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Introduction : 3
1 Senez : 3
1.1 Lithologie : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.2 Carte : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.3 Coupe : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.4 Log stratigraphique : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2 Taulanne : 6
2.1 Lithologie : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2.2 Carte : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2.3 Coupe : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2.4 Log stratigraphique : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1 Senez :
1.1 Lithologie :
Marnes Bleues :
Les marnes bleues sont très pures et très fines. Elles ne comportent aucune composante
siliceuse ce qui témoigne d’une sédimentation distale.
De couleur bleue nuit, elles se débitent en feuillet mince. Le sommet de la série peut
présenter une alternance marno calcaire. Le log stratigraphique nous indique que ces marnes
se sont déposées entre le Bédoulien et le Cénomanien (n6a à c1 − 2, crétacé).
Calcaire à Nummulites :
Suite à une baisse importante de la bathymétrie, les marnes bleues ont été en partie érodées.
Lors de la remise en eau, le calcaire à Nummulites (Eocène) se dépose. On peut voir une
discordance angulaire entre le calcaire à Nummulites et les marnes bleues. La base du calcaire
Nummulitique est conglomératique (matrice et galets calcaires) dans la région de Senez. Ces
observations montrent que les marnes bleues ont été basculées par des phénomènes tectoniques
entre leur dépôt et le dépôt du calcaire à Nummulites.
Le calcaire à Nummulites est très riche en bioclastes (Nummulites, bivalves tel que des
huı̂tres et gastéropodes). Cette faune abondante implique une concentration en nutriments
importante, ce qui n’est possible que dans un environnement et relativement proximal.
Le Calcaire à Nummulites est « entouré » de marnes, plus facilement érodables. Il apparaı̂t
donc dans le paysage sous forme de barre qui ressortent assez nettement. A Senez, il apparaı̂t
comme une barre unique d’une quarantaine de mètres d’épaisseur.
Marnes Nummulitiques :
On peut séparer deux types de marnes Nummulitiques :
– Les marnes Nummulitiques inférieures, entre le calcaire Nummulitique et le grès de Ville
– Les marnes Nummulitiques supérieures, entre le grès de Ville et le grès de Senez
Ces deux niveaux stratigraphiques présentent exactement le même faciès sur le terrain. Il
s’agit de marnes généralement assez fines (silteuses) de couleur « gris souris » contenant des
Nummulites, avec une composante gréseuse plus ou moins importante.
Le sommet de la série est caractérisé par une intercalation de lentilles plus gréseuses dans
des niveaux de marnes plus silteuses.
La présence de Nummulites et de grains de quartz nous indique que ce sédiment s’est mis
en place dans un environnement relativement proximal, de profondeur inférieure à 150 mètres.
CHAPITRE 1. SENEZ : 4
Grés de Ville :
Les grès de Ville ont un aspect jaunâtre. Ils sont constitués de successions de strates d’une
vingtaine de centimètres d’épaisseur.
A l’intérieur de ces strates, on peut remarquer un granoclassement décroissant au fur et
à mesure que l’on s’élève dans la strate. De la même manière, la base de la strate présente
des lamines planes parallèles alors que l’on peut voir des rides de courant au sommet et même
localement, des rides grimpantes. La forme de ces rides nous indique que le courant allait du
Sud vers le Nord.
Ces observations, associées à la présence de gouttières d’érosion à la base des bancs de grès,
des « prod cast » et des convolutes montrent que le grès de Ville est constitué d’une succession
de courant de turbidité.
A plus grande échelle, le grès de Ville s’organise sous forme de lentilles discontinues qui
s’affinent latéralement. Cela est dû à la superposition des différents courants de turbidité.
Ceux-ci s’écoulent dans un chenal, puis, lorsqu’ils arrivent au fond du bassin, ils se dispersent
sous forme de lobes.
Les grés de Ville se sont donc formés dans un environnement profond, à proximité d’une
source de sédiments détriques importante, tel qu’une rivière.
Grés de Senez :
Les marnes Nummulitiques supérieures deviennent progressivement de plus en plus sa-
bleuses pour former le grès de Senez. Celui-ci présente, à sa base, une structure de remplissage
en onlap plus ou moins laminaire. Plus haut dans la série, on peut voir de nombreuses figures
de HCS qui parfois peuvent « dériver ». Les espaces entre les HCS et des paléochenaux sont
remplis avec des lamines planes parallèles.
L’alternance HCS/lamines planes parallèles montre que ces sédiments se sont déposés dans
la zone intertidale ou infratidale, sous l’influence de la houle et en présence de courants.
Molasse Rouge :
Les molasses rouges sont les sédiments les plus tardifs (Oligocène) qui se sont déposés dans
la zone étudiée. Elles se sont déposées en discordance sur les grès de Senez et de manière syn-
tectonique. En effet, la base des molasses est souvent quasiment parallèle au grès de Senez,
alors que les niveaux plus récents peuvent présenter une discordance angulaire très importante
(sédimentation en « éventail »).
Les molasses rouges sont constituées d’une succession de niveaux conglomératiques, à galets
essentiellement calcaires, et de marnes rouges. Dans les zones proximales, les conglomérats
sont largement dominants alors que les marnes deviennent dominantes en faciès distal. Dans la
région de Senez, les molasses rouges ont un faciès proximal avec les conglomérats qui dominent
très largement.
CHAPITRE 1. SENEZ : 5
1.2 Carte :
1.3 Coupe :
Fig. 2: Coupe schématique de la zone de Senez réalisée suite aux observations de Terrain.
CHAPITRE 2. TAULANNE : 6
Fig. 3: Log stratigraphique de la zone de Senez réalisé suite aux observations de Terrain. Schéma de principe
sans échelle.
2 Taulanne :
2.1 Lithologie :
Dans la région de Taulanne, nous observons la succession lithologique suivante :
Tithonien :
Le Tithonien est constitué d’une barre calcaire massive qui ressort nettement dans le pay-
sage. Situé totalement à l’Ouest du terrain, je ne l’ai pas étudié dans le détail.
Bériasien/Valanginien :
Le Bériasien est constitué d’une alternance marno calcaire orienté N005,38˚E. Cette alter-
nance contient un nombre important de flammèche, ce qui nous permet de la dater du Béraisien.
On peut également remarquer que le calcaire domine très largement à la base de la série et les
bancs marneux prennent de plus en plus d’importance au fur et à mesure que l’on s’élève dans
la série, on passe progressivement au Valanginien.
La suite de la série (Hauterivien, Barrémien...) n’apparait pas ici, elle a été érodée et des
sédiments Eocènes se sont déposés. Nous allons plus particulièrement nous intéresser à ces
CHAPITRE 2. TAULANNE : 7
Conglomérat :
En discordance sur le Valanginien, il se dépose un conglomérat non trié à matrice sableuse
grossière. Le conglomérat contient principalement des galets de calcaire et quelques galets
de silex. Localement, quelques bandes de grès m’ont permis de mesurer une orientation à
N005,42˚E.
La présence de galets perforés par des organismes lithophages nous montre que nous sommes
en présence d’un conglomérat marin. Le matériel grossier (galets) est amené par une rivière
jusqu’à la mer où il sédimente en présence de sable.
Grès :
De manière relativement progressive, le conglomérat passe à une alternance marno-grèseuse
puis au grés.
Celui-ci est légèrement jaunâtre (il a peut-être une petite composante de calcarénite). La
stratification des niveaux de grés a pu être mesurée à N170,25˚E. Localement, le grès peut
devenir plus grossier ou intégrer de petits niveaux de marnes.
Dans les niveaux de grès, on peut observer quelques figures de charge, des bioclastes,
quelques nodules de silex et de nombreux HCS.
Le passage d’une alternance marno-calcaire à un grès plus grossier contenant des HCS
montre que l’on passe d’un milieu de dépôt légèrement distal à quelque chose de plus proximal
comme le montre les figures de HCS (le grès s’est déposé dans la zone tidale ou subtidale).
Marnes :
Les grès passent progressivement à une alternance marno gréseuse (N174,30˚E) puis à des
marnes gréseuses bleutées. Ces marnes sont trés riches en bioclastes (elles contiennent notam-
ment des nummulites) et se sont déposées dans un environnement marin.
Ces marnes traduisent une période de transgression marine.
Calcaires :
Suite aux marnes, il se dépose sur une dizaine de mètres une calcarénite contenant, entre
autre, des oolites et des fragments de nodules de silex. Le calcaire devient ensuite beaucoup plus
fin et massif. La présence de fossiles de Milioles (foraminiféres benthiques) et de Gastéropodes
nous indique que ce calcaire s’est déposé dans un environnement marin confiné (eau peu pro-
fonde et chaude).
Plus haut dans la série, le calcaire devient beaucoup plus laminé et poreux. Il s’agit d’un tuf
calcaire (précipitation de calcaire sur de la végétation), ce qui est caractéristique des milieux de
dépôt palustre ou lacustre. De plus,on peut observer quelques nodules de silex, qui ici, peuvent
être relié à la présence de diatomées.
Le somment de la série calcaire s’est donc déposé dans un environnement continental car-
bonaté.
CHAPITRE 2. TAULANNE : 8
2.2 Carte :
2.3 Coupe :
Fig. 5: Coupe schématique de la zone de Taulanne réalisée suite aux observations de Terrain.
CHAPITRE 3. CLUMANC, SENEZ ET TAULANNE : UNE MÊME HISTOIRE
SÉDIMENTAIRE ? 9
2.4 Log stratigraphique :
Fig. 6: Log stratigraphique de la zone de Taulanne réalisé suite aux observations de Terrain. Schéma de
principe sans échelle.
Fig. 7: Log stratigraphique de la zone de Clumanc réalisé suite aux observations de Terrain. Schéma de
principe sans échelle.
Fig. 8: Carte de situation des trois affleurements étudié. Image Google Earth.
Fig. 9: Comparaison des log stratigraphique de Cluman, Senez et Taulanne. T : Transgression marine, R :
Régression marine, E1 : Première émersion, E2 : Seconde émersion.
Fig. 10: Schéma interprétatif replaçant les différents affleurement dans leur contexte paléogéographique.