pour pH,lim pris inférieur à 850 MPa, C ZR = 0,15

RZ ,10 = 3 × (Ra1 + Ra 2 ) × 3
100
240
Avec Ra1 et Ra 2 les rugosités moyennes arithmétiques des flancs de
valeur respectivement 0,8 et 1,6 .
Ce qui donne R Z ,10 = 5,377 et Z R = 0,916
6) Calcul du facteur de rapport de dureté ZW
Le facteur de rapport de dureté ZW tient compte de l’augmentation de
résistance superficielle due à l’engrènement d’une roue avec une roue
notablement plus dure.
Pour le matériau en fonte à graphite sphéroïdale de dureté Vickers 320
HV et la dureté Brinell est loin supérieure à la dureté Vickers ; et on a des
valeurs supérieurs à 470 HB. D’où on prend, pour des telles HB, ZW = 1.
7) Calcul du facteur de dimension ZX

Le facteur de dimension ZX prend en compte le fait que statistiquement,


plus la structure est de dimension importante, plus elle contient des défauts
métallurgiques, qui sont autant de sources d’endommagements initiaux. La
pression superficielle admissible diminue avec la taille de la structure.
Dans le document normatif IS0 6336 – 2, le facteur de dimension ZX est
pris égal à 1.
8) Calcul du facteur géométrique ZH
Les grandeurs géométriques de fonctionnement et de génération de
l’engrenage permettent de définir le facteur géométrique ZH.
2 cos β b
ZH =
cos 2 α t ⋅ tgα wt
 tgα n   tg 20 
Avec : α t = arctg   = arctg   = 21,655°
 cos β   cos 23,55 
β b = arctg (tgβ cos α t ) = arctg (tg 23,655 × cos 21,655) = 22,05°

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 a0 
α wt = ar cos cos α t 
 a NORME 
a NORME − a0 ∈ [0,4 M r ;1,3M r ] avec M r = 5mm et a 0 = 240mm
En prenant la borne inférieure pour minimiser l’écart entre
l’entraxe fixé et celui calculé, on trouve a NORME = 242,704mm .
Et de ce fait, α wt = 23,21° .
2 × cos 22,05
ZH = = 2,237
cos 2 21,655 × tg 23,21

9) Calcul du facteur de conduite Zε


Le facteur de conduite Zε prend en compte les rapports de conduite et la
longueur de contact pour les engrenages hélicoïdaux. Pour les dentures
hélicoïdaux ce facteur est donné par :

b2 sin β 40 sin 23,55


εβ = = = 1,017
πM r π ×5
1  2 2   2  a sin α wt
Et ε α = 2
 d a,1 − d b,1  +  d a,2 − d b,2  − πM cos α
2πM a cos α t a t
Avec : d a ,1 = 131,7 mm ; d b,1 = d1 cos α t = 120 cos 21,655 = 111,53mm
d a , 2 = 375,1mm ; d b, 2 = d 2 cos α t = 360 cos 21,655 = 334,59mm et M a = 5,454mm
Ce qui donne ε α = 1,58
1
Comme ε β ≥ 1 le facteur de conduite est défini par : Z ε = = 0,7947
εα
10) Calcul du facteur d’inclinaison Zβ
Le facteur d’inclinaison Zβ prend en compte le fait que les rayons de
courbure ne sont pas constants le long de la ligne de contact pour des
dentures hélicoïdales.
Ce facteur est donné par : Z β = cos β b = cos 22,05 = 0,963
11) Calcul du facteur de contact unique ZV,W
Pour ε β ≥ 1 ZV ,W = 1
12) Calcul du facteur d’application KA
Le facteur d’application KA tient compte des surcharges dynamiques
provenant de sources extérieures à l’engrenage.
Le tableau suivant permet de faire le chois du facteur d’application :

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Tableau 5: facteur d'application

En considérant notre système en fonctionnement uniforme, on prend KA = 1

13) Calcul du facteur dynamique KV


En pratique, la transmission du mouvement par un engrenage n’est pas
rigoureusement homocinétique. Cette variation provient des principaux
facteurs suivants :
− défauts de pas et de forme des différents profils consécutifs ; ces
défauts proviennent du mode de génération et des déformations dues
au traitement thermique ;
− flexion des dents sous charge ; les effets d’amplification dynamique
doivent être pris en compte ;
− variation d’´epaisseur du film d’huile.

Le facteur dynamique KV s’apparente à un coefficient d’amplification


dynamique dépendant des raideurs, inerties et caractéristiques du
comportement dynamique.

 K1 B( mm)  vZ k2
KV = 1 +  + K 2  1
 K AT  100 k 2 +1

K AT 1 × 813,5
• La charge linéique = = 20,33 N mm
B 40
• Pour une valeur de la charge linéique inférieure à 100N/mm, on prend
K AT
= 100 N mm
B
• Les facteurs K1 et K2 sont donnés dans le tableau ci-dessous en
fonction de la classe de qualité et de la nature de la denture.

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• Classe de qualité :
Elle dépend de 3 facteurs :
− Procédé de taillage : taillage de précision dans notre cas, pour
des classes allant de 4 à 6 ;
− Usages : dans notre cas du système, on choisit les classes 5 à 7 ;
− Vitesse circonférentielle : dans notre cas v ≈ 5m/s, on choisit les
classe 5 à 9

On choisit en moyenne une classe 5

Tableau 6: coefficients K1 et K2

Le tableau donne K1 =6,7 et K2 =0,0087

2
1
 
 6,7 × 40  4,52 × 22 3
KV = 1 +  + 0,0087  × = 1,10633
 1 × 813,5  100 1
2
1+  
3

14) Calcul du facteur de distribution de charge KHβ


Le rôle du facteur de distribution de charge longitudinale KHβ est de
prendre en compte le caractère non uniforme de la répartition de pression le
long de la génératrice de contact d’un couple de dents.
Ce facteur est déterminé en fonction du matériau de la denture et les
ajustements des engrenages après montage dans le carter.
Pour les engrenages en fonte et pour un montage sans ajustement après
et pour une classe 5, le facteur de distribution de charge KHβ est donné par :
2
 B 
K Hβ = 1,135 + 0,18  + 0,23.10 − 3 B( mm)
 d p ,1 
 
2
 40  −3
K Hβ = 1,135 + 0,18  + 0,23.10 × 40 = 1,1642
 120 
15) Calcul du facteur de distribution de charge transversale KHα
Le facteur de distribution de charge transversale KHα prend en compte la
répartition inégale de la charge, dans le plan d’engrènement, sur plusieurs

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paires de dents simultanément en contact. Le tableau ci-dessous donne la


valeur de KHα à prendre.

Tableau 7: facteur de distribution de charge transversale

La classe considérée est la classe 5, la denture étant hélicoïdale durcie,

εα 1,58
K Hα = = = 1,84
cos β b
2
cos 2 22,05

En résumé on a :

T pH,lim
Facteurs KR ZNT ZL ZV ZR ZW ZX
(en N) (en N/mm2)

Valeurs 813,5 350 1,001 1 1,3022 0,9568 0,916 1 1

Facteurs ZH Zε Zβ ZV,W KA KV KHβ KHα ZE

Valeurs 2,237 0,7947 0,963 1 1 1,1063 1,1642 1,84 145,358

La pression superficielle de Hertz donne 231,8 MPa qui est bien inférieure à
la pression superficielle admissible de Hertz 690 MPa.

En reportant ces valeurs dans l’expression de vérification de la résistance à la


pression de Hertz, l’inégalité est bien vérifiée. D’où les roues dentées
peuvent mieux résister contre la pression de piquage de Hertz.

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3. Vérification à la résistance due à la rupture par fatigue


Pour la résistance à la rupture, le critère s’exprime sous la forme :

YST YNT , (1, 2)YSrelT , (1,2)YRrelT , (1, 2)Y X 1


T p σ F , lim, (1,2) BM r ⋅ ⋅
K A K V K Fβ K Fα K R YFaYSaYε Yβ

Ce critère fait intervenir plusieurs facteurs correctifs que l’on peut regrouper en
familles :

− facteurs liés à la géométrie de l’engrenage ;


− facteurs liés aux matériaux de l’engrenage ;
− facteurs d’influence des essais de fatigue destinés à caractériser les matériaux ;
− facteurs liés à la cinématique d’engrènement ;
− facteurs li´es aux conditions de fonctionnement.

De cette expression, la contrainte réelle effective est donnée par :


K A K V K Fβ K Fα T
σF = ⋅ YFaYSa Yε Yβ
B⋅Mr
La contrainte limite admissible définie pour l’engrenage réel est donnée par :
σ F , lim
σ F , adm = ⋅ YST YNT YSrelT YRrelT YX
st K R
on doit vérifier que σ F ≤ σ F , adm
1) Calcul du facteur de forme YFa

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Le facteur de forme est le nombre sans dimension déterminé par la


relation :
H 
6 K  cos γ
6hK cos γ M
YFa = =  r 
2
s30 cos α m  S 30  2
  cos α m
 Mr 
Avec : HK = Hauteur de la dent = 11,25mm;
S30 = Epaisseur de la dent prise au pied de la dent = 7,8535mm;
α m = Angle de pression sur le cylindre primitif = 20°
γ = Angle d’inclinaison de l’effort normal au niveau de la tête de la
dent = 21,655°
 11,25 
6×  cos 21,655
Y =  5 
= 5,4122
Fa 2
 7,8535 
  cos 20
 5 
2) Calcul du facteur de concentration des contraintes YSa

Le facteur de concentration de contrainte. Il prend en considération


l’influence du rayon de raccordement au pied de la dent. Sa valeur usuelle
est 1.

3) Calcul de la limite d’endurance σF,lim


La valeur de la contrainte de référence, σF,lim est la contrainte effective la
plus élevée, que peut supporter ce matériau, sans détérioration par rupture
pendant une durée de vie de 3 Mcycles. L’éprouvette d’essai est un engrenage
de référence normalisé, et non une éprouvette soumise à la flexion rotative
ou à la traction uniaxiale. Ces valeurs n’ont donc rien de commun avec les
limites d’endurance utilisées dans le cours général de construction des
machines.
Les valeurs sont indiquées pour une fiabilité de 99%.
Pour une durée de vie supérieure `a 10 Gcycles, la contrainte de référence
sera prise égale à 0,85 σF,lim.
Le figure ci-dessous fournit les ordres de grandeur des limites
d’endurance de différents matériaux, en fonction de leur duret´e
superficielle.

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210

Figure 2: limite d'endurance

Pour le matériau en fonte à graphite sphéroïdale et dotée d’une dureté


Vickers 300 HV, on prend σF,lim = 210 MPa.
4) Calcul du facteur de concentration de contrainte de l’engrenage d’esai
de référence YST
De manière purement conventionnelle, la contrainte de référence σF,lim
est considérée comme une contrainte nominale sujette à un facteur de
concentration de contrainte YST = 2.

5) Calcul du facteur de durée YNT


Le facteur de durée YNT intervient pour des applications dont la durée est
limitée. Dans la majorité des applications industrielles, ce facteur est égal à
l’unité. donc YNT = 1.

6) Calcul du facteur de fiabilité KR


Le facteur de fiabilité KR peut être déterminé par :
2
 1   1 
K R = 0,6933 + 0,18 log  − 0,0133 log 
1− f   1− f 
Pour f = 0,99 , K R = 1,0001

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7) Calcul du facteur de conduite Yε

Pour les dentures hélicoïdales, le facteur de conduite est déterminé par la


relation :
1 3 cos 2 β b 1 3 cos 2 22,05
Yε = + = + = 0,6577
4 4ε α 4 4 × 1,58

8) Calcul du facteur d’inclinaison Yβ


Le facteur d’inclinaison Yβ prend en compte la position de la ligne de
contact sur la dent.
β [deg ] 23,55
Yβ = 1 + ε β ⋅ = 1 + 1,017 ⋅ = 1,1995
120° 120
9) Calcul du facteur relatif d’entaille YSrelT
Le facteur relatif de sensibilité à l’entaille YδrelT indique combien la
contrainte théorique en pied de dent des engrenages réels dépasse la limite
de contrainte admissible du matériau vis – à – vis de la rupture par fatigue. Il
caractérise la sensibilité à l’entaille du matériau. Une valeur de YδrelT = 1, 15
suffit pour un calcul d’avant-projet.

10) Calcul du facteur relatif de surface YRrelT

Le facteur relatif d’´etat de surface YRrelT tient compte de la dépendance


de la résistance du pied de dent par rapport à l’état de surface du fond de
dent. Une valeur unitaire de YRrelT suffit pour un calcul d’avant-projet. Donc
YRrelT = 1.

11) Calcul du facteur de dimension YX


Le facteur de dimension YX tient compte de l’influence de la dimension
sur la répartition probable des points faibles de la structure.
Le facteur de dimension est unitaire pour les modules inférieurs ou
égaux à 5 ou, lorsque l’on éffectue un calcul aux sollicitations statiques.
Donc YX = 1.

12) Calcul du facteur d’application KA


Le facteur d’application KA suit la même définition que celle proposée
pour la résistance à la rupture par fatigue superficielle.
Donc KA = 1.

13) Calcul du facteur dynamique KV


Le facteur d’application KV suit la même définition que celle proposée
pour la résistance à la rupture par fatigue superficielle. Donc KV = 1,10633.

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14) Calcul du facteur de distribution de charge longitudinale KFβ

Le facteur de distribution de charge longitudinale KFβ pour la rupture


s’avère légèrement plus faible que le facteur de distribution de charge
longitudinale KHβ pour la pression superficielle.
1 + K Hβ 1 + 1,1642
K Fβ = = = 1,0821
2 2

15) Calcul du facteur de distribution de charge transversale KFα


Pour la résistance à la rupture, on admet que l’influence des défauts
géométriques de profil et de pas est la même que pour la pression
superficielle : KFα = KHα = 1,84.
En résumé, on a :

Facteurs Valeurs Facteurs Valeurs Facteurs Valeurs

YFa 5,4122 KR 1,0001 YX 1

YSa 1 Yβ 1,1995 KA 1

σF,lim 210 MPa Yε 0,6577 KV 1,10633

YST 2 YSrelT 1,15 KFβ 1,0821

YNT 1 YRrelT 1 KFα 1,84

La contrainte réelle effective due à la résistance à la rupture par fatigue


donne : σ F = 38MPa et la contrainte limite admissible σ F , adm = 201MPa .

On vérifie que σ F p σ F , adm

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e) Calculs des pulsations propres par la méthode de RAYLEIGH

Considérons le système comme étant composé d’un arbre de masse volumique


ρ, de section constante tout le long de l’arbre, de module flexionnel EIz , encastrée à
l’extrémité droite et portant un disque l’extrémité gauche.

?, A, E Iz
f (x,t)
y y(x,t)
modélisation x
Electric ?1
motor
r1 z L

M, JE, JA

1. Cas de flexion plane uniquement

Hypothèses :

− Effet gyroscopique négligeable ;


− Poutre de section constante ;

La méthode de Rayleigh est généralement utilisée pour obtenir une approximation


par excès de la première pulsation propre du système ω1 sans avoir à resoudre les
équations du mouvement. Elle est basée sur le fait que pour un mode propre
l’énergie potentielle max Vmax obtenue lorsque les mouvements sont d’amplitude
max et de vitesse nulle, est égale à l’énergie cinétique Tmax obtenue quand le système
passe par sa configuration de repos.

y y (x ,t)

? , A , E Iz
x

z M , JE, JA
L

La pulsation propre de Rayleigh est donnée par :

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L
∫ EI Z [Y ′′( x )] dx
2
2V
ω12 ≤ ω12R = max = 0
2Tmax L
∫ ρA[Y ( x )] dx + M [Y (L )] + J E [Y ′(L )]
2 2 2
ω2 0

Posons Y ( x ) = ax 3 + bx 2 + cx + d (1)

Conditions aux limites :

• A l’encastrement : x = 0
− Le déplacement est nul : Y (0 ) = ax 3 + bx 2 + cx + d = 0 ⇒ d = 0
− La pente est nulle : Y ′( x ) = 3ax 2 + 2bx + c = 0 ⇒ c = 0
Par conséquent, la flèche peut s’écrire autrement : Y ( x ) = ax 3 + bx 2 (2)
• A l’extrémité gauche de la poutre : x = L
− Le moment fléchissant est nulle : Y ′′(L ) = 6aL + b = 0 ⇒ b = −3aL
Y (L )
• Y ( x ) = ax 3 + bx 2 ⇒ Y (L ) = aL3 + bL2 = aL3 + (− 3aL )L2 ⇒ a = −
2L3
Y (L )
• (
Y ( x ) = ax 3 − 3aLx 2 = a x 3 − 3Lx 2 = ) 2L 3
(
3Lx 2 − x 3 )
Y (L )
• Y ′( x ) =
2L 3
( 6 Lx − 3 x 2)
Y (L )
• Y ′′( x ) = 3
(6 L − 6 x ) = 3 Y (L3 ) (L − x )
2L L
• [Y ′′(x )]2 = 9 Y (L6 ) (L − x )2
L

En remplaçant chaque terme par son expression, la pulsation propre de Rayleigh


donne :

L Y (L )
∫ EI Z 9 (L − x )2 dx
2V
ω12 ≤ ω12R = max = 0 L6
2Tmax L
ρ
[Y (L )]  3Lx 2 − x 3  2 dx + M [Y (L )]2 + J [Y& (L )]2
2
∫ A   E
ω2 0 4L6  
k
ω12 ≤ ω12R =
9
0,236m + M + JE
4 L2

3EI Z
Avec k = la rigidité de la poutre ; m = ρAL la masse de la poutre et 0,236 le
L3
coefficient de réduction.

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• Le module flexionnel :
π
EI Z = E d 4 en choisissant un moteur électrique d’entrainement à bout
64
d’arbre cylindrique de diamètre d = 28 mm (voir problème N°3.1) et de
longueur L = 60 mm.
E Acier = 210000 MPa et EI Z = 6,336.10 9 Nmm 2
• Longueur du bout d’arbre : 60 mm (voir problème N°3.1)
• La rigidité k = 88001 N/mm
• Masse de la poutre (bout d’arbre) : m = ρAL
D2
ρ Acier = 7700 kg m , AArbre = π
3 = 615,75mm 2 , et m = 0,28kg
4
Nous avons négligé le volume de la rainure par rapport au volume du
bout d’arbre.
• Masse du disque : M = ρ fonte × S × b
π π
S= d2 = (120)2 = 11310mm 2 : la surface de base du disque
4 4
ρ fonte = 7100 kg m 3

b = 40mm : base du disque et ce qui donne M = 3,2kg


1
• JE = M × R 2 = 2,88.10-3 kgm2;
4
• La pulsation propre donne :
ω1 ≤ ω1R = 131,8 rad/séc qui est la borne supérieure de la pulsation propre
En tour par minute on a : 1259 tr/min.
En guise de conclusion, le moteur électrique choisi (voir problème N°3) ayant une
vitesse de rotation nominale Ω = 1500 tr/min, nous estimons que ces 1259 tr/min
seront atteints durant le fonctionnement nominal du moteur ; d’où il faut veiller à ce
que l’on ne tarde pas au point de fonctionnement du moteur où Ω = ω1R afin d’éviter
les phénomènes de résonance.

2. Cas de torsion uniquement

? , G , IA
x

f (x ,t)
z
JA
L

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L 2

2V ∫ GI A [Φ′( x )] dx
ω ≤ ω = max =
2
1
2
1R L
0
2Tmax
∫ ρI A [Φ(x )] dx + J A [Φ′(x )]
2 2

ω 2
0

Posons Φ ( x ) = ax + b

En posant les conditions aux limites :

− A l’encastrement : x = 0, le déplacement angulaire est nul, Φ ( x ) = 0


Φ (0 ) = ax + b = 0 ⇒ b = 0 Φ( x ) = ax
Φ(L )
− A l’extrémité : x = L, Φ (L ) = aL ⇒ a =
L
Φ(L ) Φ (L )
⇒ Φ(x ) = x ⇒ Φ′( x ) =
L L
 Φ (L ) 
L 2

2Vmax ∫ GI A  L  dx
La pulsation donne : ω12 ≤ ω12R = = 0

 Φ (L ) 2  Φ(L )
2 2
2Tmax L

ω2 ∫ ρI A  L  x dx + J A  L 
0

GI A
2Vmax GI A L k
ω12 ≤ ω12R = = = L =
2Tmax L 3
ρAL J A 1 J
ρA + J A + 2 m + 2A
ω2 3 3 L 3 L

GI A π 4 1
Avec k = , m = ρAL , I A = d et J A = Mr 2
L 32 2
Comme données :

G = 7,9.1010 N/m2 (acier allié), ρacier = 7700 kg/m3, M = 3,2 kg (masse équivalente de la roue
dentée), r = 60 mm (rayon primitif de la roue dentée), m = 0,028 kg, A = 615,75 mm2 et L =
60 mm.

Ce qui donne : k = 79452,55 Nm3, IA = 60343,7 mm4 et JA = 5,76.10-3 kgm2

Enfin la pulsation donne : ω1 ≤ ω1R = 222,19 rad sec

Ou 2122 tr/min, une vitesse qui ne sera jamais par le moteur, dés son démarrage à son
fonctionnement nominal. On conclut que la pulsation propre en torsion est élevée par
rapport à la pulsation propre en flexion.

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Problème N° 2 :
Etudes de l’arbre moteur
1. Choix du moteur électrique d’entrainement

Le tableau en annexe permet de choisir le type de moteur avec toutes ses


caractéristiques géométriques et électriques.

Le choix a été fait sur un moteur électrique à cage BT à 4 pôles de caractéristiques


suivantes :
− Longueur du bout d’arbre : E = 60mm ;
− Diamètre du bout d’arbre : D = 28mm ;
− La dimension de la rainure : F =
− Vitesse de rotation nominale : N = 1500 tr/min ;
− Puissance à l’arbre : P = 4 kW ;

2. Choix de la clavette
Des dimensions de la rainure ci-dessus, on fait le choix de la clavette
parallèle a × b × L. selon la norme NF E 22 – 177.

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Tableau 8: choix des clavettes parallèles

dessus, on a a = 8mm, b = 7mm et L ≤1,5d = 1,5 × 28 =


En fonction du tableau ci-dessus,
42mm.
Le montage de la clavette sera fait par ajustement avec serrage sur le bout d’arbre.
La clavette est soumise à la flexion et au cisaillement.

Vérification de la clavette:
clavette
La clavette est soumise à la compression et au cisaillement.
a) Vérification de la clavette à la compression :

Comme la puissance à transmettre P est connue, on


déduit le couple de torsion Mt repris par la clavette en
utilisant la relation suivante :
P × 60 4000 × 60
T= = = 25,47 Nm
2πN 2π × 1500
Ce couple transmet une force F entre l’arbre et la clavette
2×T 2 × 24,47
F= = = 1819,28 N
(28 × 10 − 3 )
D Figure 3 : force agissant
sur la clavette
Avec : D = diamètre de l’arbre ;
F = force exercée sur la clavette par l’arbre et le moyeu.

Cette force F engendre des contraintes de compression (écrasement) sur les surfaces
eb et df et des contraintes de cisaillement dans le plan ef.
Le contrainte de compression est :
4M t R
σc = ≤ σ c, adm = e
DLH Kt
Avec : L = longueur de la clavette, H = hauteur de la clavette.

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220
σ c = 12,37 MPa et σ c, adm = = 73,3MPa
3
Et on constate de que σ c p σ c, adm ; d’où la clavette est en sécurité.

b) Vérification de la clavette au cisaillement :

La contrainte de cisaillement dans le plan ef s’écrit :


2M t R
τ= ≤ τ adm = e
DLW 2K t
Avec : W = largeur de la clavette ;
Re = résistance limite élastique pour l’acier = 200 MPa ;
Kt = coefficient de sécurité, vaut 3 pour la clavette soumise à des sollicitations
Composées.
2 × 25470 220
On a : τ = = 5,42 MPa et τ adm = = 36,667 MPa
28 × 8 × 42 6
Et on vérifie que τ p τ adm
Donc la clavette résiste au cisaillement et à la compression.

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3. Calcul des vitesses de pulsation

Le calcul des vitesses de pulsation propre fait l’étude dynamique même du


système composé dans ce cas d’une poutre de masse volumique ρ, de section
transversale A, du module de cisaillement G, du module flexionnel EIZ, de module
torsionnel GIa, encastrée à l’extrémité gauche et portant un disque de masse M et de
moment mécanique d’inertie équatoriale JE et de moment d’inertie axiale JA.

(~ ~
)
Cette poutre est soumise aux vibrations de flexion plane dans le plan 0, X , Y et dans
( )
le plan 0, X , Z c.à.d. un déplacement linéaire Y ( x, t ) transversal parallèle à l’axe y et
~ ~

un déplacement angulaire Φ z ( x, t ) .

Quelques hypothèses :
1) L’effet gyroscopique est prépondérant ;
2) On considère que la poutre est sans masse et n’est doué que la seule
caractéristique élastique (on considère que le système mécanique donné est
non conservatif c.à.d. système sans amortissement).
3) Il s’agit du système mécanique non conservatif c.à.d. un système mécanique
est sans amortissement.

Dans ce cas, le système de départ peut être remplacé par :

x
z

On a un système à 2 degré de liberté q1 et q 2 :

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− q1 = Y (L ) : déplacement linéaire transversal du disque ou amplitude maximal


du déplacement parallèle à y;
− q 2 = Φ z (L ) : déplacement maximal angulaire du disque autour de l’axe z.

Tout corps en déplacement linéaire étant proportionnel à a force qui l’engendre, on


1
a : F = k × X , ou X = F ou encore X = a × F (avec k = la rigidité et a = la flexibilité
k
ou coefficient d’influence).

Nous faisons notre étude dans le cas où l’arbre ne tourne pas et le cas où l’arbre
tourne.

a) Cas d’arbre ne tournant pas


~ ~
Etude dans le plan transversal 0, X , Y ( )
Il a été démontré en résistance des matériaux que le coefficient d’influence est donné
par :

z ,i (x ) ⋅ M z , j (x )
LM
ai , j = ∫ EI z
dx , a j , i = ai, j
0

Avec M z , i = moment de flexion provoqué par une force unité linéaire ou angulaire
placée au point i (ou j), tout en négligeant les autres forces au point j (ou i).

En translation, c’est l’effort tranchant T y (L ) qui provoque le déplacement Y (L )


tandis qu’en rotation, c’est le moment fléchissant M z ( x ) max qui provoque le
déplacement angulaire Φ z ( x ) .

Le système étant à 2 DDL, i = 1 → 2 et j = 1 → 2 . on obtient une matrice carrée de


flexibilité et l’équation X = a × F donne sous forme matricielle :

 Y (L ) 
 [ ]⋅  MT y ((LL))
 = ai, j 1
 Φ z ( L )  z 

Calcul de la matrice aij : [ ]


Mz1 ( x ) ⋅ Mz1 ( x )
L
1 L3
• a11 = ∫ dx avec Mz1 ( x ) = L − x ⇒ a11 =
EI z EI z 3
0

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Mz1 ( x ) ⋅ Mz 2 ( x )
L
1 L2
• a12 = ∫ dx avec Mz1 ( x ) = L − x et Mz 2 ( x ) = 1 ⇒ a12 =
EI z EI z 2
0
• a12 = a 21
Mz 2 (x ) ⋅ Mz 2 ( x )
L
1
• a 22 = ∫ dx = L
EI z EI z
0

 1 L3 1 L2 
 1 3 1 2
 L L 
[ ]  EI
aij =  z
3 EI z 2 
=
1
 EI  1 2
3 2 
 1 L2 1 z  L L 
 EI L  2 
 z 2 EI z 

1 3 1 2
 Y (L )  1 3L 2  ⋅  T y (L ) 
L 
(1) Devient :   = 
 Φ z (L ) EI z  1 L2 L   Mz (L )
 
2 
 L  L2   6 EI z  2 
Y (L ) =  T y (L ) + Mz (L ) T y (L ) = Y (L ) − Φ z (L )
L
 
  et 
2
On a : 
EI z  3 2 L L 
 Φ (L ) = L  L T ( x ) + Mz (L ) M z (L ) = 2 EI z − 3 Y (L ) + 2Φ z (L )
 z
EI z  2
y 

 L  L 

 T y (L ) = q1 ⋅ k11 + q 2 ⋅ k12
Ou encore : 
M z (L ) = q1 ⋅ k 21 + q 2 ⋅ k 22
Avec :
12 EI z
• k11 =
L3
 12 EI z 6 EI z 
 − 
6 EI z  L3 L2 
• k12 = − = k 21 ⇒ k ij =   la matrice de rigidité.
L2  6 EI z 4 EI z 
− 2 
 L L 
4 EI z
• k 22 =
L
A l’équilibre dynamique, la somme des actions mécaniques extérieures que le
tronçon de la poutre de droite exerce sur le disque et celles que le tronçon de
gauche (supposé existant dans notre cas) exerce sur le disque est égale à l’opposé de
la résultante des réactions d’inertie (moment d’inertie mécanique équatorial ×
accélération du disque, dans le cas de déplacement linéaire et masse × accélération
du disque dans le cas de déplacement angulaire) :
• Bilan des actions mécaniques :
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 M × q&&1 = M × Y&&(L )  T y (L )
FI =  et FE = 
 J z × q&&2 = J E × Φ (L )
&& M z ( L )
• Equilibre dynamique :
 qi = ci cos(ϖt + ϕ )
 − T y (L ) = M × q&&1 (L ) 
 Avec  q& i = −ω ⋅ ci sin (ωt + ϕ )
− M z (L ) = J z × q&&2 (L ) q&& = −ω 2 c cos(ωt + ϕ )
 i i

 q1 (L ) ⋅ k11 + q 2 (L ) ⋅ k12 = − M × q&&1 (L )


• 
q1 (L ) ⋅ k 21 + q 2 (L ) ⋅ k 22 = − J z × q&&2 (L )
 c k + c k = Mω 2 c  (
1 ⇒  c1 k11 − Mω + c 2 k12 = 0
2
)
⇒  1 11 2 12
c1k 21 + c 2 k 22 = J E zω 2 c 2

(
c1k 21 + c 2 k 22 − J z ω 2 = 0 )
  k11
 
2

k12
 c1  M − ω  + c 2 M = 0



( k
)
c1 Ω12 − ω 2 + c 2 12 = 0
M k k
⇒ k avec Ω12 = 11 et Ω 22 = 22

c1 k 21 + c 2  k 22 − ω 2  = 0
 J z    J
(
c1 21 + c 2 Ω 22 − ω 2 = 0 ) M Jz
 Jz   z

• Sous forme matricielle on a :


 2 k12 
 Ω1 − ω 2   c   0
 M   1  
 ⋅  =  
 k 21     
 Ω 22 − ω 2   c 2   0 
 Jz 
• La solution de cette équation est triviale une le déterminant de la matrice
carrée ci-dessous nul. C’est la condition de compatibilité :

k12
Ω12 − ω 2
M 
( )
k2
= 0 ⇒ ω 4 − ω 2 Ω 22 + Ω12 +  Ω12 Ω 22 − 12
 JzM

=0

k 21  
Ω 22 − ω 2
Jz

On obtient une fonction en ω 2 :

( )   2
k12
ω 4 − ω 2 Ω 22 + Ω12 +  Ω12 Ω 22 −
 = 0.
  JzM
 
C’est l’équation aux pulsations propres du système étudié dont les mouvements se
font dans le plan transversal (0, ~ y ) et une rotation autour de l’axe ~z , en
x, ~
considérant l’arbre qui ne tourne pas.
Comme données :
k11 12 EI z
− Ω1 = = = 10488,088
M ML3
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k 22 4 EI z
− Ω2 = = = 12110,60142
Jz JzL
2
k12
− = 1,21.1016
JzM
On a : ω 4 − 256666656,7ω 2 + 4,03.1015 = 0
Les solutions de cette équation sont les suivantes :
ω1, 2 = ±15487,59 rad/sec ω 3,4 = ±4099 rad/sec

• Etude dans le plan transversal (0, ~ z)


x, ~

y,i ( y ) ⋅ M y, j ( y )
LM
ai , j = ∫ EI z
dy
0
 6 EI y  2 
 Tz (L ) = 2  Z (L ) − Φ y (L )
 L L 
 2 EI y  3
 M (L ) = 
y  − Z (L ) + 2Φ y (L )
 L  L 
 − T y (L ) = M × q&&1 (L )
Et l’équilibre dynamique donne : 
M y (L ) = J y × q&&2 (L )
 k12 
Ω2 − ω 2 
 1 M   c1   0 
L’équation matricielle donne :  ⋅  =  
 k     
 21 Ω 22 + ω 2   c 2   0 
 Jy 
 
L’équation de pulsation propre donne :

( 
) k2
− ω 4 + ω 2 Ω12 − Ω 22 +  Ω12 Ω 22 − 12
 J yM

=0

 
− ω 4 + 36666676,86ω + 4,03.1015 = 0
Les solutions de cette équation sont les suivantes :
ω1, 2 = ±9187,48 rad/sec

b) Cas de l’arbre tournant

Supposons ensuite que l’arbre tourne sur soi-même à la vitesse angulaire


Ω ≠ 0 . Les équations d’équilibre dynamique deviennent, après les résultats de
l’étude préalable :
• dans le plan transversal (0, ~ y) :
x, ~

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 6 EI z  
− Φ z (L ) + + Y (L ) = M ⋅ Y&&(L )
2
 −
2  L 
 L
 (1)
 2 EI z  
2Φ z (L ) − Y (L ) − J A ΩΦ ′y = J z Φ ′z′ (L )
3
− 
 L  L 

• dans le plan transversal (0, ~ z) :


x, ~

 6 EI y  
− Φ y (L ) + + Z (L ) = M ⋅ Y&&(L )
2
 −
2  L 
 L
 (2)
 2 EI y  
2Φ y (L ) − Y (L ) − J A ΩΦ ′z = J y Φ ′′y (L )
Z
 
 L  L 

Il existe maintenant un couplage gyroscopique entre les équations du


mouvement. Les modes propres étant de la forme suivante :

 Y (L )  Z (L )
 L = A cos(ωt )  L = ± A sin (ωt )
 
 et 
Φ (L ) = B cos(ωt ) Φ (L ) = ± B sin (ωt )
 z  y
 

Y&&(L ) = −ω 2 AL cos(ωt ) , Φ
& (L ) = ±ωB cos(ωt ) , Φ
y
& (L ) = − Bω 2 cos(ωt ) (3)
z


 −
6 EI z
2
[− B + 2 A] = − MLω 2 A
 L
• (3) dans (1) donne : 
 2 EI z
− [2 B − 3 A] − J A Ω(± Bω ) = − J z ω 2 B
 L


 −
6 EI z
3
[− B + 2 A] = −ω 2 A
 ML 3EI Z J k
 avec : k = , µ = A , ω 02 =
 2 EI z L3 Jz M
 − [2 B − 3 A ] −
JA
Ω ω (± B ) = −ω 2
B
 JzL Jz

L
λ=
0,5 R

 − 2ω 02 [− B + 2 A] = −ω 2 A

On a :  (4)
− 2λ ω [2 B − 3 A] − µΩω (± B ) = −ω B
2 2 2
 0

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La déformée modale exacte de l’arbre tourne autour de l'axe ~


x à la vitesse angulaire
ω , tandis que l’arbre tourne sur lui-même à la vitesse angulaire Ω. On peut
considérer un axe 0 ~x dirigé suivant la verticale descendante pour pouvoir tenir
compte de l’influence du poids propre sur la déformée.

On appelle mouvement propre de précession directe (ou rétrograde), lorsque les


deux rotations (rotation de l’arbre autour de l’axe ~
x et rotation de l’arbre sur lui-
même) sont de même sens (ou de sens contraire).

La figure ci-dessous illustre le phénomène vibratoire de précession directe et


rétrograde.



( )
− 4ω 02 + ω 2 A + 2ω 02 B = 0
• (4) devient : 
 0 (
6λ2ω 2 A − 4λ2ω 2 − ω 2 ± µΩω B = 0
0 )
Le signe + se rapporte au sens direct tandis que le signe - concerne le sens
rétrograde.

• Cas de la pression directe :




( )
− 4ω 02 + ω 2 A + 2ω 02 B = 0
On a : 
 0 ( 0 )
6λ2ω 2 A − 4λ2ω 2 − ω 2 + µΩω B = 0

 − 4ω 2 + ω 2 2ω 02   A  0
 0     
ou  ⋅  =  

 6λ2ω 02

(
− 4λ2ω 02 − ω 2 + µΩω )    
  B   0

La condition de compatibilité donne :
( )
ω 4 − µΩω 3 − 4ω 02 1 + λ2 ω 2 + 4 µΩω 02ω + 4λ2ω 04 = 0
C’est l’équation aux pulsations propres de précession directe
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( )
Avec : µΩ = 314,16 , 4ω 02 1 + λ2 = 55.10 7 , 4 µΩω 02 = 3,45576.1010 , 4λ2ω 04 = 1,21.1016

ω 4 − 314,16ω 3 − 55.10 7 ω 2 + 3,45576.1010 ω + 1,21.1016 = 0


La première pulsation propre vaut : ω1 = 4818,6 rad sec

• Cas de la précession rétrograde :



( )
− 4ω 02 + ω 2 A + 2ω 02 B = 0
On a : 
 0 (
6λ2ω 2 A − 4λ2ω 2 − ω 2 − µΩω B = 0
0 )
 − 4ω 2 + ω 2 2ω 02   A  0 
 0     
ou  ⋅  =  

 6λ2ω 02

( 
)
− 4λ2ω 02 − ω 2 − µΩω   B   0 

La condition de compatibilité donne :

( )
ω 4 + µΩω 3 − 4ω 02 1 + λ2 ω 2 − 4 µΩω 02ω + 4λ2ω 04 = 0
C’est l’équation aux pulsations propres de précession rétrograde

( )
Avec : µΩ = 314,16 , 4ω 02 1 + λ2 = 55.10 7 , 4 µΩω 02 = 3,45576.1010 , 4λ2ω 04 = 1,21.1016

ω 4 + 314,16ω 3 − 55.10 7 ω 2 − 3,45576.1010 ω + 1,21.1016 = 0

La première pulsation propre vaut : ω1 = 4764,4 rad sec

On procède de la même façon pour l’étude de mouvements dans le plan transversale


(0, ~x , ~z ) .

Conclusion :

La vitesse angulaire du moteur choisi étant de Ω = 157 rad/s, nous remarquons que
dans le cas de la précession directe et dans le cas de précession rétrograde, les valeurs
des vitesses angulaires (4818,6 rd/s et 4764,4 rd/s) sont de loin en dehors de l’intervalle
de fonctionnement du moteur. Donc la probabilité qu’une résonance se produise est
très faible.

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Problème N° 3 :
Etudes de l’arbre récepteur
Soit la figure ci-dessous
dessous représentant l’arbre récepteur porté par deux paliers à
roulement dit liaison cylindrique à l’appui gauche et liaison rotoïde à l’appui droit.
Sa longueur est supposée trois fois la largeur de la roue dentée menée.

r
L’action mécanique P1→2 du pignon sur la roue menée est composée des composantes
tangentielle, axiale et radiale.

Ayant choisit le moteur, les variables changent :

− Puissance à l’arbre moteur : 4000 W ;


− Vitesse de rotation : 1500 tr/min ou 157,08 rad/séc ;

La valeur de l’angle d’inclinaison est celui de l’angle d’inclinaison modifié β = 23,55°.

Le tableau ci-dessous
dessous donne les valeurs des composantes de l’action mécanique du
pignon sur la roue menée :

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Composante Expression Valeur

60 P
Tangentielle T= 424,41 N
πd1 N1

Axiale A = T × tan β 185 N

T
Radiale R= tan α 168,5 N
cos β

La résultante de l’action mécanique exercée par le pignon sur la roue menée vaut :

− Module : P1→ 2 = T 2 + A 2 + R 2 = (424,41)2 + (185)2 + (168,5)2 = 492,7 N


− Direction : α = 20°

1) Détermination des réactions d’appuis

Données :

L = 3 × 40 mm =120 mm : longueur de l’arbre récepteur


b1 = 60 mm : longueur du tronçon d’arbre de droite
a1 = 60 mm : longueur du tronçon d’arbre de gauche
r2 = 180 mm : rayon primitif de la roue menée
T = 424,41 N

− Calcul des réactions à l’appui (liaison cylindrique) O1 :

 b 
• La composante selon l’axe x : X O1 =  1
T =212,2 N
a +
 1 1b
• La composante selon l’axe y est nulle : YO1 = 0 N
 r   b 
• La composante selon l’axe z : Z O1 =  2
 A +  1  R = 361,75 N
 a1 + b1   a1 + b1 

− Calcul des réactions à l’appui (liaison rotoïde) O2 :

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 a1 
• La composante selon l’axe x : X O 2 =  T = 212,2 N
 a1 + b1 
• La composante selon l’axe y: YO 2 = A = 185 N
 a1   r 
• La composante selon l’axe z : Z O 2 =   R −  2  A = - 193,25 N
 a1 + b1   a1 + b1 

2) Dimensionnement de l’arbre récepteur

• Calcul du moment de torsion sur l’arbre


P 4000
Mt = = = 76433 Nmm
ω recepteur 52,33
• Calcul du moment fléchissant maximal dans le plan (0, ~ y)
x, ~

M f , x = 12732 Nmm

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• Calcul du moment fléchissant maximal dans le plan (0, ~ z)


y, ~

M f , z = 5055 Nmm

( ) ( )
Le moment fléchissant résultant M f , max = M f , z 2 + M f , x 2 = 13698,8 Nmm
La section critique étant au milieu de l’arbre, son diamètre est calculé comme
ci-dessous :
( )
M ef = 0,35 ⋅ M f , max + 0,65 M f , max 2 + (M t )2

M ef = 0,35 ⋅ 13698,8 + 0,65 (3698,8)2 + (76433)2 = 55267,65805 Nmm

M ef
σ éq = ≤σP
0,1d 3
Pour σp = 40 MPa on trouve :
M ef
d ≥3 = 24 mm
0,1σ P

3) Choix des roulements

Pour faire le choix des roulements, on doit connaître les données suivantes :
− La durée de vie des roulements,
− Les actions mécaniques (efforts) à l’endroit de ces roulements :

• Effort tangentiel : • Effort radial :


X01 = 212,2 N
ZO1 = 361,75 N
X02 = 212,2 N
ZO2 = - 193,25 N
• Effort axial :
YO2 = 185 N
Y01 = 0 N
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Selon les types des sollicitations aux appuis, on préfère le choix suivant :

− Le roulement à rouleaux cylindriques à l’appui cylindrique 021 car il ne


supportera que les efforts tangentiel et radial.
• La charge dynamique résultante donne :
P= ( X 01 )2 + (Z 01 )2 = (212,2)2 + (361,75)2 = 419,4 N
• La durée de vie en MégaTour :
( )
Ln = D(hr ) × 240 tr min × 60 = 40000 × 240 × 60 = 576 Mtr

D = 42 mm
• La charge dynamique équivalente :
C éq = P × L0n,3 = 2823,3 N
On lit dans les catalogues SKF le roulement d’une charge

d = 25 mm
dynamique équivalente immédiatement supérieure à Céq
calculée qui correspond aux paramètres suivants :
d = 25 mm, - D = 42 mm et B = 14mm
B = 14 mm

− Le roulement à rotule sur deux rangées des billes à l’appui rotoïde 02, afin de
supporter les efforts tangentiels, axial et radial.
• La charge dynamique résultante donne :
P = X ⋅R +Y ⋅ A = X ⋅ ( X 02 )2 + (Z 02 )2 + Y ⋅ Y02

P = 1⋅ (212,2)2 + (193,25)2 + 2 ⋅ (185) = 583 N


• La durée de vie en MégaTour :
D = 40000 hrs
• La charge dynamique équivalente :
Céq = P × f × s
Avec :
− f = coefficient de vitesse, est fonction de la vitesse de rotation de
l’arbre (240 tr/min) et dans les catalogues on prend f = 2,5 ;
− s = coefficient de temps, est fonction de la durée de vie et dans les
catalogues on prend s = 4,3

Céq = 583 × 4,3 × 2,5 = 6267,25 kg

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Ce qui donne en lisant dans les catalogues des roulements, un roulement


de paramètres suivants :

d = 50mm, D = 130mm et B = 40mm

D = 130 mm

d = 50 mm
B = 40 mm

La figure ci-dessous donne un vue générale de l’arbre récepteur :

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Le montage se ferra comme suit :

− On introduit par serrage d’abord le roulement droite sur l’arbre, ensuite une
rondelle et enfin un écrou ;
− On introduit ensuite la roue dentée menée à partir de gauche jusqu’à l’endroit
de la clavette. L’ajustement sera par serrage, seul la clavette peut glisser dans
la roue afin de permettre le démontage. Connaissant le diamètre de l’arbre, les
éléments de taillage de la roue dentée, il est normal de choisir les roues
dentées dans les catalogues (au magasin des engrenages) de diamètre
intérieur susceptible d’être monté sur l’arbre. Si le diamètre intérieur de la
roue est inférieur au diamètre de l’arbre, nous seront obligé d’aléser le
diamètre afin qu’il soit facilement montable sur arbre.
− On introduit par serrage, enfin le roulement gauche, ensuite une rondelle et
enfin un écrou.

Remarque : sur la figure ci-dessus, remarquons la différence de diamètre de


l’arbre, chaque fois qu’on va de d’un diamètre à un autre, il y a un congé
dimensionné selon les concentrations de contrainte dans les sections petites de
l’arbre. Pour ce dimensionnement, il est question de déterminer le rayon r de
chaque congé sachant les types de sollicitations auxquelles est soumis l’arbre.
Voir figure ci-dessous.
D1 = d2

D2
d1

d3

Type des sollicitations : Flexion et torsion combinées

D r
On aura besoin de rapports : et . Pour chaque type de sollicitations on a des
d d
courbes donnant des coefficients de concentration des contraintes ( K t en torsion
et K f en flexion) que nous n’avons pas pour afin déduire la valeur de rayon r .
Pour faciliter notre montage des roulements et roue sur l’arbre, nous avons pris
tout en tenant compte des concentrations de concentration des contraintes, une
valeur de r1 = r2 = 5 mm et r3 = 7,5 mm.

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4) Calcul de la pulsation propre de l’arbre récepteur

Le système mécanique ci-dessous est une modélisation de l’arbre récepteur portant


un volant en son centre de masse M, de moment mécanique équatorial JE et de
moment mécanique d’inertie axial JA. La poutre est de masse volumique ρ et de
module flexionnel EIz.

Quelques hypothèses
hypothèses :

− L’effet gyroscopique est prépondérant : JE et JA ≠ 0;


− On considère que la poutre est sans masse et n’est doué que la seule
caractéristique élastique (on considère que le système mécanique donné est
non conservatif c.à.d. système sans amortissement) ;
− l s’agit du système mécanique non conservatif, donc un système mécanique
est sans amortissement.

Le système est à 2 degré de liberté q1 et q 2 :

L
− q1 = Y   : Déplacement linéaire transversal du volant ;
2

L
− q 2 = Φ  : Déplacement angulaire du volant autour de ~z
2
A chaque déplacement qi correspond une force telle que : Fi = kqi .

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Projet mécanique sur les machines tournantes et transmission de puissance 47

1
Avec k = la rigidité et qi = Fi = aFi où a = la flexibilité.
k
Nous allons étudié le cas où l’arbre ne tourne pas et le cas où l’arbre tourne.
a) Arbre ne tourne pas

La discrétisation de du système permet à partir des équations de la résistance


des matériaux d’établir que :

L M ( x ) M ( x)
zi zj
aij = ∫ 2 dx
0 EI z

M z i (x ) = Moment de flexion provoquait par une force unité linéaire ou angulaire

placée au point i, tout en négligeant les autres forces sur j.

L L
Y   est généralement dû à l’effort tranchant T y   parallèle à l'axe transversal ~y .
2 2
L L
Φ z   est dû au moment fléchissant M z  
2 2
aij = a ji avec i = 1,2 et j = 1,2

 L   L 
 Y    Ty   
 2   2 
  = aij [ ] ⋅ 
  L    L 
Φ z    M z  
  2    2 
 a11 a12 
[ ]

aij = 


a a 22 
 21
Avec :

q1 F L 2 L 2 FL3 L3
∗ a11 = ⇒y= (3 L − 4 ( ) ) = ⇒ a11 =
F1 48 EI Z 2 2 48 EI z 48 EI z
2
L M z 2 ( x) q ' Mz L L L
∗ a 22 = ∫ dx = 2 → y =− (3L2 − 3( ) 2 − 3( ) 2 − 2 L2 ) = M
0 EI z F2 6 EIL 2 2 12 EI z

L
Donc a22 =
12 EI z

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L M z 1 ( x) M z 2 ( x) q M L L
∗ a12 = ∫ dx = 1 → y = (3L2 − ( ) 2 − 2 L2 ) = 0 ⇒ a12 = 0
0 EI z F2 6 EIL 2 2
F  2
2
q ' L =0⇒a =0
∗ a 21 = 2 → y = L − 4  21
F1 16 EI  2 
 

 L3   L3 
   
 a11 a12   48 EI   48 
[ ]
  z 1
D’où on a : aij =  = =  
a   EI  L
 21 a 22   L  z
 
 12 EI z   12 
 
 L L  L2  L 
 L   L   Y   =  T y  
 Y    Ty   
 2   2    2  EI z  48  2 
  = aij ⋅  [ ] 
 ⇒ 
  L    L   L L L
Φ z    M z   Φ z   = Mz 
  2    2    2  12 EI z 2

La matrice de flexibilité étant l’inverse de celle de rigidité, on a :

 48 EI z   48 
 k11 k12   3
  3 
  L  L 
[ ] 
k ij =  =  = EI z  
k
 21 k 22   12 EI z 

 12 
 
 L   L

  L    L    48 EI z    L   48 EI z  L 
 Ty     Y      Y   Y 
 2    2    L3   2  L3 2
  = k ij [ ] ⋅ = ⋅ =
  
L    
L 12 EI z      12 EI z
L L
 M z     Φ z       Φ z    Φz 
  2    2   L    2  L 2

  L  48 EI z  L 
 Ty  2  = 3
Y 
   L 2

  L  12 EI z L
M z   = Φz 
 2 L 2

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Le volant étant un composant du système mécanique étudié supposé isolé de ce


système doit être dynamiquement en équilibre, par conséquent on procède à
l’établissement du bilan de toutes les actions mécaniques intérieures sous forme de
force d’inertie de translation ou de rotation et de forces extérieures élastiques

 L  L
qu’exerce la poutre sur le volant respectivement T y   et M z   .
2 2

• Translation par parallèle y donne :


 L L
M ⋅ Y&&  = −T y  
2 2

  L 
Y  2  
 L  48 EI
  
En remplaçant   par son expression, on obtient : M ⋅ Y&&  = − z
2 L  L 
2
 
 

• Rotation autour de l’axe z donne :

&&  L  = − M z  L 
JEΦ
2 2

L &&  L  = 12 EI z   L 
En remplaçant M z   par son expression, on a : J E Φ Φ z  2  
2 2 L   
L && z  L 
Or q&&1 = Y&&  et q&&2 = Φ
2 2

⇒ qi = ci cos(ωt + ϕ ) , q& i = −ci ω sin (ωt + ϕ ) et q&&i = −ci ω 2 cos(ωt + ϕ )

Ceci nous permet d’écrire que :

 c ω 2M = k c

1 11 1

 c1ω =

2 k11
M
c1  c ω 2 = Ω 2c

1 1 1
 Ω2 − ω 2 c = 0

1 1 ( )
 ⇒  ⇒  ⇒
c ω J = k c
 2
2
E 22 2

c 2ω =
2 k 22
c2
c ω = Ω c
 2
2 2
2 2
 Ω2 − ω 2 c = 0
 2 1 ( )
 J E

 Ω2 − ω 2 0   c1   0 
Sous forme matricielle on a :  1  ⋅  =  
   
 0 Ω 22 − ω 2   c2   0 

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Pour que ces deux équations homogènes n'admette pas une solution triviale, il faut et
il suffit que le déterminant de la matrice des coefficients du déplacement linéaire
transversal Y(L) du volant et de son déplacement angulaire Φ (L), tous deux
contenus dans le plan transversal 0, x, y, s'annule. Cette condition dite de
compatibilité doit simultanément être vérifiée dans l'autre plan des cordonnées à
savoir le plan équatorial 0, z, x. Elle détermine l'équation caractéristique qui aura la
forme fondamentale suivante :

( )
F ω2 =
Ω12 − ω 2
Ω 22 −ω 2
( )( ) ( )
= Ω12 − ω 2 ⋅ Ω 22 − ω 2 = ω 4 − ω 2 Ω12 + Ω 22 + Ω12 Ω 22 = 0

k k 22 M ⋅ R2
Avec Ω12 = 11 Ω
, 22
= , M = ρ fonte ⋅ S ⋅ b et E
J =
M JE 4

− Masse du volant :
π π
S = D 2 = (360 )2 = 101736mm 2 = 0,101736m 2 : la surface de base du
4 4
disque ; le diamètre de l’arbre récepteur vaut d = 25 mm.

ρ fonte = 7100 kg m 3

b = 40mm = 0,04m : base du volant ;


M = 28,89kg
MR 2 28,89 × (180 × 10 − 3 ) 2
JE = = = 0,234009 kgm 2
4 4

πd 4
EI z = 210000 × = 4026699568Nmm 2
64

MJ E = 28,89 × 0,234009 = 6,7605

Ce qui donne :

k 48 EI z
− Ω12 = 11 = = 3871677,597
M ML3
k 12 EI z
− Ω 22 = 22 = = 13938,04
M ML
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( )
Les pulsations propres sont : ω 4 − ω 2 Ω12 + Ω 22 + Ω12 Ω 22 = 0

ω 4 − 3885615,637ω 2 + 5,4.1010 = 0

La première pulsation propre vaut : ω1 = 2,35 rd/s

On procède de même pour l’équilibre dynamique du volant dans le plan équatorial


(0, ~x , ~z ) .
b) L’arbre tourne

Supposons ensuite que l’arbre tourne sur soi-même à la vitesse angulaire


Ω ≠ 0 . Les équations d’équilibre dynamique deviennent, après les résultats de
l’étude préalable :
• dans le plan transversal (0, ~ y) :
x, ~

 L L   L  48 EI z  L 
 − M ⋅ Y&&  = T y    − M ⋅ Y&&  = Y 
 2 2   2  L3 2
 ⇒ 
 &&  L  − J ΩΦ = M  L   &&  L  − J ΩΦ = − 12 EI z Φ  L 
− J z Φ A y z − J z Φ A y z
 2 2  2 L 2

• dans le plan équatorial (0, ~ z) :


x, ~

  L L
 − M ⋅ Z&&  = Tz  
 2 2

 &&  L  − J ΩΦ = − M  L 
− J E Φ y A z y
 2 2

Il existe maintenant un couplage gyroscopique entre les équations du mouvement.


Les modes propres étant de la forme suivante :

 Y (L )  Z (L )
 L = A cos(ωt )  L = ± A sin (ωt )
 
 et 
Φ (L ) = B cos(ωt ) Φ (L ) = ± B sin (ωt )
 z  y
 
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En menant l’étude du système dans le plan transversal (0, ~ y ) , on a :


x, ~

..
& (L ) = ±ωB cos(ωt ) , Φ z (L ) = − Bω 2 cos(ωt ) (3)
Y&&(L ) = −ω 2 AL cos(ωt ) , Φ y

  48 EI z    48 EI z 
  − ω 2 M  A = 0   − ω 2  A = 0
  L3    ML3 
ce qui donne :  ⇒ 
 12 EI z   12 EI z 
− J z ω 2 − J A Ω(± ω ) B = 0
J
  − ω 2 − A Ω(± ω ) B = 0
 L   J z L Jz 



( )
16ω 02 − ω 2 A = 0

( )
 12λ2ω 2 − ω 2 − µΩ(± ω ) B = 0
 0

16ω 2 − ω 2   A  0 
 0     
Sous forme matricielle on a :  ⋅  =  
 
 12λ ω 0 − ω − µΩ(± ω )  B   0 
2 2 2
 

16ω 02 − ω 2
La condition se compatibilité donne : =0
12λ2ω 02 − ω − µΩ(± ω )
2

L’équation caractéristique aux pulsations propres donne :

( )
ω 4 + µΩ(± ω )ω 2 − 16ω 02 + 12λ2ω 02 ω 2 − 16 µΩω 02 (± ω ) + 192λ2ω 02 = 0
Le signe se rapportant à ω explique le cas de précession directe et rétrograde. Si le
signe se rapportant à ω est positif, on a la précession directe et les pulsations
propres obtenues sont dites de précession directe. Si le signe se rapportant à ω est
négatif, on a la précession rétrograde et les pulsations propres obtenues sont dites
de précession rétrograde.
La même étude est faite pour le plan équatorial (0, ~ z ).
x, ~

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Conclusion
La transmission de mouvement dans le réducteur nous a conduit à établir par calcul
de dimensionnement les éléments de taillage de deux roues dentées (pignon et roue
menée) tout en modifiant l’angle d’inclinaison d’hélice correspondant à l’entraxe
donné.

Nous avons faits le choix du moteur d’entrainement avec comme puissance


légèrement supérieure à la puissance du moteur initial, et de vitesse de rotation
nominale de 1500 tr/min. ce choix nous permis, en utilisant les catalogues, de
connaitre la géométrie de l’arbre moteur et les composantes de l’action mécanique du
pignon sur la roue réceptrice.

Les composantes de l’action mécanique du pignon sur la roue réceptrice ont conduit
à déterminer les réactions dans les appuis de l’arbre moteur. Ces réactions d’appui
nous ont conduit à faire le choix des roulements et de l’arbre récepteur.

La dynamique du système nous a permis à connaitre les mouvements vibratoires des


arbres récepteur et moteur. Pour cette étude, nous avons modélisé l’arbre moteur à
une poutre encastrée à une extrémité et portant un volant à l’autre extrémité et
soumise aux vibrations de torsion et de flexion plane. L’arbre récepteur a été
modélisé à une poutre appuyée à ces deux extrémités et portant un volant en son
milieu. L’étude des vibrations nous a permis d’étudier le comportement des arbres
afin d’éviter le phénomène de résonance, lequel conduit forcement à la rupture des
organes mécaniques.

Ce travail nous a permis d’assembler toutes les connaissances acquises le long de


notre formation d’ingénieur civil mécanicien et d’appréhender tout problème
pratique que nous aurons à rencontrer dans notre vie professionnelle, nécessitant une
solution.

Comme toute œuvre humaine et vue les contraintes dans lesquelles ce travail a été
fait, quelques remarques et suggestions seront les bienvenues pour la suite de nos
projets.

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Bibliographie
[1]. F. NTAMBWE, Cours d’équilibrage et Vibration Mécanique, Université de
Mbuji-Mayi, 20012-2013, Inédit.
[2]. G.DROUIN, M. GOU, P. THIRY, R. VINET, Eléments de Machines, Deuxième
édition revue et augmentée, Ecole Polytechnique de Montréal.
[3]. G. DOBRE, Eléments de Machines, Transmissions Mécaniques, 2006.
[4]. A. CHEVALIER, Guide du dessinateur industriel, Edition 2004, Hachette
Technique.
[5]. F. ESNAULT, Construction Mécanique - Transmission de puissance,
1.Principes, cours et exercices corrigés, 2e Edition, DUNOD.
[6]. P. DEHOMBREUX, Description et construction des Machines III.
Transmission mécaniques, Faculté Polytechnique de Mons, 2006.
[7]. G. HENRIOT, Engrenages : Définitions, dessin et calcul ; Technique de
l’Ingénieur B636.
[8]. Collection H. LONGEOT L. JOURDAN, Construction Industrielle, DUNOD.
[9]. G. STOICA, Métrologie de calcul et de conception d’un réducteur d’engrenage
cylindrique ou conique, Université POLITEHNICA de Bucarest, 2009.
[10]. R. THIBAUT, Eléments de Machines, TOME 2, Editions, A. DE BOECK
Bruxelles 1970.
[11]. J. LOUIS FANCHON, Guide des Sciences et Technologies industrielles :
Dessin industriel et graphes. Matériaux. Eléments de construction. Economie
et organisation d’entreprise. Automatisme, Tour Europe, Cedex 7, 92049
PARIS – La défense.

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