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access to Revue Archéologique
(1) Aubé, Histoire des persécutions de CÉglise jusqu'à la fin des Atitonins, 1875,
p. 210; E. Desjardins, Revue des Deux Mondes, 1874, 1er déc., p. 657.
(2) Epist. Plin. et Traf., 96. Je cite la correspondance de Pline et de Trajan d'après
l'édition de Keil qui a rétabli l'ordre de ces lettres tel que l'ont donné les anciens
éditeurs et comme 11 se trouvait sur le manuscrit.
(1) On sait, par Sidoine Apollinaire (. Ep IX, i), que le recueil des lettres de Pline
ne formait que neuf livres.
(2) Étude sur Pline le Jeune, trad, par Morel, p. 73.
(3) Epist. Plin, et Traf ., 32 : « quoniam multa emendanda apparuerunt. »
(4) Ep ., 18 : u electum te esse
Pline% p. 71.
(1) Ep 31. Voyez aussi 96 : « solemne mihi est , domine , omnia de quibus d
ad te re ferre.» M. Aubé a un peu forcé et faussé le sens de cette phrase en tr
sant : « c'est une règle sacrée pour moi. »
(2) Voyez surtout Ep . 40 et 115. Dans cette dernière il lui dit : « ego ideo prü
tiam tuam elegi ut formandis istius provincia moribus ipse moderaren y. »
(3) Tert., ApoL, 2. Tertullien ne cite pas très -exactement et mentionne un d
qui ne se retrouve pas dans la lettre que nous avons conservée. Mais il est pr
qu'il cite de mémoire, et M* Le Blant explique très-bien comment le specta
présent a pu mettre sa mémoire en défaut à propos du passé. Comptes ren
' Acad . des inscr., 1866, p. 365.
(1) Epistilio.
(2) Ad nat>, I, 6 et 7. 11 y est question des conditores legum contre les
et on les accuse de s'être fiés, pour proscrire la religion nouvelle, à la
réputation qu'on lui avait faite.
(3) Lact., Inst, div., V, 11 : a rescripta principům nefaria collegit ut doce
pcenis affici oporteret eos qui se cultores Dei confiterentur . » Ces mots r
faria prouvent bien qu'il s'agit de décrets dirigés directement contre les
S'il s'agissait de loia générales contre les crimes de sacrilège ou de ma
tance neles aurait pas ainsi qualifiées»
(4) Cette remarque appartient à M. Le Blant, Bases judiciaires des pou
rigées contre les martyrs, dans les Comp t. rend, de V Acadi des inscr*, 1
Le mémoire de Rudoriî, Ueberden Liber 7 de offiCé proc,3 contient peu
gnements sur le sujet qui nous occupe.
(5) Les édits dont il est question dans l'apologie de Méliton (Eus., H
IV, 26) paraissent être l'œuvre d'un proconsul de province, puisque Mé
ou paraît douter qu'ils viennent de l'empereur.
(6) Orig., Contra Cels.) I, 1. Sous la république, le sénat était chargé
que de toutes ces lois il n'en ait pas existé quelques-unes au temps
de Pline.
Mais alors, comment peut-on comprendre que Pline ait été si em-
barrassé? Le seul moyen de l'expliquer, c'est d'admettre que les
édits étaient conçus en termes généraux, et qu'avant d'avoir été in-
terprétés par les jurisconsultes, ils ne donnaient pas par eux-mêmes
de grandes lumières à ceux qui étaient chargés de les appliquer. Je
crois qu'il ne nous est pas tout à fait impossible de nous faire quelque
idée de la manière dont ils devaient être rédigés. Sulpice Sévère,
après avoir raconté les premières rigueurs exercées par Néron contre
les chrétiens, ajoute : Post etiara datis legibus religio vetabatur , pa-
lamque edictis propositis christianos esse non licebat (1). Cette ex-
pression est précisément la même dont se sert Tertullien dans un
passage où, s'adressant à des gens qu'il appelle les défenseurs de la
loi, il tient sans doute à la leur citer exactement : De legibus primům,
concurram vobiscum, ut cum tutoribus legum. Jam pridem quam
dure definitis, dicendo : non licet esse vos (2)1 Origene parle lout à
fait comme Tertullien : Decreverunt ( reges terree ) legibus suis ut non
sint Christiani (3). Lampride, voulant parler de la tolérance d'Alexan-
dre Sévère, dit : Judaeis privilegia reservavit; christianos esse passûs
est (4) ; et ce qui prouve qu'il s'est servi des termes officiels et légis-
latifs, c'est que l'édit promulgué par Galère, pour arrêter la persé-
cution, commençait ainsi : Denuo sint Christiani (5). Cette coïncidence
ne peut pas être tout à fait fortuite ; ce n'est pas par un simple effet
du hasard que tant d'écrivains d'âge différent emploient des expres-
sions entièrement semblables : on est tenté de voir dans ces expres-
sions celles mêmes d'un édit de persécution, probablement du plus
ancien de tous, de celui qui le plus longtemps a servi de base à toutes
les poursuites. Il devait donc contenir à peu près ces termes: Non
licet esse christianos , et ne contenait guère autre chose. Il ne formu-
lait pas d'accusations précises, il ne s'appuyait sur aucun considérant,
il n'indiquait pas de procédure régulière ; c'était une sorte de mise
hors la loi, un décret brutal d'extermination. Les apologistes s'en
plaignent amèrement, et, si le décret était autrement rédigé, on ne
de Rome les religions étrangères. Tite-Live dit qu'il y avait, à ce sujet, des sénatus-
consultes innombrables (XXIX, 10).
(1) S. Sev., Chrono II, 29.
(2) Tert., Apol., h.
(3) Origène, Horn 9 (in Josue),
(k) Lampr., Ai. Sev 22,
(5) Lact«, De mort . persec., 3 h-
(1) Ce nom de ministrai , employé par Pline, rappelle ces ministri ou ministrae
dont il est souvent question dans les inscriptions, et qui dans les collegia, surtout
dans les corporations d'esclaves, paraissent avoir rempli certaines fonctions sacrées.
(2) Paulus, Sentent., V, 21.
(3) Cette interruption des sacrifices est moins extraordinaire qu'il ne le paraît
d'abord, quand on songe que c'était toujours parmi les plus dévots des païens que le
christianisme faisait le plus de conquêtes." Le premier résultat de ses progrès était
donc de faire déserter les temples. Aussi tous ceux qui vivaient de la dévotion pu-
blique étaient-ils ses ennemis les plus acharnés. C'est ce que disent Tertullien ( Ap.t
41 et 42) et Arnobe (I, 24). Tertullien fait remarquer que les temples perdent leurs
revenus et Arnobe que les clients des haruspices se font tous les jours plus rares.
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