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Corrigé commenté du DCG UE1 : Introduction au droit - Claude d'Elloy - Session 2018
Mis à jour selon la réforme du référentiel 2020 – Sup'Expertise Paris www.supexpertise.fr 1/13
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DCG
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En partenariat avec Compta Online, Claude d'Elloy, enseignant à Sup'Expertise Paris, vous propose le
corrigé commenté du DCG 2018 UE1 Introduction au droit, mis à jour selon la réforme du référentiel

l/i
se
2020.

on
u -c
-d
1.1. Sur quel fondement juridique Charles ACKER peut-il agir contre Henri LASSALLE ?

et
it-
ud
Compétences attendues

-la
Caractériser la protection de l'acheteur dans un contrat de vente par le biais de l'action en garantie de

e
-d
vices cachés.

le
ab
pt
om
Conseils de l’expert
-c
se

Question très classique


ti

Pièges à éviter :
er
xp

1) Ne pas confondre les actions en nullité et les actions en garantie des vices cachés.
le

2) Ne pas confondre vice du consentement et vice caché. Les conditions et les


e-

conséquences de la mise en œuvre de ces actions ne sont pas les mêmes. Inutile ici de
-d

démonter une quelconque mauvaise foi du vendeur dans l'action en garantie des vices
rs

cachés.
ie
et

Comment reconnaître le fondement juridique sur lequel une personne peut agir ? Le
m

candidat doit de se demander si le dysfonctionnement est lié à la formation du contrat


s-

ou à un problème d'exécution du contrat.


/le

Dès lors que le défaut rend impropre la chose à l'usage auquel on la destine, l'action en
.fr

garantie des vices cachés doit être étudiée.


se
rti

Le développement doit toujours :


pe

• Débuter par le rappel de la définition légale de cette garantie.


ex

• Donner les conditions de mise en œuvre de cette action en garantie.


up

• Indiquer les demandes pouvant être formulées au soutien de cette action.


//s
s:
tp
ht

Règles juridiques :
Il incombe au vendeur dans le cadre du contrat de vente un certain nombre d’obligations dont l’obligation
de garantie des vices cachés sur le fondement de l’article 1641 du Code civil.

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Le vendeur est tenu de la garantie à raison des défauts cachés de la chose vendue qui la rendent
impropre à l’usage auquel on la destine, ou qui diminue tellement cet usage que l’acheteur ne
l’aurait pas acquise ou n’en aurait donné qu’un moindre prix, s’il les avait connus.

Les conditions de mise en œuvre de cette garantie des vices cachés sont au nombre de quatre :
- le vice doit être antérieur à la vente : il ne résulte donc pas de l’utilisation du bien par l’acheteur,
- le vice doit diminuer ou supprimer l’usage normal attendu,
- le vice est caché, donc non apparent et inconnu de l’acheteur au jour de la vente,
- l’action contre les vices cachés doit être intentée dans un délai de deux ans à compter de la

l/i
découverte du vice.

se
on
Le demandeur a le choix entre deux actions :

-c
L’action rédhibitoire dont l’objectif est d’obtenir la résolution du contrat conduisant à la restitution

u
-

-d
réciproque des prestations.

et
L’action estimatoire permettant une réduction du prix au bénéfice de l’acheteur.

it-
-

ud
Application :

-la
Une expertise a montré que le vin est rendu impropre à la consommation du fait de la défectuosité des

e
-d
bouchons : il s’agit bien d’un vice caché non détectable à la vente. Après l’achat, le vin est devenu

le
impropre à la consommation, voire dangereux pour la santé. Il ne répond donc pas à l’usage auquel il

ab
est destiné.

pt
Charles ACKER peut donc intenter une action en garantie des vices cachés pour obtenir le
om
remboursement de la somme de 20 000 euros. Ayant constaté le vice fin 2017, il peut donc agir jusqu’à
fin 2019.
-c
se

REMARQUE : Un candidat qui invoquerait comme fondement juridique la responsabilité des produits
ti

défectueux pourra obtenir des points (en raison de la décision de la première chambre civile de la Cour
er

de cassation du 1er juillet 2015, n° 14-18391), à condition de bien mettre en évidence le préjudice
xp

économique subi par Charles ACKER résultant du fait que les bouchons (produits défectueux) rendent
le

le vin (autre produit) impropre à la consommation.


e-
-d
rs
ie
et
m
s-
/le
.fr
se
rti
pe
ex
up
//s
s:
tp
ht

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1.2. Quelle juridiction devra-t-il saisir ?

Compétences attendues

Déterminer la juridiction compétente dans un litige donné.

l/i
se
Conseils de l’expert

on
Question très fréquente à l'examen.

u -c
Attention, la question ne précisant pas le type de compétence de juridiction, il convient

-d
alors d'envisager les 2 types de compétences :

et
it-
• compétence d'attribution ;

ud
• compétence territoriale.

-la
e
-d
Règles juridiques

le
ab
La compétence est l’aptitude reconnue à une juridiction de statuer sur un litige déterminé.

pt
La compétence d’attribution est fonction de la nature du litige, de sa valeur et du degré de juridiction
om
concernée. Le tribunal de grande instance est le juge de droit commun. Attention, le TGI et le TI
-c
n'existent plus. Aujourd'hui ils sont remplacés par le tribunal judiciaire.
se

Des règles de procédure spécifiques s’appliquent lorsqu’un litige survient à l’occasion d’un acte passé
ti

entre une personne commerçante et une personne non commerçante : il s’agit alors d’un acte mixte
er

puisqu’il est commercial pour le commerçant et civil pour le non commerçant.


xp
le

La compétence juridictionnelle dépend de la qualité du demandeur :


e-

si le demandeur est commerçant, il doit alors obligatoirement porter le différend devant les
-d

-
tribunaux civils, tribunal d’instance le tribunal judiciaire aujourd'hui pour les affaires dont le
rs

montant est inférieur à 10 000 euros ou tribunal de grande instance si le montant de l’affaire est
ie

supérieur à 10 000 euros,


et

si le demandeur est non commerçant, celui-ci bénéficie d’une option selon laquelle il peut décider
m

-
d’assigner le commerçant devant le tribunal de commerce ou devant une juridiction civile.
s-
/le

Quant à la compétence territoriale :


.fr

La compétence territoriale détermine le lieu où sera jugée l’affaire. En matière civile, la juridiction
se

compétente est en principe celle du lieu où demeure le défendeur. En matière contractuelle, le lieu de
rti

livraison de la chose ou le lieu de conclusion du contrat peut également être retenu.


pe

Application :
ex
up

Charles ACKER, commerçant, décide d’assigner en justice Henri LASSALLE, viticulteur, non
//s

commerçant, à propos de la vente de bouteilles : il s’agit bien d’un acte mixte d’une valeur de 20 000
euros.
s:
tp

Le demandeur est Charles ACKER, commerçant. Il doit obligatoirement saisir le tribunal de grande
ht

instance pour ce qui est de la compétence d’attribution, le montant du litige étant de 20 000 euros.
tribunal judiciaire.
La juridiction territorialement compétente est en principe celui dans le ressort du domicile d’Henri
LASSALLE, défendeur, ou celui de la livraison des marchandises (Tours).

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1.3. Charles ACKER peut-il consentir cette donation sans l’accord de son épouse ?

Compétences attendues

Connaître les conséquences du choix de régime matrimonial pour les époux quant aux actes qu'ils
passent.

l/i
se
on
-c
Conseils de l’expert

u
-d
Attention dans cette question à ne pas être trop lapidaire.

et
Pour connaître les pouvoirs dont dispose un époux sur un bien dès lors qu'il est marié sous

it-
le régime légal, il est nécessaire de se poser 2 questions :

ud
-la
1) Qu'est-ce que le régime légal et quelle distinction fait-on dans ce régime entre les biens
?

e
-d
2) Quels sont les pouvoirs dont disposent les époux sur chaque type de biens.

le
ab
pt
Attention : Inutile de parler de tous les types de régimes matrimoniaux dans la mesure où
le sujet porte précisément sur le régime légal.
om
-c
ti se

Règles juridiques
er

Pour la logique du régime légal :


xp
le

Les époux mariés sans contrat de mariage sont placés sous le régime de la communauté légale ou
e-

régime de la communauté réduite aux acquêts. En l’absence de régime conventionnel, la loi place
-d

les époux d’office sous le régime légal.


rs

Le régime légal comprend deux masses de biens :


ie
et

- les biens propres à chaque époux sont les biens acquis avant le mariage et ceux recueillis à titre
m

gratuit après le mariage (donations ou les successions),


s-

- les biens communs ou acquêts sont les biens acquis durant le mariage à titre onéreux
/le
.fr

Distinction des types d’actes


se
rti

Pour les actes conservatoires et les actes d’administration, chaque époux a le pouvoir de gérer
pe

seul les biens communs.


ex

Mais pour d’actes de disposition c’est-à-dire les actes qui impactent le patrimoine, les époux ne
up

peuvent l’un sans l’autre les consentir.


//s

Application
s:
tp

Le studio dont Charles ACKER veut faire donation à sa fille Victoire est un bien commun acquis par les
ht

deux époux en 2010.


La donation est un acte de disposition qui requiert l’accord des deux époux puisque la gestion en est
conjointe.

Charles ne peut donc pas consentir cette donation sans le consentement de son épouse.

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1.4. Quelles sont les garanties dont Charles ACKER bénéficie en cas d’insolvabilité d’Hélène
LEPAGE ? À quelles conditions sont-elles effectives ?

Compétences attendues

Caractériser la protection du vendeur de fonds de commerce en cas de non-paiement du prix de vente

l/
par l'acheteur.

i
se
on
u -c
-d
Conseils de l’expert

et
Réflexes à avoir : lorsqu'une question porte 2 interrogations, le candidat doit vérifier qu'il

it-
répond bien aux deux questions posées.

ud
Comment trouver les garanties réelles (sûretés réelles) dont bénéficie une personne ? En

-la
se posant deux questions :

e
-d
1) Quelle personne souhaite bénéficier de cette garantie ?

le
ab
2) Sur quel bien ?

pt
En l'espèce, il s'agit d'un vendeur de fonds de commerce qui souhaite se protéger contre
om
le non-paiement du prix de son fonds de commerce. La réponse ne peut être que le
privilège du vendeur et l'action résolutoire qui y est attachée.
-c
se

Comment construire son développement ?


ti
er

• Donner la définition du privilège du vendeur et des deux droits qui leur sont
xp

conférés.
le

• Donner les conditions propres à cette sûreté en répondant ainsi à la seconde


e-

question.
-d
rs

• Exposer les conditions de la mise en œuvre de l'action résolutoire.


ie
et
m

Règles juridiques
s-
/le

Le privilège du vendeur est un droit qui garantit le paiement du prix par l’acquéreur et confère à son
titulaire un droit de suite et un droit de préférence :
.fr
se

- un droit de suite : en cas de cessions successives du fonds, le vendeur peut provoquer la vente
rti

et se faire payer par le nouvel acquéreur,


pe

- un droit de préférence : le vendeur est payé avant les autres créanciers en cas de revente du
ex

fonds.
up

Il faut cependant réunir deux conditions pour que ce privilège soit opposable aux tiers :
//s
s:

- la vente doit être constatée par acte authentique ou sous seing privé enregistré auprès d'un
tp

notaire,
ht

- le privilège doit être inscrit sur un registre spécial tenu au greffe du tribunal de commerce dans
les 30 jours de la vente.

L'action résolutoire qui permet au vendeur non payé de s’adresser au tribunal de commerce et de
demander la résolution de la vente avec éventuellement restitution de la fraction du prix déjà payée.

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Il faut cependant réunir deux conditions pour que cette action résolutoire soit possible :
- le privilège du vendeur a été inscrit lors de la vente,

- l'action résolutoire doit être notifiée aux créanciers qui ont fait confiance à l’acquéreur : ils
disposent alors d’un délai d’un mois pour payer le vendeur à la place de leur débiteur, l’acheteur
du fonds. Passé ce délai, le tribunal de commerce pourra prononcer la résolution de la vente du
fonds.

Solution appliquée au cas

l/i
se
Charles ACKER a tout intérêt à faire constater la vente par notaire, et inscrire un privilège dans les

on
trente jours de la vente qui va lui conférer un droit de préférence et un droit de suite en cas de non
paiement du prix. Par ailleurs, il pourra exercer une action résolutoire le cas échéant.

u -c
-d
et
it-
1.5. Quels recours Charles et Sophie ACKER peuvent-ils exercer contre le promoteur ?

ud
-la
Compétences attendues

e
-d
le
Proposer des sanctions adaptées en cas d'inexécution d'un contrat.

ab
pt
om
-c
Conseils de l’expert
se

Le candidat veillera à décortiquer cette question avec attention. Il est demandé ici
ti
er

d'envisager LES recours pouvant être exercés en matière d'inexécution du contrat.


xp

Pour répondre à ce type de questions, il est impératif dans l'exposé des règles de droit
le

d'envisager toutes les sanctions prévues par le Code civil en cas d'inexécution d'un contrat,
e-

avant de choisir, dans le cadre de l'application au cas, celle qui paraît la plus pertinente
-d

dans le cas présenté.


rs
ie

Attention concernant la gestion du temps, ce type de développement prend un peu plus


et

de temps compte tenu de la quantité de choses à développer.


m
s-
/le

Règles juridiques
.fr
se

Le créancier de l’obligation dispose de plusieurs moyens présentés dans l’article 1217 du Code civil
lorsque le contrat est mal exécuté ou n’est pas exécuté.
rti
pe

Il peut évoquer l’exception d’inexécution à savoir refuser d’exécuter ou suspendre l’exécution de sa


ex

propre obligation dans les contrats synallagmatiques.


up

Avant toute action en justice, le créancier devra mettre en demeure son débiteur d’exécuter son
//s

obligation.
s:

Il peut poursuivre l’exécution forcée en nature du contrat. Le créancier de l’obligation fait alors
tp

constater l’inexécution du contrat par sommation d’huissier ou par injonction.


ht

L’article 1222 du Code civil reconnaît au créancier le droit de faire exécuter par lui-même
l’obligation, lorsqu’un tiers peut assurer ce que le débiteur s’était engagé à faire et ce, dans un délai
et à un coût raisonnable. Le créancier devra mettre le débiteur en demeure mais n’a pas besoin de
recourir au juge sauf le cas de destruction.

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Il peut accepter une exécution imparfaite du contrat et solliciter une réduction proportionnelle du
prix.
Si l’exécution forcée en nature n’est pas possible, le créancier de l’obligation va invoquer devant le juge
en vertu de l’article 1227 du Code civil, la résolution pour inexécution du contrat. La résolution
entraîne l’anéantissement du contrat qui est considéré comme n’ayant jamais été conclu.
La responsabilité contractuelle du débiteur de l’obligation peut être engagée si le créancier subit un
préjudice du fait de l’inexécution ou de la mauvaise exécution du contrat. Elle permet de demander au
juge une réparation sous forme de dommages. Plusieurs conditions sont à remplir par le créancier :

l/i
se
- Le fait générateur c’est à dire l’inexécution ou l’exécution tardive ou défectueuse du contrat ;

on
- Le dommage : seul est réparable le dommage entré dans les prévisions du contrat ;

u -c
Le lien de causalité entre le fait générateur et le dommage.

-d
-

et
Les dommages et intérêts sont alors destinés à compenser le dommage subi : il s’agit de dommages

it-
et intérêts compensatoires. Lorsque les dommages et intérêts sont destinés à réparer le préjudice

ud
résultant du retard dans l’exécution, on parle d’intérêts moratoires.

-la
Solution appliquée aux cas

e
-d
Le promoteur n’a pas respecté les délais prévus au contrat qui est donc mal exécuté : l’entrée dans les

le
lieux était prévue initialement en juillet 2018, or, elle n’interviendra qu’en novembre 2018.

ab
La solution la plus pertinente est que les époux ACKER engagent la responsabilité civile contractuelle

pt
du promoteur en raison du préjudice subi. En effet, ils vont devoir mettre leurs meubles en garde-
om
meubles et louer un appartement pendant deux mois : ils engagent donc des frais.
-c
se

Ils peuvent donc solliciter du promoteur devant le juge des dommages et intérêts compensatoires et
moratoires en raison des désagréments subis.
ti
er
xp
le
e-

1.6. La raison évoquée par le promoteur pour justifier le retard de livraison de l’appartement
-d

est-elle recevable ?
rs
ie
et

Compétences attendues
m
s-

Savoir déterminer les conditions de mise en œuvre de la force majeure.


/le
.fr
se
rti
pe

Conseils de l’expert
ex

Attention à ne pas omettre de distinguer les deux types d'empêchement résultant de la


up

force majeure.
//s
s:
tp

Règles juridiques
ht

Le débiteur de l’obligation peut s’exonérer de sa responsabilité civile contractuelle dès lors qu’il peut
prouver que l’inexécution ne résulte pas de son fait mais vient d’un cas de force majeure à savoir un
évènement échappant au contrôle du débiteur, qui ne pouvait être raisonnablement prévu lors

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de la conclusion du contrat et dont les effets ne peuvent être évités par des mesures
appropriées.
La force majeure empêche l’exécution de son obligation par le débiteur (article 1218 du Code civil). Il
convient de distinguer deux situations, selon que :
- l’empêchement est temporaire : le contrat sera suspendu à moins que le retard qui en résulte ne
justifie la résolution du contrat,

- l’empêchement est définitif : le contrat est résolu de plein droit et le créancier ne peut prétendre à

l/
des dommages et intérêts quel que soit son préjudice.

i
se
on
Solution appliquée au cas

-c
Le promoteur peut évoquer la force majeure : les aléas climatiques ont empêché temporairement

u
l’avancée prévue des travaux. Il s’agit d’un empêchement temporaire. Or, seul l’empêchement définitif

-d
libère complètement le débiteur de ses obligations.

et
it-
Par conséquent, il appartient au juge, en vertu de son pouvoir souverain d’interprétation, de condamner

ud
le promoteur à verser des dommages et intérêts aux époux ACKER ou de l’en exonérer au vu des

-la
circonstances.

e
-d
le
ab
pt
om
-c
ti se
er
xp
le
e-
-d
rs
ie
et
m
s-
/le
.fr
se
rti
pe
ex
up
//s
s:
tp
ht

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QUESTION DE COURS

Conseils de l’expert
Remarque : les deux questions de cours portaient sur une partie relative à l'entreprise et
la responsabilité pénale figurant dans le référentiel antérieur au référentiel publié au

l/
Bulletin officiel n° 26 du 27 juin 2019

i
se
Cette partie a été supprimée. Seule demeure comme compétence attendue de savoir

on
distinguer la responsabilité civile de la responsabilité pénale.

u -c
-d
et
2.1. Quelles sont les conditions de mise en œuvre de la responsabilité pénale des personnes

it-
morales ?

ud
L’infraction est un acte ou une omission interdite par la loi par la menace d’une sanction spécifique :

-la
la peine.

e
Les éléments constitutifs d’une infraction sont les éléments matériels, légal et moral.

-d
le
En vertu de l’article 121-2 du code pénal, les personnes morales (de droit privé et de droit public), à

ab
l’exclusion de l’État, sont responsables pénalement des infractions commises, pour leur compte,

pt
par leurs organes ou représentants.
om
La responsabilité de la personne morale n’exclut pas la responsabilité des personnes physiques
-c
auteurs de ces mêmes faits.
ti se
er

2.2. Quelles sont les peines prononcées par le juge contre une personne morale ?
xp

Une personne morale peut être condamnée à titre principal par une peine d’amende des personnes
le

physiques multipliée par 5.


e-
-d

Selon l’article 131-39 du code pénal, elle peut subir par ailleurs une peine complémentaire :
rs
ie

- la dissolution,
et

- une interdiction à titre définitif ou pour une durée de 5 ans au plus d’exercer directement ou
m

indirectement une ou plusieurs activités professionnelles ou sociales,


s-

- le placement sous surveillance judiciaire,


fermeture définitive ou temporaire des établissements ayant servi à commettre les faits incriminés,
/le

-
- exclusion définitive ou temporaire des marchés publics,
.fr

- confiscation des biens ayant servi à commettre les faits incriminés.


se
rti
pe
ex
up
//s
s:
tp
ht

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COMMENTAIRE DE DOCUMENT

Conseils de l’expert
Attention : ce qu'il ne faut pas faire :
* Appliquer la méthodologie du cas pratique.
* En une réponse, reproduire tout ce que l'on a compris de l'arrêt, sans respecter les

l/
questions.

i
se
* Recopier purement et simplement les termes de l'arrêt.

on
-c
Qu'est-ce qui est attendu ? Le candidat doit montrer à l'examinateur qu'il a bien compris

u
l'arrêt et qu'il sait répondre point par point aux questions posées.

-d
et
it-
ud
-la
e
À l’aide des annexes 1 et 2, vous répondez aux questions suivantes :

-d
le
4.1. Identifiez les parties, exposez les faits et la procédure.

ab
pt
Conseils de l’expert om
-c
Ici, le candidat doit répondre à deux questions :
se

1) Les faits : la réponse doit être la plus claire possible.


ti
er

2) Concernant la procédure :
xp

Qu'attend l'examinateur ? :
le
e-

* savoir si le candidat sait lire un arrêt de la Cour de cassation.


-d

* savoir si le candidat connaît les notions fondamentales des voies de recours et plus
rs

largement l'organisation judiciaire.


ie
et

Lorsqu'on étudie la procédure suivie, chaque étape de la procédure doit être précisée, avec
m
s-

- la mention de la juridiction qui a statué


/le

- la date de la décision rendue


.fr

- le dispositif de l'arrêt de la cour d'appel et de celui de la Cour de cassation.


se
rti

Attention à surtout ne pas dire que la Cour de cassation est un troisième degré de
pe

juridiction.
ex
up

Les parties sont la société Syselec (demanderesse au pourvoi) et la société civile immobilière Villa de
//s

l'Orrier (défenderesse au pourvoi).


s:
tp

Faits : la société civile immobilière Villa de l'Orrier (la SCI) a confié les travaux d'électricité à la société
ht

Syselec pour construire un immeuble. Faute de règlement total des prestations, la société Syselec, a
cessé d’exécuter le contrat et a assigné sa cliente en paiement du solde.
Procédure :
- En 1ère instance, la SCI assigne la société Syselec devant le TGI. La solution n’est pas connue.

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- Une des parties a interjeté appel devant Cour d’appel de Paris (arrêt du 31 janvier 2014) : les juges
font droit à la demande de la société Syselec et condamnent la SCI au règlement des sommes
dues.

- La SCI forme un pourvoi devant la Cour de cassation (arrêt du 1 er juin 2017). Cette dernière casse
et annule l’arrêt de la CA de Paris et renvoie devant la même Cour d’appel autrement composée.

4.2. Quel est le problème de droit posé à la Cour de cassation ?

l/i
se
on
Conseils de l’expert

-c
A ne pas faire : Trop d'étudiants reproduisent ici tout ou partie de l'arrêt.

u
-d
Qu'attend l'examinateur ? Formuler sous forme interrogative la question soumise à la

et
Cour de cassation en termes généraux.

it-
ud
-la
A qui incombe la charge de la preuve d’une obligation contractuelle non exécutée ?

e
-d
le
4.3. Quel était l’objet de la preuve dans cette espèce ?

ab
pt
Conseils de l’expert
om
-c
Il s'agissait ici de donner la définition de l'objet de la preuve avant d'étudier quel était cet
se

objet de la preuve dans cette affaire.


ti
er
xp

L’objet de la preuve consiste à la démonstration de l’existence d’un acte ou d’un fait juridique.
le
e-

Le contrat conclu entre la société Syselec et la SCI Villa de l’Orrier (acte juridique) par son contenu
-d

constitue une source de droit impliquant des obligations.


rs

L’objet de la preuve consistait à prouver l’existence de l’achèvement des travaux ainsi que l’absence
ie
et

de règlement de ces mêmes travaux (faits juridiques).


m
s-
/le

4.4. Repérez la position des juges de cassation et justifiez-la.


.fr
se
rti

Conseils de l’expert
pe

Attention à ne pas se contenter de dire dans ce type de question que la Cour de cassation
ex

rejette le pourvoi ou casse l'arrêt de la cour de la Cour d'appel.


up

Une telle réponse est très largement insuffisante.


//s

Il est attendu que le candidat expose la règle qui a été affirmée dans cette décision par la
s:

Cour de cassation.
tp
ht

S’agissant d’un arrêt de cassation, les juges considèrent que la cour d’appel a violé l’article 1353 du
code civil. Selon la loi, la charge de la preuve incombe au demandeur à l’action, c’est-à-dire celui qui

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réclame l’exécution d’une obligation ; réciproquement, celui qui se prétend libéré de son obligation doit
le prouver.

En l’espèce, la société Syselec réclame le paiement des travaux réalisés conformément au contrat
conclu. Par conséquent, c’est à elle de prouver le contenu du contrat, le respect de l’exécution de ses
obligations contractuelles et l’absence de règlement de la SCI.

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